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Rémission obtenue par Guillaume Regnault, charpentier de Deuil, détenu prisonnier audit lieu. Trois compagnons, se prétendant hommes de guerre, ayant perdu tout leur avoir et venus dans le pays pour un vœu à Notre-Dame de Celles, quêtaient en menaçant ceux qui refusaient de leur donner, puis avaient envahi la maison dudit Regnault qui, obligé de se défendre contre eux, frappa l’un d’un coup de fourche dont il mourut au bout de dix-huit jours.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc. nous avoir
receu l’umble supplicacion de Guillaume Regnault, povre homme,
charpentier, demourant à Deul, chargé de femme et de mesnaige, contenant
que, le mardy La justice appartenait
au prieuré de Notre-Dame de Dœuil, qui faisait partie du diocèse
de Maillezais et avait droit de présentation aux cures des
paroisses de Sansais, de Saint-Étienne la Cigogne et de Rançon,
trois bénéfices à la collation de l’évêque de Saintes
(Beauchet-Filleau, ee
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil.
Lettres permettant à Guillaume d’Appelvoisin, écuyer d’écurie du roi, d’instituer une foire annuelle, le jour de la saint Pierre, à Pugny dont il était seigneur.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de nostre chier et bien
amé escuier d’escuierie, Guillaume d’Appellevoisin, seigneur de
Pugny La terre et seigneurie de Pugny appartenait, dès les
premières années du Louis de Beaumont,
seigneur de la Forêt-sur-Sèvre, pour se venger d’un procès que
lui avait intenté Jacques d’Appelvoisin et, qu’après la mort de
celui-ci, son fils Guillaume avait repris, s’attaqua aux
habitants de la Guiraire (cene de Boismé, Deux-Sèvres),
seigneurie qui appartenait, avec la haute, moyenne et basse
justice, au sr de Pugny : il voulut leur imposer contre
tous droit et coutume, de faire le guet et garde au château de
la Forêt-sur-Sèvre, et, pour les y contraindre, ses officiers
leur enlevèrent leurs biens et les soumirent à un régime de
vexations et de voies de fait. Révoltés de ces mauvais
traitements et soutenus par leur seigneur, Mathurin Drillault,
Simon Raynier, dit Charron, Sebastien Bobin et André Noirault,
en leur nom et comme syndics et procureurs des autres habitants
de la Guiraire, portèrent plainte en justice. L’affaire vint en
appel au Parlement, qui condamna les officiers de Louis de
Beaumont à la restitution de ce qu’ils avaient pris et à
l’amende en réparation des autres excès par eux commis. Ceux-ci
ayant refusé d’obéir à l’arrêt et continuant à user de violences
contre les sujets de Guillaume d’Appelvoisin, la cour, par un
mandement du 8 août 1468, enjoignit au sénéchal de Poitou ou à
son lieutenant, de faire exécuter l’arrêt sans aucun retard, et
d’exercer de nouvelles poursuites contre les coupables.
(2a 36, fol. 127 v°). Dans les
premiers mois de l’année 1471, le seigneur de Pugny adressa à
Louis XI une requête pour être maintenu en jouissance de la
pension que lui servait le duc Jean de Calabre (mort le
16 décembre 1470) sur les revenus des terres de La
Chaize-le-Vicomte et d’Olonne, et de la capitainerie dudit lieu
de La Chaize. (e
Ainsi signé : Par le roy, le sire d’Argenton C’est-à-dire Philippe
de Commines ; l’on a vu, dans le précédent volume, comment il
devint seigneur d’Argenton (p. 376 note, 442, note).
Autorisation à Guillaume d’Appelvoisin, écuyer d’écurie du roi, de faire édifier en sa terre et seigneurie de Pugny une maison et place fortifiée.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et advenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de nostre chier et
bien amé escuier d’escuierie, Guillaume d’Appellevoisin, seigneur de
Pugny en nostre païs et conté de Poictou, contenant que, pour le
decorement et exaulcement de sadicte seigneurie de Pugny, qui est tenue
en arrière fief de nous à cause de nostre dicte conté de Poictou, il
feroit voulentiers bastir, construire et édiffier en icelle, ou lieu le
plus propre et avantageux une maison et place fort et icelle fortiffier
et emparer, mais il ne l’oseroit ne vouldroit faire, sans avoir sur ce
noz congié et licence, humblement requerant que, attendu que le seigneur
de Bressuire Jacques de Beaumont, seigneur de Bressuire, dont il
est parlé dans notre volume précédent, p. 235, note, 315, note
et e
Ainsi signé : Par le roy, le sire d’Argenton et autres presens. Tilhart. — Visa.
Lettres de naturalisation en faveur de Georges Bannanchin, seigneur de Pinaudon et de Villenouvelle, écuyer d’écurie du roi, natif d’Écosse.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, L’orthographe de ce nom est bien incertaine.
Pour le paléographe le plus exercé, l’e
Ainsi signé soubz le reploy : Loys, et au dessus dudit reploy :
Par le roy. Legouz. — Visa.
Rémission en faveur de Denis et Jean Bouffinière, père et fils, demeurant au village du Verger en Poitou, coupables du meurtre de Denis Du Vergier avec lequel, étant en discussion d’intérêt, ils en étaient venus aux mains.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc. Nous avoir
receu l’umble supplicacion de Denis Bouffinère et Jehan Bouffinère, son
filz, povres gens de labour, demourans au villaige du Vergier ou païs de
Poictou, chargez de femmes et plusieurs petis enfans, contenant que ilz
sont demourans oudit villaige du Vergier et, comme biens tenans en
icelluy M. Guérin avait ajouté ici un (e
Lettres plaçant le prieuré d’Aquitaine, de l’ordre de
Saint-Jean-de-Jérusalem, et le grand prieur, sous la sauvegarde royale
et leur accordant le droit de Pâques tomba le 26 mars en l’année 1475.
[L.C.] Il suffit de mentionner ici pour mémoire
ce texte, qui ne s’applique pas particulièrement au grand
prieuré d’Aquitaine, mais aussi bien aux prieurés de France,
d’Auvergne, de Champagne, de Toulouse et de Saint-Gilles,
c’est-à-dire à tous les prieurés de l’ordre de
Saint-Jean-de-Jérusalem dans le royaume, et qui, d’ailleurs, a
été publié par Des Clozeaux, mo
e édit., Paris, 1700, in-fol., p. 19, et dans
le grand recueil des
Rémission octroyée à Louis Mathé, gentilhomme demeurant à Thollet, qui, s’étant pris de querelle audit lieu avec Raulin Thébault, écuyer, et en étant venu aux mains, l’avait frappé d’un coup de dague dont il était mort.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc., nous
avoir receu l’umble supplicacion de Loys Ce nom de Thébault est commun à plusieurs familles
poitevines ; les frères Raulin et Pierre, nommés dans cet acte,
habitaient la région de La Trimouille ; quelques années plus
tôt, on trouve un autre Pierre Thibault et sa femme Jeanne de
Voulon possessionnés dans la châtellenie de Saint-Maixent et en
contestation avec Aimery de Sazay. ( C’était alors Louis Ie Jean Yver et le
Procureur général ; mais la Cour, par arrêt du 31 décembre 1454,
se dessaisit de l’affaire par devant le sénéchal de Poitou en
son siège à Poitiers. (2a 27,
fol. 17.)er de la
Trémoïlle, comte de Guines et de Benon, prince de Talmont, baron
de Sully, etc., né vers l’an 1431, fils du célèbre ministre de
Charles VII, mort en 1484, dont la femme Marguerite d’Amboise
était l’héritière de la vicomté de Thouars.me
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. De Villebresme.
Rémission octroyée à Jean de La Courtière le jeune, demeurant à Allonne, qui, étant détenu prisonnier à Parthenay, sous l’accusation d’avoir, avec quatre jeunes compagnons, fait violence à Jeanne Girard, connue pour être la maîtresse d’un prêtre nommé Antoine Gonu, dudit lieu d’Allonne, avait trouvé moyen de s’évader et était allé faire le service qu’il devait au roi dans la compagnie de Jean Raymond, capitaine du Coudray-Salbart.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan de la
Courtière le jeune, aagé de vingt deux ans ou environ, fils de Jehan de
la Courtière Cette famille de la Gâtine est connue, bien que l’on
ne possède sur son compte que fort peu de renseignements. (Cf.
Beauchet-Filleau, Le registre cité dans la note précédente ne donne
pas le nom du capitaine du château du Coudray-Salbart.
D’ailleurs, un acte publié dans notre t. XI ( François d’Orléans, comte de Dunois
et de Longueville, fils de l’illustre bâtard d’Orléans et de
Marie d’Harcourt, sa seconde femme, était entré en possession de
la baronnie de Parthenay à la mort de son père (28 novembre
1468) qui en avait obtenu le don après le décès du connétable de
Richemont. (Cf. notre t. X, 1 207, reg. non
folioté.)r de Verteuil, dans sa rébellion, qui
obtint des lettres d’abolition au mois d’avril 1446. (Cf. notre
t. VIII, sse de Soudan), qui
rendit aveu et hommage au seigneur de la Barre-Pouvreau, le
8 mars 1449, et en 1457 à cause de Marguerite Pouvreau, sa
femme, pour l’hôtel de la Territière, près Coutières (A.
Richard, 1 188.)
Rappelons que, pour le punir de l’ardeur avec laquelle il
soutint la cause de Louis, duc d’Orléans, révolté contre
l’autorité de Charles VIII, ce prince confisqua tous les
domaines du comte et fit démanteler par le maréchal de Gyé les
fortifications de Parthenay. Rentré en grâce, François d’Orléans
attacha son nom aux négociations du mariage du roi avec Anne de
Bretagne, quelques jours avant la célébration duquel il mourut
subitement (25 novembre 1491).
Ainsi signé : Par le conseil. J. de Villebresme Les Villebresme,
originaires de Blois, étaient de père en fils serviteurs et
secrétaires des ducs d’Orléans. Plusieurs aussi, entre autres un
Jean et un Guillaume, furent secrétaires des rois Charles VII et
Louis XI. (Cf. les renseignements réunis sur cette famille par
R. de Maulde, er, p. 346, note.)
Rémission accordée à Jacques Blanchart, mercier de Triaize, près Luçon.
En fauchant, il avait blessé involontairement d’un coup de
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jaques Blanchart
l’ainsné, pouvre marchant mercier demeurant au bourg de Triayse ès
marois près Luçon, chargé de femme et de quatre petiz enffans, contenant
que la vigille de la feste de la Nativité Saint Jehan Baptiste
derrenière passée, ledit suppliant et Simon Blanchart son filz, Jaques
Blanchart le jeune, cousin germain d’icellui suppliant se transportèrent
ès prez et maroiz près dudit lieu de Triaize, pour faner et mettre en
mullon le foin qui estoit faulché en leur pré, mareschaz, botz Le
mot Suivant Fr.
Godefroy, Au début du texte, c’est le
fils du suppliant qui est appelé Simon, et son cousin e
e
Ainsi signé : Par le conseil, d’Asnières. — Visa. Contentor. J. Picart.
Rémission en faveur de Barthélemy Moele, fauconnier du roi, natif du pays de Liége, demeurant à Benassay, coupable du meurtre d’un nommé Guillemin, cordonnier, avec lequel il s’était querellé, puis battu, parce qu’il accusait la femme de celui-ci de lui avoir volé un écu.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Berthelemy Moele,
nostre faulconnier, natif du païs de Liége, aagé de trente-six ans ou
environ, chargé de femme et enffans, contenant que le lundi
Le texte
porte par erreur au lieu de Guillemin « ledit
suppliant ».ee
Ainsi signé : Par le conseil. J. Pouffé. — Visa. Contentor. J. Picart.
Rémission obtenue par Georges Charonton, franc archer de Benassay, et Hilaire Charonton, son frère, laboureur audit lieu, coupables du meurtre de Pierre Guillon, franc-archer révoqué, qui leur avait cherché querelle et avec lequel ils en étaient venus aux voies de fait.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de George Charonton,
franc archer et quinzennier Un texte contemporain définit ainsi le
quinzenier : « Antoine Le Boin, nostre archier de retenue de la
ville de Dury, quinzenier, et avoit charge de quatorze hommes. »
(JJ. 201, n Ou pouacre, synonyme de galeux. Bas-ventre.e 180, pièce citée par Fr. Godefroy, e
Ainsi signé : Par le conseil. Anthonys. — Visa. Contentor. J. Picart.
Rémission accordée à Jean Galdereau, de Saint-Varent en la châtellenie de Thouars, détenu prisonnier à Thouars pour le meurtre d’un nommé Guillaume Mosnier qui, après lui avoir causé du dommage en son verger, l’avait encore injurié et menacé.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir, etc., nous avoir receue
l’umble supplicacion des parens et amys charnelz de Jehan Galdereau,
pouvre homme de labour de bras, chargé de femme et de petiz enffans,
demourans en la parroisse de Saint-Varent Le texte porte par erreur
en cet endroit : « Saint-Vincent ». Espace de terre laissé in culte. Cf. du Cange sous
Ainsi signé : Par le conseil. De Wignacourt. — Visa. Contentor. J. Picart.
Rémission octroyée à Méry Gargot, qui, ne pouvant se faire rembourser une somme de onze écus qu’il avait prêtée en toute confiance à Catherine Blanchart, et celle-ci niant sa dette, avait fait fabriquer par un notaire de Poitiers une fausse reconnaissance.
Loys, etc. Savoir, etc., nous avoir receue l’umble supplicacion de Mery
Gargot, pouvre homme, laboureur, chargé de femme et mesnaige, aagé de
quarante ans ou environ, contenant que une nommée Katherine Blancharde
estoit tenue audit suppliant à cause de prest à elle fait par ledit
suppliant et sa grant necessité eu la somme de unze escuz, c’est
assavoir neuf escuz en or et cinquante et cinq solz tournois en monnaye,
pour laquelle somme paier par plusieurs et diverses foiz ladicte
Katherine ait esté par ledit Dans les premières lignes de cette rémission, Méry
Gargot est dit âgé d’environ quarante ans.
Ainsi signé : Par le conseil. Ja. de Wignacourt. — Visa. Contentor. J. Picart.
Lettres d’amortissement, en faveur de Pierre Paen, écuyer, seigneur de Chauray, d’une rente annuelle de quarante livres destinée à la dotation de deux chapelles qu’il se propose de fonder.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de nostre bien amé
Pierre Paen, escuyer, seigneur de Chaurray Pierre Paën ou Payen,
était l’un des fils d’Itier Payen, marchand de Saint-Maixent, et
de Jeanne de Launaye, frère puîné de Philippe Payen, bourgeois
de cette ville, anobli par lettres patentes de Charles VII du
18 novembre 1451. (Cf. notre neuvième volume t. XXXII des
Cet Olivier Le Roux avait effectivement rendu beaucoup
de services à Louis XI avant même son avènement à la couronne.
Huit jours après la mort de Charles VII, il obtint de son
successeur des provisions de l’office de notaire et secrétaire
du roi, par lettres données à Avesnes, le 1 Son fils, Artus Le
Roux, avait été reçu maître lai à sa survivance, par lettre du
26 août 1466, mais n’exerça point, sans doute parce qu’il mourut
avant son père (Constant d’Yanville, Dom Fonteneau mentionne deux
personnages du même nom, au r de Chauray, fut saisi l’hôtel de
Faye-sur-Ardin sur Briant de Quercy, écuyer, Annette Rataut, sa
femme, et Huguet Rataut, frère de celle-ci, en payement
d’arrérages d’une rente de vingt écus d’or constituée audit
Pierre par Jean Rataut, écuyer, seigneur de Faye, qui depuis,
étant entré dans l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, à Rhodes,
avait abandonné ses biens à Huguet et à Annette Rataut (A.
Richard, r de Chauray, sénéchal de la baronnie de
Saint-Maixent, en 1511, et Jeanne Payen, femme (vers 1512) de
Jean Suyreau dit Quissarme, sr de Danzay, père et mère de
l’ambassadeur en Danemark, personnage à peu près inconnu
jusqu’ici, du moins en France, auquel M.A. Richard a consacré
récemment une étude substantielle qui renouvelle complètement
l’histoire de la diplomatie française dans les pays du Nord de
l’Europe au eer août 1461 ;
son nom figure en cette qualité en bas de bon nombre d’actes de
la grande Chancellerie des années 1462 à 1464. Il fut aussi
vicomte de Valogne, comme on le voit par une procuration passée
devant son lieutenant, le 25 décembre 1483. L’année suivante, le
24 novembre, Olivier Le Roux fut reçu conseiller maître à la
Chambre des comptes, en remplacement de Henri Cœur, doyen de
Limoges ; il fut confirmé, par ordonnance du 24 octobre 1483,
dans cet office qu’il exerça jusqu’au 30 novembre 1500. Ses
armes étaient d’azur au chevron d’argent, accompagné de trois
têtes de léopard d’or. (Constant d’Yanville, r de
La Barde. Au mois de juin 1467, il y retourna, en cette même
qualité d’ambassadeur, avec Antoine du Bec-Crespin, archevêque
de Narbonne, l’amiral de France, le président de Popaincourt,
etc. En février 1468, il était en mission à la cour de Rome,
suivant des lettres de Louis XI, datées de ce mois. Le 5 octobre
1470, il était désigné par le roi, en même temps que le cardinal
d’Albi et Jean d’Estouteville, sr de Torcy, pour négocier
les garanties à accorder à Jean Pacheco, marquis de Vollena,
grand-maître de l’ordre de Saint-Jacques, s’il venait à être
compromis pour son zèle à traiter le mariage du duc de Guyenne
avec la princesse de Castille. On connaît une lettre très
curieuse d’Olivier Le Roux au roi, datée de Saint-Sever, le
11 avril 1471, rendant compte d’une mission de surveillance
auprès du même duc de Guyenne et annonçant l’envoi de fragments
des missives suspectes, déchirées en morceaux, touchant les
agissements du frère de Louis XI. Le 10 mars 1472, le même
personnage était encore envoyé, avec le sire de Craon et Pierre
Doriole, vers le duc de Bourgogne, pour conclure la paix, et
Jean de Roye signale le retour des ambassadeurs au mois de mai
de cette année. En 1474, une commission lui fut adressée, ainsi
qu’à Jean Bonne et à Jean de Moulins, notaire et secrétaire du
roi, pour approvisionner de blé la ville de Bordeaux. Enfin une
lettre de Louis XI à Alfonse, roi de Portugal, annonce à ce
prince l’envoi d’Olivier Le Roux en qualité d’ambassadeur ; les
instructions qui lui furent données à son départ (avril 1475)
ont été publiées. Il y est qualifié conseiller et maître des
comptes du roi et son notaire et secrétaire. (Vaësen, 2, cotes cc1, cotes
cxxbiser décembre 1580. (Constant d’Yanville,
eer septembre 1402, à Renée de La Jaille, puis,
le 6 août 1424, à Marie Odart, et Louis Le Roux, écuyer,
sr de Montaigu, son fils, qui épousa, le 7 janvier
1445, Jeanne d’Aubigné, et partagea, le 5 février 1457, les
successions de son beau-père et de sa belle-mère. (Voy. Rédet,
e
Ainsi signé dessoubz le reply desdictes lettres : Loys, et
dessus : Par le roy, Avrillot. — Visa. Contentor. Rolant.
Lettres d’abolition en faveur de Charles d’Anjou, duc de Calabre, comte du Maine et vicomte de Châtellerault, pour les machinations et conspirations contre le roi auxquelles il avait pris part.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion à nous presentée par
nostre très cher et très amé cousin Charles, duc de Calabre, conte du
Maine, de Mortain et de Gien, et viconte de
Chastelleraud Charles II d’Anjou, comte du Maine et de
Mortain, vicomte de Châtellerault, etc., fils de
Charles I Ce personnage nous
intéresse spécialement à cause de ses possessions poitevines, la
vicomté de Châtellerault, les baronnies de Civray, Melle,
Saint-Maixent, Chizé, etc. Cependant il convient de reconnaître
que les faits relatés dans les présentes lettres d’abolition
relèvent plutôt de l’histoire générale et que, par suite, on
n’aurait pu nous savoir mauvais gré de ne pas les comprendre
dans notre publication. Ce qui nous décide à en donner le texte,
c’est que plusieurs gentilshommes de la maison ou de l’entourage
du duc de Calabre, appartenant à des familles du Poitou, furent
compromis dans les machinations, les menées et les intrigues
reprochées à ce prince. Deux sont nommés dans ces lettres
d’octobre 1475 : Renaud de Velort et Guillaume de Verruyes. Un
autre, Pierre de Dercé, obtint personnellement des lettres
d’abolition, le 21 juin 1476, dans lesquelles il est question
aussi des agissements de Joachim Rouault, maréchal de France, et
de la condamnation à mort du même Renaud de Velort. Or, les
lettres d’octobre 1475 et celles du 21 juin 1476 s’éclairent ou
se complètent l’une par l’autre, et il est bon d’avoir toute
facilité de se reporter du premier texte au second, ou du second
au premier, surtout quand il s’agit, comme c’est ici le cas,
d’intrigues fort compliquées entre de multiples personnages,
dont les intérêts ne sont pas toujours complètement identiques,
et qu’il y a lieu de dissiper bien des obscurités. Il
n’est pas inutile non plus de rappeler ici très brièvement dans
quelles circonstances se produisirent les menées imputées au duc
de Calabre, de concert avec son oncle le roi René. Celui-ci
venait, par son troisième testament, rédigé à Marseille le
22 juillet 1474, de léguer l’Anjou et la Provence à son neveu
Charles, comte du Maine, comme seul descendant mâle des fils du
duc Louis II. Mécontent de n’être point au nombre des héritiers.
Louis XI se saisit de la ville d’Angers, de l’Anjou et des
revenus du domaine de tout le duché. « Malgré toute sa
philosophie, le vieux duc René en conçut un violent dépit. Il
paraît avoir écouté alors, dit son historien, les suggestions de
quelques amis intéressés, qui l’engagèrent à se rejeter du côté
du duc de Bourgogne, seul prince capable de la protéger, et à
lui léguer le comté de Provence. On n’a pas la preuve formelle
du fait ; mais Commines, ordinairement assez impartial, malgré
l’intimité qui l’unissait à son maître, raconte qu’il en était
question à l’époque de la bataille de Granson … Selon d’autres
contemporains, ce projet en faveur de Charles de Bourgogne
n’était qu’une appréhension ou même qu’une invention du roi. »
Cette dernière interprétation est beaucoup plus vraisemblable ;
autrement le comte du Maine n’aurait plus eu de raison de
prendre fait et cause pour son oncle qui l’aurait dépossédé d’un
legs important comme celui du comté de Provence, pour en faire
bénéficier Charles le Téméraire. Les ducs de Bourgogne et de
Bretagne, et les autres ennemis de Louis XI, ne pouvaient
qu’être enchantés de voir entrer dans leur alliance contre le
roi deux princes éminents comme le roi de Sicile et le comte du
Maine, et, aux ouvertures que ceux-ci leur firent, ils ne purent
que répondre favorablement sans leur demander de gages. Ils
trouvèrent même qu’ils n’entraient pas assez avant dans leurs
machinations. C’est sans doute par ce que Louis XI jugea de la
même façon et qu’il ne considérait pas l’oncle et le neveu comme
des adversaires bien dangereux, l’un trop vieux, l’autre jeune,
il est vrai, mais de faible complexion et de santé débile, qu’il
s’arrangea avec eux, moyennant certaines promesses. Toutefois,
avant de traiter, pour frapper les esprits, et intimider le roi
de Sicile, il le fit mettre en accusation au Parlement, le
6 mars 1475, le chargeant, entre autres, d’avoir impliqué le
comte du Maine dans les conspirations du connétable de
Saint-Pol, condamné récemment pour félonie. L’accord entre les
deux rois fut signé le 25 mai suivant. (Voy. Lecoy de la Marche,
La ville d’Angers et le duché d’Anjou furent
mis sous la main du roi peu de temps après qu’il eut
connaissance du récent testament du roi René. Il nomma capitaine
du château d’Angers Antoine de Sourches, sire de Maigné, que
nous retrouverons ailleurs dans le présent volume, et afin de
mieux assurer la garde de la forteresse, il lui adjoignit deux
écuyers, les frères de Grany. Dès le mois de décembre 1474,
avant l’établissement régulier de la municipalité, un maire et
des échevins étaient en fonctions dans la ville et donnaient des
ordres au nom du roi. (Lecoy de la Marche, Louis de
Luxembourg, comte de Saint-Pol, que Louis, en 1465, avait nommé
connétable de France dans l’espoir de le détacher de la ligue
des princes mécontents. Il n’est pas nécessaire de rappeler ici
les principaux événements auxquels prit part ce personnage et
les nombreuses trahisons dont il se rendit coupable. On sait
qu’elles lui valurent une condamnation à mort, prononcée par le
Parlement, le 19 décembre 1475, et exécutée le même
jour. François de Luxembourg,
5 Hector de
L’Écluse, qualifié simplement écuyer, ayant été au service de
feu Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol, connétable de
France, obtint lui-même des lettres d’abolition, à Lyon, le
26 mars 1476, n.s., adressées au Parlement, au Prévôt de Paris
et aux baillis de Vermandois et d’Amiens. Par commandement de
son maître, il avait accompli plusieurs missions auprès de
différents seigneurs du royaume. Les faits visés dans ces
lettres se rapportent plus particulièrement aux machinations du
connétable avec Charles le Téméraire, et sont présentés avec
toute la précision désirable. (JJ. 204, n° 38, fol. 15 v°.)
Hector de L’Écluse était seigneur du Mas en Bourbonnais et
devint, au mois d’août 1477, écuyer d’écurie de Louis XI. (Cf.
sur ce personnage une note de B. de Mandrot, Jean II le Bon, duc de
Bourbonnais et d’Auvergne, né en 1426, fils aîné de
Charles I Jacques d’Armagnac, duc de Nemours, comte de
Pardiac, etc., fils de Bernard, comte de Pardiac, et d’Eléonore
de Bourbon, fille de Jacques, comte de la Marche. Convaincu
d’intelligence, avec le roi d’Angleterre, le duc de Bourgogne et
le connétable de Saint-Pol, il fut condamné à mort par arrêt du
Parlement et décapité aux Halles de Paris, le 4 août 1477. (Cf.
notre volume précédent, p. 276, note, et B. de Mandrot,
Il sera question plus longuement de ce Renaud de
Velort dans l’abolition octroyée, le 21 juin 1476, à Pierre de
Dercé (Voy. ci-dessous.) Gilbert de Grassay (ou plutôt Graçay), seigneur
de Champeroux, chambellan de Louis XI, membre du conseil de
Charles VIII, connu surtout pour le rôle important qu’il joua
pendant la guerre de Bretagne, où il commanda une compagnie de
cent hommes d’armes et tomba entre les mains des Bretons, le
3 mars 1488, lors de la capitulation de Vannes. (Le duc de La
Trémoïlle, Louis, bâtard du Maine, seigneur de
Mézières-en-Brenne, Sainte-Néomaye, Thuré, etc., fils naturel de
Charles I Jean, bâtard d’Harcourt, fils naturel de
Jean VII d’Harcourt, et de Philippe Noëlle, avait été légitimé
par lettres de 1470. Seigneur de Gironde en 1475, conseiller et
premier chambellan de Charles II, comte du Maine, vicomte de
Châtellerault, gouverneur pour ce prince et capitaine de
Saint-Maixent, sénéchal du Maine en 1481, il laissa la terre de
Gironde à Charlotte d’Argouges. (Le P. Anselme, Robert de Marbery ( Sans doute de Verruyes ; nous n’avons rien trouvé de
particulier relativement à ce personnage, mais précédemment nous
avons donné une notice sur sa famille, possessionnée aux
Galéas-Marie Sforza, duc de Milan
depuis le 8 mars 1466, assassiné, le 26 décembre 1476, dans
l’église de Saint-Étienne de Milan. Blanche Marie, fille de Galéas-Marie Sforza, duc de
Milan, femme de Philibert Ier mort le 10 avril 1473 et d’Isabelle de
Luxembourg, seconde fille de Pierre Ier de Luxembourg,
comte de Saint-Pol et de Brienne. Son oncle, le roi René, après
le décès de son petit-fils, Nicolas d’Anjou, duc de Lorraine, de
Bar et de Calabre (24 juillet 1473, cf. vol. précédent, p. 250,
note), l’ayant institué son héritier au royaume de Naples, il
prit le titre de duc de Calabre, sous lequel il est le plus
souvent désigné dans les textes de l’époque. On le trouve
qualifié aussi, après la mort de son oncle Charles IV, roi de
Naples, de Sicile et de Jérusalem. C’est au mois de juillet 1480
que Charles II, comte du Maine, succéda aux états et seigneuries
du roi René ; le 10 décembre 1481, à Marseille, il fit son
testament par lequel il instituait Louis XI son héritier
universel, et il mourut le lendemain, âgé de trente-cinq ans,
sans postérité de Jeanne de Lorraine, fille aînée de Ferry II de
Lorraine, comte de Vaudémont, qu’il avait épousée par contrat
passé à Troyes, le 21 janvier 1473.e fils de Thibaud, seigneur de Fiennes, frère cadet
du connétable, et de Philippe de Melun, était attaché à la
personne et aux intérêts de Charles d’Anjou comte du Maine, duc
de Calabre, dont il était cousin. Celui-ci, en reconnaissance,
lui fit don par son testament (Marseille, 10 décembre 1481) de
la vicomté de Martigues en Provence dont il porta désormais le
titre. Ambassadeur en Angleterre (1488), gouverneur et grand
sénéchal de Provence (1491), il accompagna Charles VIII à la
conquête du royaume de Naples. (Le P. Anselme, er, p. 363.)er auquel il succéda en 1456, était alors
(1475) lieutenant général pour le roi dans le Lyonnais. Pendant
la minorité de Charles VIII, bien qu’il eût été nommé connétable
de France et lieutenant général du royaume, il prit part à la
révolte du duc d’Orléans. Il mourut à Moulins, sans postérité
légitime, le 1er avril 1488, et eut pour successeur dans
le duché de Bourbon, son frère Pierre, connu jusque-là sous le
nom de sire de Beaujeu.er d’Anjou, comte du Maine, et, par
conséquent, frère de Charles, duc de Calabre, sur lequel cf.
notre précédent volume, t. XXXVIII des eeer, duc de Savoie (1472-1482),
se remaria depuis à l’empereur Maximilien Ier.
A l’occasion desquelz cas dessus declairez, ainsi faiz et commis par
nostredit cousin suppliant et autres dont il n’est à present memoratif,
ainsi advenus durant ledit temps desdictes divisions, icellui nostre
cousin suppliant doubtant qu’il en feust on temps avenir reprouché par
nous ou autres, nous a humblement fait supplier et requerir eeme
Ainsi signé : Par le roy en son conseil, ouquel vous, l’evesque
d’Evreux A cette date, l’évêque d’Évreux était Jean Héberge
(1474-1479). Jean de Daillon,
seigneur du Lude, gouverneur du Dauphiné, chambellan du roi.
(Cf. vol. précédent, p. 186, note.) Philippe de Commines, seigneur
d’Argenton.
Rémission en faveur de François d’Arnac La nouvelle édition du
Sur Charles II d’Anjou,
comte du Maine, duc de Calabre, vicomte de Châtellerault, etc.,
voir la pièce précédente [L.C.].ece
Rémission octroyée à Colas Lebloy, homme de labour, demeurant au village de Martinet en la seigneurie de Saint-Mesmin, détenu prisonnier pour le meurtre de Jean Bachelot, avec lequel il s’était pris de querelle et battu.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Colas Lebloy, povre
homme de labour demourant ou village de Martinet en la seigneurie de
Saint-Mesmin, à present de tenu prisonnier audit Saint-Mesmin en
Poictou, chargé de femme grosse et de dix petis enfans, contenant que
ledit village de Martinet est tenu et chargé envers le seigneur dudit
Saint-Mesmin de plusieurs biains Biain, bian, bean, biein, etc. :
corvée due particulièrement pour la récolte des fruits de la
terre. « Quant aucun fons est tenu rousturierement d’aucun
seigneur de fief à cens, rentes, Guy de
Montfaucon, chevalier, était alors seigneur de Saint-Mesmin,
relevant de la baronnie de Parthenay à cause de Secondigny. Un
siècle auparavant, son aïeul, Pierre de Montfaucon, avait eu des
démêlés avec son suzerain, Guillaume Larchevêque, sr de
Parthenay, qui lui contestait ses droits de justice, avait fait
démolir les fortifications du château de Saint-Mesmin, y avait
établi un sergent, etc. Il a été question du procès qui résulta
de ces actes de violence, de 1377 à 1380, dans l’un de nos
précédents volumes. (1* 199, fol. 9.) Son fils Jean de
Montfaucon, marié à Jeanne de Beaussais, possédait du chef de sa
femme les fiefs et hébergements de la Gralière, mouvant de
Lusignan, du Champ-Saint-Paul, relevant de Saint-Maixent, de la
Touche de Villiers, sis en la châtellenie de Melle, une maison
dans cette ville, une partie de l’hébergement de Baussais, dans
la mouvance de la même châtellenie, dont il rendit hommage et
fit plusieurs aveux aux comtes de Poitou, en 1402, 1404, 1407,
1418 et 1420. (1* 2171,
p. 306 ; R1* 2173, p. 1704, 1706 ; R1* 190,
fol. 119 et 276 ; P 1144, fol. 22 v°, 33, 53 v°, 54 ; P 1145,
fol. 46, 67 v°, 113.) Sa fille Marguerite avait épousé, avant
1420, Jean de Rochechouart. Jean de Montfaucon, chevalier,
seigneur de Saint-Mesmin, d’Aubigny, de la Lionnière et de la
Fosse, cette dernière relevant de Vouvant, se maria en secondes
noces à Marie de Beaumont, fille de Guy, sire de Bressuire, et
mourut le 29 novembre 1453. Son fils aîné, Guy de Montfaucon,
bailla alors au sire de Parthenay, de Vouvant et de Mervent (à
cette époque le connétable de Richemont), l’état des revenus de
la terre de la Fosse (cne de Mouilleron, con de la
Châtaigneraye) pour en payer le droit de rachat. (R1 203,
carton). Le procès-verbal de visite faite en 1460 par Guillaume
Ripaut, clerc des comptes des baronnies de Secondigny, Béceleuf,
le Coudray-Salbart et de leurs dépendances, estime à 360 livres
le revenu annuel de Saint-Mesmin, alors que, l’an 1452, Jean de
Boismoreau, curé de la Forêt-sur-Sèvre, témoin produit par Jean
de Montfaucon, dans une enquête, l’évaluait à 1.700 ou 1.800
livres de rente. (1* 207, non folioté.) Celui-ci avait
épousé Anne, fille de Jean Sauvestre, et, en 1459, il
contestait, ainsi que sa femme, à Joachim Rouault, sr de
Boisménart, la possession de la terre de la Chaize-le-Vicomte,
que lui avait vendue Louis d’Amboise, vicomte de Thouars (coll.
dom Fonteneau, t. XXVI, p. 423). Il vivait encore le
1er octobre 1484, date d’un aveu à lui rendu, en qualité
de seigneur d’Aubigny, par Jean de Ferrières, sr de
Champigny-le-Sec, de son fief de Fondechien. (A. Richard,
er octobre 1484 et le 8 août 1485. Un
arrêt du Parlement de ce jour renvoie devant le sénéchal de
Poitou un procès d’Anne Sauvestre, veuve de Guy de Montfaucon,
chevalier, contre les religieux de Saint-Laon de Thouars
(X1a 4826, fol. 287 v°.)ee
Ainsi signé : Par le conseil. Texier. — Visa. Contentor.
Rémission accordée à Jacques Alaire, fils de Louis Alaire et de feu Renée Guy, de Montaigu, qui, pendant le carême de l’année 1471, étant alors âgé de quatorze ans, avait, en se défendant, frappé d’un coup de couteau Guillaume Pichaut, dont mort s’ensuivit au bout de quelques jours.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jacques Alaire,
jeune enfant, filz de Loys Alaire et de feue Regnée Guye, de l’aage de
dix-neuf ans ou environ, demourant en nostre ville de Montagu en nostre
pays et conté de Poictou, contenant que dès son jeune aage il a vesquu
bien doulcement et honnestement entre ses voisins et autres qui de lui
ont eu congnoissance, sans jamais avoir esté reprins, convaincu ne
actaint d’avoir fait, commis ne commandé à faire aucunes bateries,
force, violences ne oultrages à personne qui soit, ne autres cas, mais
que ce neantmoins à l’occasion de ce que Maurice de Volvire, chevalier, seigneur de
Rocheservière, Chaveil, Saint-Gervais, Nieul-sur-l’Autize,
Châteauneuf en Thouarsais, mentionné à plusieurs reprises dans
nos trois précédents volumes, était le fils puîné de Nicolas de
Volvire, chevalier, baron de Ruffec, et de Marie de Bazoges. Le
9 juin 1455, il obtint de Louis de Beaumont, sire de La Forêt,
sénéchal de Poitou, la mise à exécution des lettres de
Charles VII du 29 octobre 1454, lui permettant de rétablir à
Nieul les foires et marchés qui s’y tenaient avant les guerres.
(Coll. dom Fonteneau, t. VIII, p. 187.) La pièce suivante
(p. 189) du même recueil donne la copie de lettres royaux
autorisant les poursuites entreprises par Maurice de Volvire
contre Alain Drouart et les religieux de l’abbaye de
Nieul-sur-l’Autize, qui avaient cessé de célébrer le service
fondé dans la chapelle des Chabots par les seigneurs de ce nom,
autrefois seigneurs de Nieul, et dans celle de la Vaudieu,
presque tombée en ruine par la négligence ou la malice des
religieux. Il a été question assez longuement, dans une note de
notre t. XI ( Il n’y a pas concordance entre le millésime
et l’année du règne : il faudrait corriger l’un ou l’autre,
« r de
Ruffec, père de Joachim et de Maurice de Volvire. Ce dernier
avait eu à souffrir, dans sa personne et ses biens, des excès de
violences de Louis de Rezay et des autres officiers de Rohan à
la Garnache. Dans un acte du 1er septembre 1467, il est
qualifié conseiller et chambellan de Louis XI. (Coll. dom
Fonteneau, t. VIII, p. 215.) Maurice de Volvire vivait encore le
12 septembre 1488, date d’une transaction qu’il passa au nom de
son frère Renaud, seigneur de Champrignault, avec son neveu Jean
de Volvire, baron de Ruffec, Catherine de Coëtivy, veuve
d’Antoine de Chourses et autres, au sujet des terres et
seigneuries de Saint-Maxire, la Saussaye et la Meilleraie, dont
Jeanne de Volvire, dame de ces lieux, avait fait transport audit
Renaud, son frère. (
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. A. Gontier. — Visa. Contentor. Rolant.
Confirmation des privilèges de l’abbaye de Charroux et plus
particulièrement du
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de noz bien amez les
religieux, abbé et couvent de l’abbaye de Charroux, de l’ordre de
Saint-Benoist, ou diocèse de Poictiers, contenant que lesdiz supplians,
tant en chief que en membres à cause de leurdit moustier Les lettres patentes de Charles VII, visées ici, n’ont
pu être retrouvées. Elles n’ont été enregistrées ni à la Grande
Chancellerie, ni au Parlement, ni à la Chambre des comptes ;
elles ne sont ni publiées ni signalées dans la grande collection
des Le texte de ces lettres a été imprimé, d’après
la même source, dans le
Ainsi signé : Par le roy, le sire de Craon Georges de La Trémoïlle,
sire de Craon, de l’Isle-Bouchard, de Rochefort, de Jonvelle,
etc., second fils du premier ministre de Charles VII et de
Catherine de l’Isle-Bouchard, sa seconde femme, alors lieutenant
général du roi en Champagne, depuis gouverneur de Bourgogne,
mort en 1481. (Cf. vol. précédent, p. 55, note 4). Jean de Daillon, sire du Lude (ci-dessus,
p. 52). Imbert de Batarnay,
seigneur du Bouchage, successivement conseiller des rois
Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François Ier pour
lesquels il accomplit d’innombrables missions, né vers 1438 au
château de Batarnay, en Dauphiné mort le 12 mai 1523, au château
de Montrésor, en Touraine. (B. de Mandrot,
Rémission obtenue par Guillaume Martin, marchand du bourg d’Antigny, qui craignait d’être inquiété pour n’avoir pas révélé tout de suite à la justice que son compère, Amaury Ellof, ancien facteur des Donne, père et fils, négociants de La Rochelle, ayant fait de mauvaises affaires, était venu à Réaumur fabriquer de la fausse monnaie, ledit Martin, en outre, l’ayant aidé sans le vouloir, en lui prêtant l’argent nécessaire pour acheter les matières premières.
Loys, etc. Savoir, etc., nous avoir receue l’umble supplicacion de
Guillaume Martin, marchant demourant au bourg d’Antigné en Poictou,
contenant que il print jà pieça congnoissance avec ung nommé Amaurry
Ellof, natif du pays d’Anjou, facteur et entremetteur des besongnes,
marchandises On pourrait lire tout aussi bien Douve. On voit dans
l’
Lettres de grâce et mise en liberté accordées par le roi, à l’occasion de
sa première entrée en la ville de Brignais, à Renaud Bonneau,
franc-archer de la paroisse Saint-André de Niort, prisonnier audit
Brignais pour le meurtre d’un de ses compagnons d’armes avec lequel il
s’était pris de querelle, pendant une expédition à la frontière
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Regnault Bonneau,
povre homme aagé de vingt sept ans ou environ, franc archer de la
paroisse de Saint André [de Niort La suite du récit autorise cette
addition au texte. Yves du Fou a été
l’objet dans notre volume précédent d’une longue notice
( Le roi est encore à Saint-Romain-lès-Vienne le
26 avril ; il est signalé le 29 à Brignais (os 64 et 65.)me
Ainsi signé : Par le roy, l’evesque d’Evreux Sur Jean Héberge,
évêque d’Évreux, voy. ci-dessus, p. 52 [L.C.].
Lettres d’abolition octroyées à Pierre de Dercé, écuyer, de toutes les
menées et machinations contre le roi auxquelles il a pris part, à
condition qu’il prêtera serment sur la vraie croix qu’il ne sait rien de
Loy, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Pierre de
Dercé Pierre de Dercé, écuyer, était le fils puîné de
Jacques de Dercé, seigneur de Saint-Loup, Dercé, Lourdines,
etc., et de Catherine Rouault. Joachim Rouault, s Charles II d’Anjou, comte du Maine, duc de Calabre,
vicomte de Châtellerault. (Voy. sur ce personnage, ci-dessus,
p. 41 note.) On
trouvera dans l’un de nos précédents volumes ( Renaud ou Regnault de Velort, écuyer, ici nommé,
était très vraisemblablement le fils cadet de Renaud de Velort,
seigneur de La Chapelle-Bellouin, Meulles, etc., et de Simone
Tison, et, par conséquent, le frère puîné de Joachim de Velort,
s Voici
maintenant le récit du supplice de Renaud de Velort, tel que le
rapporte Jean de Roye : « Et le lundi Godefroy sous Le scribe a
omis ici tout un membre de phrase. Le
registre répète ici « humblement » au lieu de
« fidèlement ». Le registre porte en cet endroit « obéissance »,
par erreur au lieu de « offence ».r de
Boisménart et de Gamaches, maréchal de France, dans la compagnie
duquel il servait, était, par conséquent, son parent ; les
généalogies de cette famille sont trop imparfaites pour que l’on
puisse préciser à quel degré. L’on possède plus de
renseignements sur le frère aîné de Pierre, Jean de Dercé,
chevalier, seigneur de Saint-Loup, nommé quelques lignes plus
bas, qui paraît avoir entraîné son cadet dans les conspirations
contre Louis XI, dans lesquelles il avait joué un rôle plus
actif. On ne sait si ce dernier obtint aussi son pardon à cette
époque, ce qui est probable ; toujours est-il que le 14 janvier
1476, le roi, dans une lettre à Jacques de Beaumont, sire de
Bressuire, lui reprochait vivement d’avoir laissé échapper une
bonne occasion de mettre Jean de Dercé en état d’arrestation.
« Monseigneur de Bressuire, lui écrit-il, j’ay esté adverty que
monseigneur de Saint-Lou est allé devers vous, pour se
conseiller à vous de ce qu’il avoit à faire, et m’esbahy bien de
ce que ne l’avez pris, veu la grande trahison et mauvaistié
qu’il a fait à l’encontre de moy. Et pour ce, si vous voulez que
jamais j’aye fiance en vous et s’il est en lieu où vous le
puissiez recouvrer, faictes-le prendre incontinent, car ce m’est
chose fort à cuer que ne m’ayez adverty de son allée, je vous
prie que m’en faictes scavoir ce qui en est. Escript au Plessis
du Parc, le seiziesme jour de janvier ». Signé : « Loys » et
au-dessous : « de Chaumont ». (J. Vaësen, is de L’Estourbeillon, os r de La
Chapelle-Bellouin, et de Catherine de e édit., t. III, p. 75.) Catherine de Velort n’était
certainement pas fille de Joachim, dont le mariage avec
Catherine de Lévis n’eut lieu que postérieurement à l’année
1461, date de la mort de son premier mari, Antoine de Clermont,
sr de Surgères. (Cf. notre précédent volume, p. 121,
note ; p. 257, note.) Elle devait être plutôt sa sœur, de sorte
que Jean de Dercé, sr de Saint-Loup, et Renaud de Velort
dont il est question ci-dessous auraient été
beaux-frères.r de La Chapelle-Bellouin, auquel une notice a été
consacrée dans le précédent volume (p. 121, note ; cf. aussi
eeme
Ainsi signé : Par le roy, les sires de Gyé Pierre de Rohan, sire de
Gyé, seigneur engagiste de Fontenay-le-Comte (cf. vol.
précédent, p. 303, note ; 382, note), maréchal de France en
1475, lieutenant général en Bretagne pour Louis XII, gouverneur
du comte d’Angoulême, depuis François I Philippe de Commines, seigneur
d’Argenton. Jean de Daillon, s Jean Blosset, chevalier,
seigneur de Saint-Pierre et de Carrouge, bailli de Rouen pour
Charles de France à la fin de 1465, demeura constamment au
service de ce prince qui le créa son chambellan, maître des
requêtes de son hôtel, capitaine de Talmont-sur-Gironde, etc.
Louis XI lui conserva cette dernière charge, et par lettre du
18 avril 1475, lui donna le commandement de cent lances. Il fut
aussi capitaine de Falaise et d’Avranches et vivait encore le
1 Imbert de Batarnay, ser, roi de France.
Ayant encouru la colère d’Anne de Bretagne, il fut privé de ses
dignités à la suite d’un long procès (1505) et détenu cinq ans
au château de Dreux. Il mourut le 22 avril 1513.r du Lude
(ci-dessus, p. 52).er mars 1497. (Voy. J. Vaësen, r du Bouchage
(ci-dessus, p. 65).
Rémission accordée à Guillaume Morin, marchand de Saint-Maixent, recherché pour le meurtre de Denis Barré, pionnier, demeurant à Poitiers, qui, hébergé à crédit par ledit Morin, avait abusé de sa confiance en lui dérobant divers objets.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc., nous
avoir receu l’umble supplicacion de Guillaume Morin, marchant, demourant
à Saint-Maixent, aagé de cinquante six ans ou environ, contenant que le
Il y a contradiction entre l’année du
règne et le millésime ; l’un de ces deux termes est, par
conséquent, erroné. Si le millésime 1476 est exact, il faut
corriger de notre règne le meee
Ainsi signé : Par le Conseil, de Wignacourt. — Visa. Contentor. Picart.
Rémission accordée à Thomas Suyre, laboureur, demeurant en la vicomté de Châtellerault, commis par le roi et le vicomte à l’administration des biens saisis de Méry Bloteau et autres qui, en exécutant sa commission, pour défendre son fils attaqué par Jean Patarin, avait porté à celui-ci des coups, à la suite desquels il était mort.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir, etc., nous, etc., des
parens et amis charnelz de Thomas Surye Voyez ci-dessus, p. 41,
note. Ancien verbe que l’on trouve écrit aussi
« plaissier, plausser plassier, plaixer », etc., et qui signifie
courber, ployer. (F. Godefroy Vol de bécasse, expression pour désigner le
crépuscule. Cf. du Cange sous ecme
Ainsi signé : Par le Conseil. Ja Picart. — Visa. Contentor. J. Duban.
Rémission donnée en faveur de Marsault Bresson, franc-archer de Jaunay, qui, en route pour l’expédition de Roussillon, s’était rendu coupable d’un meurtre dans un conflit avec des charretiers qui refusaient de laisser piller le vin qu’ils étaient chargés de conduire.
Loys, etc. Savoir, etc., nous, etc., des parens et amiz charnelz de
Marsault Bresson, aagé de trente ans ou environ, contenant que, puis
deux ans ença ou environ, il fut constitué et mis en l’estat et charge
de franc archier de la paroisse de Jaunay, après lequel est[at] par lui
prins, il lui convint aller avecques les francs archiers du pays de
Poictou ès pays de Roussillon, où nous les envoyasmes certain nombre de
francz archiers soubz la charge de nostre amé et feal conseiller Yvon du
[Fou] Le scribe a écrit par erreur « du Four ». On peut
voir, dans l’introduction de notre précédent volume
(p. ce
Rémission, moyennant une aumône de cent sols et un pèlerinage à N.-D. de Celles accordée à Berthomé Bedart, dit Bersuire, chaussetier de Poitiers, recherché pour le meurtre d’Huguet Pasquier. Celui-ci lui ayant cherché querelle, l’ayant injurié et menacé, il lui avait, en le repoussant, porté un coup de poignard, auquel ledit Pasquier avait succombé au bout de huit jours.
Loys, etc. Savoir, etc., nous, etc., de Berthomier Bedard, dit Bersuyre,
chaussestier, demorant à Poictiers, aagé de Pour
« misaille », gageure, pari, enjeu, mot encore en usage, avec
cette signification dans tout le Poitou et dans la Saintonge,
dit F. Godefroy. ( Il s’agit très
vraisemblablement du mystère de l’hostie transpercée par un
juif, qui ne put arriver à la détruire et ne réussit qu à en
faire jaillir du sang. Dénoncé, le sacrilège fut saisi, jugé et
brûlé. Le miracle de l’hostie ensanglantée passait pour avoir eu
lieu à Paris, au ece
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion des gens de son grant Conseil.
Sacierges Pierre de Sacierges, qui devint évêque de Luçon
en 1495. (Cf. le vol. précédent, p. 365, note 2.)
Rémission pour François Simonneau, jeune valet à la verrerie de Bichat, coupable d’homicide par imprudence.
Loys, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receue l’umble supplicacion
de Francoys Simonneau, contenant que huit ans a ou environ, ledit
suppliant aagé de Le
Il n’y a pas lieu, croyons-nous, de tirer de
cette adresse la conclusion que la Verrerie de Bichat (auj. la
Verrerie, Cene d’Archigny, Con de
Vouneuil-sur-Vienne) faisait alors partie du bailliage de
Touraine, mais simplement que François Simonneau, lors de
l’obtention de sa rémission, habitait dans une localité de cette
province.me
Ainsi signé : Par le roy, à la rellacion du Conseil. Texier. — Visa. Contentor. Duban.
Rémission obtenue par André Trollet et Jean Bureau, laboureurs, qui, pour
secourir plusieurs de leurs parents et compagnons, attaqués par
Guillaume Boivineau (
Loys, par la grace de Dieu, etc. Savoir faisons, etc. de André Trollet et
Jehan Bureau, pouvres gens de labour, demorans ou pays de Poictou, avoir
receu … contenant que Jehan Boivineau, Tiphaine Boivinelle, femme Jehan
Martin, Pierre Martin son filz, Mathurin Massay et autres sont
héritiers, propriétaires et possesseurs, et à eulx compecte et
appartient une piece de terre par quatriesmes, assise près le village
des Barillières en la paroisse Saint-André, comme héritiers de feu
Guillaume Boivineau, leur grant père, et de ce ont joy par bien
longtemps au veu et sceu de tous ceulx qui l’ont voullu veoir et savoir.
Or est il que le venredi d’après la Feste Dieu, les dessusdiz et
suplians oyrent dire que ung nommé Guillaume Boivineau, leur oncle, se
ventoit d’aller lever et cueillir le blé ou orge, qui en icelle pièce de
terre avoit esté semé, et avoit entencion de faire perdre aux dessusdiz
ce qui justement leur appartenoit. Et ce venu à leur congnoissance,
parlèrent ensemble et dirent que mieulx-vauldroit qu’ilz allassent
cuillir chascun sa part dudit orge, que le laissassent perdre et
emporter aux autres, et que, s’ilz y alloient durant que ledit Guillaume
y seroit, il ne se pouroit faire qu’il n’y eut noyse, pour ce qu’il
estoit homme noisif. Et ce dit jour, chascun d’eulx print sa faucillie,
une fourche de fer et troys ou quatre de boys pour charger les gerbes,
menèrent leur charroy, prindrent paulx, bastons et autres choses à eux
servans pour mener ledit orge, et se mirent à chemin ; et près de ladite
pièce e
Ainsi signé : Par le Conseil. Ponchier. — Visa. Contentor. J. Duban.
Rémission octroyée à Colas de Maulévrier, écuyer, prévôt de Poitiers, commis à la garde du château d’Aunay, détenu prisonnier à Niort pour plusieurs exactions et abus de pouvoir dont il s’était rendu coupable dans cette charge et dans d’autres.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. A tous ceulx qui ces presentes
lettres verront, salut. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous
avoir receue l’umble supplicacion de Colas de Maulevrier Nicolas,
Charles de
France, duc de Guyenne, frère de Louis XI, sur lequel cf. notre
volume précédent, 172, note et Le texte porte en
cet endroit « Fouilloix. » On ne peut douter cependant qu’il ne
s’agisse d’un membre de la famille du Fouilloux, bien qu’il ne
figure pas dans la trop courte généalogie qui en a été
publiée. Jacques de Beaumont, sire de Bressuire,
lieutenant, général en Poitou, Saintonge et Aunis, dont il est
fréquemment question dans notre précédent volume. (Voy.
notamment p. 235, note, 816, note.) Louis Poitevin,
prêtre, curé de Saint-Pierre d’Aunay, poursuivait au Parlement,
avec l’appui du Procureur général, Placide de Montbron, second
fils d’Eustache, vicomte d’Aunay, protonotaire du Saint-Siège,
pour excès, attentats, rebellions, etc. Le Parlement, par arrêt
du 14 août 1495, condamna le protonotaire à 1.000 livres parisis
d’amende et autres réparations. ( François II de Montbron, vicomte d’Aunay, baron de
Maulévrier, seigneur de Mortagne et de Matha, etc., fils aîné de
François I Les enfants légitimes de
François II, vicomte d’Aunay, furent Eustache de Montbron, qui
lui succéda, et Jeanne, qui fut mariée trois fois : 1° avec
Martin Henriquez de Castille ; 2° avec Louis Chabot, s Le texte porte par erreur « le dit suppliant ».
Ces mots doivent être remplacés par Guyton ou Beaudieu.ca 56, fol. 341 v°.) Rien n’indique que ce curé d’Aunay
fût déjà en fonctions en 1476.er (décédé en 1470, fort âgé), et de Louise
de Clermont, fille unique et héritière de Jean de Clermont,
vicomte d’Aunay, qu’il avait épousée le 23 mai 1404. Jusqu’à la
mort de son père, François II fut connu sous le nom de seigneur
de Mortagne et de Matha, titre qui lui est donné dans son
contrat de mariage avec Jeanne de Vendôme, fille unique de
Pierre de Vendôme, seigneur de Segré et du Lude, veuve avant
1440 de Robert de Fontaines. En 1443, il était chambellan du
dauphin Louis. Par le partage des biens de ses père et mère,
fait le 28 novembre 1468, les terres d’Aunay, de Montbron, de
Maulévrier et de Matha lui demeurèrent : il en fit hommage au
roi le 11 octobre 1469 ; le vicomte d’Aunay fit quelques
poursuites, mais inutilement, pour retirer la terre du Lude que
Pierre de Vendôme avait engagée à Jean de Daillon, et aliéna
celle de Montbron, le 16 septembre 1471, à Marguerite de Rohan,
comtesse d’Angoulême, ce qui occasionna depuis de grands procès.
Il mourut le 31 octobre 1476. (Le P. Anselme, r
de Jarnac ; 3° avec Louis Larchevêque, sr de Soubise. On
peut voir dans notre tome X (1 et 2, P. 14093.)ec
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Chambon.
Rémission en faveur de Louis Challot, bâtier de Niort, poursuivi en justice pour le meurtre de Jeanne Herbert, femme de mauvaise vie, avec laquelle il s’était pris de querelle et qui avait insulté sa sœur.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Loys Challot,
bastier de nostre ville de me
Charles
d’Amboise, sire de Chaumont, chevalier, gouverneur de Champagne,
reçut en don du roi, par lettres données au Plessis-du-Parc, au
mois de janvier 1476, n.s. le comté de Brienne, les terres et
seigneuries de Bourdenay, la Villeneuve-au-Chemin, etc.,
confisqués sur Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol,
connétable, exécuté pour crime de lèse-majesté. (JJ. 204,
n° 155, fol. 95 v°.) Nous avons dit, ailleurs, qu’il fut, au
moins nominalement, d’avril 1475 au 24 novembre 1476, sénéchal
de Poitou, office qu’exerçait alors par commission Jean Chambon,
conseiller au Parlement. (Vol. précédent, Jean de Daillon, s Sur ce
personnage, voy. ci-dessous.r du Lude, gouverneur du
Dauphiné. (Ci-dessus, p. 51).
Rémission accordée à Pierre Michelon, bachelier en lois, étudiant à l’Université de Poitiers, détenu prisonnier à la Conciergerie du Palais de cette ville pour meurtre commis dans une rixe d’étudiants.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de maistre Pierre
Michelon, bachelier en loix, escollier, aagé de Mot
en blanc au registre. Il est
déjà question de l’hôtellerie du Alors Jean VI Du Bellay, cinquième fils de Hugues
Du Bellay, tué à Azincourt ; fut abbé de Saint-Florent de Saumur
(1431), évêque de Fréjus (novembre 1455), puis évêque de
Poitiers de 1461 au 3 septembre 1479, date de sa mort.
(ee édit., t. I, p. 423) dit
1478. [L.C.]e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil, E pet (
Permission à Louis Tindo, écuyer, sénéchal de Thouars, d’exercer la justice dans ses terres et seigneuries de la Brosse-Guillegaut, fiefs de Vieuxpont, de Grifferoux, de Juigné, Fief Bonneau, etc., d’y tenir assises, et d’y commettre sénéchal, juges, sergens et autres officiers à ce nécessaires.
Loys, etc. Savoir, etc., nous avoir receu l’umble suplicacion de nostre
amé et féal maistre Loys Tindo Nous n’avons rien à ajouter à la
notice sur Louis Tindo, sénéchal de Thouars, puis premier
président au Parlement de Bordeaux, insérée dans notre volume
précédent, p. 244-245, sinon la mention de deux pièces de
comptabilité ou mandements du roi pour lui faire payer, en
qualité de secrétaire des finances, par le 1er, daté du
15 octobre 1478, 198 livres 18 sols 4 deniers, en remboursement
de cette somme qu’il avait baillée comptant au roi, « pour faire
ses plaisirs et voulentez » ; et par le 2e d’avril 1479,
une somme de 64 livres 3 sols 4 deniers, qu’il avait avancée à
Me Etienne Rouffe, envoyé par le roi, « pour
anciennes affaires devers les anciennes ligues des haultes
Allemaignes. » (ce
Ainsi signé : Par le roy, les sires d’Argenton, de Bressuire, de
Segré Jacques d’Espinay (ou d’Épinay), chevalier, seigneur
de Segré, chambellan de Louis XI, qui lui fit don, par lettres
de mai 1478, de la terre et seigneurie de Reugny en Touraine,
qu’il avait récemment acquise par échange du comté de
Tancarville. (Enreg. au Parl., le 3 juillet 1478 ; 1a 8607, fol. 146.) La terre de Segré
avait été achetée, en 1461, de François II de Montbron, depuis
vicomte d’Aunay, qui le tenait de sa femme. (Cf. ci-dessus,
p. 99 note. C. Port,
Rémission octroyée à René de Beauvau, écuyer, familier du duc de Calabre, comte du Maine et vicomte de Châtellerault, demeurant avec lui à Châtellerault, à la suite du meurtre d’Antoine Gazeau, qui faisait partie aussi de la maison du duc. Ils se battaient ensemble à coup de dague, après une violente altercation, et Gazeau était déjà blessé, quand le valet de Beauvau survint et lui asséna sur la tête un coup d’épée à deux mains, dont il mourut sur la place.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de René de
Beauvau René de Beauvau seigneur du Rivau et de la
Bessière, fils de Pierre, mort en 1453 des suites des blessures
qu’il avait reçues à la bataille de Castillon, et d’Anne de
Fontenay, fut aussi, à cause de sa mère, baron de Saint-Cassien
en Loudunais. Écuyer de Charles II du Maine, duc de Calabre,
capitaine pour ce prince de la ville de Mayenne, il avait épousé
en secondes noces Alix de Beauvau sa parente, seconde fille de
Louis de Beauvau, seigneur de Champigny et de la Roche-sur-Yon,
dont il eut huit enfants. Il mourut le 25 mars 1510. (La
Chesnaye-Desbois, Sur Charles II d’Anjou, duc
de Calabre, comte de Mortain, vicomte de Châtellerault, etc. Cf.
ci-dessus, 41, note. Ce personnage ne semble pas
pouvoir être rattaché à la famille Gazeau du bas Poitou dont
onze branches sont connues par la généalogie qui en a été
publiée récemment par MM. Beauchet-Filleau ( Famille originaire de Florence, dont une
branche vint s’établir en France dans les dernières années du
eer, comte
du Maine et de Mortain, frère de Louis III, duc d’Anjou, qui fut
ensuite maître d’hôtel de ce prince et écuyer de Charles VII et
de Catherine de Brisay, d’une famille poitevine. Il épousa
Isabeau de Montalembert. Son frère aîné, Georges, était
capitaine du château de Melle pour le duc de Calabre en 1473.
(c
Ainsi signé : Par le roy, Ja. Beriseau. — Visa. Contentor. Duban.
Rémission accordée à Guillemin Frogier, serviteur de René de Beauvau, écuyer à Châtellerault, qui s’étant porté au secours de son maître, alors aux prises avec un nommé Gazeau, avait, d’une épée à deux mains, frappé celui-ci mortellement et blessé grièvement son serviteur.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Guillemin Frogier,
serviteur de René de Jeanne de Lorraine, fille aînée de Ferry II de Lorraine,
comte de Vaudémont, et d’Yolande d’Anjou, reine de Naples,
Sicile et Jérusalem, mariée à Charles II d’Anjou, comte du
Maine, duc de Calabre, par contrat passé à Troyes, le 21 janvier
1473, fit son testament à Aix, le 22 janvier 1480, léguant tous
ses biens à son mari, et mourut le 25 du même mois. (Le P.
Anselme,
Ainsi signé : Par le roy. Ja. Berizeau.
Rémission octroyée à Etienne Maubec, de la paroisse de Maillé. Emprisonné à Maillezais pour avoir volé neuf écus d’or en l’église de Maillé, au préjudice du fabricien, Jean Maréchal, il avait été relâché après avoir restitué la somme, donné satisfaction à partie et payé les dépens, puis il s’était fait absoudre du sacrilège par l’official de Maillezais. Ayant été malgré tout repris par la justice royale dudit lieu, il avait trouvé moyen de rompre sa prison et de s’évader.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et advenir, nous avoir receue l’umble supplicacion des parens et amis
charnelz de Estienne Maubec, povre homme, chargé de femme et enfans, de
la perroisse de Maillé, contenent que, ou moys d’aoûst derrenier passé,
il avoit ung procès à l’encontre d’un nommé Jehan Rousseau pour la somme
de quinze solz tournoiz, lesquelz il devoit audit Rousseau. Lequel
Rousseau ne
Lettres données à la requête d’Itier Beslon, écuyer d’écurie du roi, amortissant en faveur du chapitre de Saint-Hilaire-le-Grand une rente annuelle de cent livres, acquise ou à acquérir.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et advenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de nostre chier et
bien amé escuier d’escuyrie Ythier Beslon Cette famille, depuis
longtemps éteinte, était probablement d’origine anglaise, disent
MM. Beauchet-Filleau, et l’on cite plusieurs de ses membres
parmi les vassaux de la baronnie de Mirebeau, dès avant 1356.
Itier Beslon, écuyer, seigneur de Boisfirmin, écuyer d’écurie de
Louis XI, obtint du roi des lettres, lui permettant d’entourer
son hôtel de fortifications. Marié à N. de La Touche, il en eut
Geoffroy, qui lui succéda dans la terre de Boisfirmin, et
Françoise, femme d’Yves de Conflans. Il vivait encore le
18 novembre 1483, date d’un arrêt de défaut rendu au Parlement
dans un procès civil qu’il y avait intenté, comme appelant d’une
sentence du conservateur des privilèges de l’Université de
Poitiers, contre Antoine Frétart, écuyer, et Perrette de Billy,
sa femme. (1a 4.825, fol. 7.) Itier
était le troisième fils de Guillaume Beslon, chevalier, seigneur
de Ringères, dont il fit aveu au chapitre de
Saint-Hilaire-le-Grand, le 10 septembre 1422. Son frère aîné,
nommé aussi Guillaume, sr de Ringères, avait épousé
Louise de Montejean, mais décéda sans enfants en 1474. Jean
Beslon, écuyer, sr de la Poupardière, était le second
fils de Guillaume Ier ; il mourut avant le 27 mars 1470,
laissant un fils et deux filles de Mathurine Vigeron, sa femme,
fille de Jean, écuyer, sr de Chiré, et de Charlotte de
Marconnay, qu’il avait épousée le 12 août 1457. (e édit., t. I, p. 505.) Ce
Jean étant en procès avec le chapitre de Saint-Hilaire-le-Grand
au sujet du droit de pêche dans l’Ausance à Quinçay. (
Escript au marge : Par le roy, le sire du Lude, gouverneur du Dauphiné et autres presens. Ainsi signé : M. Picot. — Visa. Contentor. Duban.
Lettres d’amortissement des rentes acquises par l’abbaye de Charroux des deniers qu’elle tenait du roi en reconnaissance du don qu’elle lui avait fait d’un fragment de la vraie Croix, présent de Charlemagne à ladite abbaye.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir nous avoir receu l’umble supplicacion de noz chers et bien
amez les religieux, abbé, couvent et officiers de l’abbaye de
Charroz L’abbé de Charroux était alors Louis Fresneau,
neveu et successeur de Jean Chaperon, avant le 12 mars 1474,
n.s., qui était en même temps prieur commendataire de
Montilliers en Anjou, et décéda le mercredi des cendres
21 février 1504. (D. P. de Monsabert, Nous citerons, à cause de leur intérêt spécial,
deux procès criminels soutenus, en même temps, par Louis
Fresneau, abbé de Charroux. Dans le premier, il accusait Jean
Bonnin, dit Messignac, et Jean Laurent, tous deux écuyers,
hommes d’armes de l’ordonnance, de la compagnie de Louis de
Beaumont, s Jacques d’Armagnac, duc de Nemours, comte de la
Marche, de Pardiac, etc. (Cf. notre volume précédent, p. 276.) A
la date de ces lettres, il était détenu et son procès
s’instruisait. On sait que déclaré coupable de lèse-majesté, il
eut la tête tranchée aux Halles de Paris, le 4 août 1477. Tous
ses domaines ayant été confisqués. Louis XI disposa du comté de
Basse-Marche en faveur de son gendre Pierre de Bourbon, sire de
Beaujeu.os 12
et 13 ; on ne les connaît que par la mention de l’inventaire de
Dupuy.r de la Forêt, puis de celle du maréchal de
Loheac, d’avoir pris par surprise le château de Mauprevoir,
appartenant à l’abbaye, de l’avoir mis à sac et d’avoir frappé
et grièvement blessé le capitaine, et de plus d’avoir maltraité,
battu et pillé les pauvres habitants du village. C’était en
1473, disaient les inculpés, lors d’une expédition dans le comté
d’Armagnac, à laquelle ils devaient prendre part avec le
sr de la Forêt ; leurs gens ayant été logés à
Mauprevoir avaient été victimes des mauvais traitements de ceux
du château, qui avaient voulu les faire déguerpir de force et
les avaient assaillis au cri de : « Vive la Marche ! Sus à ces
traîtres qui vont sur les Armignais ! » C’était en se défendant
et par représaille qu’ils avaient commis les excès qu’on leur
reprochait, en les exagérant. Bonnin et Laurent prétendaient,
d’ailleurs, qu’ils n’étaient pas présents à ces violences.
Ajournés, après information, devant le sénéchal de Poitou, ils
avaient fait défaut et relevé appel au Parlement. (Actes du
28 avril 1478, du 1er décembre 1478, plaidoiries du
12 mai 1480 ; 2a 42, 43 et 44, aux
dates.) Dans le second procès, Louis Fresneau poursuivait, en
matière d’ « excès et attentats », Pierre de Montfriant,
châtelain de Charroux, Jean de Lavau, assesseur du sénéchal de
la Marche, et plusieurs autres officiers de Pierre de Beaujeu,
comte de la Marche, qui avaient enfreint les privilèges et
droits de l’abbaye, battu ses sujets, pris leurs biens, etc.
(Plaidoiries des 6 et 9 août 1479 ; X2a 43.)ccme
Ainsi signé dessoubz le reply desdictes lettres : loys, et
dessus ledit reply : Par le roy. M. Picot. — Visa. Contentor.
Rolant.
Lettres d’abolition en faveur de Jean Gaudit, valet de chambre du duc de Calabre, qui avait pris part, avec son maître et Renaud de Velort, à diverses conspirations contre le roi.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan Gaudit,
naguyeres serviteur et varlet de chambre de nostre cousin le duc de
Calabre Charles II d’Anjou, comte du Maine et de Mortain,
duc de Calabre, vicomte de Châtellerault, sur lequel voy.
ci-dessus, p. 41 et note. Il est question de ce personnage dans les
lettres d’abolition en faveur du duc de Calabre, et dans celles
octroyées à Pierre de Dercé (ci-dessus, p. 74.) Poncet de Rivière a été
l’objet de deux notices développées, dans notre t. X ( Sur Gilbert de Graçay, cf. ci-dessus, p. 46,
note.
Pareillement seut que, du temps que ledit Regnault de Velourt estoit
prisonnier, ledit Brabant eust intelligence avec aucuns des archers de
nostre garde, maiz ne sceut point si c’estoit pour faire eschapper
icellui Regnault ou pour quoy faire. Sceut bien aussi que ledit
Castillon faisoit les voyages, allées et venues devers nostredit cousin
le duc de Bretaigne, et le lui disoit icellui Castillon ; et oyt dire
ung jour à icellui nostre cousin, lui estant à Sablé, que les Bretons
devoient sortir à une Nostre Dame, maiz ne sceut quelque part, si aucun
qu’il doubtoit que ce fust vers Angers, pour ce que ledit Castillon lui
avoit Le personnage paraît être le même que celui qui
est nommé Guillaume de Verrue, dans l’abolition octroyée au duc
de Calabre (ci-dessus, p. 49). Jean le
Bon, duc de Bourbon et d’Auvergne (ci-dessus, p. 44,
note.) C’est-à-dire François de Luxembourg, s Peu de temps après avoir mis sous sa main
l’Anjou, pour se venger de l’attitude du roi René, Louis XI
avait octroyé à la ville d’Angers une charte municipale (février
1475), qui, malgré ses dispositions libérales, ne donna pas
satisfaction aux habitants et suscita même des troubles par
suite des agissements de Guillaume de Cerisay, maire nommé par
le roi. (Sur cette affaire, voy. C. Port, r de
Fiennes, frère cadet de comte de Saint-Pol, connétable de France
(ci-dessus, p. 43).2a 48, aux 16 février
1848, n.s., 30 août 1485 ; X2a 49, 26 février 1484,
n.s. ; X2a 52, 13 et 20 juin 1485, plaidoiries).cme
Ainsi signé : Par le roy, monseigneur de Beaujeu, les sires de Gyé,
mareschal de France, du Lude Sur les sires de Beaujeu, de Gyé et du
Lude, cf. ci-dessus, p. 52 et 78.
Rémission accordée à Pierre Baudin et à Pierre Fradineau, son beau-père,
de Limalonges, le premier en fuite, le second détenu prisonnier à cause
du meurtre de Martin Launay, neveu de Jean Launay. Ils avaient dû entrer
en lutte, pour défendre leur vie, contre ce dernier, accompagné de
plusieurs membres de sa famille, qui voulait les expulser d’un champ
qu’ils avaient pris à ferme du sr de Chémerault, et sur lequel
ledit Launay prétendait avoir droit.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble Aux personnages de ce nom, énumérés dans la nouv.
édit. du Il ne s’agit pas ici de la terre et seigneurie de
Chémerault (commune de Brux, canton de Couhé) qui entra dans la
maison de Barbezières par le mariage de Jean, s Le seigneur de Chémerault en
Limalonges, dont il est question dans ces lettres de démission
de décembre 1476, était donc Pierre Chasteigner, s2a 48, à la date.)r de
Saint-Mary et de Vitrac, avec Jacquette de la Rivaudière, le
1er octobre 1506, et donne son nom à une branche de
cette famille, mais de celle de Chémerault en Limalonges. A. Du
Chesne indique cette terre parmi les possessions des
Chasteigners, mais nulle part il ne fait savoir à quelle époque,
ni par quel moyen, ni à quel membre de cette famille elle échut.
Nous avons trouvé quatre hommages et deux aveux de la seigneurie
de Chémerault en Limalonges mouvant de Civray, rendus à
Charles Ier d’Anjou, comte du Maine, à la duchesse
d’Angoulême, puis au roi, successivement seigneurs de Civray.
Voici comment est mentionné le plus ancien (1er juin
1444), dans un inventaire dressé au mois de juin 1520 par
Clément Valant, greffier de la baronnie de Civray, appartenant
alors à Louise de Savoie : « Item, ung autre hommage lige, à dix
solz de devoir, à muance de seigneur et des hommes et aux
droites aydes, fait et rendu par Jehanne de Velluyre, dame de
Chasteautizon (veuve de Briand de Varèze, chevalier), comme
ayant le bail et administracion de François, vallet, son filz, à
monsr Charles d’Anjou, comte du Maine, à cause de son
chasteau de Civray, pour raison de l’oustel et herbregement
appelé Chemerault, assis à Lymalonges en la chastellenie dudit
Civray, plus à plain mencionné par ledit hommage, qui est en
datte du premier jour de jung l’an mil cr
d’Aubigny, puis de Guy de Chourses, sr de Malicorne ;
2° Jeanne, mariée à Frontenay-l’Abattu, le 20 mars 1443, avec
Pierre Chasteigner, sr de la Rochepozay, de Saint-Georges
de Rexe, etc. Notre second hommage de Chémerault en Limalonges
fut rendu au même comte du Maine par François de Varèze, écuyer,
fils de Briand, le 10 décembre 1459. (P. 1134, n° 290.) Seigneur
de Châteautizon, Magné, Échiré, La Meilleraye, etc., François de
Varèze mourut sans avoir été marié, en 1474, âgé seulement de
vingt ou vingt-six ans, dit A. Du Chesne (r de la
Rochepozay et de Saint-Georges de Rexe, à cause de sa femme. Le
troisième hommage de cette terre que nous connaissions émane de
« Jeanne de Varèze, dame de Chasteautizon », sans autre
désignation, mais on peut y ajouter, sans crainte de se tromper,
veuve de Pierre Chasteigner. Cette absence d’autres titres et
qualités peut, d’ailleurs, être considéré comme une preuve que
Chémerault lui appartenait bien en propre. L’acte est daté du
19 mars 1501, et non 1520, comme la mention d’inventaire le
porte par suite d’une erreur manifeste. (P. 1194, n° 221.) Le
fils aîné de Jeanne de Varèze, Guy Chasteigner, trouva cette
terre dans l’héritage de sa mère, comme le montre clairement
notre quatrième hommage, rendu, le 2 mai 1507, à la duchesse
d’Angoulême, par « Magdeleine du Puy, vefve de feu messire Guys
Chasteigner, en son vivant, seigneur de la Roche de Pousay et de
Chemerault ». (r de Montenault (Monteneau,
psse de Véniers), pour la terre et seigneurie de
Chémerault en Limalonges, qu’elle avait acquise, sans doute, de
Jean III, sr de la Rochepozay, fils du Guy et de
Madeleine du Puy. (2, n° 793 ;
P. 5592, n° 1466.)
Ainsi signé : Par le Conseil. R. Gontier, scriptor. — Visa.
Rémission accordée à Georges Hervéron et Jean Brejon, jeunes hommes de labour, de la paroisse de Gizay, poursuivis en justice pour le meurtre de Jean Fauconnier, qui avait attaqué sans raison et menaçait de tuer Jean Hervéron, leur père et beau-père, au secours duquel ils étaient venus à temps.
Loys, par la grâce de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de George Herveron et
Jehan Brejon, povres jeunes hommes de labour, demourans en la parroisse
de Gizay en Poictou On connaît le curé de Gizay à cette époque. Il
se nommait Jean Vincent, et le chapitre de Notre-Dame-la-Grande
de Poitiers lui fit cession, en 1480, de la dîme des Herbert
moyennant une redevance annuelle de huit setiers de froment,
qu’il se refusa plus tard à payer, parce que les religieuses de
la Trinité prétendaient aux deux tiers de cette dîme. ( La châtellenie de Gençay, dont
faisait partie la paroisse de Gizay, avait alors pour seigneur
Louis I1a 4825, fol. 118 v°).eer de la Trémoille, comte de Benon et de
Guines, dont les enfants étaient héritiers de la vicomté de
Thouars, à cause de Marguerite d’Amboise, leur mère. Les
seigneurs de l’Isle-Bouchard avaient possédé Gençay de temps
immémorial, mais en avaient été dépouillés après le traité de
Brétigny par les occupants anglais, et ensuite par le duc de
Berry qui se l’était fait donner, sous prétexte qu’il l’avait
reconquis. Catherine de l’Isle-Bouchard, au moment d’épouser
Georges de la Trémoille, le célèbre ministre, en avait obtenu la
restitution (1425). Plus tard, sur lettres données aux
Montils-lès-Tours, le 10 mars 1467, n.s., Louis XI la confirma
dans cette possession. (1a 8606,
fol. 134.) Les ville, terre et châtellenie de Gençay passèrent
ainsi au fils aîné de cette dame, Louis de la Trémoille, puis au
troisième fils de celui-ci, Jacques, sr de
Mauléon.
Ainsi signé : Par le conseil. Henon. — Visa. Contentor. J. Duban.
Fragment de lettres de rémission en faveur de Guillaume de La Barde, écuyer, seigneur de la Croix, où se trouve relaté le commencement d’un conflit entre des gentilshommes poitevins revenant de la frontière d’Espagne et rentrant dans leurs foyers, Guillaume de La Barde et Guillaume de Saint-Martin, d’une part, Mathelin Foucher et Pierre de Rechignevoisin, d’autre.
Loys, par la grâce de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Guillaume de la
Barde, escuyer Ce personnage doit, semble-t-il, être identifié avec
Guillaume, fils de Nérigné ou Négon de La Barde, écuyer,
seigneur dudit lieu, situé paroisse de Journet, et d’Antoinette
Du Plessis. Il épousa, avant le mois de décembre 1491,
Marguerite de Moussy, fille de Jean de Moussy, seigneur de la
Contour (cf. notre volume précédent, p. 282, note) et
d’Antoinette Gavarret, sa première femme. Il eut avec son
beau-père un long procès, qu’il perdit, suivant le Antoine de
Chourses, seigneur de Magné, près Niort, sera l’objet d’une note
dans un acte de mars 1479, imprimé ci-dessous. Guillaume de Saint-Martin fut impliqué, quelques
années plus tard, dans un procès criminel entre deux
compétiteurs à la possession de l’abbaye de
Sainte-Croix-d’Angle, Aimery Morin et Hervé Ysoré, qui se
prétendaient l’un et l’autre élus abbés et s’accusaient
réciproquement d’avoir usé des pires violences et fait occuper
l’abbaye par des bandes armées. Saint-Martin était des partisans
du premier, dont deux avaient été tués par les complices
d’Ysoré. Il sera question plus longuement, dans un autre endroit
du présent volume, de ce curieux procès dont les phases se
déroulèrent de mai 1485 à janvier 1488. Pierre ou Perrot était le fils unique de
Louis de Rechignevoisin et devait être fort jeune, car il avait
encore son grand-père, qui lui survécut sept ans, Pierre,
écuyer, seigneur de Rechignevoisin et de Guron. Celui-ci rendit
hommage au roi de son hébergement de Guron, mouvant de Lusignan,
qui lui venait de sa mère, Catherine Martin, les 2 décembre
1422, 20 novembre 1434, 31 mai 1461 ; on a de lui encore deux
aveux du même fief, l’un du 23 avril 1422, après la mort de son
père (qui vivait encore le 16 décembre 1418) et l’autre du
12 avril 1462. ( Le registre JJ. 204 finit ainsi au fol. 116 v°, et il y
manque, par conséquent, au moins un feuillet sur lequel était
transcrit la suite de ces lettres de rémission. Il est précédé
d’une table dont l’écriture est du commencement du
Le fragment que nous publions ne nous fait pas
connaître l’issue du conflit entre Guillaume de La Barde et
Perrot de Rechignevoisin. Mais on en peut compléter le récit à
l’aide d’un registre criminel du Parlement. Les lettres de
rémission étant adressées au sénéchal de Poitou ou à son
lieutenant furent présentées d’abord au lieutenant du sénéchal à
Montmorillon ; mais celui-ci, Jean Prévost, était, paraît-il,
cousin de l’impétrant. C’était une cause légitime de
récusation ; aussi les opposants à l’entérinement, à la tête
desquels était Louis de Rechignevoisin, père de Perrot,
obtinrent facilement que l’affaire fût renvoyée au siège de
Poitiers. Là ils demandèrent un délai pour produire leurs causes
d’opposition ; le sénéchal le leur accorda et en même temps
prononça l’élargissement de Guillaume de La Barde. Louis de
Rechignevoisin releva appel de cette sentence au Parlement de
Paris, qui retint l’affaire, au fond ; Guillaume de La Barde
vint se constituer prisonnier à la Conciergerie, comme il était
d’usage pour les porteurs de rémissions contestées. La première
mention de cette affaire que l’on rencontre sur les registres de
la Cour est ainsi conçue : « Entre Loys de Rechignevoisin et le
procureur du roy, appellans du seneschal de Poictou ou de son
lieutenant, et intimez, d’une part, et Guillaume de La Barde,
escuier, homme d’armes de l’ordonnance du roy, prisonnier en la
Conciergerie du Palais, intimé et aussi appelant de Colas
Godart, sergent royal, d’autre part, après que la court a tenu
l’appel interjecté par ledit de La Barde pour bien et deuement
relevé, appoincté est que … ledit de La Barde requerra
l’enterinement de ses lettres de rémission et provision de sa
personne en la court de ceans et lesd. de Rechignevoisin et
procureur du roy pourront dire, au contraire, ce que bon leur
semblera. » Le 11 du même mois, la Cour, sur requête de La Barde
qui demandait sa mise en liberté, ordonna que le vendredi
suivant Rechignevoisin viendrait « defendre et impugner ladicte
rémission », faute de quoi le demandeur serait élargi. Le
vendredi 21 février, en effet, on plaida. Le demandeur, d’abord,
expose les faits tels qu’ils sont rapportés dans notre texte ;
nous n’en retiendrons que ce qui peut servir à le compléter.
« Après que Foucher fut party, le demandeur aussi partit pour
aler à son hostel estant près de quatre lieues d’ilec, et
tantost qu’il fut aux champs, vit venir sur luy le defunct
tenant une javeline de laquelle il s’efforça l’enferrer ; mais
le demandeur destourna le cop. Néanmoins il s’efforça encores le
fraper et l’atteignit au visage. Par ce le demandeur lui bailla
ung cop d’estoc, en soy defendant ; mais ledit defunct descendi
à pié et dist à ung de ses archers : « Prend mon cheval et le va
tuer ; je le te donne ». Et sur ce s’en ala le demandeur en son
hostel. Depuis ledit deffunct est trespassé, et à son trespas a
déclaré qu’il estoit cause de sa mort, la pardonnoit au
demandeur et defendoit que pour ce il ne fust aucunement
inquiété. » La Barde ayant obtenu sa rémission, la présenta au
lieutenant du sénéchal de Poitou à Montmorillon, en requérant
l’entérinement. « Depuis, la cause a esté renvoyée au siège de
Poictiers où a esté interjecté une appellation, qui a esté mise
au néant. » L’avocat de la partie adverse dit que Louis de
Rechignevoisin, père de la victime, homme noble et de bonne
maison, était bien fondé à s’opposer à l’entérinement, car les
faits ne s’étaient point du tout passé comme La Barde le donnait
à entendre dans ses lettres. C’est lui qui avait été
l’agresseur ; il avait suivi sa victime d’étape en étape depuis
la frontière, attendant l’occasion propice de la tuer. En
partant du Dorat, La Barde prit de l’avance, guetta son ennemi
par les champs, et aussitôt qu’il le vit lui courut sus. Perrot
de Rechignevoisin pensa lui échapper grâce à la vitesse de son
cheval, mais La Barde le poursuivit, finit par le joindre et le
frappa par derrière d’un coup d’épée qui pénétra dans les reins
et ressortit au-dessous de la mamelle. Déjà antérieurement à
l’expédition d’Espagne, Guillaume de La Barde avait eu des
démêlés avec la famille de Rechignevoisin ; il avait rompu un
vivier appartenant au père et à la mère de Perrot, avait frappé
celle-ci et l’avait jetée à terre et fait piétiner par son
cheval, parce qu’elle lui reprochait son action. Depuis cette
époque, et surtout à la suite du procès auquel sa violence donna
lieu, La Barde voua une haine mortelle à toute cette famille ;
et il s’était bien gardé d’en parler dans la requête qu’il
présenta pour obtenir sa rémission. Le Procureur général, de son
côté, prononça un réquisitoire sévère concluant au rejet de
l’entérinement, à la condamnation de Guillaume de La Barde au
bannissement à perpétuité, et à la confiscation de ses biens, à
l’amende honorable, et à une réparation pécuniaire de 6.000
livres envers les parents de sa victime, à la fondation d’une
chapelle dotée de 40 livres de rente pour la célébration d’un
service quotidien dans l’église où le défunt est inhumé, etc.,
etc. (er décembre 1479. (2a 38, fol. 43.)2a 57) ; 3° Antoine, qui fut aussi seigneur de
Guron ; et deux filles : Marguerite ou Marie, qui épousa, le
20 janvier 1456, Antoine de Bisdon, sr d’Oiré, et
Catherine ou Louise, mariée à Louis Du Fay. D’Hozier,
e reg., p. 431-480) a
donné une longue généalogie de la famille de Rechignevoisin ; il
cite le procès dont il est question dans la note suivante et
donne à la victime de Guillaume de La Barde le prénom de
« Poton ». Voy. aussi H. Beauchet-Filleau, re édit., t. II, p. 592.e2a 41, aux dates des 4, 11 et
21 février 1477 n.s.) L’arrêt de la Cour n’a pas été
retrouvé.
Rémission en faveur de Pierre et Julien Barbin, père et fils, de Cheffois, et de Jean Bégault, leur voisin, qui, pour sauvegarder l’honneur de Marguerite Barbin, fille de Pierre et sœur de Julien, avaient exposé et abandonné un soir sous l’auvent de l’Aumônerie de Pouzauges un enfant qu’elle avait eu quoique non mariée, lequel enfant avait été trouvé mort le lendemain.
Loys, par la grâce de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc., nous
avoir receu l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Pierre
Barbin, filasseur, Julien Barbin, son filz, et Jehan Begault, tous
povres gens mechaniques et demourans au bourg de Chauffaye en Poictou,
contenant que la vigile de la Purificacion Nostre-Dame, l’an mil
Le scribe du registre a
défiguré ce nom en « Bruvent ». Deux lignes plus loin, il a bien
écrit « Vouvent », de sorte que la rectification ne pouvait être
douteuse.me
Ainsi signé : Par le conseil. Brulart. — Visa. Contentor. Le Clerc.
Rémission octroyée à Mathurin Gougon, coupable du meurtre d’un compagnon charpentier, sur le chemin entre Lussac-les-Eglises et Mondon. En réponse à une demande courtoise dudit Gougon, ce compagnon l’avait injurié et menacé de sa cognée.
Loys, etc. Savoir, etc., nous avoir receue l’umble supplicacion Nous avons rencontré, à cent ans
de distance, dans les registres du Parlement, deux membres de
cette famille : Pierre Gougon, capitaine de Rais pour la dame du
lieu, qui était en procès contre Béthis Rouault, chevalier, le
8 avril 1376 et le 12 mars 1378 ( Un arrêt criminel du Parlement, portant la date du
14 mars 1487, nous fournit quelques renseignements sur Jean et
Antoine Rigault. En 1468, ou au commencement de 1469, ce dernier
avait pris pour femme Annette de Brayghemet, damoiselle, alors
veuve de Jean Le Vacher, en son vivant seigneur de Bagneux et du
Teillis, et mère d’une fille nommée Madeleine, qui était âgée de
trois ou quatre ans à la mort de son père. Mécontent de cette
union, Gilbert Le Vacher (sans doute le frère du défunt)
envahit, en l’absence d’Antoine Rigault, l’hôtel fortifié de
Teillis où demeuraient Annette et sa fille, à la tête de douze
ou quinze hommes armés ses parents ou alliés, en brisa les
portes et les fenêtres, mit la maison au pillage, emmena la mère
et la fille et les sequestra. Le 24 mai 1469, Antoine Rigault et
sa femme obtinrent des lettres pour informer de ces violences et
en ajourner l’auteur personnellement devant le sénéchal du
Poitou. Gilbert non seulement n’obéit pas à cette assignation,
mais il trouva moyen de se faire délivrer un décret de prise de
corps contre son adversaire, autrement de faire traîner les
poursuites en longueur. Dans l’intervalle, Jean Rigault, frère
d’Antoine, devint l’époux de Madeleine Le Vacher, ce qui mit de
nouveau en fureur Gilbert, lequel renouvela ses premiers
exploits, s’empara par la force du Teillis et y prit les meubles
et les approvisionnements. D’où nouvelles informations,
assignations, procédures dilatoires, si bien que l’affaire dura
dix-huit ans. Satisfait apparemment de ce résultat, Gilbert se
laissa condamner cinq fois par défaut. La date du dernier arrêt
est du 14 mars 1487. ( Jean Blosset, seigneur de
Saint-Pierre et de Carrouge, capitaine d’une compagnie de cent
lances. (Cf. ci-dessus, p. 78, note.) En cet endroit du registre, six à huit mots ont été
laissés en blanc.2a 10, fol. 16 et 67) ; et Jean Gougon, seigneur en
partie du Puymacé, appelant de Gillet Corbeau, sergent royal à
Thouars, contre Alexis Yongue, écuyer, en matière d’excès et
attentats. (Plaidoirie du 28 mai 1462, après-dîner,
X2a 32.)e2a 56,
fol. 14.)
Ainsi signé : Par le roy, le duc de Calabre Charles II d’Anjou, duc
de Calabre, comte du Maine, vicomte de Châtellerault, etc. (Cf.
ci-dessus, p. 41 note.) Jean
de Foix, vicomte de Narbonne, puis d’Étampes, par don de
Louis XI en 1748, depuis gouverneur du Dauphiné et du Milanais,
second fils de Gaston de Foix et d’Eléonore d’Aragon. Après la
mort de son neveu, en 1483, il prétendit succéder à la couronne
de Navarre, à la souveraineté de Béarn et aux comtés de Foix et
de Bigorre, ce qui excita de grands troubles dans le Béarn. Il
accompagna Charles VIII à la conquête du royaume de Naples et
mourut à la fin de l’année 1500. Il avait épousé Marie
d’Orléans, sœur de Louis XII. (Le P. Anselme,
Rémission octroyée à Marsault Guyot, fils d’un maréchal de Châtain, pour un homicide involontaire. Contraint de prêter aide à Jean Jourdain, prieur de Roignac, qui voulait enlever une femme ayant suivi autrefois les gens d’armes et alors mariée à Bastien Charpentier, de Benest, il avait, dans la nuit, par mégarde, heurté de sa javeline Jean Charpentier, frère de celui-ci et lui avait fait une blessure à la gorge dont il était mort.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc., nous
avoir receu l’umble supplicacion de Marsault Guyot, aagé de Il y avait, à Benest, un prieuré dont le prieur
était peut-être seigneur du lieu. M. J.-M. Michon donne le texte
d’une inscription gravée dans la nef de l’église de Benest,
mentionnant des franchises octroyées aux habitants, l’an 1517,
par le roi François Ier, en souvenir d’une défaite des
Sarrasins en cette localité même, par Charlemagne.
(er ne paraissent pas s’être conservées,
mais on en connaît une confirmation donnée par Henri IV, à
Chartres, au mois d’octobre 1593, qui font remonter ces
franchises à Charlemagne lui-même et font supposer qu’elles
furent à plusieurs reprises confirmées déjà par les
prédécesseurs de François Ier. Elle est ainsi analysée
dans un inventaire des enregistrements de la Cour des aides :
« Lettres patentes de Henri IV portant confirmation aux habitans
de Benay en Poitou de l’exemption de toutes tailles, aydes et
subsides, suivant les lettres patentes à eux accordées par
Charlemagne, en mémoire de la grande victoire qu’il remporta
contre les Sarrazins, ayant fait bastir une belle église audit
lieu de Benay et des tombeaux aux grands officiers de son armée
tués en ladite bataille, pour lesquels lesdits habitans sont
tenus tous les ans de faire celebrer à leurs frais un service
solempnel, etc. » (e
Ainsi signé : Par le conseil, de Villechartre. — Visa. Contentor. Picart.
Rémission en faveur de Louis Gaulteron, homme de labour, demeurant en Poitou, coupable du meurtre de son frère Pierre, mauvais sujet et ivrogne, qui l’avait injurié et le menaçait d’un bâton, ce qui le força à frapper pour se défendre.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc., nous
avoir receu l’umble supplicacion de Loys Gaulteron, homme de labour,
demourant en Poictou, contenant que Jehan Gaulteron son père jà pieça
maria ledit suppliant et feu Pierre Gaulteron, ses enfans, lesquelz ont
tousjours depuis demouré avecques luy par l’espace de huit ou dix ans,
pendent lequel temps ledit feu Pierre Gaulteron a esté de vie dissolue
et tavernier sans vouloir entendre au labeur, ainsi que faisoient ledit
suppliant et sondit père, dont souvantes foiz estoit reprins par leurdit
père, mais il ne s’en vouloit chastier, ains prenoit souvant les biens
de l’ostel, quant il en povoit trouver aucuns, et me
Ainsi signé : Par le conseil. Puygirault. — Visa. Contentor. Picart.
Rémission en faveur de Jean Embasmat La nouvelle édit. du Ce personnage paraît bien être le
même que Jean Gerbault, seigneur de Bregeons, c L’on a vu ci-dessus (p. 155 note) que
Benest était compris dans les limites de la sénéchaussée de
Poitou.r des
« Vestisons » n’y figure pas.ne de
Nérignac (Vienne), qui périt, en 1494, assassiné par sa femme,
Marie de Saint-Savin et ses deux fils Louis et Guillaume
Gerbault, avec la complicité de son beau-père Galehaut de
Saint-Savin, écuyer, sr de la Tour-aux-Cognons. Il a été
question de cette affaire dans le vol. précédent (me
Rémission accordée à Jean Forgnet, meunier de Montrevault, qui revenant de prendre livraison de grain à l’Hermenault et passant par Saint-Christophe-sur-Sèvre, avait été attaqué, ainsi que ses compagnons, par Léger Challet, conduisant une troupe armée de bâtons, et en se défendant avait frappé à mort ledit Challet.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc. nous avoir
receu l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Jehan Forgnet,
moulnier demourant à Montreveau, contenant que, le mardy tiers jour de
ce moys ledit Forgnet, Michiel Bousseraille, Jehan Gerault, Loys
Boitleau et Perrin Ressoul, en s’en retournant de l’Ermenault en
Poictou, où ilz estoient alez querir du moulaige pour leurs moulins, se
arrestèrent à repaistre, eulx et leurs bestes, en la parroisse de me
Ainsi signé : Par le Conseil. De Wignacourt.
Rémission accordée à Mathurin Audebaut, écuyer, âgé de vingt-six ans, coupable du meurtre de Jean Payneau, laboureur, qui lui avait cherché querelle et dont le frère Thénot l’avait assailli à coups d’aiguillon, ce qui l’avait contraint à se servir de sa dague contre eux.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc., nous
avoir receu l’umble supplicacion de Mathurin Audebaut, jeune escuier,
aagé de Guyard Audebaut, écuyer, seigneur de
la Péronnière et de Villegay, fils aîné de Pierre Audebaut et de
Marie d’Appelvoisin, servit au ban de 1467 comme homme d’armes
du s Il y a lieu de penser que Thenot avait passé
l’aiguillon à son frère pendant la lutte. [L.C.]r de la Grève, et hérita l’année suivante de sa sœur,
veuve de Nicolas Massé, sr de Villegay. Marié, vers 1430,
à Catherine Aménart, fille de Jean, écuyer, sr des
Noyers, il en eut plusieurs enfants, entre autres René, écuyer,
seigneur de la Péronnière et Villegay, qui épousa Guillemine
d’Oiron et testa le 17 septembre 1483 ; Mathurin, écuyer, qui
fut seigneur de la Péronnière après son frère aîné, par droit de
viage ; Jacques, que l’on trouve qualifié seigneur de la
Chavelière en 1471. On ne sait si ces deux derniers eurent
postérité. (Beauchet-Filleau, e édit., t. Ier,
p. 163).me
Ainsi signé : Par le Conseil. De Villechartre. — Visa. Contentor. Picart.
Rémission en faveur de Jean Bertaut, receveur à Blaslay des possessions du chapitre de Saint-Martin de Tours, de Jean Vesquaut et Jean Brun, ses serviteurs, qui, requis par le prévôt de Blaslay, d’enlever la moisson d’un champ appartenant audit chapitre et usurpé par Mathurin Guerin et André Quenault, avaient dû en venir aux mains avec ceux-ci et avaient frappé mortellement le premier.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, Le chapitre de Saint-Martin de Tours possédait, dans
le Mirebalais, l’église de Blaslay, l’église de Doussay,
l’église de Varennes, et les terres du
Verger-Saint-Martin.eme
Ainsi signé : Par le conseil. De Villebresme. — Visa.
Rémission accordée à Toussaint Serin, sacristain de l’abbaye de la Réau, considéré comme complice du meurtre d’un nommé Mathurin Desbordes, qui ayant attaqué, avec plusieurs autres, les gens de l’abbaye occupés à faire la récolte des noix sur une terre appartenant à celle-ci, y avait été frappé mortellement.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc. nous avoir
receu l’umble supplicacion de frere Toussains Serin Toussaint
Serin, sacristain de l’abbaye de Notre-Dame de la Réau, chargé
par l’abbé, parce qu’il était « bon administrateur, de
recueillir les moyssons de lad. abbaye et autres fruictz
croissans ès héritages d’icelle », fut poursuivi au criminel,
devant le sénéchal de Poitou, par Colas et Simon Grégoire, qui,
d’une part, se prétendaient légitimes possesseurs de la terre de
« Chauvetain » La
Dans les
registres du Parlement qui viennent d’être cités, ce nom de lieu
est écrit tantôt « Rochevatrain », tantôt Chauvetain. M. Redet,
dans son 2a 42, à la
date du 29 mai 1478 ; X2a 45, date du 22 mars 1486 ; et
X2a 51, date du 14 mars 1486).ene de Millac), avec la
variante « Rechauvretau ».me
Rémission accordée à Guillaume Avril, métayer de l’abbaye de la Réau, à Mathias Petit et à Jean Martin, gens de labour, impliqués dans la même affaire.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc. Nous avoir
receue l’umble supplicacion de Guillaume Avril, mestayer de l’abbaye de
la Reau, de l’ordre Saint-Augustin, au diocèse de Poictiers, Matias
Petit et Jehan Martin, gens de labour, contenant que le
La
transcription est ainsi inachevée sur le registre. En
rapprochant cet acte de celui qui précède immédiatement, on peut
sans hésitation leur attribuer la même date (octobre 1477). Le
registre qui les contient ne donne guère que des lettres émanant
de la petite chancellerie ; c’est pourquoi elles sont datées de
Paris, alors que le roi, sa cour et la grande chancellerie, au
retour d’Arras, avaient regagné les bords de la Loire. L’affaire
relatée dans cet acte et le précédent est plus détaillée dans la
rémission octroyée, au mois de novembre de la même année, à Jean
de Preuilly et à Colas du Breuil-Hélion (ci-dessous,
n° MDC).e
Rémission en faveur de Jean Barthélemy, curé de Brèdes, au diocèse de Maillezais, qui avait déjà obtenu absolution du Pape, pour le meurtre commis, en sa présence et à son occasion, par un homme à son service, sur la personne du frère Jean Bertran, qui, avec d’autres religieux Augustins du prieuré du Coudray, avait voulu enlever de force les gerbes faisant partie d’une dîme appartenant audit curé de Brèdes.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de nostre bien amé
Jehan Berthelemy, prebstre, curé de l’église parrochial de Bresde ou
diocèse de Maillezays, contenant que, à l’occasion de certaine question
que les religieux et prieur de Saint-Jacques du Couldray, de
Saint-Augustin ou diocèse de Maillezays Dans le « Compte de Jacques
Mesnager, conseiller au Parlement de Paris, commis à la recette
d’une taxe d’un décime levée en l’évêché de Maillezais pour
l’année 1516 » ( Hélie du Boys (de la famille Du Bois de Saint-Mandé),
second fils de Paonnet Du Boys, écuyer, seigneur du Port, et de
Marguerite de Toutessans, dame des Portes, était chevalier,
commandeur de Beauvais, de Baigneux, de Saint-Jean du Port de la
Rochelle et de Thévalle, en 1465, dit le La seigneurie de Vihiers fut apportée
par Marie de Rochefort, fille de Thibault, chevalier, baron de
Rochefort et de Vihiers, à Guy V Turpin de Crissé, qu’elle
épousa en 1367, et dont la descendance la possédait encore à la
fin du e édit., t. I, p. 584. Est-ce le même
qui était aussi prieur de Saint-Jacques du Coudray, de l’ordre
de Saint-Augustin ?eer le créa chevalier de son ordre en
1516. Il épousa Louise de Blanchefort, fille de Jean, chevalier,
seigneur de Saint-Janvrin, et d’Andrée de Noroy, dont il eut
deux fils et trois filles.me
Ainsi signé : Par le conseil. A. Rolant. — Visa. Contentor. J. Duban.
Rémission donnée en faveur des frères Jean de Preuilly et Colas du Breuil-Hélion, religieux de l’abbaye de La Réau, Jean et Mathias Petit et Guillaume Avril, coupables du meurtre de Mathurin Desbordes. Ce dernier voyant les gens de l’abbaye occupés à cueillir des noix en une pièce de terre, et prétendant qu’elle lui appartenait, alla chercher douze hommes armés de fourches, épées et couteaux avec lesquels il attaqua Jean de Preuilly et ses compagnons. Dans le combat, il reçut une blessure dont il mourut quinze jours plus tard.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de frères Jehan de
Pruilly et Colas du Brueil-Hélion Dans les plaidoiries qui ont été
citées ci-dessus (p. 167 note) entre Toussaint Serin, sacristain
de l’abbaye de la Réau, d’une part, et Colas et Simon Grégoire,
victimes du conflit relaté dans la présente rémission, ce moine
est dit fils du seigneur de Combes. Ythier du Breuil-Hélion,
écuyer, était alors un possesseur de ce fief, mouvant de la
châtellenie de l’Isle-Jourdain, dont il rendit aveu en 1456 et
le 3 octobre 1479. La nouv. édit. du r de Combes, épousa, vers 1440, Ayde de
Chastenet, et fut père de quatre fils, dont les deux derniers,
Robert et Antoine, embrassèrent l’état ecclésiastique
(t. Ier, p. 758). D’après cette désignation du
registre du Parlement (X2a 42, à la date du 29 mai 1478),
on semble fondé à ajouter à la liste de ses enfants le nom de
Colas du Breuil-Hélion, religieux de l’abbaye de la
Réau.e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. Texier.
Rémission en faveur de François et Jean de Vaucelles, écuyers, et de Pierre Delatouche, leur serviteur, pour le meurtre de Jehannin Millaud, chez qui ils s’étaient rendus, pour lui faire réparer le tort qu’il avait causé à un de leurs hommes, son neveu Macé Millaud, et avec lequel ils avaient été obligés d’engager la lutte, parce qu’il les avait accueillis à coups de bâton.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons Dans la courte notice généalogique
sur cette maison, donnée par M. Beauchet-Filleau (re édit., t. II, 778) et
reproduite en partie par l’abbé Lalanne, à propos des seigneurs
de la Citière (er,
p. 384), on ne trouve point, à l’époque où nous sommes arrivés,
deux frères portant les noms de François et Jean. Cependant
François pourrait être le fils aîné, mort jeune et sans
postérité, de Simon de Vaucelles, seigneur de la Citière, qui,
d’après le savant généalogiste, épousa, le 6 mai 1455, Jeanne,
fille de Nicolas-Joseph de La Touche d’Avrigny et eut pour fils
Jean, chevalier, sr de la Citière, Biazay, etc., marié,
le 16 septembre 1480, à Catherine de Signy, et Charles, qui
aurait été tué à Marignan.me
Ainsi signé, par dessus le reply desdictes lettres : Par le roy en son
Conseil, ouquel estoient l’evesque d’Alby Louis d’Amboise, l’un des
nombreux fils de Pierre d’Amboise, seigneur de Chaumont, et de
Jeanne de Bueil, promu, le 24 janvier 1474 au siège épiscopal
d’Albi, qu’il occupa jusqu’au mois de mai 1497, siégeait au
conseil de Louis XI depuis l’année 1471. Jean de Daillon, s Raoul Pichon avait
été reçu conseiller au Parlement le 10 mai 1454 et résigna cette
charge, l’an 1491, en faveur de Nicolas Pichon, son fils.
(Blanchard, r du Lude. (Cf. ci-dessus,
p. 52.)e Raoul Pichon
Rémission octroyée à Rémy Carret, de Limoges, détenu dans les prisons de la justice séculière de l’Hôtel-Dieu de Montmorillon, pour le vol d’un calice qu’il avait dérobé en l’église dudit Hôtel-Dieu et ensuite restitué ou aidé à retrouver
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et advenir, nous avoir receue l’umble supplicacion des parens et amy
charnelz de Remy Carret, povre jeune homme, demourant à Limoges, chargé
de femme et de quatre enfans, à présent détenu prisonnier ès prisons de
la justice séculière des religieux, prieur et frères de l’Ostel Dieu de
Montmorillon, contenant que, puis la feste Saint Michel derrenièrement
passée, ung jour d’un dimanche qui estoit le landemain d’une belle foire
appellée la foire de la Confrairie, il s’en ala au matin en l’église
dudit Hostel Dieu de Montmorillon, en entencion de oyr messe ; il estoit
ung peu avant la première messe, que lesdiz religieulx, prieur et frères
avoint dictes matines. Lequel Remy est povre homme et n’a de quoy vivre,
chargé de femme et de quatre enfans, se voyant seul en ladicte église,
vit que sur le grant haustel d’icelle église avoit plusieurs callices
d’argent, et, comme lors tanté de l’ennemy, print l’un et l’emporta
musser et cacher à neuf ou dix traictz
Ainsi signé par dessus le reply desdictes lettres. Par le roy, à la relacion du Conseil. Triboulet, scriptor. — Visa.
Rémission octroyée à Jacques Seguin, exerçant le métier de maréchal à
Luçon, appelant d’une sentence capitale prononcée contre lui par le
sénéchal de l’évêque et détenu dans les prisons royales de
Fontenay-le-Comte, parce que lui et plusieurs autres compagnons
menuisiers et couturiers avaient fait violence à une femme venant de La
Rochelle, logée chez un tavernier de Luçon, et avaient abusé d’elle,
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion des parens et amis
charnelz de Jaques Seguin, mareschal, natif de la Caille Quoiqu’il
y ait un hameau de ce nom près de Chef-Boutonne, nous pensons
que le scribe a omis l’abréviation de Nicolas Boutaud fut évêque de Luçon du 14 février 1462
au 27 décembre 1490. On trouvera une notice sur ce personnage
dans nos deux précédents volumes. (ne de
Sainte-Hermine, arr. de Fontenay-le-Comte).
Ainsi signé, par dessus le reply desdictes lettres : Par Louis d’Amboise, évêque d’Albi, Jean de Daillon,
s Antoine Disome ou d’Isome, notaire et
secrétaire du roi, dont on trouve la signature au bas de lettres
de Louis XI, de 1465 à 1481, résigna sa charge en faveur de
Martin Le Picard, son gendre.r du Lude, gouverneur de Dauphiné, et Philippe de
Commynes, sr d’Argenton. (Cf. ci-dessus, p. 52).
Lettres de franchise et exemption de toutes tailles et impositions accordées aux habitants de la châtellenie de la Roche-sur-Yon.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et advenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de nostre très cher
et très amé oncle et cousin le roy de Jherusalem et de Cecile, duc
d’Anjou et seigneur de la Roche sur Oyon, contenant que, combien que, à
l’occasion de ce que la terre, chastellenye et seigneurie de la Roche
sur Oyon, qui est en marche des pays d’Anjou, Bretaigne et Poictou et de
toute la chose publique La seigneurie de la
Roche-sur-Yon faisait partie du duché d’Anjou, tel qu’il fut
donné en apanage, l’an 1356, par le roi Jean le Bon à son second
fils Louis, car ce dernier, par son traité de mariage (Saumur,
août 1360) avec Marie de Blois, fille de Charles, duc de
Bretagne, a baillé à sa femme, « pour asseoir son douaire, les
chastel, baronnie et chastellenie de Chasteau du Loir, les
chastel, ville et chastellenie de la Roche sur Yon, avec leurs
droits, profis et émolumens, etc. » ( Guy II de Laval, seigneur de
Loué, de Benais, etc., fils aîné de Thibault, s Le texte porte
« cause » au lieu de somme.er de Loué,
et de Jeanne de Maillé, chambellan de Charles VII en 1436,
s’attacha ensuite à René, roi de Sicile, duc d’Anjou et de
Lorraine, comte de Provence, dont il fut chambellan et grand
veneur (1445), maître des eaux et forêts, puis sénéchal d’Anjou,
par lettres du 16 février 1472, et qui le fit aussi chevalier de
son ordre du Croissant en 1448, mourut le 16 décembre 1484 et
fut enterré dans l’église de Benais. (Voy. le P. Anselme,
Ainsi signé sur le reply : Par le roy, le sire du Lude, gouverneur du
Dauphiné et autres presens, Picot Les présentes lettres patentes
ont été publiées d’après la même source (JJ. 203, n° 29) dans le
grand recueil des
Rémission accordée à Jean Goudebon, natif de Parthenay, poursuivi pour fabrication et émission de fausse monnaie en divers lieux du royaume.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et advenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan Goudebon,
natif de la ville de Parthenay en Poictou, contenant que, puis cinq ou
six ans
Ainsi signé : Par le roy, l’evesque d’Alby Louis d’Amboise, évêque
d’Albi (ci-dessus, p. 184 note). Jacques de Brezé, comte de Maulévrier, maréchal
et grand sénéchal de Normandie, fils de Pierre II de Brezé, tué
à la bataille de Montlhéry, et de Jeanne Crespin, dame du
Bec-Crespin. (Cf. le vol. précédent, p. 210, note.) Louis Malet, seigneur de Graville et de Montaigu,
qui devint amiral de France en 1487. (Voy. Michel Perrot,
Philippe de Commynes, seigneur
d’Argenton. (Vol. précédent. p. 181 note, p. 256, note,
etc.)
Lettres instituant quatre foires par an et rétablissant le marché le mardi de chaque semaine au bourg de l’Hermenault, en faveur de l’évêque de Maillezais.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et advenir, comme les lieu, place et bourg de L’Ermenault en Poictou
appartenant à nostre cher et feal cousin et conseiller l’evesque de
Maillesais Jean d’Amboise, second fils de Pierre d’Amboise,
seigneur de Chaumont, et de Jeanne de Bueil, abbé de Bonnecombe
au diocèse de Rodez et de Saint-Jean d’Angély, dont il était en
possession en 1474 et qu’il n’avait plus en 1479, devait être
dès cette époque évêque de Maillezais. On ne sait à quelle date
exactement il fut placé à la tête de cette église. Son
prédécesseur, Louis Rouault, qui était en même temps abbé
commendataire de Saint-Pierre de Bourgueil, mourut le 13 mars
1477, quelques années après avoir abdiqué. (Voy. la notice
consacrée à ce prélat dans notre tome X, C’est en
1481 que Jean d’Amboise, devenu évêque, duc de Langres, pair de
France, fit son entrée solennelle dans cette ville, et son rôle
dans cette nouvelle dignité est mieux connu. Institué par
Louis XI lieutenant général en Bourgogne, il continua à exercer
cette charge sous Charles VIII. Il rétablit les lieux dépendant
de sa mense épiscopale, fit entourer de fossés et de murailles
la petite ville de Mussy où il fit bâtir un beau château pour la
demeure de ses successeurs, puis se démit, l’an 1497, de son
évêché en faveur de son neveu, nommé aussi Jean d’Amboise, et se
retira à Dijon où il mourut le 28 mai 1498. ( Ces
lettres patentes sont imprimées, d’après la même source, dans la
collection des 2a 119, fol. 15.) — [Jean d’Amboise s’obligea envers
la Chambre apostolique, pour son évêché de Maillezais, le
31 juillet 1475 — Eubel, t. II, p. 204, L.C.]er sept. 1505) et le fameux
Georges d’Amboise, cardinal archevêque de Rouen et ministre de
Louis XII.eece
Ainsi signé sur le reply : Par le roy, l’evesque d’Alby et maistre Raoul
Pichon Pour Louis d’Amboise, évêque d’Albi et Raoul Pichon,
conseiller au Parlement, cf. ci-dessus, p. 184 et 185.
Lettres d’anoblissement en faveur de Guichard Pignonneau, habitant du Poitou.
Ludovicus, Dei gracia Francorum rex. Probitatis merita, nobiles actus
gestusque laudabiles ac virtutum insignia quibus persone decorantur et
ornantur merito nos inducunt ut eis juxta opera, proprio Creatoris
exemplo, tribuamus, et hos eorumque posteritatem favoribus congruis et
nobilium honoribus, ut nomen rei consonet, atollamus et Quelques années
plus tard, Guichard Pignonneau, qualifié licencié en lois et
juge d’Angle, était en procès au Parlement contre Itier Voulsy,
qui l’accusait d’avoir détourné à son profit certaines choses
litigieuses entre eux, sans qu’il y ait eu un jugement l’y
autorisant. Ajourné à comparaître en personne et détenu à la
Conciergerie, il requit et obtint son élargissement à certaines
conditions, par arrêt du 3 juin 1484. « Lad. court a elargy et
elargist partout 2a 48, à la date du 3 juin 1484 ; le même arrêt est
transcrit de nouveau au 4 juin.) On retrouve le même Guichard
Pignonneau, comparant en archer à la montre, faite à Poitiers le
26 novembre 1491, par devant Guillaume Arembert, procureur du
roi, de l’arrière-ban du Poitou, par ordre du roi et mandement
de Jacques de Beaumont, sénéchal. Sur le rôle, on lit :
Sic signatum : C’est-à-dire Jean de
Daillon, sLoys. Per regem, gubernatore Delphinatus, magno
senescallo Normannie, domino Montisacutir du Lude, gouverneur du Dauphiné, Jacques de
Brézé, comte de Maulévrier, grand sénéchal de Normandie, et
Louis Malet, seigneur de Graville et de Montaigu.
Rémission octroyée à Pierre de Tongrelou, châtelain de Chauvigny pour l’évêque de Poitiers, et à Aimery du Pressoir, archer de la garde du corps, son neveu, coupables du meurtre de Marsault de Sarbonne qui leur avait cherché querelle.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons Pierre de Tongrelou (M. Babinet l’appelle par
erreur Pierre Tongrelou), châtelain de Chauvigny pour l’évêque
de Poitiers dès l’année 1474, seigneur de
Saint-Martin-la-Rivière près de cette ville, était en même temps
échevin de Poitiers depuis l’année 1459. Menacé de radiation, en
1492, et même remplacé, pour cause de non-résidence, il obtint
un arrêt qui le rétablissait dans ses fonctions municipales,
mais à la charge de résider désormais. Il mourut le 16 août 1496
et fut remplacé par Hilaire Boylesve, maître de la Monnaie de
Poitiers. (C. Babinet, En
raison du meurtre de Marsault de Sarbonne, Louise Goyon, sa
veuve, et leurs enfants avaient poursuivi Pierre de Tongrelou et
Aimery Du Pressoir, d’abord devant le sénéchal du Poitou, puis
en appel au Parlement de Paris. Les registres criminels de la
cour contiennent seulement sur cette affaire, qui fut sans doute
interrompue par l’entérinement des lettres de rémission, un
arrêt interlocutoire du jeudi 18 juin 1478, dont voici la
teneur : « Sur ce que damoiselle Loyse Goyonne, vefve de feu de
Marsault de Sarbonne, en son vivant escuier, tant en son nom que
comme ayant le bail, gouvernement et administracion des enfans
mineurs d’ans dud. deffunt et d’elle, appellant du seneschal de
Poictou ou de M. Jehan Prevost son lieutenant, demanderesse en
cas d’excès, et le procureur général du roy adjoint avec elle au
regard desd. excès, ont requis deffault leur estre donné à
l’encontre d’Aimery Du Pressouer et Pierre de Tongrelou,
deffendeurs oud. cas d’excès et adjournez à comparoir ceans en
personne, sur peine de bannissement de ce royaume et de
confiscation de corps et de biens et d’estre actains et
convaincus des cas a eulx imposez » ; mais le procureur des
intimés présentait des lettres les dispensant de la présence
personnelle et les autorisant à se faire représenter en justice
dans le procès en cours et en demandait l’entérinement.
« Appoincté est que la court verra lesd. lettres, informacions
et exploiz, et au Conseil en ordonnera comme de raison sera. »
( On rencontre dans les textes de l’époque deux
autres membres de cette famille Tongrelou Lyonnet de Tongrelou
était appelant au Parlement, en 1485, de Jean Audouin et de Jean
Doulcet, sergents royaux en Poitou contre les chantres,
chanoines et chapitre de l’église collégiale de Saint-Pierre de
Chauvigny. La cour, par appointement du 10 mai, convertit ses
appellations en oppositions sans amende et sans despens et
renvoya les parties, à six semaines, par devant le séneschal de
Poitou ou son lieutenant à Poitiers, pour procéder sur le
principal ainsi qu’il appartiendra par raison ( Jean VI de Bellay, évêque de Poitiers de 1451 au
13 septembre 1479, date de sa mort.e série, des 2a 42, à la date du 19 juin
1478.)1a 4826, fol. 183). Louis Tongrelou, de
Chauvigny, se présenta en archer, le 20 septembre 1491, à la
convocation du ban et de l’arrière-ban de Poitou ;
insuffisamment armé, il lui fut « enjoint d’avoir vouge,
hallebarde ou javeline ». Le 26 novembre suivant, il figura à la
montre passée en la ville de Poitiers, par-devant Guillaume
Arembert, procureur du roi (cme
Ainsi signé sur le reply : Par le roy, l’evesque d’Alby, le grant seneschal de Normandie, le sire d’Argenton et autres presens. L. Tindo. — Visa.
Permission à Poncet de Rivière, chevalier, de relever les fortifications de Château-Larcher que le roi avait fait raser, parce que ledit Poncet servait contre lui les ducs de Bourgogne et de Bretagne.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons Nous nous sommes occupés très longuement de cet
intéressant personnage dans nos deux précédentes volumes
(1a 4828, fol. 275 v°.) —
Signalons, pour finir, un abbé de Redon en Bretagne, de 1474 à
1492, nommé Odet de Rivière. M. Hauréau ne fournit aucun
renseignement sur sa famille, mais il était certainement, sinon
le fils du moins un très proche parent de notre Poncet de
Rivière. (Voy. cme
Ainsi signé : Par le roy, le sire d’Argenton et autres presens. Mesmes. — Visa.
Rémission en faveur de Pierre Micheau, mercier, natif de Charroux, qui avait frappé mortellement un mendiant ivre, nommé Olivier Farsy, contre lequel il avait été contraint de se défendre, parce que celui-ci, après lui avoir d’abord cherché noise, l’avait assailli à coups de bâton.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Pierre Micheau
mercier, natif de la ville de Charroux, contenant que, en l’an mil
e
Ainsi signé par dessus le reply desdictes lettres : Par le roy, à la relacion du Conseil. R. Dubrueil. — Visa.
Rémission accordée à Armand de Goulart Nous mentionnons cet acte
comme intéressant une famille dont presque toutes les branches
étaient fixées dans le Poitou. Le nom d’Armand Goulart ne figure
pas dans la généalogie qui en a été donnée par M.
Beauchet-Filleau, re édit., t. II, p. 833 à 852.me
Rémission octroyée à Jacques de Sainte-Flaive, écuyer, pour le meurtre de Jean Maynner, avec lequel il s’était d’abord querellé parce qu’après lui avoir vendu un domaine à Saint-Laurent-de-la-Salle, ledit Maynner l’empêchait d’emprunter dessus une somme dont il avait besoin, pour s’équiper et se mettre en état de se présenter à la convocation de l’arrière-ban de Poitou.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc. nous avoir
receu l’umble supplicacion de nostre bien amé Jaques de Saincte
Flayve Dans les précédents volumes, nous avons rencontré
les noms de plusieurs membres de cette maison du Bas-Poitou,
dont nous ne connaissons pas de généalogie. Le chef de la
famille à cette époque paraît avoir été Guy de Sainte-Flaive,
seigneur dudit lieu et de Languillier, chevalier, qui, dans un
acte donné à Mauléon, le 27 septembre 1475, se qualifie
capitaine des gens d’armes et de trait des nobles du pays de
Poitou. (D’Hozier, 2a 51, à la date.) Citons encore
un aveu et dénombrement très détaillé de la terre et seigneurie
de Sainte-Flaive et de ses dépendances, mouvant de la
Roche-sur-Yon, rendu en 1417, par Jean de Sainte-Flaive à Louis
duc d’Anjou, roi de Sicile et de Jérusalem, seigneur de la
Roche-sur-Yon, dont l’original est conservé dans les archives de
la Chambre des comptes. (r de la Geffardière, entre Philibert de
Sainte-Flaive, son fils, et Françoise de Beaumont, fille de Guy,
sire de Bressuire, avec reconnaissance par ledit de
Sainte-Flaive de la donation qu’il a faite à son fils de la
terre et de l’hôtel de Saint-Martin-l’Ars en la châtellenie de
Vouvent, estimés 200 livres de rente. (eme
Rémission en faveur de Jacques Gillier et d’Etienne Le Ferron, écuyers considérés comme responsables de la mort de Millet Moreau. Celui-ci ayant été surpris avec un de ses compagnons en train de pêcher dans des eaux appartenant audit Gillier, ce dernier, voulant les prendre prisonniers, s’était rendu avec Le Ferron, Guillaume Blanchart son serviteur et plusieurs autres à Sales ; et fouillant de son épée un tas de bourre dans lequel Milet s’était caché, ledit Blanchard l’avait blessé mortellement.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc., nous
avoir receu l’umble supplicacion de noz Jacques Gillier, fils aîné de Jean,
seigneur de la Villedieu-de-Comblé (sur lequel voy. notre
avant-dernier vol. Etienne Le Ferron, écuyer, était sans doute un frère
de la femme de Jacques Gillier, fils non mentionné d’Yves Le
Ferron, écuyer, seigneur de Petousse (Exoudun, Deux-Sèvres), qui
fut maire de La Rochelle en 1458 et de Marie de La Lande ou de
Perrette Massicot qui était sa veuve en 1473. Ses sœurs connues,
disent MM. Beauchet-Filleau (ce doit être une erreur, puisque
nous venons de voir qu’elle vivait encore en 1537), étaient
Marie, mariée vers 1460 au seigneur de la Villedieu-de-Comblé,
et Perrette qui épousa Antoine de Montbron. ( Guillaume Gillier, chef de la branche des seigneurs
de Salles, était le quatrième fils de Jean, s Ce nom est dit la prée Mothoyse dans les lettres
pour G. Blanchart. (Acte qui suit immédiatement
celui-ci.)r des Rosiers, son grand-père, et sur la
présentation de la reine douairière Marie d’Anjou, comtesse de
Saintonge, de l’office de procureur du roi en Saintonge et au
gouvernement de la Rochelle, en remplacement de sondit aïeul et
nonobstant la nomination d’un nommé Méry Rabeau, d’ailleurs
révoqué. (os 42, 43, 44.) Le 14 décembre 1484,
alors seigneur de la Villedieu-de-Comblé, Jacques Gillier rendit
aveu au roi de l’office fieffé de clerc du greffe des
présentations du Poitou. (2 253.) De Marie Le Ferron, dame de
Petousse, sa femme, il eut deux fils et sept filles et décéda
avant le 15 février 1489, date d’un nouvel aveu de l’office de
clerc des présentations, fait par sa veuve, au nom de ses fils
mineurs. (Cf. Beauchet-Filleau, e édit., t. IV, p. 140.) Marie Le Ferron
lui survécut près de cinquante ans ; le 15 février 1537 n.s.,
elle rendait aveu au roi, en qualité de tutrice de ses
petits-enfants mineurs, Joachim, Marie et Renée Gillier, fils et
filles de feu François Gillier, sr de Saint-Georges de
Longuepierre et de Louise de la Rochandry, du fief de Saugé à
Bagnault, mouvant de Lusignan. (2, n° 781.)er de la
Villedieu et de Françoise Mehée ; marié le 19 juillet 1473 à
Jeanne Jousseaume, il décéda avant 1504, laissant deux fils et
quatre filles. (e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil : Pouffé.
Rémission accordée à Guillaume Blanchart, serviteur de Guillaume Gillier, écuyer, coupable du meurtre de Millet Moreau.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc., nous
avoir receu l’umble supplicacion de Guillaume Blanchart aagé de
La suite, à peu de chose
près, comme dans l’acte qui précède. La suite, à peu de chose près,
comme dans l’acte qui précède. Les lettres de rémission en faveur de
Jacques Gillier et d’Etienne Le Ferron sont de même date, sauf
l’année du règne qui est la XVIIemee, tandis qu’ici c’est la
XVIIIe. La 18e année de Louis XI ayant
commencé le 22 juillet, les présentes sont postérieures et les
précédentes antérieures à ce quantième.
Rémission accordée à Jacques Blanchart, Guillaume Charbonnier, sergent, Jean Matignon et Denis, charretier, serviteurs et familiers de l’hôtel de la Villedieu, compromis dans la même affaire de meurtre.
Loys, par la grace, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receue l’umble
supplicacion de Jacquet Blanchart, jeune fils de l’aage de Blanc au registre. Blanc au registre.eme
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. De Villebresme. — Visa. Contentor. Picart.
Rémission donnée en faveur d’Etienne Assally, dit Trédat, archer de l’ordonnance résidant à Poitiers, qui, dans une querelle de jeu, avait frappé mortellement un de ses compagnons de deux coups de dague.
Loys, etc. Savoir, etc., nous, etc., de Estienne Assally, dit Tredat,
archier de nostre retenue, contenant que, ou moys de fevrier derrenier
passé, ledit supliant s’en alla en Chenevral, chenevreau, cheneverau, lieu où l’on
cultive ordinairement le chanvre. Dans les textes poitevins, ce
nom s’écrit aussi Ou
« rapel », signifiant renvoi au jeu, recommencement du jeu, la
partie étant nulle. (ce
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. P. Burdelot. — Visa. Contentor. J. Duban.
Rémission en faveur d’Alexandre Heuzé, écuyer, fils de feu Pierre Heuzé,
archer de l’ordonnance sous la charge de Jean du Fou, s Jean Du Fou, chevalier, seigneur de Rustrenan,
frère aîné d’Yvon du Fou, sénéchal de Poitou, fut chambellan de
Louis XI, bailli et gouverneur de Touraine. La seigneurie de
Nouâtre lui venait de sa femme, Jeanne de la Rochefoucauld. (Cf.
notre volume précédent, p. 107, note, 395, note.) C’est parce
qu’il faisait partie de la compagnie d’ordonnance de Jean du
Fou, que nous mentionnons cette rémission accordée à Alexandre
Heuzé, qui paraît d’ailleurs étranger au Poitou.r de
Nouâtreme
Rémission donnée en faveur de Jacques Bibart, Pierre Bourdault, Guillaume Berchelière et autres bacheliers ou jeunes gens à marier de la paroisse de Saint-Mars de la Reorthe, qui, à leur assemblée annuelle, le lundi de la Pentecôte, s’étant pris de querelle et en étant venus aux mains avec ceux des Épesses, avaient frappé à mort l’un d’eux nommé Jean Cotereau.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons L’acte qui précède ces lettres dans le registre
JJ. 205 est du mois d’août 1478 et les deux suivants d’octobre
et novembre de la même année.
Rémission accordée à Jean Ripault, marchand de Saint-Maxire, détenu prisonnier à Niort et poursuivi pour avoir fait fabriquer un double d’un contrat de vente avec majoration du prix, dans le but d’obtenir de Jean de Limoges, prêtre, dont il avait été l’intermédiaire, une commission plus élevée.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, à tous, presens
et advenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Jehan
Ripault Cf. trois actes signalés par M.A. Richard, le
premier du 14 avril 1458 relatif à Jean Ripault, fils de Jean,
dit de la Passelière, les deux autres du 18 mai 1504 et du
22 août 1507, se rapportant à Jean Ripault le jeune.
( L’acte qui précède
immédiatement sur le registre du Trésor des chartes est de
septembre et le suivant d’octobre 1478.
Lettres de légitimation accordées à Jean d’Estissac Nous mentionnons
ces lettres de légitimation, parce que, d’après le récent
généalogiste de la maison de Madaillan, M. Maurice Campagne, le
personnage en faveur duquel elles sont données n’est autre que
Jean de Madaillan d’Estissac, écuyer, qui hérita vers 1460, de
son oncle Amaury d’Estissac, seigneur de Coulonges-les-Royaux,
le Bois-Pouvreau, Cherveux, etc., en Poitou, sénéchal de
Saintonge, décédé sans enfants, dont il prit le nom et les
armes, auquel d’ailleurs nous avons consacré une notice
biographique dans notre précédent volume, p. 337. Il serait né
avant le mariage de son père Lancelot de Madaillan, seigneur de
Lesparre, avec Jeanne d’Estissac, veuve de Bertrand de Goth,
seigneur de Puyguilhem. M. Campagne n’admet pas cette
interprétation du texte de la légitimation ; il ne se l’explique
pas et y voit quelque chose de mystérieux. Jean d’Estissac fit
son testament le 19 juillet 1482, au château de Lauzun, chez son
neveu Jean de Caumont. Dans cet acte il nomme ses deux femmes :
Françoise de La Brousse ou de La Brosse et Jeanne de Vivonne ;
il mourut peu après, car avant la fin de l’année, son fils
Geoffroy était sous la tutelle de son cousin Jean de Caumont,
vicomte de Montbahus et seigneur de Lauzun. (
Rémission en faveur de Jean Gabillon, le jeune, de Moutiers en la châtellenie d’Argenton, coupable du meurtre de Laurent Bertin, son beau-frère, en défendant son père, que celui-ci menaçait de tuer.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous presens
et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Jehan
Gabillon Le e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. Foulet. — Visa. Contentor. De Molins.
Lettres d’anoblissement en faveur de Jean de Poitou, homme d’armes de l’ordonnance.
Ludovicus Dei gracia Francorum rex. Probitatis merita, nobiles actus
gestusque laudabiles et virtutum insignia quibus persone decorantur et
ornantur merito nos inducunt ut eis juxta opera, proprio Creatoris
exemplo, tribuamus et eos eorumque posteritatem et prolem favoribus
congruis et nobilium honoribus, ut nomen rei consonet, attolamus, ut
ipsi hujusmodi prerogativa letentur, ceterique ad agenda que bona sunt
ardencius aspirent et ad honores, suffragantibus virtutum bonorum[que]
operum meritis, adipiscendos alicientur et advollent. Notum igitur
facimus universis, presentibus et futuris, quod nos, attendentes vitam
laudabilem, morum honestatem fidelitatemque et alia quamplurimum merita,
que in dilecto nostro Il y a lieu
de supposer que le bénéficiaire de cet anoblissement était,
sinon le fils, du moins un proche parent d’un autre Jean de
Poitou que nous avons rencontré précédemment dans nos textes.
D’après une montre reçue à Ruffec, le 28 décembre 1418, il
servait alors sous les ordres de Jean Barbâtre, écuyer ( Gaston Du Lyon, natif de Béarn, fut d’abord, en 1446,
chambellan du dauphin Louis, au nom duquel il conclut un traité
avec le duc de Milan en 1460. Nommé sénéchal de Saintonge, le
12 août 1461, il fut mis en possession de la compagnie
d’ordonnance et des capitaineries d’Olivier de Coëtivy, comme on
l’apprend d’un document non daté, ainsi conçu : « Plaise au roy
commander pour G. Du Lyon, sénéchal de Saintonge, les mandemens
des choses qui s’ensuivent : Mise de Tailebourg en la main du
roy. Logement de 50 lances qui furent de la compagnie d’Olivier
de Coëtivy, données aud. Du Lyon. Decharges pour ledit de
Coëtivy des capitaineries qu’il tenait : Taillebourg, Saint-Jean
d’Angely, Montargis, le pont et la tour de Saintes, toutes
transportées audit Du Lyon. Mandements pour le payement desd.
capitaineries et de la compagnie de cinquante lances, au prix de
15 livres tournois pour lances. » (os 2 et 4.) Un
mandement du dauphin Charles, daté de Poitiers, le 4 octobre
1422, ordonnait aux commissaires des aides octroyées
nouvellement de faire payer à Geoffroy de Mareuil, sénéchal de
Saintonge, à Jean de Poitou, capitaine de gens d’armes, et à
Pierre Cheurre, capitaine de gens de trait, 500 livres au
premier et 250 à chacun des deux autres, pour leurs frais d’une
expédition en Angoumois dont ils avaient été chargés ; il
s’agissait de reprendre aux Anglais le château et forteresse de
la Tour-Blanche, dont la ville seule avait été récemment remise
en l’obéissance du régent. (r de Barbezieux, depuis
sénéchal dans la compagnie duquel Jean de Poitou s’enrôla et
bénéficia de l’abolition octroyée à son chef par lettres du
9 avril 1431, imprimées dans l’un de nos précédents volumes.
Nous avons publié aussi une rémission accordée à Jean Charles,
sergent du roi, et à Huguet Goyn, archer de l’ordonnance, son
beau-frère, de Pamproux, coupables, en 1448, du meurtre de Jean
Poitou (que nous estimons être le même personnage), qui les
avait attaqués dans leur propre maison, accompagné d’autres gens
armés (
Ainsi signé dessus le repli desdites lettres : Per Regem. M. Picot. — Visa. Contentor. De Molins.
Rémission octroyée à Mauricette Moriceau, native de Louin, près Saint-Loup-sur-Thouet, qui, séduite par un religieux d’Airvault, avait, pour cacher son déshonneur, tué et enterré l’enfant né de leurs relations.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir reçeue l’umble supplicacion des parens et amys
charnelz de Mauricete Moricelle jeune fille native du bourg de Louyn,
près Saint Lou en Poictou, contenant qu’il a ung an et demi ou environ
que ladicte Moricelle s’en alla demourer avec Vincent Moriceau, prestre,
son oncle, durant lequel temps ung jeune religieux de l’abbaye d’Oyrevau
qui conversoit souventes foiz à l’ostel dudit Moriceau, l’a deceue et
seduite par longue poursuite et importunité tellement, qu’il s’est
acointé d’elle et l’a angroissée. Et après qu’elle a eu son fruit, elle,
doubtant le deshonneur du monde, l’a enterré sans ce qu’il fut baptizé,
dont elle a esté aprehendée en justice par les officiers de Cremilles,
et constituée prisonnière ès prisons de Partenay, èsquelles elle est
encores e
Ainsi signé : Par le roy, le sire de Bersuire Jacques de Beaumont,
sire de Bressuire, sur lequel cf. notre précédent volume,
p. 235, note, et 316, note.
Rémission donnée en faveur de François Giren, serviteur d’André de La
Trémoille, seigneur de Fontmorant La branche de Fontmorant
remontait à Amiel de La Trémoille, second fils de Guy IV,
seigneur de Château-Guillaume, Vazois, etc. et, d’Alix de
Vouhet, dont le père était seigneur de Fontmorant, ledit Guy
décédé le 14 octobre 1360. Les recueils généalogiques ne donnent
que des renseignements sans précision sur cette branche, dont
les titres viennent de rentrer aux archives départementales de
la Vienne. En ce qui concerne André particulièrement, ils disent
seulement qu’il paraît être le second fils d’Amé de La
Trémoille, et d’Anne de Mortemart, et citent un acte de l’évêché
de Poitiers, de l’an 1480, dans lequel il est désigné comme
cousin de Louis de La Trémoille, comte de Benon. André de La
Trémoille, seigneur de Fontmorant, et François Giren (dont le
nom est parfois écrit Giron), son serviteur, étaient, l’an 1483,
appelants au Parlement de Paris d’une sentence du sénéchal de
Poitou et d’un exploit de Guillaume Martin, sergent royal,
contre Jeanne Saunier, veuve de Martin Courant, Michel Courant
prêtre, Guillaume et Pierre Courant, etc., appel qui, après
diverses procédures, fut mis à néant avec renvoi des parties
devant le sénéchal de Poitou au 8 janvier 1484, n.s. ( Louis I Cette famille
était possessionnée dans le ressort de Civray. Le 22 octobre
1473, Briand de Razine, écuyer, rendait hommage à Charles II
d’Anjou, comte du Maine, vicomte de Châtellerault, « à cause de
son chastel de Civray, pour tous ses herbergemens de Maigné et
toutes les appartenances, assis jouxte l’erbergement qui fut
Robert Moisseron et jouxte la Rochiere. » (2a 45, non
folioté, et X2a 49, fol. 1.) Trois ans plus tard, le même
seigneur de Fontmorant, qualifié écuyer, homme d’armes de la
compagnie du sénéchal d’Agenais, était encore en procès au
parlement contre Guillaume Courant, qui, cette fois était
appelant d’une sentence de prévôt des maréchaux. Le 14 février
1486, la Cour déclara réserver toute décision jusqu’à ce qu’elle
ait vu les lettres royaux, les informations et autres pièces de
l’affaire ; le 22 du même mois, elle donna congé à André de La
Trémoille, qui l’en avait requis, et enfin, par arrêt du
14 avril suivant, elle renvoya encore une fois les parties
devant le sénéchal de Poitou. (X2a 51, daté du 22 février
1486, n.s., X2a 54 aux 14 février et 14 avril 1486 ;
l’acte du 4 février est transcrit à la fin du
registre.)er de La Trémoille, comte de
Benon et de Guines, vicomte de Thouars, prince de Talmont, etc.,
chef de la maison, fils aîné de Georges, le ministre de
Charles VII, et de Catherine de l’Isle-Bouchard, né vers 1431,
mort au commencement de l’année 1484, à son retour des États
généraux tenus à Tours.r de Fontmorant,
maistre dudit suppliant, acompaigner jusques audit lieu de Bomiers. Et
eulx « estaient » logez en ladicte ville de Bourg de Déolz, c’est
assavoir ledit seigneur de La Trémoille en l’ostellerie des
Rémission obtenue par Pierre Brillouet, de Luçon, coupable, audit lieu, du meurtre de Jean Caillaud, le jeune, avec lequel il s’était d’abord querellé, l’accusant de lui avoir dérobé deux fagots ; puis il l’avait mortellement frappé d’un bâton, pour se venger d’un coup de pierre.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble Saules. Aubarée, lieu planté en
saules.eme
Ainsi signé : Par le Roy à la relacion du Conseil. F. Texier. — Visa. Contentor. De Molins.
Rémission obtenue par Colas Sicart, auteur d’un meurtre, commis, cinq ans auparavant, à Laspois. près Argenton-Château, où il demeurait alors avec son père, sur la personne de Macé Audigier, avec lequel il s’était querellé, puis battu, parce qu’il l’avait surpris emportant des brandes d’un champ appartenant à sondit père.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et advenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Colas Sicart,
povre homme de labour, chargé de jeune femme et de deux petitz enfans,
contenant que ung jour de samedi, ou moys de decembre l’an mil
Le me
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. Foulet. — Visa.
Lettres d’anoblissement d’André Gendrot, habitant de Thouars, moyennant cent écus d’or
Ludovicus, Dei gracia Francorum rex. Probitatis merita, nobiles actus
gestusque laudabiles et virtutum insignia quibus persone decorantur et
ornantur merito nos inducunt ut eis juxta opera, proprio creatoris
exemplo, tribuamus ac eos eorumque posteritatem et prolem favoribus
congruis et nobilium honoribus, ut nomen rei consonet, attolamus, ut
ipsi hujusmodi prerogativa letentur, ceterique ad agenda que bona sunt
ardencius aspirent et ad honores, suffragantibus virtutum bonorumque
operum meritis, adipiscendos alicientur et advollent. Notum igitur
facimus universis, presentibus et futuris, quod nos, attendentes vitam
laudabilem, morum honestatem fidelitatemque et alia quamplurimum
virtutum merita, que in dilecto nostro Andrea Gendrot Dans notre
tome IX, nous avons publié des lettres d’abolition de septembre
1448, en faveur de Jean Gendrot, marchand de Thouars, qui, étant
commis du receveur des aides de Poitou dans le pays thouarsais,
avait mis en circulation trente ou quarante mille mailles du
pays de Liège, qu’il avait achetées en bloc et revendues avec
bénéfice. A cette occasion, nous avons donné quelques
renseignements sur plusieurs membres de cette famille notable de
la vicomté de Thouars. ( C’est, sans doute, parsuite d’une distraction
du scribe que l’adresse au sénéchal du Poitou est omise dans cet
acte.2 631, n° 8). Cette famille
possédait aussi la seigneurie de Bilazais, tenue d’abord de
l’abbaye de Sainte-Croix de Poitiers, puis de la vicomté de
Thouars ; son père en fit aveu à l’abbaye, et son fils, Colin ou
Nicolas au vicomte. André Gendrot, qualifié commis du receveur
des aides de Poitou au siège de Thouars, figure avec Simon
Blandin, receveur, et plusieurs autres officiers de finances de
Poitou, demandeurs, dans un procès jugé en 1468 et 1469 par la
Cour des aides, dont il a été question dans notre précédent
volume à propos de Simon Blandin (p. 64, note). Nous verrons,
dans des lettres de rémission de mars 1481, le récit d’une rixe
survenue entre gentilshommes du ban de Poitou, et dans laquelle
le fils aîné d’André, Nicolas Gendrot, frappa mortellement
Gilles Le Bascle.
Sic signatum : Loys. Per regem, comite de Marle Il s’agit de Pierre
de Rohan, seigneur de Gyé, créé maréchal de France en 1475, plus
connu sous le nom de maréchal de Gyé. Il était seigneur de
Parhoet, du Verger, comte de Marle et de Porcien, etc.,
engagiste de la seigneurie de Fontenay-le-Comte (Cf. notre vol.
précédent,
Rémission accordée à Jean Du Mas, homme d’armes de la compagnie du
sr de Maigné, prisonnier à Chinon pour la part qu’il avait
prise au meurtre de Geoffroy Janvret, à Chizé. Ayant été chargé de
négocier le mariage de Catherine Duval, demeurant en cette ville, avec
Guillaume des Couts, et ledit Janvret, compère de cette damoiselle, y
étant opposé, ils avaient eu ensemble plusieurs altercations, puis dans
une dernière rencontre à main armée entre les partisans de l’un et de
l’autre adversaire, le second avait été mortellement frappé.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion des parens et amys
charnelz de nostre bien amé Jehan Du Mas, homme d’armes de nostre
ordonnance, soubz la charge et compaignie de nostre amé et feal
conseiller et chambellan le sire de Maigné Antoine de Chourses,
chevalier, second fils de Guy, seigneur de Malicorne et d’Andrée
de Varèze, sa seconde femme, avait hérité de sa mère les terres
et seigneuries de Magné près Niort et d’Échiré. Il avait été
l’un des plus intimes et les plus en vue parmi les familiers de
Charles, duc de Guyenne, frère de Louis XI. Commynes le nomme le
second des seigneurs qui accompagnaient ce prince, le
8 septembre 1469, lors de son entrevue avec le roi, près de
Coulonges-les-Royaux. C’est au château de Magné, chez Antoine de
Chourses, qu’à la suite de cette conférence, Louis XI régla les
limites de l’apanage qu’il donnerait à son frère en Guyenne.
Après la mort de son maître, le sire de Magné sut aussi gagner
la confiance et la faveur du roi, qui faisait grand cas de ses
talents militaires, lui fit épouser sa nièce, Catherine de
Coëtivy, fille d’Olivier, seigneur de Taillebourg, et de Marie
de Valois, fille naturelle de Charles VII et d’Agnès Sorel, et
lui fit de nombreux dons de terres, entre autres des seigneuries
d’Antraigues, Donzenac et Roussi, confisquées sur le duc de
Nemours, et du droit de châtellenie dans sa terre de Magné.
Antoine de Chourses était capitaine de la ville et du château
d’Angers quand il mourut, entre le 24 mars et le 8 avril 1484,
laissant un fils unique. Antoine, et une veuve âgée de moins de
trente ans. Celle-ci devint héritière de tous les biens de son
mari, Antoine, leur fils étant décédé à l’âge de quatorze ans.
Sous le titre : Dans d’autres lettres de rémission du mois
d’avril 1479, données en faveur d’un archer de sa compagnie
d’ordonnance, nommé Jean Fleuret, dit Cherbourg, à la suite d’un
meurtre commis à Vendôme, ce Jean Chenu est qualifié « escuier,
du nombre des gentilzhommes de nostre hostel ». (JJ. 205, n° 9,
fol. 3 v°.) Le texte porte Ce particulier appartenait
peut-être à la famille Janvre, des seigneurs de la Bouchetière,
paroisse de Saint-Lin en Gâtine ; la présence de François
Chauvereau et de Jean Gaignart rend cette attribution
plausible : On trouve aussi un Raymond Janvret qui fait hommage
à Artus de Richemont de certaines maisons et bois assis à
Appelvoisin, près Saint-Laieu. ( Ce nom
est écrit Chauvereau à la page suivante. Peut-être ce personnage
appartenait-il à la famille noble établie dans la Gâtine. Un
Jean Chauvereau était seigneur du lieu, tour et hébergement de
Pamplie près de l’église dudit lieu. (Aveu du
1 Un Charles Gaignart, ignoré des auteurs de la
C’était alors Charles II d’Anjou, comte du Maine, duc
de Calabre, vicomte de Châtellerault, etc. (cf. ci-dessus,
p. 41) Chizé avait été donné à son père Charles I, comte du
Maine, avec Civray, Melle, Saint-Maixent. Sainte-Néomaye, par
lettres patentes de Charles VII, datées de Montauban, février
1443 n.s. (Publ. dans notre t. VIII, C’est-à-dire de
Charles d’Anjou, comte du Maine, duc de Calabre, vicomte de
Châtellerault, seigneur de Chizé.r de Magné avec Louis XI et des
négociations de son mariage avec Catherine de Coëtivy. (1 190,
fol. 11.) [L.C.]er décembre 1445, 1 190,
fol. 200, 245 v°, 259, 262, 275 v°.)2a 31, fol. 57 v° ;
X2a 36, fol. 281 à 287, 346 v°, 366.)e
Ainsi signé : Par le roy, le conte de Marle Pierre de Rohan, sire de
Gyé. (Cf. ci-dessus, p. 249 note.)
Lettres permettant à Etienne Taveau Il y a beaucoup d’apparence que
ce personnage appartenait à la famille des barons de Mortemer du
nom de Taveau ; mais la généalogie qui en a été publiée par M.
Beauchet-Filleau ne permet pas de l’y rattacher avec certitude.
( Etienne Taveau, alors étudiant à l’Université de
Poitiers et comme tel placé en la sauvegarde spéciale du roi,
était déjà en 1462 prieur du Puy-Notre-Dame. L’église du lieu
avait été fortifiée pendant les guerres et sur tout le pourtour
des murs extérieurs, entre les piliers, des petits édifices
avaient été construits pour mettre à l’abri les habitants de la
ville et leurs biens. La paix revenue, la plupart de ces
bâtisses avaient été abandonnées et détruites. Il en restait
cinq ou six que le curé, la fabrique et les paroissiens, d’un
commun accord, avaient résolu de faire disparaître. Mais le
prieur, qui percevait un cens sur ces petites maisons, était
opposé à leur destruction. Dans la nuit du 18 mai 1462, cent ou
deux cents habitants réunis dans l’église, munis d’outils et
armés, entreprirent la démolition projetée. Dans leur ardeur à
raser les maisonnettes, ils firent trois larges brèches aux murs
de clôture du prieuré dont ils empêchaient les moines de sortir
en les menaçant de mort, et commirent encore d’autres excès et
dégâts. Le prieur, en réparation de ces excès, les fit assigner
devant le sénéchal de Poitou. Le procès dura longtemps. Le
28 avril 1467, les habitants du Puy-Notre-Dame obtinrent des
lettres de rémission, que le sénéchal de Poitou entérina tout en
accordant au demandeur des dommages intérêts. Et Etienne,
Taveau, jugeant ceux-ci insuffisants, releva appel au Parlement.
La cour, par un arrêt très explicite et congrument motivé, du
23 février 1469, confirma la sentence du sénéchal en ce qui
concernait l’entérinement des lettres de rémission et condamna
les défendeurs à deux cents livres envers le premier et aux
frais de la cause principale. ( Jacques Odart, seigneur baron de Cursay, de
Sammarçolles, Messay, Maulevrier, le Moulin-de-Celles, en
Loudunois, chambellan du roi, grand fauconnier, puis grand
panetier de France. On trouvera plus loin quelques
renseignements complémentaires, à l’occasion de lettres de
Louis XI de septembre 1480, données en sa faveur. François Lucas, écuyer, valet de chambre puis
chambellan de Louis XI, avait reçu en don du roi, par lettres
patentes données à Amboise, au mois d’octobre 192, la terre et
seigneurie de la Roche-Tesson en la vicomté de Coutances,
récemment rentrée au domaine par le décès de Guillaume de Valée,
écuyer, à qui elle avait été octroyée par le même roi, en
octobre 1461 parce qu’elle avait appartenu jadis aux ancêtres
d’Isabeau Tesson, femme dudit Guillaume. (re édit.,
1840-1854, t. II, p. 694.) La 2a 36,
fol. 151 ; voy. aussi des mandements touchant l’exécution de cet
arrêt, datés des 28 février et 6 juillet de la même année,
s soixante dix huit, et de nostre règne le dix huitiesme.
— Ainsi signé. Par le roy, le comte de Marle, mareschal de France, les
sires de Curssay1a 8605, fol. 265 v° et 266 ; X1a 8606,
fol. 277 ; Vaësen,
Confirmation des privilèges et exemptions accordés par les rois Charles VI et Charles VII au prieuré de Saint-Philibert et aux habitants de l’île de Noirmoutier.
Loys, par la grace de Dieu roy de France, savoir faisons à tous, presens
et advenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de noz chiers et bien
amez frère Guillaume Guillaume Ysoré, l’un des
fils puînés de Jean, chevalier, seigneur de Pleumartin, se
qualifiait dans un acte du 2 janvier 1469 n.s., prieur de Deuil,
dépendant de l’abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers. (Arch. nat.,
X Le prieur de
Saint-Philibert de Noirmoutier fut impliqué avec son père, ses
frères et un grand nombre d’autres complices dans un procès
criminel beaucoup plus grave, dont on suit les traces sur les
registres du Parlement depuis le 2 mai 1485 jusqu’au 31 mars
1492 n.s., et que nous allons résumer le plus succinctement que
possible. Pierre Morin, abbé de Sainte-Croix d’Angle, peu de
temps avant sa mort, avait résigné l’abbaye en faveur d’Aimery
Morin, son neveu, et les religieux (ou du moins la majorité)
ratifiant ce choix, firent élection d’Aimery. Cependant Jean
Ysoré, seigneur de Pleumartin, qui avait jeté son dévolu sur ce
bénéfice, pour en faire jouir un autre de ses fils, Hervé,
attaqua l’abbaye à la tête de cinq cents hommes armés et y
pénétra de vive force, après avoir tué deux des serviteurs
d’Aimery Morin. Une fois maître de la place, il en chassa les
partisans de l’abbé régulièrement élu et y installa d’autres
moines auxquels il fit procéder à l’élection de son fils. Pierre
d’Amboise, évêque de Poitiers, reçut, en qualité de seigneur
temporel d’Angle, la plainte de l’abbé ainsi dépossédé par la
violence et commença d’instruire l’affaire, puis sur appel le
sénéchal de Poitou en fut saisi, et enfin le Parlement, auquel
avait été soumis par les inculpés un incident de procédure de la
Cour du sénéchal, décida de la juger au fond. Les demandeurs
devant la cour suprême étaient l’évêque de Poitiers, Aimery
Morin, abbé élu, les religieux, prieur et couvent d’Angle et
Etiennette, veuve d’Hingeret Remordeau, l’un des deux hommes
tués à l’attaque de l’abbaye. Le nombre des intimes, nommément
poursuivis, dépassait cinquante, dont voici les principaux :
Jean Ysoré, chevalier, s2a 35, à la date.) Il était, dès le 18 février
1471 n.s., à la tête du prieuré de Saint-Philibert de
Noirmoutier, pour lequel il était en procès à cette date et les
18 mars, 22 avril et 25 mai de la même année. (X1a 4812,
fol. 83, 112 v°, 332, 353.) Le 6 mai 1484, Macé ou Mathieu
Gavigneau, notaire et secrétaire du roi, lui en disputait encore
la possession. (X1a 4825, fol. 218 v°.) L’année suivante
les deux compétiteurs plaidaient encore, se reprochant
mutuellement des violences. (X1a 119, fol. 339.) A cette
même époque, Guillaume Ysoré se prétendait aussi commandeur de
Sainte-Catherine de Beauvoir-sur-Mer, prieuré conventuel de
l’ordre de la Sainte Trinité pour la Rédemption des captifs,
bénéfice que lui contestait Alexis Siméon, soutenu par Robert
Gaguin, général des Trinitaires. Nous avons dit quelques mots de
ce procès dans notre précédent volume, p. 81, note. Ysoré paraît
avoir obtenu gain de cause ; du moins son adversaire fut déclaré
« forclos de produire », par deux arrêts du 8 février et du
16 mars 1485 n.s. Voy. aussi d’autres actes des 4 et 26 janvier,
25 et 28 février de la même année. (X1a 1492, fol. 27 v°,
49 r° et v°, 57 v°, 70° et 89 ; X2a 45, acte du
28 février transcrit à la fin du registre.)r de Pleumartin, Jacques Ysoré,
son fils aîné, Hervé Ysoré, se prétendant abbé d’Angle,
Guillaume Ysoré, prieur de Saint-Philibert de Noirmoutier,
Antoine Du Puy, seigneur d’Essarteaux, Hilairet de Bourgdevie
(porteur de lettres de rémission), Jean de Lairault, Guillaume
Ferron, Louis Blanchet, Pierre de Cavaleu, Jacques sgr de la
Chastelinière, Aymar Chastaigner, Guillaume de Combes,
Grisegonelle Frotier, fils du seigneur de Preuilly, Jean
d’Argenses, sr de la Tour d’Oyré, le bâtard de Preuilly,
les Besdons, Antoine de Cluys, sr d’Issoudun, Jean de
Rives, etc. Ceux-ci, de leur côté par une plainte
reconventionnelle, entamèrent des poursuites contre leurs
adversaires. Ils prétendaient que, avant même que Pierre Morin,
le précédent abbé, fût mort, Aimery avait fait occuper l’abbaye
par des gens d’armes. C’était à la requête des religieux, outrés
de cette façon de procéder, que le seigneur de Pleumartin y
avait envoyé son fils et ses hommes, qui avaient été victimes
d’excès et de voies de fait de la part des partisans de Morin,
Guillaume de Saint-Martin (sur lequel cf. ci-dessus, p. 144,
note), Louis de Salignac, curé d’Aventon, Jean Coigne, Antoine
Morin, François Gerry, Jean Ribier et autres. Hervé Ysoré trouva
moyen de compliquer encore l’affaire en intentant, de concert
avec frères Helie Dubreuil, prieur du cloître, Guillaume Girard
et Pierre Cacault, moines, une action spéciale contre Antoine de
Graille, capitaine d’Angle pour l’évêque de Poitiers, messire
Pierre Fresneau, prêtre et autres leurs complices. Un des
premiers actes du Parlement, le 6 mai 1485, fut d’ordonner aux
hommes d’armes qui occupaient l’abbaye d’Angle de l’évacuer
immédiatement ; puis le 11 juillet, Jacques Ysoré, Antoine Du
Puy, sr d’Essarteaux et les plus compromis furent
décrétés de prise du corps et les autres ajournés
personnellement. Robert de Guitéville, conseiller de la cour,
fut commis à faire une enquête approfondie sur les faits et le
greffier criminel Jean de Livre lui fut adjoint, le 7 août 1486.
Il serait beaucoup trop long et peu intéressant de retracer
toutes les phases d’une procédure qui dura au moins sept ans, et
dont nous n’avons point trouvé la conclusion, du moins en ce qui
concerne les principaux accusés. Un arrêt du 31 mars 1492 n.s.
condamna quelques complices par défaut à payer 400 livres de
dommages-intérêts à Aimery Morin, une amende de même somme au
roi, et au bannissement et à la confiscation. (2 56, fol. 220 v° et 222 v°.) Les autres
registres où il est question de ce procès sont : X2a 45,
2a 48, aux
6 mai, 11 juillet et 2 septembre 1485 ; X2a 51, aux
11 mai, 7 août et 7 septembre 1486, 22 juin et 27 août 1487 ;
X2a 52, 2 mai et 11 août 1485 ; X2a 54, aux
16, 19 et 29 décembre 1485, 9 janvier 1486 n.s., 29 mai et
26 juin 1486 ; X2a 57, aux 18 janvier 1487 n.s. et
8 janvier 1488 n.s., Plaidoiries, X1a 4826, fol. 221 v°
et 307 v°, 16 juin et 17 septembre 1485 ; X1a 4827,
fol. 54 et 87 v°, 29 décembre 1485 et 31 janvier
1486 n.s.
Charles, par la grace de Dieu roy de France, etc. Donné à Poictiers, le dixiesme jour de may l’an de grace mil quatre
cens trente et ung et de nostre regne le neufiesme. — Par le roy, Christophe de Harecourt, les seigneurs de Gaucourt et de Mortemar et maistre Jehan Rabateau, presens. Signé Cotereau . Les lettres de Charles VII du 10 mai 1431 en faveur des habitants de l’île de Noirmoutier sont imprimées dans le tome VIII des actes extraits des registres de la grande chancellerie (
Arch. hist. du Poitou , t. XXIX, p. 28), et celles de Charles VI, datées de Paris, le 25 octobre 1392, qui y sont incorporées, vidimées et confirmées, dans notre tome VI (XXIV desArch. hist. du Poitou , p. 88).
Desquelz previleges dont cy dessus est faicte mencion, iceulx supplians
ont depuis joy plainement et paisiblement bien et deument et jusques
naguères que les esleuz en Poictou et les collecteurs des tailles ès
parroisses d’environ ladicte ysle ou aucuns d’eulx ont imposé ou se sont
efforcez imposer iceulx supplians habitans ou dit ysle ou les aucuns
d’eulx à nosdictes tailles et impost, combien que ès autres ysles
voisines de ladicte yle de Noirmoustier, estans oudit pays de Poictou et
en pareille frontière comme elle est n’ont esté aucunement contrains
ausdictes tailles et subvencions. Pour laquelle cause et aussi que
iceulx previlleiges n’ont encores par nous esté confirmez, iceulx
supplians se sont traiz par devers nous, en nous humblement requerant
que nostre plaisir soit leur confirmer lesdiz previlleiges et le contenu
en iceulx, et sur ce leur impartir noz grace et provisions. Pour quoy
nous, ces choses considérées et mesmement le bel et notable service
acoustumé estre fait jour et nuyt oudit monastaire et aussi pour
l’entretenement et garde de la dicte ysle et chastel, iceulx
previlleiges et le contenu en iceulx avons louez, ratiffiez, confermez
et approuvez, louons, ratiffions, confermons et approuvons de grace
especial, plaine puissance et auctorité royal, parces presentes, et
voulons que iceulx supplians en joyssent à tousjours de point en point,
selon leur forme et teneur et tout ainsi que justement et
raisonnablement Le texte de ces lettres de
confirmation a été publié, d’après la même source, dans le grand
recueil des
Ainsi signé : Par le roy, le gouverneur du Daulphiné, Raoul Pichon, conseiller au Parlement de
Paris. (Cf. ci-dessus, p. 185, note.) Jacques Louet, conseiller du roi et général de la
justice des aides à Paris, comme il s’intitule lui-même dans une
quittance de pension par lui donnée le 23 mars 1483. Dans
d’autres actes des 20 mars et 23 juillet 1491,
1er janvier 1494 et 26 mars 1496, il est qualifié
conseiller ordinaire du roy en son grand conseil, trésorier de
ses chartes et général sur le fait de sa justice des aides à
Paris. (J. Vaësen,
Création de trois foires par an et d’un marché chaque semaine à Mondion en faveur de Pierre L’Hermite, écuyer, seigneur dudit lieu et de Beauvais.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de nostre cher et bien
amé pannetier ordinaire Pierre L’Ermite, escuier, seigneur de Beauvais
et de Montdion Pierre L’Hermite, seigneur de Moulins, de Mondion,
de Beauvais et du Bouchet, panetier de Louis XI et l’un des cent
gentilshommes de sa maison, était fils de Tristan, le grand
prévôt du roi, comme on le rappelle quelques lignes plus loin,
et de Guillemette de Mondion, qui avait apporté à son mari et
transmis à son fils aîné cette terre et seigneurie du
Châtelleraudais. Il fit don au couvent des Cordeliers de
Châtellerault, dans l’église duquel il est enterré, du droit qui
lui appartenait au Port-de-Piles et vivait encore le 10 juillet
1498. A cette date, il fit hommage au roi de sa terre et
seigneurie du Bouchet mouvant du château de Niort. ( Le fameux grand prévôt de
Louis XI eut pour père Jean L’Hermite, seigneur de
Moulins-sur-Charente, et pour mère Marguerite Sigonneau, dame du
Bouchet près le Blanc en Berry, si l’on en croit le P. Anselme
(3, cote
cr
de Massigné et d’une autre Marguerite Goulart (voy. notre
dixième vol., 1* 2172,
p. 1073.) Quant à Tristan, on connaît mieux sa carrière et les
charges qu’il remplit ; conseiller et chambellan du roi, commis
par le connétable de Richemont à l’office de maître de
l’artillerie de France, il s’en démit au bout de peu de temps,
se réservant celui de prévôt des maréchaux qu’il exerça, sous
Charles VII et, on sait avec quel crédit, sous Louis XI. Il
avait été fait chevalier par Dunois à la prise de Fronsac
(1451). Le 25 mai 1436, Jean de La Rivière, maître en médecine,
se disant légitime possesseur de la maison forte de « Ramonat »
(sans doute Remonet) en la vicomté de Châtellerault, poursuivait
au Parlement de Poitiers Tristan L’Hermite, qui s’en était
emparé sans aucun droit, affirmait le demandeur. (1a 9193, fol. 138 v° ; X1a 9194,
fol. 135.) Tristan avait épousé Guillemette, dame de Mondion,
fille de Renaud de Mondion, seigneur de Beauvais, dont il eut
deux fils : Pierre, qui fait l’objet de la note précédente et
Jean qui, son neveu Louis étant décédé sans enfants, devint le
chef de la famille. On ignore la date de la mort de Tristan
L’Hermite. L’acte le plus récent émanant de lui cité par le
généalogiste (e
Ainsi signé : Par le roy, le gouverneur de Daulphiné, M Sur Raoul Pichon et Jacques Louet, cf.
ci-dessus, p. 185 et 266, notes.es Raoul
Pichon, Jacques Louet
Permission à Antoine Morelon, écuyer, seigneur du Fresne et de la Roche de Bousset, de fortifier son hôtel de Bousset.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de nostre cher et bien
amé panetier, Anthoine Au Frène (c Il y a dans la commune de Douadic un lieudit la
Roche-Morlon, qui doit être la Roche de Bousset désignée ici.
[L.C.]ne de Douadic) a été bâtie, en
1848, une élégante maison de maître sur les ruines d’un vieux
manoir du ee2a 51, à la date.) Jean Morelon, élu
sur le fait des aides en Poitou, obtint de Charles VIII à
Amboise, le 2 mars 1491, des lettres le confirmant en cet
office. (X1a 8609, fol. 210 v°.) Sur le rôle de
l’arrière-ban de Poitou, montre du ressort de Montmorillon,
reçue en cette ville le 2 décembre 1491, on lit que Pierre
Morlon, en archer de Poitiers, a excusé Antoine Morelon (du
ressort du Blanc), élu en Poitou, pour maladie. Il fut appointé
que ledit Antoine viendrait « dans la monstre de Noël, à peine
de deffaut ». Deux autres membres de la famille sont nommés dans
le rôle du ban et de l’arrière-ban de Poitou, de novembre
décembre 1491 : « Charles Morlon, sieur de Fraygne (sans doute
le fils de notre Antoine), en archer (ressort de Montmorillon).
Enjoint d’avoir hallebarde et gantelets, » — « Abel Morlon pour
son père, sieur des Granges, en archer (ressort du Blanc).
Enjoint d’avoir hallebarde et vouge. » (ce
Ainsi signé : Par le roy, le gouverneur du Daulphiné, maistres Raoul
Pichon, Jaques Louet Jean de Daillon, sr du Lude, gouverneur
de Dauphiné ; Raoul Pichon, conseiller au Parlement ; Jacques
Louet, général des aides. (Cf. ci-dessus, p. 52, 185 et 266,
notes.)
Rémission octroyée à Hardouin Chardon, détenu dans les prisons de Niort pour avoir tué d’un coup de dague Geoffroy Galemit, qui, dans une querelle, s’était livré à des voies de fait contre lui.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des parens et amys
charnetz de Hardouyn Chardon, aagé de vingt trois ans ou environ, à
present prisonnier en noz prisons de Nyort, contenant que puis naguères
ledit Hardouyn Chardon entra en l’ostel de Jehan Fournier en la ville de
Nyort et y trouva Gabriel Chardon, son frère, Pierre Goupil, dit
Pignoquet et Huguet Pelerin, qui jouoient aux cartes, et joua avecques
eulx. Et quant ilz eurent certain temps joué, ledit Hardouyn Chardon
dist audit Gabriel, son frère, qu’il laissast le jeu et s’en allast
soupper avecques luy ; mais ledit Fournier, en la maison duquel ilz
estoient, respondit qu’il avoit habillé à soupper pour eulx, et atant se
departy ledit Hardouyn et s’en retourna en son hostel. Et quant son
soupper fust prest, il le fist porter en l’ostel d’une nommée la
Danielle où il souppa, et porta avec luy une espée et une petite dague à
sa sainture pour la seureté et deffence de sa personne. Et quant Laurent Bardon, notaire juré
de l’official de Niort, était pair de la commune de cette ville
en 1491. ( C’était une famille notable de Niort. Jean
Galemit, qui avait été maire de cette ville vers 1444, échevin
en 1451, est nommé parmi les membres de l’échevinage anoblis par
les lettres patentes de Louis XI, données à Amboise au mois de
novembre 1461. (Publ. dans notre t. X., ee édit., t. III, p. 675.)me
Ainsi signé (
Rémission accordée à Jean Moulin, pâtissier de Poitiers, coupable du meurtre du chapelain de l’archidiacre de Blanchefort, qui, en compagnie dudit archidiacre et d’autres écoliers, l’avait injurié et frappé.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion des parens et amys
charnelz de Jehan Moulin, pouvre pastissier de la ville de Poictiers,
aagé de soixante ans ou environ, chargé de femme, contenant que trois ou
quatre jours avant la feste de la Chandeleur derrenière passée au soir,
environ sept ou huit heures devers le soir, ainsi que ledit Moulin et
son varlet alloient criant les oblies par ladicte ville de Poictiers,
comme il et autres pasticiers de ladicte ville ont acoustumé faire, eulx
estans en la rue des Tables, près la maison de maistre Jehan Françoys,
quatre compaignons en robbes longues, comme escolliers, qu’il ne saroit
nommer, appuyez contre l’ouvrouer de la maison d’un nommé Arabi, dit
Trompette, cordouanier, disdrent audit Moulin qu’il passast oultre, et
en ce disant l’un d’eulx luy mist la main sur l’espaule et luy disdrent
de rechef qu’il passast oultre ou qu’ilz luy gecteroient despierres,
dont il eut paour et passa oultre il et sondit varlet ; et quant ilz
furent passez, lesdiz escolliers leur gecterent deux ou trois pierres et
ne le frappèrent point. Diminutif de « goi », dit F. Godefroy, sorte de serpe
assez forte pour tailler les paisseaux, faire les fagots.
( L’archidiacre de
Blanchefort n’est pas mentionné, du moins en cette qualité, dans
les généalogies imprimées de cette famille originaire du
Rouergue. Cependant il semble bien qu’il fut parent de Jean de
Blanchefort, chevalier, seigneur de Saint-Clément, de
Sainte-Sévère, de Saint-Janvrin, etc., écuyer d’écurie, puis
chambellan du roi, maire et gouverneur perpétuel de Bordeaux,
maréchal général des logis de France, et de Louise de
Blanchefort, abbesse de la Trinité de Poitiers, personnage dont
il sera question dans la suite du présent volume. Mots suppléés. Le nom a été laissé en blanc sur le
registre.me
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. Foucher. — Visa. Contentor. De Moulins.
Rémission donnée en faveur de Jean d’Oiseaumesle (Eaux-Melles), bâtard de
Razilly, poursuivi pour avoir, à l’instigation du sr de Villiers,
dirigé une expédition ayant pour but de vendanger une vigne litigieuse
entre Chardon Pinain et David Chamber, écossais, et d’où résulta un
conflit armé dans lequel deux partisans dudit Chamber furent tués et un
blessé.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et advenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan
d’Oyseaumesle, bastard de Rasillé, aagé de trente cincq ans ou environ,
natif de la parroisse du Ruffé, contenant que, ou moys de septembre
derrenier passé, en la saison de vendanges, à ung jour de mercredi,
Thomas Le Dar, archier de retenue soubz la charge et compaignée de
nostre amé et féal cousin, conseiller et chambellan, le sire de
Loheac André de Laval, seigneur de Lohéac, amiral, puis
maréchal de France ; il était aussi seigneur de Rais par son
mariage avec Marie, fille unique de Gilles de Rais et de
Catherine de Thouars, dame de Pouzauges, et vivait encore en
1484. (Cf. notre neuvième vol., t. XXXII des Aujourd’hui les Eaux-Melles, hameau
de la commune de Roiffé (Vienne), était un ancien fief relevant
du château de Loudun. On trouve aussi ce nom de lieu sous la
forme les Aumesles. Jean de Razilly, chevalier, seigneur du lieu, était
fils d’un autre Jean et frère de Marguerite, femme d’Antoine
d’Argenton. (Voy. notre vol. précédent, p. 374, note 2.) Jean de
Razilly, le père, avait obtenu de Charles VII des lettres
patentes, datées d’Angers, le 17 décembre 1439, lui permettant
de fortifier son château de Razilly, et la reine Marie d’Anjou,
par autres lettres données aux Montils, près Tours, le 9 août
1440, acquiesça, en ce qui la concernait, à cette décision.
Louis XI dans un séjour qu’il fit à Razilly, au mois de janvier
1465 n.s., accorda à son tour, au personnage ici mentionné,
l’autorisation de chasser dans une étendue de quatre arpents
faisant partie de la garenne royale dans la forêt de Chinon,
autorisation confirmée par d’autres lettres de Charles VIII,
audit lieu de Razilly, au mois de mars 1489, en faveur du même
Jean, qui mourut l’année suivante. M. Carré de Busserolle a
publié ces quatre actes royaux dans son Entre Montpensier et les Eaux-Mêles, points très
rapprochés d’ailleurs, on ne trouve qu’une localité de ce nom.
C’est Villiers-Boivin, dont était seigneur Aymar Le Brun, à
cause de sa femme Françoise, fille aînée d’Eustache Boivin. Du
moins il est ainsi qualifié dans un acte du 27 août 1476. Comme
ils n’eurent pas d’enfants, la seigneurie passa, on ne dit point
à quelle date, à Simonne Boivin, sœur de Françoise, et à Jean du
Rivau, son mari. ( Ce David Chambers, non plus que Joch
Mailly et Gobin, autres archers écossais nommés dans le présent
acte, ne figure plus ou ne figure pas encore sur les états du
personnel de la garde écossaise fournis par les comptes de
Pierre Parent, commis au payement de ses gages, pour les années
1475 et 1476. ( Il y a évidemment ici une lacune dans le
texte [L.C.]. Ou Boulliau, famille loudunaise
illustrée au e édit., t. I, p. 597.)r de Rasillé, et s’entresaluèrent. Et
après ce, ledit seigneur de Villiers dist audit seigneur de Rasillé
telles parolles ou semblables : « Je vous prie que me vueillez prester
deux ou troys de voz gens pour vendanger une vigne. » Lequel seigneur de
Rasillé luy dist que ce qu’il avoit estoit à son commandement. Et le
mercredi ensuyvant, ainsi que ledit seigneur de Rasillé s’en alloit
dudit lieu de Montpansier audit lieu d’Oyseaumesle, acompaigné dudit
Thomas Le Dar, en passant près dudit lieu de Villiers, rencontra de
rechief ledit seigneur de Villiers, qui luy accorda bailler et prester
ses gens, comme il avoit fait le dimenche precedent. Et ces parolles
dictes, pour ce que ledit seigneur de Rasillé avoit oy les chiens dudit
seigneur de Villiers, qui chassoient, passa oultre et se departy dudit
seigneur de Villiers, en la compaignie duquel ledit Thomas Le Dar
estoit, qui avoit demandé audit de Villiers, en l’absence dudit de
Rasillé, où ledit Chardon voulloit mener les gens dudit de Rasillé,
lequel de Villiers luy dist er de Villiers que pour ledit
Chardon ilz ne yroient point, mais finablement, après plusieurs
parolles, ilz s’acordèrent d’aller avec ledit Chardon. Et avant leur
partement, ledit suppliant dist audit seigneur de Villiers ces
parolles : « Si on nous assault, nous laisserons-nous tuer ? » Lequel de
Villiers respondit : « Vous vous pouvez bien deffendre, et ne vous
laissez point oultragier. » Et les fist boire et mangier, et print ledit
Chardon deux arbalestes en l’ostel dudit seigneur de Villiers, dont il
en bailla l’une audit suppliant et retint l’autre et si leur bailla le
traict de mesme, en leur disant : « Si l’on nous assault, voyez cy pour
nous deffendre » ; et ce fait, prindrent congié et se departirent. Et
les mena en une vigne assise près Saint-Jehan de Tissay, où ilz furent
sans riens faire jusques au jour ; et au poing du jour, ledit Chardon
commanda aux serviteurs dudit seigneur de Villiers, à icelluy suppliant
et audit Ledar et Barchier qu’ilz vendangeassent ladite vigne ; et en
vendangeant, une heure après soulleil levant ou environ, arriva illec
Joch Maigny, acompaigné d’un nommé Gobin, Escossois, et autres garniz
d’une arbaleste ares flenchesc
Ainsi signé : Par le roy tenant ses requestes. J. Duban. — Visa. Contentor. F. Texier.
Rémission en faveur de Michau Furée et de Pierre Bongontays, laboureur de Pamprou, qui avaient involontairement été cause de la mort d’une petite fille de dix-huit mois, écrasée par les roues de leur charrette.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Micheau Furée, aagé
de vingt cinq ans ou environ, et Pierre Bongontoys, jeune enfant de
seize à dix huit ans ou environ, contenant que ilz sont bien famez et
renommez, Ces blancs sont au registre. Comme il est dit dans
l’acte que l’accident en question se produisit le « tiers de ce
Visa.
Rémission en faveur de Guillaume Delacroix, dit Larbalétrier, prisonnier à Châtellerault pour le meurtre de Hardy de Montours, qui l’avait attaqué et frappé le premier.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion des parens et amis
charnelz de Guillaume Delacroix, dit l’Arbalestier, aagé de quarante
cinq à cinquante ans ou environ, demourant en la ville de
Chasteaulerault, contenant que le derrenier jour d’avril derrenièrement
passé, ledit Guillaume Delacroix se transporta en la maison du curé de
Chenevelles, en la viconté de Chasteaulerault, avec ung nommé Michau
Chevalier, dit Pellegret, hostellier dudit lieu, lequel Pellegret avoit
requis, le jour précedent, Hardy
de Montours était seigneur du Puy-Jourdain et du fief de la
Vaugrolière, mouvant de Mauléon, « à lui venuz et escheuz par le
décès de ses prédecesseurs, et d’iceulx en a joy paisiblement
jusques à son trespas, par lequel trespas lesdictes seigneuries
du Puy-Jourdain et de la Vaugrolière ont competé et appartenu à
feu Sauvage Jourdain, père du demandeur ». Ce renseignement est
tiré d’une plaidoirie du 16 juin 1485, en faveur de Guillaume
Jourdain, s C’est-à-dire Charles II d’Anjou,
comte du Maine, duc de Calabre, vicomte de Châtellerault, etc.,
sur lequel cf. ci-dessus, p. 41, note. Le texte du registre porte par erreur en
cet endroit « de Montours » au lieu de de Delacroix.r du Puy-Jourdain, qui poursuivait Mathurin
Petit, Jean Gauvaing, René Mesnard et Hugues de Puyguyon,
écuyer, accusés d’avoir, à la tête d’une bande armée, envahi la
Vaugrolière, frappé et blessé Pierre Jourdain, frère de
Guillaume, et plusieurs de ses serviteurs, et de s’être emparés
de force et d’avoir mis à sac l’hôtel appartenant audit
Guillaume. Mathurin Petit et ses frères prétendaient avoir
acheté de Hardy de Montours ladite seigneurie et ses
appartenances et n’avoir fait autre chose que de se remettre en
possession d’un bien qui leur appartenait légitimement et que
Guillaume Jourdain détenait indûment. (2a 52, aux 18 janvier et 16 juin 1485.) Nous ne
savons d’ailleurs quel était le père de Hardy de Montours et à
quel titre Sauvage Jourdain lui avait succédé dans les terres du
Puy-Jourdain et de la Vaugrolière. Les registres du Parlement
fournissent un certain nombre de renseignements sur cette
famille de Montours, dont une branche, la branche aînée sans
doute, possédait, dès le er de Saint-Clémentin, et les principaux
habitants de cette ville, étaient en procès, le 10 juin 1356,
contre le sire d’Argenton, Jean Sauvin, son capitaine et autres
complices, accusés de violences sur les personnes et biens
desdits habitants. (X2a 6, fol. 283, v°.) Nous trouvons
ensuite, à partir de l’année 1378, Jean de Montours, chevalier,
sr de Saint-Clémentin, qui fut père de Clément,
Aimery et Berthelot. Prisonnier à la Conciergerie à la requête
de Guy d’Argenton et du Procureur du roi, la cour le remit en
liberté par arrêt du 29 mai 1378. (X2a 10, fol. 65.) Le
5 mars 1380, il poursuivait à son tour, pour excès, le même Guy
d’Argenton, Jean, bâtard de Surgères, Nicolas Broutet, etc.
(X2a 9, fol. 190 v°.) Un autre litige que Jean de
Montours avait avec ce seigneur d’Argenton touchant le péage du
pont de Voultegon et le droit de nomination du châtelain de
Saint-Clémentin fut réglé par un accord amiable, homologué par
la cour, le 19 nov. 1380. (X1c 41, à la date.) De 1392 à
1398, on retrouve notre personnage en contestation avec Yolande
du Retail, veuve de Jean d’Erillé, chevalier, au sujet des
terres de la Cigogne, du Coudray et autres. (X1a 39,
fol. 15, 30 v°, 175 v° ; X1a 40, fol. 71 ; X1a 45,
fol. 106.) Le 21 juillet 1402, autre acte de procédure civile
entre Jean de Montours, chevalier, et Bertrand Giraudeau,
écuyer. (X1a 49, fol. 164 v°.) Jacques de la Gaubertière,
prieur de Saint-Clémentin, avait porté plainte, dès le 4 avril
1405 contre Jean de Montours et ses fils, Clément, Aimery et
Berthelot, pour excès, injures et sévices. Cette affaire ne fut
jugée que le 18 janvier 1416 n.s. Après la mort de Jean.
(X2a 14, fol. 240 ; X2a 15, fol. 13 v° ;
X1a 59, fol. 302 v° ; X1a 61, fol. 161 v°.) Ce
dernier vivait encore le 14 février 1411 n.s., date d’un arrêt
entre lui et son fils Aimery, d’une part, et Etienne Langlois,
d’autre, touchant une redevance de sept setiers de blé, etc.
(X1a 58, fol. 113.) Quant à Aimery de Montours, il
était pour son compte, dès le 1er mars 1385 n.s.,
demandeur en matière criminelle, ainsi que Robert et Antoine de
Sauzay, écuyer, et Geoffroy Talebot, contre Guy, seigneur
d’Argenton. (X2a 10, fol. 198 v°.) Postérieurement à ces
dates, nous retrouvons un autre Jean de Montours, chevalier, que
l’on ne qualifie pas seigneur de Saint-Clémentin, ajourné au
Parlement, à la requête du Procureur du roi, de Guillaume,
seigneur d’Argenton, et de la veuve de Jean Bertran.
(X2a 21, acte du 6 septembre 1436.) Le 7 septembre 1447,
le même personnage obtenait de la Cour un ordre d’enquête sur
des excès et violences qu’il reprochait à Guillaume, sr
d’Argenton, chevalier, et à François de Beaumont.
(X2a 23, fol. 337.)r de Calabre
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. Villebresme. Visa. Contentor. De Moulins. — Registrata.
Rémission obtenue par Jean Gadart, hôtelier à Saint-Mars de la Réorthe,
qui voulant s’opposer au vol d’un cheval appartenant à un marchand logé
chez lui et obligé d’en venir aux mains avec Pierre Nourrisson,
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan Gadart,
hostellier, demourant à Saint Mars de la Rouerte ou diocèse de Luçon et
en la viconté de Thouars, contenant que, le dimanche
ee
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. Forlet. — Visa. Contentor. — Registrata.
Rémission obtenue par Jean Petit Ganaud, de Champetit, qui craignait d’être poursuivi comme complice d’un meurtre commis quatre ans auparavant, lui présent, par un de ses parsonniers, dans un conflit armé provoqué par les trois frères Le Couturier du Chaslar, qui revendiquaient la possession d’un champ appartenant audit Petit Ganaud et à ses copropriétaires.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir Un bailliage royal ou prévôté, relevant de la
sénéchaussée de Poitiers, avait été créé à Laron, centre d’une
importante enclave poitevine en plein Limousin, quelques années
après la réunion des états d’Alfonse à la couronne. M.L. Guibert
estime que sa durée ne dépassa pas l’année 1332. Lors de
l’établissement du bailliage de Bourganeuf avant 1454, les
principales localités qui composaient le ressort de celui de
Laron lui furent rattachées, telles que Peyrat-le-Château,
Pontarion, Laron, la Pérusse. On voit par l’adresse de la
présente rémission que la circonscription de Laron faisait
toujours partie de la sénéchaussée de Poitou. Des renseignements
intéressants sur la géographie féodale et administration de
cette enclave sont consignées dans l’opuscule intitulé :
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. De Villechartre. — Visa. Contentor. F. Texier.
Rémission octroyée à Laurent Poupignon, laboureur, paroissien de Douadic
« en la seneschaucée de Poictou », âgé de vingt deux ans, chargé de
femme et d’une petite fille, coupable de meurtre sur la personne de son
oncle, Mathurin Choteron, de ladite paroisse. Dans un partage fait avec
les membres de sa famille et de celle de sa, femme, Philippon Popignon,
père dudit Laurent, et Clémence Choteron, sa mère, avaient eu, entre
autres biens, un verger sis au village des Vaux, paroisse de Douadic,
« devant l’uys de l’ostel e
Rémission octroyée à Jamette Bizot, pauvre fille de vingt ans, détenue en prison à Persac, pour infanticide. Sur le conseil de son séducteur, qui l’avait rendue quatre fois mère, elle avait noyé son dernier né.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion des parens et amis
charnelz de Jamette Bizote, povre jeune fille aagée de vingt ans ou
environ, fille de Jehan Bizot et de Marguerite, sa femme, povres simples
gens de labour, demourans en la parroisse de Peressac, contenant que
despuis quatre ans ou environ elle fust tellement poursuyvye d’ung nommé
Simon Pynaud, demourant en ladite parroisse, lequel par ses subtilz
moiens et blandisses parolles se consenty (
Ainsi signé : Par le roy. Mareschal. — Visa. Contentor. Texier.
Rémission accordée à Pierre des Noyers, écuyer, meurtrier de Jean Caignault qui, avec son frère Pierre et autres leurs complices, avait commencé à vendanger un fief de vignes nommé le Plessis, en la paroisse de Saint-Mars de la Réorte, dont étaient seigneurs par indivis ledit des Noyers et Sauvage Jourdain, sans la permission de ceux-ci, et avait répondu outrageusement à ses justes observations.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion Les lettres de
rémission obtenues par Pierre des Noyers, coseigneur de
Saint-Mars-la-Réorthe, pour le meurtre de Jean Caignault,
n’étaient pas encore entérinées le 20 avril 1480, à cause de
l’opposition de Jeanne, veuve, et de Colas, fils de la victime,
opposition qui fut portée en appel au Parlement. Un ajournement
fut prononcé ce jour-là ( Sauvage Jourdain, écuyer,
était aussi seigneur du Puy-Jourdain et de la Vaugrolière, par
héritage de Hardy de Montours, comme on l’a vu quelques pages
plus haut, p. 287, note. Il figure au ban de 1467 en qualité de
brigandinier de Jean de Brosse, seigneur de L’Aigle, et fut
chargé de procuration pour rendre aveu au vicomte de Thouars de
l’hôtel de la Flocellière, sis au bourg de Sainte-Verge, le
14 novembre 1476. (Beauchet-Filleau, 2a 44, à la
date), et depuis on perd la trace de cette affaire dans les
registres de la cour.re édit., t. II, p. 257.) Sauvage était
mort avant le 17 août 1483, date d’un hommage rendu à Nicole de
Bretagne, par son fils Guillaume Jourdain, écuyer, qualifié
seigneur du Puy-Jourdain pour le fief du Coudray-Granbigneau.
(Coll. dom Fonteneau, t. IX, p. 383.)ece
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. F. Texier. — Visa. Contentor. F. Texier. — Registrata.
Rémission obtenue par André Cornu, de Beauvoir-sur-Mer, coupable du meurtre de Colinet Rousseau, dans une taverne du lieu, à la suite d’une querelle de jeu.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion des parens et amys charnelz de André Cornu, povre
homme de labour, aagé de Jean Grasmouton est
le nom d’un sergent royal en Poitou, qui, en 1460, exerçait son
office dans cette région. (Cf. r dudit lieu près Clisson, qui
avait épousé Jeanne, fille de Jean de La Brunetière, écuyer,
sr du Plessis-Gesté. (e édit., t. II, p. 59.)me
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. Audé. — Visa. Contentor, Burdelot. — Registrata.
Lettres d’anoblissement de Bouchard Gerart, de la châtellenie de Mallièvre en Poitou.
Ludovicus, Dei gracia Francorum rex. Probitatis merita, nobiles actus
gestus que laudabiles et virtutum insignia quibus persone decorantur et
ornantur merito nos inducunt ut eis juxta opera, proprio Creatoris
exemplo, tribuamus et eos eorumque posteritatem et prolem favoribus
congruis et nobilium honoribus, ut nomen rei consonet, attolamus, et
ipse hujusmodi prerogativa letentur ceterique ad agenda que bona sunt
ardencius aspirent et ad honores, suffragantibus virtutum bonorum operum
meritis, adhipiscendos alicientur et advolent. Notum igitur facimus
universis, presentibus et futuris, quod nos, attendentes vitam
laudabilem, morum honestatem fidelitatemque et alia quamplurima virtutum
merita, que in dilecto nostro Bouchardo Gerart Ce nom est écrit six
fois dans l’acte d’anoblissement et toujours avec l’abréviation
r de Bressuire, parmi « ceux qui sont en
garnison à Mortaigne, frontière de Bretaigne ». (
Sic signatum : Imbert de Batarnay, seigneur du Bouchage,
conseiller des rois Louis XI, Charles VIII, Louis XII et
François ILoys, et supra : Per regem, domino de
Bochageer, décédé en 1523. (Cf. ci-dessus, p. 65,
note.)
Rémission en faveur de Pierre Andrieu, « povre homme de labour, du lieu
de Compnhac en Poictou Ce « Compnhac en Poictou » paraît être
Cognac, localité qui faisait partie de l’élection de Confolens,
auj. arr. de Rochechouart, con de
Saint-Laurent-sur-Gorre.me
Rémission donnée en faveur de Guillaume Goyet, brigandinier et fourbisseur, détenu prisonnier à Thouars pour le meurtre de Thomas Fauconnier, qui lui avait cherché querelle et lui avait porté les premiers coups.
Loys, par la grace de Dieu roy de France, savoir faisons à tous presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Guillaume Goyet,
brigandinier et fourbisseur, natif de Chasteaugontier, aagé de
me
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil Texier. — Visa. Contentor. Rolant. — Registrata.
Rémission octroyée à Perrin Sceteau, Claude Genicot et Mathurin Bobinet, de Nouaillé, qui, revenant un soir des bois, rencontrèrent deux inconnus dont l’un portait une arbalète bandée ; les prenant pour des guetteurs des chemins et se croyant menacés, ils se jetèrent sur le porteur d’arbalète, la lui enlevèrent et le frappèrent d’un coup de bâton dont il mourut trente-quatre jours après.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Perrin Sceteau,
Glaude Genicot et Mathurin Bobinet, povres gens de braz demourans en la
parroisse de Noailhé près Poictiers, contenant que le derrenier jour de
novembre derrenier passé lesdiz supplians, acompaignez de Laurens
Bocardeau, Huguet Piet et Jehan Girault, en eulx retournant du boys et
forest que l’on appelle le boys du Cheners estant entre Mortemer et
Lussac, pour aller en leurs maisons, passèrent par ung villaige appellé
Deux Molinez en la parroisse de Loumaisé en Poictou, et comme ilz
estoient entre ledit village et la parroisse de Disné à l’entrée des
boys, à soleil couchant, trouverent deux hommes, c’est assavoir feu
Jehan Chartier aussi homme de braz, lequel tenoit une arbaleste bandée
et du traict ferré dessus, et un autre dont ilz ne surent le nom. Auquel
feu Charretier ledit Guillaumeme
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. T. Foulet. — Visa. Contentor. Rolant. — Registrata.
Confirmation des lettres de rémission délivrées par Charles de Savoie, lors de son passage à Lande, près Blois, en faveur de Jean Baillon, de la Ménardière en la châtellenie de Champigny-sur-Veude, coupable du meurtre de sa femme, de complicité avec la femme de Pierre Berengier, sa maîtresse.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan Baillon,
povre homme de labour, du lieu de la Menardière en la parroisse de
Lièzes en la chastellenie de Champigny-sur-Veude, contenant que le
Ce jeune prince, né
à Carignan, le 29 mars 1468, était le fils puîné d’Amédée IX,
duc de Savoie, et d’Yolande de France, fille de Charles VII,
mariés en 1452. Il était donc doublement neveu de Louis XI,
d’abord par sa mère, puis par Charlotte de Savoie, sa tante,
reine de France ; il l’était aussi du duc de Milan, Galéas-Marie
Sforza, qui avait épousé son autre tante, Bonne de Savoie.
Charles était d’ailleurs élevé en France par les soins du comte
de Dunois auquel le roi l’avait confié. Son frère aîné
Philibert Ieer étant mort à l’âge de dix-sept ans,
sans enfants, le 22 avril 1482, il lui succéda en qualité de duc
de Savoie, sous la tutelle de Louis XI, et mourut lui-même âgé
de vingt et un ans seulement, à Pignerol, le 13 mars 1489,
laissant cependant de Blanche, fille de Guillaume, marquis de
Montferrat, qu’il avait épousée l’an 1485, un fils Charles II,
qui lui succéda, et une fille Louise-Yolande, qui devint femme
de Philibert de Savoie. (
Charles de Savoye, à tous presens et avenir, salut. Savoir faisons que, comme à nostre première entrée et joyeux advenement en chacune des villes et justices du royaume de France, en usant des droiz, prerogatives et preeminences que ont acoustumé joyr et user ceulx du sang et lignaige de la maison de France, nous soit loisible et appartiengne de delivrer et mettre ou faire delivrer et mettre hors des prisons tous et chacuns prisonniers detenuz en icelles, pour quelque cas que ce soit, et leur remettre, quicter et pardonner à plain, à tousjourmais, tous les faiz, cas et crimes par eulx commis et perpetrez et par quoy ilz sont detenuz prisonniers, avecques toute peine, amende et offense corporelles, criminelles et civiles qu’ilz pevent et doivent pour ce estre encouruz, et soit ainsi que nous soions venuz en la terre et seigneurie de la Lande lez Bloys où oncques mais n’avions esté ; ouquel lieu avons trouvé prisonnier ung nommé Jehan Baillon, de la Menardière en la parroisse de Lièzes en la chastellenie de Champigny sur Veude, lequel nous a fait dire et confesser estre vray que le derrenier dimanche du moys d’avril l’an mil
iiii clxxvii, après qu’il eut disné avecques ung nommé Pierre Barengier et Julienne, sa femme, en leur maison en la parroisse de la Tour Saint Gelin, et s’en ala chez luy, et bien tost après retourna chez ledit Berenger où il trouva ladite Julianne, laquelle il maintenoit et avoit maintenue six ou sept ans et eulx d’eux s’en alèrent derriere ladite maison entreprendre de faire mourir la femme d’icelluy Baillon, pour ce qu’ilz n’en povoient pas faire à leur voulenté, en disantpar ladite Juliane : « Se nous ne la faisons mourir, elle vous fera mourir vous mesmes. Vous savez que mes frères vous ont menacé et cuidé tuer par plusieurs foys par le langaige d’elle ; car elle dit de nous tout le piz qu’elle peut. Et quant elle sera morte, je trouveroi bien façon après de faire mourir mon mary, et puis serons mariez ensemble. » Ausquelles choses ledit Baillon se consentit. Et après ce luy dist ladite Julianne : « Vous reviendrez au soir icy et direz à mon mary que je aille querir du blé en vostre maison et que vous nous en presterez. » Ce que fist ledit Baillon et de là s’en alla soupper chez son père, et après retourna en sa maison où il trouva sa femme qui n’estoit pas encores couchée, et attendant qu’elle se couchast, saillit hors de la maison et aussi pour venir au devant de ladicte Julianne, laquelle arriva bientost après avecques ung sien enfant aagé de cinq à six ans qu’elle mist dedans du rouzeau que ledit Baillon avoit amassé pour faire une maison. Adonc demanda ladite Julianne audit Baillon : « Que fait vostre femme ? » Luy respondit : « Elle dort. » Dist ladite Julianne : « Alons la tuer ! » Respondy ledit Baillon : « Je n’y entreray jà, je n’oseroye ; vous le ferez bien toute seulle. Elle n’a force plus que ung enfant. » Et incontinent entra dedans la maison ladite Julianne et trouva la femme dudit Baillon endormie, la print à la gorge et l’estrangla. Après saillit hors la maison et vint audit Baillon qui l’attendoit dehors ; lequel luy demanda : « Est-elle morte ? » Respondit ladite Julianne : « Oy. » Adonc entrerent eulx deux jusques à l’uys de ladite maison, et luy dist ledit Baillon : « Elle n’est pas morte, je l’ay oye crier. Retournez la achever ; car si elle demouroit ainsi, nous serions diffamez et encusez. » Ce que fist ladite Julianne, et après sortit dehors et dist audit Baillon : « Elle est maintenant toute morte. » Lequel s’écria et dist : « Nostre Dame que ferons-nous ? » Dist ladite Juliane : « Avez-vous paour ? Je feray bien qu’on cuidera qu’elle soit morte tout par elle. » Adonc entrerent dedans ladite maison et aluma ladite Julianne une chandelle de cire qu’elle avoit apportée de sa maison et la bailla à tenir audit Baillon ; puis print de la mye de pain et ung euf, puis les batit ensemble et mist sur le visaige de ladite Jehanne. Et cela fait, s’en partirent et alla ledit Baillon chez une sienne seur et luy dist : « Je cuide que ma femme est morte ! » Adonc alèrent eulx deulx en la maison dudit Baillon et la trouvèrent toute morte. Luy dist ledit Baillon : « Dictes qu’elle n’est pas achevée de mourir, quant nous sommes venuz. » Et de là alèrent ledit Baillon et sadite seur chez leur père et luy dirent que la femme dudit Baillon estoit morte. Duquel cas ledit suppliant, doubtant estre actaint et convaincu en justice … Par distraction, le copiste du registre a écrit « main » au lieu de « pain ».
se nostre bonne grace et misericorde ne luy estoit sur ce impartie. En nous humblement requerant icelle. Pour quoy nous, considerans ce que dit est, voulans misericorde estre preferée à rigueur de justice, et en usant des droiz, prerogatives, preeminences et choses dessus dictes, à icelluy suppliant avons, ou cas cy dessus, delivré, remis, quicté et pardonné, delivrons, remettons, quictons et pardonnons, de grace especial, par ces presentes, le cas et crime dessus declaré, avecques toute peine, amende et offense corporelle, criminelle et civile, en quoy pour occasion dudit cas il pourroit estre encouru envers justice, et le restituons à sa bonne fame et renommée, au pays et à ses biens non confisquez. Satisfacion faicte à partie civilement, se faicte n’est. Et sur ce imposons sillence perpetuel au procureur dudit lieu de Lande et à tous autres du royaume de France, presens et avenir. Si donnons en mandement au bailly et prevost dudit lieu de Lande, ou à leurs lieuxtenans et à tous autres justiciers et officiers de Il y a ici une omission évidente du registre [L.C.].
cedit royaume, ou à leurs lieuxtenans, et à chacun d’eulx, si comme à luy appartiendra, que ledit suppliant facent, seuffrent et laissent joyr et user de nostre presente grace, quictance, remission et pardon, sans le molester ou empescher, ne souffrir estre molesté ou empesché en aucune manière au contraire. Car tel est nostre plaisir et voulons ainsi estre fait. Et affin que ce soit chose ferme et estable à tousjours mais, nous avons signé ces presentes de nostre main et fait signer à nostre secretaire. Faict et donné audit lieu de Lande, en l’absence de nolz seaulx, le mardei xxviii jour de decembre l’an mileiiii clxxix. Ainsi signé : Charles de Savoye et P. Duboys, son secretaire.
Au moien desquelles lettres ledit suppliant a esté mis hors et delivré
desdites prisons, mais il doubte que, sans avoir sur ce de nous lettres
de grace, quictance, pardon et remission dudit cas, confirmatoires
desdites lettres de nostredit nepveu, que noz justiciers et officiers ou
les aucuns d’iceulx luy voulsissent mettre et donner empeschement en la
joyssance, effect et entérrinement desdites lettres et que par ce elles
luy feussent illusoires et de nulle valeur et effect, si comme il dit,
requerant humblement icelles noz lettres de confirmacion, quictance,
pardon et remission. Pour quoy, etc. au bailly de Touraine et à tous,
etc. Donné au Pleysseis du Parc, ou moys de mars, l’an de grace mil
ce
Ainsi signé : Par le roy, maistre Jehan de la Vacquerie Jean de La
Vacquerie, chevalier, reçu conseiller au Parlement le
12 novembre 1479, quatrième président après la mort de Jean de
Popincourt, le 30 mai 1480, remplaça en qualité de premier
président Jean Le Boulanger, décédé le 24 février 1482, et après
avoir exercé cet office pendant environ seize ans, il mourut à
Paris au mois de juillet 1497. (L’Hermite-Souliers et Blanchard,
Confirmation de la rémission précédemment accordée à Gaspar Guillot, de Saint Hilaire-des-Bois, qui, huit ans auparavant, ayant été attaqué furieusement et blessé grièvement par Jean Robin, avait, en se défendant, frappé son agresseur de deux coups de bâton sur la tête dont il était mort quelque temps après.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc. nous avoir
receu l’umble supplicacion de Gaspar Guillot, povre homme de labour,
natif de la parroisse de Saint Ylaire du Boys en païs de Poictou,
contenant que, huit ans a ou environ, ledit suppliant en la parroisse de
la Gaudouynière, en l’ostel d’un nommé Mery Rayneau où il buvoit,
survint illec ung nommé Jehan Robin, auquel ledit suppliant presenta à
boyre, mais ledit Robin ne volt point boyre. Et après que ledit
suppliant eut beu, il s’en ala en ung villaige nommé le Chasteau, auquel
lieu on luy dist que, en la maison d’un nommé Jacques Grelier, où ne
demouroit personne, y avoit une jeune fille de joye qui y estoit mussée.
Et lors ledit suppliant se transporta en ladite maison en laquelle il
trouva ladicte jeune fille, à laquelle il parla et demanda si elle
vouloit aler avec luy. Laquelle luy respondit qu’elle en estoit bien
contente et bailla audit suppliant ung sien chappelon et ung
cuevrechief. Et ce fait, s’en alèrent en une vielle maison près d’illec,
en laquelle ledit suppliant entra, cuidant que ladicte fille le suyvist,
mais elle s’enfouyt et ala autre part. Et en s’en alant rencontra ledit
Jehan Robin, qui la tenoit audit hostel. Et quant ledit suppliant, qui
n’estoit point embastonné, issit de ladicte maison, il apperceut ledit
Jehan Robin avec ladicte fille, embastonné d’une hache et d’une dague,
il s’enfouyt dedans le boys de la Bresilière près d’illec, où lesdiz
Robin et fille acourceurent ledit suppliant, auquel ledit Robin dist :
« Demeure, ribault, Germain de Vivonne, s André de
Vivonne, fils et héritier du précédent, fut seigneur de la
Châtaigneraie, de la Mothe-Saint-Héraye, etc., conseiller et
chambellan du roi et sénéchal de Poitou pendant quarante ans. Né
en 1452, il mourut le 31 juillet 1532, laissant de Louise de
Daillon, sa femme, fille de Jean, sire du Lude, et de Marie de
Laval, quatre fils et deux filles. Nous ne citerons,
relativement à ce personnage, que les actes officiels concernant
son institution en qualité de sénéchal de Poitou. Le 6 mars
1492, le sr de
Faye, Anville, Saint-Martin-du-Plain, etc., fils de Renaud,
sr d’Aubigny et des Essarts, et de Marie de Matha,
était devenu seigneur de la Châtaigneraie et d’Ardelay par son
mariage avec Marguerite de Brosse, fille de Jean, seigneur de
Boussac et de Sainte-Sévère, et de Jeanne de Naillac. Il rendit
aveu de cette terre de la Châtaigneraie, mouvant de Mervent, au
connétable de Richemont, le 16 novembre 1446 (1* 204, fol. 42) et de la moitié de la seigneurie de
Grassay, terre du roi, le 28 avril 1462 (P. 1145, fol. 41 v°).
Germain de Vivonne avait pris part, en mai 1451, à l’expédition
de Guyenne (JJ. 185, n° 279, fol. 195) et, sur le rôle du ban de
1467 où il servit dans la compagnie du sr de Laigle, il
est qualifié de messire et chevalier. Au mois de septembre 1434,
il était en procès au Parlement de Poitiers avec Jean Eschalart,
chevalier, et Catherine Eschalart, sa fille, au sujet de terres
restées indivises entre lui et feu son frère aîné Jean de
Vivonne, sr d’Aubigny, terres qui avaient été saisies sur
ce dernier, lors de sa condamnation comme complice de
l’enlèvement de ladite Catherine par Hector, bâtard des Essarts,
en 1429. Comme argument pour obtenir la restitution de ce qui
lui appartenait de ces terres, il fit valoir qu’il était âgé de
douze ans seulement lors de l’enlèvement et qu’il ne pouvait
être accusé d’y avoir pris part, ce qui fait remonter sa
naissance à l’année 1417 environ. (X1a 9201, fol. 147 v°,
151 v°, 152 v°.) Le 25 avril 1485, plus de cinquante ans après,
le sr de la Châtaigneraie était en instance pour faire
contraindre les habitants de la paroisse Notre-Dame du bourg des
Herbiers à faire le guet et garde au château d’Ardelay.
(X1a 1492, fol. 124.) A la fin de l’année suivante,
il était demandeur en cas d’excès et attentats contre Jean
Vrignault, Jean Gaillard et Jean Sicard, dit le Breton. Cette
affaire paraît se rattacher aux différends causés par les
exigences des seigneurs qui avaient donné des terres à
défricher. (X2a 51, aux 29 novembre 1486 et 30 mars
1487 ; X2a 57, 27 nov. 1486 et 15 février 1487.) Germain
de Vivonne vivait encore le 31 mai 1491.r de La Châtaigneraie, ayant été pourvu de cet
office en survivance de Jacques de Beaumont, sire de Bressuire
(décédé le 15 avril suivant), requit le Parlement de le recevoir
et de lui faire prêter serment. Mais le sr d’Argenton
(Philippe de Commynes) s’y opposa, se prétendant le véritable
titulaire de cet office auquel Louis XI l’avait nommé en 1476 et
Charles VIII confirmé, en 1483. Il est vrai, ajoute son avocat,
qu’Yvon du Fou avait obtenu subrepticement des lettres de
provisions, mais devant les protestations de Commynes, il
n’avait jamais pu obtenir d’être régulièrement institué, et il
avait dû, ce qui était contre toutes les règles et coutumes, se
faire instituer par le bailli de Touraine. Yvon du Fou étant
mort, le sr de Bressuire s’était fait pourvoir à sa place
sous des conditions toutes semblables. Le sr d’Argenton
avait renouvelé ses protestations et le nouveau pourvu n’avait
jamais été reçu au Parlement. Le Procureur du roi convient qu’un
sénéchal doit, pour exercer légalement son office, être d’abord
institué par la Cour et y prêter serment. Après que l’avocat du
sr de La Châtaigneraie eut expliqué assez longuement
la déchéance de Commynes attribuée aux condamnations qu’il avait
subies et aux intrigues qu’il avait ourdies contre les princes,
la Cour décida qu’avant de se prononcer les parties devront
produire leurs provisions. (X1a 4832, fol. 306-309.) Les
choses paraissent être restées en l’état plusieurs années. Peu
après son avènement Louis XII, par lettres données à Compiègne
le 9 juin 1498, confirma André de Vivonne en l’office de
sénéchal de Poitou. Ces lettres furent entérinées à la Chambre
des comptes le 11 septembre 1504. (Anc. mémorial X, fol. 62 v°.
r de La
Châtaigneraie de l’octroi par le roi de nouvelles lettres (qui
ne doivent être autres que celles du 9 juin 1498), par
lesquelles il le confirme dans sa charge de sénéchal et au
besoin l’en pourvoit de nouveau, le reçoit en cette qualité et
lui fait prêter le serment accoutumé. (1a 4846, fol. 40.)me
Ainsi signé : Par le conseil. Amys. — Visa. Contentor. D’Asnières.
Rémission octroyée à Gabriel de Saint-Savin, écuyer, meurtrier de Pierre
Chevalier, dit le Menuisier, braconnier, qui malgré toutes les défenses
et les menaces, s’obstinait à chasser dans les garennes et à pêcher dans
l’étang de la Grange-Saint-Savin, appartenant au père dudit Gabriel.
Celui-ci voulant le punir et lui infliger une correction
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Gabriel de
Saint-Savin, jeune escuier de l’aage de On trouvera en plusieurs endroits de nos précédents
volumes des notes relatives à cette famille de Saint-Savin et
sur deux des personnages mentionnés dans les présentes lettres
de rémission. (Voy., en particulier, Au mois de mars 1477.
Après la mort de Charles le Téméraire, Louis XI obligea Arras à
recevoir une garnison française jusqu’à ce que Marie de
Bourgogne lui eût fait hommage ; les excès commis, au nom du
roi, par Olivier Le Dain pendant cette occupation exaspérèrent
la population qui se souleva et chassa la garnison. La ville,
assiégée par le roi, fut emportée d’assaut et ses murailles
furent rasées. On sait combien durement le roi traita les
bourgeois d’Arras ; il les déporta sur plusieurs points de la
France et leur substitua des familles de « ménagers » de Paris,
Rouen, Reims, Orléans, Tours, Poitiers, etc. Le nom même de la
ville fut changé et remplacé par celui de
Ce personnage qu’il ne faut
pas confondre avec Galehaut de Saint-Savin, seigneur de la
Tour-aux-Cognons, dont il est question dans notre précédent
volume (p. 310, note) était le fils aîné de Jean, sénéchal de
Limousin (cf. la note précédente) : nous avons signalé ailleurs
plusieurs actes le concernant. ( Les lettres
patentes de Louis XI portant don à son gendre Pierre de Bourbon,
sire de Beaujeu, et aux héritiers de celui-ci du comté de la
Marche et de la seigneurie de Montaigut en Combrailles,
confisqués sur Jacques d’Armagnac, duc de Nemours, sont datées
d’Arras, septembre 1477. Elles furent enregistrées au Parlement
le 20 février suivant. (e série, t. X, 1887.
Poitiers, 1888, in-8°, p. 153 et 434.) Le Jean de Saint-Savin,
chevalier, seigneur de la Grange, qui fut pourvu par lettres
données à Paris, le 24 juillet 1418, des offices de sénéchal de
Limousin et de capitaine d’Esse (t. XXIX, p. 299, note) devait
être le grand-père de Jean, sr de la Grange Saint-Savin,
nommé ici. Quant à ce dernier, nous n’avons sur son compte que
le renseignement suivant : le 8 mars 1453 n.s., il rendit aveu à
Charles Ier d’Anjou, comte du Maine, vicomte de
Châtellerault, seigneur de Saint-Maixent, Melle, Civray, Chizé,
Sainte-Néomaye, etc., de l’hôtel et hébergement de la
Gascognolière, mouvant de Sainte-Néomaye, que lui avait apporté
sa femme, Marie de « Ligners » (lisez de Liniers) qu’il avait
épousée le 14 septembre 1449. Dans cet acte, il est qualifié
écuyer, seigneur de la Grange, de Puy-Laurent et de la
Gascognolière. (3, cote
1476.)e enfant de
Jean de Liniers, dit Maubruny, seigneur de la Meilleraye),
épousa, le 14 septembre 1449, Jean de Saint-Savin, le même jour
que Galland de Saint-Savin, chevalier, père de son époux,
épousait Sibille Taveau, veuve de Jean de Liniers, son frère. »
(Beauchet-Filleau, re édit., 1840-1854, t. II, p. 304.)1a 8607,
fol. 109 v°.)cxxe
Boffile
de Juge, aventurier et homme politique, dont les premières
années sont mal connues, mort en août 1502 ; il appartenait à la
famille del Giudice d’Amalfi Entré au service de Louis XI en
1472, et devenu chambellan du roi dès l’année suivante, ce
prince l’employa à diverses missions politiques et militaires.
Après avoir pris une part prépondérante avec Yvon du Fou et le
sr de Lude à la guerre de Roussillon, Boffile de Juge
fut créé, en mai 1495, lieutenant général du pays, charge dont
il demeura investi jusqu’en 1491. Louis XI, pour le récompenser
de son zèle dans le procès de l’infortuné duc de Nemours, lui
avait fait don du comté de Castres et de la seigneurie de
Lézignan, confisqués sur le prince condamné, par lettres datées
de Thérouanne, août 1477, enreg. au Parlement le 29 mai 1478.
(1a 8607, fol. 128 v°.) Le comte
de Castres trouva moyen d’épouser une sœur d’Alain d’Albret et
le mariage fut célébré le 23 avril 1480. (Cf. O.-M. Perret,
e Raoul Pichon et autres presens. Du
Banc. — Visa. Contentor. Rolant. — Registrata.
Rémission accordée à Olivier et Jean de Maussons, frères, coupables du meurtre de Salmon Bourgine, qui avait apporté à Braye, leur paroisse, une sentence d’excommunication obtenue contre ledit Olivier par Pierre Mesmeau avec lequel il était en débat.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplication de Olivier et Jehan de
Maussons M.E. de Fouchier, à propos du fief de la tour de
Mausson, en la paroisse de Braye-sous-Faye, et des devoirs dus
par les seigneurs du lieu aux barons de Mirebeau, donne une
liste des membres de la famille de Mausson qui ont possédé cette
seigneurie de 1198 à 1534. Olivier n’y figure pas, mais on y
trouve un Jean qualifié seigneur de la Tour de Mausson, en 1454,
1459 et 1508. (e
e
Ainsi signé : Par le roy, le conte de Marle, les sires du Bouchage, de
Segré Pierre de Rohan, sire de Gyé, comte de Marle : Ymbert
de Batarnay, sr du Bouchage, et Jacques d’Espinay,
sr de Segré. (Cf. ci-dessus, p. 65, 78 et 111 et
notes.)
Rémission en faveur de Mathurin Bernard, jeune laboureur de dix-sept ans, qui, en revenant de porter du bois à Bressuire, avait été cause de la mort accidentelle d’un enfant de quatre ans, écrasé, dans une rue de la ville, par la roue d’une des charrettes qu’il conduisait.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Mathurin Bernard,
filz de Marquis Bernard, povre simple homme de labour, aagé de
ee
Rémission accordée à Pierre Dupuy, laboureur, meurtrier de Pierre Du Solier. Celui-ci et ses frères ayant abattu la clôture d’un héritage appartenant audit Dupuy et à ses frères et cousins, il en résulta entre les deux familles une violente querelle qui dégénéra en mêlée générale, dans laquelle Pierre Du Solier fut mortellement frappé.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc., nous
avoir receu l’umble supplicacion de Pierre Dupuy, laboureur, aagé de
me
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. Rolant. — Visa. Contentor. Le Clerc.
Rémission octroyée à Pierre Aymar et Huguet, son neveu, fils de Jean Aymar, pour leur participation au meurtre de Martin Mousnier, couturier, qui, avec Pierre Barrière, avait rompu les murailles d’une masure leur appartenant à Champagné, et, non content de cela, usait de violence pour les empêcher de réparer les dégâts.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc., nous
avoir receu l’umble supplicacion de Pierre Aymar, Huguet Aymar, son
nepveu, filz de Jehan Aymar, contenant que ausdiz Pierre Aymar suppliant
et à Jehan Aymar et à leurs parsonniers appartient une masure assise en
la grant rue Saint-Michel de Champaigné, et de laquelle ilz ont joy et
leurs predecesseurs par l’espace de Cf. ci-dessous
une autre rémission du même cas, donnée en faveur de Jean Aymar
le père, au mois d’avril 1481, avant Pâques, et dont le
commencement est plus explicite.eeme
Ainsi signé : Par le roy, a la relacion du Conseil. — Visa. Contentor. D’Asnières.
Rémission accordée à Nicolas Gendrot, écuyer, qui, se trouvant, avec le
ban et arrière-ban de Poitou, logé à Arnay en Bourgogne,
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc., nous
avoir receu l’umble supplicacion de Nicolas Gendrot Fils aîné
d’André Gendrot récemment anobli (lettres patentes de février
1479, n.s., imprimées ci-dessus, p. 247) et de Catherine
Exarton, Nicolas, Jacques de
Beaumont, sire de Bressuire, sur lequel cf. le vol. précédent,
p. 316, note. Ce Gilles n’est même pas mentionné dans les notes
généalogiques sur la famille Le Bâcle de Touraine, publiées par
L’Hermite Souliers (e édit.,
t. IV, p. 46.) On le retrouve trois ans plus tard, qualifié
chevalier, habitant dans la châtellenie de Mauléon, parmi les
nobles du ressort de la vicomté de Thouars, dont la montre fut
reçue, le 12 décembre 1491, par Jean de Beaumont, seigneur de
Glenay, « commis, député et ordonné pour ce faire » par le sire
de Bressuire, chambellan du roi et sénéchal de Poitou, chargé
par le roi de la convocation de l’arrière-ban. (2a 51, à la date.)e édit., t. Ier,
p. 315.me
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. Villechartre. — Visa. Contentor. Le Clerc.
Rémission en faveur de Jean Peraton, meunier, et de quatre autres habitants de Neuvy, qui, chargés de recueillir les dîmes du curé de ladite paroisse, avaient été obligés de s’armer pour repousser l’agression d’une troupe envoyée par Michel Esteau, dans le but de s’opposer à leur récolte ; dans la lutte, outre de nombreux blessés de part et d’autre, deux des agresseurs avaient été tués sur place.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc., nous
avoir receu l’umble supplicacion de Jehan Peraton, musnier, Gillet
Servant, boucher, Guillaume Coillebault, François Yllairet, tanneurs, et
André Gaubert, dit Verrier, laboureur, povres gens, contenant que, le
mardy Ce personnage, quoiqu’on ne
lui donne pas ici son titre, paraît devoir être identifié avec
Michel Esteau, bachelier en lois, qui, dès le 22 octobre 1472,
était châtelain ou juge de la châtellenie de Parthenay, pour le
comte de Dunois, et exerça cet office jusqu’en 1495, dit M.
Ledain (eme
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. Villechartre. — Visa. Contentor. D’Asnières.
Rémission accordée à Henry de La Salle, écuyer, homme d’armes de la compagnie d’ordonnance du capitaine François de La Sauvagère, qui avait frappé d’un coup d’épée mortel, à Verneuil, Jean Grelot, dit des Monceaux, homme de labour, son débiteur, parce que celui-ci, prié de payer ce qu’il lui devait, avait répondu arrogamment et par un démenti.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu
l’umble supplicacion de nostre ami Henry de La Salle On ne saurait
dire si ce personnage appartenait à la famille du célèbre
Gadifer de La Salle, chevalier poitevin qui fit la conquête des
îles Canaries avec Jean de Béthencourt, ni même s’il convient de
l’identifier avec Henry de La Salle, écuyer, qui, en 1477,
faisait partie de la compagnie de Morice du Mené, au service du
duc de Bretagne (compte de Guillaume de La Croix de cette année,
publié par dom Morice, On conserve aux Archives nationales l’original
d’une « monstre et reveue faicte devant Bethune le
e
Ainsi signé : Par le Conseil. Chambon. — Visa. Contentor. Budé.
Rémission accordée à Jean Mercier, prêtre, demeurant à Saint-Sauvant, des peines qu’il avait encourues pour le meurtre de Guillaume Cabon, laboureur dudit lieu, celui-ci l’ayant d’abord injurié, puis menacé d’un couteau, meurtre pour lequel il avait obtenu déjà des lettres de pardon du Pape.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et advenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de Jehan Mercier prebstre, demourant à
Saint-Sauvent près Poitiers, contenant que le cinquiesme jour du mois de
juillet l’an mil xx
Ainsi signé : Par le roy, en son Conseil. Texier. — Visa. Contentor. Budé.
Rémission donnée en faveur d’Antoine Du Selier, écuyer, coupable d’un
meurtre à Mondion, le jour de S. Laurent, fête du pays. Survenant au
moment où son ami et voisin Simon Du Val, sr de la Chaume, venait
d’être frappé à mort, et voyant penché sur lui un homme, nommé Jean
Boncoignée, qui voulait l’aider à se relever, il le prit pour l’auteur
de l’agression et lui porta à la tête un coup de braquemart, dont il
mourut huit jours après.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de Anthoine du Selier Dans les deux notes
qu’il a recueillies sur la famille Du Sellier ou Du Cellier, du
Châtelleraudais, le Sans doute l’hôtel noble de la
Chaume-en-Poitou, paroisse de Doussais, mouvant de la baronnie
de Puygarreau, à laquelle il devait hommage lige et une
redevance de dix sous à muance de seigneur. (L’abbé Lalanne,
Ainsi signé : Par le Conseil. Budé. — Visa. Contentor. Texier.
Rémission octroyée à Guillaume et Jean Gendre, dits Limousins, de
Vouillé, coupables d’un meurtre. Voyant leur père attaqué, maltraité et
battu par des francs archers, ils s’étaient portés à son secours et en
s’efforçant de le soustraire aux coups de ses agresseurs, ils avaient
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de Guillaume et Jehan Gendres, diz Limosins,
frères, pouvres gens de labour, chargez de femmes et de plusieurs
enfants, demourans en la paroisse et villaige de Vouilhé, contenant que,
le dimanche dixiesme jour de ce present mois de septembre derrenier
passé, Jehan Gendre, dit Limosin, leur père, aagé de
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. Villebresme. — Visa. Contentor. Texier.
Lettres données en faveur de Jacques Odart, écuyer, chambellan du roi, seigneur de Curçay, de Maulévrier et du Moulin de Celle, portant qu’à l’avenir ces trois seigneuries n’en formeront qu’une, tenue envers le roi, comme relevant de Loudun, à un seul hommage.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu
l’umble supplicacion de nostre amé et feal conseiller et chambellan,
Jacques Odart, escuier, seigneur de Cursay, Maulevrier et du Molin de
Celle Jacques Odart, baron de Curçay, seigneur de
Sammarçolle, Messay, Maulévrier, le Moulin de Celles, etc.,
était fils puîné de Guillaume, seigneur de Verrières, et de
Jeanne d’Ausseurre, sa seconde femme. Attaché dès son enfance à
Marie d’Anjou, femme de Charles VII, il la servit en qualité de
panetier et d’écuyer d’écurie. Après la mort de la reine, sa
mère, Louis XI l’attacha à la grande écurie, ainsi qu’on
l’apprend de cet extrait d’un registre de comptes de l’année
1464 : « A Jacques Odart, escuier, seigneur de Curçay, escuier
d’escuierie du roy nostre sire et naguères escuier d’escuierie
de feue la reyne mère du roy laquelle Dieu absoille ; la somme
de Jeanne de Bauçay, fille unique et héritière de Hugues VI
de Bauçay et de Marie d’Archiale ; mariée : 1° à Geoffroy de
Beaumont, seigneur de Lude, décédé sans enfants avant 1355 ;
2° en 1356 à Charles d’Artois, comte de Longueville. Beaucoup de
renseignements ont été donnés sur cette dame et son second mari
dans les trois premiers volumes de notre collection. ( Huet de
Cursay, ou mieux de Curçay, dernier représentant mâle de cette
famille du Loudunais, fit rebâtir son château dont il rendit
hommage au duc d’Anjou, seigneur de Loudun en 1384 et 1387. Nous
avons vu que le 16 janvier 1395, il était poursuivi au Parlement
par Jean Rabasté, chevalier, seigneur de la Roche-Rabaté, qui
l’accusait d’avoir incendié et détruit son manoir du Vivier, sis
en la paroisse même de Curçay. ( Ces
lettres avaient été enregistrées aussi, le 27 novembre 1480, au
Parlement de Paris. (eee1a 1492, fol. 129 v°.)
On le trouve qualifié aussi, dans des actes de 1475, 1483, 1484
et 12 mars 1490 n.s., capitaine, gouverneur et bailli de
Montargis ; il vivait encore le 22 juin 1491. Jacques Odart
avait épousé Charlotte de Preuilly, dont il eut Louis, baron de
Curçay ; Marie, femme de Bertrand de Maumont, seigneur de
Tonnay-Boutonne, et deux autres files. (Cf. le P. Anselme,
re édit.,
t. II, p. 458.)e éd., t. II, p. 777.)1a 8607,
fol. 250 v°.)
Ainsi signé : Loys. Par le roy, de Marle.
Lettres patentes données à la requête de Louis de La Trémoille, seigneur
de Sully et comte de Benon, portant union des seigneuries de l’île de Ré
et de Marans Marguerite d’Amboise, femme de Louis Ier de La
Trémoïlle, avait par un premier contrat échangé avec Louis XI la
vicomté de Thouars contre l’île de Ré et la terre des Marans, et
par un second rendu au roi lesdites île et terre contre les
seigneuries de Vierzon et de Sancoins en Berry. Quoique ces deux
actes, imposés par le roi, eussent été confirmés par lettres
patentes données à Amboise au mois de mai 1470, et enregistrées
au Parlement le 28 janvier 1471. (1a 8606, fol. 233), on voit que la seconde de ces
transactions au moins n’avait pas eu d’effet.Loys. Par le roy, G. de Marle : Visa.
Contentor. Texier. »
Lettres portant confirmation de François, seigneur de La Rochefoucauld, dans la possession des château, châtellenie, terre et seigneurie de Montendre qui lui venaient de sa mère, Marguerite de La Roche, fille et seule héritière de feu Jean de La Roche, sénéchal de Poitou, auquel Charles VII en avait fait don, parce qu’il avait conquis sur les Anglais « à force et puissance d’armes », ladite place forte de Montendre.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de nostre cher et bien amé François seigneur de la
Rochefoucault, filz et heritier de feu Jehan, en son vivant seigneur de
La Rochefoucault, Jean, seigneur de La Rochefoucauld, Montignac,
Marcillac, Blanzac, etc., fils de Foucaud III et de Jeanne de
Rochechouart, fut chambellan des rois Charles VII et Louis XI,
capitaine gouverneur de Bayonne en 1453, sénéchal de Périgord,
gouverneur de Charles d’Orléans, comte d’Angoulême en 1467. Il
testa le 2 décembre 1471 et mourut peu après. Il avait épousé,
par contrat du 27 février 1446, Marguerite, fille unique et
héritière de Jean de La Rochefoucauld, s Hardouin IX, baron de Maillé,
seigneur de la Rochecorbon, de la Haye, etc., chambellan du roi,
sénéchal de Saintonge, capitaine de Mantes, vivant encore en
1487, avait épousé en premières noces, le 26 novembre 1458,
Antoinette de Chauvigny, vicomtesse de Brobac, qui mourut le
20 février 1473. De sa seconde union avec Marguerite de La
Rochefoucauld, dame de Barbezieux et de Verteuil, il n’eut point
de postérité. Quoique concernant plutôt la Saintonge, les
présentes lettres sont publiées ici à cause des renseignements
rétrospectifs qu’elles fournissent sur Jean de La Rochefoucauld,
sénéchal de Poitou. Dans les lettres d’abolition que celui-ci
obtint le 9 avril 1431, Montendre est compté déjà parmi les
terres et seigneuries qui lui appartenaient. ( Sur Guy de La Rochefoucauld,
seigneur de Verteuil, frère du sénéchal de Poitou, cf. Les lettres visées ici
n’ont pas été retrouvées dans les mémoriaux reconstitués de la
Chambre des comptes ; elles n’ont pas été transcrites parmi les
ordonnances enregistrées au Parlement.r de Barbezieux,
le fameux sénéchal de Poitou dont nous nous sommes occupé
longuement dans l’introduction et en divers endroits du tome
VIII de cette publication, et de Jeanne Sanglier. Leur fils
aîné, François de La Rochefoucauld, était marié à Louise de
Crussol, fille de Louis, grand panetier de France et sénéchal de
Poitou. C’est en sa faveur que le roi François Ier, dont
il était le parrain, érigea la seigneurie de La Rochefoucauld en
comté, y incorporant la baronnie de Marthon et les châtellenies
de Blanzac, de Martignac, de Verteuil, de Saint-Laurent-de-Ceris
et de Cellefrouin, par lettres patentes données à Anet, au mois
d’avril 1528, enregistrées au Parlement le 13 août suivant.
(1a 8612, fol. 110 v°.)r de Barbezieux, fut
commis au gouvernement de ce comté pendant la longue captivité
en Angleterre de Jean d’Orléans, comte d’Angoulême.
Ainsi signé : Loys, et sur le reply desdictes lettres : Par le
roy, G. Briçonnet. — Visa. Contentor. Texier.
Rémission octroyée à Eustache des Granges, meurtrier, dix ans auparavant,
de Jean Mallon, sr de la Lionière, vassal de son père, qui
l’avait injurié et outragé, lui et sa famille, puis l’avait attaqué à
main armée.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de Eustasses des Granges Eustache Des Granges
était le fils aîné de six frères et sœurs, de Louis Des Granges,
écuyer seigneur de Cerveau dans la région de Châtillon-sur-Sèvre
et de Montfermier à la Chapelle-Gaudin, et de Marguerite de
Courdault, fille d’Eustache, écuyer, seigneur de Courdault, et
de Perrette Regnon, dame du Plessis-Regnon. Eustache de
Courdault était décédé avant le 23 septembre 1454, époque où sa
veuve donna sa procuration à leur fils Jean, pour rendre un
hommage au seigneur de Sainte-Flaive. Le partage de sa
succession entre son fils, père alors de deux enfants, François
et Marguerite, et sa fille Marguerite, femme de Louis Des
Granges, donna lieu à des difficultés, des excès et des
violences qui mirent aux prises le père et ses deux enfants,
d’une part, la sœur et son mari, d’autre part, d’abord devant le
sénéchal de Poitou, puis en appel au Parlement de Paris. (Voy.
mandement du 1 Quant à la victime d’Eustache
Des Granges, Jean Maslon (son nom est ainsi écrit sur les
registres du Parlement), il était écuyer, seigneur de la
Lionnière, paroisse de la Chapelle-Gaudin, à cause de sa femme,
Georgette Fouchier, « noble damoiselle, extraite de dame et de
chevalier ». D’un premier mari, elle avait eu six enfants, et de
Jean Maslon, elle n’avait qu’une fille. Ces renseignements et la
plupart de ceux qui précèdent sur Louis Desgranges, sa femme et
ses enfants sont extraits des pièces du procès dont il va être
question. Pour avoir réparation de l’assassinat de son mari et
de la grave mutilation dont elle avait été la victime, Georgette
Fouchier porta plainte au sénéchal de Poitou. Eustache Des
Granges et son serviteur, Mathurin Goury ( La veuve de Jean Maslon releva appel de cette
décision au Parlement et demanda que la cour retînt la
connaissance du principal. Des plaidoiries furent prononcées le
30 août 1473, dont il est intéressant de donner quelques
extraits. Nanterre, avocat de l’appelante, dit que son mari et
elle étaient venus, à la Noël précédente, demeurer en la
paroisse de la Chapelle-Gaudin, dont ses ancêtres étaient les
fondateurs, et ils y vécurent paisiblement jusqu’à la Pentecôte
suivante, « que certaine haine se meut entre eux et les intimez
pour deux causes » : 1° parce que les intimés, qui faisaient
construire, transportaient leurs matériaux par des chemins
appartenant à l’appelante et à son mari ; 2° parce que ledit
jour de la Pentecôte, « eux estans tous ensemble à l’église,
lad. appellante estoit allée la première à l’offrande, dont
Eustache Des Granges se monstrant desplaisant dist à l’appelante
qu’il ne luy appartenoyt point de monter si haut ». En pleine
église des paroles injurieuses et des menaces furent échangées
entre Eustache et Maslon, si bien que le service religieux en
fut interrompu. Après la cérémonie, la noise recommença dehors.
Eustache réitéra ses injures, en présence de son père et de sa
mère. Loin d’y mettre un terme, Louis Des Granges dit à Maslon :
« Eh bien, je voisineray ; vous avez dit des paroles qui ne
chierront jamais de mon cœur. » Le mercredi suivant au soir,
Eustache, prenant deux chevaux dans l’écurie de son père, vint
se mettre en embuscade avec Mathurin Gourry, son serviteur, dans
la garenne de la Lionnière. Après souper, Maslon et sa femme,
sans armes et ne se doutant de rien, sortirent pour se promener
aux environs de leur hôtel. Alors Gourry, déguisé et porteur
d’une javeline, traversa avec ostentation la garenne, et comme
Maslon voulait lui en interdire l’accès, il répondit qu’il y
passerait quand même. Puis Eustache survint par derrière, tira
son braquemart et en frappa Malon d’un coup sur la tête, qui le
renversa à terre ; il redoubla avec la même arme d’estoc et de
taille, quoique sa victime lui demandât grâce, et Georgette, en
voulant protéger son mari, eut la main complètement tranchée.
Gourry, de son côté, s’approcha du malheureux et lui plongea
cinq ou six fois sa javeline dans le corps, si bien qu’il expira
sous leurs yeux. Quand ils le virent bien mort, les deux
meurtriers s’éloignèrent un peu, puis, se ravisant, revinrent
sur leurs pas pour achever leur seconde victime. Celle-ci
heureusement eut le temps de se réfugier dans une maison
voisine ; « ce que voyant, Eustache et Gorry prindrent la main
de l’appelante et la gectèrent et firent manger aux chiens en
leur présence. » Après quoi, ils rentrèrent à Monfermier où
Louis Des Granges et sa femme, informés de ce qui s’était passé,
en furent très joyeux, particulièrement Marguerite de Courdault,
qui avait dit auparavant à Eustache qu’elle le reniait pour
fils, s’il ne la vengeait de Maslon et de sa femme, et pour bien
montrer qu’ils avaient le fait pour agréable, elle et son mari
envoyèrent Eustache et son complice à Cerveau, leur résidence
principale, où ceux-ci furent longuement. Craignant cependant
d’être découverts, ils s’éloignèrent du pays, bien montés et la
bourse garnie. L’avocat des intimés, chose à noter, ne
contredit point cette version de l’assassinat de Jean Maslon.
Les intimés, dit-il, sont extraits de noble et ancienne
génération, ont toujours bien vécu sans répréhension, ont sept
enfants et plusieurs belles terres et seigneuries et entre
autres Cerveau, où ils résident habituellement, et Monfermier où
ils étaient venus demeurer momentanément « pour occasion de la
pestilence. Eux estans aud. lieu, Eustache et Maslon eurent
debat ensemble, et s’efforça Maslon de lui bailler du poing sur
le visage, dont Eustache fut fort deplaisant. Et depuis l’a
trouvé et batu, dont il est mort. » Il ne raconta pas autrement
la scène du meurtre, et s’attacha seulement à disculper Louis
Des Granges et sa femme. Lors même, conclut-il, qu’ils auraient
recueilli leur fils après le crime et lui auraient procuré les
moyens de fuir, cela est tellement naturel à des parents, que
l’appel de partie adverse ne peut être recevable.
(X Depuis ce jour jusqu’au 21 janvier 1482, les
registres criminels sont complètement muets sur les suites du
procès. A cette dernière date, Eustache Des Granges avait obtenu
les lettres de rémission dont nous donnons le texte ; leur
entérinement est combattu par la veuve de Jean Maslon et par sa
fille Jeanne Maslon, alors mariée à Jean de Molières
( En rapprochant les données fournies par la
généalogie imprimée de la famille Foucher ou Fouchier du bas
Poitou (seigneurs des Herbiers, de l’Esmentruère, de Brandois,
etc. er juin 1464 et plaidoiries du même jour,
2a 30, fol. 381 v°, et
X2a 32, à la date.)2a 39, fol. du 30 août 1473.) Cependant, par son arrêt
du 10 septembre suivant, la cour annula la procédure du premier
juge et retint la connaissance du fonds de l’affaire.
(X2a 40, fol. 89 v°.) Toutefois comme Jacques
Fouchier frère de Georgette, prenant fait et cause pour sa sœur
et voulant la venger, avait fait envahir par ses gens et mettre
au pillage l’hôtel et le domaine de Cerveau, le Parlement, à la
requête de Louis Des Granges et de Marguerite de Courdault, leur
accorda, le lendemain 11 septembre, des lettres de sauvegarde.
(er décembre suivant, aux fins de
répondre aux accusations de la veuve de Jean Maslon. Entre ces
deux dates, Louis Des Granges mourut et un délai de quarante
jours fut accordé à Marguerite de Courdault pour déclarer si ses
enfants reprenaient ou abandonnaient le procès. D’autre part,
Eustache Des Granges, toujours absent, condamné comme contumace
par le sénéchal de Poitou, héritait de son père. Georgette
Fouchier fit saisir les biens qui lui revenaient de cette
succession et en poursuivit la vente aux enchères publiques.
Marguerite de Courdault naturellement s’y opposa, d’où un
nouveau procès, que la cour évoqua à elle par acte du 7 juillet
1474. (2a 41, à ces
dates.)2a 46, au 21 janvier 1482 n.s.) Le 30 du même mois,
à la suite de nouvelles informations, décret de prise de corps
fut rendu contre Marguerite de Courdault, avec ordre de l’amener
prisonnière à la Conciergerie du Palais, sous peine de
bannissement et de confiscation. En même temps, défense était
faite au sénéchal du Poitou ou à son lieutenant de s’entremettre
de l’entérinement de la rémission d’Eustache. (X2a 45,
date du 30 janvier.) Enfin l’affaire fut plaidée derechef, le
14 mai suivant : les avocats ne font point connaître de
particularités nouvelles. Celui de Jean de Modière et de Jeanne
Maslon, après avoir énuméré les réparations, dommages et
intérêts, etc., réclamés par ses clients, y ajouta le demande
que ladite Marguerite « soit contrainte de rendre et exhiber son
filz en la Conciergerie de céans, lequel a obtenu lettres de
rémission et présentées à Thoars, et défense qu’il ne poursuive
ne [se] pourvoye ailleurs que ceans ». (X2a 46, in-14 mai
1482.) Et dès lors le silence se fait de nouveau dans le
registre.e édit.,
t. III, p. 514) des renseignements contenus dans les actes
mentionnés ci-dessus sur Georgette Fouchier et son frère
Jacques, on peut les identifier exactement. Jacques est
qualifié, dans cette généalogie, chevalier, seigneur de la
Barrouère, du Gué-Sainte-Flaive et de l’Esmentruère, chambellan
de Louis XI en 1463, décédé en 1486, fils aîné de Jean, écuyer,
seigneur de l’Esmentruère et de la Barrouère (Longeville,
Vendée) et de Marguerite de Bouillé. Quant à sa sœur Georgette,
il y est dit qu’elle épousa Jean Simon (sans doute Simes),
écuyer, et l’on n’y parle point de son second mari, Jean Maslon,
sr de la Lionnière, que nous font connaître les
registres du Parlement.
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. Chambon. — Visa. Contentor. Texier.
Rémission obtenue par Yvon Fraigneau, pelletier, demeurant à Poitiers, meurtrier de son frère Jean, qu’il avait frappé mortellement à la suite d’une dispute qui s’était élevée entre eux, parce que Jean déservait et calomniait Yvon auprès de leur père, dans le but d’obtenir toute sa succession et d’en frustrer son frère.
Loys, par la grace, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous
avoir receue l’umble supplicacion de Yvon Fraigneau, jeune homme,
pelletier, chargé de jeune femme grosse d’enfant, filz de Loys
Fraigneau On ne sait si l’on doit rattacher ces Fraigneau,
pelletiers de Poitiers, à la famille du même nom anciennement
établie à Saint-Maixent et dans le Niortais. ( Ce personnage ne paraît pas appartenir à la
famille d’ancienne chevalerie, dont le principal établissement
en Poitou était à Nalliers, près de Saint-Savin, quoiqu’à cette
époque vécut un Antoine d’Allemagne, père de deux filles du nom
de Marie, dont la première épousa Gamaliel de Moussy, se édit., t. III,
p. 562.)r
de La Contour, et la seconde, le 8 octobre 1493, Antoine de
Moussy. (er, p. 45.)
Ainsi signé : Par le roy, maistres Jehan Chambon Jean de Chambon,
alors maître des requêtes après avoir exercé pendant plusieurs
années, par commission, les fonctions de sénéchal de Poitou, a
été l’objet d’une longue notice dans notre précédent volume,
p. 380-383. Thibaut Baillet, reçu
conseiller au Parlement entre 1462 et 1469, nommé maître des
requêtes de l’hôtel en 1472 et président à mortier le 9 janvier
1485 au lieu de Guillaume de Corbie, fut l’un des commissaires
désignés, le 22 septembre 1476, pour juger le duc de Nemours.
Louis XI et Charles VIII lui confièrent fréquemment des missions
diplomatiques. Il mourut le 19 novembre 1525. (Blanchard, Pierre Deladehors était
lieutenant criminel de la Prévôté de Paris.
Rémission octroyée à Jean Merle, laboureur, demeurant à Notre-Dame-de-Plaisance, coupable du meurtre de son frère puîné, Pierre Merle, qu’il avait frappé mortellement en se défendant et sans intention de le tuer. Ledit Pierre avait attaqué son aîné à coup de pierres, parce que celui-ci lui reprochait d’avoir maltraité et battu l’un de ses enfants.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de Jehan Merle, laboureur, demourant ès faulxbourgs
et parroisse de la ville de Nostre Dame de Plaisance en Poictou, aagé de
quarante et cinq ans ou environ, chargé de femme, enfans et mesnaige,
contenant que le vendredi vingt septiesme jour d’octobre l’an mil
c
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. R. du Breuil. — Visa. Contentor. Texier.
Rémission accordée à Jehannot de Puyreau, charpentier, chargé de jeune
femme et de quatre petits enfants, demeurant au village des Pérelles,
« en la paroisse de Chaillac Chaillac, près de l’Anglin, faisait
partie de l’élection du Blanc, et était par suite compris dans
la sénéchaussée de Poitou, comme le confirme l’adresse des
présentes lettres de rémission.
Rémission accordée à Louis Voyer, chevalier, seigneur du Breuil et de
l’Ayraudière en Bas Poitou, qui, irrité des refus répétés d’obéissance
de Jacques Minault, son serviteur, l’ayant congédié et celui-ci
s’obstinant,
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu
l’umble supplicacion de nostre amé et feal Loys Voyer, chevalier,
seigneur du Brueil et de l’Ayraudière Nous avons rencontré dans un
de nos précédents volumes un Louis Voyer ( D’avril à juin 1480. Le
2 juin de cette année, Louis écrivait de Corbeil aux officiers
de la ville de Reims, pour les remercier de leur empressement à
fournir des vivres à l’armée de Bourgogne et leur demander d’en
envoyer aussi à son armée du Luxembourg. (Vaësen, eere édit., t. II, p. 546 et suiv.)
Dans des lettres de rémission données en mars 1481, au profit de
Louis Ojart (ci-dessous n° MDCLXXX), relatant un épisode de
cette expédition de Bourgogne et de Luxembourg, à laquelle prit
part l’arrière-ban de Poitou, dont il est question dans les
présentes lettres, notre personnage est nommé Louis Le Voyer,
chevalier. Sur les rôles du ban et de l’arrière-ban convoqué, au
mois de décembre 1491, sur l’ordre de Charles VIII, par Jacques
de Beaumont, sr de Bressuire, sénéchal de Poitou, on
lit : « Châtellenie d’Aizenay ; Messire Louis Voyer, chevalier,
en homme d’armes » parmi « ceux qui sont dans la garnison de
Tyfauges et ordonnez eux y tenir par cy-devant, qui est
frontière, lesquelz ont deuement fait la monstre audit lieu ».
(e
Ainsi signé : Par le roy, a la relacion du Conseil. J. de Moulins. — Visa. Contentor. Texier.
Rémission donnée en faveur de Thomas Maynier, prévôt fermier de la vicomté d’Aunay, qui, le 20 juillet 1479, revenant d’une tournée d’informations et d’exploits avec Philippon Meslier, sergent de ladite vicomté, qui l’avait accompagné, avait frappé celui-ci mortellement à la suite d’une rixe qu’il avait provoquée.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et advenir, nous avoir reçeue l’umble supplicacion de Thomas Maynier,
pouvre homme, chargé de femme et d’enfans, natif d’Aulnay le viconte en
nostre pays et conté de Poictou, aaigé de e
Et incontinant ladite hostesse payée, ledit Porret monta à cheval et dist
qu’il s’en allait besoigner pour les besoignes Jeanne de Vendôme, fille unique de Pierre de
Vendôme, chevalier, seigneur de Segré, et de Marie d’Acigné,
avait épousé vers 1440, étant veuve de Robert, seigneur de
Fontaines, François II de Montbron, vicomte d’Aunay, baron de
Maulévrier et de Matha, sur lequel cf. ci-dessus, p. 99,
note.xx
Ainsi signé : Par le roy, le sire de Saint Florentin Jean Wisse de
Gerbéviller bailli d’Allemagne, reçut, après la mort de Jacques
d’Armagnac, les seigneuries de Saint-Florentin et
d’Ervy-le-Châtel (Mandrot, Jean de la Vacquerie, chevalier, alors président
à mortier au Parlement de Paris. (Cf. ci-dessus, p. 316
note.) Charles des Potots fils de Léonard, maître des
requêtes de l’hôtel, originaire de Franche-Comté, nommé en 1480
conseiller lai au Parlement de Dijon et maître des requêtes
ordinaires, le 12 août 1482, tant par la résignation de son père
que par le décès de Georges Havart, sr de la Rozière. Il
mourut en 1522. (Blanchard,
Lettres de création de quatre foires par an à Saint-Loup, en faveur de Jean de Dercé, chambellan du roi, seigneur du lieu.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu
l’umble supplicacion de nostre amé et feal conseiller et chambellan
Jehan de Dercé, chevalier, seigneur de Saint-Loup et dudit
Dercé Jean de Dercé, seigneur de Saint-Loup, a été l’objet
d’une notice biographique. (Ci-dessus, p. 72.) C’est-à-dire
ruraux ; l’emploi de l’
Louis
d’Amboise, évêque d’Albi du 24 janvier 1474 au mois de mai 1497.
(Cf. ci-dessus, p. 184 note.) Une copie de ces lettres
patentes créant quatre foires par an à Saint-Loup est conservée
dans le chartrier de Saint-Loup. (
Lettres d’affranchissement et exemption, en faveur des coutres de l’église collégiale de Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers, de la taille et de tous les autres impôts.
Loys, par la grace de Dieu roy de France, au seneschal de Poictou, esleuz
ou commissaires sur le fait des aydes ordonnez pour la guerre oudit païs
de Poictou et Anjou, ou à leurs lieuxtenans ou commis, salut. L’umble
supplicacion des coultres de l’église seculière et collegialle de
Monsieur Sainct Hilaire le Grant de Poictiers avons receue, contenant
que, à cause de leurs offices ou charges de coultres, ilz sont du corps
et collège de ladicte eglise, clercs tonsurez et portans tousjours les
draps et habitz ecclesiastiques, deputez au divin service et residans
jour et nuyt en ladicte eglise, pour la garde des sainctes reliques,
aornemans et tresor d’icelle ; pour laquelle cause et par previlleges
anciens, dont ilz et leurs predecesseurs coultres de ladicte eglise ont
joy et usé par tel et si long temps qu’il n’est memoire du contraire, et
mesmement depuis le temps qu’ilz furent fondez et instituez sur ladicte
eglise, ilz ont esté tenuz laissez et repputez francs, quictes et exemps
de paier et contribuer à aucunes noz tailles, subsides, impostz et
autres subvencions quelconques Déjà par lettres données à Poitiers
au mois d’avril 1431, les coutres du chapitre de l’église
cathédrale avaient obtenu une exemption de toutes les
impositions, ainsi que du guet et de la garde des portes de la
ville, exemption confirmée par Louis XI, au mois de février
1465. Le texte en a été publié dans cette collection. (
Pour quoy nous, ces choses considérées, qui sommes protecteur et garde
des eglises de nostre royaume et des suppostz d’icelles, et mesmement de
ladicte eglise Monsieur Sainct Hillaire qui est de fondacion royal et
dont nous sommes chief, voulans par ce entretenir lesdiz supplians ou
leursdictes libertez et franchises, nous mandons et commettons, par ces
presentes, et à chascun de vous sur ce requis et comme à lui
appartiendra, que, s’il vous est apparu ou appert que lesdiz coultres
supplians soient du corps et suppostz de ladicte eglise Sainct Hillaire
et que par previlleges, libertez et franchises dont ilz ont, comme dit
est, aucunement jouy, ilz aient acoustumé estre francs, quictes et
exemps desdictes tailles et autres impostz Mots effacés.
Donné à Poictiers, le quinziesme jour de janvier l’an Le texte de ces lettres patentes a été reproduit
et conservé dans une confirmation de Charles VIII, datée de
Tours du mois d’avril 1488 (JJ. 219, n° 111, fol. 69 v°.)
Celle-ci donne les noms des coutres alors en exercice et précise
les cas d’exemption : « Lesd. coultres jour et nuyt vaquent et
sont subgectz et occupez chacun en son tour pour donner les
cloches en ladicte église et icelle garder … Et pour ce que
lesd. coultres denommez èsd. lettres (les noms ne figurent pas
dans les lettres de Louis XI) on auscuns d’iceulx sont, depuis
l’octroy d’icelles lettres, allez de vie à trespas, et que de
present ont esté et son en leur lieu pour coultres d’icelle
église : Thomas Sauveau, Estienne Julien, Bry (
Ainsi signé : Par le roy, maistres Jehan de La Vaquerie, president, Jehan
Chambon, Thibault Baillet Pour Jean de La Vacquerie, président au
Parlement, Jean Chambon et Thibaut Baillet, cf. ci-dessus,
pp. 316 et 372 notes.
Rémission octroyée à Richard Roland, jeune ouvrier serrurier de la Roche-sur-Yon, qui, voulant s’établir à son compte et ayant réclamé ses outils à son ancien patron, Jean Papin, fut obligé de se défendre contre lui, parce qu’au refus qu’il lui opposa il joignit des voies de fait, et dans la lutte il le tua d’un coup de dague.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de Richard Rolant, jeune enfant de l’aage de
Le texte du registre
porte par erreur « la Rocheguion ».e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Texier. — Visa. Contentor. Texier.
Lettres de grâce données en faveur de Guillaume Garenjon, homme de labour de la paroisse de Saint-Eanne, qui avait été condamné par contumace par la justice de Lezay à être pendu, pour le meurtre de Jean Gendre, dit Grugeau, advenu dans une rixe sept ans auparavant.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de Guillaume Garenjon, povre homme de labour, aage
de vingt cinq à vingt six ans ou environ, chargé de femme et enfans,
demourant en la paroisse de Sainct Eanne en nostre païs et conté de
Poictou, contenant que, le seziesme jour de mars l’an mil D’après le Dans le même ouvrage, ce nom n’est
indiqué qu’avec le sens de jeu de boules. La seigneurie de Lezay appartenait
alors à Jacques de Beaumont, sire de Bressuire. (Cf. le volume
précédent, p. 235, n. 3, et p. 315, n. 1.) Ces mêmes lettres sont enregistrées une seconde
fois, sans le moindre changement au texte, dans JJ. 208, n° 45,
fol. 24 v°.
Ainsi signé : Par le conseil, Disome. — Visa, Contentor, Budé.
Rémission obtenue par Pierre Guinefolleau, bachelier ou jeune homme à
marier de la Petite-Boissière, poursuivi en justice, parce que lui et
les autres bacheliers de ladite paroisse, qui recueillaient, suivant la
coutume, de paroisse en paroisse, les dons et aumônes dits
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. De Villechartre. — Visa. Contentor. Texier.
Rémission accordée à Jean Baudry le jeune, de la paroisse de la Petite-Boissière, poursuivi devant le sénéchal de Mauléon pour les mêmes faits.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens
et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan Baudry le
jeune, aagé de Ce nom est
écrit plus bas « Brecheteau », et dans l’acte suivant
« Brisseteau ».
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. Villechartre. — Visa. Contentor. Texier.
Rémission accordée à Jean Rouaud et à Jean Brisseteau, jeunes gens de la paroisse de la Petite Boissière poursuivis devant le sénéchal de Mauléon pour les mêmes faits.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de Jehan Rouaud et Jehan Brisseteau, hommes de
braz, demourans en la paroisse de la Petite Boissière, contenant que le
derrenier jour de decembre derrenier passé se assemblèrent ledit Jehan
Rouaud, supliant, bachelier de ladicte parroisse de ladicte Petite
Boissière et non marié, avecques les autres bacheliers d’icelle
parroisse en la maison on grange du prieur de la Petite Boissière, pour
aller par les villaiges de ladicte parroisse et autres illecques près,
pour congregier et amasser les aulmosnez et dons des demourans ès diz
villaiges, lequel don on appelle aguylanneuf. Et fut ladicte assemblée
des bacheliers faicte jusques au nombre de sept jeunes gens, dans aucun
mauvaix propoux ne machinacion de mal faire à personne ; a laquelle
assemblée ledit Jehan Brisseteau, qui avoit esté requis par lesdiz
bacheliers d’aller audit aguylanneuf avec ung menestrier. Lesquelx
supplians et leurs compaignons, après desjeuner et dès le matin,
accompaignez dudit menestrier, allèrent par laditte parroisse et
villaiges estans illec près. Et pour ce que les bacheliers de la
parroisse de Rorretoys, qui est une autre parroisse à part avoient
acoustumé les oultrager, en faisant ladicte queste, pour obvier qu’ilz
ne feussent batuz et pour eux deffendre ou cas qu’ilz feussent
assailliz, chacun des bacheliers de la Petite Boissière prindrent en
leurs mains
Et de rechef ledit bastard leva ung baston et en donna sur la teste dudit
suppliant tellement qu’il le tumba à terre ; mais il se releva et en soy
relevant donna la resource du baston qu’il avoit sur la teste dudit
bastard, dont il tomba à terre et d’icellui coup lui fist sang et playe,
ainsi chaudement et comme fort esmeu et desplaisant du coup qu’il avoit
eu, frappe dudit baston incontinent Vincent Moreau sur la teste, dont il
tumba à terre, lui fist sang et playe. Desquelles basteures les
dessusdiz bastard et Moreau, aussi ledit Chapperon n’eurent aucune
mutillacion au moins dangereuse de mort et sont leurs playes garies.
Entre lesquelz bacheliers de la Petite Boissière, comme dit est, estoit
ledit Rouaud, auquel pendant lesdictes questions esmeues par lesdiz
bastard et bacheliers dudit Rorretoys et qu’ilz eussent commancé à
frapper, fut donné d’un baston sur la teste, tellement qu’il tumba à
terre ; et lui redresé, de la broche de bois qu’il avoit en sa main, en
laquelle estoient lesdictes villes, frappa sur la teste d’un des enfans
de Jehan Bonny, duquel autrement ne scet le nom ; et ce fait, Vincent
Moreau, l’un desdiz bacheliers dudit Rorretois, donna d’un gros baston
qu’il avoit sur la teste dudit suppliant tellement qu’il tumba à terre,
cuidant estre mort, mais il se redressa et derechief de ladite broche
donna sur la teste dudit Moreau, tellement qu’il tumba à terre.
Ausquelles questions et debatz estoit present Regné Gaudin, lequel
lesdiz supplians ne frappèrent ne batirent, et ne donnèrent conseil,
confort ne aide de le frapper ne batre ; aussi ne le virent frapper par
aucuns des bacheliers de la Petite Boissière ; bien le virent mutillé
très fort [a] la teste, de laquelle blesseure et mutillacion, dedans ung
jour naturel il alla de vie à trespassement. A l’occasion duquel cas
lesdiz
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. Villechartre. — Visa. Contentor. Texier.
Lettres d’anoblissement en faveur de Thomas Quisarme, médecin ordinaire
du roi, demeurant à Saint-Maixent Thomas Suyreau, dit Quissarme
(surnom sous lequel il était plus connu, comme on le voit ici),
sr de la Grenatière et de Surin, dans la châtellenie
de Civray, d’une famille poitevine connue dès la fin du
eer d’Anjou, comte du
Maine, vicomte de Châtellerault, seigneur, par don de
Charles VII daté de février 1443 n.s., de Civray, Saint-Maixent,
Melle, Chizé et Sainte-Néomaye (e
Ludovicus, Dei gracia Francorum rex. Probitatis merita, nobiles actus
gestusque laudabiles et virtutum insignia Par une lettre missive datée de
Bonaventure-lès-Chinon, le 4 mars 1481 n.s., Louis XI notifia à
la Chambre des comptes l’octroi à Thomas Quissarme et à sa
postérité légitime de ces lettres d’anoblissement, « et luy
avons donné, ajoute-t-il, la finance qui nous en pourroit estre
pour ce deue, en faveur des bons, grans et continuelz services
qu’il nous a faiz et fait chascun jour, tant en son dit office
et estat de médecin que autrement en plusieurs manières ». (J.
Vaësen, mo
Sic signatum : Loys. Per regem, G. de Marle. — Visa. Contentor.
Texier.
Rémission octroyée à Pierre Soteau, marchand de Bressuire, coupable d’un
meurtre. Obligé de se défendre contre Jehan et Olivier de La Brunetière,
frères, qui avaient envahi son hôtel de la Chamacrière et
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de Pierre Soteau Le chartrier de Saint-Loup
renferme plusieurs actes relatifs à Pierre Soteau, de Bressuire.
Nous en citerons quelques-uns. En 1454, étant procureur de la
fabrique de la paroisse Saint-Jean, il passa avec le curé une
transaction pour les indemnités de certains dons et legs faits
audit curé et à la fabrique. ( Il a été question dans un de nos volumes
précédents (2a 45, aux dates ; le second est transcrit
à la fin du registre.)eee édit., t. II,
p. 58, n’est pas assez complet et assez sûr pour que l’on puisse
dire si ce Jean et le frère d’Olivier, victime de Pierre Soteau,
sont un seul et même personnage. Guyard de La Brunetière, leur
oncle, n’est pas nommé dans cette généalogie, non plus que
Milet, fils d’Olivier. Mais le Jean mentionné dans les présentes
lettres doit, semble-t-il, être identifié avec Jean de La
Brunetière, écuyer, prisonnier à la Conciergerie du Palais à
Paris, le 22 mai 1469, appelant d’une sentence du sénéchal du
Poitou, qui l’avait condamné a 50 livres parisis d’amende envers
le roi, à 50 livres aussi envers sa partie et à tenir prison
jusqu’au payement, parce qu’il était convaincu d’avoir usé de
contrainte, de menace et de violence contre un nommé Jean
Champtefain pour lui extorquer un acte de renonciation à une
rente de 240 écus et de 16 charges de seigle, qu’il lui devait.
L’arrêt de la cour, rendu le 23 juin suivant, éleva les amendes
de 50 à 60 livres parisis. (2a 35,
date du 14 mai 1469 ; X2a 36, fol. 161 v°). Le 3 juillet
1471, le même Jean de La Brunetière avait été condamné à une
autre amende de 100 livres parisis envers le roi et ses biens
avaient été saisis pour le payement. (X2a 38,
fol. 76.)
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Disome. Visa. Contentor, Texier.
Rémission donnée en faveur de Jean Regeault, jeune clerc de Bressuire, âgé de vingt-deux ans, récemment promu diacre, coupable du meurtre d’un nommé Antoine Parroissien, valet cordonnier de ladite ville, qui, avec d’autres compagnons armés, l’avait attaqué lui et une jeune fille qu’il fréquentait.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de Jehan Regeault, Blanc
de cinq ou six mots sur le registre.
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. De Moulins. — Visa. Contentor. Texier.
Rémission donnée en faveur de Louis Ojart, écuyer, remplaçant son père au
ban et l’arrière-ban du Poitou sous le commandement du sr de
Bressuire qui avait assisté sinon pris part à une rixe entre deux de ses
compagnons d’armes, Gilles Le Bascle et Nicolas Gendrot, à Arnay en
Bourgogne où avaient été envoyés les nobles du Poitou, rixe qui se
termina par la mort dudit Le Bascle.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de Loys Ojart Nous avons rencontré
précédemment plusieurs membres de la famille Ojart ou Oujart
(parfois même Ogeard, comme on va le voir), dont le plus ancien
à notre connaissance est Jean Ojart, membre du conseil du sire
de Parthenay dès 1360, sénéchal de Thouars en 1377. ( Quel est le personnage désigné
ainsi ? Nous avons pensé tout d’abord qu’il pouvait s’agir d’un
descendant de Gadifer de la Salle, le conquérant, avec Jean de
Bethencourt, des îles Canaries ( Cf. les renseignements
réunis sur différents membres de cette famille dans notre t. X.
( Nicolas Gendrot obtint personnellement des lettres
de rémission pour ce meurtre au mois d’août 1480. Elles sont
imprimées à leur date (p. 337 ci-dessus) avec quelques notes sur
ce personnage. Jean
et Colin Ganne, de la châtellenie du Blanc, se présentèrent au
ban de novembre-décembre 1491, mais furent renvoyés dans leurs
foyers « parce qu’ils sont pauvres ». (
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. Disome. — Visa. Contentor. Texier.
Rémission accordée à Benoît Roy, archer de retenue de Lussais, prisonnier du prévôt des maréchaux, pour avoir violé, avec d’autres archers ses compagnons, la fille d’un habitant de Vaussais, chez qui ils étaient logés, à condition d’aller en pèlerinage à Notre-Dame du Puy.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu
l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Benoist Roy,
nagueres archier de retenue pour la parroisse de Lussay en Poictou, à
present detenu prisonnier entre les mains du prevost des mareschaulx de
France, contenant que, ung mois a ou environ, ledit Benoist Roy et
autres archiers de retenue, ses compaignons, logerent en la parroisse de
Vausay ; lequel Benoist estant en son logeis, vindrent devers lui Pierre
Buret, Jehan Douzil et autres en leur compaignie, auquel ils disdrent
que s’il voulloit aller avecques eulx, qu’ilz auroient et emmeneroient
la fille de leur hoste, qui estoit fille de joye et avoit longuement
demouré avecques ung prebstre. A quoy ledit Benoist Roy et autres ses
compaignons se consentirent et allerent, avec leurs espées, en la maison
du père de ladicte fille, où elle estoit ; et quant ilz furent à ladite
maison, prindrent ladicte fille nommée Olive et par force la misdrent et
gectèrent hors d’icelle maison, jaçoit ce que ladicte Olive criast et
plourast et fist de grans resistances et que son [père Mot
suppléé. Quelques mots
omis.
Ainsi signé : Par le roy, l’evesque d’Alby, maistre Jehan de la Vaquerie,
président Ces personnages ont été identifiés
[L.C.]
Création d’une foire annuelle, le jour de S. Pierre en juin à Dissay, en faveur de l’évêque de Poitiers, seigneur temporel du lieu.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu
l’umble supplicacion de nostre ami et feal conseiller Guillaume, evesque
de Poictiers Guillaume de Clugny ou de Cluny, d’origine
bourguignonne, était fils de Henri, sr de Conforgien, et
de Perrenette de Chalonge, dame de Ragny. D’abord official et
archidiacre d’Avallon, au diocèse d’Autun, puis protonotaire du
Saint-Siège, titre qui lui est encore donné dans des lettres de
Louis XI du 26 mars et du 22 mai 1478 (Vaësen,
Ainsi signé : Par le roy, l’evesque d’Alby, le conte de Castres, maistre
Jehan de la Vacquerie Tous les personnages nommés ici ont été
identifiés précédemment. (Cf. pp. 184 et 316.)
Création de trois foires par an à Vendeuvre, en faveur de l’évêque de Poitiers, seigneur temporel du lieu.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion de nostre amé et feal conseiller Guillaume evesque
de Poictiers, seigneur temporel de Vendeuvre en Poictou, contenant que
ledit La date a été laissée en blanc. La Saint-Matthieu se fête
le 21 septembre. La suite du texte est la reproduction exacte des
quinze dernières lignes des lettres qui précèdent immédiatement
(création d’une foire à Dissay).te Luce ou mois de
decembre et la tierce au jour et feste sainct Mathieu ou mois de
…t Avantin en jung, la seconde audit jour et feste saincte
Luce en décembre et la tierce audit jour et feste sainct Mathieu ou moys
de …, pour y estre tenues, continuées et entretenues d’ores en avant et
à tousjours perpetuellement, pourveu tesvoyes (
Ainsi signé : Par le roy, l’evesque d’Alby, le conte de Castres, maistre Jehan de la Vacquerie president, et autres presens, J. Duban. — Visa. Contentor. F. Texier.
Lettres de rémission octroyées en l’honneur de la Passion à Grégoire Navarre, laboureur, demeurant en la paroisse de Saint-Pierre du Luc, complice de vols dans les églises des Essarts et de Saint-Denis de la Chevasse. Condamné au fouet et au bannissement par la justice de la Roche-sur-Yon, les officiers de ladite seigneurie lui avaient accordé que la sentence ne serait pas exécutée, à condition qu’il remplît les fonctions de bourreau. Les lettres du roi le relèvent en outre de cette obligation.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion de Gregoire Navarre, povre homme laboureur de braz,
chargé de femme et enfans, demourant en la parroisse de Sainct Pierre du
Lude Les mots suppléés entre crochets ont été
laissés en blanc sur le registre.e
jour d’aoust mil
Ainsi signé : Par le roy tenant ses Requestes. C. Chambon. — Visa. Contentor. Texier.
Rémission obtenue par Jean Bernard, natif de l’Isle-Bouchard, détenu prisonnier à Tours comme faux saunier, s’approvisionnant à la Ferrière près Parthenay, et parce qu’il avait menacé de frapper les francs-archers qui l’avaient mis en arrestation.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Jehan Bernard, natif
de l’Isle Bouschart, à present detenu prisonnier ou chasteau de Tours,
contenant que puis deux ans ença ou environ et que octroyasmes remission
et abollicion à tous faulx saulniers, ledit Jehan Bernard a esté querir
du sel souventesfoiz à la Ferriere près Partenay et ailleurs ou païs de
Poictou, et en a amené par plusieurs et diverses foiz sur bestes
chargées, lequel il a vendu et distribué à plusieurs et diverses
personnes, et mesmement à Mathelin Boutemye, à Petit Jehan Goujon de
Saincte Katherine de Fierbois, à Thenot Lorrain, à ung nommé Grandin
d’Azay le Bruslé, à Robin d’Albin de la ville de Tours et à plusieurs
autres ; partie duquel seel qu’il amenoit, aucunes foiz qu’il lui a esté
par les francs archiers qui le rencontroient menant ledit sel et lui en
a esté emblé par aucunes personnes, qui l’ont trouvé caché en
Ainsi signé : Par le roy tenant ses Requestes. J. Duban. — Visa. Contentor. Texier.
Rémission accordée à Jean Aymar ou Emar, de Champagne en Poitou, coupable du meurtre de Martin Mousnier, avec lequel il s’était pris de querelle et en était venu aux mains, parce qu’il l’avait surpris en train de démolir une masure lui appartenant.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion de Jehan Emar, povre La suite est la reproduction
presque identique de la rémission donnée, au mois d’août
précédent (ci-dessus p. 332) pour les mêmes faits, en faveur de
Pierre et Huguet, frère et fils de Jean Aymar.e jour du mois de juillet derrenier passé trouva feu
Martin Mosnier cousturier, lequel estoit homme noiseux et felon, et
Pierre Barriere, lesquelz rompouoeent (
Ainsi signé : Par le roy tenant ses Requestes. J. Duban. — Visa. Contentor. Texier.
Rémission octroyée à Guidieu Gazeau, maréchal, demeurant à Breuilbon, coupable du meurtre d’Etienne Samin ou Savin, prêtre, qui cherchait à séduire sa femme et, surpris auprès d’elle par le mari, avait frappé traîtreusement celui-ci.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion de Guydieu Gazeau, marchal, demourant ou villarge
de Broillebon en la parroisse de Germont, chargé de femme et enfans,
contenant que, le e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Ja. Rolant. — Visa. Contentor. Texier.
Don de tout droit de château, châtellenie et haute justice en la seigneurie de Monts, mouvant du roi à cause de Loudun, en faveur de Pierre de Brillac, chevalier, chambellan du roi, seigneur dudit lieu.
Loys, etc. Savoir faisons à tous presens et avenir que, pour
consideracion et recongnoissance de plusieurs bons et agreables services
que nostre amé et feal conseiller et chambellan Pierre de Brilhac,
chevalier, seigneur de Mons et d’Argé Pierre de Brillac, chevalier,
seigneur de Monts en Loudunais et d’Argy en Berry, était le fils
aîné de Pierre, seigneur d’Argy, et de Jeanne Odart, dame de
Monts. On conserve de ce personnage qualifié alors écuyer
« seigneur d’Argé et de Mons », sous la date du 19 mai 1449,
trois aveux et dénombrements rendus à René duc d’Anjou, comme
seigneur de Loudun : 1° pour le lieu de terre et appartenances
du Bois-follet (auj. Bafollet, paroisse de Martaizé), « qui est
demoly en ruyne et en mazerils depuis le temps des autres
guerres » ; 2° pour son hôtel du petit Crouail (Crouailles,
paroisse de Monts-sur-Guesnes) ; 3° pour plusieurs rentes de
froment, chapons et gélines, « lesquelles rentes partirent ja
piecza du fief de Roche-Rigaut. » ( Marié à
Anne de Tranchelion, fille de Guillaume, chevalier, seigneur de
Paluau, et de Guillemette des Roches, Pierre de Brillac, devenu
chambellan du roi, comme il est qualifié dans les présentes
lettres, en eut trois fils : Charles, nommé plus tard, dans le
présent acte, après lui seigneur d’Argy et de Monts, écuyer
d’écurie du roi, capitaine du château de Loudun en 1490, mort à
Milan en juin 1509 ; Christophe, qui fut abbé de Saint-Père de
Chartres, évêque d’Orléans, en 1504, puis archevêque de Tours,
en 1515 ; Jean, chef de la deuxième branche de Brillac ; et deux
filles Madeleine et Marquise. (Beauchet-Filleau, Les présentes lettres furent enregistrées aussi
au Parlement de Paris, le 14 décembre 1481. (2, fol. 34, 35, 37). Depuis le 16 mai 1461
jusqu’au 13 avril 1468, on le trouve engagé au Parlement dans un
long procès contre Antoine de Prie, seigneur de Buzançais, ses
officiers et autres complices, pour obtenir d’eux réparation des
outrages et sévices dont ils s’étaient rendus coupables envers
lui. Il serait peu intéressant d’entrer dans le détail de cette
procédure ; aussi nous nous contenterons de citer les cotes des
nombreux mandements, arrêts interlocutoires, plaidoiries, et
autres actes, et de résumer l’arrêt définitif, du 13 avril 1468.
Convaincu d’avoir à plusieurs reprises fait envahir par ses gens
armés, conduits par son propre fils, le château d’Argy pour
s’emparer de bois litigieux entre eux, d’avoir, lors de l’une de
ces attaques, frappé et blessé grièvement Pierre de Brillac, à
la tête, au cou et sur d’autres parties du corps, Antoine de
Prie est condamné à reporter à Argy le bois dont il s’était
indûment emparé, à payer 2.000 livres tournois à sa victime, à
titre de dommages et intérêts, et deux autres mille livres
d’amende au roi ; ses complices étaient tenus de faire amende
honorable à Pierre de Brillac, tant au Palais à Paris qu’à Argy,
à genoux, tête et pieds nus, tenant à la main chacun une torche
de cire allumée du poids de quatre livres, à lui demander pardon
et merci et à lui payer chacun cent livres d’amende et autant au
roi. De plus Pierre de Brillac était délié de toute foi et
hommage envers le seigneur de Buzançais, de qui avait relevé
jusque-là la seigneurie d’Argy, et, soustrait lui et ses
successeurs à toute juridiction que pourraient prétendre Antoine
de Prie et ses descendants. (2a 36,
fol. 21 v°. Voy. aussi X2a 21, aux dates des 7 mai et
16 juin 1461 ; X2a 30, fol. 46 v° 77 et 343 ;
X2a 31, fol. 47 ; X2a 32, aux dates des 27 avril,
3 mai, 23 juillet et 19 août 1462, 25 janvier, et 10 février
1463 n.s., 17 et 20 avril et 6 septembre 1464 ; X2a 34,
fol. 60 v° ; 168 v° ; X2a 36, fol. 182 v°.)e éd., t. I,
p. 777.)1a 8608, fol. 3), et à la Chambre des comptes sur
l’ancien mémorial coté R, fol. 50. (Mention dans
Ainsi signé : Par le roy. G. Briçonnet ; et au dedans de la marge,
Loys. — Visa. Contentor. Texier.
Rémission octroyée à Foucaut Guesdon, jeune cordonnier de l’âge de vingt ans, demeurant à Mauzé, condamné à être pendu (appelant de cette sentence au Parlement) pour le meurtre de Jean de Saint-Benoist, aussi cordonnier audit lieu, qui avait été l’agresseur.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Foucault Guesdon,
jeune enfant de l’aage de vingt ans ou environ, filz de Estienne
Guesdon, demourant à Mausé en Xantonge ou gouvernement de la Rochelle,
contenant que ou mois de may derrenier passé, à ung jour de dimenche
après vespres, ledit Foucault Guesdon et feu Jehan de Sainct Benoist,
tous deux courdouanniers, eurent en venant avecques autres en l’ostel de
Huguet Meschinet audit Mausé, qui tenoit cedit jour vin à vendre,
plusieurs parolles et noises ensemble, par Dans le texte :
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil, Gontier. — Visa. Contentor. Texier.
Lettres portant création en faveur de Gautier de Pérusse, chevalier,
seigneur des Cars Fils aîné d’Audouin III de Pérusse, chevalier, et
de Marguerite de Pompadour, Gautier fut seigneur des Cars, baron
de Ségur, vicomte de La Vauguyon, seigneur de la Coussière et de
Jaillac, propriétaire de l’hôtel de Pérusse à Paris, rue
Saint-Antoine, conseiller et chambellan de Charles VII puis de
Louis XI. De ses deux femmes, Jacquette de Saint-Marc et de la
Rochette, et Andrée de Montbron, fille de François, vicomte
d’Aunay, et de Louise de Clermont, il n’eut point d’enfants.
(re édit.,
t. II, p. 505.)
Rétablissement à Angle, en faveur de l’évêque de Poitiers, de deux foires chaque année et du marché le lundi de chaque semaine.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion de nostre amé et feal conseiller Guillaume, evesque
de Poictiers Guillaume de Clugny (ou Cluny), évêque de Poitiers
depuis le commencement de l’année 1479, décédé entre juillet et
le 21 novembre 1481. (Cf. sa notice, ci-dessus, p. 431,
note.)xx
Ainsi signé : Par le roy, l’evesque d’Albi, le conte de Castres,
m Louis d’Amboise, évêque d’Albi
(voy. ci-dessus, p. 184, note), Boffile de Juge, comte de
Castres (e Jehan de La Vacquerie
Rémission obtenue par Jean Montigné, marchand de Poitiers, détenu dans les prisons de cette ville et appelant d’une sentence du sénéchal de Poitou le condamnant à être pendu pour avoir acheté et recélé un grand nombre d’objets volés dans des églises.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion de Jehan Montigné, povre marchant, demourant en
nostre ville de Poictiers, chargé de femme et de plusieurs enfans, à
present detenu prisonnier ès prisons de ladicte ville, contenant que
ledit Le
12 février 1444 n.s., un marchand de Poitiers, nommé Jean
Cinqsols, obtint du maire et Il semble d’après ce passage que Jean Montigné ait
présenté sa supplique quatre mois plus tôt, dans l’espoir de
bénéficier des grâces accordées à l’occasion du Vendredi Saint,
qui en 1481 tomba le 20 avril ; l’expression « six semaines »
employée ci-dessus pour désigner l’époque du dernier fait du
récit, se réfère sans aucun doute à la date de la supplique.
[L.C.]
Ainsi signé : Par le roy, l’evesque d’Alby Louis d’Amboise, évêque
d’Albi, du 24 janvier 1474 au mois de mai 1497. (Cf. ci-dessus,
p. 184, note.) Jean de Blanchefort, chevalier, s Charles des Pouteaux, ou mieux des Potots, maître des
requêtes de l’hôtel. (Ci-dessus, p. 389, note.)r de
Saint-Clément et de Sainte-Sevère, écuyer d’écurie puis
chambellan de Louis XI, maire et gouverneur perpétuel de
Bordeaux. (Ci-dessus, p. 276, note.)
Rémission octroyée à Louis de Pindray, écuyer, et à Jean Grosset, son serviteur, coupables du meurtre de Guillaume Bozier, laboureur, qu’ils avaient voulu, avec d’autres, leurs complices, empêcher par la force de moissonner un champ que ledit Pindray prétendait appartenir à lui et à ses frères et sœurs. Ledit Bozier, de son côté, avait réuni sept ou huit hommes pour résister à cette prétention, et les deux troupes en étaient venues aux mains.
Loys, par la grace de Dieu roy de France, savoir faisons à tous, presens
et advenir, Nous avoir receue l’umble supplicacion de Loys de Pindray,
escuier, et Jehan Grosset son serviteur, contenant que ledit Loys de
Pindray est filz La
terre et seigneurie de Pindray était mouvante du roi à cause du
château de Montmorillon. Après avoir appartenu à la famille de
ce nom, sur laquelle nous n’avons pour ainsi dire point de
renseignements, elle passa à celle de Marans qui lui était
alliée, comme on le voit dans cet acte même. Le 21 juin 1404,
Jean de Pindray qualifié valet, fit aveu à Jean de France duc de
Berry, comte de Poitou, du château et de la terre de Pindray et
de ses dépendances ( Plusieurs membres de la famille de Marans, vivant à la
fin du Denis, dit aussi Louis, de Besdon
était le troisième fils de Jean de Besdon, écuyer, seigneur
d’Oyré et de Traversay, et de Marguerite d’Aloigny. Il est
qualifié écuyer seigneur des Mousseaux et avait épousé, vers
1480, Marcelle de Pindray, dont il eut trois fils et une fille
(1* 2171,
p. 629) ; il le renouvela en 1418, au dauphin Charles
(3, cote
883). Le 21 juillet 1548, le même Jean ou son fils en fit un
nouvel aveu au roi (P 5622, cote 1721). Enfin on peut
citer, au siècle suivant, un hommage de la seigneurie de
Pindray, sise en Poitou mouvant de Montmorillon, rendu le
13 décembre 1633 par Florent Ferré, sr de Boiscommun
(P 5671 cote 3.127).er d’Oyré, épousa Françoise d’Aloigny, et le
second Jean, écuyer, seigneur d’Oyré après son frère, fut marié
en 1493 à Guyonne de Marans, fille de Guy sr de Vaugodin
et d’Antoinette de Pindray, et n’eut qu’une fille Anne, mariée à
François du Tay, écuyer, sr de Lésigny.xx
Ainsi signé : Par le roy, l’evesque d’Albi et autres presens. Amys. — Visa. Contentor. F. Texier.
Mandement au sénéchal de Poitou de procéder à l’entérinement de lettres de rémission rectifiées, obtenues par Louis de Pindray, écuyer, homme d’armes de l’ordonnance, pour le meurtre de Mathieu Bozier, avec lequel il était en contestation touchant la récolte d’une pièce de terre.
Loys, etc., au seneschal de Poictou ou à son lieuxtenant, Louis, bâtard de Bourbon, fils naturel de
Charles Ier, duc de Bourbon, et de Jeanne de Bournan,
comte de Roussillon en Dauphiné et de Ligny, avait été pourvu,
en mai ou juin 1466, de la charge d’amiral de France, en
remplacement de Jean, sire de Montauban, décédé ; il l’exerça
jusqu’au 19 janvier 1487 n.s., date de sa mort. (Le P. Anselme.
ecxxe
Ainsi signé : Par le roy, l’evesque d’Alby Louis d’Amboise, alors
évêque d’Albi depuis le 24 janvier 1475. (Cf. ci-dessus, p. 184,
note.) Parmi
les nombreux enfants de Pierre d’Amboise, sire de Chaumont, et
d’Anne de Bueil, qui suivirent des carrières d’église, plusieurs
sont connus dans les textes du règne de Louis XI et sont
mentionnés sous ce titre « le protonotaire d’Amboise », qu’ils
portaient avant d’atteindre les plus hauts degrés de la
hiérarchie (cinq devinrent évêques, archevêques ou cardinaux). A
la date des présentes lettres « le protonotaire d’Amboise » ne
pouvait être que le fameux Georges d’Amboise, le futur premier
ministre de Louis XII. Successivement évêque de Montauban, en
1484, archevêque de Narbonne et de Rouen en 1493, créé cardinal
par le pape Alexandre VI en 1498, et l’année suivante légat en
France. Il mourut à Lyon le 25 mai 1510 à l’âge de cinquante
ans. C’était le huitième des neuf fils de Pierre d’Amboise, sire
de Chaumont, qui eut de plus huit filles. (Le P. Anselme,
Charles de La Vernade, chevalier, seigneur de
la Vernade, maître des requêtes de l’hôtel, exerçait cet office
depuis l’année 1472 jusqu’à sa mort survenue le 30 novembre
1504, fut inhumé, ainsi que sa femme Antoinette Spifame, dans
une chapelle de l’église Saint-Antoine de Paris. (Blanchard,
Confirmation en faveur du chapitre de Saint-Hilaire de Poitiers d’un
ancien privilège portant défense aux officiers de cette ville de faire
aucune exécution et même de faire passer aucun criminel condamné à mort
ou à toute autre peine corporelle par le bourg de Saint-Hilaire, dont la
justice et la police appartiennent audit chapitre L’original de ces
lettres patentes est conservé aux Archives départementales de la
Vienne, accompagné d’un acte constatant l’exécution des
prescriptions qu’elles contiennent, lorsque François de
Belleville, écuyer, seigneur de la Mothe-Fremeau, condamné à
être pendu, fut conduit au supplice (G. 640). Une copie s’en
trouve dans la collection de dom Fonteneau, t. XII, p. 161.
Elles sont transcrites en outre sur les registres du Parlement,
à qui elles étaient adressées, avec l’arrêt d’enregistrement de
la cour daté du 5 janvier 1482 n.s. (1a 8.608, fol. 5.) Les lettres patentes ont été
imprimées dans la grande collection des
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion de noz chiers et bien Le nom de ce sénéchal, pourvu
sous l’administration d’Alfonse comte de Poitiers, est
r Sainct
Ylaire le Grant de Poictiers, contenant que jà pieça, de longtemps et
d’ancienneté, feux noz predecesseurs concederent et octroyerent à
ladicte eglise plusieurs previlleiges touchans le bien, augmentacion et
entretiennement d’icelle eglise, et entre autres pour l’onneur et
reverence dudit glorieux corps sainct Monsr Sainct Ylaire et pour
la singuliere devocion que nosd. predecesseurs avoient à ladicte eglise
et audit glorieux corps sainct et autres estans et reposans en icelle
eglise et au bel et notable service divin qui y est chascun jour
continuellement fait et celebré, concederent et octroyerent ausdiz
supplians et à leurs successeurs, lesquelz sont seigneurs de toute
ancienneté du bourg dudit lieu de sainct Ylaire, que aucuns criminelz
condempnez à mort ou autres peines et supplices corporelz ne feussent
dès lors en avant menez ne conduiz pour souffrir lesdictes peines ou
supplices corporelz et ne les passassent les executeurs de nostre
justice par ledit bourg Monsieur sainct Ylaire, ains les passassent,
conduisissent et menassent par autres lieux touchans les murailles et
ailleurs où il y en y a plusieurs. Desquelz privilleiges iceulx
supplians ont joy par bien long temps et de tel temps et d’ancienneté
qu’il n’est memoire du contraire, et jusques puis aucun temps en ça que
noz officiers audit Poitiers les troublerent et empescherent en ce. Pour
laquelle cause iceulx supplians se trahirent par devers feu Thibault de
Noviac, lors seneschal dudit Poictouer novembre 1257 et du 1er novembre
1260. (os 20 et 32.) On ne
sait pas exactement à quelle date Thibaut de Neuvy cessa
d’exercer cet office. D’après le présent texte (r sainct Ylaire, de laquelle nous
sommes chef et abbé, et audit glorieulx corps sainct et autres repposans
en icelle, et aussi audit grant, bel et notable service divin qui y est
fait, entretenu et continué chascun jour, avons octroyé et octroyons de
grace especial, par ces presentes, voulons et Nous plaist qu’il joysse
desdiz previlleiges et sentence et du contenu en iceulx, en la maniere
devant dicte, sans ce que, ores ne pour le temps avenir, on leur puisse
faire, mectre ou donner aucun destourbier ou empeschement au contraire,
ne que d’ores en avant aucuns de noz officiers audit Poictiers ne autres
quelzconques puissent passer ou faire passer, mener ou faire mener et
conduire aucuns desdiz criminelz ou condempnez ausdiz supplices ou
peines corporelles par ladicte grant rue dudit bourg, ne qu’ilz y
puissent faire aucunes execucions criminelles en quelque maniere ne pour
quelconque cause que ce soit ; ains en tant que mestier est ou seroit,
leur avons derechef, de nouvel et d’abondant donné et octroyé, donnons
et octroyons ledit previlleige, de nostredicte grace especial, plaine
puissance et auctorité royal, par cesdites presentes. Si voulons que
eulx et leurs successeurs en joyssent à tousjours mais paisiblement,
sans aucune difficulté au contraire. Si donnons en mandement, par
cesdictes presentes, à noz amez et feaulx conseillers les gens de
nostredicte court de Parlement, à nostredit seneschal de Poictou et à
tous noz autres justiciers ou officiers, ou à leurs lieuxtenans ou
commis, presens et avenir, et à chacun d’eulx, si comme à lui
appartendra (
Ainsi signé : Par le roy, l’evesque d’Alby, le prothonotaire d’Amboise,
maistres Charles de Poutoz Sur les personnages nommés ici, voyez
ci-dessus pour le premier, p. 184, note pour le second, p. 79,
note, et pour le troisième, p. 389, note.
Rémission en faveur de Jacques, bâtard de Saint-George, demeurant à
Fresseix, et de Géry Auparcelier, de la paroisse de Mérignat,
juridiction de Bourganeuf Pour l’enclave poitevine de Bourganeuf et
le dénombrement des paroisses qui en faisaient partie, voy. L.
Guibert, Gabriel
de Saint-George était fils aîné de Jean, chevalier, seigneur de
« Fraisse, Perissé et Vauzelles », et de Marguerite d’Aubusson.
Marié à Marguerite de Mortemer, fille de Jean de Mortemer,
écuyer, sr du Plessis, il en eut un fils prénommé Jean.
(Beauchet-Filleau, re édit., t. II, p. 653.) Jacques et Méry, bâtard de
Saint-George, nommés dans ces lettres de rémission étaient sans
doute ses fils naturels.
Rémission accordée à Michel Guichery, demeurant au Puy-Notre-Dame, poursuivi comme rogneur de monnaie.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion de Michel Guichery, aagé de soixante ans ou
environ, chargé de femme et de huit enfans, demourant au Puy Nostre Dame
en Anjou, contenant que, depuis trois sepmaines ença ou environ, icellui
suppliant, pour subvenir à aucuns ses affaires (c
Ainsi signé : Par le roy, l’evesque d’Alby Louis d’Amboise, évêque
d’Albi. (Cf. ci-dessus, p. 184, note.) Ce personnage dont le nom est écrit ici du Solier et
dans deux actes suivants, de Soliers ou de Solyers, paraît être
Palamède de Forbin s Charles des Potots, maître des requêtes de l’hôtel.
(Ci-dessus, p. 389, note.)r du
Solierr de Soliers, vicomte de Martigens,
chevalier, d’abord conseiller et chambellan de Charles II
d’Anjou comte du Maine, dernier comte de Provence, auquel il
persuada de léguer son comté à Louis XI. Celui-ci l’en
récompensa en le nommant son conseiller et chambellan, puis par
lettres patentes du 19 décembre 1481, gouverneur général des
comtés de Provence et de Forcalquier, et, par autres lettres du
même jour, gouverneur de Dauphiné à la place du seigneur du
Lude, décédé. Il mourut en 1508. (J. Voisin,
Rémission donnée en faveur de Patrice Calendar, Écossais, serviteur de
Cleriadus de Saint-Mauris, chambellan du roi, qui se rendant de Tours à
la mer, sur l’ordre de son maître, avait tué dans une rixe à Lusignan,
Mathurin Pelletier, parent et valet de l’hôtelière de la
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion de Patris Calendar, natif d’Escosse, contenant que,
puis ung mois ença ou environ, lui estant en la ville de Tours en la
maison d’une nommée Jabonnarde, demourant audict Tours, en la compaignie
de nostre amé et feal conseiller et chambellan Cleriadus de Sainct
Moris Cleriadus de Saint-Moris était à cette époque
capitaine de Beauvoir-sur-Mer et recevait de Louis XI une
pension de 600 livres par an, pension qui lui fut diminuée de 63
livres pour l’année commencée en octobre 1480. ( Fenil, fœnile, ou fenière, grenier
à foin.
Ainsi signé : Par le roy, le conte de Marle Pierre de Rohan,
s M.
Carré de Busserolle dit que la terre d’Ussé appartenait en 1477
à Antoine du Bueil, fils de Jean V, comte de Sancerre, du chef
de sa mère Jeanne de Montejan, et qui la vendit le 12 novembre
en 1485. (r de Gyé, comte de Merles (Voy. ci-dessus p. 249,
note).r
d’Ussé serait donc Antoine de Bueil. Cependant nous avons vu que
Jacques d’Espinay, qualifié sr de Segré, souscrivit
plusieurs actes publiés dans le présent volume (p. 111, note, et
p. 67.207 du ms.) ; il pourrait se faire qu’il s’agît encore de
lui en cet endroit et que l’acquisition d’Ussé soit antérieure à
la date imprimée dans le
Permission accordée à Guillaume Gouffier, chevalier, seigneur de Boisy, la Mothe-Saint-Romain, Oiron, etc., chambellan du roi, d’établir une garenne en sa seigneurie d’Oiron.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion de nostre amé et feal Guillaume Gouffier, chevalier,
seigneur de Boisy, de Bonnivet, d’Oiron, etc., a été l’objet
déjà de notices dans deux de nos précédents volumes. (1a 8607, fol. 35.) Au
commencement de l’année suivante Guillaume Gouffier était en
procès au criminel contre Édouard de La Madeleine, pour avoir
réparation de graves excès dont il l’accusait et obtint contre
lui un mandement d’ajournement au Parlement de Paris, le 5 mars
1482 n.s. (X2a 45 à la date. Dans ce reg. non folioté,
les actes de janvier, février et mars 14815 à 5, sont transcrits
après ceux de juillet 1482.)
Ainsi signé : Par le roy, les evesques d’Alby Louis d’Amboise,
évêque d’Albi. (Cf. ci-dessus, p. 184, note.) André du Poupet fut évêque de Chalon-sur-Saône, du
14 juillet 1480 à l’année 1503. Sire Jacques de Beaumont, sire de Bressuire, et
Palamède de Forbin, sr de Soliers, voy. ci-dessus, p. 7,
note, et p. 97, n.
Création de deux foires par an à Oiron, la première le jour de Saint-Nicolas en mai, la seconde le 8 novembre, à la requête et en faveur de Guillaume Gouffier, chevalier, chambellan du roi, seigneur du lieu.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion de nostre amé et feal conseiller et chambellan
Guillaume Gouffier, chevalier, seigneur de Boisy, de la Mothe Sainct
Romain et d’Oyron, contenant que en ladicte terre et seigneurie d’Oyron,
qui est assise en Poictou, ledit supliant a toute justice et juridicion,
haulte, moienne et basse, et est en beau païs et fertil, où viennent et
groissent plusieurs biens, mais au moien des guerres et divisions qui
par cy devant ont eu cours en nostre royaume il est devenu fort povre et
depopulé, et ne pevent les habitans d’icelle terre et seigneurie faire
argent des biens qui y croissent, ne paier les rentes et autres choses
qu’ilz doivent et qu’ilz ont à paier et supporter. Et à ceste cause
nostredit conseiller Nous a très humblement fait supplier et requerir
que, actendu ce que dit est, nostre plaisir soit faire, creer et
establir audit lieu d’Oyron deux foires l’an, c’est assavoir la premiere
le jour sainct Nicolas en may, l’autre et seconde le huitiesme jour de
novembre, jour des octaves de la feste de Toussains, pour icelles deux
foires estre entretenues et excercées ou temps avenir audit lieu
d’Oyron, et que sur les denrées et marchandises qu’illec ausd. jours
seront vendues et distribuées il puisse joïr et user de toutes manieres
de coustumes, poix, aulnages, previlleges, franchises, libertez,
prerogatives, preeminances tout ainsi et par la forme et maniere que ung
hault justicier, bas et moien peut et doit joir selon la coustume de
nostre païs de
Ainsi signé : Par le roy, les evesques d’Alby et de Chalon, les sires de
Bressuire et de Soliers Tous ces noms sont identifiés au cours du
volume [L.C.].
Don à Louis du Fouilloux, seigneur du lieu, écuyer d’écurie du roi, de la haute et moyenne justice de la terre et seigneurie du Chillou, avec ressort immédiat par devant le sénéchal de Poitou ou son lieutenant.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, que Nous,
considerans les bons, grans et agreables services que nostre chier et
bien amé escuier d’escuierie Loys du Foulloux, seigneur dudit
lieu Louis du Fouilloux, écuyer, seigneur du Fouilloux et
du Chillou, écuyer d’écurie du roi, second fils de Jean et de
Marguerite Bessonneau, avait succédé à son frère aîné décédé
sans enfants, avant le 20 mars 1470 n.s. De cette date on
possède un aveu de l’hôtel et forteresse du Chillou rendu au roi
par Louis du Fouilloux. (e jour dudit mois d’octobre
[1469], lui a ordonnée pour deux voyages par lui faiz, l’un
partant de Veloust près Chinon à Partenay, porter lettres de par
ledit seigneur à Loys de Foulloux, pour amener certain nombre de
chiens courans, dont icelluy seigneur lui avoit escript … »
(KK 62, fol. 129 v°.) Notre personnage fut présent à la montre
faite à Poitiers, le 26 novembre 1491, sur mandement de Jacques
de Beaumont, sire de Bressuire, sénéchal de Poitou, par devant
Guillaume de Arembert, procureur du roi, pour faire partie de
l’arrière-ban convoqué à cette époque. (e édit., t. III, p. 533). Voy. aussi M.
Pressac,
Ainsi signé : Guillaume Picart ou le Picart, chevalier
seigneur d’Esteban, Roscochard, Radeval, etc., chambellan du roi
bailli et capitaine de Rouen, capitaine d’Abbeville, général des
finances, fut en grand crédit auprès de Louis XI, qui lui fit
d’importantes donations. Il avait été établi, par lettres datées
du Plessis-du-Parc, le 3 octobre 1479, bailli de Rouen et commis
au gouvernement de toute l’artillerie, après la mort de Jean
Cholet, sLoys. Par le roy, les sires de Bressuyre,
d’Estellanr de la Choletière (Le P. Anselme,
Création de quatre foires par an à Thuré, en faveur de Louis bâtard du Maine, seigneur dudit lieu, de Sainte-Néomaye et de Mézière en Brenne auquel il est permis en outre de faire faire une garenne à lapins, lièvres, perdrix, dans sadite seigneurie de Thuré.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion de nostre amé et feal cousin, Loys bastard du
Maine D’après le P. Anselme (ee
Sur Louis d’Amboise, évêque
d’Albi, v. ci-dessus, t. XXXVIII, p. 320, note, et dans le
présent vol., p. 184, note. Sur Pierre de Sacierges, qui devint
évêque de Luçon, v. ci-dessus t. XXXVIII, p. 365, note. Jean de
Villiers de la Grolaye, évêque de Lombez (1473-1493), abbé de
Saint-Denis, mourut cardinal en 1499. André de Poupet, évêque de
Chalon, 1480-1503, mourut en 1506. [L.C.]
Création de quatre foires l’an et d’un marché le vendredi de chaque semaine à Nieuil-l’Espoir, en faveur de l’abbaye de la Sainte-Trinité de Poitiers.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion de noz chères et bien amées les religieuses,
abbesse Louise de Blanchefort, sœur, ainsi qu’on le verra
dans la suite du présent acte, de Jean de Blanchefort,
conseiller du roi et maire de Bordeaux, fut abbesse de la
Trinité de 1470 à 1484. ( Sur Jean de
Blanchefort, conseiller et chambellan de Louis XI, maire de
Bordeaux, maréchal des logis de France, employé par le roi à
plusieurs missions diplomatiques, v. le P. Anselme, La fin de ces lettres est exactement semblable
à celle des précédentes.
Ainsi signé : Par le roy, les evesques d’Alby et de Lombez Sur Louis
d’Amboise, évêque d’Albi, et Jean de Villiers, évêque de Lombez,
voir ci-dessus, p. 486, note [L.C.]
Permission à Urbain de Lanet, écuyer, seigneur de Champeaux, de faire édifier audit lieu une maison fortifiée.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion de nostre cher et bien amé Urbain de Lanet,
escuier, seigneur de Champeaux, assis en la chastellenie de
Montmorillon, contenant que ladicte terre et seigneurie est assise en
beau païs et fertile et ou viennent et croissent plusieurs biens, par
quoy ledit suppliant Nous a tres humblement fait supplier et requerir
que attendu ce que dit est et que pour la seurté de lui, ses biens et
les habitans dudit lieu, pour eschever le danger de brigans ou autres
coureux, lui seroit besoing de faire eddiffier et construire maison à
tours, creneaulx, pons
Ainsi signé : Par le roy, les evesques d’Alby, de Lombez et de Chalon,
maistre Pierre de Sacierges, le bailli de Melun et autres
presens Sur les évêques d’Albi (Louis d’Amboise), de Lombez
(Jean de Villiers) et de Chalon (André de Poupet), voy.
ci-dessus, p. 486, note ; quant au bailli de Melun, il s’agit
sans doute de Philippe de Camprémy ; ce personnage, qualifié
dans un document postérieur de
Création en faveur de Guillaume Gouffier, chevalier, seigneur de Boisy,
la Motte-Saint-Romain et Oiron Guillaume Gouffier était aussi,
comme l’on sait, seigneur de Bonnivet en Poitou, et baron de
Roannez. Les deux terres et seigneuries de Boisy et de la
Motte-Saint-Romain étant situées dans le Roannez (Boisy,
C Sur Jean Chambon, v. une longue notice biographique
dans le précédent vol. de cette publication. (ne de Pouilly-les-Nonnains, Saint-Romain-la-Mothe,
con de Saint-Haon, le Châtel, Loire), il suffit de
signaler ces lettres et les suivantes par une analyse sommaire,
sans en publier le texte. Guillaume Gouffier a été l’objet d’une
notice dans un autre endroit de cette publication. (
Création en faveur du même en son lieu et seigneurie de la
Motte-Saint-Romain, assis en beau et fertile pays, mais aussi appauvri
et dépeuplé par les guerres, de deux foires l’an, l’une le lendemain de
la Saint-Jean-Baptiste en juin, l’autre le jeudi de la mi-carême, et
d’un marché le lundi de chaque semaine. « Si donnons en mandement au
(
Don de la terre de Nieul en Aunis à l’abbaye de Notre-Dame de Valence, en compensation des arrérages qui lui étaient dus, d’une rente annuelle de cent soixante livres tournois sur le domaine de la ville de la Rochelle et du pays d’Aunis, et en remplacement de la rente elle-même, avec amortissement de ladite terre.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion de nostre amé et feal conseiller l’evesque de
Evreux et abbé commandataire de l’abbaye de Nostre Dame de Vallence en
Poictou Raoul du Fou, frère d’Yves du Fou (sur lequel une
copieuse notice figure dans un précédent volume de cette
publication : xx
Ainsi signé : Loys. Par le roy, G. Briçonnet. — Visa. Contentor.
Texier.
Lettres de grâce accordées à Michau Gallant et Jacques Marchant, demeurant à Parthenay, détenus prisonniers et condamnés à l’amende et à l’échelle pour faux témoignage.
Loys, etc. A tous ceulx qui ces presentes lettres verront, salut. Receue
avons l’umble supplicacion de Michau Gallant et Jaques Marchant, povres
gens de labeur, demourans à Partenay, contenant que ledit Michau Gallant
fist naguères convenir et adjourner par devant le chastellain de
Partenay ung nommé Simon Bonrautecxxe
Sur l’évêque d’Albi et sur Boffile de
Juge, comte de Castres, voir plus haut. Le titre de
Lettres d’amortissement données en faveur de Nicolas d’Aigremont, curé de Saint-Médard de Thouars, d’une rente annuelle et perpétuelle de 50 livres tournois destinée à la dotation d’une chapelle qu’il a fondée en ladite église sous le vocable de Notre-Dame de Pitié.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion de nostre bien amé Nicolles
d’Aigremont Nicolas d’Aigremont ou Daigremont, curé de
Saint-Médard de Thouars, était seigneur de Blanchecoudre et des
Trois-Marie, dont il fit aveu à Thouars, les 18 novembre 1454 et
1 Une chapelle de
l’église Saint-Médard de Thouars porte encore le nom de chapelle
du Sépulcre. [L.C.]er septembre 1470. (Bauchet-Filleau,
Ainsi signé : Sur
Guillaume Picard, seigneur d’Estelan, notaire et secrétaire du
roi sous Charles VII, général sur le fait de la justice des
aides en Normandie en 1463, conseiller du roi et général des
finances avant 1472, chambellan de Louis XI et bailli de Rouen
en 1479, mort vers 1492 voy. Loys. Par le roy, le bailli de Rouen
Lettres en faveur de l’abbaye de Charroux portant confirmation du domaine
et des droits qu’elle avait acquis de feu Jacques d’Armagnac, duc de
Nemours, comte de la Marche, en la châtellenie de Charroux, estimés à
cent livres de rente, annulation du droit du rachat qu’elle avait
consenti au profit du sire de Beaujeu, comte de la Marche Sur
Jacques d’Armagnac et la confiscation de ses biens, V. le vol.
précédent :
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, comme pour certaines
justes et raisonnables causes, et mesmement pour la recongnoissance et
compensacion de ce que Nous avons certaine grant partie de fust de la
benoiste et digne Croix en laquelle Nostre Saulveur et Redempteur Jhesu
Crist souffrit mort et passion, et laquelle feu de bonne memoire
monsieur Sainct Charlemaigne, nostre predecesseur roy de France et
principal fondateur de l’abbaye et monastere de Charroux ou diocèse de
Poictiers, portoit sur luy toutes foiz qu’il alloit en batailles contre
les infidelles et ennemis de la saincte foy catholique, et icelle avoit
donnée et laissée à ladicte abbaye de Charroux, et laquelle feu nostre
très chier seigneur et père que Dieu absoille, pour la grande et
singulière devocion qu’il y avoit, print en ladicte abbaye ; et nous
pareillement, pour la Voy. ci-dessus,
n° MDLXXXIV, [L.C.] L’acte de retrait du 15 janvier 1482 n.s. est aux
Arch. nat., P. 13652, n° 1450. (Lecoy de la Marche,
Ainsi signé : En exécution de ces lettres, Pierre de Bourbon
renonça à ses droits par un acte du 11 mars 1482 (n.s.) dont
l’original est aux Arch. nat., P. 1376Loys. — Par le roy, Geuffroy. Visa.
Contentor2, n° 2.687. (Lecoy
de la Marche,
Lettres de don et amortissement, en faveur du chapitre et église collégiale de Saint-Pierre du Château à Thouars, de quatre-vingt-un setiers de froment de rente annuelle, en compensation et décharge d’autres rentes sur le domaine de Thouars qui lui avaient été données, par acte du 7 juillet 1386, par Tristan Rouault, vicomte de Thouars, et Pernelle de Thouars, sa femme.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion de noz chiers et bien Des notices sur Tristan Rouault et Pernelle de
Thouars, sa femme, figurent dans les t. IV et V de cette
publication. (
A tous ceulx qui ces presentes lettres verront et orront, Tristan viconte
de Thouars, conte de Benon, seigneur de Talmont, et Perronnelle,
vicontesse, contesse et dame desdiz lieux, laquelle nous dit viconte
avons auctorisee et Gérard de Maumont, seigneur de
Tonnay-Boutonne, vendit en 1397, à Simon de Cramaut, évêque de
Poitiers, patriarche d’Alexandrie, la terre de Nouzilly en
Loudunais (ci-dessus, r viconte et vicontesse aller de vie à
trespassement, sans en faire aucun hommaige et sans ce er Batis Rouault, monsr Jehan Girard, Guillaume de
Meulles, maistre Guillaume Aumosnier, chastellain de Thouars, Hillaire
de Bornizeas et plusieurs autrese éd., t. IV) citent plusieurs Jean
Girard, qui pourraient être présents à un acte de l’an 1386,
entre autres un conseiller du Parlement de Poitiers en 1418. Il
s’agit peut-être de Jean Girard, familier des seigneurs de
Parthenay, qui fut accusé en 1357 d’excès au préjudice du
prieuré de Marsais (ee éd., t. I, p. 181.) Nous ne savons
comment il prend place en qualité de châtelain de Thouars, entre
Jean Blanchardin, qui tint les assises en 1377 (
me
Au moien duquel don et legat cy dessus transcript, lesdiz supplians et
leurs successeurs par cy devant ont celebré lesdictes messes en la forme
et manière que dit est et que dedans est contenu et encores font de
present, jaçoit ce qu’ilz n’aient joy entierement des choses ainsi à
eulx données et leguées que dit est, fors [et] excepté de ce qui fut
dudit feu Gillet de Maillebois et de vingt sextiers de blé tant
seullement ; et de l’oultre plus montant quarante sextiers n’en aient
depuis peu avoir solucion et paiement, quelque dilligence qu’ilz ou
leurs successeurs ( Sur la réunion de Thouars à la couronne, V. le
précédent volume. (xxxxxxxx
Ainsi signé : Sur
Louis d’Amboise, évêque d’Albi, v. ci-dessus, t. XXXVIII,
p. 320, et dans le présent volume la note de la p. 184
[L.C.]Loys. — Par le roy, l’evesque d’Alby
Lettres d’amortissement octroyées à Pierre Berlant, curé de la paroisse Notre-Dame du Château, à Thouars, d’une rente annuelle de dix livres léguée à ladite église par Marie de Rieux, pour la fondation d’une messe.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion de nostre bien amé Pierre Berlant Rien ne nous
permet d’affirmer que ce curé de Thouars soit apparenté à la
grande famille des Berland des Halles de Poitiers. MM.
Beauchet-Filleau ne mentionnent pas ce personnage dans la longue
liste des noms isolés qui figurent au début de leur généalogie
de cette famille. ( Marie, fille de Jean III, duc
de Rieux et de Rochefort, baron d’Ancenis, et de Béatrix de
Montauban, sa première femme, mariée à Louis d’Amboise, vicomte
de Thouars. dont elle eut trois filles. Marie de Rieux mourut en
1461. Voy. P. Anselme, t. VI, p. 766, et e éd., t. I, p. 458.) [L.C.]
Ainsi signé : Par le roy, l’evesque d’Alby Sur l’évêque d’Albi, V.
les renvois indiqués à la pièce précédente. [L.C.]
Don et cession au commandeur de la commanderie de Prailles de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, du droit de haute justice en toute la seigneurie dudit Prailles.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion des religieux prieur et Cette commanderie ne figure pas parmi
celles dont les papiers sont conservés aux archives
départementales soit de la Vienne, soit des Deux-Sèvres. Elle
n’est non pas plus comprise parmi celles sur lesquelles il y a
des notes dans le n° LII de la coll. D. Fonteneau à la bibl. de
Poitiers. D’après B. Ledain, Blanc au registre.
Ainsi signé : Loys. Par le roy. G. Briçonnet. — Visa. Contentor.
Texier.
Rémission accordée à Louis Cousin, maître cordonnier à Mauzé, poursuivi
comme complice du meurtre de Jean de Saint-Benoît, commis par Foucaut
Guesdon, son valet, qui lui-même avait obtenu ses lettres de
rémission Tours, juillet 1481, dont le texte est imprimé
ci-dessus.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion de Loys Cousin, povre cordouannier, demourant en la
ville de Mauzé en Xantonge, aagé de cinquante ans ou environ, chargé de
femme et de cinq petiz enfans, contenant que ung jour environ les
Roysons Les Rogations.
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. F. Texier. Visa. Contentor. Texier.
Rémission obtenue par Jean Sabourin, dit Guilloteau, Poitevin, réfugié depuis trois ans à Pomard, près Beaune en Bourgogne, condamné par contumace au bannissement et à la confiscation de ses biens par les officiers de justice de Niort, pour un meurtre par lui commis dans cette ville, en 1477, sur la personne de Pierre Aillery, auquel il était allé chercher querelle, parce qu’il avait battu son cousin, Guillaume Perier. Lesdites lettres visent aussi deux autres homicides dont il s’était rendu coupable, l’un sur un Écossais de Villeneuve-la-Comtesse, et pour lesquels il avait déjà eu des lettres de rémission.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion de Jehan Saborin, dit Guilloteau, de nostre païs de
Poictou, aagé de trente ans ou environ et chargé de femme et enfans,
hostellier à present demourant à Pommart près Beaulne en Bourgongne,
contenant que le cinquiesme jour d’octobre l’an mil
Ainsi signé : Par le roy, le sire du Bouchaige, le doyen de Noyon,
maistre Jehan de Vallée, grant ( Sur Imbert de Batarnay, seigneur du Bouchage, voy.
ci-dessus, p. 65, note 4. — Le doyen de Noyon était en 1482
Jacques de la Viefville, d’une famille noble d’Artois qui occupa
cette charge de 1476 à sa mort, survenue en 1508. (
Rémission obtenue par Guillaume Girard et à Guillemette Fortune, demeurant à Saint-Loup, prisonniers à Thouars pour avoir été pris en flagrant délit d’émission en cette ville de faux florins qu’ils s’étaient chargés de mettre en circulation pour le compte d’une association de faux monnayeurs auxquels ils étaient affiliés.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, présens et advenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Guillaume Girard et
Guillemete Fortune, sa femme, chargez de plusieurs enfans, demourans à
Sainct-Lou en la seneschaucée de Poictou, à present prisonniers en noz
prisons de Touars, contenant que, deux ans a ou environ, lesdiz Girard
et sa femme, estans lors demourans au bourg et parroisse de Gougé près
ledit lieu de Sainct Lou, ung nommé Jehan d’Arvoirs, dit Grant Jehan
acueillit et alloua à ladicte Guillemete une sienne niepce jusques à
certain temps lors ensuivant ; et pour ce que icelle niepce auparavant
avoit estée mariée avec ung tainturier de toilles, ladicte Guillemete le
tint avecques elle six sepmaines ou environ, en entencion de savoir et
aprandre d’elle la manière de taindre lesdictes toilles. Durant
lesquelles six sepmaines, ladicte niepce dist à ladicte Guillemete que
Durant lequel temps ledit Grant Jehan dist ausdiz Girard et sa femme
qu’il leur aprandroit à gecter desdiz florins et austres monnoyes et
leur monstra ung fer plat, lequel il emploie de cendre passée,
destrampée d’eaue salée et mettoit sur ladicte cendre ung gros de
Bretaigne, pour en former la marche, ou autre monnoye, et fist bailler
ausdiz Girard et sa femme certain argent cassé qu’ils avoient tant en
aneaulz que autrement, pour faire de ladicte monnoye ; lequel ledit
Grant Jehan fist fondre et paravant que le marcher et mettre en forme,
fist l’essay destaing et y fist deux ou trois formes de gros de
Bretaigne, et après en fist dudit argent, mais il ne put riens faire et
ne valut riens le tout de ladicte monnoye. Et avecques ce icellui Grant
Jehan bailla audit Girard ung billot de bois pour faire faire ung fer
semblable à icellui billot, lequel fer ledit Girard en fist depuis faire
deux par deux fois à ung mareschal demourant audit Gourgé, sans ce que
ledit mareschal scust pourquoy s’estoit et les bailla ledit Girard audit
Serrurier. L’itinéraire de Louis XI signale en effet la
présence du roi à Saint-Claude les 21 et 22 avril 1482. (Vaesen
et Mandrot, t. XI, p. 223.) [L.C.]ee
Ainsi signé : Par le roy, l’arcevesque de Vienne Astorg Aimery,
d’abord évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux (14 août 1478), puis
archevêque de Vienne (11 décembre 1480), chargé par le roi de
missives en Angleterre, avant le 8 juillet 1482.
Rémission accordée à Jean Fournier, serviteur de Louis Goulart, l’un des
gentilhommes de l’hôtel, détenu prisonnier à Belleville en Beaujolais,
puis à Orléans, pour avoir dérobé à son maître un cheval et une boîte
contenant 30 livres tournois, au récent voyage fait, deux mois avant,
par le roi et la cour à Saint-Claude. « Si donnons en mandement au
prevost de nostre hostel et à tous, etc. Donné à Clery, au mois de juing
l’an de grace mil CCCC quatre vings et ung, et de nostre règne le vingt
et ungiesmee du règne
ne devrait commencer que le 22 juillet 1481. Faut-il corriger
1482, au lieu de 1481, ou 20e du règne, au lieu de 21 ?
Le roi fut à Cléry seulement les trois premiers jours de juin
1481 et à partir du 8 juin 1482 (V. l’c. Sur le voyage à Saint-Claude, voir
la note de la pièce précédente. [L.C.]
Confirmation par Louis XI, en qualité d’héritier universel de Charles,
roi de Sicile et de Jérusalem, comte du Maine, vicomte de Châtellerault,
du legs fait par celui-ci dans son testament au profit de Jehan
Chapperon, écuyer, panetier du roi, de la terre et seigneurie de
Queue-de-Vache La terre et seigneurie de Queue-de-Vache
« assis sur la coste de la mer en nostre pays de Xanctonge » à 2
lieues de La Rochelle avait été donnée à Charles d’Anjou, comte
du Maine, vicomte de Châtellerault par lettres patentes datées
de Paris, au mois de mars 1464 (n.s.) ; enregistrées au
Parlement de Paris, le 28 mai. Le texte en a été publié dans le
recueil des Loys. Par le roy. A Robert. — Visa.
Contentor. J. Duban ».
Rémission obtenue par Antoine Mangarineau, écuyer, meurtrier d’un nommé Jacques Frappier, braconnier, qu’il avait surpris en train de pêcher à Asnières dans les pêcheries réservées de l’abbé de Trizay, son frère, et avec lequel il avait été obligé pour se défendre, d’en venir aux mains.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de Anthoine Mangari neau, escuier, aagé de vingt
ans ou environ, contenant que le unzeiesme jour du mois de juing
derrenier passé, il s’en alla de l’abbaye de Jart, où il estoit allé
veoir ung sien frère qui y est religieux, au lieu et maisons d’Asnières
deppendant de l’abbaye de Trisay Il s’agit ici de l’abbaye de
Lieudieu en Jard (canton de Talmont, Vendée), et de l’abbaye de
Trizay (commune de Saint-Vincent-Puymaufrais, canton de
Chantonnay, Vendée), appartenant, la première à l’ordre de
Prémontré, la seconde à celui de Citeaux et toutes deux au
diocèse de Luçon. Les auteurs de la La rivière dont il est
question ici pourrait bien être l’Yon, qui se jette dans le Lay
quelques kilomètres au-dessous de Trizay. Il faut cependant
reconnaître que ni le Dictionnaire des Postes, ni la carte
d’État-Major, ni Cassini ne placent le lieu dit eee
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. J. de Villebresme. — Visa. Contentor. J. Duban.
Rémission accordée à Jean de Monhet, à Guillaume et Colmet de Villars,
ses neveux, et à Jean Delisle et Pierre Lenoble, qui, attaqués en
l’église même de Monhet près Saint-Benoît [du Sault], par Jean de la
Celle, ennemi juré dudit Jean de Monhet, Helion de la Celle, son frère,
et plusieurs autres compagnons armés, avaient en leur résistant et se
défendant contre eux, frappé ledit Hélion d’un coup d’épieu à la gorge,
dont il mourut peu après. « Si donnons en L’analyse de cet acte est
insérée dans le présent recueil uniquement à cause de l’adresse
au sénéchal de Poitou, qui avait alors juridiction sur
Saint-Benoît de Sault, cf. ci-dessus, t. X. (me
Confirmation du don fait à l’église collégiale de Notre-Dame de Châtellerault par Charles comte du Maine, roi de Sicile et de Jérusalem, vicomte de Châtellerault, de l’hôtel de la Berlandière et de l’institution réglée par son testament de deux nouveaux vicaires et de deux enfants de chœur en sus de ceux qui étaient entretenues déjà dans ladite église.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous avoir receue
l’umble supplicacion de noz chiers et bien amez les doyen Ce doyen
devait être Guillaume Laurens, signalé en 1483 par l’abbé
Lalanne, Sur Charles d’Anjou. V.
Item, pariter legavit sive reliquit idem dominus noster rex testator
ecclesie beate Marie ville de Castroayraudo quamdam ejus domum
vulgariter dictam
la Berlandière sitam in territorio
videlicet prope eamdem villam Castri Ayraudi per
(sic)
imperpetuum cum juribus et pertinenciis suis quibusdem
(sic)
reservacione tacita vel expressa.
Item, equidem disposuit, voluit et ordinavit jamdictus dominus noster
rex testator constitui, apponi, ordinari et manuteneri in eadem
ecclesia Nostre Domine Castri Ayraudi duos vicarios, qui vicarii
sint tenores, et duos clergenos
(sic) ultra numerum
consuetum, manutenendos, alimentandos ac stipendiandos, ad Dei
laudem et pro servicio ipsius ecclesie per imperpetuum inde et super
melioribus denaris et redditibus tocius recepte vice comitatus
Castri Ayraudi postea predicte ecclesie dandis et consignandis, ita
quidem quod ipsis vicaris et clergenis sit omni tempore bene et
sufficienter provisum.
Au moyen desquelz lesdiz supplians ont mis et ordonnez en ladicte eglise
lesdiz deux vicaires et aussi lesdiz deux enfans, qui chacun jour aident
à faire le divin service en icelle ; et à ceste cause ont entencion
requerir aux officiers dudit viconté que des premiers et plus clers
deniers dudit e
Ainsi signé soubz le reply : Cet acte a été publié par M.
l’abbé Lalanne dans son Loys ; et dessus : Par le roy,
Robert. — Visa. Contentor. Triboulet
Rémission obtenue par Pierre de La Nozaye, de Lesigny-sur-Creuse, coupable d’un meurtre. Soupçonnant Denis Charlot d’avoir commis un vol dans son moulin, il alla de nuit en compagnie de ses beaux-frères et de plusieurs autres perquisitionner dans la maison de celui-ci, où il en trouva aucun des objets dérobés. Mais plusieurs habitants de Pressigny étant venus au secours dudit Charlot, il y eut une mêlée dans laquelle ce dernier fut frappé mortellement par ledit de La Nozaye.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Nous Mots passés au registre.
[L.C.]e
Don d’un droit d’usage en la forêt de Moulière et création d’un sceau aux contrats et de tabellions, ainsi que de trois foires l’an et d’un marché chaque semaine à Beaumont, en faveur d’Abel de Brizay, écuyer d’écurie du roi, seigneur du lieu.
Loys, etc. Savoir faisons à tous presens et avenir, que nous ayans regard
et consideracion aux grans, continuelz, agreables et recommandables
services que nostre chier et bien amé escuier d’escuierie Abel de
Brisay, seigneur de Beaumont Sur Abel de Brisay, seigneur de
Beaumont, né en 1446, mort en 1503, marié à la marquise de
Menou, voy. Beauchet-Filleau, elle éd., t. I, p. 794, notice où
l’octroi du droit d’usage en forêt de Moulière, qui fait l’objet
d’une des dispositions du présent acte, est attribué, par
erreur, à Charles VIII, qui dut seulement le confirmer.
[L.C.]ee
Ainsi signé : Loys. — Par le roy. A. Robert. — Visa. Contentor.
Bernart.
Lettres d’amortissement d’une rente annuelle de cent dix livres tournois assignée sur le fief des Essarts, par Nicole de Bretagne, comtesse de Penthièvre, aux chanoines de l’église collégiale de Saint-Maurice du château de Montaigu pour une fondation de douze messes par semaine faite en ladite église par Jeanne de Bretagne, sa tante.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de nostre très chère et amée cousine Nicole de
Bretaigne, contesse de Poinctièvre Nicole de Blois, dite de
Bretagne, fille de Charles de Blois (de la maison Chatillon) et
d’Isabelle de Vivonne, mariée en 1437 à Jean de Brosse, auquel
elle apporta la comté de Penthièvre. (V. le P. Anselme, Jeanne de Blois, dite de Bretagne, fille de Jean
de Blois et de Marguerite de Clisson, petite-fille de Charles de
Blois, l’un des prétendants de la guerre La procédure durait depuis longtemps entre le
chapitre de Saint-Maurice de Montaigu et la comtesse de
Penthièvre. Celle-ci refusait de donner au chapitre une
Trois ou quatre mots en
blanc sur le registre.1a 1486, fol. 50 v°), la Cour,
confirmant une première sentence, dont nous ignorons la date,
condamnait Jean de Brosse et sa femme à asseoir audit chapitre
les dites 110 livres de rente sur les terres et seigneuries de
tesse de Penthièvre, précisément pour décharger
ses domaines de la rente en question, et le chapitre ne s’y
laissa pas prendre : il n’accepta pas le fief des Essarts,
offert par Nicole, et le 31 mai 1483, toujours d’après le
a 1490, fol. 305 v°),
obtenait du Parlement une nouvelle sentence en sa faveur. Nous
ignorons la fin de cette affaire. Ce qui précède suffit à
montrer que la e
Ainsi signé : Loys. Par le roy, Gillebert. — Visa. Contentor. F.
Texier.
Rémission octroyée à Jean Laisné, orfèvre, prisonnier à Poitiers, pour avoir fabriqué de la fausse monnaie.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Jehan Laisné,
orfevre, aagé de Il
n’est pas possible, faute de données sur la région où peut se
trouver la seigneurie de Il n’a pas été possible de trouver
trace aux Arch. nat., dans Z Guillaume de Bellac ne figure pas parmi les archers
gardes des monnaies appartenant presque tous au
1b 30 (juridiction criminelle
de la Cour des monnaies), d’un procès fait à un nommé Pochon
comme faux monnayeur vers 1478. [L.C.]e1b 789). Les provisions
d’offices, dans la même série, commencent seulement à l’année
1498. [L.C.]
Ainsi signé : Par le roy, en son conseil, ouquel le conte de Clermont, le
sire de Beaujeu, le grant seneschal de Normandie, maistre Simon
Radin Il faudrait lire « le comte de Clermont, sire de
Beaujeu », puisque ces deux titres appartenaient alors à un même
personnage, Pierre de Bourbon (cf. Lecoy de la Marche,
Lettres de naturalisation données en faveur de Guillaume Goupil, écuyer, natif d’Écosse, avec permission de disposer de ses biens acquis ou à acquérir en France par testament ou autrement, comme bon lui semblera.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de nostre chier et bien amé Guillaume
Goupil Les auteurs de la nouvelle éd. du Suppléez : r de la Ratonnière en 1483, un
sr du Theil en 1485. [L.C.]
Ainsi signé : Loys. Par le roy. A. Robert. — Visa.
Contentor.
Lettres patentes portant union au domaine de la couronne des ville et vicomté de Châtellerault, et établissement dans ladite ville d’un siège royal qui prendra le nom de Gouvernement de Châtellerault et ressortira directement au Parlement de Paris.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, comme puis nagueres
et ung an ou environ, feu Charles d’Anjou Sur Charles II d’Anjou,
v. ci-dessus (n° MDLXII). [L.C.] On attendrait plutôt ici la Touraine et
l’Anjou que la Picardie et le Lyonnais. Il faut sans doute
entendre, comme le mot Sur
Galehaut d’Aloigny, voy. Le mot
Ainsi signé : Par le roy, A. Robert. — Visa Ces lettres patentes ont
été enregistrées au Parlement de Paris, le 6 février 1483.
(Arch. nat., X1A, 8.608, fol. 151.) Elles ont été
publiées dans le
Rémission donnée en faveur de Pierre Le Roux, de Saint-Cassien, messier et garennier du Bois Louet, et de Pierre de Beaussé, son compagnon, qui ayant surpris un nommé Geuffriaut en train de couper un pommier dans ledit Bois-Louet et ayant voulu lui enlever sa serpe et le mettre en état d’arrestation, l’avaient frappé parce qu’il cherchait à leur résister, au point qu’il en était mort.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de Pierre Le Roux, aagé de Blanc au
registre.ee
Sur le titre de comte
de Clermont et sur Simon Radin, conseiller au Parlement, voy.
ci-dessus (MDCCXXV). — François Hallé, avocat du Roi au
Parlement de Paris de 1466 à 1482, puis grand archidiacre de
l’Église de Paris, fut nommé archevêque de Narbonne par Louis XI
en juillet 1482. Georges d’Amboise essaya de lui disputer ce
siège, qu’il n’obtint qu’à la mort de François, en 1492. (G.
Picot,
Rémission obtenue par deux jeunes gens de Poitiers, les frères Maurice et Jean Challot, qui, à l’instigation de Daniel et Raymond Fauconnier, orfèvres de ladite ville, et de Jean Laisné, leur parent, faux monnayeurs, avaient tenté d’émettre des faux ducats de Gênes, et nobles à la rose, à Châtellerault et à Tours, et avaient pour ce fait été arrêtés en cette dernière ville.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de noz bien amez Morice et Jehan Challotz, frères,
demourans en nostre ville de Poictiers, jeunes enfans, contenant que,
environ la feste de Pasques derrenière passée et depuis, Daniel et
Raymond Faulconniers, frères, orfevres, pour lors demourans audit lieu
de Poictiers, eurent parolles avecques ledit Morice Challot, et entre
autres pour tendre à leurs fins, pour cuider trouver moien d’eulx
acquicter de certaine somme d’argent en laquelle ilz estoient tenuz et
obligez envers ung nommé Teste folle, cousturier dudit lieu de Poictiers
et aussi afin qu’il les caucionnast envers ledit Teste folle de la somme
de cinq livres cinq solz tournois, iceulx Faulconnier
Ainsi signé : Par le roy, A. Robert. — Visa. Contentor.
Lettres portant création de dix foires par an à Tusson et changement du
jour du marché hebdomadaire reporté du lundi au mardi, données en faveur
d’Anne d’Orléans, abbesse de Fontevrault Anne d’Orléans, seconde
fille de Charles d’Orléans et de Marie de Clèves, sa troisième
femme, succéda comme abbesse de Fontevrault à Marie de Bretagne,
en 1478, mourut en 1491. (P. Anselme, t. I, p. 208, et Tusson est un village de la Charente,
arrondissement de Ruffec, canton d’Aigre. Si cet acte, qui
concerne une localité située en dehors des départements
poitevins, a été analysé ici par M. Guérin, c’est sans doute par
le moyen du rattachement de cette région au « païs de Poictou »
à l’époque de Louis XI, peut-être aussi parce que l’abbaye de
Fontevrault fait partie du diocèse de Poitiers. [L.C.] La charge de
gouverneur d’Auvergne, occupée jusqu’en 1482 par Jean de Doyat,
passa avant le 15 mars 1483 à Claude de Montfaucon. Il est
probable qu’il s’agit ici du premier de ces deux personnages, le
seul dont nous soyons certains qu’il a eu le titre de
Déclaration en faveur de Jean Laidet, sr de Rambaut, lieutenant du
sénéchal de Poitou au siège de Niort, portant que, ayant été anobli avec
les autres membres du collège des maires, échevins et conseillers de
ladite ville, le Roi entend qu’il jouisse, lui et sa postérité, de tous
les privilèges, exemptions de taille et impositions inhérents à la
noblesse.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de nostre amé et feal conseiller maistre Jehan
Ledet Sur Guillaume Pierre et Jean Laidet, voy. les notes
qui accompagnent la publication des lettres patentes de novembre
1461, citées ci-après au t. IX de la présente publication.
( Ces lettres patentes en date de novembre 1461
ne se retrouvent pas dans les Les registres des
Le registre porte « prospérité » par suite d’une
distraction du scribe.1A), présentent une lacune pour les
années 1481-1505. Le vol. Z1A 32, qui contient une partie
de l’année 1481, n’a ni tables ni rubriques ; ce qui rend une
recherche de détail fort hasardeuse. Nous n’y avons pas trouvé
mention du procès en question. [L.C.]
Ainsi signé : Par le roy. A. Robert. — Visa. Contentor. Texier.
Lettres patentes données à la requête et en faveur du comte de Dunois,
déclarant que désormais ses terres et seigneuries de Parthenay, de
Vouvant de Mervent, la Gatine et leurs habitants ressortiront par
Loys, etc. A tous ceulx que ces presentes lettres verront, salut. La
supplicacion de nostre amé et feal cousin, le conte de Dunois Sur
les possessions poitevines de François d’Orléans, comte de
Dunoi, voy. ci-dessus (MDLV) et Jean,
duc de Berri, dernier comte de Poitiers (1340-1416),
arrière-grand-oncle de Louis XI. [L.C.] La donation de
Saint-Maixent, Melle, Chizé, Civray et Sainte-Néomaye à Charles
d’Anjou C Sur Charles II d’Anjou,
comte du Maine, duc de Calabre, roi de Sicile à la mort du roi
René, voy. ci-dessus (MDLXII). [L.C.] Il ne m’a pas
été possible de trouver trace de cette affaire dans les
registres du Parlement. Les historiens poitevins, Thibaudeau,
Quatre ou cinq mots en blanc.te du Maine eut lieu en février 1443, par
lettres patentes publiées, avec une notice sur Charles d’Anjou,
au t. XXX, des ee
Ainsi signé : Par le roy, le conte de Clermont, l’arcevesque de Nerbonne,
l’evesque de Chalon, le gouverneur de Bourgongne, les sires de Sainct
Pierre, d’Estellant et de L’Isle, M Pierre
de Bourbon, comte de Clermont, François Hallé, archevêque de
Narbonne, André Poupet, évêque de Châlons, et Guillaume Picard,
sieur d’Estelan, ont dé à été l’objet de notices au cours de ce
volume. Le gouverneur de Bourgogne était alors Jean de
Beaudicourt, qui avait succédé à Charles d’Amboise. (Mouget,
e Philippe Bairdot
Lettre de création en faveur de Jean de Fontenay, écuyer, de quatre foires l’an, en sa terre et seigneurie de Saint-Cassien dans le Loudunais, et permission de porter à quatre au lieu de trois les piliers de sa justice patibulaire.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de nostre chier et bien amé Jehan de
Fontenays Sur Jean de Fontenay, seigneur de Saint-Cassien,
fils aîné d’Amboise de Fontenay et de Marie du Puy, marié à Jean
Frotier, mort sans postérité connue, voy. Blanc au
registre. Ces personnages ont tous été l’objet de
notices au cours de ce volume. [L.C.]e
Ainsi signé : Par le roy, le conte de Clermont, l’arcevesque de Nerbonne, l’evesque de Chaallon le sire de Sainct Pierre, maistre Simon Radon et autres presens. Amys. — Visa. Contentor.
Lettres de rappel de ban et d’absolution générales confirmatives des
rémissions antérieurement obtenues par Jacques de Belleville, écuyer,
alors prisonnier depuis six ans à la Conciergerie du Palais à Paris,
pour le meurtre d’Hilaire Geoffriau, prévôt fermier de la ville de
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de Jaquet de Belleville Il a déjà été donné de
nombreux renseignements sur la famille Harpedenne, dite de
Belleville, notés au cours du présent ouvrage. (Voy. notamment
Ces lettres, datées du 30 mars 1464 (n.s.), ont été
publiées au t. X du présent recueil ( Girard Chrestien,
écuyer, lieutenant et garde du château de la Roche-sur-Yon, pour
le duc d’Anjou, étant amené prisonnier à la Conciergerie du
Palais par Jean Musnier, huissier du Parlement, fut frappé
haineusement d’un coup de dague par Jacques de Belleville, et
mis par là en danger de mort. Jacques de Belleville, arrêté
sur-le-champ, fut remis en liberté sous la caution d’Henri de
Livres, conseiller du Parlement, qui passait au même moment sur
le Pont-aux-Changes. En raison de ces faits, Girard Chrestien
obtint les 7 et 18 février 1472 (n. st.) mandats d’ajournement
et d’amener contre ledit de Belleville. (Arch. nat.,
X Girard Chrestien et Jean Vincendeau
étaient ajournés, par mandat du 9 juillet 1466, à la requête du
Prieur d’Aquitaine des Frères de l’Hôpital, pour répondre de
certains excès et délits. (Arch. nat., X2a 38, fol. 148 et 151.) [L.C.]2a 34,
fol. 217 v°.) C’est peut-être à l’occasion de cette affaire que
Chrestien se trouvait entre les mains de la justice au moment de
l’attaque de Jacques de Belleville. [L.C.]
Ainsi signé : Par le roy tenant ses requestes. Charpentier. — Visa. Contentor. G. Budé.
Rémission octroyée, à condition de payer vingt livres pour les
réparations des couvents des Cordelières du faubourg Saint-Marceau, à
Jean de l’Herbergement, écuyer, lieutenant du sr de la Trémoïlle
en l’île de Noirmoutier, pour le meurtre de Guillaume Fillon, tenancier
d’une taverne publique, et substitut du procureur aux assises de l’île,
qui lui avait interdit sa maison parce qu’il le soupçonnait d’entretenir
des relations avec sa femme, et avait tenu contre lui des propos
menaçants.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de Jehan de L’Erbergement, escuier, contenant que
ledit suppliant a esté lieutenant et garde de la place forte pour le feu
sire de La Trimoille en l’isle de Nermoustier, et lui estant en icelle
ysle, sans ce que jamais il eust fait aucun desplaisir à aucune personne
en icelle ysle ne à autre, feu Guillaume Fillon consceut hayne à
l’encontre de lui, sans ce que jamais il lui eust meffait ne mesdit en
aucune manière, et depuis ( Lisez Un mot en
blanc. Sur ce couvent, voy. Bournon,
Ainsi signé : Par le roy, les contes de Clermont et de Dunois, l’evesque
de Chalon, les sires de Curton et de Sainct Pierre Le sire de
Curton est Gilbert de Chabannes, conseiller et chambellan du
Roi, gouverneur du Limousin (28 août 1480, Vaesen,
Rémission octroyée à Jean Bizet de Moncontour, prisonnier à Poitiers, poursuivi comme complice de Jean d’Oyreveau (Airvault), dans l’assassinat de Macé Sireau, et coupable d’un faux.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion des parens et amys charnelz de Jehan Bizet, povre
homme, chargé de femme et enfans, aagé de Il s’agit évidemment de Bois-Rogue,
c D’après Jean Bouchet, Il s’agit sans doute
d’une grâce octroyée le vendredi saint, en l’honneur de la
Passion. En 1483, la fête de Pâques se célébra le
30 mars.r de Boisroquesne de Rossay, con de Loudun, seigneurie qui
appartenait au moyen âge à la famille de Coué (ee
Ainsi signé : Par le roy tenant ses requestes. Bessonet. Visa-Contentor …
Rémission octroyée à James Bichet, originaire d’Écosse, sergent et garde forestier de Jacques Vernon, chevalier, seigneur de Montreuil-Bonnin, et à Macé Paton qui lui avait prêté main forte, pour le meurtre de Guillaume Agin, dont les enfants avaient été pris en flagrant délit de vol de bois et qui avait voulu s’opposer par la force à la saisie de sa charrette et de ses bœufs.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de James Bichet, natif du royaume d’Escosse, aagé
de Sur Jacques Vernon, voy. Cette date est inexacte : le 23 mars 1483 était un
dimanche ; c’est en 1480 que le 23 mars tomba un jeudi. Cette
anomalie pourrait s’expliquer par l’insertion mot pour mot dans
les lettres de rémission d’une supplique écrite en réalité
quelques années plus tôt. Ce que nous ne pouvons expliquer,
c’est le terme « jeudi de la Samrie ». On appelle quelquefois
Mots suppléés.ee semaine de
Carême, mais le 23 mars tombe dans cette semaine, en 1476, un
samedi, puis en 1484, un mardi, et point entre les deux.
[L.C.]e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. Guillart. — Visa. Contentor.
Lettres d’amortissement d’une rente de treize livres donnée pour la
fondation de deux messes chaque semaine à l’église de Saint-Laon de
Thouars par Léonat Martin, demeurant en ladite ville, et Guillemine
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de noz bien amez Leonnet Martin, demourant à
Thouars, et Guillaumine de Haulte fueille, damoiselle, sa femme,
naguères lavandière de nostre corps et de present femme de chambre de
nostre très chère et très amée compaigne la royne, contenant que dès
pieça Helyot Martin, son frère germain, alla de vie à trespas sans hoir
procréé de sa chair, delaissé ledit suppliant son héritier principal ;
auquel par son testament il ordonna estre dictes chacune sepmaine en
l’eglise Monseigneur Saint Laon de Thouars deux messes, l’une le samedi,
de Nostre-Dame, et l’autre des Mors le lundi, avant souleil levant, pour
le salut de son ame et de ses parens et amis trespassez, et icelles
estre fondées jusques à telle somme qui seroit advisée par gens en ce
congnoissans, laquelle somme icellui suppliant seroit tenu faire
admortir et indampner, comme il est plus à plain contenu et declairé par
les lettres dudit testament. Pour lequel acomplir, icellui suppliant est
esté (
Ainsi signé : Loys. — Par le roy. Ja. Erbault. — Visa.
Contentor. F. Texier.
Rémission accordée à Martial de Châtelart, laboureur, et à sa mère, établis depuis quatre ans à Latières, dans l’enclave poitevine d’Arnac, qui avaient commis un homicide en défendant celui-ci son père, et celle-là son mari, Huguet de Châtelart, poursuivi et maltraité par plusieurs habitants de Châtelart, qui voulaient le contraindre à payer la taille en l’élection de Limousin, alors qu’il était inscrit sur les rôles du commis des élus du Poitou pour ladite enclave.
Godefroy
mentionne ce mot d’après le présent texte et n’en cite point
d’autre exemple. (e
Ainsi signé. Par le roy, à la relacion du Conseil. [
Rémission obtenue par Jean Jeudy, boucher de la Rochelle, arrêté à Fontenay-le-Comte et condamné à être pendu par le lieutenant du sénéchal de Poitou en cette ville, pour plusieurs vols et divers autres méfaits.
e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion de Conseil. Triboulet. — Visa. Contentor.
Rémission en faveur de Nicolas Poinsset, serviteur de Huchon Yvalles,
écuyer, sr de Pautrot, qui surveillant pour son maître la façon
d’une coupe de bois, avait été traîtreusement attaqué par Jean
Berquellet, sr de Villefolet, et en se défendant avait tué
celui-ci et l’un de ses serviteurs.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue
l’umble supplicacion de Nicolas Poinsset, povre compaignon, natif du
païs de Champaigne, aagé de vingt et cinq à vingt et six ans ou environ,
contenant qu’il peut avoir trois ans ou environ, il fut baillé par son
père Un acte de mars 1461, publié à sa date dans le présent
ouvrage ( Villefollet, comme Vernou, est une commune du
canton de Brioux. Le Ou Berquelet.e éd.,
t. I, p. 616.) Cette généalogie ne dit mot de Bastien Bonnet né
de Benoîte de Belleville. Cette dernière, qui appartient
évidemment à la famille Harpedenne, n’est nommée nulle part dans
les notes de M. Guérin rappelées ci-dessus n° (MDCCXXXIV).
[L.C.]e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. Menon. — Visa. Contentor. F. Texier.
Rémission octroyée à Antoine de Séris, écuyer, homme d’armes de la
compagnie d’ordonnance du sénéchal de Bourgogne. Ayant eu à se plaindre
de Guillaume de Chorres, prévôt de Saint-Benoît-du-Sault, son cousin
germain, qui lui avait promis, pour le marier à Catherine de Salignac,
sa parente, une somme de deux cents sous et cinquante livres ; et une
fois le mariage accompli, n’avait point tenu son engagement, ledit de
Séris pénétra le 3 septembre 1482, avec huit personnes, en l’absence de
son oncle, en la maison de la prévôté et y prit huit cents sous, deux
gibecières de velours, un anneau, un sceau d’argent et différentes
autres pièces de monnaie et cédules. Poursuivi devant le sénéchal du
Poitou ou son lieutenant, il avait été mis en quatre défauts et condamné
par contumace. « Si donnons en mandement au seneschal de Poictou et à
tous, etc. Donné à Tours, au mois de juillet l’an mil IIIIc
IIIIxx III, et de nostre règne le vingt troisième. »
Acte analysé à cause de la juridiction poitevine sur Saint-Benoît-du-Sault. [L.C.]
Confirmation du don de huit cents livres de rente sur la vicomté de Châtellerault, fait à Marguerite de Calabre, par Charles d’Anjou, roi de Sicile et de Jérusalem, comte du Maine, vicomte de Châtellerault, par son testament.
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir nous avoir receue
l’umble supplicacion de nostre chère et amée cousine, Margarite de
Calabre Sur Marguerite de Calabre, fille naturelle de
Nicolas d’Anjou, mariée à Jean de Chabannes, fils d’Antoine de
Chabannes, comte de Dammartin, voy. le P. Anselme, Sur
Nicolas d’Anjou, marquis de Pont, duc de Calabre et de Lorraine,
voy. Sur Charles
d’Anjou, voy. ci-dessus, (MDLXIII). [L.C.]
« Item eciam legavit sive relinquit nobili domicelle Margarite de
Calabra, filie naturalis eterne memorie domini Nicolay ducis
Calabrie et Lothoringie, ac suis heredibus et successoribus quibus
cumque per imperpetuam, octingentas libras turonensium, habendas,
exigendas, recipiendas et recuperandas annuatim in et super denariis
juribus et reditibus vice comitatus Castri Ayraudi. Item, jocalia
supra dicte condam domine nostre regine Johanne, videlicet
les
diamans et ceteros lapides preciosos.
»
Et après plusieurs autres dons et laiz faiz par ledit feu Charles, nostre
cousin, il nous fist et institua sun heritier seul et universal ; au
moien de laquelle institucion et autrement ledit viconté de
Chastellerault, ensemble les rentes, droiz et revenues d’icellui nous
sont advenues et escheues, et à ses tiltres et moiens en avons prins et
apprehendé la possession. Et depuis, non advertiz et informez desdiz don
et laiz faiz à nostre dicte cousine, suppliant, avons donné, aumosné et
admorti aux chanoines et chappellains par nous nagueres fondez en nostre
maison des Montiz les Tours Le chapitre, ou église collégiale,
appelé aussi Sainte-Chapelle, des Montils ou du Plessis du Parc,
placé sous le vocable de saint Jean l’Évangéliste, fut fondé au
château du Plessis par lettres patentes de Louis XI, données
audit lieu du Plessis, au mois de novembre 1484 ; par autres
lettres datées des Montils-les-Tours, mai 1483, le roi déclara
que la collégiale comprendrait vingt chanoines, et la dota de
4.000 livres de rentes. Ces lettres furent enregistrées au
Parlement de Paris, le 29 juillet 1483. ( La transcription de ces lettres est
restée ainsi inachevée ; le registre, à la suite, porte un blanc
d’une page et deux tiers. Le texte n’en a pas été enregistré au
Parlement. Nous lui donnons la date de juillet 1483 parce
qu’elles se trouvent au milieu d’autres actes tous de cette
date. D’après M. Lalanne (1a 8608, fol. 19 v°, 196.)
Rémission obtenue par Jacques Bonamy, écuyer, seigneur de la Couperie, des peines encourues par lui pour participation à un meurtre. Sa mère, Jacquette Bouchard, s’étant remariée à un homme de vingt-cinq ans plus jeune qu’elle, nommé Savary Gaymart, et celui-ci la maltraitant et la frappant brutalement, Jacques voulut intervenir. Une rixe sanglante éclata entre eux et plusieurs de leurs parents, dans laquelle Bonamy fut grièvement blessé et Gaymart tué.
Jacques Gaymard (Gueymart ou Guymart),
écuyer, puis sa veuve damoiselle Françoise Maître et ses enfants
François et Jean poursuivirent Jacquette Bouchard, Jacques
Bonamy et Jean Millet devant le sénéchal de Poitou, puis, sur
appel au Parlement où ils obtinrent contre les défendeurs
plusieurs défauts du 18 janvier 1485 n. st. (X Dans le registre JJ. 211,
tous les actes de cette date sont donnés par le Conseil et datés
de Paris, alors que Louis XI n’a pas bougé de Montils-les-Tours
(2A 52),
14 février 1486 n. st. (X2A 54). 6 mars 1486 n. st.
(X2A 51), enfin 14 février 1487 n. st.
(X2A 51). Le 16 février (ee
Ainsi signé : Par le Conseil, Guiberteau. — Visa. Contentor. D’Asnières.