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Rémission accordée à Pierre Bouzille, prisonnier à Nieul-sur-l’Autize, pour avoir maltraité et frappé Henri Hardy, avec lequel il avait assurement en la cour dudit lieu.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Pierre Bouzille, povre jeunes homs, chargié de jeune femme et de deux petiz enfans, contenant comme, pendant certain asseurement donné jà pieça par le dit suppliant, en la court de nostre bien amé le sire de Nyeil sur l’Autize Le seigneur de Nieul-sur-l’Autize était alors Maurice de Volvire, fils aîné et principal héritier d’Hervé, baron de Ruffec, seigneur de Nieul et de la Rocheservière, mort avant le 17 mars 1401. (Voy. le vol. précédent, p. 382 note.) Il transigeait, le 22 avril 1407, avec l’évêque de Maillezais et est nommé dans une charte de 1404, comme percevant les droits de vente des lins, chanvres, etc., qui se vendaient dans la cohue de Fontenay. Dans un aveu transcrit sur le Grand-Gauthier, à la date du 13 avril 1404, Maurice de Volvire figure aussi avec le titre de seigneur de Nieul (R Peut-être faudrait-il lire Grignon, qui est le nom d’une famille noble connue dans la région. Revet, reveit ou revoit, convaincu, se joignait comme aujourd’hui le mot 1* 2172, p. 1108.) Au commencement de 1411, l’évêque et le chapitre de Maillezais poursuivaient au Parlement en matière criminelle le même Maurice, chevalier, seigneur de Nieul-sur-l’Autize, Nicolas de Volvire, chevalier, son frère, Guillaume et Louis Chabot, écuyers, André du Corret et Macé Barbastre, aussi écuyers, leurs parents et serviteurs. Tous les accusés firent défaut. L’évêque, le procureur du roi et celui du duc de Berry demandèrent qu’ils fussent condamnés à restituer les biens dont ils s’étaient emparés par la violence, estimés à 1000 livres, à faire amende honorable à Paris et en Poitou et à payer une amende profitable de 4000 livres envers le roi et de 2000 livres envers le duc de Berry, dépens, dommages-intérêts et à tenir prison jusqu’à satisfaction complète. (Arch. nat., reg. X2a 17, aux dates des 23 mars et 4 juin 1411.) Maurice de Volvire vivait encore en 1418. Sur le registre des hommages dus à Charles, dauphin, comte de Poitou, il est mentionné à cause du devoir auquel étaient obligés Jean de Chabannais et ses personniers pour tout ce qu’ils tenaient de lui en la châtellenie de Civray. (e
Par le roy, à la relacion du conseil. J. de Crespy.
Lettres relevant Jean de La Jaille, chevalier, âgé de quatre-vingts ans, des peines criminelles prononcées contre lui par le Parlement, parce qu’il avait été convaincu d’avoir vendu à Guillaume Sanglier, écuyer, la terre de Beuxe en Loudunais, en lui cachant sciemment qu’elle était grevée d’une rente annuelle de cent livres tournois.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des amis charnelz de Jehan de La Jaille Deux textes relatifs à ce personnage ont été imprimés dans nos précédents volumes : 1° une rémission d’octobre 1360, pour avoir, malgré les ordres du régent, refusé de remettre la ville de Loudun, dont il était capitaine, entre les mains du comte de Tancarville (tome III, p. 290) ; 2° des lettres d’amortissement, datées d’avril 1373, d’une rente donnée par lui et sa femme, Jeanne Gormont, à l’église et au chapitre de Sainte-Croix de Loudun, où ils avaient élu leur sépulture (tome IV, p. 302). Nous avons réuni en ces endroits quelques renseignements biographiques sur Jean de La Jaille, seigneur de Beuxe. Il eut trois fils : Tristan III, dont il sera question ci-dessous ; Pierre, auteur de la branche de Marcilly, qui subsiste encore aujourd’hui, tous deux décédés avant leur père, et Guichard, dont il est question quelques lignes plus loin. (Voy. Guichard, mentionné plus d’une fois dans les montres du temps, est connu particulièrement pour la part qu’il prit, en 1396, à l’expédition de Hongrie sous le maréchal Boucicaut. Les registres du Trésor des chartes contiennent des lettres données en sa faveur par Charles VI, que nous n’avons pas publiées, parce qu’elles n’intéressent qu’indirectement le Poitou. C’est une rémission de mai 1381. Au mois d’août précédent, étant à Machault en Brie à la poursuite des Anglais, Guichard de La Jaille, chevalier, s’était rendu coupable de viol sur la personne de Clémence de Villepinte, veuve de Jean de Guyencourt, jadis chevalier, laquelle demeurait audit lieu et y vendait du vin. On lui avait dit « qu’elle faisoit pour les hommes », alléguait-il pour sa défense. (JJ. 119, n° 36, fol. 27 v°.) Cf. une rémission accordée pour le même fait à André David, l’un des compagnons et complices de Guichard. ( D’une noble et alors puissante famille, originaire du Poitou, Guillaume Sanglier, seigneur de Bizay et de la Guillotière, était depuis 1385 valet de chambre de Charles VI, dont il reçut un grand nombre de faveurs. Il avait deux frères, Jean, son aîné, huissier d’armes, et le plus jeune, Pierre, aussi valet de chambre du roi, dont les noms figurent dans d’autres actes du présent volume. Suivant M.H. Moranvillé, qui mentionne à leur sujet plusieurs chartes originales de la Bibliothèque nationale, ces trois frères étaient les fils de Guillaume Sanglier, seigneur d’Exoudun en Poitou, et les neveux de Pierre Sanglier, chevalier, commissaire général sur le fait des gabelles, dont il a été question dans notre sixième volume, page 159. (Cf. Guillaume Sanglier nous est connu encore par une mésaventure dont il fut victime au commencement de février 1412 n.s. Il était alors capitaine du château de Berrie pour le vicomte de Thouars et y résidait. Jacques d’Heilly, maréchal du duc de Guyenne, venait d’être envoyé par Jean-sans-Peur, avec une commission de lieutenant du roi, pour enlever le Poitou au duc de Berry, chef du parti armagnac, et y remplacer les officiers de ce prince par des personnes dévouées à la faction bourguignonne. Son premier acte avait été de se rendre à Parthenay, afin de s’y concerter avec Jean Larchevêque, rallié depuis peu au duc de Bourgogne, sur la conduite de l’expédition dont il était chargé. De là le sire d’Heilly, à la tête d’une troupe composée en partie de Picards de sa compagnie, en partie de chevaliers et écuyers de l’entourage du sire de Parthenay, qui connaissaient bien le pays, en tout vingt-quatre cavaliers, se dirigea tout d’abord vers Berrie. C’était une chevauchée de seize lieues, qui paraissait l’éloigner de son but. Sanglier, qui chassait ce jour-là, en compagnie de ses deux frères, aux environs du château, rencontra la troupe du maréchal de Guyenne et le salua. Celui-ci engagea la conversation, et, sous prétexte de lui demander, sans être obligé de s’arrêter, quelques renseignements, il le pria de l’accompagner un bout de chemin. Sanglier se prêta courtoisement à ce désir. Quelques instants après, le sire d’Heilly lui déclara brusquement qu’il était son prisonnier. Et en effet il l’emmena de force à Parthenay, où il le séquestra et le menaça de lui faire couper la tête, s’il ne lui payait une rançon de 8.000 francs. Guillaume se résigna à fournir cette somme considérable et recouvra sa liberté. Mais, en raison de la violence qu’il avait subie, il exerça des poursuites contre Jacques d’Heilly, le sire de Parthenay et leurs complices, parmi lesquels on relève les noms de Guillaume de la Court, Philippe du Retail, Jacques de Haplaincourt, chevaliers, Huet de Sailly, Jean de la Court, Michel Baudouin, châtelain de Parthenay, Gervais du Breuil, Pierre Levraut, écuyers, etc. L’affaire fut portée au Parlement, en décembre 1413. Le sire d’Heilly ne se présenta point ; il était alors prisonnier des Anglais. Sanglier prétendait que Jean Larchevêque, son parent, et Guillaume de la Court, le principal conseiller du sire de Parthenay, avaient été les instigateurs du guet-apens et qu’ils avaient voulu se venger de lui, parce qu’il les avait fait condamner par justice à lui payer certaines créances. Mais une explication très admissible fut fournie à la cour par Huet de Sailly, l’un des accusés. Le maréchal de Guyenne, déclara-t-il, en venant en Poitou, était porteur de « lettres du roy, lui donnant pouvoir d’emprunter de toutes gens oudit païs, qui auroient puissance, et mesmement de ceulx qui avoient eu le temps passé grans dons du roy ». C’était le cas pour Sanglier, et il n’avait à se plaindre que d’un emprunt forcé. Les 8,000 francs avaient été versés entre les mains du receveur de la Rochelle, qui en avait délivré quittance. Guillaume répondit que de toute façon le sire d’Heilly s’était rendu coupable d’un grave abus de pouvoir, car il s’était saisi de sa personne à deux traits d’arc du château de Berrie, c’est-à-dire dans un pays appartenant au duc d’Anjou, où son adversaire n’avait aucune autorité, et que la culpabilité du sire de Parthenay était aggravée de ce fait qu’il avait extorqué à son prisonnier un anneau enrichi de pierreries. La place nous manque pour entrer plus avant dans l’examen de cette procédure, si curieuse qu’elle soit. Les plaidoiries se trouvent sur le registre criminel du Parlement, aux dates du 18 décembre 1413 et du 22 janvier 1414 n.s. (X Guillaume Sanglier ne survécut pas longtemps à ces événements. Au moment de sa mort, il était en procès au sujet d’une rente de 50 livres par an, assise sur la terre de Bournan, rente qu’il avait acquise de Guillaume de Craon, s Le fils aîné de Jean de La Jaille et de Jeanne Gormont, Tristan III, qui figure dans des lettres du 6 juin 1376 (tome IV, p. 405), en qualité de lieutenant du capitaine de Loudun (c’est-à-dire de son père), avait épousé Eléonore de Maillé, fille de Payen II, seigneur de Brézé, par contrat du 15 novembre 1371. On le retrouve en 1380, à la tête d’une compagnie d’hommes d’armes, dont les montres furent reçues au Mans, à Angers, à Château-Gonthier. Froissart a raconté comment, cette année même, Tristan de La Jaille se fit prendre « par sa folle ardeur », en combattant les Bretons devant Nantes, et, selon le même chroniqueur, il fut encore l’année suivante l’un des héros du célèbre combat livré, sous les murs de Vannes, par trois chevaliers français contre trois chevaliers anglais. (Edit. Kervyn de Lettenhove, t. IX, p. 314 et 326.) Tristan mourut peu de temps après ; car, dès 1384, sa femme était remariée à Robert d’Anjou. Il laissait deux fils, alors mineurs, Tristan IV nommé ici, et Jean. Le premier se maria avec Lorette d’Anjou, l’aînée des deux filles que son beau-père avait eues de sa première femme, Jeanne de Mascon. Il prit part à la chevauchée du Mans, où Charles VI fut frappé de folie, comme l’atteste une quittance de gages, scellée de ses armes, datée de cette ville, le 31 juillet 1392. (G. Demay. Nous n’avons de renseignements que sur le procès civil. Tristan de La Jaille, qui avait droit à cette rente annuelle de 100 livres tournois sur la terre de Beuxe, la réclama au nouveau propriétaire Guillaume Sanglier. Celui-ci ignorait absolument que son acquisition fût grevée de cette hypothèque ; il appela le vendeur en garantie. L’affaire était peu compliquée. Le demandeur avait un titre parfaitement authentique. Les Requêtes du Palais, qui prirent connaissance du litige en première instance, reconnurent son droit, et condamnèrent Jean de La Jaille, outre les dépens, à lui payer, chaque année, tant que Guillaume Sanglier serait propriétaire et détenteur de la terre de Beuxe, les cent livres tournois de rente, plus les arrérages échus depuis le commencement du procès, obligeant et hypothéquant ladite terre pour le tout. Néanmoins et sans doute pour gagner du temps, Jean de La Jaille releva appel de cette décision ; mais le Parlement confirma purement et simplement la sentence des premiers juges, par arrêt du 9 décembre 1402, signé par G. de Pompadour, rapporteur, Saint-Vérain, et P. Boschet, président. (Arch. nat., Xxx1c 48.) Les archives de l’abbaye de Sainte-Croix de Poitiers contiennent une transaction du 20 juin 1403, entre les religieuses et notre Guillaume Sanglier, au sujet des lods et ventes et de l’hommage réclamés par l’abbesse de Sainte-Croix pour le fief du Chilleau, dit la Pinachère, acquis par ledit Guillaume. (Inventaire mss. par M. Rédet, Arch. nat., F2 350, p. 53.) Le 19 mars 1410 n.s., il rendit au duc d’Anjou un aveu pour son fief de Bizay en Loudunais, paroisse d’Épieds, Maine-et-Loire. (P. 3412 fol. 65.)2a 17 ; voir aussi aux 26 janvier et 19 décembre 1414, sur le même registre.)r de Montbason. Jean de La Haye, qui avait acheté la seigneurie de Bournan du fils de ce dernier, Jean de Craon (tué à Azincourt), refusait de payer cette rente. Jeanne de Rougemont, dame de Château-Guibert et de l’Arvert, veuve de Guillaume Sanglier, reprit le litige pendant devant le juge de Loudun, tant en son nom qu’au nom de ses enfants, qui, sauf l’aîné, nommé aussi Guillaume, étaient encore mineurs. Elle obtint gain de cause. Jean de La Haye en appela au Parlement, qui confirma la sentence du premier juge, par arrêt du 22 juin 1426 seulement. (X1a 9191, fol. 32 v°.) A cette époque, Jeanne de Rougemont était remariée avec Guy de La Rochefoucauld, sr de Verteuil et de Barbezieux. Des enfants de Guillaume Sanglier et de Jeanne de Rougemont, deux nous sont connus : Guillaume et Jeanne. Guillaume rendit aveu de sa seigneurie de Bizay le 31 août 1435, et de son hébergement et hôtel de l’Isle (paroisse de Roiffé) mouvant de Loudun, qu’il tenait à cause de sa femme, Jeanne Éveillechien, le 11 novembre 1437. (P. 3412, fol. 62 v° et 115 v°.) Jeanne Sanglier, dame de Château-Guibert et de l’Arvert, épousa : 1° Jean de La Rochefoucauld, sr de Barbezieux, fils aîné de Guy de La Rochefoucauld et de sa première femme, Rosine de Montaut ; 2° vers 1446, Jean, sr de Husson, comte de Tonnerre, avec lequel elle vivait en 1464 et 1468. (Le P. Anselme, c1a 50, fol. 187.) C’est alors que Guillaume Sanglier prit à partie Jean de La Jaille et l’attaqua au criminel pour avoir vendu entière une terre qui ne lui appartenait plus que pour une part, procédure dont il est question ici et qui se dénoua par la présente rémission. L’affaire n’était point pour cela terminée. Jean de La Jaille n’ayant survécu que peu de temps à la grâce royale, Guillaume Sanglier continua le procès contre Guichard de La Jaille, le seul survivant des trois fils de Jean, pour obtenir que la seigneurie de Beuxe fût déchargée des cent livres de rente dues à Tristan, ou que la vente fût annulée. Avant qu’un nouvel arrêt des Requêtes, donnant gain de cause à son adversaire, fût mis en exécution, Guichard mourut à son tour. Il laissait une fille mineure, dont Hector André fut nommé tuteur par les parents et amis de la famille ; mais celui-ci ne voulut point assumer cette charge. Mais en demeure par Guillaume Sanglier d’accepter, il exposa à la cour les motifs de son refus, le 20 août 1406 (X1a 4787, fol. 413 v°), et le 21 mai de l’année suivante le Parlement manda au bailli de Touraine de s’informer « qui sera plus souffisant et convenable pour estre tuteur et curateur de ladicte fille ». (X1a 1478, fol. 323.)ee
Par le roy, à la relacion du conseil. Charron.
Lettres de ratification d’une vente sur décret et adjudication, au profit de l’abbaye de Notre-Dame de Valence, de fiefs et terres appartenant à Regnaut Bigant, ancien receveur du roi à la Rochelle, qui était demeuré débiteur de 271 livres 13 sous 4 deniers tournois pour arrérages d’une rente annuelle de 160 livres due à ladite abbaye sur les revenus du grand fief d’Aunis.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, que comme les religieux, abbé et convent de l’eglise Nostre Dame de Valence en Poitou Les actes groupés ici relatifs à l’abbaye de Notre-Dame de Valence s’étendent du 31 août 1401 au 26 janvier 1406 n.s. Durant ce laps de temps, le siège abbatial était occupé par Pierre II, mentionné dans un document de l’année 1399, ou par Robert Le Mercier, que des chartes authentiques de la Bibliothèque royale, citées par la 1a 9190, fol. 52.) Dans l’autre affaire, les moines et l’abbé de Valence, auxquels s’était joint le procureur général, poursuivaient au criminel, devant le Parlement siégeant à Poitiers, Jean de Mortemer, chevalier, seigneur de Couhé, et son capitaine de Couhé, Briand Meschin, écuyer. Une rente de 240 setiers de grain, assise sur certains héritages des seigneurs de Couhé, appartenait à l’abbaye. Les ancêtres de Jean de Mortemer l’avaient toujours payée sans protestation, mais celui-ci s’y refusait et proférait de grandes menaces contre les moines, quand ils lui réclamaient leur dû. Il battit même et blessa d’un coup d’épée un religieux, nommé frère Georges Dugué. La contestation paraissait devoir se terminer par un accord amiable, et le sr de Couhé semblait disposé à entrer en arrangement. L’an 1419, les parties avaient obtenu assurément réciproque. Mais Jean de Mortemer se rendit coupable de nouveaux excès. Il s’empara de trois bœufs et d’un cheval appartenant à l’abbaye, et exigea rançon pour les restituer. Au commencement de décembre 1423, s’étant rencontré avec l’abbé qui venait le supplier à genoux de cesser ses mauvais traitements, il le frappa d’un coup d’épée à la main. Le nom de cet abbé n’est pas exprimé. Cette affaire fut plaidée dès le 28 décembre suivant, puis elle resta en surséance. A différentes reprises le sr de Couhé et Briand Meschin obtinrent leur élargissement et la remise du procès, à condition de se représenter en personne, quand ils en seraient requis par la cour. La dernière mention s’en trouve sur le registre du 3 janvier 1424 n.s. (X2a 18, fol. 17 et 18 v° ; X2a 21, à la date du 3 janvier.)
Les gens des comptes du roy nostre sire, à Paris, à tous ceulx qui ces presentes lettres verront, salut. Comme les religieux, abbé et convent de l’abbaye Nostre Dame de Valence en Poitou nous eussent nagaires fait presenter une requeste contenant en substance que, à cause de cent et cinquante livres tournoys, d’une part, et de dix livres tournoys Ottelin de La Folie est qualifié receveur de Saintonge et de la Rochelle pour le roi, dans un acte du 3 octobre 1390. C’est une adjudication par lui faite à Héliot Du Pois d’un terrain appartenant au domaine royal, rue de la Blaterie, à la Rochelle, avec lettres confirmatives de Charles VI, de novembre 1390. (JJ. 139, n° 244, fol. 292.) Un de ses parents, Jean de La Folie, s’intitule receveur et voyer de Paris dans des lettres du 22 juillet 1387. (JJ. 140, fol. 217, n° 186.) Quant à Regnaut Bigant, le successeur immédiat d’Ottelin, on n’a point de renseignements sur son compte. Il avait été remplacé par Jean Barry, qui exerçait en 1402 les fonctions de receveur de Saintonge et de la Rochelle. (Amos Barbot,
Et après la dicte condempnacion, les diz religieux eussent baillié à noz dictes gens des comptes une requeste contenant ceste forme :
A nos seigneurs des comptes du roy nostre sire, à Paris. Supplient humblement les religieux, abbé et convent de Nostre Dame de Valence en Poitou, comme Regnault Bigant ait esté depuis nagaires par vous condempnez en vers les diz supplians en certaines sommes d’argent, pour certaines causes à plain declairées ès lettres de condempnacion sur ce faictes, l’executoire des dictes lettres ne peut bonnement estre mis à execucion, obstant ce que les biens et heritages du dit Regnault sont en la main du roy nostre sire, pour dettes à lui deues, et autrement, qui est en leur très grant grief, prejudice et desheritement, qu’il vous plaise de vostre grace, pour bien de justice et en faveur des diz supplians, que, non obstant la dicte main mise, execucion soit faicte au proufit des diz supplians sur les biens meubles et heritages du dit Regnault, jusques aux sommes contenues ès dictes lettres de condempnacion, ainsi que autrefois leur avez octroyé. Et se aucuns s’opposent au contraire, que ilz soient adjornez par devant vous, pour dire les
Et la dicte requeste veue, noz dictes gens des comptes eussent aus diz religieux sur ce octroyé leurs lettres, dont la teneur ensuit :
Les gens des comptes et tresoriers du roy nostre sire à Paris, au premier sergent royal sur ce requis, salut. Veue la supplicacion des religieux, abbé et convent de l’eglise de Nostre Dame de Valence en Poitou, cy attachée soubz l’un de noz signez, nous, consideré le contenu en icelle, vous mandons et commettons par ces presentes que sur Regnault Bigant, nommé en la dicte supplicacion, nagaires par nous condempné envers les diz religieux en certaine somme d’argent deue à yceulx, pour certaines causes declairées en noz dictes lettres de condempnacion sur ce faictes, vous, appellez le procureur du roy ou son loyal substitut au lieu où les biens et heritages du dit Regnault sont assiz, faites execucion deuement, selon la forme et teneur de noz lettres de condempnacion dessus dictes, jusques à plaine satisfacion des sommes contenues en icelles, deuez aus diz religieux, non obstant que les diz biens et heritages du dit Regnault soient et aient esté mis en la main du roy nostre sire, pour pluseurs debtes par le dit Regnault deues au dit seigneur. Et en cas d’opposicion, donnez jour certain et competent aux opposans par devant nous, en la chambre des diz comptes, pour dire les causes de leur opposicion et proceder en oultre comme il appartendra. De ce faire vous donnons povoir et mandons à tous à qui il appartient que à vous en ce faisant obbeissent et entendent diligenment, en nous certifiant souffisanment ce que fait en aurez. Donné à Paris, le e
Et par vertu des lettres de noz dictes gens des comptes
A nobles et puissans mes très chiers et redoubtez seigneurs, messeigneurs les gens des comptes et tresoriers du roy nostre sire à Paris, Jehan Burnel ( Pierre de Savoisy, alors évêque de Beauvais, comte et pair de France, appartenait à une famille en grand crédit du temps de Charles VI. Il était évêque du Mans depuis 1385, lorsqu’il fut élevé à cette dignité, dont il prêta serment au roi, le 19 février 1398 n.s., et prit possession personnelle, le dimanche de la Trinité 25 mai 1399. Suivant le partage fait, le 6 août 1398, avec son frère Charles de Savoisy, seigneur de Seignelay, depuis grand échanson de France, il eut la terre de Crosnes près Villeneuve-Saint-Georges et jouissait d’une pension de 1,000 livres tournois. Monstrelet rapporte qu’il fut député en 1406 vers Pierre de Lune, l’antipape Benoît XIII, pour l’exhorter à abdiquer. Il assista au concile de Pise, l’an 1408, et le roi le nomma président des généraux de la justice des aides, en remplacement de Jean Barthon de Montbas, le 11 août 1411. Pierre mourut le mardi 13 septembre 1412 et fut enterré dans sa cathédrale. Il était le second fils de Philippe de Savoisy, seigneur de Seignelay, conseiller et chambellan de Charles VI, souverain maître d’hôtel de la reine Isabeau de Bavière, et de Marie de Duisy. (Pour plus de détails, voy. le P. Anselme, La terre de Fontaine-Lavaganne eut des seigneurs particuliers portant son nom jusqu’au milieu du eeeeeeeee
Et le eeee
Et le premier jour de juillet l’an dessus dit, me transportay audit lieu de Wambès, devant le moustier d’icelle ville, à heure de messe parroicial, et là fis la eee
Et pour ce que aux dictes criées et subhastacions se sont opposez le dit Regnault Bigant, ou son procureur pour lui, maistre Robert Bigant, son frere, et Jehan Bigant, dit Cordelier, filz du dit Regnault, et aussi Jehan Le Caron, procureur de l’evesque de Beauvais, le dit sergent les eust et ait adjournez, excepté le dit Jehan Bigant, dit Cordelier, au sabmedy e
Les gens des comptes du roy nostre sire, à Paris, à tous ceulx qui ces presentes lettres verront, salut. Comme pour la somme de neuf vins quatre livres treze solz quatre deniers tournoys, restans à paier de plus grant somme, aux religieux, e
Et après cest accort, c’est assavoir le derrenier jour de juillet derrenierement passé, le decret des diz heritages eust esté adjugié au dit procureur d’iceulx religieux, pour le dit priz de deux cens livres tournois, en soy paiant du dit Regnault, comme dit est dessus. Et depuis ce et avant que le dit decret ait esté levé du registre pour les diz religieux, le dit frere Jehan Cardinal, procureur des diz religieux, d’une part, et le dit Regnault Bigant et maistre Robert
Et après ce, noz dictes gens des comptes eussent fait savoir et publier, à l’uis de la dicte chambre, l’enchiere dessus dicte et se il estoit aucun qui des diz heritages voulsist plus donner ou aucun droit y reclamer, comment que ce
Et nous, à greigneur seurté, les lui adjugeons et par interposicion de nostre decret les lui vendons et delivrons comme à l’acheteur plus offrant et derrenier encherisseur, pour et parmi le dit pris de deux cens huit livres tournoys, pour ce par lui paié au dit frere Jehan Cardinal, procureur et religieux de la dicte abbaye de Valence, si comme il a confessé et tesmoigné en jugement, devant noz dictes gens des comptes. Si donnons en mandement à noz bailliz et receveurs d’Amiens et de Senliz, et à tous noz autres justiciers et officiers, presens et advenir, ou à leurs lieuxtenans et à chascun d’eulx, si comme à lui appartendra, que ilz facent, seuffrent et laissent le dit maistre Robert Bigant, ses heritiers et aians cause ou temps avenir, joyr et user paisiblement des fief et heritages dessus declairées, à lui adjugiez et delivrez par decret, comme dit est, selon la forme et teneur de ces presentes, sanz les molester, travaillier ne empeschier aucunement au contraire. Et afin que ce soit ee
Par le conseil estant en la chambre des comptes. G. Milerat.
Lettres portant remise en faveur de Bertrand Bruneau d’une partie des peines prononcées contre lui par le Parlement, pour avoir suborné des faux témoins accusant d’un double avortement son ennemi Jean Guillerau, châtelain du Fief-Taveau pour le seigneur de la Flocellière, à condition de faire un pèlerinage à Notre-Dame de Boulogne et de payer cent livres à l’Hôtel-Dieu.
Charles, etc. Savoir faisons à touz, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des amis charnelz de Bertran Bruneau, prisonnier en nostre Chastellet de Paris, contenant que comme, pour occasion de ce que Jehan Guillereau Jean Guillereau était écuyer et appartenait à une famille noble que l’on trouve établie dans le pays dès la première moitié du Jacques II de Surgères, chevalier, seigneur de la Flocellière, Cerisay, Saint-Paul, etc., chambellan des rois Charles VI et Charles VII, était le fils de Jacques I Le seigneur de Commequiers était alors, et depuis l’an 1384 ou 1385, René Jousseaume, que nous retrouverons plus loin, dans des lettres de novembre 1412. Sa femme Isabelle, fille unique et héritière de Guy de la Forêt, lui avait apporté la terre de Commequiers et celle de la Forêt-sur-Sèvre. Nous n’avons point de renseignements sur ce personnage et l’on ne saurait dire par quel lien de parenté il tenait à Guy de la Forêt, nommé dans la note précédente. Rappelons seulement qu’il a été question d’un Josselin de la Forêt, vivant au milieu du Il s’agit vraisemblablement d’un nommé Jean Gourdeau, écuyer, qui fut compris dans les poursuites exercées devant la cour par Jean Guillereau et qui, s’étant réclamé de sa qualité de clerc, fut renvoyé à la justice de l’évêque de Paris, par arrêt du 17 mars 1404 n.s. (X Ces deux faux témoins étaient d’anciens serviteurs de Jean Guillereau. Ils avaient été amenés prisonniers à Paris et enfermés au Châtelet. La sentence statuant sur leur sort ne nous est point connue. Il y a lacune à cette date dans la série des arrêts criminels du Parlement de Paris, mais on trouve, sur les registres de la cour, de longues plaidoiries et autres actes de la procédure de cette affaire, qui permettent de fixer au 20 mars la date de la condamnation de Bertrand Bruneau, et fournissent des renseignements complémentaires sur les parties, sur d’autres personnes impliquées dans le procès, et en particulier sur les désagréments et dommages matériels qui résultèrent pour Guillereau des calomnies ou diffamations de son ennemi. Ce dernier était écuyer, de même que son adversaire. Avant d’user de ses influences pour obtenir la dispense d’une partie de la peine qu’il avait encourue, il s’en était servi pour faire traîner la victime de ses vengeances devant toutes les juridictions du Poitou. Les officiers qui lui avaient prêté assistance étaient peut-être de bonne foi. Cependant ils furent compris dans les poursuites au Parlement. Ils se nommaient : Nicolas de Beaulieu, substitut du procureur du duc de Berry en son comté de Poitou ; Guillaume Admirault, commissaire enquêteur ; Jean de Mortinsac, sergent ; Jean Durand, châtelain de Commequiers, etc. Outre les accusations contre Guillereau, mentionnées dans les lettres de rémission, les deux faux témoins avaient déposé que leur maître leur avait offert deux cents écus pour faire périr sa femme, avec promesse de les faire absoudre. Sur leur refus, il leur avait demandé de lui procurer au moins un poison, qu’ils iraient prendre chez un « tiriacleur ». Nicolas de Beaulieu, instruit par Bruneau de ces prétendus crimes, en avisa le sénéchal de Poitou et obtint de lui qu’il commit Admirault à faire une enquête et à recevoir les dépositions des témoins. A la suite de l’information, le sénéchal chargea Beaulieu et le sergent Mortinsac d’aller prendre Guillereau et de le mener prisonnier à Poitiers, et comme ce dernier avait « grant port au païs, à cause de son maistre le s Guillereau appela de cette procédure au Parlement. Ses adversaires n’en tinrent aucun compte et le constituèrent prisonnier. Ils se transportèrent dans ses maisons et hôtel et prirent, sans inventaire, tous les biens qu’ils y trouvèrent, y compris les aumailles ; même « par force de question de fouez iterée par trois fois », ils contraignirent la femme et la chambrière du châtelain du Fief-Taveau à leur remettre six tasses et trois marcs d’argent qu’elles avaient cachés, et les emportèrent. De l’endroit où Guillereau avait été arrêté jusqu’à Poitiers, il y avait quarante lieues. On lui fit jurer, sous peine de mille livres, de ne point chercher à s’évader. La première nuit, on coucha à Commequiers, et de là on gagna Talmont. Passant ensuite par Sainte-Gemme, le prisonnier profita de ce qu’il n’était pas entravé pour se réfugier en franchise, mais, après réflexion, il se livra de nouveau à ses ennemis. A partir de Fontenay-le-Comte, on lui mit les fers aux pieds. De prison en prison, on arriva à Poitiers, où Guillereau resta détenu et enchaîné pendant trois semaines. Devant le sénéchal de Poitou, il réclama le bénéfice de son appel et obtint un sursis. Néanmoins il fut condamné à 200 livres d’amende pour sa prétendue tentative d’évasion. Ensuite le prisonnier fut renvoyé devant la cour du vicomte de Thouars, son juge naturel, parce que la Garnache était du ressort de cette juridiction. Là Guillereau réussit à se faire mettre en liberté, ce qui ne faisait pas le compte de ses ennemis. Alors Bruneau et les autres le dénoncèrent aux officiers du sire de Clisson à la Garnache et en obtinrent un nouveau mandat d’arrestation. On s’empara une seconde fois de ses biens et de sa personne, et comme il protestait et cherchait à se dégager, il fut battu et blessé aux jambes si grièvement qu’il ne pouvait plus marcher qu’à l’aide de béquilles. On le mena au château de la Garnache, dans une « orde prison sans lumiere », où il resta quatorze semaines au secret. Pendant ce temps, les amis de Guillereau obtinrent du roi des lettres prescrivant au lieutenant du bailli de Touraine et des Exemptions de Poitou à Chinon d’instruire toute l’affaire. Les faux témoins se rétractèrent et furent emprisonnés, tandis que Bruneau et ses autres complices étaient ajournés à comparaître en personne au Parlement. En attendant, ils trouvèrent encore moyen de pénétrer dans la prison et de suborner de nouveau Jean Thomas et Mathurin Aubin. Les plaidoiries d’où sont extraits les détails qui précèdent furent prononcées les 3 et 7 janvier 1404 n.s. (X Jeanne de France, fille puînée de Charles VI, mariée depuis le 30 juillet 1397 à Jean VI duc de Bretagne, décédée le 27 septembre 1433.eer, auquel il succéda vers 1385, et de Marie de Laval (cf. notre tome V, p. 146, note), et mourut entre le 2 décembre 1435 et le 21 mai 1437. Ce personnage sera l’objet d’une notice plus développée dans un autre endroit de ce volume.e2a 14, fol. 69.)r de la Flocelière », la commission portait que Bruneau, Gourdeau et autres prêteraient assistance aux officiers du comte de Poitou. C’est du moins ce que prétendait l’avocat des accusés.2a 14, fol. 153, 154, 155 v°.) Le 17 mars suivant, la cour s’occupa à nouveau de ce procès et remit à en délibérer au jeudi 20. C’est dans cette séance que Gourdeau fut rendu, comme clerc, à l’évêque de Paris. (ece
Autres foiz ainsi signée : Par le roy, presens pluseurs des chambellans, Fortement. Et rescripte selon vostre ordenance ès requestes par vous tenues, par le commandement du roy, le patriarche d’Alixandrie C’est-à-dire Simon de Cramaut, ancien évêque de Poitiers. Jean IV, cardinal d’Armagnac, fut archevêque d’Auch de 1391 au 22 septembre 1408. Philippe II de Moulin, évêque de Noyon (24 décembre 1388-31 juillet 1409) ; Louis I Le sénéchal de Saintonge était alors Jean Harpedenne, seigneur de Belleville, compatriote de Bertrand Bruneau et sans doute son protecteur au conseil du roi. Il est mentionné en cette qualité, sous l’année 1404, par Amos Barbot. (er de La Trémoïlle, évêque de Tournay (1389-octobre 1410) ; Hugues Ier de Magnac, évêque de Limoges (1404-3 novembre 1412).
Rémission accordée à Guillaume Frelon, boucher de Saint-Martin d’Angliers, qui avait causé involontairement la mort d’un de ses voisins nommé Jean Bourdois.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des amis charnelz de Guillaume Frelon, povre jeunes homs, marchant boucher, chargié de femme grosse et enfans, demourant en la ville et parroisse de Saint Martin d’Angliers, ou païs de Loudunoiz, contenant que, comme le dimanche On sait que Simon de Cramaut, patriarche d’Alexandrie, avait d’importantes possessions dans la châtellenie de Loudun, entre autres les terres et seigneuries de la Chapelle-Bellouin, de la Roche-Rigault et de Ranton, de Nouzilly et de Pouant près de Berrie. (Cf. notre tome V, p. 320, note.) Estuyer, estoier, estouyer ou estuier, remettre dans l’étui, rengainer. Ou souris, muscle charnu qui tient au coude.ece
Par le roy, à la relacion du conseil. Toreau.
Rémission accordée à Jean Horruceau, poursuivi pour différents vols de bestiaux commis dans le but de faire croire à son beau-père qu’il était un riche laboureur, et dont il avait restitué le
Charles, etc. Savoir faisons à touz, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des amis charnelz de Jehan Horruceau, povre laboureur et jeunes homs de l’aage de Le texte porte « deuement » au lieu de « demeure », par suite d’une distraction du scribe. Exhorté, engagé. La liste des abbés de Jard ou de Lieu-Dieu-en-Jard, donnée par la Nous suppléons ces mots placés entre crochets, omis dans le texte, mais nécessaires au sens.e
Par le roy, à la relacion du conseil. R. Camus.
Rémission accordée à André Guiberteau, de Saint-Aubin-la-Plaine qui, dans un accès de folie causé par le mal caduc auquel il était sujet, avait tué une femme nommée Margot, veuve de Guillaume Chaffaud.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des amis charnelz de André Guibretea On trouve d’autres Guiberteau dans la région, au commencement du Charles sire d’Albret, comte de Dreux, vicomte de Tartas, connétable de France, mort le 25 octobre 1415. Nous rappellerons sommairement les principaux faits de sa biographie. Il fit partie en 1390 de l’expédition de Barbarie, conduite par Louis II duc de Bourbon. Par lettres du 7 février 1403 n.s., il fut nommé connétable à la place de Louis de Sancerre, et en 1405-1406, il commanda contre les Anglais en Guyenne. Pendant les troubles de la fin du règne de Charles VI, le sire d’Albret prit le parti des Armagnacs, et la faction de Bourgogne l’ayant emporté, il fut destitué de son office et remplacé, le 5 mars 1412, par Valeran de Luxembourg, comte de Saint-Pol. Celui-ci étant mort, le 19 août 1413, Charles d’Albret reprit l’exercice de ses fonctions. Il fut cause de la prise d’Harfleur par les Anglais, n’ayant pas secouru la place à temps, et encourut une grande part de responsabilité dans le désastre d’Azincourt, où il trouva la mort. Le connétable d’Albret laissa trois fils et deux filles de Marie de Sully, fille unique et héritière de Louis sire de Sully, veuve de Guy VI de La Trémoïlle, qu’il avait épousée le 27 janvier 1401 n.s. C’est cette dame qui lui avait apporté la terre de Sainte-Hermine. Il était en outre, à cause d’elle, seigneur des châtellenies et terres de Luçon et de Prahecq, dont il rendit aveu au duc de Berry, comte de Poitou, le 1 La seigneurie de Sainte-Hermine avait passé successivement dans un grand nombre de mains, pendant le cours du e1* 190, fol. 247.)eer décembre 1402. (Grand-Gauthier, copie, Arch. nat., R1* 2172, p. 978, 1083, 1142.)eer de Brienne, comte d’Eu, connétable de France, morte vers 1351 ; et Marguerite, mariée à Maurice VII de Craon, puis à Jean III de Chalon, sire d’Arlay. Le P. Anselme et d’autres généalogistes disent que ce fut Marguerite de Mello qui hérita de Sainté-Hermine. Elle l’aurait ainsi transmise à son fils aîné, du premier lit, Amaury IV de Craon, et celui-ci à sa fille unique Isabeau, morte le 2 février 1395 n.s., femme en troisièmes noces de Louis Ier de Sully, et mère de Marie de Sully. Cette dernière aurait donc été dame de Sainte-Hermine, du chef de sa mère. Mais c’est une erreur. Nous avons vu par des documents irrécusables que ce ne fut pas Marguerite de Mello, mais sa sœur aînée Jeanne, femme de Raoul Ier de Brienne, comte d’Eu, qui hérita de Sainte-Hermine et de Prahecq. Elle les transmit à son fils Raoul II, et celui-ci les céda, le 8 janvier 1346, à sa sœur Jeanne de Brienne-Eu, lorsqu’elle épousa Gautier VI comte de Brienne, duc d’Athènes. (Voy. notre t. II, p. 307 à 314.) Ce dernier ayant été tué à la bataille de Poitiers, sans laisser d’enfants, sa veuve se remaria, le 16 janvier 1358 n.s., à Louis d’Évreux, comte d’Étampes, dont elle n’eut point non plus de postérité. Elle mourut à Sens, le 6 juillet 1389, après avoir disposé de ses terres de Poitou en faveur de Marie de Sully, sa cousine, fiancée d’abord à Charles de Berry, comte de Montpensier, fils de Jean duc de Berry, puis mariée à Guy VI de La Trémoïlle. (Acte du 11 mars 1374, analysé dans notre t. IV, p. 192, note 1.) Dans le chartrier de Thouars, on conserve la confirmation du don de Sainte-Hermine par Jeanne d’Eu, comtesse d’Étampes, duchesse d’Athènes, à Guy VI de La Trémoïlle et à Marie de Sully, sa femme, pour eux et leurs hoirs perpétuellement. (L. de La Trémoïlle, 1c 73B, nos 162 et 163.) Ainsi Marie de Sully ayant joui sa vie durant, et Charles d’Albret, son second mari, à cause d’elle, de la terre de Sainte-Hermine, celle-ci devint, après sa mort, la propriété de Georges de La Trémoïlle, son fils aîné du premier lit.e
Par le roy, à la relacion du conseil. Chaligaut.
Lettres de rémission données en faveur de Robert Bousseau Jean Bousseau, valet, possédait à la Croix-Comtesse un hébergement mouvant de Chizé, pour lequel il devait au comte de Poitou, son suzerain, dix sous de devoir. Il paya cette somme au receveur de Poitou, le 13 octobre 1418, et, le même jour, rendit aveu au dauphin Charles, le nouveau comte. (Archives nat., P. 1144, fol. 55, et P. 1145, fol. 26 v°.) Un procès que Jean Bousseau soutenait l’année précédente devant le sénéchal de Saintonge, touchant la possession d’une dîme, 1a 62, fol. 110.)e
Confirmation d’un accord conclu entre le procureur général et Pierre d’Amboise, vicomte de Thouars Pierre II, seigneur d’Amboise et de Montrichard, fils aîné d’Ingelger II d’Amboise, mort en 1373, et de sa seconde femme, Isabelle de Thouars, deuxième fille de Louis vicomte de Thouars et de Jeanne comtesse de Dreux, succéda a la vicomté de Thouars et à toutes les seigneuries qui en dépendaient après la mort de la vicomtesse Pernelle (1397), sa tante maternelle, ce qui fit de lui l’un des barons les plus puissants du royaume. C’est ainsi que s’expriment tous les généalogistes. Cependant la question de la transmission de ce riche héritage ne paraît pas avoir été étudiée d’une façon approfondie. On ne donne même point la date exacte du décès de Pernelle ; on ne dit pas si sa sœur Isabelle, la mère de Pierre II d’Amboise, qui s’était remariée avec Guillaume d’Harcourt, seigneur de la Ferté-Imbaut, était morte avant la vicomtesse de Thouars, point qui ne manque pas d’importance en l’espèce. Charles VI, par lettres du 18 janvier 1402, disent encore les généalogistes, renouvela le don qu’il avait fait, en octobre précédent, à Pierre d’Amboise de 4,000 livres par an sur les terres de la feue vicomtesse, sa tante. Il y avait donc contestation et, en attendant l’arrêt, l’héritage litigieux était donc sous la main du roi, et administré par les commissaires du domaine. On ne pourrait expliquer le fait autrement. Deux textes du Parlement, qui n’ont pas été produits encore, peuvent aider à résoudre ce petit problème. Pernelle de Thouars vivait encore le 9 mai 1397 ; un arrêt rendu à cette date entre elle et Jean de Craon, seigneur de la Suze, le prouve. (Arch. nat., X Quoi qu’il en soit, Pierre d’Amboise prenait le titre de vicomte de Thouars dès l’an 1399, dans les actes officiels. Un accord fut passé à Poitiers, le 17 juillet de cette année, devant le sénéchal de Poitou, qui était alors Jacques Poussart, chevalier, seigneur de Peyré, entre le duc de Berry et le s Dans cet acte est insérée la procuration donnée le 30 janvier 1402 n.s., par le vicomte de Thouars, à maîtres Jean Rabateau et Maurice Hubert, procureurs au Parlement, tous deux originaires du Poitou.1a 44, fol. 154.) Dans des lettres du 17 juin 1398, on la dit décédée depuis peu de temps et ayant laissé pour héritier r de Rochecorbon, Pernelle d’Amboise, mariée à Olivier Du Guesclin, comte de Longueville, frère et sœur de Pierre d’Amboise, et Marguerite de Thouars, alors femme de Guy Turpin de Crissé, la seconde sœur de la défunte vicomtesse de Thouars. (Actes des 17 juin et 23 juillet 1398, X1a 45, fol. 38 et 39.) Cette assignation collective démontre implicitement que la succession de Thouars donnait lieu à un partage et que ce partage n’avait pas encore eu lieu. Les lettres de Charles VI du 18 janvier 1402, citées plus haut, permettent de conclure que cette affaire fut définitivement réglée postérieurement à cette date.r d’Amboise, vicomte de Thouars et comte de Benon, au sujet des droits dus au suzerain pour la terre et seigneurie de Benet, mouvant de Niort. Cet acte porte que le duc de Berry aura, à mutation de vassal, le tiers des revenus de ladite terre pour une année, et à mutation de seigneur, ce que porte la coutume du pays en la châtellenie de Niort. (er février 1400 n.s., Pierre d’Amboise ordonne à son receveur de payer aux chanoines réguliers de Saint-Hilaire de la Celle de Poitiers la somme de cent sous accordée autrefois en aumône par les anciens vicomtes de Thouars à ce monastère. (Dom Fonteneau, t. XII, p. 675.). La succession de Thouars comprenait un certain nombre de charges de cette nature, car la vicomtesse Pernelle et ses ancêtres avaient été les bienfaiteurs de presque toutes les églises du pays. Parfois le nouveau vicomte refusait de reconnaître le bien fondé des demandes, et il en résultait des procès. Ainsi il fut poursuivi en Parlement par les chartreux d’Oyron qui lui réclamaient l’accomplissement d’une fondation promise par sa tante à leur couvent. (Arrêt du 9 décembre 1402, X1a 50, fol. 78.) Le 20 février 1406 n.s., Pierre d’Amboise dut encore donner soixante setiers de froment à l’abbaye de l’Absie, pour demeurer quitte des legs que ses prédécesseurs y avaient faits. Le Grand-Gauthier contient les aveux que le neveu de la vicomtesse Pernelle rendit à Jean duc de Berry, pour Thouars, le 25 mai 1405, pour Mauléon le 26 mai, pour Talmont le 18 octobre 1407, pour Benet le 24 août 1411 ; et le 6 juin 1416, en qualité de tuteur de Louis d’Amboise, son neveu et héritier, et de ses nièces mineures, il s’acquitta du même devoir, en leur nom, pour la seigneurie de Sainte-Soline et pour quatorze cents arpents de bois en la forêt de Chizé. (Arch. nat., R1* 217, fol. 2 v°, 5 v°, 219, 1056, 1141 et 1913.) En 1418, il renouvela ses hommages et rendit de nouveaux aveux au dauphin Charles, comte de Poitou (P. 1144, fol. 45 v° et 48.) Le dernier acte que nous connaissions de Pierre d’Amboise, vicomte de Thouars, est un traité qu’il conclut, le 20 février 1421, avec l’abbé et les religieux de Saint-Jouin de Marnes, portant qu’à l’avenir ladite abbaye et ses dépendances seront soustraites à toute juridiction ou suzeraineté du vicomte de Thouars, à l’exception d’Availles et de Jeu ; ledit accord confirmé par arrêt du Parlement séant à Poitiers. (Coll. dom Fonteneau, t. XXVI, p. 347). Le sr d’Amboise mourut l’année suivante, sans laisser d’enfants. Il avait été marié deux fois : 1° à Jeanne de Rohan, veuve en premières noces de Robert d’Alençon, comte du Perche, dont le testament, daté du 20 janvier 1408, a été enregistré au Parlement (Arch. nat., X1a 9807, fol. 217) ; 2° à Isabelle de Goyon, qui lui survécut et dut soutenir au Parlement de Poitiers un procès contre le neveu et successeur de son mari, Louis d’Amboise, vicomte de Thouars, au sujet de son douaire qu’elle prétendait lui avoir été assigné sur les châteaux, terres et châtellenies de Talmont, la Chaize-le-Vicomte, Olonne, Benet, Curzon, Brandois, etc. (Arrêt du 16 septembre 1424, X1a 9190, fol. 315 v°.)moto
Rémission accordée à Aimery Aymer, du Bourdet, coupable du meurtre de Jean Rocher, prêtre, gouverneur de l’église paroissiale du lieu, qui avait débauché sa femme.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, de la partie des amis charnelz de Aymery Aymer, perroissien de l’esglise de Bourdet, nous avoir esté exposé humblement que, comme icellui Aymery feust marié avecques Perrenelle Pelletiere sa femme, de laquelle feu Jehan Rochier, en son vivant prebstre et gouverneur de la dicte esglise de Bourdet, se feust acointié assez tost après le mariage d’icelle Perrenelle et du dit Aymery, et pour ce que le dit Aymery s’en apperceut et qu’il vit le dit prestre repairer et converser avecques sa dicte femme, il dist au dit prestre que, s’il le trouvoit avec sa femme, il lui gecteroit l’arme du corps. Lequel prebstre respondi au dit Aymery que quant il le trouveroit couchié avec sa femme, qu’il feist de lui ce qu’il vouldroit. Et pour ce que, la nuit de la feste saint Pol derrenierement passée, icellui Aymery estant couchié avec sa dicte femme, se feust resveillié et oy que le dit prebstre, qui estoit couchié avecques sa dicte femme ce
Par le roy, à la relacion du conseil. Jaques Remon.
Rémission accordée à André Hommet, boucher de Loudun, coupable du meurtre de Jean Langeais, à Savigny-l’Evêcault, à la suite d’une querelle de jeu, sauf amende et deux mois de prison.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion des amis charnelz de Andrieu Hommet, bouchier demourant à Loudun, aagié de Le jeu de cartes était presque une nouveauté, à cette époque, surtout dans les provinces éloignées de la cour. Cette invention ayant excité particulièrement la curiosité des érudits, a été l’objet de recherches approfondies et de travaux si nombreux, que pour en dresser seulement la bibliographie, il faudrait un volume. Depuis Bullet et le P. Ménestrier jusqu’à Leber, Merlin et Boiteau, bien des dissertations sur l’origine et les transformations du jeu de cartes ont été publiées, sans que ces questions et celles qui s’y rattachent aient été suffisamment élucidées. Mais ce qui a été bien établi, c’est que la première mention authentique connue des cartes à jouer dans nos pays remonte à 1379, et que les édits prohibitifs des rois de France parlent de ce jeu dès l’année 1392. Ce que l’on peut conclure de ces deux dates, c’est que l’usage des cartes se répandit très rapidement. (Voir Leber, Behorder, boorder, se moquer, plaisanter.ce
Par le roy, à la relacion du conseil. Toreau.
Rémission accordée à Gillet Birart, coupable de meurtre au Langon sur la personne de Guillaume Chauvet, à la suite d’une querelle de jeu, sauf amende et un mois de prison.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion des amis charnelz de Gilet Birart, contenant comme, le Avec le sens de provoquer, comme dans ce texte de l’année 1375 : « Se tu me eee
Es requestes par vous tenues, du commandement du roy, le patriarche d’Alixandrie Simon de Cramaut, évêque de Poitiers (1385-1389), d’Avignon (1389), patriarche d’Alexandrie, administrateur du diocèse de Carcassonne, archevêque de Reims (15 décembre 1409), cardinal (1412), évêque de Preneste, administrateur de l’Église de Poitiers, mort à la fin de l’année 1422. (Voir notre t. V, p. 319, note.) Philippe II de Moulin fut évêque de Noyon du 24 décembre 1388 au 31 juillet 1409. Jean IV Canard, chancelier de Bourgogne, évêque d’Arras de 1391 ou 1392 au 7 octobre 1407. Louis I Jean III Vervin, er de La Trémoïlle, évêque de Tournay de 1389 à octobre 1410.
Lettres d’anoblissement en faveur de Pierre Prevost, demeurant à Loudun.
Karolus, etc. Regalis magnificencie assueta clemencia inter ejus consideraciones assiduas dignum fore et congruum arbitramur ut hii quos morum pudicicia, vite et conversacionis venustas ac cetera virtutum insignia condecorant, honorum et privilegiorum premiis debite fulciantur, quatinus ceteri eorum remuneracionis exemplo ad bonorum capcionem operum se habeant fervencius adaptare. Notum itaque facimus presentibus pariter et moto
Per regem, ad relacionem consilii. Toreau.
Rémission accordée à Hémonnet Le Roy, capitaine de l’île d’Yeu pour le sire de Clisson, prisonnier au château de la Garnache à cause du meurtre de Guillaume Noiron, laboureur de l’île, réfugié au château lors d’une récente incursion des Anglais, qu’il avait frappé parce qu’il refusait obstinément de lui obéir.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des amis charnelz de Hamonnet Le Roy Dans les nombreuses montres de la compagnie d’Olivier de Clisson, publiées par dom Morice ( L’île d’Yeu et la seigneurie de la Garnache, dont elle relevait, faisaient partie de la succession de Belleville confisquée en 1343 sur Olivier III de Clisson et sa femme Jeanne de Belleville, et rendue par le roi Jean à Olivier IV, au mois de septembre 1361. (Voy. notre t. III, p. 324.) A la mort de ce dernier (1407), la part de son héritage comprenant la Garnache et l’île d’Yeu fut attribuée à sa fille aînée, Béatrix, femme d’Alain vicomte de Rohan. L’auteur de ece
Par le roy, à la relacion du conseil. Chaligaut.
Lettres de ratification de l’acquisition des château et châtellenie de Sainte-Néomaye faite de Thibaut Portier par Guillaume de Lodde, écuyer, chambellan du duc de Berry.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir oy l’umble supplication de nostre amé et feal escuier d’escuierie Guillaume de Lode Guillaume, seigneur de Lodde en Bourbonnais, chambellan du duc de Berry. Les actes relatifs à ce personnage que nous avons recueillis sont tous postérieurs à son acquisition de Sainte-Néomaye. Des lettres patentes datées de Paris, février 1406 n.s., lui accordent la création d’un marché, le lundi de chaque semaine, à Lodde, et au mois de mai suivant, il obtint pour la même localité l’institution de deux foires annuelles (sur quatre qu’il avait demandées), la première le jour de saint Martial en juin, la seconde le jour de saint Hilaire en janvier, à l’instance du duc de Berry. (JJ. 160, n° 220, fol. 151, et n° 339, fol. 243.) Deux arrêts du Parlement donnés dans les procès qu’il avait engagés d’abord contre Guillaume, seigneur de Montlaur, puis contre Louis de Montlaur, portent les dates du 9 décembre 1405 et du 19 avril 1413 n.s. (X Ce passage rectifie une erreur du P. Anselme, suivant lequel Jean comte de Montpensier aurait été non l’aîné, mais le second fils de Jean de France, duc de Berry, et de sa première femme Jeanne d’Armagnac. Le mariage du comte de Montpensier avec Catherine de France, fille puînée du roi Charles V et de Jeanne de Bourbon, fut célébré à Saint-Ouen près Paris, par dispense du pape, le 5 août 1387 (le P. Anselme dit 1386). Celle-ci mourut au mois d’octobre 1388 et fut enterrée en l’abbaye de Maubuisson. Jean de Montpensier épousa, en secondes noces, Anne de Bourbon, fille aînée de Jean de Bourbon, comte de la Marche et de Vendôme, et de Catherine de Vendôme. Il décéda sans postérité vers l’an 1400. Sa veuve se remaria à Louis comte palatin du Rhin, duc en Bavière, et mourut en couches à Paris, l’an 1404. ( Le château et la châtellenie de Sainte-Néomaye avaient été donnés, en mars 1373, à Alain de Beaumont, qui l’avait conquise sur les Anglais. Le texte des lettres de donation a été publié dans ce recueil, avec une notice sur le donataire, ainsi qu’une confirmation, datée du 10 février 1377. (Tome IV, p. 296, et tome V, p. 3.) Raymond de Montaut, sire de Mussidan, par traité conclu avec Charles d’Artois, comte de Longueville et de Pézenas, avait promis de servir celui-ci contre tous ses ennemis, à l’exception d’Édouard III, roi d’Angleterre, et de ses fils, et avait reçu en gage le château et la terre de Sainte-Néomaye qui furent confisqués sur lui en 1372 par Charles V, et donnés d’abord, avant d’avoir été repris sur les Anglo-Gascons, à Imbaud du Peschin, chambellan du comte de Poitou, le 27 octobre 1372 (voy. notre t. IV, p. 149 et 150 note), puis à Alain de Beaumont. Jeanne de Bauçay, femme de Charles d’Artois, comte de Longueville, fille d’Hugues de Bauçay, dame de Champigny-sur-Veude et de Sainte-Néomaye. (Voy. nos tomes I, p. 114 note, et III, p. 360 et note.) L’acte de vente par cette dame à Charles IV de la terre de Sainte-Néomaye fut passé à Loudun, le 31 août 1387. Deux copies authentiques en existent aux Archives nationales (J. 181 Les lettres visées ici sont conservées dans un vidimus, sous le sceau de la prévôté de Paris, du 23 novembre 1388. ( Ces lettres sont indiquées dans l’Inventaire des layettes du Trésor des chartes de Dupuy, sous la cote J. 182, n° 103 ; elles sont aujourd’hui en déficit. Renaud VI, sire de Pons, lieutenant du roi en Poitou, Saintonge et Angoumois, conservateur des trêves de Guyenne, vicomte de Turenne et Carlat, seigneur de Ribérac, etc., fils de Renaud V et de N… Flotte, né vers 1348, mort en 1427. Il épousa : 1° en 1365 Marguerite de Périgord, fille de Roger-Bernard ; 2° en 1412, Marguerite de La Trémoïlle ; 3° et l’année suivante, Catherine de Montbron. La biographie de ce personnage considérable a été présentée tout récemment comme thèse à l’École des Chartes, par M. Jules Chavanon. (Voy. Les originaux scellés de ces lettres patentes, les premières émanant du duc de Berry et les autres du roi, portant que, si Jean duc de Berry mourait sans hoir mâle, son comté de Poitou ainsi que les autres membres de son apanage feraient retour à la couronne, toutes deux datées du 4 novembre 1386, sont conservés dans les layettes du Trésor des chartes. (J. 187, n° 16, et J. 382, n° 9.)1a 53, fol. 312 v°, et X1a 59, fol. 503 v°.) Dans ces deux textes, il est qualifié seigneur de Lodde et de Sainte-Néomaye, chambellan du duc de Berry. Sur un registre des comptes de l’hôtel de ce prince, le nom de Guillaume de Lodde figure trois fois, la première, le 16 octobre 1411, parmi les officiers du duc, la deuxième, à l’occasion du remboursement d’un prêt de 4,500 livres tournois qu’il avait fait à son maître, le 13 novembre 1413, et la troisième, pour un don de 12,000 livres tournois en une fois, que le duc de Berry lui octroya pour l’indemniser « des grans pertes et dommages subies pour cause des discors et divisions qui nagaires ont esté en ce royaume », le 1er avril 1414 n.s. (KK. 250, fol. 11 et 142.) Il était dans la destinée de la seigneurie de Sainte-Néomaye de changer souvent de mains. Guillaume de Lodde ne la conserva pas beaucoup plus longtemps que ses prédécesseurs. Car, l’an 1418, elle appartenait à Huguet de Noyers, comme on le voit sur le livre des hommages et devoirs dus au dauphin Charles, comte de Poitou, où on lit : « Le sire de Sainte Néomaye, homme lige à 70 livres de plait et à 60 solz de service, pour son chastel et terre de Sainte Néomaye, qui fut jadis à Mre Charles d’Artois. Item un autre hommage lige de 10 livres de devoir, pour son lieu de la Touche d’Aigonnay. Item les fiefs du Pairé, de l’Île, de « Bonneves », sis en la terre de Sainte Néomaye, et l’hébergement de « Bois du Couvay », en tout 120 livres ». Et en marge : « Totidem capiatur inferius in expensis pro dono facto Hugoto de Noyers, domino dicti loci de Sancta Neomadia ». (P. 1144. fol. 41 v°.) Un aveu de ladite terre en date du 12 juin 1420, rendu par Huguet de Noyers (dont le nom est écrit Noer), seigneur de Sainte-Néomaye, premier écuyer du corps du régent, dauphin du Viennois, duc de Berry, comte de Poitou, est transcrit sur le Grand-Gauthier. (Copie, R1* 2172, p. 699.)exxcecxxb, n° 99, et J. 187, n° 30). Le Grand-Gauthier contient un aveu du 7 août 1366, rendu au prince de Galles pour Sainte-Néomaye par Charles d’Artois. (Copie moderne, R1* 2722, p. 705.)mecxxxxcxxr de la Roche-Corbon, au siège devant Bourg-sur-Mer, le 1er janvier 1406 ; 4° avec Geoffroy, vicomte de Rochechouart, seigneur de Tonnay-Charente. (J. 865, nos 29 à 32.)xx1 192, carton.) Le 25 juin 1403, des poursuites étant engagées au siège du sénéchal contre Jacques de Saint-Gelais, pour l’assassinat de Mathurin de Gascougnolles. Thibaut Portier fut récusé par les plaignants, parce qu’il avait épousé une nièce du meurtrier, et l’affaire soustraite à sa juridiction. (X2a 14, fol. 124.) Dans un autre acte du 13 juin 1404, il est encore qualifié seigneur de Sainte-Néomaye, chambellan du duc de Berry et son sénéchal en Poitou. (L. Duval, r de la Roche-Ruffin et de la Mothe-Saint-Héraye, était déjà en fonctions.ecxxce
Par le roy en son conseil, où le roy de Navarre Charles III dit le Noble, fils de Charle le Mauvais et de Jeanne de France, fille aînée du roi Jean et de Bonne de Luxembourg, sa première femme, né à Mantes en 1361, succéda à son père le 1 Louis comte palatin, duc en Bavière, dit le Barbu, frère d’Isabeau de Bavière, reine de France, fut grand maître de l’hôtel de Charles VI, après Guy de Damas, sire de Cousan, pendant les années 1402, 1403, 1404 et 1405, comme il se voit par plusieurs états de la maison du roi, et mourut le 30 juillet 1447. Il avait épousé, en premières noces, Anne de Bourbon la Marche, veuve de Jean de Berry, comte de Montpensier. (Le P. Anselme, er janvier 1387 n.s. et mourut subitement le 8 septembre 1425.
Rémission accordée à Jean Forestier.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, à nous avoir esté exposé de la partie des parens et amis charnelz de Jehan Forestier, demourant ou païs de Poictou, povre homme chargié de femme et d’enfans, comme, environ la fin du mois de juillet derrenierement passé, Symon Forestier, pere du dit Jehan, aagié de Ces lettres interrompues à cet endroit, sans motif apparent, le commencement n’ayant pas été biffé, sont transcrites entre deux actes d’octobre 1404. C’est pourquoi nous classons ce fragment à cette date.
Rémission accordée à Lucas Coillé, de Longeville près Saint-Hilaire de Talmont, prisonnier à cause du meurtre de Jean Piron, meunier des religieux de Talmont, qui avait voulu l’arrêter, parce
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Lucas Coillé, povres homs, laboureur, demourant en la parroisse de Longueville prez de Saint Hilaire de Talemont en Poitou Il est intéressant de noter que, à cette époque précisément, les habitants de la paroisse de Saint-Hilaire de Talmont étaient en procès au Parlement contre leur curé, Guillaume Baudouin, et Philippe Ménager, chapelain de ladite église. Le procureur du duc de Berry en Poitou s’était joint aux demandeurs, qui accusaient les deux prêtres d’attenter à leurs droits d’hommes libres et de les traiter comme s’ils étaient soumis à leur dépendance par un lien de servitude. Ils jouissaient, disaient-ils, de la faculté de droit commun de disposer de leurs biens, suivant la coutume, et de tester sans que leur curé pût les en empêcher ou réclamer quoi que ce fût de leurs héritages, sauf pour les cas de legs en sa faveur ou au profit de son chapelain. Il leur était loisible de contracter mariage dans la paroisse ou dehors, où bon leur semblait, sans le congé du curé. En qualité de sujets fidèles et obéissants du comte de Poitou, ils devaient être protégés contre toutes vexations et exactions, qu’elles vinssent d’ecclésiastiques ou de séculiers. Or Guillaume Baudouin avait poursuivi ses paroissiens, à maintes reprises, devant l’officialité de Luçon, à Avignon, à Angers et ailleurs, leur réclamant toute sorte de droits contraires à leurs libertés et imposant pour les sacrements des taxes qu’il les contraignait à payer, en usant de violence. Il les avait réduits à l’alternative, ou de se résoudre à la ruine ou d’abandonner le pays. Le curé démontra qu’il n’avait agi que conformément à son droit et que les taxes en question étaient absolument légitimes. Ses explications, reproduites dans l’arrêt, sont très curieuses, mais beaucoup trop développées pour trouver place ici. La cour lui donna gain de cause, en le renvoyant absous des fins de la plainte et en condamnant ses paroissiens aux dépens du procès. (Arrêt du 26 mars 1404 n.s., X Dans le précédent volume, il a été produit quelques renseignements sur cette famille, à l’occasion d’un autre Pierre Grignon, marié à Jeanne Charruau, veuve d’Alaudon Vigier, et demeurant en la châtellenie de Mareuil-sur-Lay (p. 98, note). Il a été question précédemment (vol. VI, p. 159-162) de l’assassinat par deux de ses religieux d’un abbé de Sainte-Croix de Talmont, dont le nom est resté inconnu. Nous avons constaté en cet endroit que la liste des abbés publiée par l’abbé Aillery (1a 51, fol. 310.)e
Par le roy, à la relacion du conseil. Charron.
Rémission accordée à Guillaume Viau qui, ayant surpris sa femme en flagrant délit d’adultère avec frère Vincent Piniot, religieux de Talmont, avait tué celui-ci à coups de bâton.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir esté humblement exposé de la partie des amis charnelz de Guillaume Viau, du païz de Poitou, povre homme laboureur, chargié de femme et de petiz enfans, aagié de cinquante ans ou environ, que comme le dit Veau soit marié avec une femme appellée Ragond la Nerronne, et ou temps passé ait esté homme de bonne vie, renommée et honneste conversacion, et très bonne souffisance de biens, et pour ce que depuiz pou de temps ses biens estoient moult diminuez et diminuoyent de jour en jour, tant pour ce que sa dicte femme adulteroit communement avec frere Vincent Piniot, religieux de l’abbaye de Talemont, auquel elle bailloit les biens d’icellui, comme par la malvaise administracion dont la dicte femme estoit, de quoy le dit Veau ne savoit riens, ycellui Viau, ce considerant et l’aage dont il estoit, et doubtant mendier en sa viellece, un peu avant la feste saint Andrieu l’an mil Marguerite de Thouars, la troisième fille de Louis, vicomte de Thouars, et de Jeanne de Dreux, et la plus jeune sœur de la vicomtesse Pernelle, était dame de la Chaise-le-Vicomte, de Talmont, de Curzon, etc. Ces terres formaient la part qui lui était échue de la succession de son père, par suite d’une transaction conclue, le 7 juillet 1371, entre elle et son premier mari Thomas, seigneur de Chemillé et de Mortagne, d’une part, et Amaury IV de Craon, au nom et à cause de sa femme Pernelle, vicomtesse de Thouars, d’autre part. Marguerite avait épousé en secondes noces, vers 1375, Guy V Turpin, seigneur de Crissé et de Vihiers. (Voy. notre tome V, p. 104 note.) Elle était en procès, ainsi que son second mari, contre Perceval de Cologne, le 4 juillet 1388 (X1a 1474, fol. 194 v°), et, après la mort du sr de Crissé, contre Lancelot Turpin, fils de celui-ci et de sa première femme, Marie de Rochefort, qui lui réclamait le château de la Chaise-le-Vicomte et 300 livres de rente à asseoir au plus près dudit lieu. (Ajournement du 11 août 1401, X1a 48, fol. 103.) Marguerite de Thouars fit, le 6 février 1404 n.s., une fondation de messe dans l’église et le monastère de Saint-Michel-en-l’Herm ; elle vivait encore le 23 octobre de la même année.ee
Par le roy, à la relacion du conseil. Floury.
Rémission accordée à Jeannot Chavant, d’Amberre, coupable de meurtre sur la personne de sa femme qui le trompait.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des amis charnelx de Jehannot Chavant On pourrait lire aussi bien : Chanaut.ccme
Par le roy, à la relacion du conseil. M. de la Teilleye.
Rémission accordée à Jean Raoul, de Saint-Laurs près le Busseau, coupable de plusieurs vols de cuirs, qu’il avait restitués.
Charles, etc., savoir faisons à tous, presens et avenir, de la partie des amis charnelz de Jehan Raoul, de la parroisse de Saint Lour près le Busseau ou païs de Poitou, aagé de Ce Pierre Bonneau, marié à Jeanne Poisson, avait une sœur, Jeanne, qui avait épousé un Jean de Lombeau. Par un accord conclu aux assises de Fontenay-le-Comte, en 1407, Pierre s’était engagé à payer à sa sœur et au mari de celle-ci une rente viagère de trois mines de froment, à la mesure du Busseau, payable chaque année, à la Saint-Michel, sur le lieu de la Touche. Après le décès de Bonneau qui eut lieu en 1416, sa veuve, tutrice de leur fils mineur Jean, refusa de s’acquitter de cette dette et fut poursuivie au Parlement siégeant à Poitiers par son beau-frère et sa belle-sœur. Par arrêt du 20 juin 1419, elle fut condamnée à payer à ceux-ci les trois années d’arrérages qu’elle leur devait, à continuer à leur servir cette rente à l’avenir, suivant les termes du traité, et à vingt sous tournois pour tous dépens. (Arch. nat., X Auges en pierre, placées ordinairement près d’un puits dans les lieux éloignés des eaux courantes et servant aux femmes pour laver le linge. (Lalanne, 1a 9190, fol. 29.)ce
Par le roy, à la relacion du conseil. Fortement.
Lettre de don à Jacques de Montbron et de Maulévrier Jacques, fils de Robert VI de Montbron et d’Yolande de Matha, fut chambellan du duc de Berry, sénéchal d’Angoulême, puis maréchal de France. La collection Clairambault à la Bibliothèque nationale renferme de nombreuses quittances de gages de Jacques de Montbron. On y voit que le 17 août 1376 il était chargé de la garde du château de Mareuil en Saintonge, et que le 15 mai 1379 il guerroyait en Angoumois et en Saintonge. Il assista Charles VI le jour de son sacre. Pendant les années 1386 et 1387, Jacques de Montbron servait sous le maréchal de Sancerre, du côté des frontières de Guyenne (quittances du 22 mai 1386 et du 2 juillet 1387), l’année suivante sous le sire de Naillac (montre reçue à Mauzé, le 1 La Chronique du Religieux de Saint-Denis rapporte longuement le siège et la prise (juin 1405) du château de Mortagne-sur-Gironde, l’un des principaux repaires des Anglais, d’autant plus fort qu’il était environné presque de tous côtés par la mer. L’auteur dit que le commandement des 800 hommes d’armes qui assiégèrent la place était confié au sire de Pons, le plus puissant d’entre eux. « Une noble dame occupait la forteresse comme par droit d’héritage depuis près de trente ans. Sommée de se rendre, elle répondit avec hauteur et dérision. » La résistance dura sept semaines. A la fin, craignant que la famine les réduisît à se rendre à merci, les défenseurs profitèrent d’une nuit obscure, à la fin de juin, pour s’enfuir par mer ; ils échappèrent presque tous. Le lendemain, les Français entrèrent librement dans la place et la rendirent à Guillaume d’Aulnay ( Marguerite de Mortagne, vicomtesse d’Aunay, dame de Chef-Boutonne, de Mortagne, etc., comme fille unique et seule héritière de Ponce de Mortagne, épousa d’abord Jean de Clermont, s Par son testament, daté du 18 avril 1400, Jean de Clermont avait accordé sa fille à François de Montbron ; mais il ne l’épousa que le 25 mai 1403, après un long procès contre la veuve du vicomte d’Aunay et le seigneur de Murat. Le 3 juillet 1410, il rendit au duc de Berry aveu à cause de sa femme, pour la vicomté d’Aunay et le chambellage de Poitou. Les droits et devoirs féodaux énumérés dans cet acte sont des plus curieux. (Copie du Grand-Gauthier aux Arch. nat., R Pierre d’Évreux, comte de Mortain, second fils de Charles le Mauvais, roi de Navarre, mort en 1412. Jacques de Bourbon, ser août 1388), et en 1389 et années suivantes, sous le sire de Coucy. Durant ce temps, il était sénéchal d’Angoulême, fonctions dont il fut pourvu par lettres du 9 août 1386. Dans des quittances du 29 juillet 1389 et du 17 avril 1393, il portait encore le titre de chambellan du roi, capitaine et sénéchal d’Angoumois. Pendant les divisions du royaume, le sire de Montbron embrassa le parti du duc de Bourgogne et du roi d’Angleterre. Nous verrons plus loin quel rôle il joua en Poitou, l’an 1412, lorsqu’il y fut envoyé avec Jacques d’Heilly et le sire de Parthenay, pour enlever le pays au duc de Berry et en prendre possession au nom de Jean-sans-Peur. Par lettres datées de Paris, le 21 décembre 1418, Charles VI lui fit don d’un hôtel sis à Paris, rue Saint-André-des-Arts, confisqué sur Martin Gouge de Charpaigne, évêque de Clermont, qui s’était attaché à la cause du dauphin. (JJ. 170, n° 286, fol. 239.) Vers cette époque, il fut pourvu de la charge de maréchal de France, à la place du sire de l’Isle-Adam, arrêté prisonnier, mais il ne l’exerça pas longtemps, ayant été destitué le 22 janvier 1421. Il mourut en 1422. (Le P. Anselme, r de Castillon, baron de Gascogne, au service des Anglais, qui tint cette place jusqu’à ce qu’elle fût remise en l’obéissance du roi de France. Jacques de Montbron entreprit ce siège « à l’aide de bonnes gens d’environ », vers la fête de Pâques 1405, et y fut occupé pendant trois mois. Quand le château lui fut rendu, il le remit entre les mains du connétable d’Albret, qui dirigeait alors les opérations militaires dans ces parages, par commission du roi Charles VI. Tel est le résumé des lettres de juillet 1405, données en faveur de Jacques de Montbron. Il n’est pas nécessaire d’ajouter que cette version doit être préférée au récit du Religieux de Saint-Denis.r de Chantilly, maréchal de France, qui fut tué à la bataille de Poitiers, puis Jean La Personne, vicomte d’Acy. Jean II de Clermont, fils unique du premier lit, eut, après la mort de sa mère, un procès touchant la succession de celle-ci contre Guy La Personne, vicomte d’Acy, son frère utérin. (Arrêt du Parlement du 30 juin 1397, X1a 44, fol. 327.) Le premier fut maintenu en possession de la vicomté d’Aunay et de ses dépendances, par conséquent de Mortagne-sur-Gironde. Plusieurs arrêts en matière criminelle rendus contre Jean II de Clermont, en 1393 et en 1398, les premiers pour refus de rendre des prisonniers traîtres au roi, détenus au château d’Aunay, les autres parce qu’il s’était emparé de force du lieu de Benet et avait commis d’autres excès au préjudice du grand-prieur d’Aquitaine (X2a 12, fol. 192 v°, 194, 377 r° et v°, 379 ; X2a 13, fol. 225), fournissent des détails curieux pour la biographie de ce personnage. D’Eléonore de Périgord, sa femme, Jean II de Clermont, vicomte d’Aunay, n’eut qu’une fille, Louise de Clermont, ici nommée, qui épousa François de Montbron et porta dans cette maison toute la succession de la vicomté d’Aunay.1* 2172, p. 1053.) En 1418, le sr de Montbron renouvela son hommage au dauphin Charles, comte de Poitou. (P. 1144, fol. 45.) Nous pourrions donner l’analyse de plusieurs actes et procès relatifs à ce personnage, mais nous aurons sans doute l’occasion de les placer ailleurs. Il suffira ici de signaler un arrêt rendu au Parlement entre lui et le sire de Sainte-Sévère, le 4 avril 1426, dans lequel se trouvent des renseignements fort intéressants. (X2a 21, fol. 46 v°, 47.) François de Montbron eut onze enfants et mourut fort âgé, en 1470.er de Préaux, grand bouteiller de France, troisième fils de Jacques Ier comte de la Marche.
Rémission accordée à Guillaume Audoin, laboureur, âgé de soixante ans, devenu idiot à la suite d’une chute, prisonnier à Parthenay à cause du meurtre de sa femme.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir esté exposé de la partie des amis charnelz de Guillaume Audoyn, povre homme laboureur, aagé de ee
Par le roy, à la relacion du conseil. Charron.
Rémission accordée à Jean Durand, de la Mignardière, paroisse du Poiré-sous-la-Roche-sur-Yon, qui, dans une querelle et en défendant son fils, avait frappé mortellement Gillet Gendronneau.
Charles, etc., savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des amis charnelz de Jehan Durant, povre laboureur, chargé de femme et enfans, demourant ou village de la Mignardere en la parroisse de Peyré sur la Roche sur Ion, contenant comme, le jour de la feste saint Pierre en aoust derrenier passé, environ heure de vespres, le dit Jehan Durant feust parti de son hostel du dit lieu de la Mignardiere, portant une fourche et une sarpe, en entencion d’aler clorre une sienne terre semée et emblavée, et en y alant trouva Jehan Nicoleau qui le depria que il lui alast tuer et appareillier un mouton en son hostel du Fié, qui estoit assez près du dit lieu de la Mignardere. Et pour ce y ala le dit Jehan Durant et le fist, et quant il ot fait, il s’en revint en son dit hostel à la Mignardere, et illecques trouva un nommé Gilet Gendronneau, laboureur, demourant à la mestairie du dit lieu du Fié, qui disoit que certaines oes qui estoient au dit Jehan Durant avoient esté en son orge et y avoient fait dommage, et que pour ce il les emmenroit en prison en l’ostel du dit Jehan Nicoleau, au dit lieu du Fié. A quoy le dit Durant lui respondi que ycelles oes n’avoient point esté ou dit orge ne y fait dommage, et supposé que Ce personnage et sa famille nous sont connus par les registres du Parlement de Paris. Guy de Surgères, chevalier, avait cédé à Jean Nicoleau, père de Jamet, tout le droit qu’il possédait sur le fief de Lauzière en Aunis, moyennant une certaine redevance annuelle en nature, qui ne fut pas régulièrement payée par le fils de l’acquéreur. Jacques de Surgères, petit-fils de Guy, ne pouvant obtenir les arrérages qui lui étaient dus, fit saisir les biens de Jamet Nicoleau. Celui-ci poursuivit pour ce fait son créancier devant la cour des Grands Jours du duc de Berry en Poitou et fut condamné. Le Parlement, appelé à juger en dernier ressort, confirma la sentence des premiers juges, par arrêt du 4 juin 1400. (X1a 47, fol. 281 v°.) Jamet perdit encore un second procès qu’il avait intenté au même Jacques de Surgères et releva de nouveau appel ; mais il mourut avant le jugement définitif qui fut rendu, le 30 juin 1403, contre sa veuve, Pernelle Goudenoe, et ses quatre enfants : Jean, Jamet (le seigneur de la Mignardière), Regnaut et Catherine Nicoleau, celle-ci mariée à Hugues Bretou. (X1a 50, fol. 263 v°.)e
Par le roy, à la relacion du conseil. Chaligaut.
Rémission accordée à Guillaume Barré, à Guillette Taquaud, sa femme, et à Nicolas Bougras, leur compère, poursuivis et emprisonnés à Mareuil pour le meurtre d’Etienne Chemelier, qui avait voulu débaucher et menacé de battre ladite Guillette et la femme dudit Bougras.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, de la partie des amis charnelz de Guillaume Barré et de Guillette Taquaude, sa femme, et de Nicolas Bougras, chargiez de pluseurs petis enfans, demourans ou païs de Poictou, à nous avoir esté humblement exposé que, environ la Ternité derrenierement passée, un appellé Estienne Chemelier, homme marié de mauvaise et dissolue vie, renommé Le texte porte par erreur « enfans », au lieu de femmes. On trouve bien Rosnay dans les environs de Mareuil, mais ce n’était pas un comté. Le comté de Rosnay était situé en Champagne et appartenait alors à Louis duc d’Orléans, du chef de Valentine de Milan sa femme. Il était échu à celle-ci avec le reste de la succession de sa mère, Isabelle de France. C’est lors du mariage de cette dernière avec Galéas Visconti, que le roi Jean, son père, avait érigé pour elle la terre de Rosnay en comté. Mais on ne peut supposer qu’il s’agisse ici, sous le nom de « comte de Ronnay », de Louis duc d’Orléans, frère de Charles VI. Il faut plutôt admettre une erreur de la part du scribe qui a transcrit les actes du Trésor et qui a dû mettre le mot « conte » à la place de celui de curé ou de tout autre qualificatif d’un habitant de la paroisse de Rosnay que portait le texte original. La terre et seigneurie de Mareuil-sur-Lay avait appartenu à Pernelle vicomtesse de Thouars et fut comprise dans le partage de sa succession. Plus tard Georges de La Trémoïlle la posséda (nous n’avons pas trouvé à partir de quelle époque exactement). Il prétendait même étendre le ressort de la justice de ce lieu sur les sujets de la seigneurie de Saint-Hilaire-le-Vouhis, qui appartenait à Jean Harpedenne, seigneur de Belleville, sous prétexte que cette dernière était tenue de Mareuil. Harpedenne reconnaissait devoir l’hommage au seigneur de Mareuil, mais niait que ses hommes fussent justiciables de celui-ci. Le litige porté aux Grands Jours de Poitou fut renvoyé devant le sénéchal de Thouars, en 1415 ; ensuite le Parlement en fut saisi. (Plaidoirie du 4 août 1418, X1a 4792, fol. 59 v°.)ee
Par le roy, à la relacion du conseil. Chaligaut.
Rémission accordée à Jean Effray, dit Gradelet, et à plusieurs de ses complices, poursuivis pour le meurtre du prieur de Buxière qui avait séduit et enlevé la femme dudit Effray.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, à nous avoir esté humblement exposé de la partie des amis charnelz de Jehan Effroy, dit Gradelet, Macé Massé, Jehan Moreau, Vincent Raboteau, Jehan Robin et Guillaume le Faucheur, demourans à Buxieres la Gaillarde, povres laboureurs, chargiez de femmes et les aucuns d’eulx de petiz enfans, que, neuf ans a ou environ, un religieux de l’abbaye de Nostre Dame de Noyers Sur l’abbaye Notre-Dame de Noyers, de l’ordre de Saint-Benoît, au diocèse de Tours (auj. c Les lettres qui suivent immédiatement, relatives au même fait, donnent le nom de ce prieur, Jean Chapeau. Le prieuré de Saint-Jean-Baptiste de Buxière, près Dangé, fut uni à la cure des Ormes en 1765. (H. Beauchet-Filleau, Comme infracteurs de la sauvegarde royale, les prévenus étaient justiciables du bailli des Exemptions de Poitou, Anjou et Maine, dont le siège était à Chinon. Un autre complice de ce meurtre, Julien Fougeron ou Foucheron, obtint de doubles lettres particulières de rémission, sous la même date, toutes deux transcrites sur ce registre JJ. 160. Le texte de l’une (n° 305, fol. 219 v°), sauf qu’il n’y est pas question d’emprisonnement à Chinon, pour enfrainte de sauvegarde, est à peu près identiquement le même que celui-ci ; il est par conséquent inutile de le publier. L’autre présente dans les détails des différences telles qu’il nous paraît utile d’en donner la partie essentielle, quoique le récit y soit beaucoup moins circonstancié.ne de Nouâtre, Indre-et-Loire), voy. la e
Par le roi, messire Guerin de Lorriz et plusieurs autres chambellans. J. de Rouvres.
Rémission accordée à Julien Foucheron, complice du meurtre de Jean Chapeau, prieur de Buxière.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Julien Foucheron Il est nommé Julien Fougeron dans l’autre texte. (JJ. 160, n° 305, fol. 219 v°.)e
Par le roy, à la relacion du conseil. Philippus.
Rémission accordée à Macé Chauvet, valet, de la Touche en la châtellenie de Parthenay, qui dans une rixe provoquée par son cousin Jean Bourbeau, obligé de se défendre contre lui, l’avait frappé mortellement.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des amis charnelz de Macé Chauvet, povre varlet, demourant ou village de la Touche en la chastellerie de Partenay, contenant comme, le L’existence dans la Gâtine de divers membres de la famille Bourbeau, à la fin du ecee1* 190, fol. 217.)ee
Par le roy, à la relacion du conseil. R. Camus.
Rémission accordée à Guillaume Garnier, clerc, de Saint-Maixent, coupable d’avoir falsifié une lettre de chancellerie lui permettant de se faire représenter dans ses procès par procureurs.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des amis charnelz de Guillaume Garnier, povre jeunes homs, clerc de la ville de Saint Maixent en Poictou, contenant comme, bien a un an ou environ, le dit Garnier eust chargé un appellé Jehan Jousselin Un Jean Jousselin, ou Josselin, clerc, et un autre Jean Jousselin, tous deux de la châtellenie de Saint-Maixent, ayant pris part au meurtre d’un malfaiteur nommé Turpelin, avaient obtenu des lettres de rémission, le 1 Sur le prieuré de Saint-Barthélemy d’Azay-le-Brûlé, membre dépendant de l’abbaye de Saint-Maixent, voir A. Richard, Dans un accord conclu, le 6 juin 1410, entre les religieux de Saint-Maixent et Jean duc de Berry, comte de Poitou, restituant à l’abbaye la connaissance en appel des sentences de la justice de la baronnie de Couhé, il est fait mention d’un procès d’Itier de Mazères contre Jean Pahen. Le premier ayant relevé appel, devant le bailli des Exemptions au siège de Chinon, du jugement rendu par Jean Castereau, officier de Jean de Mortemer, s Le chancelier de France était alors (1405-1409) Jean de Montaigu, archevêque de Sens. Le copiste a écrit « regner. »er février 1393 et en août 1397. (Voy. notre t. VI, p. 130 et 287.) Par sentence du juge de la prévôté de Melle, Jean Jousselin avait été condamné à restituer à un nommé Jean Cholet un cheval de poil brun et aux dépens, dommages et intérêts. Cette sentence fut confirmée aux Grands Jours de Poitou, puis au Parlement, le 11 mars 1419 n.s. (X1a 9190, fol. 10.) Enfin on trouve encore vers cette époque, sur l’état des arrière-fiefs de Parthenay, le nom de Jean Jousselin, comme tenancier d’une demi-borderie de terre, sise à la « Vielle Joffrayère », en la paroisse d’Azay-sur-Thouet, pour laquelle il devait l’hommage et un devoir de quinze sous. (R1* 190, fol. 247 v°.) Rien toutefois n’indique qu’il s’agisse de la même personne.r de Couhé, en sa prévôté dudit lieu, Olivier Barbier, procureur de l’abbaye, avait demandé le renvoi de cette affaire aux juges de Saint-Maixent. (Voy. 1* 2173, p. 1692, et P. 1144, fol. 67 v°.)e
Par le roy, à la relacion du conseil. Charron.
Rémission accordée à Perrot Texier, maréchal, de Mauzé, coupable d’homicide dans une rixe sur la personne de Pierre Chevaignon.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue la supplicacion de Perrot Texier, povre homme, mareschal, de l’aage de e
Par le roy, à la relacion du conseil. Soissons.
Rémission octroyée à Guillaume Engrain, de Vitré, paroisse de Saint-Sauvant, qui ayant pris fait et cause pour Pierre Mainart, prévôt de Lusignan pour le duc de Berry, injurié et menacé par
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, à nous avoir esté exposé de la partie des amis charnelz de Guillaume Engrain, demourant au villaige de Vitré en la parroisse de Saint Seovain en la chastellenie de Lesignen en Poitou, comme, le tiers jour du mois de fevrier derrenierement passé, le dit Guillaume Engrain feust alez en la ville du dit lieu de Lesignen et y eust trouvé un appellé Pierre Maignart Nous avons donné une notice, dans notre volume précédent, sur un Pierre Maynart, sergent du roi, chargé de diverses missions en Poitou, durant l’année 1392 ; mais on ne saurait dire s’il y a quelque chose de commun entre ce personnage et le prévôt de Lusignan. (Tome VI, p. 85.) Dans l’ La fin de cet acte est resté en blanc, de sorte que l’on ne peut déterminer exactement sa place. Le registre JJ. 161 sur lequel ce fragment est transcrit ne contenant que des lettres des années 1406 et 1407, on ne peut que classer cette rémission entre les actes de 1406 et ceux de 1407.e
Lettres de légitimation en faveur de Pierre, Guillaume et Pernelle Coutanceau, du village de Mazière, paroisse de la Boissière-Thouarsaise.
Karolus, etc. Ad actus legitimos regia magestas vehit illos et libenter attollit, quorum sincerus morum fragrat odor et probitatis merita reddunt interdum legitimacionis honore dignos, ut et ipsi se gaudeant virtutibus vacasse, dum propter hoc se senserint reffectos, ceterique vestigiis illorum inherendo fervencius animentur. Notum igitur facimus universis, presentibus pariter et futuris, quod nos ad humilem supplicacionem Petri et Guillermi, necnon Petronille, Coustanceau Parmi les complices de Miles de Thouars, sr de Pouzauges, qui avaient dépossédé par la force Jeanne d’Amboise, veuve de Gaucher de Thouars, du château de Tiffauges, on lit le nom de Dreux Coutanceau. (Appointement du 21 avril 1374, X2a 8, fol. 350 v°.) Un Pierre Coutanceau, poursuivi au criminel, avec Pierre Birocheau, de Villiers, Jean Naudin et plusieurs autres, par Jean Boutoul, écuyer, et le procureur général, et condamné par le lieutenant du bailli des Exemptions au siège de Luçon, releva appel de cette sentence devant le Parlement, suivant un mandement du 14 mai 1379. (X2a 9, fol. 158.) On peut citer encore Jean Coutanceau qui, en 1410, possédait le ténement du Soulier, paroisse d’Allonne, mouvant du fief de la Lionnière, dont était seigneur alors Pierre Sauvestre, écuyer ; il était tenu envers ce dernier à 25 sous de devoir et à un demi-cheval de service. Le Soulier passa ensuite à Jean Jau, mari de la fille dudit Coutanceau. Voy. un aveu de la Lionnière rendu au sire de Parthenay, le 9 janvier 1410, et un état des arrière-fiefs relevant de ladite seigneurie. (Arch. nat., R1* 190, fol. 2 v° et 12.)mo
Per regem, ad relacionem consilii. Thierry.
Jean Harpedenne, chevalier, chambellan et conseiller du roi, ayant récemment acquis « par certains moyens » la terre et la châtellenie de Taillebourg et la terre du Cluseau Guyon de Laval, seigneur de Rais, possédait une rente annuelle sur les ville, terre, château et châtellenie de Taillebourg et du Cluseau et sur toutes les terres qui avaient appartenu à Guy Larchevêque, de son vivant seigneur desdits lieux ; mais cette rente fut longtemps impayée et à la mort de Louis Larchevêque, fils de Guy, les arrérages s’élevaient à la somme de 9,600 livres tournois. Les enfants de ce dernier furent condamnés, par arrêt du Parlement, à payer l’arriéré et à servir désormais ladite rente annuelle. Puis Guyon de Laval céda ses droits à Jean Harpedenne, seigneur de Belleville, moyennant 14,300 livres. Jean Larchevêque, dans le partage qu’il fit avec Louis, son frère du premier lit, le 25 juin 1395, eut les terres de Taillebourg, du Cluseau ; de Soubise. Il établit définitivement l’assiette de la rente de 300 livres sur Taillebourg et le Cluseau, dont elle absorbait plus de la moitié des revenus. Ensuite il transporta le reste de son droit sur lesdites terres au même Jean Harpedenne pour 200 livres de rente que celui-ci promit de lui assigner en la ville et banlieue de la Rochelle. C’est ainsi que le s L’original de ces lettres existe en double expédition dans la layette J. 361 du Trésor des chartes, n Jean I de Montaigu, chancelier de France, fut archevêque de Sens de 1406 au 25 octobre 1415. Il fut tué à la bataille d’Azincourt. Philippe de Moulin, évêque de Noyon, du 24 décembre 1388 au 31 juillet 1409. Jean de Montaigu, vidame de Laon, s Jean de Hangest, seigneur de Hugueville, conseiller et chambellan du roi, pourvu de l’office de grand maître des arbalétriers le 7 décembre 1403, fut remplacé dans cette charge, aussitôt après son décès, par son parent, Jean sire de Hangest et d’Avesnecourt, aussi chambellan du roi, capitaine du Crotoy, dont les provisions portent la date du 8 septembre 1407. (r de Belleville devint possesseur en totalité des terres et seigneuries de Taillebourg et du Cluseau ; il les abandonna au roi pour le prix qu’elles lui avaient coûté. Ces détails se trouvent dans un acte du 4 mai 1409. (Arch. nat., J. 182, n° 130.) — Jean Harpedenne a été l’objet d’une assez longue notice biographique dans nos deux précédents volumes. (Voy. t. V, p. 205-206 ; t. VI, p. 290.) Nous aurons occasion de la compléter ci-dessous, à l’occasion d’un acte de mai 1410.eos 11 et 12. Le préambule porte cette déclaration significative que, pour le bien et défense de son peuple, pour l’utilité de la chose publique et du royaume, le roi a le droit et il lui est loisible, par puissance souveraine et spéciale prérogative royale, de prendre et appliquer à son domaine les terres, châteaux, ports de mer et autres lieux étant en frontières des ennemis.r de Montaigu près Poissy, Marcoussis, etc., conseiller et chambellan de Charles VI, grand maître de l’hôtel depuis 1403 jusqu’à sa mort. On sait qu’il eut la tête tranchée aux Halles le 17 octobre 1409. (Voy. le P. Anselme,
Lettres d’amortissement du village de Visay et d’autres terres, maisons, prés, vignes, etc., en divers lieux, d’un revenu annuel de quarante livres tournois, donnés par le duc de Berry au chapitre de Saint-Hilaire de Poitiers, pour y fonder une messe quotidienne.
Karolus, etc. Suppremo Regi regum per quem vivimus, regimus et regnamus, gratum impendere credimus famulatum, si pro ipsius reverencia illos qui pro accensu et desiderio ecclesias bonis suis dotare aut alias pias eis dare elemosinas cupiunt et super hiis, ut nostro regali incumbunt ministerio, favore prosequimur liberali. Cumque ex stirpis regalis origine decoratis honoris prerogativa debetur,
Et primo villagium vocatum de Vizay On trouve dans les archives du chapitre de Saint-Hilaire de Poitiers deux contrats de vente de la terre de Visay, y compris les avénages dus par les habitants de Quinçay, des Roches et de Ringères, le premier passé par Guy Le Bouteiller, chevalier, et Marie Cherchemont, sa femme, à Jean de Martenville ; le second, par Perrot et Guillot Lespagnol et Maciot Ascelin, héritiers dudit de Martenville, à Jacques Courau, conseiller du duc de Berry. (Arch. de la Vienne, G. 887.) C’est de ce dernier sans doute que furent acquis Visay et les appartenances pour être donnés au chapitre de Saint-Hilaire.
Item terragium sive capisterium vinearum dicte terre, valens per annum quindecim solidos Turonensium ;
Item parvum sive minutum censum dicte terre, valens per annum sexagenta septem solidos Turonensium ;
Item juridicio dicte terre, valens per annum quadraginta solidos Turonensium ;
Item abonagia ad dictam terram spectantia, ascendentia per annum ad triginta duo sextarios quinque boissellos cum dimidio boisselli avene mensura Pictavis, valentes
Item sexdecim galline et quinque pulli, valentes per annum decem solidos Turonensium ;
Item nemus quod scinditur in fine decem annorum tantummodo et potest tunc valere decem libras Turonensium, sive per annum viginti solidos Turonensium ;
Item in aliis locis bona et heritagia que sequuntur :
Et primo quedam pecia prati vocata des Closeaux, sita in praderia vocata de Chasseneuil, continentis dietam sexdecim falcariorum, valentis per annum sex libras Turonensium ;
Item alia pecia prati sita supra dictam ripariam vocatam Drulhe versus Sanctum Georgium, continentis septem dietas unius falcarii, valentis per annum viginti quinque solidos Turonensium ;
Item alia pecia prati sita supra dictam rippariam Druhe, continentis duas dietas unius falcarii, contingentis ex una parte ad iter per quod itur de loco de Jaunay apud dictum Sanctum Georgium, valens per annum quinque solidos Turonensium ;
Item alia pecia prati continentis dietam duodecim falcariorum, situata in ripparia du Clain, contingentis ex una parte pratis domini des Halles La seigneurie des Halles de Poitiers, qui appartenait à la famille Berland depuis la fin du Robinet Boylesve ou Boilève appartenait aussi à une famille remontant très haut dans les annales de la ville de Poitiers, à laquelle elle a fourni quatre maires et nombre de bourgeois et d’échevins. (e
Item due pecie prati situate in parrochia Sancti Marini
Item quoddam hospicium situatum in parrochia Sancti Juliani prope Pictavis, in quo sunt vinee usque ad quantitatem quadraginta dierum unius vingnerii, et duodecim sexterii terrarum cum certis aliis rebus et possessionibus ad dictum hospicium pertinentibus, valentes per annum sexaginta solidos Turonensium ;
Item quedam pecia prati vocata du Maroys, sita in loco dicto de la Haye in Turonia, continens quatuor arpenta cum dimidio arpenti prati, valens per annum centum solidos Turonensium.
Quas quidem possessiones, valentes omnes insimul de revenuto per annum summam quadraginta librarum Turonensium vel circiter, dicte persone ecclesiastice nequirent tenere et possidere, cum non sint à nobis admortizate, ymo opporteret eas extra manum ponere, propter quod dicta missa amplius non celebraretur, sed totaliter cessaret, in divini cultus detrimentum et contra dicti patrui nostri salubre propositum, sicut dicit idem patruus noster, supplicans nobis humiliter ut pro sue progenitorumque nostrorum et suorum actorum, quos in hoc adjungere proposuit, animarum remedio et salute, per dictas personas ecclesiasticas dicta missa ac certa alia divina servicia in ecclesia Sancti Hilarii prelibata perpetuo celebrentur, res et possessiones predictas cum earum justicia bassa admortizare dignaremur ;
Notum igitur facimus universis, tam presentibus quam futuris, quod nos more predecessorum nostrorum regum Francie, cultum divinum in regno nostro augeri cupientes laudabileque propositum et intencionem ipsius patrui nostri merito commendantes, ac suis supplicacionibus annuentes, et ut predicte misse aliarumque oracionum et piorum operum, que per personas ecclesiasticas ad dictam Ces mots « sine feodo et justicia » sont une correction interlinéaire ; ils remplacent « una cum alta et omnimoda justicia earumdem », mots biffés.a
Per regem in suo consilio, in quo rex Sicilie Louis II duc d’Anjou, comte de Provence, roi de Sicile et de Jérusalem (1377-1417). Pierre de Navarre, comte de Mortain, troisième fils de Charles le Mauvais, roi de Navarre, et de Jeanne de France, mort le 29 juillet 1412. Louis de Bourbon, comte de Vendôme et de Chartres, second fils de Jean de Bourbon, comte de la Marche, et de Catherine comtesse de Vendôme, mort le 21 décembre 1446.
Rémission accordée à Jean Bastart et à Colin Chaumart pour un meurtre par eux commis dans un combat qu’ils durent soutenir contre des gens qui moissonnaient sans permission leur champ de blé dit de la Noue.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan Bastart, povre homme, laboureur de braz du païs de Poitou, chargié de femme et d’enfens, contenant comme, huit jours avant la Magdalene derrenierement passée ou environ, de jours, un nommé Jehan Cibout, dit Petit Jehan, acompaigné de sa femme, son filz et d’une sienne fillastre, fille de sa dicte femme, se feussent transportez en un champ vulgaument appellé le champ de la Nouhe, assis au près du village de Morennes en Poitou, et au dedans des fins et mettes du fief commun de nostre amé et feal conseiller l’evesque de Luçon L’évêque de Luçon était alors Germain Paillart. Originaire d’Auxerre et appartenant à une famille de magistrats, il avait été d’abord conseiller au Parlement, comme son oncle Philippe de Moulins, évêque de Noyon. Il fut appelé au siège épiscopal de Luçon peu de temps après la mort d’Étienne Loypeau, vers l’an 1405, assista au concile de Pise en 1409, et mourut à Paris, le 6 octobre 1418. Il y fut enterré dans le chœur de l’église des Célestins, où l’on a retrouvé son tombeau et son épitaphe. ( Guillaume de Vivonne, seigneur de la Tour-Chabot, troisième fils de Renaud de Vivonne, sire de Thors, et de Catherine d’Ancenis. Il a été question de ce personnage dans notre volume précédent, p. 263, 264.e1a 55, fol. 73.) Ils soutinrent aussi contre le chapitre de l’église cathédrale de Poitiers un procès dans lequel on peut signaler deux arrêts importants, le premier du 30 janvier 1412 n.s., le second du 17 mai 1415. (X1a 59, fol. 199, et X1a 60, fol. 367.)ee
Es requestes par vous tenues du commandement du roy, èsqueles l’arcevesque de Sens, les evesques de Noyon Jean de Montaigu, archevêque de Sens, et Philippe de Moulins, évêque de Noyon. (Cf. ci-dessus, p. 31 et 107.) Hugues de Magnac fut évêque de Limoges de 1404 au 3 novembre 1412. L’évêque de Saint-Flour était alors Géraud du Puy (de 1405 à 1414 environ). Jean de Sains, évêque de Gap de 1405 à 1409.
Semblable pour Colin Chaumart et pareillement signée.
Confirmation de lettres de rémission accordées, en juillet 1377, par le duc de Berry à Perrinet Sanson, bateleur, coupable d’un
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir veu les lettres de nostre très chier et très amé oncle le duc de Berry, desquelles la teneur s’ensuit :
Jehan, filz de roy de France, duc de Berry et d’Auvergne, conte de Poitou, lieutenant de monseigneur le roy ès diz pays et pluseurs autres. Savoir faisons à tous, presens et avenir, de la partie de Perrinet Sanson, joueur de bateaux, nous avoir esté signifié comme, le jour de Penthecoste derrenierement passé, le dit Perrinet feust venu à Saint Ylaire sur l’Autise, en sa compaignie sa femme et enffans, un oure, un cheval et une chievre, et à trompes et tabours il eust assemblé le peuple après disner, pour le veoir jouer de son mestier et de ses dictes bestes, sans y penser ne faire nul mal, engin ne malice aucune, et en faisant son dit mestier et joant de ses bateaux, une sienne fille de l’aage de cinq ans ou environ eust porté un petit barillet d’estain pour emplir à Pierre Meignart, comme au mieulx buvant de la compaignie, lequel Meignart, esmeu de male volenté, donna du pied à la dicte fille et la gecta par terre, dont le dit Perrin et sa dicte femme dist au dit Meignart qu’il n’avoit pas fait bien ne que gentil homme de ferir le dit enfant ne de soy courroucier de son jeu. Es queles paroles le dit Meignart dist pluseurs et grans oultrages au dit Perrin et à la dicte femme, en l’appellant : « Viex horis ( L’abbé de Noaillé était alors André de Montejean, Montjouan, ou mieux Montjean, de cette ancienne famille d’Anjou, possessionnée en Poitou, et illustrée au commencement du L’événement tragique dont il est question dans ces lettres de rémission ayant eu lieu non loin de Coulonges-les-Royaux, l’abbé de Noaillé devait y prendre un intérêt particulier, car les château, châtellenie et seigneurie du lieu appartenaient alors à sa famille. On voit en effet que, le 15 avril 1404, Pierre de Montjean, chevalier, le 14 avril 1407, Renaud de Montjean, et le 20 mai 1419, Jean de Montjean, chevalier, rendirent aveu au comte de Poitou pour Coulonges-les-Royaux, mouvant de Fontenay-le-Comte. (Arch. nat., R Jean III comte de Sancerre depuis 1346, fils de Louis II et de Béatrix de Roucy, épousa Marguerite, dame de Marmande, dont il n’eut que deux filles. Il mourut en 1403. Son frère Louis fut maréchal, puis connétable de France (1397). Renaud Ie1* 2172, p. 1113 et 1143 ; P. 1144, fol. 47.)er de Montléon, mort en 1385. Nous lui avons consacré une longue notice dans notre tome IV, p. 354. Les renseignements biographiques sur son fils Renaud II ont été réunis dans le tome V, p. 343 note.
Lesquelles lettres dessus transcriptes et tout le contenu en icelles nous avons fermes, estables et agreables, et icelles loons, approuvons, ratifions et par ces presentes de grace especial confermons. Et voulons et nous plaist que le dit Perrinet Sanson soit et demeure quicte et paisible des faiz et cas dessus diz, tout en la fourme et maniere que quictez lui ont esté et pardonnez par nostre dit oncle, selon le contenu des dictes lettres dessus transcriptes, et lesquelz, en tant que mestier en est, nous lui avons quictez et pardonnez, quictons et pardonnons de nostre dicte grace, par ces presentes, satisfacion faicte à partie civilement, se faicte n’est, et imposons silence à nostre procureur. Si donnons en mandement par ces presentes au bailli de Touraine et des ressors et Exempcions d’Anjou, du Maine et de Poitou, à nostre bailli d’Evreux et à tous noz autres justiciers, etc. Donné à Paris, le eme
Par le roy. Charron.
Lettres d’amortissement en faveur de l’église collégiale de Notre-Dame de Mirebeau, du lieu appelé le Rivau, en la paroisse de Sauves, donné à ladite église par Jean Chevaleau et sa femme.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, En 1406, Jean Chevaleau, qualifié valet, était seigneur d’un fief consistant en trente sexterées de terre, sises au village de Champigny-le-Sec, avec droit de basse justice, que sa femme Bartholomée Larcher, fille de Pierre Larcher, écuyer, vivant en 1387, avait eu de la succession paternelle. « Ce Jehan Chevaleau, aussi seigneur du Rivau-Braut, près Mirebeau, fut reçu échevin de Poitiers en 1372 et mourut en 1415. Il avait un fils, Antoine Chevaleau, qui en 1437 transigeait avec Jean Pouvreau, seigneur de la Bourie. Nul doute qu’il eut aussi deux filles : 1° Marie, épouse de Jean Pouvereau, écuyer, seigneur de la Bouerie, qui transigea, en 1437, avec Pierre Fouchier, écuyer, seigneur de la Mauvinière et autres lieux ; 2° N…, femme de ce dernier et qui lui apporta les terres de Champigny. » (E. de Fouchier, C’est l’ordonnance de Paris, octobre 1402, qui est visée ici. Elle porte en effet que celui qui obtiendra des lettres d’amortissement devra payer le tiers de la valeur des rentes ou héritages amortis, et que, lorsque ces héritages seraient situés dans des lieux relevant immédiatement du roi, ce tiers serait appliqué et ajouté au domaine, sans qu’il pût en être fait don ou remise. (ee1* 2171, p. 14.) On conserve dans le fonds de Notre-Dame-la-Grande un extrait vidimé de son testament, daté du 13 novembre 1412, par lequel il lègue au chapitre de ladite église une rente de 20 sous sur une maison de la rue de la Peignerie près les « marchaussées » ou cour de son hôtel, pour la fondation d’un anniversaire. Il y est qualifié J. Chevaleau, l’aîné, bourgeois de Poitiers. (Arch. de la Vienne, G. 1129.) En 1418, c’était son fils Jean, le jeune, qui devait au comte de Poitou l’hommage et l’aveu pour l’hébergement de Forges. (Arch. nat., P. 1144, fol. 9.)r des Mées et de la Roche-Borreau, était seigneur de Monteil en 1433 et 1440. (ee
Par le roy, en son conseil. Ferron.
Lettres d’amortissement en faveur de l’abbaye de Saint-Hilaire de la Celle à Poitiers de deux hôtels ou manoirs sis en la paroisse d’Antran, représentant un revenu annuel de
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de nostre amée Jehanne des Vaux, damoiselle, veufve de feu Jehan Morin, de Varesez On ne possède sur ce personnage d’autres renseignements que ceux qui nous sont fournis par quelques pièces du fonds de Saint-Hilaire de la Celle aux archives de la Vienne et sont relatives aux domaines dont il est question dans ces lettres. On y voit que le lundi, jour de la sainte Croix de mai 1389, Isabeau de l’Isle-Augier, dame de Clervaux et de la Guerche en Touraine, donna quittance à Jean Morin, seigneur des Raffinières, d’une somme de 25 livres pour les ventes et honneurs des héritages dudit lieu des Raffinières faisant partie de la terre du Breuil en la châtellenie de Clervaux ; que le 1 Jean Sanglier, seigneur d’Exoudun, huissier d’armes de Charles VI, capitaine châtelain de Montreuil-Bellay, fils aîné de Guillaume Sanglier, s Voir la note de la page 124 ci-dessus.er juillet 1406, Jean Morin, de Varèse, écuyer, huissier d’armes du roi, et damlle Jeanne de Vaux, sa femme, demeurant à Lucheux en Picardie, donnèrent à l’abbé et aux religieux de la Celle leur manoir des Raffinières, paroisse d’Antran, à condition de recevoir la sépulture en leur église, au côté gauche du grand autel, et moyennant la célébration d’une messe quotidienne et d’un anniversaire solennel au commencement de chaque mois de l’année à perpétuité, etc. ; lequel don, avec les charges imposées, fut accepté par frère Jean Gallicher, religieux de la Celle, prieur de Remeneuil, fondé de procuration de la communauté (l’acte était scellé du sceau de la prévôté de Doullens) ; enfin que le 22 août 1407, frère Pierre Morelon, fondé de pouvoirs des religieux de la Celle, et damlle Jeanne des Vaux, veuve de Jean Morin, d’une part, et Jean Bertin, écuyer, agissant tant en son nom privé qu’en celui de Deserin de Philippe et de Jeanne Morin, sa femme, sœur et héritière dudit Jean Morin, d’autre part, transigèrent au sujet de l’hébergement des Raffinières, dont ces derniers s’étaient emparés. Jean Bertin, auxdits noms, renonça à toutes prétentions sur ce lieu moyennant une somme de vingt écus d’or, et l’acte fut ratifié par Deserin de Philippe et sa femme, le 31 août 1407. (Arch. de la Vienne, abb. de la Celle, l. 67.)r d’Exoudun (voy. ci-dessus, p. 5, note), avait épousé Isabeau de Coué, fille de Jodouin de Coué, chevalier, seigneur du Boisrogue. Elle était veuve en premières noces de N. de Rougemont et apporta à son second mari la terre du Boisrogue, dont elle hérita de son frère, Jean de Coué, mort sans lignée peu de temps après la bataille de Verneuil (17 août 1424), où il avait été fait prisonnier. (Beauchet-Filleau, eeer mars 1406 n.s., à Jean duc de Berry, par J. Sanglier pour son hébergement de Salles près Pamproux, mouvant du château de Saint-Maixent. (Copie aux Arch. nat., R1* 2172, p. 894.) Jean, qualifié écuyer, huissier d’armes du roi, et son plus jeune frère, Pierre, aussi écuyer, valet de chambre du roi, étaient appelants au Parlement, le 31 août 1414 et le 23 mai 1416, dans un procès contre Payen Sicard, touchant la succession d’Isabelle Sanglier, leur tante paternelle, décédée femme dudit Payen (X1a 60, fol. 73, et X1a 61, fol. 118 v°.) Un Jean Sanglier, capitaine de Benon pour Louis d’Amboise, vicomte de Thouars, en 1442, que l’on trouve ajourné à plusieurs reprises devant la cour, avec Guillaume Maynart, châtelain dudit lieu, par Huguet Vivien, huissier du Parlement, victime de leurs mauvais traitements, était peut-être le fils de l’huissier d’armes de Charles VI. (Voir X2a 22, aux 28 juin 1442, 23 mai, 16, 26 et 30 juillet 1443 : X2a 23, fol. 120, 2 août 1443, fol. 370, 5 avril 1447 n.s. (arrêt) ; X2a 24, à la date du 8 juin 1444.)meme
Par le roy en son conseil. Derian.
Rémission accordée à Pierre Levraut, écuyer, qui s’était approprié deux chevaux et autres biens de Jean Cordelier, barbier et chirurgien, assassiné par son valet, moyennant qu’il fera don de vingt livres à l’Hôtel-Dieu de Paris.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des amis charnelz de Pierre Levraut, escuier Des lettres de novembre 1370 portant confiscation des biens de plusieurs Poitevins partisans des Anglais, parmi lesquels figurait un Pierre Levraut, ont été imprimées dans notre tome IV, p. 82. C’était sans doute le père de celui dont il est question ici ; en tout cas, ils appartenaient tous deux à la même famille établie dans la Gâtine. Ce ne fut pas la seule fois que Pierre Levraut eut des démêlés avec la justice. Nous avons rapporté ci-dessus l’enlèvement de Guillaume Sanglier par Jacques d’Heilly et Jean Larchevêque, qui le séquestrèrent au château de Parthenay et lui extorquèrent une forte somme d’argent. Levraut faisait partie de la troupe fournie par le sire de Parthenay pour cette expédition et fut poursuivi comme complice. (Arch. nat., X Ce personnage appartenait à l’une des premières et plus riches familles bourgeoises de la ville de Poitiers, dont on trouve le nom écrit Mourault, Morault, Morraut, Mouraut, etc. Cette dernière forme paraît préférable. Simon Mouraut, le père, était maître particulier de la Monnaie de Poitiers en 1359 et fut anobli par lettres de décembre 1372, avec le maire et les autres échevins alors en exercice. (Voy. notre t. IV, p. 233, 234.) Le fils possédait des fiefs d’une certaine importance, comme on le voit dans le Grand-Gauthier et dans le livre des hommages dus à Charles, dauphin, comte de Poitou. Le 13 juin 1404, il rendit aveu au duc de Berry à Poitiers, pour un hébergement sis à Faye et autres, mouvant de Saint-Maixent, une maison dans cette ville, l’hébergement de Boisragon, à Breloux, et le 4 avril 1409 n.s., pour sa maison de la Motte-sur-Croutelle « avec fossé tout autour et la roche par-dessous » mouvant de Lusignan. (R Le prieuré de Saint-Martin de Verruyes était un membre dépendant de l’abbaye de Saint-Maixent. (Voy. A. Richard, Sur un registre d’assises de la seigneurie de la Barre-Pouvreau, on lit, en 1404, que Jean de Ryon, comme procureur de Jean Clerbaud, chevalier, héritier en partie de Marie Clerbaud, pour la Prunerie et les moulins de la Mosnerie et de Trey, vint présenter à la cour un gant blanc, disant que c’était le seul devoir auquel il fût tenu pour lesdites choses qui avaient été saisies, et offrait pour pleige Jean Legier, écuyer, s Quoique transcrites sur le registre de la grande chancellerie, ces lettres ne sortirent pas leur effet. Les amis de Pierre Levraut, pour diminuer sa culpabilité, avaient par trop dénaturé les faits et grossièrement altéré la vérité, comme on peut le voir en comparant leur premier récit avec la relation moins mensongère des secondes lettres de rémission qu’il eut le crédit d’obtenir quelques mois plus tard (ci-dessous, novembre 1408, p. 161).2a 17 à la date du 22 janvier 1414 n.s. et jours suivants, et p. 6 du présent volume, note.) Vers la même époque, Jeanne Peigneresse, veuve d’Aimery de La Chaussée et ses enfants, Jean, Geoffroy et Jeanne de La Chaussée, accusaient Pierre Levraut, son fils et plusieurs autres de s’être introduits indûment dans des bois leur appartenant, situés près des Bois dits des Abatis en la châtellenie de la Gâtine, et en avaient coupé et emporté jusqu’à cent charretées. Les victimes de ce vol se pourvurent devant le bailli de Gâtine pour le sire de Parthenay, qui commença l’information de cette affaire. Pierre Levraut releva appel d’un appointement de ce juge, mais au lieu de le porter devant le sénéchal de Poitou, comme il le devait, il s’adressa au Parlement. La cour déclara cet appel inadmissible et condamna Levraut à l’amende et aux dépens, par arrêt du 22 décembre 1414. (X1a 60, fol. 340 v°.)1* 2171, p. 254, et 2172, p. 939 et 943.) Simon Mouraut en renouvela les hommages et aveux au nouveau comte de Poitou, en 1418 et 1419, et y joignit un aveu, le 18 août 1419, pour la Loubantière, mouvant de la Tour de Maubergeon, qu’il avait acquise de Philippe et Arnaud Pouvreau. (P. 1144, fol. 9 v°, 21, 37 ; P. 1145, fol. 69 et 87 v°.) Par lettres de 1426, Charles VII commit Maurice Claveurier, maire, Jean Larcher, Jean Guischart, Herbert Taunay, Simon Mouraut, Jean Bernot et Guillaume Boylesve, pour faire rendre compte de la recette et de l’emploi des deniers communs de la ville de Poitiers. (Arch. municipales de Poitiers, L. 1.) En 1428, Mouraut fut député par la ville avec Jean Guischart à Mehun-sur-Yèvre, vers le roi, pour le fait de l’aide de 5 sous par feu et par semaine. (2a 20, fol. 66 v°.) Le 22 décembre 1431, il soutenait un procès au Parlement contre Sylvestre des Aulnais (X1a 9192, fol. 270 v°) et le 30 janvier 1434, contre Guillemet de Montsorbier, au criminel. (Adjudication de quatre défauts, X2a 21, à la date.)r de la Sauvagère. Le 17 août 1407, il fut témoin d’un accord passé entre le même sire de la Sauvagère et Jean Dyme, bourgeois de Parthenay, qui se firent réciproquement remise de ce qu’ils pouvaient se devoir. (A. Richard, me
Par le roy, à la relacion du conseil. Charron.
Lettres de rémission accordées à Guillaume de La Vallière La Vallière, ancien fief relevant de la châtellenie de Rochecorbon à foi et hommage lige, érigé en châtellenie, en 1650, en faveur de Laurent de la Baume Le Blanc. (Carré de Busserolle, Jeanne de Parthenay, la plus jeune fille de Guillaume VII Larchevêque et de Jeanne de Matefelon, fut mariée le 21 janvier 1390 à Guillaume d’Harcourt, comte de Melun et de Tancarville, seigneur de Montreuil-Bellay, etc. Comme dame de Reugny, elle eut à soutenir un procès au Parlement contre la prieure et le prieuré de Moncé, le 20 juin 1411. (X Reugny et non Rigny, comme il a été imprimé par erreur au t. III, p. 368, à propos de la confiscation de cette terre sur Guillaume VII de Parthenay.1a 58, fol. 240.)e
Confirmation d’une sentence de Jean Guérin, commissaire du roi en Poitou sur le fait des francs-fiefs et nouveaux acquêts, portant que Renaud Rousseau, capitaine du Bois-Pouvreau, a été reconnu noble et comme tel est dispensé des droits que ledit commissaire avait charge de recouvrer.
Charles, etc. A tous ceulx qui ces presentes lettres verront, salut. Savoir faisons nous avoir veues unes lettres saines et entieres, non cancelées, non viciées en aucune maniere, scellées de deux sceaulx, l’un de nostre prevosté de Paris, et l’autre d’un scel en cire vermeille, dont la teneur est tele :
A tous ceulx qui ces presentes lettres verront, Jehan Guerin, licencié en loys, commissaire de par le roy nostre sire ès pays de Berry et de Poictou sur le fait des finances des nouveaulx acquestz faiz ès diz pays par gens d’esglise et personnes non nobles, comme par les lettres royaulx du roy nostre dit seigneur peut apparoir, des quelles la teneur s’ensuit : Charles, par la grace de Dieu roy de France. A nostre bien amé maistre Jehan Guerin, etc… Donné à Paris, le Cette commission de Jean Guérin a été publiée à sa date. (Voy. notre volume précédent, p. 305.) En 1397-1399, aux assises de la seigneurie de la Barre-Pouvreau, tenues au bailliage de la Pagerie et au village de la Petite-Barre, Regnault ou Renaud Rousseau, seigneur de la Boissière, rendit hommage pour ce qu’il avait eu de Perrot Devau et pour le fief de la Mymande. On trouve encore dans les archives du château de la Barre un accord, daté du 22 juin 1411, intervenu aux assises du sire de Parthenay, tenues au bailliage de Béceleuf, entre Catherine Boylesve, veuve de Micheau de Champdenier, tutrice de Jean, André et Aimery, ses enfants mineurs, et Renaud Rousseau à qui elle réclamait six années d’arrérages d’une rente d’un setier de froment, mesure de Saint-Maixent, que Jean Rogre avait vendue audit Micheau et pour la garantie de laquelle il avait obligé tous ses biens, dont partie était possédée par ledit Rousseau. (A. Richard, Nous citerons en terminant un Regnault Rousseau qui était garde du sceau aux contrats de la ville de Saint-Maixent, le 11 novembre 1403 (Rexxme1* 2171, p. 265.) Sur le livre des hommages et devoirs féodaux dus à Charles, dauphin, comte de Poitou, dressé par son receveur Pierre Morelon, en 1418-1419, on lit : « Regnaut Rousseau, seigneur de la Boissière, tient de mond. sr le conte de Poitou, à hommage lige, à dix solz de devoir à muance d’ome, un hebergement appellé la Vilenne, assise en la paroisse de Rouillé, o ses appartenances et appendances mouvant de Lusignan. Reçu dud. Rousseau, le ec xx, …xe1* 190, fol. 199.)1* 2172, p. 755.) C’est évidemment un personnage différent du capitaine du Bois-Pouvreau.
A tous ceulx qui ces lettres verront, Jacques Courau, tresorier de France Jacques Courau, Couraud ou Couraut figure fréquemment sur les registres de comptes de l’hôtel du duc de Berry, dont il était trésorier général en 1398, et receveur en Poitou la même année (Arch. nat., KK. 253, fol. 1, 2 v°, 27, 28), conseiller en sa chambre des comptes aux gages de Jean Gouge de Charpaignes fut aussi trésorier du duc de Berry et mourut en 1402. Il était originaire de Bourges et frère aîné de Martin Gouge, évêque de Chartres, puis de Clermont, qui fut chancelier du duc de Berry, puis du dauphin Charles, et enfin chancelier de France, et jouit d’une grande faveur auprès de ces deux princes. Il fut pourvu de l’office de lieutenant général des finances du comte de Poitou, par lettres du 23 août 1402, après la mort de son frère Jean. En 1388-1389, ce dernier prenait le titre de receveur des aides en Poitou et secrétaire du duc. En cette qualité, il reçut un mandement de payer une somme de 350 livres à Jean Daniau pour une maison sise devant le Palais à Poitiers, que le duc de Berry avait achetée. Au château de Poitiers, le 15 avril 1388. (Arch. nat., J. 182, n° 109 ; voy. aussi notre t. IV, p. 70 note.) Jean Gouge de Charpaignes eut deux fils et deux filles ; l’aîné, Martin, se fixa en Berry ; Guillaume, le cadet, fut chantre et chanoine de l’église de Poitiers, puis évêque de cette ville de 1441 à 1449. (Le P. Anselme, Guy VI de La Trémoïlle, dont il a été question fréquemment dans nos précédents volumes (voy. entre autres, t. V, p. 126 note). C’est à cause de sa femme Marie de Sully qu’il était seigneur du Bois-Pouvreau. On a vu plus haut (p. 40, note) comment ses terres de Poitou étaient échues à la femme du seer registre, p. 154.) La nouvelle édition du eer de La Trémoïlle. (Voy. aussi exx
Ainsi signée : J. Sereur, du commandement de messieurs les commissaires.
De la partie du procureur du dit seigneur sur le dit fait, a esté dit et proposé plusieurs raisons au contraire, en nyant et deffendant le propos fait par icellui Regnault, mesmement que les lettres d’iceulx commissaires ne devoient estre de nul effect ne valeur, pour ce que à ce n’avoit point esté appellé, et aussi qu’il n’apperoit point de l’informacion faicte sur ce par iceulx commissaires. Neantmoins au dit Regnault, offrant à prouver et enseigner des dictes choses à suffisance, assignasmes jour à ester et comparoir par devant nous en la ville de Lesignen, pour illecques produire et amener tous et chascuns les tesmoings desquelx il se vouldroit aidier au conduit de sa dicte preuve. Au quel jour, le dit Regnault vint et comparut en personne, et produist et amena par devant nous les tesmoings qui s’ensuivent : c’est assavoir messire Pierre Sengler Pierre Sanglier, écuyer, troisième fils de Guillaume Sanglier, seigneur d’Exoudun, dont il a été question déjà à propos de ses deux aînés (ci-dessus, p. 5 et note, p. 126, note), était seigneur de Bray et valet de chambre de Charles VI, dès l’année 1396. Avant le mois d’avril de cette même année, suivant M.H. Moranvillé, il était gruyer de la forêt de Livry, fonctions qu’il résigna alors purement et simplement. (Bibl. nat., titres scellés de Clairambault, vol. 36, pièce 62, citée dans le Les renseignements sur ces deux membres de la famille poitevine de Mons sont rares. Au 4 octobre 1419, nous trouvons un arrêt sur appel rendu par le Parlement en faveur de Thomasse Maréchal, veuve de Jean de Mons, contre l’abbaye de Valence, dans lequel il est question de la procédure suivie par le premier juge, qui était le prévôt de Lusignan, mais non des faits de la cause. (X Nous ne savons pas quel est ce Guillaume Pouvreau, vivant en 1398. D’après les archives du château de la Barre, Guillaume Pouvreau, écuyer, s Huguet Rataut, qualifié alors écuyer de Renaud de Vivonne, sire de Thors, est mentionné déjà dans un acte de juin 1385, imprimé dans notre tome V. On trouvera en cet endroit quelques renseignements sur ce personnage et sa famille (p. 272, note). Le « connétable dernièrement trépassé », c’est Philippe d’Artois, comte d’Eu, qui avait été élevé à cette dignité en remplacement d’Olivier de Clisson, l’an 1392. Ayant pris part à la funeste bataille de Nicopolis, il mourut au retour dans une ville d’Anatolie, le 15 juin 1397. Il avait épousé, par contrat du 27 janvier 1393 n.s., Marie de Berry, veuve de Louis de Châtillon, comte de Dunois, fille de Jean de France duc de Berry, et de Jeanne d’Armagnac, sa première femme. Son successeur comme connétable de France fut Louis de Sancerre, pourvu le 26 juillet 1397, décédé le 6 février 1403 n.s.er pour un fief de vignes appelé les Pierres-Brunes, mouvant de Melle ; le 2e pour le fief Cosson (e pour la garenne de Lusseray et autres menus droits dans la mouvance de Melle. (Copie, Arch. nat., R1* 2173, p. 1728, 1730 et 1732.) Il renouvela ces aveux le 3 novembre 1418, lorsque le dauphin Charles prit possession de son comté de Poitou. On voit sur le livre dressé à cette occasion, que les devoirs féodaux dus pour les Pierres-Brunes étaient de 5 sous, pour le fief Cousson, 20 deniers tournois, et pour la garenne de Lusseray, 3 sous 4 deniers. (P. 1144, fol. 50.)1a 9190, fol. 52.) Un autre Jean de Mons, probablement le fils, était gouverneur de la Basse-Marche, le 5 mars 1430 n.s. (X2a 18, fol. 189.) Nous avons vu ailleurs qu’Aimery de Mons, évêque de Poitiers, avait nommé garde et gouverneur du donjon de Chauvigny son neveu, Jean de Mons (Arch. de la Vienne, G. 31) ; il y avait de cela vingt-huit ans environ. Il ne serait donc pas impossible que ce soit le même personnage qui dépose dans l’enquête du 12 octobre 1398. Un Philippe de Mons est mentionné, avec son frère Huguet et le fils de celui-ci, Augustin, dans un aveu de diverses maisons et terres sises à Cherveux, en décembre 1363. (R1* 2172, p. 711.)r de la Barre-Pouvreau, était mort avant le 30 décembre 1374, ne laissant qu’une fille nommée Marie, dont sa veuve Jeanne du Plessis fut tutrice. (A. Richard, r de Siec, qui transigea avec les maire et échevins de Niort en 1370 et 1371 (Coll. dom Fonteneau, t. XX, p. 173 et 183), est évidemment le même. Celui dont il est question ici se constitua partie, en avril 1403, avec Jean des Coustaux et autres parents et amis de Mathurin de Gascougnolles, traîtreusement assassinés par Jacques de Saint-Gelais et ses complices, afin de combattre en Parlement la mise à exécution des lettres de rémission obtenues par les meurtriers (X2a 14, fol. 124 et 125), affaire dont il a été parlé longuement dans notre précédent volume, p. 413-419.exx
Ainsi signée : Du commandement de monsieur le commissaire. J. Harel.
A tous ceulx qui ces lettres verront, Pierre des Essars, chevalier, conseiller, maistre d’ostel du roi nostre sire et Pierre des Essarts, nommé prévôt de Paris le 30 avril 1408, au lieu de Guillaume de Tignonville, fut reçu le 5 mai suivant au Parlement, où il prêta serment. (Arch. nat., X1a 1479, fol. 26.) Ses provisions le qualifient maître de l’hôtel du roi et capitaine de la ville de Paris. (e
Lesquelles lettres dessus transcriptes nous louons, approuvons, ratiffions et confermons, en tant qu’elles ont esté bien, justement et deuement faictes, et que elles ont esté passées en chose de force jugée. Si donnons en mandement à tous noz justiciers, bailliz, commissaire sur le fait des nouveaulx acquestz et à autres officiers quelconques, que de nostre presente grace et confirmacion facent, sueffrent et laissent le dit Regnault joir et user paisiblement, sans estre empeschié ne molesté au contraire, en quelque maniere que ce soit. Et affin que ce soit ferme chose et estable à tousjours, nous avons fait mettre nostre scel à ces presentes. Sauf en autres choses nostre droit et l’autrui en toutes. Donné à Paris, ou moys d’aoust l’an de grace mil e
Par le roy à la relacion du conseil. Charron.
Lettres de grâce accordées à Jean Béraut, potier d’étain de Parthenay, condamné pour fabrication de fausse monnaie au supplice de l’eau bouillante par sentence du bailli de Touraine.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et advenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Jehan Beraut On a constaté l’existence de plusieurs familles de ce nom, aux ee1* 190, fol. 102 v°, 273 v°) ; un autre de mêmes nom et prénom, qui possédait un hébergement au village de Vérines (Acte de 1392, Arch. de la Vienne, G. 1175) ; enfin Jean Béraut, prieur de Saint-Lienne de la Roche-sur-Yon, cité dans des actes du 5 avril 1397 et du 23 août 1405, conservés aux Archives de la Vendée.ce
Par le roy. Fortement.
Rémission accordée à Nicolas Faye, clerc, demeurant à Thouars, lieutenant pour le duc de Berry au pays de Thouarsais du receveur de Poitou, pour avoir fait battre et détrousser un fermier de certaines aides audit pays, pour se venger de ce qu’il lui avait intenté un procès.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Nicolas Faye M. Ledain cite un Nicolas Faye, époux de Jeanne Bardon, de Bressuire, qui possédait, en 1385, le quart des borderies et des dîmes de Corbin en Boismé. ( Cf. ci-dessus un Jean Daniau, qui vendit au duc de Berry en 1388 une maison sise devant le Palais à Poitiers, moyennant 350 livres (p. 137, note 2).e
Par le roy, à la relacion du conseil. Dominique.
Rémission accordée à Philippon Catelineau, sergent de l’abbaye de Notre-Dame de Celles, qui, ayant reçu l’ordre d’arrêter frère Nicolas, religieux du prieuré de la Carte, et plusieurs autres, avait été obligé de défendre sa vie et, en repoussant leur attaque, avait frappé mortellement ledit religieux.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, à L’abbaye de Notre-Dame de Celles, de l’ordre de Saint-Augustin, avait alors à sa tête Guy de Lezignac. D’après la Sur le prieuré conventuel de la Carte, cf. le e
Par le roy, à la relacion du conseil. Charron.
Rémission accordée à Guillaume Aalis, dit Monnier, et à Simonnet du Châtelier, pour un meurtre commis vingt-huit ans auparavant sur un ivrogne qui les avait attaqués, à condition qu’ils feront chanter chacun cent cinquante messes pour l’âme du défunt.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir esté exposé de la partie de Guillaume Aalis, autrement dit Monnier, de l’aage de e
Par le roy, presens pluseurs des chambellans. Coste.
Semblable pour Symonnet du Chastelier et pareillement signée et donnée, scellée soubz le scel ordené en l’absence du grant.
Rémission accordée à Macé Savary, écuyer, poursuivi pour avoir frappé mortellement, en se défendant de son attaque, Guillaume de Sazilly, entre Lemeré et la Tour-Saint-Gelin.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, que de la partie des amis charnelz de Macé Savary, escuier, nous a esté exposé que, le mercredi devant la Chandeleur l’an mil e
Par le roy, à la relacion du conseil. Conflans.
Rémission en faveur de Nicolas Roy, des Herbiers, détenu dans les prisons de Jean Fouchier, chevalier, seigneur du lieu, pour avoir, étant ivre, injurié et frappé une femme nommée Hilaire Lamy, à laquelle il avait donné assurement.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Nicolas Roy, povre homme laboureur de bras, chargié de jeune femme et de quatre petiz enfans au dessoubz de l’aage de Jean Fouchier, seigneur des Herbiers et de la Sauzaye, fils de Louis et de Jeanne de Saint-Ouen, né vers 1361, tenait la terre des Herbiers de la baronnie de Mortagne-sur-Sèvre, suivant un hommage par lui rendu en 1393, avec tout droit de place forte et forteresse, d’y nommer capitaine, de sceau aux contrats, de justice haute moyenne et basse et de fourches patibulaires à trois piliers. Cependant il eut à soutenir au Parlement un procès contre les seigneurs de Mortagne, « touchant la construction, fortification et emparement d’une maison forte », qu’il avait obtenu du roi la permission de faire édifier audit lieu des Herbiers. Dans un jugement interlocutoire rendu par la cour en cette affaire, le 8 mars 1410, les adversaires de Jean Fouchier sont ainsi énumérés : Jean Aménard, écuyer, comme tuteur de Jean de La Haye, fils mineur de feu Berthelon de La Haye, sr de Passavant, Jean de Brezé et, depuis, Pierre de Brezé, son fils, Renaud de Vivonne, écuyer, et Renaud de Vivonne, chevalier, son curateur, et Isabelle de Vivonne, sa sœur, tous seigneurs par indivis dudit lieu de Mortagne. (Arch. nat., X1a 57, fol. 108 v°.) L’affaire traîna en longueur, mais la maison forte n’en fut pas moins construite. Ce litige paraît avoir été réglé par une transaction du 7 novembre 1420, que dom Fonteneau nous a conservée, conclue entre le sr des Herbiers, d’une part, et les coseigneurs de Mortagne, qui étaient alors Jean de La Haye, sr de Chemillé et de Passavant, Charles de Bretagne, sr d’Avaugour, et Pierre de Brezé, chevalier, d’autre. Par cet acte Jean Fouchier déclarait consentir qu’après son décès et celui de sa femme, le château qu’il avait fait bâtir et fortifier aux Herbiers fut démoli. (Coll. dom Fonteneau, t. VIII, p. 81.) Il mourut en 1429 et fut enterré dans le chœur de l’église de Saint-Pierre des Herbiers. De son mariage avec Marie Samin, fille de Jean, seigneur de Malacourt, et de Marie Vigier, il eut un fils, Georges, qui lui succéda, et trois filles.e
Par le roy, à la relacion du conseil. Coingnet.
Rémission accordée à Jacques du Chastenay, clerc au service de Jean Bréchou, seigneur de Puissec, détenu prisonnier au Châtelet de Paris comme faussaire, sauf qu’il restera en prison fermée un mois entier, au pain et à l’eau.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Jaquet du Chastenay, povre jeune homme servant, clerc non marié du pays de Poictou, contenant que, ou moys de juillet derrenierement passé, le dit suppliant estant sur son partement pour venir en nostre ville de Paris pour les besongnes d’un appellé Jehan Brichou, seigneur de Puissec Jean Bréchou, s Dès 1416 et pendant les années suivantes, Jean Bréchou exerçait les fonctions de lieutenant du capitaine de Fontenay-le-Comte. C’est en cette qualité qu’il fut poursuivi au Parlement par la prieure et les religieuses du prieuré de Vix près Fontenay, membre dépendant de l’abbaye de Notre-Dame-hors-les-Murs de Saintes. Ce prieuré, comme l’abbaye dont il dépendait, n’était soumis, au dire de la plaignante, à aucun autre seigneur temporel que le roi de France, sous la sauvegarde duquel il était placé, avec exemption de tous subsides, redevances et impôts. Au mépris de ces privilèges et sous prétexte que la terre de Vix était dans le ressort de la châtellenie de Fontenay-le-Comte et que parfois les sujets du prieuré avaient donné de l’avoine et autres denrées, même de l’argent, aux capitaines et gardes du château de Fontenay, pour s’attirer leur bienveillance et être préservés d’oppression, Jean Bréchou, en qualité de lieutenant du capitaine (on verra ailleurs que le capitaine était Jean de Torsay, sénéchal de Poitou), voulut contraindre les habitants de ladite terre et seigneurie à lui payer chaque année 24 livres tournois ou à faire au château deux guets chaque jour, et à fournir deux hommes pour les réparations et fortifications du château. En outre, Guillaume Vasselot et Jean Le Veneur, à la tête de gens armés, étaient venus de nuit à Vix et avaient fait prisonniers plusieurs sujets du prieuré que, par manière de rançon, ils avaient taxés à de fortes sommes, sans parler d’autres excès et vexations qu’ils avaient fait endurer à la prieure et à ses hommes. Sur leur plainte et après enquête, J. Bréchou, G. Vasselot, J. Le Veneur, Simon Hervé, Jean de Dinan, Jean Giboin et Jean Marot furent ajournés au Parlement, pour répondre au procureur général et à la prieure. Les défendeurs, pour leur décharge, affirmaient que les plaignants étaient du ressort de Fontenay, dont Vix n’est distant que d’une lieue, qu’ils en étaient justiciables et soumis aux guet, gardes et réparations du château et des fortifications, comme tous les autres sujets de la châtellenie. Parfois l’hiver, quand, à cause des inondations, la terre de Vix étant située Ce Jean Buor, écuyer, avait obtenu, au mois de juillet 1398, des lettres de rémission pour l’enlèvement de Catherine Royrand, veuve de Colin de La Forêt, dont il avait fait sa femme. (Voy. notre volume précédent, p. 309.) Nous avons noté en cet endroit quelques renseignements sur lui et d’autres membres de sa famille. Ceux que contiennent les lettres de novembre 1408 et l’arrêt du Parlement analysé dans la note suivante permettent de compléter et de préciser un fragment de la généalogie de Buor, imprimée dans la nouvelle édition du Le procès dont il est question ici entre Jacques Buor, étudiant à Paris, et son père, d’une part, et Françoise Gauvaing, d’autre part, fut porté en appel du Châtelet au Parlement, et la cour rendit un arrêt non définitif, le 20 mars 1417 n.s. Françoise Gauvaing était alors remariée à Jean Marchant. Cette affaire dura de longues années ; elle avait été portée d’abord devant le bailli de Touraine et des Exemptions de Poitou, Maine et Anjou. Jean Buor réclamait toute la succession de Jean de La Croix pour son fils, qui était le neveu ( Jean Blanchet, comme héritier de Berthomée Mercier, sa mère, rendit aveu au comte de Poitou, le 1r de Puissec, fils de Gilles (cf. t. V, p. 413 note). On trouve sous son nom plusieurs aveux au comte de Poitou, puis au roi, pour son hébergement de Puissec, mouvant de Fontenay-le-Comte, et pour un autre fief situé dans les faubourgs de cette ville qui avait appartenu aux Prévôteau et que l’on appelait le Petit-Puissec ou le fief Prévôteau. Ces actes sont du 10 janvier 1402 n.s., de 1418 et du 8 mai 1423. (Arch. nat., R1* 2172, p. 1073, 1081 ; P. 1144, fol. 46 v° ; P. 1145, fol. 46 et 48.). Le 7 janvier 1417 et en juillet 1426, il recevait de Guillaume de La Roche, chevalier, sr du Porteau, un aveu pour cette seigneurie, et le 29 mars 1430, il était en procès au Parlement siégeant à Poitiers, contre ses neveux Jean et Jeanne Girard, enfants mineurs de Pierre Girard et de Catherine Bréchou. (X1a 8604, fol. 144 v°.)1a 9190, fol. 67 v°.)r de « la Louanchère » (voy. notre t. VI, p. 310 note) ou plutôt de la Bouanchère, et nous voyons ici que la mère de Jacques, étudiant à l’Université de Paris, et par conséquent la femme de Jean Buor, était sœur de Jean de La Croix. Nous savons d’autre part que Hugues de La Croix, procureur du roi en Poitou avant l’occupation anglaise, était seigneur de Pacouinais, dont l’hôtel fut incendié par les Anglais vers l’an 1372. (Cf. notre t. V, p. 377.) Évidemment Jean de La Croix était fils de cet Hugues, et comme il n’eut pas d’enfants, son neveu hérita de la terre de Pacouinais. Suivant MM. Beauchet-Filleau, Jacques Buor, étant encore mineur sous la tutelle de son père, en 1412, soutenait un procès contre Joachim de Vaux, écuyer, et aurait épousé une fille de N. Jousseaume, sr de Soulandeau.1a 62, fol. 91.)er mai 1405, à cause de la prairie de Saint-Médard-des-Prés et d’une autre prairie enclose entre le Gué-d’Enfernet et la grande Vendée, le tout mouvant de Fontenay-le-Comte. (Arch. nat., R1* 2172, p. 1133.) Il renouvela cet acte le 16 janvier 1411 n.s. et le 19 octobre 1417. (P. 1144, fol. 48 ; P. 1145, fol. 44 v°, 46 et 49.)e
Par le roy, à la relacion du conseil. Mauloue.
Rémission accordée à Pierre Levraut, écuyer, poursuivi pour avoir assassiné et volé Jean Cordelier, chirurgien, ayant sa résidence ordinaire à Bordeaux, sous la domination anglaise.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Pierre Levraut, escuier, chargié de jeune femme et de six petis enfans, contenant comme le dit Levraut n’eust aucunement mesdit ne meffait à maistre Jehan Cordelier, soy disant cirurgien, ayant sa residence et demeure en la ville de Bordeaux, toutes voies pour ce que icellui Cordelier estant au siege de Brandosme Le siège de Brantôme fut un des grands événements de l’année 1405, bien que l’expédition n’eût aucune suite importante. Le sire de Mussidan et son gendre le sire de Limeuil s’étaient emparés pour leurs amis les Anglais de la ville, que Pierre Foucault, abbé de Brantôme (1371 à 1404), avait fait fortifier, et construisirent dans l’intérieur une citadelle qui ne leur fut pas très utile. D’autre part et peu de temps après, les sires de Campredon et de Bourdeille se rendirent maîtres de l’abbaye au nom du roi de France et s’établirent en face des Anglais. Bientôt des provinces voisines, de Limousin, de Saintonge, d’Angoumois, de Poitou, arrivèrent au secours de ces derniers des renforts commandés par les sires de la Rochefoucauld, de Mareuil, de Peyrusse d’Escars, de Mauzé, de Pierre-Buffière, les sénéchaux de Poitou (Jean de Torsay) et de Saintonge. L’attaque fut vive et la défense opiniâtre. On tint le siège pendant deux mois, jusqu’à la semaine sainte. Alors un traité proposé par les assiégés fut accepté par les Français ; il portait que, si la ville n’était secourue avant le lundi de la Pentecôte, elle se rendrait aux assiégeants. C’est ce qui eut lieu ; le connétable d’Albret vint à la journée avec les comtes de Clermont, d’Alençon, de la Marche, de Vendôme, etc., et les sénéchaux et capitaines nommés plus haut, et Brantôme leur ouvrit ses portes. (Voy. Léon Dessales, Dans un précédent volume, on trouve des lettres de rémission données en faveur de Pierre et Gilles Léau, ou Loyau, père et fils, meurtriers d’André de Parthenay, leur gendre et beau-frère. (Tome V, p. 164, 166 et 187.) Au mois de juin précédent. Le texte en est imprimé ci-dessus, n° DCCCCXXVII, p. 129 et suiv.e
Par le roy, à la relacion du conseil. Camus.
Lettres données à la requête de Pierre d’Amboise, vicomte de Thouars Voy. ci-dessus la note relative à Pierre d’Amboise, vicomte de Thouars (p. 42). Louis de Bar, cardinal, évêque et duc de Langres, pair de France, depuis duc de Bar, était administrateur perpétuel de l’église de Poitiers depuis un peu plus d’un an, lorsqu’il fut promu à l’évêché de Langres, en 1395. Benoît XIII le créa cardinal-diacre le 21 décembre 1397. Ambassadeur de Charles VI au concile de Pise, puis légat du pape Alexandre V en France (1409), évêque de Châlons (1413), puis de Verdun, il devint duc de Bar par la mort d’Édouard III, son frère, tué à Azincourt ; mais il fit don de ce duché, par lettres du 13 août 1419, à son petit-neveu René d’Anjou, depuis roi de Sicile et duc d’Anjou. Le cardinal de Bar mourut le 23 juin 1430. ( Ces lettres ont été publiées dans le recueil des ece
Rémission accordée à Jean Brouart et à Jean Malet, de Maillé en la châtellenie d’Angles, coupables de meurtre sur la personne de Philippon Chappeau, qui avait débauché la femme dudit Malet.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Jehan Brouart, le jeune, et de Jehan Malet, le jeune, parroissiens de Maillé en la chastellenie d’Angle, povres laboureurs, contenant que comme ilz feussent et soient marié et aient conversé en leurs diz mariages par long temps en tenant leurs femmes en leurs hostelz et domiciles, et conversant avec elles bien et paisiblement, ainsi que on doit faire en tel cas, sans ce que ilz eussent voulenté ne entencion de mesdire ne meffaire à aucun ; avec lesquelx supplians et en leurs diz hostelz et domiciles aloit et frequentoit souventes foiz un leur voisin appellé Phelippon Chappeau, faignant estre leur ami ; lequel Phelippon, durant le dit temps, fist et procura tant par ses mauvaises induces et paroles avec la femme du dit Malet, que il l’enmena hors du pays, et laquelle il congnut et fist congnoistre charnelment à autres, et la tint par long temps. Et après ce retourna au dit pays et y amena la dicte femme, et en venant passa par une esglise appellé Saint Aignen, près dudit lieu d’Angle ; ou quel lieu avoit une veille de saint Jehan Baptiste, où estoient deux bessons, ausquelx il vendi et livra icelle femme pour deux escuz qu’ilz luy en baillerent, et la tindrent et firent d’elle ce que leur pleut par l’espace de huit jours ou environ, et jusques à ce que le chastellain d’Angle, le pere d’elle et autres l’alerent querir et la menerent au dit Malet, son mary. Mais après ce qu’elle fu retournée à son dit mary, le dit Phelippon se ventoit de ce
Par le roy, à la relacion du conseil. Lagarde.
Rémission accordée à Etienne Perrot, d’Angles, qui, pour se venger des injures et des coups qu’il avait reçus de Perrot Roy, tanneur dudit lieu, et de ses deux valets, et bien que depuis il leur eût donné assurement, avait maltraité et frappé l’un d’eux nommé Denis Durand.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Estienne Perrot, demourant en la ville de Angle ou diocese de Poitiers, contenant que comme, le jeudi avant la Penthecoste derrenierement passée, le dit suppliant venist de disner de la dicte ville, en la compaignie de gens notables et feust mal disposé d’une jambe qu’il avoit eu cassée par cas de fortune, et pour ce se appuya à la fenestre d’un tenneur de la dicte ville, appellé Perrot Roy, à la quelle fenestre le dit Perrot Roy estoit et y avoit et tenoit deux varlés faisans soulliers, l’un appellé Regnault Moraut et l’autre Denis Durant, aus quelz icellui suppliant qui ne pensoit en aucun mal, dist : « Dieu gart, les galans ! » Et lors ledit Regnault se leva et dist au dit suppliant qu’il se moquoit d’eulx et que, se il sonnoit mot, il seroit batu, en l’injuriant grandement de paroles. Et ce fait, se leva aussi le dit Perrot Roy, maistre des diz varlés et dist au dit suppliant teles paroles : « Va t’en de cy, ou tu seras batu ! » A quoy icellui suppliant respondi qu’il s’en iroit voulentiers, mais non pas par le dit Perrot, car il n’estoit en rien du sien. Lequel Perrot repliqua encores en disant : « Va t’en, ou tu seras batu, car tu es un mauvais ribaut, cauteleur, et se tu ne t’en vas bien tost, tu seras batu ». Et de fait le print par la barbe. Pour la quelle chose icellui suppliant se retray d’encontre la dicte fenestre et dist au dit Perrot telles paroles en substance : « Tu mens par tes dens et par ta e
Par le roy, à la relacion du conseil. Salant.
Rémission octroyée à Jean Cailleau, à ses deux fils, à Guillaume de Froidefont, à Pierre et Etienne de Torigné, frères, et à plusieurs autres habitants du village de Pressac, paroisse d’Ambernac, qui, pour se venger de la tyrannie de Guillaume Rodier, leur curé, l’avaient battu au point qu’il avait succombé le lendemain.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des amis charnelz de Jehan Cailleau Nous signalerons, à propos de ce nom, un Jean Cailleau tout à fait contemporain et compatriote, sinon identique, qui le 26 mars 1409 n.s., rendait aveu au comte de Poitou, à cause de son château et châtellenie de Montmorillon, pour un office de sergent fieffé. Cette inféodation avait pour conséquence d’obliger le chef de la famille à faire office de sergent, seulement en l’absence des sergents ordinaires, en la ville et châtellenie de Montmorillon. Ce fief était astreient à des devoirs très curieux envers le comte et son sénéchal, quand ils venaient à Montmorillon. Les droits étaient tout particuliers aussi. Des rentes en nature devaient être payées au possesseur du fief par différentes localités et personnes de la châtellenie. Jean Cailleau se disait fils de feu Héliot, et il vivait encore en 1418, car son nom figure sur le livre des hommages et aveux dus au dauphin Charles, comme comte de Poitou. (R1* 217, p. 682, et P. 1144, fol. 16 v°.)ee
Ce personnage paraît être Philippe des Essarts, seigneur de Thieux, maître d’hôtel de Charles VI, en 1391 et 1392, conseiller au Grand conseil en 1404, suivant le P. Anselme. Il fut père d’Antoine, garde des deniers de l’épargne, de Pierre, grand bouteiller de France et prévôt de Paris en 1408 (ci-dessus, p. 142), qui fut décapité aux Halles, le 1er juillet 1413, et de Philippe, évêque d’Auxerre. (
Semblables pour Guillaume de Froidefons, Pierre et Estienne de Torigné, freres, Pierre Morice, de la Mote, Jehan Pinçon, de la Mote, Pierre Daremp et Pierre Peron, tous parroissiens de la dicte parroisse, et pareillement signées et données.
Rémission accordée à Jeannin Le Pele, écuyer, pour le meurtre commis avec un autre écuyer nommé Philippon de Châtillon, sur la personne de Perrot Quotet, qui avait insulté Jeanne Frétart, femme de Jean d’Armessange, parente dudit Le Pele, et donné un démenti aux deux écuyers.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, de la partie des amis charnelz de Jehannin Pele, escuier, de l’aage de Nommé Philippon de La Forest dans des lettres de rémission qu’il obtint pour ce meurtre dès le mois d’octobre 1401. Voir cet acte pour les autres noms qui figurent dans celui-ci (vol. précédent, p. 401). On trouve à cet endroit quelques renseignements sur Jean Le Pele ou du Paile et sur Jean d’Armessange, chevalier, s « Pierre Cotet. » (r de Felins. Les lettres de janvier 1410 sont plus explicites et plus précises que celles d’octobre 1401.e
Par le roy, à la relacion du conseil. M. de La Teillaye.
Rémission accordée à Jean Marcaussane, le jeune, qui avait frappé mortellement Jean Péraut, valet de son père, le sire de la Revêtizon-Chabot, parce qu’il avait fait courir le bruit que ledit Marcaussane entretenait des relations avec une femme mariée.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, de la partie des amis charnelz de Jehan Marcaussane, le jeune, aagié de Nous connaissons trois Jean Marcaussane, D’autres personnes avaient été soupçonnées du meurtre de Jean Bonnaut. Jean du Chillou, dit Bos, entre autres, et sa femme Guillemette Gabaut, avaient été mis en état d’arrestation et conduits à Chinon, devant le lieutenant du bailli des Exemptions de Poitou, Maine et Anjou, sur une fausse dénonciation. Ils appelèrent au Parlement de la procédure commencée contre eux, et cet appel eut pour conséquence de faire emprisonner au Palais à Paris Nicolas Maynart et Osanne, veuve de Geoffroy Riboteau. Maynart obtint sans difficulté son élargissement dans l’enceinte de la ville, puis sa liberté complète et récréance de ses biens saisis, le 23 août 1408, à condition de se représenter, soit en personne, soit par procureur, à toute réquisition de la cour. Il fit élection de domicile à Paris, chez Maurice Hubert, procureur en Parlement, originaire du Poitou. Le 4 avril 1409, l’affaire fut renvoyée au bailli de Touraine et des Exemptions, ou devant son lieutenant à Chinon. Un autre mandement de juillet même année a trait au droit de geôlage et autres frais dus par les prisonniers. Mais on ne sait ce qu’il advint de cette poursuite. (Arch. nat., Xer, ou plutôt Jean II), d’une part, et Huguet Badoli, habitant de la paroisse de Naliers au diocèse de Luçon. Celui-ci réclamait au premier une somme de 20 livres pour la vente d’une meule de moulin avec son « lit ». Le procès remontait loin ; car le débiteur avait déjà été condamné à payer cette somme par jugement de la cour du sceau aux contrats, établie à Niort, du temps du prince de Galles. Par la transaction il reconnut sa dette et s’engagea en outre à payer 6 livres pour les frais et dépens de l’instance, le tout en trois termes. (Arch. nat., X1c 73.) Sur le Grand-Gauthier est transcrit un aveu du 20 octobre 1404, rendu à Jean de Berry, comte de Poitou, par Jean Marcaussane, écuyer, le père, ici nommé, à cause d’un droit d’usage qu’il avait en la forêt de Chizé pour sa maison de la Revêtizon, etc. (R1* 2173, p. 1908.) Enfin le livre des hommages et aveux dus à Charles dauphin, comte de Poitou, en 1418, contient les deux mentions suivantes : « Jean Marcoussane, sr de la Revestizon-Chabot, homme plain de mondit seigneur à 5 solz de plait de morte-main et une mine de froment de rente, rendue à la Revestizon, pour raison de l’usaige en la fourest d’Argesson, avecques pluseurs autres choses contenues oudit fief. Reçu pour le tiers dudit devoir, 20 deniers. » (P. 1144, fol. 57.) — « Pierre Marcocenne, à cause de Jeanne Richard, sa femme, 10 solz de devoir pour le tiers du peage de Rom, partagé entre lui, Jean Quesson et Itier de Mazères, et autres choses sises en la terre de Civray. Reçu 10 solz, le 9 août 1418. » (2a 15, fol. 227, 264 v° et 278.)e
Par le roy, à la relacion du conseil. Michiel.
Rémission octroyée à Jacques Poussart le jeune, chevalier, chambellan du roi et du duc de Bourgogne, à Jacquet de Balodes, écuyer, et à Martin de Balodes, qui avaient fait battre par leurs valets un nommé Jean Mérigeau, dit Caillaut, de la Jarrie, tellement qu’après deux mois de maladie celui-ci en était mort. Ladite grâce est accordée moyennant un pèlerinage au Mont-Saint-Michel
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, à nous avoir esté humblement exposé de la partie des amis charnelz de nostre amé et feal chevalier, Jacques Poussart, le jeune Jacques Poussart, le jeune, seigneur de Payré ou Péré, fils aîné de Jacques I Jacques Poussart, chambellan du roi, seigneur de Payré, fils de Laurent, de la Rochelle, ce dernier anobli par lettres de novembre 1345 (voy. notre t. II, p. 303), avait été créé sénéchal de Poitou, on ne sait point exactement à quelle date. Son prédécesseur Audouin Chauveron était encore en fonctions le 2 juillet 1396, d’après un titre de l’hôtel de ville de Niort. Nous connaissons deux actes dans lesquels Jacques Poussart prend ce titre ; le premier, où il figure comme témoin, est du 17 juillet 1399 (Arch. nat., J. 182, n° 119) ; le second, une enquête faite par son ordre contre des tenanciers de Saint-Hilaire de Poitiers, est daté du 3 janvier 1399 v. s. (Arch. de la Vienne, G. 789.) Il était remplacé, dès l’année suivante, par Thibaut Portier. (Voy. ci-dessus, p. 62, note.) Dans une transaction du 14 avril 1399, par laquelle le s On trouve encore beaucoup de renseignements sur ce personnage, sa famille et ses biens dans un grand nombre de procès qu’il soutint au Parlement, mais dont nous ne pouvons donner que les cotes et les dates, pour éviter de nous étendre démesurément. 1° Contre Marguerite Brun, veuve de Jean Rivaud, tutrice de ses enfants, touchant une maison sise à Marans et autres biens de la succession d’Ysart Vigier. (Arrêt du 14 avril 1380, Xer et de Catherine de Vivonne, épousa Agnès d’Archiac, fille de Foucaut, chevalier, sr de Saint-Séverin, et d’Isabelle de Mortagne. Dom Fonteneau a recueilli une transaction en forme de partage, passée le 19 mai 1419, entre Jacques Poussart et ses frère et sœurs, au sujet de la succession de leurs père et mère. (Tome XXVII, p. 761.) Un registre du Parlement nous apprend que Jacques périt à la bataille de Verneuil, le 17 août 1424 (X2a 18, fol. 46, 53, 57 v°), ce que ne disent pas les généalogies imprimées de cette famille. Il était âgé de trente-neuf ans. Sa veuve, Agnès d’Archiac, fut nommée tutrice de leurs enfants, le 6 août 1426, d’après MM. Beauchet-Filleau, en présence de Joachim Poussart, sr du Fraigneau et de Nieuil, son beau-frère, et de plusieurs autres. Les mineurs étaient : Jean, sr de Payré, Henri, chef de la branche du Vigean, et trois filles, Jeanne, Agnette et une autre Jeanne. Le 2 juin 1430, on trouve un arrêt rendu au Parlement dans un procès soutenu, en leur nom, par Agnès d’Archiac contre Jean Mérichon, touchant une rente de 100 livres tournois. (X1a 9192, fol. 183.)r de Payré cède au roi 60 livres de rente en la ville de la Rochelle sur plusieurs lieux et personnes, il est fait mention de Jean Poussart, son aïeul. (J. 182, n° 118.) Jacques Poussard avait épousé, avant le 8 août 1378, Catherine de Vivonne. Dans le contrat de mariage de sa fille Jeanne avec André Rouault, chevalier, sr de Boisménart, qui eut lieu le 28 septembre 1400, il est qualifié conseiller et chambellan du roi. (Coll. dom Fonteneau, t. Ier, p. 589.) Le sr de Payré se distingua dans l’expédition dirigée, l’an 1385, en Saintonge par Louis duc de Bourbon ; il est cité à cette occasion par Froissart et Cabaret d’Orville. (Voy. notre t. V, p. 278 n., 291 n., 391 n.) Il fut trois fois maire de la Rochelle, en 1378, 1383 et 1391, suivant Amos Barbot qui relate les principaux événements accomplis pendant qu’il exerçait cette magistrature. (1a 29, fol. 138 v°.) — 2° Contre Gérard de Maumont, à propos de droits sur Payré (accord du 30 juillet 1389, X1c 59.) — 3° Contre Aimery de Lesgue, de la Rochelle (accord du 26 août 1389, 1a 38, fol. 138 v°.) — 5° Le 18 juillet 1392, étaient ajournés, à la requête de l’évêque de Saintes, Jacques Poussart, Eble de Vivonne, Jean Du Pois et autres de la Rochelle. (X1a 39, fol. 91 v°.) — 6° Affaire criminelle contre Guillaume de Savigny, de la Rochelle. (Appointement du 26 juin 1396, X2a 12, fol. 308 v° ; arrêt de même date, non définitif, X2a 13, fol. 130.) — 7° Contre Guy d’Argenton, chevalier. (Arrêt sur incident, 30 août 1399, X1a 46, fol. 239 v°.) — 8° Dans une rémission du 14 mai 1401, en faveur des frères Chaudrier, qui s’étaient emparés indûment de l’argent et des meubles de feu Jean Du Pois, on voit que Poussart se prétendait héritier de ce dernier. (JJ. 156, n° 88, fol. 48 v°.) — 9° Contre Pierre Panetier, bourgeois et garde de la Monnaie de la Rochelle, touchant une maison forte dans cette ville. (Arrêt du 13 janvier 1403, X1a 50, fol. 204 v°.) — 10° Contre Honorée Brun (long arrêt du 23 décembre 1404, X1a 52, fol. 136 v°.) — 11° Contre les héritiers de Jacques Barrain, bourgeois et échevin de la Rochelle. (31 janvier 1405, 1a 52, fol. 264.) — 13° Contre Guillaume de Saint-Julien, bourgeois de la Rochelle. (Arrêt du 4 avril 1414 n.s., X1a 60, fol. 121.) — 14° Contre Jean Foulquier, de la même ville. L’arrêt, portant la date du 27 août 1415, mentionne le décès de Jacques Poussart, survenu au cours du procès. (X1a 60, fol. 312.)e
Es requestes par vous tenues du commandement du roy, ès quelles l’arcevesque de Reins Simon cardinal de Cramaut fut archevêque de Reims du 15 décembre 1409 au 2 mai 1413. Gérard ou Géraud du Puy, évêque de Saint-Flour de 1405 à 1414.
Rémission accordée à Josselin Rivière, de Châtellerault, qui dans une rixe après boire avait frappé Jean Bigot d’un coup de couteau à la tête, dont celui-ci mourut trois semaines après, faute de s’être fait soigner.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des amis charnelz de Jocelin Riviere, demourant en la ville de Chastelleraut, chargié de femme et de petis enfans, contenant que, le samedi feste de la Conversion saint Pol, Espan, empan, mesure équivalente à la largeur de la main ; alumelle ou alemelle, lame d’un couteau. (Godefroy, ee
Par le roy, à la relacion du conseil. Freron.
Rémission accordée à Jean Benoist pour le meurtre de Pierre de Lagrée, prêtre, qui avait débauché sa femme.
Charles, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receu l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Jehan Benoist, demourant ou païs de Poitou, chargié de femme et de pluseurs petiz enfans, contenant comme le dit Jehan Benoist tout le temps de sa vie ait esté de bonne vie, renommée et honneste conversacion, sanz estre attaint ne convaincu d’aucun mauvaiz cas, et pour ce que on lui rapporta qu’il estoit commune renommée que Pierre de Lagrée, prestre, estoit amoureux de sa femme et l’avoit cogneue charnelment, et encores faisoit souvent, le dit Benoist, meu de douleur, lui defendi d’aler et converser en son hostel ; mais ce non obstant le dit prestre ne s’en volt abstenir et y conversa comme il faisoit paravant la dicte defense, et exigoit la chevance du dit Benoist par la main de la dicte femme, à son desceu ; et que après ycelle defense, Nous compléterons ici les renseignements contenus dans nos t. V, p. 205-206, t. VI, p. 290, et ci-dessus, p. 106. Jean Harpedenne avait fait saisir Chaillé-les-Marais sur l’évêque et le chapitre de Maillezais, sous prétexte de défaut d’hommage. Dans un arrêt relatif à cette affaire, rendu le 13 juillet 1420 (X Jean Harpedenne avait acquis de Strabon de la Heuse la terre de Saint-Hilaire-le-Vouhis, relevant de Mareuil-sur-Lay. Georges de La Trémoïlle, alors seigneur de Mareuil, prétendait que le nouvel acquéreur devait lui présenter ses titres dans les quarante jours et lui payer un droit. Cette formalité n’ayant pas été remplie, il fit saisir la terre et percevoir les revenus à son profit. (Arrêt du 8 août 1421, X Les deux fils de Jean Harpedenne et de Jeanne ou Jovine de Mussidan abandonnèrent leur nom patronymique et sont toujours appelés Jean de Belleville et Olivier de Belleville. La mère dut intenter un procès à son fils aîné pour l’exécution du testament de son mari. Celui-ci lui avait légué une rente viagère de 2000 livres à assigner sur les immeubles de la succession. De plus elle réclamait la moitié des acquêts de la communauté, c’est-à-dire des terres de Nuaillé en Saintonge, du Breuil-Bertin de Longèves (1a 9190, fol. 114), il est qualifié seigneur de Belleville et de Mervent. Cette dernière seigneurie faisait partie, comme on sait, des possessions du sire de Parthenay ; mais Harpedenne prétendait que, lors de la confiscation des biens de Jean Larchevêque, Charles VII, alors dauphin, lui avait donné la ville de Mervent, en payement d’une somme de 15.000 livres tournois qu’il avait prêtée à ce prince. Le sire de Parthenay, qui avait vendu sa succession au roi, mais n’était pas encore payé, ne voulut pas ratifier cet arrangement. Au mois d’octobre 1425, comme Jean Harpedenne se rendait aux États assemblés à Poitiers, Jean Larchevêque le fit arrêter avec ses bagages, sa vaisselle, ses bijoux, et conduire au château de Parthenay. Là il le retint prisonnier dans la tour de Bière et lui déclara qu’il n’en sortirait qu’après avoir renoncé à la possession de Mervent. Malgré les ordres du roi, il ne voulut pas le relâcher, et il le contraignit à signer un acte par lequel il faisait abandon de Mervent. Une fois libre, Harpedenne déclara que l’engagement qu’on lui avait arraché par la violence était nul, et il intenta un procès à Jean Larchevêque. Celui-ci étant mort avant le jugement (1427), le sire de Belleville s’en prit à ses héritiers. Cette affaire n’était pas terminée au mois de mai 1432. (X1a 9200, fol. 36, 42, 147 v°. E. Cosneau, 1a 9190, fol. 165 v°.) Citons encore les procès du sr de Belleville contre Gilles de Rais, seigneur de Pouzauges, et Catherine de Thouars, sa femme (21 mai 1428, X1a 9191, fol. 95) ; contre Léonard Thévenin, sur lequel il avait fait opérer une saisie (11 septembre 1429, 1a 9192, fol. 171) ; et contre Pierre Chasteigner, écuyer, le 10 février 1430 n.s. (X2a 18, fol. 188). Une autre affaire judiciaire occupa les dernières années de Jean Harpedenne. En 1406 et années suivantes, il avait été chargé de la tutelle de Jean Chaudrier, fils de Louis et de Blanche de Montendre. Son pupille était devenu majeur, s’était marié avec Jeanne de Coulaines dont il avait eu deux fils, René et Jean, et était mort à son tour. Jamais on n’avait pu obtenir du tuteur qu’il rendît ses comptes. Avant le 6 août 1429, Harpedenne fut ajourné au Parlement par la veuve de Jean Chaudrier et par Renaud Girard, sr de Bazoges, qui avaient la garde et tutelle de René et Jean, encore mineurs. Invité à représenter l’inventaire qu’il avait dû faire dresser après le décès du père de son pupille et les pièces de comptes de son administration, il demanda et obtint des délais d’année en année. Enfin il déclara qu’il avait eu de son pupille et des parents de celui-ci une quittance générale. Le dernier acte de cette procédure, donné du vivant de Jean Harpedenne, porte la date du 23 février 1434 ; c’est un appointement ordonnant que la prétendue quittance devra être produite le lendemain de Quasimodo. (Voy. X1a 9190, fol. 140 v° ; X1a 9194, fol. 45 v° et 51.) Nous avons dit qu’il fit son testament le 13 juin 1434. Sa mort arriva entre cette date (peu de jours après, sans doute) et le 8 février 1435 n.s., où l’on trouve un ajournement de sa veuve et de ses enfants, pour la reprise du procès. (X1a 9194, fol. 90 v°.) Les enfants de Jean Harpedenne nommés sur ce registre sont Jean, Olivier, Jeanne et Marguerite, cette dernière mariée, avant le décès de son père, à Joachim de Volvire, et leur mère, qui survécut plusieurs années à son mari, était Jeanne (appelée aussi et plus souvent Jovine) de Mussidan. Par conséquent celle-ci était non la première, comme il a été dit par erreur d’après le 1a 57, fol. 137), et n’eut sans doute point d’enfants de son second mari.2a 21, pour le 11 mai, X1a 9194, fol. 102 v°, 108, 115 v°.) A cette dernière date, on trouve un jugement de provision, condamnant Jean de Belleville à payer à sa mère, jusqu’à l’arrêt et règlement définitif, une rente annuelle de 600 livres à asseoir sur les revenus de Belleville et des autres terres ayant appartenu en propre à feu Jean Harpedenne, et à lui abandonner pour résidence le château de Belleville, avec cette condition que le capitaine qu’il y nommera devra préalablement être agréé par ladite Jeanne de Mussidan. (X1a 9193, fol. 106.) A la mort de son père, Jean de Belleville était marié depuis six ans à Marguerite de France, dite de Valois, fille naturelle de Charles VI et d’Odette de Champdivers, légitimée par lettres de Charles VII, données à Montrichard, en janvier 1428 n.s. Nous le retrouverons dans notre prochain volume.e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Marcade. — Marcade.
Rémission accordée à Nicolas Mosnier, qui avait tué d’un coup de couteau Perrot Micheau, à Olonne, dans une rixe survenue après boire, parce que ledit Mosnier refusait de payer son écot. Toutefois il est condamné à rester quatre mois en prison fermée, au pain et à l’eau.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion des amis charnelz de Nicolas Mosnier, povre homme, laboureur, contenant comme le dit Nicolas Mosnier, Perrot Micheau, Guillaume Pasiot et autres venans ensemble, la veille de la feste de saint Nicolas de may derrenierement passé, en la ville d’Olonne en Poictou, en un lieu ou taverne où il avoit Sur l’abbé et l’abbaye de Talmont vers cette époque, cf. ci-dessus, p. 68 note.e
Par le roy, à la relacion du conseil. Chaligaut.
Rémission accordée à Jean, fils de Pierre Bouhet, écuyer, de Saint-Mars-la-Réorthe, prisonnier à la Flocellière, pour avoir forcé un coffre et pris dedans 80 livres tournois appartenant à Maurice Guilloteau, prêtre, par dépit et vengeance contre ledit Guilloteau qui avait séduit la sœur de son père.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Jehan Bouhet, filz de Pierre Bouhet Dans un arrêt du Parlement du 11 août 1397 on trouve quelques renseignements d’alliances touchant un membre de cette famille noble du Bas-Poitou, qui est bien peu connue. Jean Bouhet, chevalier, à cause de Marguerite du Plessis, sa femme, était demandeur, ainsi que Hugues de Vaux, chevalier, Jeanne de Vaux, dame du Perron, Jean Du Pois et Cécile de Vaux, sa femme, Pierre Robert, Pierre Bigot, Jeanne et Catherine du Plessis, leurs femmes, Isabelle de Forges, comme tutrice de Jean et Catherine du Plessis, enfants d’Hugues du Plessis, contre Jean Raboteau, curateur d’Hugues de Saint-Amand, fils de feu Poinsonnet de Saint-Amand, et Jeanne Bertrand. Il s’agissait de la succession de Marguerite de Chabreville, dame du Breuil-Bertin et d’autres terres et fiefs, fille non mariée de Maynard de Chabreville et de Jeanne Pasquaut ou Pascaut. (Arch. nat., X Truquoises, Jacques II, chambellan de Charles VI, puis de Charles VII, fils de Jacques I Ces renseignements sur le seigneur de la Flocellière peuvent être complétés à l’aide des registres du Parlement, où il soutint un grand nombre de procès. Nous ne pouvons ici qu’en donner la nomenclature : 1° Contre plusieurs personnes, se disant commissaires du duc de Berry ou d’Étienne Daniel, son receveur en Poitou, qui avaient prononcé à son détriment, au profit d’Olivier de Clisson, connétable de France. (Arrêt du 31 août 1386, X1a 44, fol. 359 v°.)exxer de Surgères, seigneur de la Flocellière, Cerisay, Saint-Paul, etc., et de Marie de Laval (sur lesquels voy. notre tome V, p. 146 note). Jean duc de Berry, comte de Poitou, lui fit remise, par lettres du 22 septembre 1396, de 87 francs d’or que devaient payer les habitants de ses terres de la Flocellière et de Saint-Paul, pour leur quote-part des aides imposées sur le Poitou, en considération des services qu’il avait rendus au roi dans l’expédition de Flandre, avec dix hommes de sa compagnie, montés, armés et entretenus à ses frais. Le 23 mai 1421, le dauphin Charles, régent du royaume, l’exempta, sans tirer à conséquence pour l’avenir, d’aller au recouvrement de la Normandie occupée par les Anglais, ainsi que Pierre du Puy-du-Fou, Guillaume Boussart et Jean Bouscher, gentilshommes employés à la garde de ses places fortes de la Flocellière, Cerisay et Saint-Symphorien, qu’il importait de défendre. (Coll. dom Fonteneau, t. VIII, p. 171.) Il obtint de Charles VII, le 5 août 1430, des lettres de sauvegarde, pour lui, sa femme et sa famille, dans lesquelles il est qualifié de conseiller et chambellan du roi. Son testament est du 2 décembre 1435 ; il mourut entre cette date et le 21 mai 1437. Jacques II avait épousé : 1° le 2 décembre 1392, Marguerite de Vivonne, fille de Renaud, sire de Thors, sénéchal de Poitou ; 2° le 23 janvier 1416, Marie de l’Isle-Bouchard ; 3° Marie de Sillé, veuve de Jean de Champagne. De son premier mariage il eut deux filles, Jacquette et Marie, et du troisième, un fils et deux filles. (Voy. Vialart, re édit., t. II, p. 682.)1a 35, fol. 47.) — 2° Contre Louis et Élie Buffet (affaire se rattachant à la succession de son père). Jacques leur réclamait les comptes d’administration de la terre de la Pelousière en Aunis. (Jugés du 9 février 1398 n.s., X1a 45, fol. 246 ; du 26 mars 1404 n.s., X1a 51, fol. 319 v° ; du 13 février 1406 n.s., X1a 53, fol. 177 ; long arrêt du 28 mai 1406, 1a 47, fol. 117 v° ; et 1er décembre 1400, X1a 48, fol. 12 v°.) — 4° Contre Jamet Nicoleau, touchant des biens litigieux en Aunis (4 juin 1400, X1a 47, fol. 281 v° ; 30 juin 1403, X1a 50, fol. 263 v°.) — 5° Action intentée au nom de ses deux filles mineures, Jacquette et Marie, touchant la succession de Marguerite de Vivonne, leur mère, contre les enfants de feu Savary de Vivonne, frère aîné de celle-ci, et ses autres frères vivants. (Ajournement du 16 janvier 1414 n.s., X1a 60, fol. 19 ; long arrêt du 24 novembre 1414, 1a 61, fol. 199 v° ; 21 juillet 1431, X1a 9192, fol. 245). — 7° Contre la comtesse de Penthièvre. Demande d’exécution d’un arrêt antérieur (29 juillet 1418, X1a 4792, fol. 56 v°). — 8° Contre Jean Jarrouceau, qui avait été receveur de ses terres de Montnoblet et du Pâtis, pendant la minorité de sa fille Marie (Jacquette était sans doute décédée à cette époque, car il n’en est plus question). Il s’agit d’un règlement de comptes. (Arrêt du 31 mars 1423 n.s., X1a 9190, fol. 224 v°.) Dom Fonteneau a recueilli, sous la date du 26 juillet 1425, le contrat de mariage de cette Marie avec Bertrand de Dinan. (Tome VIII, p. 173.) — 9° Long et intéressant procès criminel contre Tristan Chabot et ses trois frères ; Jacques II sr de la Flocellière les accusait de graves excès et attentats, entre autres d’avoir battu et mutilé plusieurs de ses serviteurs, d’avoir fait saccager et mettre le feu à son hôtel de la Coudraye, sis en la ville de Luçon, dont Tristan était capitaine pour Georges de La Trémoïlle. Les premières plaidoiries eurent lieu le 2 août 1423 (X2a 18, fol. 5), et malgré un arrêt du 6 septembre 1427, condamnant les frères Chabot à une réparation pécuniaire et à une amende envers le roi (X2a 19, fol. 28 v°), les procédures continuèrent encore plusieurs années ; on en retrouve la trace jusqu’au 2 avril 1431 (X2a 18, fol. 216, 261 v°. Voir aussi X2a 20, fol. 15 v° ; X2a 21, fol. 2 v°, 72 v°.) — 10° Autre procès criminel contre Richard de Bretagne, comte d’Étampes, seigneur de Châteaumur, et autres (19 novembre 1431, X2a 21, fol. 170 v°), et les poursuites, se rattachant à la même affaire, contre Olivier de Beaulieu, capitaine de Châteaumur, Jean de Beaulieu et autres de la garnison de cette place (9 et 13 septembre 1434, X2a 20, fol. 73, 74 ; X2a 21, deux arrêts du 9 septembre. Voir aussi le même registre, aux dates des 31 mai et 5 septembre 1435, et 26 septembre 1436). — 11° Poursuites contre Perrin Fournier, André Le Breton, Guillaume Yver et Guillaume Gautereau, coupables de dégâts et vols dans les bois de la Brosse et de la petite Gaudrière. (Acte du 24 mars 1434, X1a 9193, fol. 12 ; X1a 9194, fol. 64.)e
Par le roy. Marcade.
Rémission accordée à Jean Blanchard, d’Orfeuille, prisonnier audit lieu pour un viol commis six ans auparavant Ces lettres sont transcrites une première fois sur ce registre sous la date de mai 1410 (n° 247, fol. 135). Les deux textes ne présentent que des variantes de très peu d’importance. Celui qui est imprimé ici est le plus explicite.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, à nous avoir esté exposé de la partie des amis charnelz de Jehan Blanchart, le jeune, demourant à Orfuille en Poitou, povre homme, laboureur, chargié de jeune femme et de quatre petis enfans, mendres d’ans, comme le jour de la feste de Toussains l’an mil La rédaction des lettres de mai 1410 est plus claire pour tout ce passage. En voici un extrait… « close d’une cheville de boys seulement, et en icelle maison prindrent en un forcier qui n’estoit point fermé trois touailles, trois linceux, une serviete et huit ou dix livres de fil et misdrent tout en un sac, et dist ledit Peliçon qui leur porteroit les dictes choses à son hostel, jusques à ce qu’il feust paié des dix (au lieu de Suivant MM. Beauchet-Filleau, Jeanne de Vernou, fille d’Hugues, écuyer, sr de Gourgé et d’Orfeuille, épousa Geoffroy d’Argenton, chevalier, qui fut à cause d’elle seigneur d’Orfeuille et mourut un peu avant 1393. Sa femme lui survécut, et leur troisième fils Jean d’Argenton, écuyer, fut à son tour seigneur d’Orfeuille et chef de la branche de ce nom. (e
Par le roy, à la relacion du conseil. Rouvres.
Rémission accordée à Jean Bonnot, le jeune, coupable d’avoir, au cours d’une dispute, frappé mortellement son frère aîné.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Jehan Bonnot, le jeune, parroissien de Penprou ou diocese de Poitiers, contenant que, le jour de Pasques que l’en commença à compter mil Sur un papier censier de la seigneurie de Leigné, donnant l’état des cens et rentes dus à ladite seigneurie vers 1400, on trouve le nom de Pierre Giraut, de Routebout, pour l’hommage qu’il devait à cause d’un quarteron de terre, sis à la Pierre-Brune, qui lui valait quatre setiers de blé de rente, tenu à douze sous de plait et à quinze sous de service. (A. Richard, cce
Par le roy, à la relacion du conseil. Derian.
Rémission accordée à Thomas Brouart, de Fontaines en Poitou. Jean Brouart, son frère, et Jean Chamaillart luttaient pour jouer dans un pré ; Thomas les ayant vus et croyant qu’ils se battaient sérieusement, vint au secours de son frère et frappa d’un coup de bâton l’adversaire de celui-ci, qui en mourut au bout de trois jours.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Thomas Brouart, contenant que, troys ans a ou environ, ou moys d’avril, Jehan Brouart et Jehan Chamaillart, jeunes hommes estans en certain pré appellé le pré des Boys des Hastes en la parroisse de Fontaines en Poitou, où ilz gardoient les beufz qui y pasturoient, se prindrent ensemble au corps bras à bras, et que, après ce que ilz se furent aucunement demenez, cheurent tous deux ensemble à terre, et que, quant Thomas Brouart, frere du dit Jehan Brouart, lequel estoit assez loings du lieu e
Rémission accordée à Marion Michel, femme de Jean Baudin, détenue prisonnière à Fors, pour avoir battu ou aidé son mari à battre Jean Veillet, avec lequel ils étaient en contestation. De plus, profitant de la bagarre, elle lui avait coupé et pris sa bourse.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, à nous avoir esté exposé de la partie des amis charnelz de Marion Michelle, femme de Jehan Baudin, l’ainsné Le Grand-Gauthier contient, sous la date du 15 février 1406 n.s., un aveu rendu au duc de Berry par Jean Baudin, à cause de Jeanne Millonneau, pour deux hébergements situés près de celui de Jean Aubaneau, de Chigeloup, sur la route de Tagné à Civray, etc., le tout mouvant de Civray. (Arch. nat., R La dame de Fors était Guillemette de Martreuil, veuve de Guy de Vivonne, seigneur de Fors et de Saint-Gouard. Celui-ci, second fils d’Hugues de Vivonne et de Jeanne de Gourville, avait hérité de ces deux terres à la mort de son frère aîné, Ebles ou Hublet, chambellan de Charles VI, décédé en 1399 sans enfants de Catherine Girard, sa femme. Cette succession donna lieu, le 20 août 1401, à un procès entre Guy et son beau-frère Jacques Poussart, mari de Catherine de Vivonne depuis le 2 août 1378, procès qui se termina le 9 juin 1404 par une transaction. Guy de Vivonne rendit aveu à Jean duc de Berry, comte de Poitou, le 25 janvier 1404 n.s., à cause de sa seigneurie de Fors, tenue et mouvant de Niort, et le même jour, un autre aveu pour le droit d’usage qu’il possédait en la forêt de Chizé. (Arch. nat., R1* 2173, p. 1684.) Jean Baudin, demeurant à Fors, était probablement de la même famille.e1* 2172, p. 980 et 981.) Il mourut entre le 9 juin de cette année et le 6 décembre 1405. Car à cette dernière date on trouve un autre aveu de Fors, rendu par sa veuve au nom de leurs quatre enfants mineurs : Guyot, Paonnet, Jean et Huguette de Vivonne. (P. 1145, fol. 6.) Paonnet et Jean décédèrent jeunes, sans doute, car ils ne sont pas mentionnés par les généalogistes. (Le P. Anselme, Beauchet-Filleau, etc.) Quant à Guy, l’aîné, il fit l’aveu de Fors au dauphin Charles, comte de Poitou, le 30 août 1418. (P. 1145, fol. 1 v°.) Huguette épousa Bertrand de La Roche. Veuve de bonne heure, celle-ci ne survécut pas longtemps à son mari. Elle laissait un fils mineur, Jean de La Roche, dont la tutelle fut disputée par la grand’mère, Guillemette de Martreuil, et l’oncle, Guillaume de La Roche, chevalier, sr de la Rochechandry et d’Hérisson. Par arrêt du 9 juin 1424, le Parlement siégeant à Poitiers confia le bail du mineur et de ses biens à la veuve de Guy de Vivonne, qui le réclamait, disait-elle, pour se conformer aux dernières volontés des parents défunts. En ce qui touchait la tutelle et l’administration des revenus, la cour ordonna une enquête sur certains faits proposés par les parties, et en attendant qu’elle pût statuer définitivement, elle décida que Guillemette de Martreuil serait aussi tutrice provisoire. (X1a 9190, fol. 299-300.)e
Par le roy, à la relacion du conseil. Raymon.
Rémission accordée à Jean Pénigaut, d’Iteuil, détenu prisonnier pour un viol commis sur Guillemette Rousseau, femme de son neveu, Etienne Nicolas, à condition qu’il restera enfermé au pain et à l’eau pendant deux mois.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, à nous avoir esté humblement exposé, de la partie des amis charnelz de Jehannot Penigaut, dit Papiot, povre laboureur, aagié de cinquante ans ou environ, que, le premier dymenche de karesme derrenier passé, le dit Jehannot par la temptacion de l’ennemi pria à Guillemete Rousselle, femme de Estienne Nicolas, nepveu du dit Jehannot, qu’il eust sa compaignie charnelle, et depuis l’en a priée par plusieurs foiz, pour ce qu’il lui sembloit qu’elle s’en excusoit bien lachement et que par ses paroles il sembloit qu’elle en feust assez presque d’accort ; et le dymenche après l’Ascension Nostre Seigneur derrenierement passée, le dit Jehannot et la dicte Guillemete et pluseurs autres alerent à l’esglise d’Itueil, où le nepveu du curé d’icelle esglise devoit chanter messe nouvelle. Après laquelle messe, le dit Jehannot et la dicte Guillemete et autres en leur compaignie alerent à l’ostel de Jehan Prevost, où l’en vendoit vin, et illec disnerent ensemble ; et après disner, ceulx qui estoient en leur compaignie s’en alerent, et demeurerent les diz Jehannot et Guillemete tous seulz, et paia le dit Jehannot l’escot de la dicte Guillemete. Et ce fait, la dite Du Cange dans son L’évêque de Poitiers était alors Pierre Trousseau (1409-1413), précédemment archidiacre de l’église de Paris et maître des requêtes, depuis archevêque de Reims. En 1411, date de ces lettres, trois membres de cette famille, portant le prénom de Jean, figurent dans les textes poitevins : 1° Jean de Torsay, s Dans un autre arrêt du 14 août 1410, on trouve Jean de Torsay qualifié capitaine de Chizé. (S’agit-il du sr de la Roche-Ruffin, la Mothe-Saint-Héraye, Lezay, etc., sénéchal de Poitou, le plus connu, dont on trouvera la notice quelques pages plus loin ; 2° son oncle, Jean, seigneur de Béruges, de Contré, etc., sur lequel des renseignements inédits ont été publiés dans le précédent volume (p. 374 note) ; 3° Jean, le deuxième fils de ce dernier. On ne saurait dire auquel de ces trois personnages appartenait la seigneurie de Clavière. Nous n’avons pas suivi Jean de Torsay, sr de Béruges, au delà de l’acte du 3 janvier 1401, qui nous a permis de le distinguer de son neveu, le sénéchal de Poitou et grand maître des arbalétriers. Cependant il vécut encore plus de quinze ans. L’r de Contré était en procès contre Guy Faydit, chevalier. Une contestation survenue entre eux, à propos d’héritages et revenus qu’ils revendiquaient réciproquement, avait été arrangée à l’amiable. Mais il paraît qu’ensuite, frauduleusement et en contrevenant à la transaction, Jean de Torsay « fist un applegement de tort, de force et de nouvelle dessaisine à un sergent du duc de Berry, nommé Mirebeau » ; puis aux grandes assises de Lusignan, le lieutenant du sénéchal, favorisant 1a 61, fol. 41.)r de Contré, de son fils, ou même du sénéchal ?) Il voulait contraindre les habitants de Chizé, Brieuil, Availles et Villiers-sur-Chizé à faire le guet et la garde au château, et ceux-ci s’en prétendaient exempts. (X1a 57, fol. 165.) Nous pouvons donner aussi quelques renseignements sur les fils de Jean, sr de Contré et de Béruges. L’on a vu dans un acte de 1399 (tome VI, p. 374) qu’il eut cinq enfants. Une fille née d’un premier lit, Jeanne, épousa vers 1392, Jean de Varèze et mourut peu de temps après son mariage. Jeanne Horric lui donna trois fils, Robert, Jean et Paonnet, né en 1391, et une fille nommée Philippe. Robert de Torsay, l’aîné, était en 1398 échanson du duc de Berry. (Arch. nat., KK. 253, fol. 91.) En septembre 1415, sur un compte du trésorier du duc de Guyenne, il est mentionné en qualité d’écuyer d’écurie de ce prince, pour un don de 200 livres qu’il en avait obtenu comme compensation des pertes et dommages qu’il avait éprouvés dans un voyage naguère fait au service de son maître. (Bibl. nat., Pièces originales, vol. 2855.) A la même époque, Paonnet, le plus jeune frère de Robert, remplissait l’office d’échanson auprès du même prince. Il reçut un don de 20 livres pour s’habiller et être à même de mieux servir Monseigneur contre les Anglais, suivant un extrait du 7e compte de François de Nerly, trésorier du duc de Guyenne, fini le 18 décembre 1415. (r de Contré, on peut suivre sa trace quelques années plus tard. L’an 1420, pendant que Pierre de Sauveterre prenait part à une expédition « sur la frontière des ennemis », sous les ordres du maître des arbalétriers (l’autre Jean de Torsay) et du sire de Mareuil, sénéchal de Saintonge, Jean de Torsay, qualifié chevalier, seigneur d’« Autrey », avait fait saisir sa terre, sous prétexte de défaut d’hommage. Il en résulta un procès qui fut porté en appel au Parlement siégeant à Poitiers, et dans lequel intervint un jugé sous la date du 23 juin 1423. (X1a 9190, fol. 234 v°.)e
Par le roy, messire Guerin de Lorriz Le P. Anselme cite un Guérin de Lorris, dit Lancelot, chevalier, seigneur en partie de Luzarches, second fils de Robert de Lorris, seigneur d’Ermenonville, secrétaire du roi, et de Pernelle des Essarts, mais il dit qu’il mourut vers 1380, laissant des enfants mineurs sous la garde de sa veuve, Isabelle, fille de Mathieu de Montmorency. (
Rémission octroyée à Bouchart Goulart, écuyer poitevin. Emmené tout jeune hors de son pays par sa mère et le second mari de celle-ci, un écuyer gascon, lors de la soumission du Poitou, il avait toujours servi le roi d’Angleterre. Fait prisonnier à Talmont-sur-Gironde, il avait fait sa soumission et pris l’engagement d’être désormais bon et loyal sujet du roi de France, sous la garantie et caution de son frère et de son neveu.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et advenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des amis charnelz de Bochart Goulart, escuier, nattif du païz de Poitou, contenant que, aprez le trespaz de Ces lettres permettent de redresser et de compléter d’une façon intéressante une partie de la généalogie de la famille Goulart. D’après le Voir ce qui a été dit ci-dessus de la reprise du château et de la ville de Mortagne-sur-Mer, en juin 1405 (p. 78, note 2). Florimond de Lesparre, seigneur de Castillon. (Cf. notre t. IV, p. 389.) Les chroniqueurs sont muets sur cette attaque infructueuse de Talmont-sur-Gironde par un parti anglo-gascon, attaque qui aurait eu lieu vers 1410-1411. Renaud VI, sire de Pons, était alors capitaine de cette place. Ce Jean Goulart, seigneur de la Martinière, était par conséquent le petit-fils par ordre de primogéniture de Jean nommé au début de ces lettres, père de Bouchart et de Huguet, auquel il faut nécessairement supposer un autre fils, l’aîné, prénommé sans doute aussi Jean, qui hérita de la Martinière et la transmit à son fils, c’est-à-dire à celui qui figure ici en qualité de pleige de son oncle. C’est ce dernier, sans doute, que l’on trouve en 1425 capitaine du Coudray près Seuilly-l’Abbaye, autrement dit du Coudray-Montpensier. Il était ajourné alors à comparaître en personne au Parlement siégeant à Poitiers, pour répondre de certains excès dont il s’était rendu coupable au préjudice de Fouquet de Creully, écuyer ; il avait enlevé de l’hôtel de celui-ci divers objets de valeur, entre autres un cheval de poil noir, ayant au front une tache blanche, estimé 16 livres tournois. Ce qui avait été fait dans cette circonstance l’avait été sur l’ordre ou du moins de l’aveu de Guillaume d’Avaugour, bailli de Touraine. (Actes des 10 janvier, 8 mars, 27 avril, 21 et 22 juillet 1425, X2a 21, fol. 26 v°, 29, 31 v°, 35 v°.)ce
Par le roy, pluseurs des chambellans presens. Brisoul.
Rémission accordée à Pierre Maya pour un meurtre. Le prieur de Chavagnes-en-Paillers ayant donné deux écus à un compagnon dudit Maya pour aller donner « une buffe » à un nommé Jean Meschin, ils s’adressèrent par erreur à Jean Dousset qui, à la suite des mauvais traitements dont il fut victime, succomba au bout d’un mois.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, à nous avoir esté exposé de la partie de Pierre Maya que, le vendredi avant la feste de Nostre Dame Chandeleur derrenierement passée, il et aucuns autres en sa compaignie se alerent esbatre chez le prieur de Chaveignes en Pailliers Le prieuré de Chavagnes-en-Paillers dépendait du chapitre de Luçon et le prieur était à la nomination de l’évêque. (E. Aillery, Il y avait alors en Poitou une famille noble de ce nom, à laquelle ne paraît pas appartenir ce personnage. Il a été question précédemment d’un Briand Meschin, écuyer, capitaine de Couhé. Nous pouvons citer encore Jean Meschin, écuyer, le 4 février 1420 n.s. ; une quittance de gages pour services de guerre est scellée de son sceau, où l’on distingue un écu parti, au premier une demi-croix fleuronnée, au deuxième d’hermines. (Bibl. nat., ms. Clairambault 74, pièce 5777) ; Jacques Meschin, chevalier, s Un Colas de Corcelles figure parmi les complices de Guillaume Jousseaume dans le rapt de Jeanne Jourdain, en 1412. (X Montaigu appartenait à Jean Harpedenne, seigneur de Belleville, neveu du connétable de Clisson. (Voy. notre t. V, p. 205, note, et ci-dessus, p. 187, note.)r de la Roche-Ayraut et de la Batardière, qui avait épousé Béatrix de Montjean, veuve de Miles de Thouars, sr de Pouzauges, à cause de laquelle il était en procès contre Gilles de Rais, mari de Catherine de Thouars, fille dudit Miles, Jean de Velluire et Me Nicolas Maignen, à propos du douaire qu’elle réclamait sur les biens de son premier mari, le 28 septembre 1423 et le 19 avril 1424 (X1a 9190, fol. 252, 288) ; ce Jacques Meschin était décédé avant le 10 avril 1432 (X1a 9192, fol. 279 v°) ; Marguerite Meschin, veuve de Pierre de Peyré, sr de Ciré ou Chiré, mort en mai 1406, qui plaidait aussi à cause de son douaire avec les parents de son mari, le 23 décembre 1424 et le 18 mars 1430. (X1a 9190, fol. 327 et X1a 9192, fol. 174.)2a 17, à la date du 27 novembre), dont il est question quelques pages plus loin (p. 227, note).e
Par le roy. Milet.
Rémission octroyée à Perrichon de Saint-Julien Ce personnage appartenait à une famille originaire de la Haute-Marche, possessionnée dans le Berry, le Poitou et le Limousin, dont deux membres, Louis et Jacques de Saint-Julien, sont mentionnés à plusieurs reprises dans nos tomes IV et V. Louis et Jacques étaient même propriétaires de la terre de la Trimouille, qu’ils cédèrent à Guy VI de La Trémoïlle en 1376, comme on l’a vu. Olive de Saint-Georges, veuve en 1390 de Louis de Saint-Julien, chevalier, devait au chapitre de Poitiers une rente annuelle de 30 setiers de froment sur la terre de Salleron. (Arch. de la Vienne, G. 284.) La Thaumassière a imprimé une généalogie incomplète de cette famille. (eee
Rémission accordée à Jean Lasnier, de Coulonges-les-Royaux, qui en se défendant avait frappé mortellement Jean Rocher.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir esté exposé de la partie de Jehan Lasner, povre homme, chargié de femme et de deux petis enfans, demourant à Coulenges les Reaulx en la seneschaucée de Poictou, que comme le dit exposant eust esté par long temps hay et menacé par On peut citer sous ce nom, sans affirmer qu’il s’agisse du même personnage, plusieurs aveux rendus au comte de Poitou, les 13 mai 1373, 18 novembre 1405 et 14 octobre 1418, pour le fief de la Valombière ( Les seigneurs de Coulonges-les-Royaux en Poitou, de l’illustre maison de Montjean, originaire d’Anjou, n’ont pas été connus du P. Anselme. (Voy. ci-dessus, p. 121, note.) Renaud de Montjean, chevalier, déjà bailli de Touraine, comme on le voit ici, fut en outre créé, le 11 janvier 1416 n.s., bailli des Exemptions de Poitou, d’Anjou et du Maine, au lieu de feu Jean de Craon, s1a 9190, fol. 10 v°.)r de Montbazon, et lui-même remplacé dans ce double office, le 21 avril 1418, par Guillaume d’Avaugour. (Anc. mém. de la Chambre des comptes H, fol. 62 et 91 v°, Bibl. nat., ms. fr. 21405, p. 69 et 80.) Il avait rendu, le 14 avril 1407, son aveu pour Coulonges-les-Royaux, mouvant de Fontenay-le-Comte, au duc de Berry, comte de Poitou (Arch. nat., P. 1145, fol. 48 v°, et R1* 2172, p. 1143), et ne vivait plus sans doute quand G. d’Avaugour lui fut donné comme successeur. Car sur le livre des hommages dus à Charles, dauphin, comte de Poitou, dressé en 1418, ce n’est plus lui qui figure comme seigneur de Coulonges, mais son fils Jean, aussi chevalier. « Le devoir pour son château dudit lieu, était de 6 livres tournois, qu’il paya le 20 mai 1419. » (P. 1144, fol. 47.) Les Montjean étaient seigneurs de Coulonges-les-Royaux dès avant le 23 mai 1363. On possède un aveu de cette date, rendu par Briand de Montjean pour ladite terre et seigneurie. (P. 1145, fol. 43.)e
Par le roy. J. Milet.
Rémission octroyée à Jeanne Marteau, femme de Gilles Symes, poursuivie au Parlement de Paris pour complicité dans l’enlèvement de Jeanne Jourdain, damoiselle, sa pupille, par Louis de Lestang.
Charles, etc. Savoir faisons à touz, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehanne Martelle Jeanne Marteau paraît être la sœur de Bertrand Marteau, seigneur de la Bretonnière, dont les deux fils, Jacques et Pierre, furent compromis aussi dans cette affaire de rapt, quoiqu’ils n’aient fait qu’assister aux fiançailles et au mariage irrégulier de Louis de Lestang avec Jeanne Jourdain. (Arch. nat., X Gilles Symes et son fils Millet, nommé plus bas, appartenaient à une famille noble du Bas-Poitou, dont nous avons déjà rencontré un membre, Simon Symes, qui assista en 1364 à l’enquête sur l’état mental de Louis vicomte de Thouars ( Jean Jourdain avait un frère, Aimery Jourdain, qui fut curateur de sa nièce, la victime de l’enlèvement. (X Dans un acte de décembre 1389, il est question d’un Jean de Lestang, chevalier, qui avait son hôtel à Saint-Fulgent ou dans une localité voisine. (Voy. notre t. V, p. 399.) Nous avons groupé en cet endroit un certain nombre de renseignements sur plusieurs membres de cette famille, dont la filiation n’a pas été encore établie pour le Renaud de Vivonne, seigneur de Thors, Poiroux, Aizenay, etc., était le fils aîné de Savary, sire de Thors, tué à la bataille de Nicopolis (1396), et de Jeanne d’Aspremont, dame d’Aizenay, et par conséquent le petit-fils de Renaud de Vivonne, sénéchal de Poitou, mort vers la fin de décembre 1392. (Voy. notre tome V, p. 269 n. et 419 n.) Mineur, ainsi que ses deux frères, Savary et Jean, et sa sœur Isabelle, au moment du décès de leur père, il fut longtemps sous la tutelle de son oncle, Renaud de Vivonne, seigneur des Essarts, Aubigny et Faye. Le 6 novembre 1409, Bernard, abbé de Sainte-Croix de Talmont, lui rendit aveu, à cause de son château d’Aizenay, de plusieurs héritages appartenant à l’abbaye de Talmont. (Dom Fonteneau, t. XXVI, p. 49.) Le sire de Thors était en procès, le 25 novembre 1410, contre Jean Harpedenne, au sujet de la terre et baronnie de Regnac, sur laquelle l’un et l’autre avaient des prétentions. ( La généalogie de Jousseaume qui se trouve dans la première édition du Le père d’Hugues et de Jean ici nommés, Jean Catus (ou Cathus), seigneur du Bois-Catus et de Saint-Généroux, passa un accord avec les enfants mineurs de Marguerite Catus, sa sœur, veuve de Jean Boschet, le 13 mars 1385 n.s. (X Galerie couverte par un toit en saillie. Laissus ou lassus, là-haut. A Chinon, devant le lieutenant du bailli de Touraine et des Exemptions de Poitou, outre les poursuites criminelles exercées par Hugues Catus et sa femme contre le ravisseur et ses complices, une action avait été intentée aussi par Gilles Symes et Jeanne Marteau contre Louis de Lestang et son frère, dans le but de dégager leur responsabilité et de faire croire que l’enlèvement avait été accompli malgré eux. L’appel relevé au Parlement ne portait que sur un incident de procédure, mais la cour retint le fond de l’affaire par arrêt du 26 juillet 1412 (X Le 5 décembre de la même année, Louis et Jacques de Lestang présentèrent à la cour leurs lettres de rémission et en requirent l’entérinement qui fut vivement combattu par l’avocat de la partie adverse. Quant à celles de Jeanne Marteau, il n’en fut question que dans la séance du 28 février 1413 n.s. Son avocat, M Cependant Louis de Lestang se plaignait que sa prétendue femme, chez le greffier, où elle pouvait voir qui bon lui semblait, était en butte aux suggestions, aux obsessions et aux entreprises de ses adversaires. La cour arrêta, le 18 avril, qu’un conseil de famille se réunirait le lendemain de Quasimodo, aux Herbiers en Poitou, pour décider à qui Jeanne Jourdain devrait être confiée, en attendant le jugement du procès. Après bien des altercations, on se mit enfin d’accord et André Rouault, chevalier, fut constitué le gardien de la jeune fille. Le 11 juillet seulement, le Parlement ordonna qu’elle serait conduite en Poitou, dans la maison de ce gentilhomme et de sa femme, auxquels il fut interdit expressément de disposer d’elle et de lui parler mariage. Jeanne Jourdain partit quelques jours après, escortée d’un huissier de la cour, d’Aimery Jourdain, son oncle, et d’une dame de compagnie. On touchait au terme du voyage, quand la petite troupe tomba dans une embuscade. Jeanne, entourée tout à coup d’hommes armés, fut enlevée de nouveau, malgré les protestations de l’huissier et le sauf-conduit de la cour. L’auteur de ce nouveau rapt était Guillaume Jousseaume, qui n’avait jamais renoncé au projet de faire de Jeanne Jourdain sa femme et en avait même obtenu une promesse de mariage. L’attentat avait été concerté, à Paris même, entre les parents maternels de celle-ci. Aussi le cousin Jousseaume n’eut-il rien de plus pressé que de faire procéder aux épousailles. La cérémonie religieuse fut accomplie par un moine de Mauléon, que l’on disait excommunié. Cet événement changea complètement, comme on le pense, la marche du procès. D’accusé, Louis de Lestang se fit accusateur. Il se prétendait le vrai et légitime époux de Jeanne Jourdain et demanda au Parlement de poursuivre le ravisseur de sa femme. (Acte du 30 août 1413.) Guillaume Jousseaume fut ajourné à comparaître en personne, puis décrété de prise de corps, ainsi que ses frères aînés et complices, Louis et Jean, leur père René Jousseaume, seigneur de la Forêt-sur-Sèvre, accusé d’avoir conseillé et dirigé l’affaire et fourni l’argent nécessaire, Aimery Jourdain qui avait laissé faire l’enlèvement, frère Pierre Oliveau, prévôt moine de Mauléon, frère Guillaume du Chastellier et sept autres personnes. Tous firent défaut, sauf René Jousseaume, qui encore ne se présenta que par procureur et chargea l’avocat Savigny de sa défense. Cependant Jeanne Jourdain avait été reprise, ramenée à Paris et de nouveau séquestrée chez le greffier criminel. La nouvelle affaire fut plaidée le 27 novembre 1413, le 4 et le 8 janvier 1414. A cette dernière date, Guillaume Jousseaume et ses complices, qui étaient parvenus, eux aussi, à se faire délivrer des lettres de rémission, dont nous n’avons pu retrouver le texte, les firent présenter à l’audience par l’avocat de leur père. Mais ils continuèrent à se tenir cachés, et défaut fut donné contre eux au profit de leur adversaire, à maintes reprises, dans le cours des sessions du Parlement de 1414 et de 1415. Jeanne Jourdain résida chez le greffier, du 20 décembre 1413 au 22 mars suivant. Au bout de ce temps, la cour la confia de nouveau à un huissier pour la mener en la maison d’André Rouault, où cette fois elle arriva sans encombre. On trouve tous ces détails sur les registres du Parlement X Le 2 janvier 1415 n.s., après information faite par Jean Sauvestre, enquêteur en Poitou, délégué de la cour, Jeanne Jourdain ayant déclaré devant ce personnage, en présence d’André Rouault, que c’était de sa bonne volonté qu’en juin 1411 elle avait épousé Louis de Lestang, et qu’elle se considérait toujours comme sa femme, le Parlement permit à celui-ci de poursuivre son droit en cour ecclésiastique. Louis de Lestang s’adressa alors à l’évêque de Luçon et en obtint, après une nouvelle et assez longue procédure, l’absolution du rapt dont il s’était rendu coupable et la confirmation de son mariage. Le Parlement, ayant pris connaissance du jugement de l’official, accorda enfin, le 25 janvier 1416, la délivrance de Jeanne Jourdain. (X2a 17, à la date du 16 février 1412 n.s.) Jacques, alors seigneur de la Bretonnière, se retrouve en 1436 ; il était à cette date poursuivi au Parlement, avec plusieurs autres gentilshommes poitevins, coupables d’excès contre l’évêque de Luçon, à l’instigation du fameux Georges de La Trémoïlle. (X2a 21, aux dates des 1er février, 15 et 19 mars, 13 et 19 mai, 3 et 30 août 1436.) On peut citer encore, comme appartenant à la même famille, Guillaume Marteau, marié à Jeanne de la Lande, qui soutint deux procès, l’un contre l’abbaye de Sainte-Croix de Poitiers, touchant une maison à Saix, l’autre contre Guyon de La Haye, au sujet de la succession d’Agasse de La Haye, femme de Louis de Chiré ; les parties transigèrent, dans le premier cas, le 18 mai 1386, et, dans le second, le 24 mai 1388. (X1c 52 et 56.) On trouve encore, en 1420, Jean Marteau, seigneur de la Martellière en Boismé, arrière-fief relevant du Poiron (Ledain, 1a 9190, fol. 195.) Jean Marteau, écuyer, rendit aveu au duc d’Anjou de son hôtel de Dercé, appelé la Tour, le 29 juillet 1445. (P. 3412, fol. 98 v°.)2a 17, à la date du 16 février 1412 n.s.) Il doit être identifié avec Jean Jourdain, seigneur du fief Jourdain à la Grimaudière ; car, l’an 1407, Hugues Catus, écuyer, seigneur de Saint-Généroux, qui avait épousé sa veuve, Jeanne Jousseaume, était possesseur de cette terre à cause de la dite dame et comme ayant le bail de Jean Jourdain, mineur, son fils du premier lit. (E. de Fouchier, 1* 190, fol. 225 v°.)ee2a 17, à ces dates.) Le texte cependant n’en a pas été enregistré au Trésor des Chartes. On retrouve Jacques de Lestang, qualifié chevalier, et Isabelle Raclet, sa femme, veuve en premières noces de feu Guy Chasteigner, en procès contre Louis de Laurière (ou Lorière), écuyer, et Louise Chasteigner, sa femme, le 7 septembre 1436. (X1a 9193, fol. 167 v°.)er mars 1421 n.s., Catherine de La Haye, alors veuve de Renaud de Vivonne, sire de Thors, poursuivait au Parlement de Poitiers sa belle-sœur Isabelle, femme du sr d’Avaugour, et lui réclamait certains revenus sur les terres de la Châtaigneraie et de Mortagne-sur-Sèvre, comme faisant partie de son douaire, suivant le testament de son mari. (X1a 9190, fol. 142.)eee volume, p. 113, 114 note.) René eut aussi un différend avec Catherine de Machecoul, au sujet de la possession de la même seigneurie, et transigea avec elle le 27 juin 1396. (X1c 72.) René Jousseaume eut quatre fils : 1° René II, qualifié aussi seigneur de la Forêt-sur-Sèvre et de Commequiers, bien qu’il mourût avant son père, antérieurement au 12 juillet 1417, avait épousé, vers 1403, Jeanne de Parthenay, la plus jeune fille de Louis Larchevêque de Parthenay, sire de Taillebourg, dont postérité mâle ; 2° Louis, seigneur de Soussay ; 3° Jean, peut-être seigneur de la Geffardière ; 4° Guillaume, le plus jeune, nommé dans les lettres de rémission de Jeanne Marteau, et dont il sera question dans la note de la page 227 ci-dessous. René Ier était tuteur des enfants mineurs de René II, son fils aîné, le 12 juillet 1417, dans un procès qu’il soutenait au Parlement contre Nicolas Boschet, héritier du président Pierre Boschet (X1a 62, fol. 40), et vivait encore le 6 mars 1423, réclamant au nom de ses pupilles une part de la succession de Jean Larchevêque de Parthenay, seigneur de Soubise, leur oncle maternel. (X1a 9190, fol. 216.)1c 50.) Hugues, son fils aîné, avait épousé en premières noces, vers 1400, Hervette Chasteigner, veuve de Jean de Chevigné, sr de l’Essart. Son second mariage avec Jeanne Jousseaume, veuve de Jean Jourdain, écuyer, « seigneur de la Grimaudière en Mirebalais », suivant MM. Beauchet-Filleau (e édit., t. II, p. 139), — il serait plus exact de dire seigneur du fief Jourdain à la Grimaudière —, eut lieu avant 1407. Dans cette généalogie, Jean, le puîné, est passé sous silence. On ne sait de quelle branche Jeanne Jousseaume était issue ; on dit seulement dans le procès relatif à l’enlèvement de sa fille, Jeanne Jourdain, que cette dernière était cousine au quatrième degré de Guillaume Jousseaume, avec lequel sa mère aurait voulu la marier. Une Jeanne Jousseaume, alors âgée de onze ans, était sous la tutelle d’un oncle, Marquis Jousseaume, chevalier, le 1er avril 1395. Celui-ci poursuivait Thomas La Grue, qu’il accusait d’avoir fait violence à sa pupille. (Rapport des matrones jurées, X2a 12, fol. 246, 247 v°.) Bien que les dates concordent assez, on ne pourrait affirmer qu’il s’agisse de la femme de Jean Jourdain, puis d’Hugues Catus. Celle-ci donna à son second mari deux enfants, Jean Catus, décédé avant son père, et Françoise, femme de Pierre des Cloudis, et ne survécut pas longtemps au rapt de sa fille. Elle en mourut de chagrin, déclara son avocat, entre le 28 juillet et le 21 novembre 1412. (X2a 16, fol. 216, et X2a 17, à cette dernière date.) Quant à Hugues Catus, on le retrouve vivant longtemps après. Le 20 septembre 1432, il était en procès contre Pierre de La Valette. (X2a 21, fol. 194 v° ; voir aussi un arrêt du 2 octobre suivant, X1a 9192, fol. 319.) Il fut l’un des témoins du testament de Jeanne de Beaumont, le 20 novembre 1433, et fit accord en 1443 avec Robinette du Plessis, veuve de son fils Jean, remariée alors à Renaud de Plouer. (2a 16, fol. 216). Les premières plaidoiries avaient eu lieu le mardi 16 février précédent. Le procès dura près de cinq ans. Nous en avons recueilli tous les actes ; ils sont assez intéressants pour mériter une publication spéciale, que nous ferons peut-être ailleurs. Ici nous ne pouvons en donner même un résumé complet. Il ne nous est permis, pour ne pas être entraîné trop loin, que d’en extraire quelques renseignements complémentaires. Les complices de Louis de Lestang, ajournés devant la cour, étaient : Jacques de Lestang, son frère, Gilles Symes et sa femme, Henri Marionneau, leur serviteur, Jacques et Pierre Marteau, neveux de Jeanne Marteau, Jean Nau, Jean et Louis du Verger, dits de Laurière, une femme nommée Catherine de La Perinière, et Pierre Brédet, le prêtre qui avait célébré le mariage clandestin. Jeanne Jourdain, reconnue enceinte, fut rendue à sa mère, par décision des premiers juges, et demeura près d’elle jusqu’à ses couches qui furent extrêmement laborieuses. L’enfant était mort en naissant. Le chagrin ne tarda pas à enlever aussi Jeanne Jousseaume, comme on l’a dit dans la note précédente. Alors Jeanne Jourdain fut amenée à Paris, vers le mois de novembre 1412, et confiée d’abord à la garde de l’avocat Jean Jouvenel, puis remise entre les mains de la femme du greffier criminel du Parlement, où elle fut traitée honorablement, suivant son rang.e Cotin, en parla incidemment, comme d’un acte dont sa cliente n’avait pas absolument besoin pour être acquittée. « Soubz umbre, déclara-t-il, de certaine remission prinse par les diz de Lestang, les amis de Martelle et 2a 16 et 17, aux dates indiquées ci-dessus.1a 61, fol. 8 v° et 81.) Malgré le long temps écoulé depuis son premier enlèvement, elle avait à peine seize ans, quand elle fut réunie définitivement à Louis de Lestang, « bel, jeune et doulx escuier », comme le qualifiait Me Cotin, son avocat.e
Par le roy, monseigneur d’Ivoy et pluseurs autres presens. J. Desquay.
Don à Jacques de Montberon, sire de Maulévrier, chambellan du roi, sénéchal de Saintonge, d’une somme de 2,000 francs d’or, en dédommagement des grands frais qu’il avait dû supporter l’an 1412, au service militaire du roi en Poitou, avec les sires de Parthenay, d’Heilly et autres.
Charles, par la grace de Dieu, roy de France, à noz amez et feaulx les generaulx conseillers sur le fait des aides ordonnez pour la guerre en Languedoyl et en Languedoc, salut et dilection. Savoir vous faisons que, pour consideracion des bons, grans, notables, prouffitables et aggreables services que nostre amé et feal conseiller et chambellan Jacques sire de Montberon et de Maulevrier En ce qui concerne Jacques de Montberon, voy. ci-dessus, p. 78, note. Jacques III, seigneur d’Heilly, chevalier de Picardie, maréchal du dauphin duc de Guyenne et l’un des principaux chefs du parti bourguignon, mérita d’être dénoncé par le duc d’Orléans parmi ceux qui s’étaient rendus complices du meurtre de son père, et d’être déclaré indigne de faire partie du conseil du roi. ( Le fait rapporté en cet endroit mérite quelques explications. Il se rapporte à un épisode important de l’histoire poitevine, dont les chroniqueurs contemporains, préoccupés surtout des événements d’un intérêt plus général, ont presque tous négligé de parler. La faction de Bourgogne, alors toute puissante à la cour, avait résolu de déposséder de ses États le duc de Berry, l’un des principaux chefs du parti contraire. Jacques d’Heilly, investi de pouvoirs spéciaux, fut chargé des opérations en Poitou. Le sire de Parthenay, Jean Larchevêque, dont la défection récente avait porté un coup sensible à l’autorité du duc de Berry dans son comté, prêta au lieutenant de Jean-sans-Peur un concours efficace et mit à son service la grande influence et les nombreux contingents féodaux dont il disposait dans le pays. Parmi les autres chefs, on comptait le seigneur de Sainte-Sévère et Jacques de Montberon, sénéchal de Saintonge. L’expédition paraît avoir réussi au delà de toute espérance. Jean Jouvenel des Ursins, Gilles le Bouvier, autrement dit le héraut Berry, Pierre de Fenin et Jean Lefèvre de Saint-Rémy la passent complètement sous silence. Monstrelet se contente de dire, sous l’année 1412 : « Et d’autre partie, le seigneur d’Heilly et Enguerran de Bournonville mectoient en grant subjection le pays de Poictou, et en ces propres jours destrousserent deux cens combatans des gens du duc de Berry assez près de la ville de Montfaulcon. » ( Nous avons, dans ce volume même, mentionné un autre épisode inédit de l’expédition de Jacques d’Heilly, et exposé par quels moyens blâmables il se procurait l’argent dont il avait besoin. (Prise et rançonnement de Guillaume Sanglier, ci-dessus, p. 5 et 6, note.) Un autre texte enregistré au Parlement marque les principales étapes de cette chevauchée. Pierre Aymer, de Taillebourg, ayant fait partie de l’armée du lieutenant du duc de Bourgogne, avait obtenu des lettres d’état, confirmées le 1 Quelques mois plus tard, Jacques de Montberon n’ayant pu être payé de ces 2000 francs, obtint de nouvelles lettres royales, portant que, du consentement du dauphin, duc de Guyenne, cette somme sera remplacée par une rente annuelle de cent livres tournois, à prendre sur les terres et autres biens confisqués pour cause de rébellion sur Guillaume de Leygurande (er décembre 1413. Dans ce document, on donne comme raison de cette faveur, que l’impétrant « avoit esté longuement occupé en nostre service, ou voiage et armée, en la compaignie et soubz le gouvernement de nostre amé et feal conseiller et chambellan, Jacques sire de Hely, mareschal de Guienne, gouverneur de la Rochelle et commis de par nous ès païs, comté et seigneuries de Poitou, Xanctonge, Angoulesme, Limosin et Perregort, à les mettre et reduire en nostre obeissance, pour la rebellion d’aucuns de noz subgiez et ennemis, et avoir esté en la compaignie de nostre dit chambellan à Fontenay le Comte, à Saint Maixent, à Mele, à Poitiers, à Chasteaudun, à Chizet, à Civray, à Charlusset, à Aixe, à Poillac et ailleurs en pluseurs lieux, et durant ledit temps l’avoit nostre dit chambellan envoyé par deux foiz à Paris, par devers nostre très chier filz le duc de Guienne… » (X2a 16, fol. 192.) Ce passage justifie l’assertion de MM. B. Fillon et de Rochebrune, que le sire d’Heilly s’empara par surprise de Fontenay, au mois de janvier 1412, c’est-à-dire dès son arrivée en Poitou et au début de la campagne. (re livraison, p. 32.) En février, on retrouve les sires d’Heilly et de Parthenay ensemble à Saint-Maixent. Une partie de ce mois fut employée aux négociations pour la reddition de Poitiers. Le duc de Berry avait chargé de la garde de sa capitale l’un de ses favoris, Casin de Sérenvillier (vol. précédent, p. 356, note), qui ne tenta même pas de résister ; il capitula, à des conditions d’ailleurs avantageuses pour la ville, dans les premiers jours de mars. Le religieux de Saint-Denis le loue beaucoup de son empressement à faire sa soumission. Ensuite, la garnison de Chizé, sommée de se rendre, s’y étant refusée, le siège fut mis devant la place. Mais lorsqu’elle vit la forte armée bourguignonne faire les préparatifs pour donner l’assaut, elle demanda et obtint un armistice jusqu’au Jeudi saint, c’est-à-dire jusqu’au 31 mars, dans l’espérance d’être secourue d’ici là. Charles d’Albret, connétable destitué par Jean-sans-Peur, qui avait à cause de sa femme d’importantes possessions en Poitou (ci-dessus, p. 39, note), défendait le pays pour le duc de Berry, mais avec des forces très insuffisantes. Le comte de Richemont, sur qui on comptait, allait se porter à son secours, avec un grand nombre de gens d’armes bretons, quand Jacques de Dreux, qui apportait un mois de solde à ses troupes, fut pris par le bailli du Maine, ainsi que son argent. Ce contre-temps arrêta Richemont et la garnison de Chizé fut réduite à capituler. (E. Cosneau, eee
Rémission accordée à Jean Audouart, d’Oyré, prisonnier à Poitiers pour le meurtre de Thomas Mauduit. Attaqué par celui-ci et un nommé Durand, il avait en se défendant blessé mortellement le premier.
Charles, etc. Savoir faisons à touz, presens et avenir, nous avoir esté exposé de la partie des amis charnelz de Jehan Audouart, povre laboureur de la parroisse d’Oyré, chargié de femme et de cincq petiz enfans, contenant que le ee
Par le roy, à la relacion du conseil. Fortement.
Rémission accordée à Michel Garnaut, de Saint-Paul de Beaussais, qui dans une querelle avec son cousin germain, Jean Moret, de Saint-Pierre de Vitré, et en se défendant, avait frappé celui-ci d’un coup de couteau mortel.
Charles, etc. Savoir faisons à touz, presens et avenir, à nous avoir esté humblement exposé de la partie des amis charnelz de Michiel Garnaut, parroissien de Saint Pol de Bauçay en Poictou, aagié de e
Par le roy, à la relacion du conseil. S. Coingnet.
Lettres portant restitution à Marie, Marguerite, Isabelle et Jeanne de Preuilly, damoiselles, filles mineures de feu Gilles de Preuilly, chevalier, seigneur de Preuilly, de la Roche-Pozay et d’Azay-le-Ferron Gilles de Preuilly était le fils aîné d’Eschivard VI de Preuilly, seigneur de la Roche-Pozay (voy. notre t. V, p. 113, note), décédé le 23 avril 1409, et de sa troisième femme, Sarrazine de Prie de Buzançais, morte en 1426. En juin 1401, il avait obtenu des lettres de rémission pour le meurtre d’André Rivau, à Preuilly même. (JJ. 156, n° 196, fol. 118 v°.) Partisan des ducs d’Orléans et de Berry, qui travaillaient à enlever la régence du royaume au duc de Bourgogne, il avait pris une part active à la guerre civile en 1410 et 1411 et avait été tué à l’affaire du pont de Saint-Cloud, comme on l’apprend par ces lettres. Il laissait cinq filles mineures (on n’en nomme que quatre ici) qui, après la mort de Marguerite de Naillac, leur mère, furent placées sous la tutelle de Gilles d’Aubin, s Marguerite de Naillac était fille de Guillaume, seigneur du Blanc, de Châteaubrun, vicomte de Bridiers, chambellan du roi, sénéchal de Saintonge, de Beaucaire et de Nîmes, etc. (Voy. notre t. VI, p. 201, note), mort en 1406, et de Jeanne Turpin, sa seconde femme. Jean, s La « besogne » du pont de Saint-Cloud avait eu lieu le 8 novembre. Un traître ayant livré cette position aux Armagnacs, le duc de Bourgogne sortit de Paris la nuit avec un nombreux corps d’armée, composé de gens d’armes français et anglais (10,000 hommes), assaillit ses ennemis au point du jour et leur infligea une sanglante défaite ; il y eut six cents tués du côté des vaincus. (Voy. Philibert de Naillac, second fils de Perrichon, s Traité de paix conclu à Bourges, le 15 juillet 1412. Quoique seigneurs de la Roche-Pozay, les Preuilly appartenaient plutôt à la Touraine qu’au Poitou. Aussi nous nous contentons de donner l’analyse de ces deux actes, dont le texte est assez développé.r de Malicorne, par arrêt de l’an 1413. C’étaient : 1° Marie, femme plus tard de Jacques Pot, seigneur de Toiré, fils de Renier Pot, chevalier de la Toison d’or, et de Radegonde Guénant, veuve en premières noces de Guy V de La Trémoïlle, grand panetier de France ; il fut seigneur du Blanc, Givry, Nesle, etc., et quelque temps baron de Preuilly, et mourut en 1421, ainsi que sa femme, sans aucune postérité ; 2° Marguerite, qui épousa, par contrat du 6 août 1421, Pierre Frotier, sr de Melzéard et Miseré en Poitou, que nous retrouverons ailleurs ; 3° Isabelle, religieuse ; 4° Jeanne, mariée à Raoul VI de Gaucourt, qui fut sénéchal de Poitou, comme on le voit par un acte de février 1428 n.s. (Arch. de la Vienne, fonds de Sainte-Radegonde, liasse 18, n° 98), auquel nous consacrons une notice plus loin ; elle mourut en 1455 et son mari en 1461 ou 1462 ; 5° enfin Charlotte, femme de Pierre Braque, qui fut seigneur de Denanvillier et aussi de Preuilly en partie. La succession de Gilles de Preuilly et de Marguerite de Naillac et le partage entre leurs filles donnèrent lieu à de nombreuses contestations. Pierre Frotier et Raoul de Gaucourt notamment étaient en procès contre Marguerite, dame de Malval, les 22 juin et 26 août 1434 (X1a 9194, fol. 72, 78 v° ; voy. aussi X2a 21, aux dates des 9 et 20 janvier et 3 février 1434) ; contre Jacques de la Cueille et autres, le 15 septembre de la même année (X2a 20, fol. 76 v°) ; ils réclamaient des biens provenant de Jeanne Turpin, veuve de Guillaume de Naillac, aïeul de leurs femmes, comme on le voit par de nombreuses procédures des années 1434 et 1435 (X2a 21, 6 et 15 septembre, 15 décembre 1434 ; 12 janvier, 11 et 19 mars, 1er, 8 et 30 avril, 7 septembre et 23 décembre 1435). Enfin la possession de la Roche-Pozay était litigieuse, l’an 1436, entre le même Pierre Frotier et sa femme Marguerite de Preuilly, d’une part, et Louis Bonenfant, chevalier, mari de Louise de Preuilly, sœur de Gilles. (X1a 9193, fol. 79, 178 v°, 179 ; X1a 9194, fol. 93 v°, 94, 97 v°, 98 et 151 v°). M. Carré de Busserolle a publié à l’appui de sa généalogie de Preuilly un grand nombre de pièces intéressantes de cette époque. (r de Naillac et du Blanc, le seul fils de Guillaume, fut grand panetier de France et mourut des blessures qu’il reçut à la journée dite des r de Naillac et du Blanc, frère cadet de Guillaume, avait été grand prieur d’Aquitaine, avant de devenir grand maître de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem. Il était mort en 1421, dit le P. Anselme. (eeee
Rémission accordée à Osanne Durand, femme de Jean Garnereau, d’Apremont, qui, dans la crainte d’être accusée d’infanticide, sa petite fille étant morte d’une chute faute de garde, avait pris la fuite.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion des amis charnelz de Osanne Durande, femme de Jehan Garnereau, d’Aspremont en Poictou, contenant comme, ou mois de fevrier derrenier passé, à heure de midi ou environ, elle eust laissié en sa maison à un banc ou forme une sienne petite fille de l’aage d’un an et demi ou environ, et il soit ainsi que elle revenue, elle trouva sa dicte fille cheute en la place et de sa cheute et par force de crier et pasmer ou autrement, par default de garde, ait esté si grevée de mal qu’elle n’y congnoissoit comme point de vie, et tantost la porta au feu pour elle chaufer et la cuider faire revenir, mais incontinent elle trespassa entre ses braz. Pour lequel cas la dicte mere s’est absentée, doubtant rigueur de justice, si comme ilz dient, en nous humblement suppliant comme icelle mere soit grosse et soit en ses autres fais et gouvernement de bonne vie et renommée, non actainte ne convaincue d’aucun villain blasme ou reprouche, nous lui vueillions sur ce impartir nostre grace et misericorde. Pour quoy nous, inclinans à sa dicte supplicacion, voulans misericorde preferer à rigueur de justice, à icelle Osanne Durande avons me
Par le roy, à la relacion du conseil. S. Coingnet.
Lettres d’amortissement de la dîme de Naintré, abandonnée au chapitre de Sainte-Radegonde de Poitiers, par Jean de Torsay, chevalier, chambellan du roi et du duc de Berry, en échange de la terre de la Lambertière, sise en la châtellenie de Lezay, par suite d’un accord intervenu entre les parties pour mettre fin à une contestation.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de nostre amé et feal chevalier, conseiller et chambellan, Jehan de Torsay La généalogie de Torsay imprimée dans le P. Anselme est fort incomplète et très inexacte ; nous avons eu déjà l’occasion de le remarquer. Dans notre premier volume, on trouve mentionnés un Jean de Torsay, chevalier, vivant en 1324, époux de Jeanne Orrye, et Guillaume de Torsay, aussi chevalier, nommé dans des lettres de 1333 ; ils ne sont pas cités ailleurs. C’est ce dernier sans doute qui épousa Marguerite de Lezay, fille aînée de Simon IV, seigneur du château de Lezay, et d’Anne d’Archiac ( Jean de Torsay, chambellan de Charles VI et du duc de Berry, dont il est question ici, fut le plus illustre de la famille. Fils aîné de Guillaume II et de Talaisie de Chastenet, seigneur de la Roche-Ruffin, la Mothe-Saint-Héraye, Lezay, etc., il exerça les hautes fonctions de sénéchal de Poitou et de maître des arbalétriers de France, et fut l’un des personnages les plus en vue de la régence et des premières années du règne de Charles VII. Dès l’an 1397, Jean de Torsay était au service de Jean duc de Berry. Son nom se rencontre plusieurs fois, cette année-là et les années suivantes, sur les registres de comptes de l’hôtel de ce prince avec le titre de chambellan. C’est en cette qualité qu’il donna au maître de la chambre aux deniers du duc une quittance de 40 francs pour l’entretien de ses chevaux, le 29 décembre 1397. (Bibl. nat., Pièces originales, vol. 2855.) En octobre 1398, il fut chargé par son maître d’une mission à Montignac (Arch. nat., KK. 253, fol. 63 ; voy. aussi fol. 83, et KK. 254, fol. 24 et 101 v°), et suivit le connétable d’Albret dans la seconde expédition dirigée par celui-ci en Guyenne. La montre de sa compagnie, comprenant neuf chevaliers et soixante-quatorze écuyers, fut reçue à Saint-Jean-d’Angély, le 20 juin 1405. A cette date, Jean de Torsay était déjà sénéchal de Poitou ( Le s Après le décès de David de Rambures, Jean de Torsay fut pourvu, le 8 janvier 1416 n.s., de la charge de maître des arbalétriers de France, à 2000 livres de gages et pension, « de l’avis et deliberation de nostre oncle le duc de Berry et de nostre fils le conte de Ponthieu ». (Arch. nat., X En dehors des grands emplois qu’il remplit et sans parler des libéralités royales dont il fut comblé, Jean de Torsay, par sa situation patrimoniale et par celle de sa femme, était l’un des plus riches et puissants seigneurs du Poitou. Il avait épousé, vers 1400, Marie, fille unique et héritière de Jean d’Argenton, seigneur d’Hérisson, et de Charlotte de Melle, dame de la Motte-Chalandray, du Breuil de Rochefort, de Gascougnolles, etc. Peu après le 19 août 1404 il acheta de Charles d’Albret, connétable de France, et de Marie de Sulli, sa femme, la châtellenie de la Mothe-Saint-Heraye pour le prix de 4000 écus d’or à la couronne. (D. Fonteneau, t. 85.) Sur le Grand-Gauthier, sont transcrits deux aveux de J. de Torsay, l’un du 31 janvier 1410 n.s., pour son hébergement de Vix (c Jean de Torsay n’eut de Marie d’Argenton qu’une seule fille, Jeanne, qui fut mariée quatre fois. Nous donnerons sur cette dernière une notice spéciale, dans laquelle nous parlerons des procès qu’elle dut soutenir contre son oncle et contre le chapitre de Notre-Dame-la-Grande, relativement à l’exécution du testament de son père. On rencontre dans les textes de l’époque un Alexandre de Torsay, bâtard, écuyer, qui, le 1 Quant à Guillaume de Torsay, seigneur de Melleran, frère du maître des arbalétriers et son légataire, nous citerons une quittance de gages pour services de guerres contre les Anglais, scellée de son sceau, à Ruffec, le 14 septembre 1418. (Ms. Clairambault 106, p. 8292.) Il est connu d’ailleurs pour la longue captivité qu’il subit en Angleterre. Il y a beaucoup d’apparence qu’il avait été fait prisonnier à Verneuil (1424), et peut-être même avant. En septembre 1436, il n’avait pas encore recouvré sa liberté, comme nous le verrons, avec quelques détails sur cette période de sa vie, dans la note relative à sa nièce, Jeanne de Torsay. De Jeanne d’Archiac, sa femme, il n’eut aussi qu’une fille unique, mariée avant 1445, selon le P. Anselme, à Guillaume de La Rochefoucauld, s L’échange projeté entre le chapitre de Sainte-Radegonde et Jean de Torsay, et pour faciliter l’accomplissement duquel ces lettres d’amortissement avaient été obtenues, ne fut pas effectué. Car au commencement de l’année 1420, la dîme de Naintré n’avait pas encore changé de mains, comme en témoigne une commission du dauphin Charles, régent, à l’effet de contraindre Jean de Torsay, maître des arbalétriers, sénéchal de Poitou, possesseur de la dîme en question, à payer aux chanoines de Notre-Dame-la-Grande de Poitiers les arrérages de huit années d’une rente qui leur était due sur cette dîme (29 janvier 1420 n.s.). La rente consistait en cinq cuisars de froment et vingt sous ; elle avait été constituée au profit du chapitre de Notre-Dame-la-Grande, le lundi après la Purification 1322 n.s., par Aimery de Curzay, chanoine de Notre-Dame de Châtellerault. Une longue contestation eut lieu d’avril 1371 à novembre 1390, entre les chanoines et le petit-neveu du donateur, nommé aussi Aimery de Curzay, qui refusait de payer les arrérages de la rente et d’en donner l’assiette. (Sentences du sénéchal de Poitou et autres pièces de procédure.) La dîmerie de Naintré, après avoir appartenu à Jean de Torsay, devint ensuite la propriété des maire et échevins de Poitiers. Ces derniers passèrent, le 16 mars 1425 n.s., avec le chapitre de Notre-Dame-la-Grande, devant les maîtres des requêtes de l’hôtel séant à Poitiers, une transaction aux termes de laquelle les magistrats municipaux se reconnaissent débiteurs de la rente de six setiers de froment constituée par Aimery de Curzay et composent à 25 livres pour les arrérages échus. Tous ces actes sont conservés dans le fonds du chapitre Notre-Dame-la-Grande. (Archives de la Vienne, G. 1234.) On voit, d’autre part, que la terre de la Lambertière resta en la possession du chapitre de Sainte-Radegonde jusqu’à la Révolution. (L’analyse des titres de cette seigneurie comprend les articles G. 1502 à 1520 de l’Inventaire-Sommaire des Archives départementales de la Vienne et on n’y trouve pas trace des lettres d’amortissement du 10 mars 1414.)r de Torsay prit part à un nouveau voyage du connétable d’Albret dans la Guyenne anglaise, au commencement de 1406, comme on le voit par une autre montre de cinq chevaliers et quarante-quatre écuyers de sa compagnie, reçue à Ruffec, le 1er février 1406 n.s. Le 31 juillet 1408, il donna quittance d’un quartier de sa pension comme chambellan de Charles VI. (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 2855.) Au mois de septembre 1409, le roi l’envoya à Gênes au secours du maréchal Boucicaut, et, à son retour, le pourvut de la capitainerie de Fontenay-le-Comte. Fidèle au duc de Berry et au parti armagnac, Torsay était en 1412, avec le sire d’Albret, à la tête des troupes qui essayèrent vainement de s’opposer à l’occupation du Poitou par Jacques d’Heilly, le sire de Parthenay et autres chefs du parti bourguignon. Le 19 février de cette année, tenant Niort pour le comte de Poitou, les bourgeois de Poitiers, qui étaient en train de négocier leur soumission avec les envoyés de Jean sans Peur, lui firent porter une lettre par le héraut du sire de Parthenay. (Arch. de la ville de Poitiers, K. 4, carton 35, reg. I, fol. 13 et 14.) Il est bon de noter qu’en cet endroit, il est qualifié sénéchal. Le duc de Berry le récompensa de ses efforts, après qu’un traité lui eut restitué son comté, en lui octroyant une pension de 1000 livres par an, payable par son trésorier général, outre les gages et pensions qu’il recevait en qualité de sénéchal de Poitou, de capitaine châtelain de Fontenay-le-Comte, et les « autres dons et biensfaiz qu’il a de mond. seigneur ». (re Henry de Salignac, chevalier, lequel avait chassé les gens d’armes qui rançonnaient le pays, daté du 11 décembre de la même année. (Titres perdus, Arch. de la ville de Poitiers, mention d’inventaire du exxr de Torsay avait obtenu des lettres royaux pour contraindre les habitants de la châtellenie de Lezay à faire le guet en son château de Lezay. (Archives de la Vienne, G. 1503.) Citons encore une quittance de gages pour service de guerres, datée de Paris, le 10 décembre 1415, scellée du sceau de Jean de Torsay (écu en palette à l’écusson en abîme, penché, timbré d’un heaume cimé d’un vol, supporté par deux aigles), dans laquelle il s’intitule chevalier, sénéchal de Poitou, conseiller et chambellan du roi. G. Demay, 1a 8603, fol. 1 v°.) Quand ce dernier, devenu dauphin, fut contraint par la faction bourguignonne triomphante de quitter Paris et de se proclamer régent, Torsay demeura un de ses plus dévoués serviteurs, et se distingua dans la guerre civile qui désolait une partie du Poitou, le sire de Parthenay et ses partisans, qui tenaient pour le duc de Bourgogne, refusant de se soumettre à l’autorité légitime du fils de Charles VI. Le 8 mai 1418, il recouvra le château de Pressigny dans la Gâtine, que la garnison assiégée avait juré de lui rendre à cette « journée », si elle n’était pas secourue. (P. 1144, fol. 2 v°.) Une quittance de lui à Macé Héron, trésorier des guerres, en date du 7 septembre de cette année (Pièces orig., vol. 2855), se rapporte à la mission dont il avait été chargé par le dauphin, avec le maréchal de Rochefort et le sire de Barbazan, d’aller s’emparer du château de Montbron en Angoumois, dont le seigneur était à Paris parmi les factieux du parti de Jean sans Peur. Par lettres du 22 mars 1419, Jean de Torsay, maître des arbalétriers, fut chargé de diriger les opérations du siège de Parthenay, avec Philippe d’Orléans, comte de Vertus, nommé lieutenant et capitaine général pour le roi et le régent en Poitou et en Guyenne. L’investissement de la place eut lieu au commencement d’avril. Les assiégeants ne purent venir à bout de la résistance de Jean Larchevêque. Le traité de Pouilly (11 juillet) suspendit les hostilités, et l’acte définitif mettant fin au siège de Parthenay fut signé, le 31 août 1419, par le comte de Vertus. (B. Ledain, r de Torsay disposait de 600 hommes d’armes et de 500 archers, parmi lesquels on trouve le sr de Grimaut et sa compagnie, pour le paiement duquel le maître des arbalétriers adressa un mandement au trésorier des guerres, daté de Mirebeau, le 20 avril 1419. (Pièces orig., vol. 2855. Le 20 janvier suivant, Torsay scella le reçu d’un don de 200 livres que lui avait fait le régent. (r de Torsay sur les aides, pour distribuer à plusieurs seigneurs, barons et autres, pour diverses causes non spécifiées. (Pièces orig., vol. 2855.) Au mois de mars suivant, s’étant prononcé pour Richemont, que le roi venait de créer connétable, et pour les tentatives de réconciliation entre Charles VII et le duc de Bourgogne, Torsay encourut la disgrâce du président Louvet, le favori en titre. Il perdit alors pour quelques mois sa charge de sénéchal et fut remplacé par Pierre Frotier. Mais au mois de juillet de la même année, le connétable ayant obtenu l’éloignement définitif de son ennemi, le roi rendit toute sa faveur au maître des arbalétriers, qui reprit ses fonctions. (Voy E. Cosneau, r de Trignac, qualifié sénéchal de Poitou, dans un acte du 13 octobre de la même année.ne de Saivre), clos de murs, et autres mouvant de Saint-Maixent, le second du 9 février suivant, pour l’hébergement de la Poinière (cne de Saint-Sauvant), etc., mouvant de Lusignan (Arch. nat., R1* 217, p. 272, 805 à 819), et sur le Livre des hommages, droits, aveux dus à Charles dauphin, comte de Poitou, en 1418, il est inscrit pour son château, terre et châtellenie de la Mothe-Saint-Héraye, une partie de la seigneurie de Béruges, l’hébergement de la Poinière, lui appartenant en propre, et pour le château de la Ferrière, mouvant de Gençay, la seigneurie de Gascougnolles, mouvant de Melle, et la moitié de l’hébergement de la Mothe-de-Chalandray, mouvant de Montreuil-Bonnin, etc., appartenant à sa femme. (P. 1144, fol. 19 v°, 20, 22, 31 v°, 39 v°, 52.) Il possédait aussi la terre de Leigné, du chef de Marie d’Argenton, pour laquelle il rendit aveu au sire de Parthenay, le 22 septembre 1426 (R1* 190, fol. 113 v°), et peut-être la seigneurie de Clavières, comme nous l’avons vu ci-dessus (p. 208, note). Un arrêt du Parlement, du 27 mai 1419, nous montre Jean de Torsay en contestation avec Guillaume Rataut, écuyer, sr de Curzay, à propos d’une négligence d’hommage pour le fief du Bouchet. (X1a 9190, fol. 20.) En outre, il s’était rendu acquéreur de la terre de la Haye en Touraine, après qu’elle eut été confisquée sur Marguerite comtesse de Sancerre et son troisième mari, Jacques de Montbron, parce que ce dernier était partisan du duc de Bourgogne et des Anglais. Mais avant la saisie, la comtesse avait, paraît-il, vendu la Haye à Denise de Montmorency, veuve de Lancelot Turpin de Crissé, et celle-ci actionnait le second acheteur au Parlement siégeant à Poitiers, pour obtenir que son acquisition fût déclarée nulle. (Plaidoiries du 19 juin 1424, X1a 9197, fol. 320 v°.) Enfin Jean de Torsay avait acheté, depuis son mariage, le château et la terre de la Roche-Élie, que par son testament il légua à son frère. Au moment de son décès, il était en procès contre Jean de Mortemer, sr de Couhé, qui exigeait que les habitants de ladite seigneurie fissent le guet à Couhé. Depuis, l’affaire traîna en longueur, car les héritiers se disputaient la possession de la Roche-Élie, on le verra dans un autre endroit. Un arrêt provisoire du 8 juin 1436 est intitulé : « En la cause d’entre Mre Jean de Torsay, chevalier, maistre des arbalestriers de France, sr de la Roche-Neslies… », comme s’il vivait encore, et sans indiquer que cette terre était litigieuse entre sa fille et son frère, de sorte que si l’on ne connaissait que ce document, on en tirerait la conclusion que Torsay vivait encore en 1436. Le jugé porte qu’en attendant l’arrêt définitif, les habitants de la Roche-Élie et des villages voisins d’Asnières, de la Villette, de Messé et du Breuil de Messé, de Vérines, Bonneuil (cne de Sainte-Soline), etc., devront faire le guet, comme les autres sujets de la châtellenie de Couhé. (X1a 9194, fol. 137.)er décembre 1418, donna une quittance de gages, au siège devant Tours. (Bibl. nat., ms. Clairambault 106, p. 8291), et pourrait bien être un fils du maître des arbalétriers. En tout cas, c’était lui qui devait à Charles dauphin, comte de Poitou, en 1418, l’hommage pour l’hébergement de Vix (P. 1144, fol. 38 v°), qui appartenait, en 1410, nous venons de le voir, à Jean de Torsay. D’autre part, nous savons que ce dernier entretint des relations illégitimes avec une Marguerite de Ventadour, à laquelle il avait fait, longtemps avant sa mort, don viager des revenus de la Roche-Élie. Comme Jeanne de Torsay faisait valoir cet argument pour ne pas mettre son oncle en possession de cette terre, le demandeur répondait que si la donation alléguée avait eu lieu réellement, elle n’était pas valable, comme faite « 1a 9193, fol. 162.)r de Nouans et de Melleran, à cause d’elle, et morte en 1463. (mee
Louis II duc d’Anjou, roi de Sicile et de Jérusalem (1384 à 1417). Édouard III duc de Bar, fils de Robert Ier et de Marie, fille de Jean II, roi de France, succéda à son père en 1411 et périt à Azincourt (25 octobre 1415).
Rémission accordée à Thomas Monereau pour un meurtre commis, vingt-quatre ans auparavant, à Sérigné, alors qu’il travaillait aux réparations de l’église du lieu.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Thomas Monerea, povre homme, charpentier et laboureur de bras, aagé de Amaury de Liniers, qui vivait encore le 30 août 1415, comme on l’a vu dans notre précédent volume, était seigneur d’Airvault, à cause de sa femme Marie de Chausseraye, fille unique et héritière de Payen, écuyer, sr d’Airvault. Ils eurent pour successeur leur fils, Maubruni II de Liniers. (Voy. nos t. V, p. 181-184, note, et VI, p. 147.)e
Par le roy, à la relacion du conseil. S. Coingnet.
Lettres de rémission accordées à Guillaume Oisy et à Guillaume Grenon, de la Grenonnière, paroisse de Challans, poursuivis pour le meurtre de Jean Durand, de Machecoul. Celui-ci les ayant rencontrés, alors que leurs chiens poursuivaient un cerf dans la forêt de la Garnache, avait menacé de les dénoncer aux officiers du vicomte de Rohan.
Charles, etc. Savoir faisons à touz, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Guillaume Oysy, povre homme, laboureur de braz, chergié de femme et de Alain VIII vicomte de Rohan, fils de Jean I On sait que la terre et seigneurie de Commequiers appartenait alors à René Jousseaume, par suite de son mariage avec la fille et héritière de Guy, seigneur de la Forêt-sur-Sèvre et de Commequiers. (Voy. ci-dessus, p. 221, note.) On approchait de la Semaine Sainte ; Pâques tomba en 1414 le 8 avril.er et de Jeanne, héritière de Léon, avait épousé Béatrix de Clisson, l’aînée des deux filles d’Olivier IV de Clisson, connétable de France, et de Catherine de Laval, sa première femme. La terre de la Garnache était l’une des seigneuries du Bas-Poitou échues à Béatrix dans le partage qui fut fait après la mort de son père, le 5 mai 1408. (Coll. dom Fonteneau, t. XXVI, p. 335.) Le vicomte de Rohan devint chambellan de Charles VII vers 1425, mourut en 1429, et eut pour fils Alain IX. (1a 62, fol. 68), et un autre contre Jacques de Surgères, sr de la Flocellière, qui lui réclamait, ainsi qu’aux autres participants à la succession de Belleville-Clisson, une rente de 200 livres assise sur les terres de Belleville, revendiquée déjà par Guy de Surgères en qualité d’héritier de son aïeule, Jeanne de Châteaumur. (Jugés du 9 mai 1416 et du 21 juillet 1431, X1a 61, fol. 199 v°, et X1a 9192, fol. 245.)e
Es requestes, du commendement du roy tenues par vous, èsqueles l’evesque de Noyon Pierre Fresnel fut évêque comte de Noyon du 21 août 1409 à 1415. Simon de Nanterre, fils de Jean, chevalier, d’une famille parisienne, pourvu d’une charge de conseiller au Parlement, en 1399, et depuis de l’office de visiteur des lettres en la Chancellerie, les exerça conjointement jusqu’à la mort de Jacques de Ruilly, qu’il fut appelé à remplacer en qualité de président, le 20 novembre 1409. Sous Charles VI, il fut chargé de diverses missions politiques importantes. On sait qu’en 1418, lors de l’entrée des Bourguignons à Paris, il fut destitué, mais depuis lors on perd sa trace, et bien qu’il fût enterré en l’église Saint-Eustache à Paris, on ne connaît pas la date de sa mort. (F. Blanchard, Jean de Vaily ou Vailly, natif aussi de Paris, s’adonna d’abord au barreau, où il acquit une certaine réputation. Le dauphin Louis duc de Guyenne le créa son chancelier et, le 14 août 1413, il fut appelé au poste de quatrième président au Parlement de Paris. Fidèle au dauphin Charles, il le suivit à Poitiers, après l’occupation de Paris par le duc de Bourgogne, et devint premier président de la cour instituée dans cette ville, poste qu’il remplit jusqu’à sa mort, c’est-à-dire jusqu’au 9 mars 1435 n.s. (Voir X2a 21, X1a 9194, fol. 42, 82, 93.) Il avait épousé une poitevine, Jeanne Gillier, fille de Denis Gillier et de Jeanne de Taunay, sa troisième femme. Nous aurons d’ailleurs occasion de parler à nouveau de ce personnage.
Item, semblable et pareillement donnée et signée pour Guillaume Grenon, mareschal, excepté qu’il a esté absent et n’a point appellé.
Rémission accordée à Jeannin Massé, valet de Guillaume Marchès, tanneur de cuir à Aizenay, prisonnier audit lieu, pour avoir débauché la fille de son patron et accepté d’elle de l’argent.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion des amis charnelz de Jehannin Massé, povre varlet servant, aagié de vint ans ou environ, prisonnier ès prisons du lieu d’Aissenois dès la Tiphaine derrenierement passée, contenant que le dit Jehannin Massé a servi long espace de temps, comme varlet servant aloué, Guillaume Marchès, tanneur de cuirs demourant en la dicte ville d’Aissenois en Poitou Nous avons trouvé deux importants procès soutenus, dans les premières années du e1a 54, fol. 288 v°.) L’arrêt, très développé et fort curieux, est conçu dans les mêmes termes qu’un autre, dont il a été question ci-dessus, obtenu par le curé de Talmont contre ses paroissiens (p. 67, note, du présent volume). La seconde affaire dura très longtemps et ne fut pas plus favorable aux habitants d’Aizenay. Ils avaient pour adversaires, d’abord Isabelle de Parthenay, vicomtesse de Rochechouart, dame douairière d’Apremont, puis le fils de celle-ci, Louis de Rochechouart, qui leur réclamaient le guet et la garde à leur château d’Apremont. Le premier arrêt est du 20 juillet 1415 : il appointe les parties en faits contraires, suivant la langue de la procédure d’alors, ordonne une enquête, et condamne par provision les habitants d’Aizenay à faire le guet et la garde réclamés, comme les autres sujets de la châtellenie d’Apremont. (X1a 60, fol. 381 v°.) Puis le 1er octobre 1418, la prétention des habitants d’Aizenay fut définitivement condamnée (X1a 63, fol. 34 v°) ; mais ils firent opposition à l’exécution de cet arrêt et introduisirent une nouvelle action, au Parlement siégeant à Poitiers, contre Louis de Rochechouart. Cette fois ils furent appuyés par leur seigneur, Charles de Bretagne, sr d’Avaugour, et sa femme Isabelle de Vivonne, qui lui avait apporté Aizenay en mariage. Ils donnaient comme raisons de leur opposition que les seigneurs d’Aizenay possédaient toute juridiction, droit de château et de châtellenie sur ledit lieu, avec guet et garde au château, quand il existait. C’était là et non ailleurs que les habitants avaient leur retraite en temps de guerre. Depuis qu’il n’y avait plus de château fort à Aizenay, les habitants, d’après les ordonnances royales et la coutume du pays, devaient faire le guet et avaient droit de refuge au château le plus voisin, c’est-à-dire à Palluau, qui était à une lieue, et non à Apremont, éloigné de trois lieues. Si jamais ils avaient été à la garde de ce dernier château, c’était indûment et par violence exercée contre eux de la part des officiers d’Isabelle de Parthenay, qui avait fait incarcérer ceux qui refusaient de se soumettre à sa volonté arbitraire. D’ailleurs, dans l’arrêt du 20 juillet 1415, il était question, dans le prononcé, des habitants d’Aizenay faisant partie de la châtellenie d’Apremont, c’est-à-dire de douze ou quinze personnes, tandis qu’à l’instigation de la partie adverse et par l’inadvertance d’un jeune avocat (r d’Avaugour, de sa femme et de leurs sujets, ordonna que les sentences précédentes seraient mises entièrement à exécution, et condamna les opposants solidairement à des dommages-intérêts envers Rochechouart et aux dépens. En outre, une amende de 60 livres fut prononcée contre les habitants d’Aizenay, pour désobéissance à un arrêt de la cour, irrévérence à l’égard du roi et calomnie envers le greffier. (X1a 9190, fol. 126 v°.) L’affaire paraissait ainsi terminée complètement. Quelques années plus tard cependant, Richard de Bretagne, comte d’Étampes, fils de Jean IV, duc de Bretagne, devenu seigneur d’Aizenay, fit une nouvelle tentative pour éluder l’ordonnance du Parlement. Il avait fait réédifier le château fort d’Aizenay et acquis le château de Palluau, ce qui lui servit de prétexte pour essayer de soustraire ses sujets à l’obligation de faire le guet à Apremont, dont le seigneur était alors Jean de Rochechouart, fils de Louis. Celui-ci le fit ajourner au Parlement et obtint que l’arrêt de 1420 fût maintenu en vigueur et exécuté strictement, par une nouvelle décision, datée du 13 février 1434 n.s. (X1a 9193, fol. 3.)e
Ainsi signées : Es requestes par vous tenues, du commandement du roy, ès quelles maistres Jehan de Vesly Jean de Vaily. (Voy. ci-dessus p. 256, note 1.) Jean Romain avait été reçu conseiller au Parlement le 15 novembre 1404, pour remplacer à la chambre des enquêtes Jean de Celsoy, nommé à la grand’chambre. (Blanchard, Guillaume Ier Cousinot était avocat au Parlement dès 1405. Il compta parmi les magistrats distingués du règne de Charles VI. En 1419, il était conseiller au Parlement et chancelier du duc d’Orléans. Nommé président à mortier en 1438, il ne put exercer à cause de son grand âge, et mourut après 1442. (F. Blanchard,
Rémission accordée à Jean Bernard, maréchal, demeurant à Notre-Dame de Plaisance. Venant au secours de sa femme que battait Guillaume Gentilz et attaqué par celui-ci, accompagné de son gendre, dans la lutte qui suivit il l’avait frappé mortellement.
Charles etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Jehan Bernart, povre homme, mareschal, demorant à Nostre Dame de Plesance en Poictou, aagié de e
Par le conseil. A. Gobin.
Rémission accordée à Pierre Charpentier, demeurant à Aulnay en Poitou, poursuivi pour avoir usé de violence envers Pierre Fourré, curé de ladite paroisse, qui lui avait fait certain tort.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, à nous avoir esté humblement exposé de la partie de Pierre Charpentier, povre homme de l’aage de trente ans ou environ, demorant en la ville d’Aunay en Poictou, que comme, le jour de la feste saint Nicolas derrenierement passée, icelui exposant estant absent de son hostel où il demeure en la ville du dit Aunay, Pierre Fourré, prestre, curé de l’eglise parrochial du dit Aunay, acompaigné de pluseurs autres compaignons d’icelle ville, soubz umbre de certains jeulx, gales Celui qui cause du trouble, perturbateur, ou débauché. (Du Cange, e
Par le conseil. Haudry.
Rémission accordée à Jean Guillon, marchand, né à Vendeuvre en Poitou, qui, avec plusieurs autres habitants de Saint-Léger, avait donné la chasse à des valets de gens d’armes, logés à Dissay, qui pillaient et rançonnaient le pays, et en avait tué un.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan Guillon, marchant, né de la parroisse de Vendevre ou diocese de Poictiers, chargié de femme et de trois petiz enfans, contenant que, environ la feste de Toussainz derreniere passée, pluseurs gens d’armes jusques au nombre de cent chevaulx ou environ arriverent à Dissay, où ilz se logerent, et assez tost après deux de leurs varlez alerent en un bourg appellé Saint Legier et illecques pilloient et raençonnoient les habitans du dit villaige à argent et à autres choses. Et pour ce qu’il estoit venu à la congnoissance du dit suppliant que Il s’agit vraisemblablement de l’ordonnance du 25 mai 1413 qui, entre autres dispositions, portait défense aux gens d’armes de rien prendre sans payer, et permission à ceux qu’ils léseraient de leur résister par voie de fait. Ordre aussi était donné aux juges de réprimer les désordres des gens de guerre et à tous les sujets de les aider, avec promesse que, en cas de mort de quelqu’un des pillards, aucune poursuite ne serait exercée à cette occasion. (Recueil des e
Par le conseil. R. Camus.
Rémission accordée à Perrot Pioger, de Prailles, poursuivi pour un meurtre commis au village de Belleville, en revenant de la foire de Thouars, sur la personne de Jean Prieur.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, à nous avoir esté humblement exposé de la partie de Perrot Pioger, povre homme, chargié de femme et de pluseurs enfans, demorant à Prailles en la Marche, comme le lendemain du jour de la Magdelaine derrenierement passée, le dit exposant se feust parti du lieu où il est demorant et feust alé à certaine foire qui en icelui jour se tenoit à Thouars, et en icelle foire eust acheté certains ferremens à faire pipes à vin, c’est assavoir un ferrement appellé quarreau et un autre appellé un fer de plenne, et en retournant d’icelle foire, en la compaignie d’un appellé Perrot Loyau et d’un charpentier estrangier, et passant par un villaige appellé Belleville, feust le dit exposant demouré derrieres e
Par le conseil. Freron.
Rémission accordée à Jean de Marsay, écuyer, demeurant à Chauvigny, âgé de quatre-vingts ans, pour le meurtre de Guillaume Carmenteil, son gendre, auquel il avait confié l’administration de ses biens, ne pouvant plus s’en occuper, à condition qu’il subviendrait à ses besoins, et qui, au lieu de s’acquitter de cette obligation, l’accablait de mauvais traitements.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des amis charnelz de Jehan de Marsay Il est peu probable que ce gentilhomme habitant Chauvigny ait rien de commun avec Jean de Marçay, vivant à la même époque, membre d’une famille connue du Mirebalais, qui était seigneur de Marçay, fief relevant de Poligny et situé en cette paroisse, et possédait en 1389 et 1409 l’hébergement de la Griffonnière, arrière-fief dépendant de Cuhon. (E. de Fouchier, xxe
Par le conseil. J. Gosset.
Rémission accordée à Colin Baudet, poursuivi avec Simon Baudet et Simon Hugueteau, pour le meurtre de Martin Maignan qui les avait attaqués de nuit, après une dispute, au Chiron près le Bois-de-Céné.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion des amis charnelz de Colin Baudet, povre laboureur, chargié de jeune femme et de six petiz enfans, contenant que un jour de dimenche, environ la feste saint Lucas l’an ce
Par le conseil. Thoroude.
Item, semblable pour Simon Baudet, nommé en ceste precedente, signée et donnée pareillement.
Rémission accordée à Regnaut de la Varenne, de la Chaise-le-Vicomte, qui par ressentiment d’une donation faite à son détriment par Jeanne, femme de Jehan de Mautravers, sa parente, avait pénétré de nuit et en leur absence en la maison qu’ils habitaient ordinairement audit lieu, et en avait emporté le linge et autres biens meubles.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir nous avoir receu l’umble supplicacion de Regnault de la Varenne, de la Cheise le Viconte en Poitou, povre laboureur, chargié de femme et de troiz petiz enfans, contenant comme en hayne et contempt de ce que, ou temps de vendenges qui furent l’an mil La terre et seigneurie de la Chaize-le-Vicomte avait appartenu à Marguerite de Thouars, la plus jeune fille de Louis vicomte de Thouars et de Jeanne de Dreux, avec les terres de Talmont et de Curzon, etc., pour sa part de la succession de son père. (Cf. ci-dessus, p. 72, note.) Comme elle ne laissa point d’enfants de ses deux maris, Thomas, sire de Chemillé et de Mortagne-sur-Sèvre, et Guy V Turpin de Crissé, la terre de la Chaize revint, après son décès, à Pierre d’Amboise, vicomte de Thouars, son neveu. (Voy. sur ce personnage la note de la p. 42 ci-dessus.)c xiiii.ce
Par le roy, le sire de Monbazon, messire Ector de Saincte More Jean de Craon, seigneur de Montbazon, vicomte de Châteaudun, avait succédé à Guillaume son frère en 1396 et fut tué à la bataille d’Azincourt (25 octobre 1415). — Hector de Sainte-Maure, chevalier et chambellan du roi, mentionné en cette qualité dans plusieurs titres des années 1409-1412, dit le P. Anselme (t. V, p. 10), pouvait être fils ou frère de Pierre de Sainte-Maure, seigneur de Montgauguier, qui avait épousé Marguerite d’Amboise.
Rémission accordée à Guillaume Ausmereau, de la Baritaude, qui, arrivant sur la place et voyant Lucas Motoys, jusque-là son ami, engagé dans une rixe et menaçant deux personnes de son épée, et ayant essayé de le calmer, en reçut une blessure profonde au bras, de sorte que pour parer ses coups il dut faire usage d’un bâton, dont ledit Motoys fut atteint à la tête et mourut le lendemain.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Guillaume Ausmereau, povre jeune homme de l’aage de trante ans ou environ, marchant, demourant à la Baritaude en la chastellenie d’Arzelay, chargié de jeune femme et de deux petiz enfans, contenant que, jassoit ce que il n’eust aucune hayne, courroux ou maltalent contre Lucas Motoys, demourant à la Pillaudere pres de Saint Pol du Parroys ou pays de Poitou, mais le tenist et reputast La terre d’Ardelay et celle de la Châtaigneraye furent apportées en mariage à Germain de Vivonne, ser d’Aubigny, Faye et les Essarts, etc., par Marguerite de Brosse, fille de Jean de Brosse, seigneur de Boussac et de Sainte-Sévère, maréchal de France, et de Jeanne de Naillac, dame de la Mothe-Jolivet. Le mariage aurait eu lieu vers l’an 1448, d’après le P. Anselme. Germain était le second fils de Renaud de Vivonne, sr d’Aubigny, et de Marie de Matha, dame d’Enville, qui devint veuve en 1419, et lui-même était mineur à cette date. Le 23 mars 1459 v.s., Marguerite de Brosse ratifia l’accord intervenu entre son mari et Jean de Choursses, époux de Marie de Vivonne, chev., sgr de Vallans, en vertu duquel Germain, représentant de son père Renaud de Vivonne, et Marie, comme fille de Jean de Vivonne, frère dudit Renaud, firent partage de leurs biens indivis : les seigneuries d’Enville, de Charron, de Nalliers, de Lisleau, des Moulières et le sixième des revenus de la baronnie des Essarts furent attribués à Germain de Vivonne, et les châtellenies d’Aubigny, de Faye et de Saint-Aubin-le-Plain à Marie de Vivonne. (Pap. d’Aubigny.)ce
Par le roy, à la relacion du conseil. J. Rinel.
Rémission accordée à Pierre Giboin, clerc, de Coutigny, paroisse de Sérigné en Poitou, poursuivi pour avoir frappé à mort son cousin Jean Giboin, qui l’avait volé et injurié, à condition qu’il ira en pèlerinage au Puy et à Notre-Dame-de-Liesse.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Pierre Giboyn, clerc, jeune homme aagé de trente ans ou environ, demourant ou vilaige de Cotigné ou païs de Poictou, contenant que, le jour de la feste de Toussains l’an mil On a vu précédemment qu’un Jean Giboin fut assigné au Parlement de Poitiers, en 1419, avec Jean Bréchou, lieutenant du capitaine de Fontenay-le-Comte, Guillaume Vasselot et autres, que la prieure de Vix accusait d’avoir enfreint la sauvegarde et les privilèges de son prieuré et de ses sujets (ci-dessus, p. 157, note). Nous ignorons quel lien de parenté existait entre ces deux hommes portant le même nom et le même prénom. Bernard VII, fils puîné de Jean II et de Jeanne de Périgord, fut comte d’Armagnac et de Fézensac après le décès de Jean III, son frère aîné (1391) ; il avait épousé, en 1393, Bonne de Berry, veuve d’Amé VII comte de Savoie, fille de Jean de France, duc de Berry, et de Jeanne d’Armagnac, sa première femme. Le célèbre chef du parti armagnac, « aussi cruel homme que fut oncques Neron », suivant l’expression du Raoul VI de Gaucourt, l’un des hommes les plus remarquables de ce temps, était fils de Raoul V et de Marguerite de Beaumont. Attaché d’abord aux ducs d’Orléans et de Berry, il servit ensuite fidèlement Charles VII, dès l’époque où il n’était encore que dauphin. Premier chambellan du roi, Gaucourt se trouva à la défaite des Anglais devant Montargis, en 1427, et contribua à la reprise de Chartres, en 1429. L’année précédente, grâce à la faveur de Georges de La Trémoïlle, il avait été institué sénéchal de Poitou, en remplacement de Jean de Comborn, s Second fils de Jean IV le Conquérant, duc de Bretagne, et de sa troisième femme, Jeanne de Navarre, Artur comte de Richemont (né au château de Succinio près de Vannes, le 24 août 1393, mort au château de Nantes, le 26 décembre 1458) prit une part considérable au gouvernement de Charles VII. Seigneur de Parthenay, son rôle politique s’exerça pendant plusieurs années au cœur même du Poitou, puis, lorsque la cour reprit le chemin de Paris, dont plus que personne il avait contribué à rouvrir les portes au roi, il demeura attaché à notre province par ses intérêts privés. A la date de ces lettres de rémission octroyées à son serviteur, Richemont était précisément occupé à conquérir les domaines poitevins confisqués sur Jean Larchevêque, dont le dauphin Louis, duc de Guyenne, l’avait gratifié deux mois auparavant (23 mai 1415), car Larchevêque ne voulait pas se laisser dépouiller sans résistance. Les troupes envoyées contre lui se trouvèrent réunies vers la fin de juin et le comte de Richemont en eut le commandement avec le titre de capitaine général. Il s’empara promptement des places secondaires du sire de Parthenay. Vouvant, entre autres, lui fut livrée par la femme même de ce seigneur. Parthenay, qui était une des plus fortes villes du Poitou, avait été mise en état de défense et pouvait résister longtemps. Richemont en faisait le siège, quand il fut rappelé par des lettres pressantes du roi et du dauphin, qui l’invitaient à rejoindre en Picardie l’armée que l’on concentrait contre les forces du roi d’Angleterre. Il leva aussitôt le siège et n’eut que le temps d’arriver pour la malheureuse bataille d’Azincourt (25 octobre), où il fut fait prisonnier. (E. Cosneau, r de Trignac, partisan du connétable de Richemont, tombé en disgrâce. Créé ensuite gouverneur du Dauphiné, il défit au combat d’Anthon (1430) le prince d’Orange, qui tenait le parti du duc de Bourgogne. L’an 1437, il se signala au siège de Montereau et s’employa plus tard avec succès à la conquête de la Normandie. Raoul de Gaucourt avait épousé Jeanne, l’une des cinq filles de Gilles de Preuilly, seigneur de la Roche-Pozay (voy. ci-dessus, p. 239, note) et fut mêlé assez activement aux événements de l’histoire du Poitou, particulièrement à l’époque où La Trémoïlle exerça le pouvoir. Il vécut jusqu’à la fin de 1461 ou au commencement de 1462.e
Par le roy, à la relacion du conseil. Thoroude.
Rémission accordée à Jean Ferré, gentilhomme, de Senillé en la vicomté de Châtellerault, pour le meurtre de Denis Tourin. Celui-ci avait assailli et brisé les portes de son hôtel, au milieu de la nuit, à la tête de dix ou douze hommes armés, sous prétexte d’y chercher une femme de mœurs dissolues, et lui avait fait plusieurs autres injures et outrages.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, avoir receu l’umble supplicacion des amis charnelz de Jehan Ferré Dans les notes généalogiques recueillies, dans l’anc. édit. du e
Par le roy, à la relacion du conseil. Coingnet.
Lettres en faveur de Mathurine la Servante, pauvre femme, veuve de Pierre Jouaut, native du pays de Poitou. Séparée de son mari, elle s’était mise au service d’un bourgeois de Paris, qui, au bout de dix-sept ans, mourut, lui laissant par testament tous ses biens, et entre autres une maison sise près du Petit-Pont. Ayant appris qu’elle était devenue riche, son mari quitta le Poitou et vint la retrouver. Il lui fit emprunter différentes sommes et constituer des rentes à plusieurs reprises sur la dite maison ; bien au delà de sa valeur, en ayant soin de cacher la vérité aux nouveaux prêteurs, si bien que, ruinés et endettés, ils furent mis en prison. Pierre Jouaut y mourut et sa veuve obtint des lettres de rémission, « données à Paris, ou moys de septembre l’an de grace e
Rémission accordée à André Poitou, de Saint-Martin-d’Entraigues, prisonnier au château de Chefboutonne, pour le meurtre de Guillaume Braymaut, qu’il avait frappé de coups de bâton en se défendant.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de André Poictou, demeurant en la parroisse de Saint Martin d’Entreaigues, povre jeune homme de l’aage de La terre et seigneurie de Chefboutonne, qui faisait partie, dès les premières années du eer de Montbron et baron de Maulévrier, à cause de sa femme Louise de Clermont, fille unique et seule héritière de Jean II de Clermont, vicomte d’Aunay. (Voy. ci-dessus, p. 79, note.) Quelques années plus tard, François de Montbron et son épouse durent engager cette terre à Bricet de Saint-Cyre, pour le payement d’une dette. Celui-ci ayant refusé de la leur restituer, ils le poursuivirent au criminel en la cour de Parlement, comme on le voit par un acte de cette procédure, daté du 7 décembre 1444. (Arch. nat., X2a 23, fol. 243 v°.)e
Par le roy, à la relacion du conseil. M. de la Teillaye.
Lettres déclarant que le roi abandonne au profit de Brunissent de Périgord, dame de Parthenay, et de son mari Jean II Larchevêque, à cause d’elle, tout le droit qu’il pourrait prétendre sur Royan, Mornac et autres villes et seigneuries provenant de la succession de Louise de Matha, comtesse de Périgord, mère de ladite dame de Parthenay.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de nostre très chiere et amée cousine Brunissant de Pierregort, dame de La femme de Jean II Larchevêque, sire de Parthenay, était depuis plusieurs années séparée de son mari à cause des mauvais traitements qu’il lui faisait subir, et elle le poursuivait au Parlement pour en obtenir une pension alimentaire qu’elle fixait à trois ou quatre mille livres par an. Après une information sommaire Par arrêt du 7 août 1417, le Parlement appointa les parties en faits contraires et prescrivit une enquête approfondie. Il ordonna au surplus qu’en attendant l’issue du procès, Brunissent de Périgord jouirait par provision d’une pension de 1000 livres par an sur les biens de Jean Larchevêque. (X Archambaud IV, le père de Brunissent, était fils aîné de Roger-Bernard, comte de Périgord, et d’Eléonore de Vendôme. Ayant fait alliance avec les Anglais, il fut condamné à perdre la tête, avec confiscation de tous ses biens, par arrêt du Parlement du 19 juillet 1399. Charles VI lui fit grâce de la vie et donna ses biens à Louis duc d’Orléans. Le comte de Périgord se réfugia alors en Angleterre ; son fils Archambaud V le suivit dans sa rébellion. (Voy. Jean II Larchevêque, sire de Parthenay, fils de Guillaume VII et de Jeanne de Mathefelon, avait succédé à son père, décédé le 17 mai 1401, et vécut, jusqu’au commencement de l’an 1427. M.B. Ledain a laissé peu de chose à dire de ce personnage, dont il a tracé une biographie consciencieuse et puisée aux meilleures sources. ( La première femme de Renaud VI de Pons, Marguerite de Périgord, était fille, non pas de Guillaume de Durfort, beau-frère du comte de Périgord, comme certains auteurs le prétendent après P. Dupuy, mais de Roger-Bernard lui-même, et par conséquent sœur d’Archambaud IV. Le mariage avait eu lieu à la fin de 1364, ou plutôt au commencement de 1365. (M.J. Chavanon, 1a 62, fol. 128.) Les plaidoiries qui viennent d’être analysées se trouvent sur le registre X1a 4791, fol. 273 v°-274, 277-279.) Cette rente fut d’abord assignée sur les revenus de la seigneurie de Vouvant qui était en la main du roi, comme on l’a dit. Puis, quand le sire de Parthenay eut fait sa soumission au dauphin Charles et lui eut vendu ses terres, villes et seigneuries, sauf l’usufruit, pour la somme de 141,000 écus, un accord intervint entre lui et sa femme, le 4 août 1420, par lequel il s’engageait à lui payer lui-même la pension de 1000 livres chaque année, aux termes de Pâques et de la Toussaint. Pendant un an, Jean Larchevêque s’exécuta sans difficulté. Mais à partir de la Toussaint 1421, Brunissent ne put plus rien obtenir et dut assigner de nouveau son mari au Parlement. Un arrêt du 30 juillet 1423 le condamna à payer les termes en retard, en monnaie courante, et à tenir scrupuleusement ses engagements à l’avenir. (X1a 9190, fol. 244.)1a 53, fol. 201 v°.) L’année précédente, Jean Larchevêque, joint aux habitants de la ville et des faubourgs de Parthenay, avait assigné devant la cour Nicolas de Firon et Michel Grossin, curés de Saint-Jean et de Saint-Laurent de Parthenay, à l’occasion des droits qu’ils prélevaient et des taxes qu’ils prétendaient faire payer à leurs paroissiens pour les mariages et les enterrements. Par une sentence interlocutoire du 3 août 1405, le Parlement ordonna que les deux recteurs continueraient, pendant la durée du procès et sans préjudice du droit des demandeurs, à jouir des taxes litigieuses, comme le faisaient les autres curés de la ville de Parthenay. (X1a 52, fol. 89 v°.) L’an 1413, Jean Larchevêque était aussi en instance contre les habitants de Champdeniers, de Mouilleron et de plusieurs autres villages voisins qui, disait-il, devaient être obligés de faire le guet au château de Vouvant. Des plaidoiries eurent lieu le 23 janvier (X1a 4789, fol. 385), et, le 12 avril suivant, la cour rendit un jugement provisoire condamnant les habitants desdites localités à faire le guet comme auparavant, en attendant qu’ils aient établi la preuve de l’exemption par eux prétendue. (X1a 1479, fol. 238.)1a 62, fol. 98 v°.) Les lettres du 13 mai 1416 par conséquent ne furent point mises à exécution.ee
Par le roy en son conseil, le roy de Secile, le connestable Bernard VII, comte d’Armagnac. Le chancelier de la reine Isabeau de Bavière était alors Robert Le Maçon, seigneur de Trèves en Anjou (Trèves-Cunault), qui devint ensuite (1418) chancelier du dauphin Charles, régent du royaume. Il épousa en secondes noces Jeanne de Mortemer, fille de Jean, seigneur de Couhé. (Le P. Anselme, Par lettres du 24 septembre 1414, Jean Picquet avait été nommé commissaire général sur le fait et réforme des monnaies, avec Robert Le Maçon, Jean Jouvenel, Pierre de Lesclat, Nicole d’Orgemont, etc. (
Rémission accordée à Jean Bonnet, de Brioux, pour le meurtre de Jean Servestre. Ils s’étaient d’abord querellés, puis battus à coups
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Jehan Bonnet, povre homme, laboureur, de l’aage de vint et cinq ans où environ, chargié de jeune femme et d’enfant et de la norreture de ses pere et mere qui sont vieulz et anciens, contenant que, le dimenche après la feste saint Laurens derrenierement passée, lequel jour les parroissiens de la parroisse de Brioust en Poitou, en laquelle paroisse le dit Bonnet estoit demourant, se assemblerent et firent sollempnité du dit saint Laurens qui est patron de leur eglise, et que le soir du dit jour le dit Jehan Bonnet qui estoit monté sur un cheval en venant de la dicte feste, et un appellé Jehan Servestre, qui estoit monté sur une jument et avoit un fais de foing devant soy, lesquelz estoient assez embeuz, s’entretrouverent entre leurs maisons, et eulx ainsi rencontrez, icelui Jehan Bonnet embeu dist au dit Servestre : « Servestre, Dieu vous doint bon soir et à la compaignie ». Lequel lui respondi : « A Dieu te commans, Bonnet ». Et après ce, ha dist icelui Bonnet que le sire de Germain Le seigneur de Germain était alors Guillaume de Vezençay, chevalier, mari de Marguerite Feydeau (r de Lezay, sénéchal de Poitou, conférait le bail des personnes et biens desdits Pierre et Jeanne à Guillaume de La Roche, chevalier, avec lequel Marguerite Feydeau avait contracté un second mariage, en vertu d’une cession faite par Jean de Lezay, auquel ledit bail appartenait comme plus proche parent du père de feu Guillaume de Vezençay. (Coll. dom Fonteneau, t. V, p. 249.) Un aveu rendu au roi, le 1er août 1443, par Jean Chevalier, abbé de Saint-Maixent, pour le temporel de l’abbaye, porte que les enfants dudit Guillaume tenaient alors le fief Rousset à Batreau. (A. Richard, e
Par le roy. J. Charenton.
Rémission accordée à Guillaume Nepveu le jeune, de Mouterre-Silly près Loudun, poursuivi pour meurtre. Ayant passé une journée à boire avec plusieurs compagnons, une querelle s’éleva le soir entre deux d’entre eux en sa maison, et étant intervenu pour les faire cesser et quitter la place, il avait frappé Lucas Cottereau de deux coups de bâton, dont celui-ci était mort quelques jours plus tard.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, de la partie des amis charnelz de Guillaume Nepveu Vers cette époque, un Jean Neveu ou Nepveu était curé de Saint-Pierre-du-Marché à Loudun. Une contestation qu’il avait avec le curé de Saint-Pierre-du-Martroy de la même ville, Guillaume Fouchier, à propos d’une rente de 20 livres que celui-ci lui réclamait et des droits respectifs des deux paroisses, fut soumise à deux arbitres, Jean Beaufils et Vincent Le May, prêtres, qui rendirent leur sentence le 11 mai 1423. Jean Neveu, sous différents prétextes, fit opposition à la mise à exécution de ce jugement et obtint du lieutenant du bailli des Exemptions de Touraine, Anjou et Poitou qu’il fut annulé et cassé. Mais le curé de Saint-Pierre-du-Martroy et les arbitres relevèrent appel au Parlement qui leur donna gain de cause, par arrêt du 4 avril 1424 avant Pâques. (Arch. nat., X Cabuser signifiait séduire, tromper, et par extension détourner artificieusement.1a 9190, fol. 338 v°.)e
Par le roy, à la relacion du conseil. Freron.
Lettres d’abolition pour les barons, seigneurs et autres habitants du Poitou qui avaient pris les armes avec le sire de Parthenay contre l’autorité du roi Ces lettres d’abolition furent octroyées à Jean Larchevêque, en conséquence d’une convention conclue le 12 août précédent, entre le roi et ce seigneur, suivant M. Ledain, pour mettre fin à la guerre qui désolait la Gâtine. Par ce traité, le sire de Parthenay recouvrait ses biens confisqués en 1415, mais à condition de les vendre au roi et au dauphin pour 141,000 écus d’or, en se réservant toutefois l’usufruit. Le roi s’engageait, de son côté, à lui faire rendre les places occupées par les gens du comte de Richemont. (
Charles, etc. A tous presens et avenir. Comme pour Renaud de Chartres, depuis chancelier de France, qui était alors archevêque de Reims (du 2 janvier 1414 à avril 1444), ne fut revêtu de la pourpre qu’en 1439 ; son prédécesseur immédiat Pierre Trousseau ne fut point cardinal. Il ne peut donc être question de ces deux prélats. Nous pensons qu’il s’agit du cardinal Simon de Cramaut (voy. notre t. V, p. 319, note), alors administrateur de l’évêché de Poitiers, qui avait occupé le siège archiépiscopal de Reims du 15 décembre 1409 au 2 mai 1413, et l’avait ensuite échangé par convenance personnelle avec P. Trousseau contre celui de Poitiers. On a vu précédemment qu’il était souvent désigné aussi par son titre de patriarche d’Alexandrie. Martin Gouge de Charpaigne, évêque de Clermont-Ferrand de 1415 au 25 novembre 1444. (Voy. ci-dessus, p. 137, note.) Pierre d’Amboise, vicomte de Thouars (ci-dessus, p. 42, note). M. Cosneau cite des lettres du 10 septembre 1416, par lesquelles le roi ordonna à Pierre d’Amboise, à Guillaume Thoreau et à Guillaume de Lucé d’aller en Poitou pour y faire cesser les hostilités entre le sire de Parthenay et ses adversaires. (Arch. de la Loire-Inférieure, cass. 38, E. 104 ; Guillaume de Lucé fut promu quelques années plus tard à l’évêché de Maillezais, en remplacement de Jean Le Masle. Sa nomination doit être du commencement de 1421 ; on conserve sous la date du 22 mars de cette année des acquits de dépenses pour les présents offerts par la ville de Poitiers à Guillaume de Lucé, e Guillaume Toreau et Me Jehan (e Jean Tudert, doyen de Paris. (Arch. de la ville de Poitiers, J. 652-653.) Le 11 mai 1422, il fut pourvu de la charge de conseiller et premier maître clerc des comptes, au premier rang après les présidents. Le registre de la Chambre des comptes où étaient transcrites ses provisions le qualifie évêque de Maillezais. (Bibl. nat., ms. fr. 21405, p. 89, d’après l’anc. mém. J, fol. 4 bis.) Au mois d’avril 1423, Guillaume de Lucé obtint de Charles VII des lettres d’amortissement au sujet de l’abonnement du droit de rachat fait entre lui et le seigneur de Mervent, pour la terre et seigneurie de Chaillé, qui était dans la mouvance du château de Velluire et relevait par arrière-fief de celui de Mervent. (Coll. dom Fonteneau, t. XXV, p. 259.)e
Par le roy. E. de Mauregart.
Rémission accordée à Guillaume Partenay, poursuivi pour un meurtre commis, vingt-huit ans auparavant, de complicité avec Jeannot Garderat, mari de sa cousine germaine, sur la personne de Renaud de la Taboue, dit de Laubertière, qui avait séduit ladite femme et lui avait fait abandonner le domicile de son mari.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Guillaume Partenay Ce personnage ne paraît pas appartenir à la famille bourgeoise, ou de noblesse récente, qui était représentée alors par Guillaume Parthenay, dit Pape ou le Pape, garde de la Monnaie de Poitiers, le 29 novembre 1404, date d’un arrêt du Parlement dans un procès qu’il soutenait devant la cour contre son prédécesseur audit office, celui-ci prétendant en avoir été dépossédé sans motif (Arch. nat., X Quelques mots paraissent avoir été omis par le scribe en cet endroit.1a 52, fol. 291) ; maire de cette ville en 1411 (Arch. municip. de Poitiers, G. 7 et J. 541) ; lieutenant du maître des eaux et forêts du duc de Berry en Poitou, suivant un mandement par lui donné en cette qualité, le 6 juin 1413. (e1a 9190, fol. 128.)e
Par le roy, à la relacion du conseil. Erart.
Rémission accordée à Nicolas Chaigneau, de Saint-Jean-de-Beugné, qui s’étant porté au secours de son cousin, Nicolas Saimbaut, attaqué et frappé sans motif par Jean Marchand, homme querelleur et mal famé, avait frappé ce dernier d’un coup de marteau dont il était mort.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, à nous avoir esté exposé de la partie de Nicolas Chaignea, povre homme, chargié de jeune femme, de l’aage de ce
Par le roy, à la relacion du conseil. Montfort.
Rémission accordée à Jean Buignon, prisonnier dans les prisons du sire de Bressuire. Faisant partie d’une troupe armée, assemblée par les seigneurs du pays pour résister aux entreprises des garnison de Hérisson et de Secondigny, il avait blessé accidentellement un de ses compagnons qui en était mort.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Jehan Buignon Une famille noble de ce nom était établie alors dans la Gâtine. Sur le registre des aveux dus au comte de Richemont comme seigneur de Parthenay, on lit : « Jehan Buignon a fait hommage plain à cause du chastel de Partenay, de son herbergement du Plait en la paroisse de la Perate, avecques ses appartenances et appendences. » L’acte de foi et hommage pour ledit hébergement fait par Guillaume Buignon, fils de feu Jean, à la date du 31 mars 1428, y est transcrit intégralement. (Arch. nat., R Le château d’Hérisson appartenait à Jean de Torsay, maître des arbalétriers de France et sénéchal de Poitou, l’un des plus fidèles partisans du dauphin, qui avait épousé la fille unique de feu Jean d’Argenton, s Guy de Beaumont, chevalier, seigneur de Bressuire, Sigournay, la Barotière, ces deux dernières seigneuries du chef de sa mère, Louise de Thouars-Pouzauges, ne succéda pas, dès la mort de son père (1387), à la seigneurie de Bressuire, qui par droit de viage revint d’abord à son oncle Jean de Beaumont, s1* 190, fol. 33, 273 et 278 v°.) On y trouve aussi Marie Buignon, femme de Jean Pérochon. (r d’Hérisson. Secondigny avait été enlevé à Jean Larchevêque, l’an 1415, par le comte de Richemont, auquel le duc de Guyenne avait fait don de la confiscation de tous les biens de Parthenay, avec charge de les conquérir et de réduire les villes fortes et châteaux à faire leur soumission au roi. (E. Cosneau, r de Souzay. On le trouve prenant part à la fondation des Cordeliers de Bressuire, faite par cet oncle en 1405, puis il succéda vers 1414 à ce dernier. En 1415, pour faire face aux armements que l’état de guerre existant en Poitou l’obligeait de faire, il leva, du consentement des habitants, un octroi ou aide sur sa ville et châtellenie de Bressuire. Il soutenait alors le parti du sire de Parthenay contre le comte de Richemont et lui demeura fidèle jusqu’au traité d’Angers, où il est nommé. Passé ensuite à l’armée du dauphin Charles, il servit contre son ancien allié, au siège de Parthenay, en 1419. (Cf. B. Ledain, e
Par le roy, à la relacion du conseil. Erart.
Rémission accordée à Jamet Simonneau, de la Gestière près Saint-Christophe-la-Chartreuse. En sortant de vêpres de l’église de ce lieu, le jour de la Toussaint précédente, il était allé boire avec plusieurs de ses parents et voisins. Une dispute commencée au sujet du paiement de l’écot se continua sur le chemin, et un nommé Jean Jolain, frappé par ledit Simonneau, succomba trois jours après.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des amis charnelz de Jamet Symonneau, povre jeune homme, laboureur, chargié de jeune femme et de trois petis enfans, demourant au village de la Joatere en la parroisse de Legé, en l’ostel et compaignie de Perrot Symonneau et sa femme, ses pere et mere, et de Jamet Symonneau, son oncle, contenant comme, le jour de la feste de Toussains derrenierement passée, après ce que comme bons catholiques, les diz Symonneau et ceulx de leur hostel qui sont bien Le nom a été omis par le scribe.e
Par le roy, en ses requestes. R. Filleul.
Rémission accordée à Colas de la Roche, écuyer, de la garnison de Parthenay, coupable d’avoir détroussé et rançonné en plusieurs localités du Poitou, à condition qu’il jurera de ne plus faire partie de ladite garnison sans la permission du roi.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Colas de la Roche Le nom de Colas de la Roche et celui de Jean de Massoigne sont à ajouter à la liste des gentilshommes et vassaux de Jean Larchevêque, qui s’étaient enfermés avec lui dans Parthenay, liste dressée par M.B. Ledain, en tête de laquelle on trouve Guichard et Gilles d’Appelvoisin, Guillaume de la Court, s En 1407, Jean de Massoigne possédait à la Grimaudière l’un des trois hébergements mouvant du fief Jourdain, sis en ladite paroisse. (E. de Fouchier, Jean Roquin et Hélie Roquin figurent parmi les témoins, au bas de l’acte de fondation du couvent des Cordeliers de Bressuire, par Jean de Beaumont et Mathurine d’Argenton, en date du 3 juin 1405. (B. Ledain, r de Tennesue, etc. (eeme
Par le roy, messire Jacques de Montmor Jacques de Montmort prenait la qualification de chambellan du roi et gouverneur de Dauphiné, le 27 août 1393 et en 1411. Son nom se trouve fréquemment au bas d’ordonnances rendues pendant les années 1416, 1417 et 1418. (Recueil des
Rémission accordée à Jean des Serqueux, demeurant à Pouzauges, coupable de meurtre sur la personne de Guillaume Villain, prêtre dudit lieu, à la suite d’une dispute qui avait amené entre eux une lutte corps à corps.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des parens et amis Nous avons déjà rencontré un Guillaume des Serqueux dont les biens, confisqués parce qu’il demeurait sous l’obéissance des Anglais, furent donnés, le 22 décembre 1369, à Macé Richart, écuyer. (Tome IV de cette collection, p. 21.) Locution à ajouter au ce
Par le conseil. Freron.
Rémission accordée à Richard de Souillac, écuyer, d’Usseau près Mauzé, prisonnier pour avoir, dans un accès de colère, frappé d’un coup d’épieu à la tête Jean Brehon, gendre de sa femme, qui avait succombé sur la place.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des amis charnelz de Richart de Souillac, escuier, contenant comme, ou mois de septembre l’an mil Jeanne Maingot, héritière de la branche aînée de la maison de Surgères, son frère Guillaume étant mort sans enfants vers 1350, porta les terres et seigneuries de Surgères et de Dampierre-sur-Boutonne à son second mari, Aymar (cr de Hauterive en Dauphiné. Le 17 mars 1375, étant veuve, Jeanne, dame de Surgères, était en instance devant le Parlement, au nom de son fils mineur, contre le duc d’Orléans, pour une créance de 743 écus souscrite à feu Aymar de Clermont, chevalier, et touchant le don du château de Chizé, fait par le duc à son dit mari. (Arch. nat., X1a 24, fol. 238 v°.) C’est ce fils de Jeanne Maingot, Joachim de Clermont, qui était alors seigneur de Surgères. Il avait épousé, par contrat du 13 décembre 1379, sa cousine Isabelle de Surgères, fille de Jacques, seigneur de la Flocellière, et de Marie de Laval, qui lui apporta les terres de Bernezay en Loudunais, des Coudreaux et de Migré. Le 8 avril 1422, ils étaient en procès au sujet de 200 livres de rente assignées sur lesdites terres de Bernezay et des Coudreaux, pour le douaire de Catherine d’Amboise, veuve de leur fils aîné, Tristan de Clermont. (X1a 9190, fol. 178.) On peut citer encore un arrêt du 21 juillet 1422, entre le seigneur de Surgères et Pierre de Peyré, chevalier, ce dernier voulant obliger les habitants d’Ardillières au guet et à la garde en son château de Ciré en Aunis. (e
Par le conseil. R. Camus.
Rémission accordée à Pierre Dubardi, fermier du quatrième du vin vendu en détail à Melle et d’autres fermes du domaine du dit lieu, coupable d’avoir enfreint un assurement juré devant la justice, en frappant Jean Voisin, marchand de vin de Melle, qui refusait de lui laisser visiter son cellier et ses vins, et ameutait les habitants
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, à nous avoir esté exposé de la partie de Pierre Dubardi, du pays de Poictou, comme pour cause et occasion de ce que, en ceste presente année, il a tierçoyé sur aucuns habitans de Melle ou dit pays de Poictou les fermes du Charles, d’abord connu sous le titre de comte de Ponthieu, le plus jeune fils de Charles VI et d’Isabeau de Bavière, né en l’hôtel Saint-Paul à Paris le 22 février 1403 n.s., devint dauphin par la mort de ses deux aînés, Louis, duc de Guyenne, décédé le 18 décembre 1415, et Jean, duc de Touraine, le 4 ou le 5 avril 1417. Monstrelet prétend (t. III, p. 168) qu’ils furent empoisonnés, et Pierre de Fénin (p. 70) se fait l’écho du même bruit, que les écrivains bourguignons se plurent à accréditer. Des lettres du 12 juillet 1401, portant don à Jean duc de Touraine du duché de Berry et du comté de Poitou, pour en jouir après la mort de Jean de France, duc de Berry, si ce prince ne laissait pas d’enfant mâle légitime, ont été publiées dans notre précédent volume, p. 393. Le lendemain du décès de celui-ci, c’est-à-dire le 16 juin 1416, le don du comté de Poitou et du duché de Berry fut confirmé au dauphin Jean, par lettres du roi enregistrées à la Chambre des comptes. Elles ont été publiées dans le recueil des A la date du 11 mars 1419 n.s., on trouve un arrêt du Parlement siégeant à Poitiers, qui confirme une sentence du prévôt de Melle contre Jean Voisin, dudit lieu, et au profit de Jean Bigeon. J. Voisin avait voulu récuser, sans motif suffisant, des témoins entendus par le prévôt dans une enquête sur une plainte de J. Bigeon. (Arch. nat., X Un Jean Baconet, licencié en lois, était sénéchal du Bois-Pouvreau pour Georges de La Trémoïlle, seigneur du lieu, le 8 juin 1434. (A. Richard, exxxx1a 8603, fol. 13 v°. Quand la trahison de Perrinet Leclerc eut livré Paris au duc de Bourgogne (29 mai 1418), le dauphin Charles dut fuir et se retira à Bourges, puis à Poitiers, où il établit le siège de son gouvernement. Son entrée dans cette dernière ville eut lieu le 10 août 1418, suivant le livre des hommages et devoirs dus par les vassaux du nouveau comte de Poitou, dressé à cette époque par Pierre Morelon, receveur du dauphin dans cette partie de son apanage. (Arch. nat., P. 1144, fol. 1.)1a 9190, fol. 9 v°.)eeee
Par le roy, à la relacion du conseil. H. Camus.
Commission à Jean de Vaily, président au Parlement, et à cinq autres, pour diriger la chancellerie royale à Poitiers et expédier les lettres sous le sceau ordonné pour sceller les actes du Parlement, quand le chancelier sera absent de ladite ville.
Charles, filz du roy de France, daulphin de Viennoiz, duc de Berry et de Touraine, conte de Poictou et lieutenant general de monseigneur par tout son royaume. A noz amez et feaulx maistres Jehan de Vaily, president en Parlement, Arnault de Marle, Guillaume Toreau et Bureau Bouchier, maistres des requestes de l’ostel de mondit seigneur, Guillaume Les lettres visées ici portent la même date : Niort, 21 septembre 1418. Elles instituent à Poitiers une cour suprême ou Parlement, avec la même compétence, les mêmes attributions judiciaires que le Parlement bourguignon, puis anglais, demeuré à Paris, et un pouvoir supérieur à ce dernier en matière politique et administrative, comme le montrent l’acte publié ici et d’autres que l’on trouvera plus loin. L’ordonnance portant création du Parlement de Poitiers était transcrite en tête d’un registre de cette cour depuis longtemps en déficit, immédiatement après le titre que voici : Une mention extraite d’un autre registre du Parlement de Poitiers, dont on a à regretter la perte (le premier du Conseil, 1418-1431), nous fait savoir que, en conséquence de ces lettres, la cour, le 17 janvier 1419 n.s., fit faire, sur l’ordre du chancelier, des changements au sceau qui lui était attribué. On le plaça ensuite dans un coffre fermant à double clef, et la garde en fut confiée à un conseiller. Une clef fut remise à un maître des requêtes et la seconde à un autre conseiller. Ce premier registre du conseil du Parlement de Poitiers était intitulé : « Ces lettres sont imprimées dans le recueil des me
Ainsi signé : Par monseigneur le daulphin et lieutenant en son conseil. Malliere.
Lettres de Charles VI réglant les conditions de la paix conclue à Pouilly, le 11 juillet précédent, entre le dauphin Charles et le duc de Bourgogne. Extrait relatif à la levée du siège de Parthenay.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons Le traité conclu entre le dauphin et Jean sans Peur porte cette date : « Donné au lieu de nostre convencion et assemblée, sur le ponceau qui est à une lieue de Melun, au droit chemin de Paris assez près de Poilly le Fort, le mardi e1a 8604, fol. 38, a été imprimé par J. Du Mont,
4. Item, voulons et ordonnons que les sieges mis devant la ville de Partenay en Poitou Le second siège de Parthenay (on sait que le premier avait eu lieu en août-septembre 1415) fut décidé le 16 mars 1419 n.s. Par lettres de cette date, le dauphin Charles, qui s’était fait proclamer régent, ordonna à tous nobles tenant fiefs et autres de prendre les armes et de se rendre dans le délai de huit jours sous les murs de la ville. « Philippe d’Orléans, comte de Vertus, prince du sang, nommé lieutenant et capitaine général pour le roi et le régent, en Poitou et Guyenne, par lettres du 22 mars 1419, et Jean de Torsay, grand maître des arbalétriers, furent chargés de diriger les opérations du siège. Le premier commandait 610 hommes d’armes et 270 hommes de trait. Le second disposait de 600 hommes d’armes et de 500 archers. » L’investissement eut lieu au commencement d’avril. L’armée du dauphin rencontra une résistance opiniâtre. La ville de Parthenay, forte par sa situation naturelle, était entourée d’un triple rempart, à l’abri duquel se tenait une garnison nombreuse et bien encadrée. La place était approvisionnée de grains et de vivres pour longtemps. Tous les vassaux de Jean Larchevêque s’étaient rendus à son appel, avec leurs hommes, et étaient commandés par deux chevaliers déterminés, Guichard et Gilles d’Appelvoisin. Lorsqu’eut lieu le traité entre le dauphin et le duc de Bourgogne, les assiégeants continuaient à se consumer en vains efforts. La suspension d’hostilités qui en résulta ne devint définitive qu’après des négociations particulières avec Jean Larchevêque, qui durèrent près de six semaines. Enfin, le 31 août fut signée à Parthenay-le-Vieux, entre lui et le comte de Vertus, agissant en qualité de lieutenant du régent en Poitou, une convention qui mettait un terme au siège de Parthenay. M.B. Ledain a raconté en détail les opérations militaires et les pourparlers qui en marquèrent la fin. ( Regnier Pot, s La vente mentionnée ici n’avait pas eu lieu encore. Des pourparlers avaient été engagés entre Jean Larchevêque et les deux précédents dauphins, Louis, duc de Guyenne, et Jean, duc de Touraine. Le contrat passé avec le dauphin Charles porte la date du 21 janvier 1420 n.s. (Texte, J. 183, n° 135, et X1a 18, fol. 41.) Remarquons en passant que, s’il est question du siège de 1415, Torsay ne paraît pas y avoir pris part, et qu’en tout cas, il n’était pas encore maître des arbalétriers ; et s’il s’agit du siège de 1419, que Richemont, alors prisonnier des Anglais, n’en dirigeait pas les opérations.r de la Prugne, fut choisi par Jean sans Peur en qualité de capitaine de Parthenay, et agréé par le dauphin. Jean Larchevêque le reçut aussi fort bien et se déclara prêt à exécuter, en ce qui le concernait, les clauses du traité de Pouilly. Depuis lors, il cessa de se montrer hostile au dauphin.1a 8604, fol. 24 ; voy. aussi Ledain,
… … …
Donné à Pontoise, le dix neufviesme jour de juillet l’an de grace mil Le texte de ces lettres du 19 juillet 1419 est transcrit aussi sur le registre du Parlement de Poitiers, Xe1a 8604, fol. 40 v°, dans un vidimus donné par Gilles de Clamecy, garde de la prévôté de Paris, le 22 juillet, avec d’autres lettres du dauphin, en date du 20, s’engageant à exécuter les clauses contenues dans les lettres de son père. Elles ont été publiées dans le recueil des
Ainsi signé : Par le roy. J. de Rinel.
Lettres de Charles VI confirmant, en vertu du traité de Pouilly, les arrêts du Parlement de Poitiers et les actes expédiés audit lieu, en la chancellerie du dauphin, et évoquant au Parlement de Paris les procès encore pendants devant la cour de Poitiers.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et advenir, que, comme à l’occasion des discors, divisions et debaz qui longuement ont eu cours en nostre royaume, et mesmement depuis que derrenierement nostre très chier et très amé filz le dalphin de Viennois a esté absent de nous, plusieurs de noz subgiez estans durant le dit temps soubz la puissance de nostre dit filz n’aient pas bonnement osé ester ne comparoir en nostre court de Parlement, venir ne avoir recours à nostre chancelerie, à l’occasion dessus dicte, et se soient traiz par devers lui pour avoir et obtenir droit et justice en leurs causes et querelles, et aussi en sa chancelerie pour obtenir lettres de justice et de grace, de finances et autres ; et avecques ce, durant le dit temps, par nostre dit filz et son ordonnance aient esté levées et distribuées pour les dictes causes grant quantité de finances. Et il soit ainsi que nostre dit filz, voulant pourveoir à iceulx noz subgiez de bonne justice, grace et autres choses necessaires au bien commun d’iceulx, et à plusieurs affaires de nostre royaume, eust ordonné, soubz tiltre de notre lieutenant ou en autre qualité, certains noz conseillers en nostre dicte court de Parlement et autres, les quelz estoient pour lors, à cause des dictes divisions, absens de nostre ville de Paris, et retraiz par devers lui, a oïr et determiner les debaz et procès meuz entre nos diz subgiez et à iceulx faire droit et administrer justice, en Ces lettres sont imprimées dans le recueil des meme1a 9190, fol. 39 à 51.
Par le roy. J. de Rinel.
Lettres portant défenses expresses, sous peine de confiscation, de transporter du blé hors du Poitou.
Charles, filz du roy de France, regent le royaume, daulphin de Viennois, duc de Berry, de Touraine et conte de Poictou, au seneschal de Poictou ou à son lieutenant et à tous noz autres officiers et justiciers du dit païs, salut et dilection. Comme jà pieçà, pour ce qu’il vint à nostre congnoissance que très grant quantité de marchans et autres levoient, menoient et transportoient hors de nostre païs de Poictou très grant quantité de blez, et telement que, se brief remede n’y eust esté mis, nostre dit païs de Poictou et noz bons et loyaulx subgiez d’icelui eussent esté en grant necessité de blez, eussions octroiées noz lettres Les lettres visées ici sont sans doute celles données à Gien-sur-Loire, le 12 avril 1418, avant Pâques (1419 n.s.) par le dauphin Charles, comte de Poitou, faisant défense d’exporter du vin, du blé ou d’autres denrées. On en trouve le texte transcrit dans un vidimus délivré par le garde du sceau aux contrats à Poitiers, le 21 avril 1419. (Arch. de la ville de Poitiers, C. 14.) Elles ne paraissent pas avoir été publiées. Imprimées dans le recueil des ec1a 8604, fol. 28 v°, et publiée dans les
Ainsi signé : Par le conseil. Gouaut.
Mandement au Parlement siégeant à Poitiers de continuer, nonobstant les vacations, de procéder à l’examen des procès pendants jusqu’au prononcé du jugement exclusivement.
Charles, filz du roy de France, regent le royaume, daulphin de Viennois, duc de Berry, de Touraine et conte de Poictou, à tous ceulx qui ces presentes lettres verront, salut. Savoir faisons que, pour consideracion de la très grant affluance de causes qui est advenue et advient de jour en jour ou Parlement et souveraine court de monseigneur à Poictiers Cette affluence de causes devant une cour souveraine nouvellement instituée, dont le ressort était forcément restreint aux provinces de l’obéissance du dauphin, s’explique par ce fait que le régent attribua à son Parlement les causes qui jusque-là ressortissaient aux Grands Jours féodaux. Soit par mesure d’économie, soit pour traiter son domaine privé de la même manière que les rois avaient toujours traité le leur, il réunit à Poitiers les deux juridictions en une seule, qui fut à la fois cour féodale et cour souveraine. (Voy. les lettres établissant le Parlement de Poitiers, ee
Ainsi signé : Par le conseil. P. de La Garde.
Lettres permettant aux habitants de la Rochelle de s’approvisionner de blé en Poitou, nonobstant la prohibition édictée antérieurement.
Charles, fils du roy de France, regent le royaume, dalphin de Viennois, duc de Berry, de Touraine et conte de Poictou. A noz amez et feaulx conseilliers de monseigneur et de nous, les gens tenans le Parlement de Poictiers, salut et dilection. Receue avons l’umble supplicacion des maire, eschevins et autres manans et habitans en la ville de la Rochelle, contenant que, comme ilz aient esté et soient vraiz bons et loyaulx subgiez de monseigneur et de nous, et aient eu et encores aient à supporter plusieurs grans fraiz et charges pour garder et conserver la dicte ville en la bonne obeissance de mon dit seigneur et de nous, et resister à l’entreprinse des Angloiz, anciens ennemis de ce royaume, qui ont moult desiré et desirent mettre la dicte ville en leur obeissance, que Dieu ne vueille ; laquelle les diz supplians ne pourroient garder et preserver des diz ennemis, mesmement en cas de siege, se ilz n’estoient convenablement fourniz et garniz de blez. Et combien que ilz aient voulenté et entencion de garnir et faire garnir et pourveoir de blez et autres vivres la dicte ville, et emploier en ce et autres choses necessaires pour la garde et conservacion d’icelle largement de leur chevance, Par ordonnance du 27 septembre 1419, imprimée ci-dessus, p. 344.e
Mandement au Parlement de commettre un de ses membres pour aviser, avec les maire et bourgeois de Poitiers, aux réparations les plus urgentes à faire aux fortifications de ladite ville.
Charles, filz du roy de France, regent le royaume, daulphin de Viennois, duc de Berry, de Touraine et conte de Poictou. A nos amez et feaulx conseilliers de monseigneur et de nous, les gens tenans et qui tiendront le Parlement de mondit seigneur en nostre ville de Poictiers, salut et dilection. Comme par noz autres lettres, et pour les causes contenues en icelles, nous ayons donné la somme de troys mil livres tournois à prendre sur le receveur de la Monnoie de Poictiers, pour icelle somme emploier ès emparemens et fortificacion de la dicte ville de Poictiers, et non ailleurs, nous qui voulons la dicte somme de On conserve aux archives de la ville de Poitiers des pièces de comptes, des années 1419-1420, relatifs aux travaux faits au Pont Enjoubert, aux réparations à la Tranchée, à Rochereuil, aux murailles près l’étang de Montierneuf, près Sainte-Radegonde et près la tour de Jarzain. (J. 601 à 670.) Les trois mille livres tournois accordées par le dauphin à la ville furent sans doute employées à ces différents travaux. Le maître particulier de la Monnaie de Poitiers était alors Raymond Dauvergne. Un compte de fabrication de juin à octobre 1420 est donné en son nom. On y apprend que l’hôtel de la Monnaie était la propriété de Simon Mouraut, qui la louait moyennant 20 livres tournois par an seulement, les réparations étant à la charge du maître particulier. En 1420, le loyer et les réparations réunis s’élevèrent à la somme de 100 livres tournois. Raymond Dauvergne était remplacé en 1423 par André Chaillé, et de juin 1427 à octobre 1431, le maître de la Monnaie se nommait Pierre de Hauteterre. (Comptes de ces dates, aux Arch. nat., ZMM1B 936.) Un autre maître particulier nommé Gautier Pradeau est mentionné, sous la date du 28 novembre 1422, dans un acte enregistré au Parlement de Poitiers. (X1a 8604, fol. 60.)
Ainsi signé : Par monseigneur le regent daulphin, à la relacion du conseil. J. Gosset.
Lettres données à la requête du vicomte de Thouars, permettant aux habitants de l’île de Ré de s’approvisionner de blé en Poitou ; avec mandement du Parlement siégeant à Poitiers, pour le transport de trois cents charges de blé de la châtellenie de Talmont en l’île de Ré.
Karolus, regis Francorum filius, regnum regens, dalphinus Sur Pierre d’Amboise, vicomte de Thouars, mort en 1422, voyez la note de la p. 42 du présent volume.
Charles, filz du roy de France, regent le royaume, daulphin de Viennois, duc de Berry, de Touraine et conte de Poictou. A noz amez et feaulx conseillers de monseigneur et de nous les gens tenans le Parlement à Poictiers, salut et dilection. Nostre très cher et feal cousin le sire d’Amboise, viconte de Thouars, seigneur et baron de l’isle de Ré, nous a fait exposer que ses hommes demourans et habitans en icelle isle, laquelle est assise en la frontiere des Angloiz, enciens ennemis de mondit seigneur et de nous, par la sterilité du temps et pour la pouvreté des terres estans en icelle isle ne pourroient ne n’auroient de quoy vivre des grains qui croissent en icelle et leur est necessité que d’ailleurs en soient pourveuz, ou autrement leur conviendroit de laissier inhabitée icelle isle ; en nous humblement requerant que nous vueillions donner et octroier à ses diz hommes et subgiez demourans en icelle isle congié et licence de y mettre et faire mener des blez du creu de nostre païs de Poictou, pour leurs vivre et sustentacion, ainsi qu’ilz ont acoustumé faire ou temps passé ; laquelle chose ilz ne pourroient ne oseroient faire, obstant la defense de par nous faicte de non traire hors de nostre dit païs de Poictou aucuns blez
. Pour quoy nous, aians consideracion aux choses dessus dictes et aux bons et agreables services que nostre dit cousin a faiz et fait chascun Cette prohibition avait été édictée par ordonnance du 27 septembre précédent. (Voy. ci-dessus, n° DCCCCXCV, p. 344.)
jour à mon dit seigneur et à nous, vous mandons et commandons que vous donnez à icellui nostre cousin et à ses diz hommes et subgiez demourans en la dicte ysle congié et licence de mener et faire mener en icelle ysle de Ré, pour leurs vivre et substentacion de blez du creu du dit païs de Poictou tele quantité que verrez estre à faire pour leurs necessitez. De ce faire vous donnons plain povoir, auctorité et mandement especial, non obstant la dicte deffence et ordonnance par nous faictes de non transporter aucuns blez de nostre dit païs de Poictou, pourveu toutes voies que iceulx blez seront menez et dispensez loyaulment et sans fraude en la dicte ysle, sans les mener ou transporter ailleurs, en quelque port que ce soit. Et ou cas que trouverez aucuns faisans ou faisans faire au contraire, punissez les de teles et si grandes peines que ce soit exemple à tous autres. Donné à Bourges, le xiiii jour de decembre l’an de grace mil quatre cens dix neuf.ePar monseigneur le regent daulphin, à la relacion du conseil. Mauloue.
Ex deliberacione dicte curie, tibi committimus et mandamus quatinus prefato consanguineo nostro et ejus subditis in dicta insula de Ré morantibus, aut eorum mandato sive deputatis ab eisdem, trecentas chargias seu onera bladorum in castellania de Talemont et in patria circumvicina, aut alibi, ubi sibi utilius et nostre patrie Pictavie minus dampnosum videbitur, capiendas, justo mediante precio, realiter et de facto tradi et liberari et ad insulam predictam conduci, ac inibi ad ordinacionem gubernatoris ipsius insule pro dicto consanguineo nostro, inter dictos subditos suos, pro eorum victu et alimentis sine fraude distribuendas, facias et permittas, transitum propter hoc aut per portum de Talemont aut de Marant, seu alium per quem commodius faciendum videris, tradendo, ac omnibus modis et viis quibus melius poteris, ne aliqua blada alibi preter quam in dictam insulam et ob rem predictam a
Commission au Parlement pour procéder au recouvrement du domaine du comté de Poitou usurpé par des particuliers.
Charles, filz du roy de France, regent le royaume, daulphin de Viennois, duc de Berry, de Touraine et conte de Poictou. A noz amez et feaulx conseillers de monseigneur et de nous, les gens tenans le Parlement à Poictiers, salut et dilection. Comme le demaine de nostre conté de Poictou, lequel souloit estre de grant valeur et revenue, soit grandement et excessivement diminué par la faulte et negligence des officiers qui puis aucun temps ença avoient et ont l’administracion et recepte d’icelui demaine, et par maintes autres manieres, si comme entendu avons. Nous vous mandons, commandons et expressement enjoingnons que par aucuns des conseillers de la dicte court qui par vous seront en ce ordonnez, vous vous informez tant par En conséquence de ce mandement, le 8 janvier 1420, le Parlement siégeant à Poitiers délégua cinq de ses membres pour vaquer aux opérations prescrites pour le recouvrement du domaine usurpé : Jean de Vaily, président, Guillaume Thoreau, Jean Mauloue, Guillaume Guérin et Adam de Cambray. Les lettres du dauphin Charles, du 27 décembre 1419, sont insérées dans l’arrêt de la cour portant commission à ces cinq personnages.e
Ainsi signé : Par monseigneur le regent daulphin, à la relacion de son conseil estant à Bourges. Alain.
Confirmation par Charles, dauphin et régent, des statuts accordés aux barbiers de Poitiers, en août 1410, par Jean duc de Berry, comte de Poitou.
Charles, filz du roy de France, regent le royaume, daulphin de Viennois, duc de Berry, de Touraine et conte de Poictou. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir veues les lettres de feu nostre très cher
Jehan, filz de roy de France, duc de Berry et d’Auvergne, conte de Poictou, d’Estampes, de Boulongne et d’Auvergne, lieutenant de monseigneur le roy en nostre dit pays de Berry, Poictou et Auvergne, et ès pays de Languedoc et duchié de Guienne. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de nostre bien amé premier barbier et varlet de chambre, Gervaisot Merlin, et des autres barbiers de tous nos diz pays, tant des bonnes villes comme des banlieues et villaiges appartenans et respondans à icelles, contenant que, comme en nos diz pays n’ayt eu le temps passé aucune ordonnance sur le fait du dit mestier, par lesquelles choses plusieurs inconveniens et dommaiges s’en sont ensuiz et seroient en aventure de plus faire de jour en jour, se remede n’y estoit mis. Voulans pour le bien publicque de nos diz pays à ce remedier et pourveoir, avons fait veoir et visiter diligemment les privileiges octroyés au premier barbier de monseigneur le roy et autres barbiers de la ville de Paris, et les ordonnances faictes sur le dit mestier, et en ensuyvant icelles ordonnances et privileges, avons voulu, ordonné et octroyé, voulons, ordonnons et octroyons, de nostre certaine science, grace especial, plaine puissance et auctorité royal dont nous usons en ceste partie, se mestier est, par ces presentes, à nostre dit premier barbier et varlet de chambre et aux autres barbiers de nos diz pays, presens et avenir, ce qui s’ensuit :
Premierement, que le dit premier barbier et varlet de chambre, qui à present est et sera pour le temps avenir, est et sera maistre et garde du dit mestier et peut instituer et ordonner lieutenant pour soy en chacune des dites bonnes villes de nos diz pays, qui aura congnoissance sur tous les autres barbiers des dites bonnes villes et des banlieues
Item, avec ce seront ordonnez deux ou trois jurez sur le fait du dit mestier, et seront esleuz les plus souffisans pour ce faire, par l’ordonnance de noz seneschaulx, bailliz, prevostz et autres officiers qu’il appartiendra, appellé à ce nostre dit premier barbier ou son dit lieutenant, et les autres barbiers plus expers et souffisans ou dit mestier de nos diz pays, ou partie d’iceulx.
Item, aulcun barbier, de quelque condicion qu’il soit, ne pourra ne devra faire office de barbier en nos diz pays ne aucun d’iceulx, s’il n’est essayé et eprouvé par les diz maistres et jurez.
Item, aucun barbier, de quelque condicion qu’il soit, ne face office du dit mestier, ou cas qu’il sera reputé ou notoirement diffamé de tenir et avoir ostel de bordellerie et macquerellerie. Ou quel cas il sera à tousjours privé du dit mestier, sans aucunement à icelluy retourner, et que tous ses hostilz soient acquis et confisquez, moictié à nous et l’aultre moictié à nostre dit premier barbier, c’est assavoir chaiere, bassins, rasouers, cuvrechiefz et autres hostilz appartenans au dit mestier.
Item, qu’ilz ne doivent estre si hardiz de faire office de barbier, sur la dicte peine, à mesel ou à meselle C’est-à-dire aux lépreux.
Item, qu’ilz ne doivent faire, aux dimenches ne autres festes deffendues, de leur dit mestier, fors de seigner et de penier, sur peine de cinq solz d’amende, à applicquer moictié à nous, moictié à nostre dit premier barbier.
Item, que aucun barbier ne doit faire office ou euvre de
Item, s’aulcun barbier voulloit faire le contraire, et ne voulloit obeir au dit maistre, son lieutenant et jurez, que nos diz seneschaulx, bailliz, prevostz et autres officiers qu’il appartiendra, eulx informez de ce, les facent maintenir et user de chascun article des diz privileiges, en contraignant à ce tous ceulx qui seront à contraindre.
Item, que se aucun barbier voulloit entrer en procès pour soustenir le droit et privilege des diz supplians, que nostre procureur du lieu sur ce informé, pour le bien publicque et pour le nostre, soit adjoinct avec eulx, pour proceder par devant nos diz seneschaulx, bailliz, prevostz ou autres officiers qu’il appartiendra, et les cas y escheoit, et que de ce qui touche les poins et articles dessus diz, la congnoissance en soit rendue au dit maistre ou à son dit lieutenant et aux jurez.
Item, que aucun barbier ne doibt oster ne soubstraire à ung autre barbier son aprentiz ou varlet, sur peine d’un marc d’argent, à estre ainsi distribué comme dit est.
Item, que se aucun barbier est adjourné à cause du dit mestier par devant le maistre ou son lieutenant, qu’il soit tenu d’y comparoir, sur l’amende de six deniers au prouffit du dit maistre ou de son lieutenant.
Item, que en cas d’appel ou d’amendement, nos diz seneschaulx, bailliz, prevostz et autres officiers qu’il appartiendra auront la congnoissance des diz barbiers.
Item, que le dit maistre ou son dit lieutenant puisse faire assembler les diz barbiers, pour savoir s’ilz sont souffisans et s’ilz ont point offencé ou dit mestier.
Item, que aucun barbier de nos diz pays ne yra ne pourra ne devra aller reyre ne faire aucune chose à aucune
Item, que tous les barbiers de nos diz pays qui seigneront gens avant disner, seront tenuz de gecter le sang de ceulx qui auront esté seignez dedens une heure après midi, et se aucuns par neccessité de maladie se font saigner après midi, ilz seront tenuz de gecter le sang dedans deux heures après ce qu’ilz seront saignez, sur peine de la dicte amende de cinq solz, à applicquer comme dit est.
Tous les quelz points, privileiges et articles, si comme ilz sont cy dessus escriptz et declairez, nous à nostre dit premier barbier et à tous autres barbiers de nos diz pays, pour eulx et leurs successeurs barbiers, leur avons donné et octroyé, donnons et octroyons par ces presentes, comme dit est, et voulons qu’ilz en usent à tousjours par la forme et maniere que dessus est declairé. Sy donnons en mandement à nos diz seneschaulx, bailliz, prevostz et autres officiers qu’il apartiendra, qui à present sont et qui pour le temps avenir seront, et à tous noz autres justiciers, officiers et subgiez, presens et avenir, ou à leurs lieux tenans et à chascun d’eulx, si comme à luy appartiendra, que nos dit premier barbier et tous les autres barbiers de nos diz païs, et ceulx qui ou temps avenir seront, facent et laissent joïr et user plainement et paisiblement des diz privileiges cy dessus escriptz et contenuz, et de chascun d’eulx, sans leur faire ou souffrir estre fait sur ce destourbier ou empeschement aucun, ainçois rappellent et remettent au premier estat et deu tout ce qu’ilz trouveront estre fait ou actempté au contraire. Et affin que ce soit chose ferme et estable à tousjours mais, nous avons fait mettre nostre seel à ces dites presentes. Sauf en autres choses nostre droit et l’autruy en toutes. Donné ou chastel de Lusignen, ou mois d’aoust l’an de grace mil
Ce nom est écrit Candillon dans la confirmation donnée par Charles VII, en 1438. Les statuts accordés par Jean duc de Berry s’appliquaient aux barbiers de toutes les villes de son apanage, Poitou, Berry, Auvergne, etc., comme on peut le voir par le texte même. Ils sont insérés en vidimus dans des lettres de confirmation des rois Charles VII, 1438, Louis XI, janvier 1462 n.s., Charles VIII, novembre 1485, et Louis XII, mai 1499, qui toutes sont données « à la supplicacion et requeste des maistres barbiers de nostre ville et faulxbourgs de Poictiers. » Elles sont imprimées d’ailleurs dans la collection des
Commission au Parlement pour la démolition des forteresses de Poitou qui ne sont pas tenables, et pour les réparations des autres.
Charles, filz du roy de France, regent le royaume, dauphin de Viennois, duc de Berry, de Touraine et conte de Poictou. A noz amez et feaulx conseillers de mon dit seigneur et de nous, les gens tenens le Parlement de mon dit seigneur en nostre ville de Poictiers, salut et dilection. Pour ce que les Anglois, anciens ennemis et adversaires de mon dit seigneur et de nous, sont en plusieurs parties de ce royaume et mesmement vers les marches de nostre païs de Poictou, et aussi que de nouvel est venu à nostre congnoissance que, depuis peu de temps ença, aucuns d’iceulx ennemis et adversaires, ou autres gens d’armes et de compaignies, soubz umbre d’iceulx ennemis, se sont efforciez de eulx bouter en nostre dit païs de Poictou et de y proceder par voye de fait et de guerre, et avec ce prendre et occuper aucunes des villes, chasteaux et forteresses d’icellui pays, non tenables et bien emparez, dont très grant inconvenient et dommage irreparable se pourroit ensuir, ou prejudice de mon dit seigneur, de nous et aussi des hommes, vassaulx et subgiez de mon dit seigneur et de nous, et de la chose publique, se par nous n’estoit sur ce hastivement pourveu. Pour ce est il que nous, qui de nostre povoir volons obvier aux entreprinses des dessus diz, et pourveoir au bien et seurté de mon dit seigneur et de nous et de la dicte chose publique, vous mandons, commandons et estroictement enjoingnons que tantost et sanz delay vous ou les aucuns de vous, vous transportez ès lieux, villes, chasteaulx, forteresses et eglises fortiffiées de nostre dict païs et conté de Poictou, et des païs et lieux circonvoisins Ces lettres sont transcrites et insérées dans une ordonnance de la cour, du 23 septembre suivant, donnant en conséquence à Jean de Vaily, son président, et à Adam de Cambray, commission spéciale pour exécuter les ordres du dauphin régent, en s’adjoignant toutes les personnes compétentes qu’il sera nécessaire, me1a 8604, fol. 36 v°.) — Les lettres du régent (25 août 1420) sont publiées dans le recueil des
Lettres données à la requête de Jean de Torsay, maître des arbalétriers de France, portant rémission en faveur de Jacques, comte de Ventadour, son gendre, coupable d’assassinat sur la personne de Guichard du Puy, premier huissier d’armes du roi, et remise de l’amende que ledit de Torsay avait encourue à cause de la fuite de son dit gendre, pour lequel il s’était constitué caution.
Charles, filz du roy de France, regent le royaume, daulphin de Viennois, duc de Berry, de Touraine et conte de Poictou. Savoir faisons à tous, presens et advenir, nous avoir oye l’umble supplicacion de nostre amé et feal chevalier, conseillier et chambellan de monseigneur et de nous, messire Jehan de Torsay, seigneur de Lesay Voy. la longue notice consacrée à ce personnage, ci-dessus, p. 242. On ne possède que peu de renseignements sur les comtes de Ventadour, issus de la maison de Comborn, en Limousin. Jacques était le fils aîné de Robert de Ventadour et d’Isabeau de Vendat. Il avait été fait prisonnier à Azincourt, comme il est dit à la fin de ces lettres. Une quittance de gages, scellée de son sceau, le 4 mai 1420, nous apprend qu’alors il était employé au recouvrement de diverses places fortes dans le Charolais et le Mâconnais. (Bibl. nat., Titres scellés de Clairambault, vol. 111, p. 8677.) M. Ph. de Bosredon a décrit deux autres sceaux de ce personnage et de son frère cadet Charles, qui lui succéda dans le comté de Ventadour. Ce dernier fut aussi chambellan de Charles VII, épousa en 1427 Marguerite de Pierre-Buffière, comtesse de Pardiac, et mourut après 1470. ( Ce nom est écrit ailleurs du Cigne ou du Cygne. Jean devint plus tard maître d’hôtel du roi Charles VII ; il prend ce titre dans un mandement relatif à l’envoi de chevaux pour des charrois, scellé de son sceau, le 24 juillet 1428. (Bibl. nat., Titres scellés de Clairambault, vol. 103, p. 8023.) Pierre Frotier, écuyer, seigneur de Melzéard et de Mizeré en Poitou, vicomte de Montbas, baron de Preuilly, Azay-le-Féron et le Blanc en Berry, à cause de sa femme, suivit le parti de Charles VII, lorsqu’il n’était encore que dauphin. Il l’avait emporté sur son dos à la Bastille, quand les Bourguignons s’emparèrent de Paris en 1418, d’où la grande faveur dont il jouit auprès de ce prince, qui le créa son premier écuyer du corps et grand maître de son écurie, par lettres datées de Montereau, le 20 septembre 1419, c’est-à-dire au lendemain de l’assassinat de Jean sans Peur ; il était l’un des dix seigneurs qui accompagnèrent le dauphin à cette fatale entrevue. Cette même année, il était capitaine du château de Gençay, comme on le voit par une quittance de gages de cette charge, scellée de son sceau, le 18 octobre. (Bibl. nat., ms. Clairambault 50, p. 3809.) Une quittance de 200 livres qu’il avait reçues pour ses étrennes, le 25 janvier 1420 n.s., porte sa signature autographe. Par lettres patentes datées de Carcassonne, le 21 mars suivant, le dauphin lui octroya encore une gratification de 1000 livres, dont il scella quittance le 24 du même mois. (Bibl. nat., Pièces originales, vol. 1255, n Pierre Frotier vécut jusqu’en 1459 et 1460, et nous aurons sans doute occasion de le retrouver et de citer beaucoup d’autres renseignements que nous avons recueillis sur son compte dans les registres du Parlement. Il avait épousé, vers 1422, Marguerite de Preuilly, la deuxième des cinq filles de Gilles, baron de Preuilly, seigneur de la Roche-Pozay, et de Marguerite de Naillac, dont il n’eut qu’un fils, Prégent Frotier. Briand Meschin était écuyer et capitaine de Couhé, pour Jean de Mortemer, seigneur dudit lieu, en décembre 1423 et janvier 1424, époque où ils étaient poursuivis tous deux par l’abbé et les religieux de Notre-Dame de Valence, contre lesquels ils s’étaient rendus coupables de divers excès. (X Pendant que Buchan, le duc d’Alençon, le maréchal de La Fayette, la Hire et Saintrailles étaient occupés au siège d’Alençon, le régent Charles se mit en campagne avec 7000 lances, 4000 arbalétriers et 7000 archers, et marcha dans la direction de l’Île-de-France. Le 10 juin, ayant rallié les troupes du connétable, il était devant Montmirail, assiégé depuis quinze jours par le vicomte de Narbonne, et dont le château fut rasé. Les deux capitaines de cette place passèrent au service du dauphin. (De Beaucourt, os 69-72.) En 1423, ce prince fit don à Frotier des château, ville et châtellenie de Gençay, mais le Parlement refusa d’enregistrer les lettres patentes. (Arrêt du 31 juillet, X1a 9190, fol. 248.) M. de Beaucourt a tracé de ce favori de Charles VII un portrait peu flatteur, dont il a emprunté les principaux traits à une plaidoirie prononcée, le 17 août 1424, au Parlement de Poitiers, au nom de Maurice Claveurier, lieutenant du sénéchal de Poitou, alors maire de Poitiers, qui poursuivait le premier écuyer du corps pour manquement grave et outrages envers sa personne, le jour de l’entrée du roi dans cette ville. (X1a 9197, fol. 338 ; 2a 18, fol. 17 et 18 v°, et X2a 21, à la date du 3 janvier 1424 n.s.) Il a été précédemment question de ce procès (p. 12 du présent volume). Il était fils de Jean Meschin, dit le Prévot, et de Simonne du Pelle. Après la mort de son père, le 9 juin 1404, étant encore mineur, sa mère fit en son nom l’aveu au duc de Berry de leur hébergement de la Garde, sis en la paroisse de Blanzay et autres petits fiefs mouvant de Civray. (Arch. nat., R1* 2172, p. 1181.) Le 5 octobre 1418, Briand Meschin renouvela cet aveu à Charles, dauphin, comte de Poitou, et pays 5 sous de devoir. Le même jour, il rendit hommage à ce prince pour son lieu de Massay en la paroisse de Chaunay, à lui récemment advenu par la mort de Guillaume Esbaudi, et mouvant aussi du château de Civray. (P. 1144, fol. 68 et 69 v°.)
Pour occasion du quel cas, le dit conte de Ventadour s’est depuis tenu et encores tient en son dit chastel, et n’oseroit plus retourner par devers nous, à sa très grant douleur et desplaisance, se nostre grace ne lui estoit sur ce eslargie, si comme le dit de Torsay, son beau pere, nous a dit et remonstré, en nous très humblement suppliant que, attendu le jeune aage du dit conte, son filz, et que ce qu’il a fait a esté par le grant desplaisir qu’il print des paroles et responses si oultrageuses que lui fit le dit Guichart, ce que pas faire ne devoit, se sembloit audit conte, eu regard à sa personne et au lieu, estat et office dont il estoit entour nous et autrement, et que se le dit conte eust cogneu et bien pensé, comme il fait à present, la grant offense qu’il a en ce commise envers nous et le grant desplaisir qu’il a depuis sceu que y avons prins, il eust mieulx aymé mourir que jamais l’avoir voulu faire ne penser, et en est tant triste et dolent que plus ne peut. Et consideré aussi les bons et grans services qu’il nous a faiz le temps passé et pourra encores faire, et mesmes que à la bataille et journée d’Argincourt
Pour quoy nous, ces choses considerées et attendu mesmement les grans et notables services que ledit Torsay, qui est chief d’office en ce royaume et ung des premiers et plus anciens officiers et serviteurs, que mon dit seigneur et nous aions de present, a faiz à mon dit seigneur et à nous, tant en ses diz offices comme en pluseurs autres manieres, fait de jour en jour en noz presens affaires, ès quelx le trouvons tousjours prest à soy y emploier, à grant travail et diligence, dont bien nous sentons obligié à lui, voulans à celle faveur et pour plusieurs autres [causes] à ce nous mouvans, le relever des peines et dangiers en quoy il pourroit estre encheu à cause de l’absence et partement du dit conte de Ventadour, et la faulte qu’il a faicte de comparoir et soy rendre en nostre chastel de Poictiers, ainsi que le dit de Torsay l’avoit pour lui promis, comme dessus est dit. Et voulans aussi, tant en contemplacion d’icelui de Torsay, du quel ledit conte est, à cause de sa dicte femme, seul et principal heritier Le P. Anselme, qui paraît avoir eu connaissance de ces lettres de rémission, mais qui à coup sûr n’a pas remarqué ce passage, suppose que Jean de Torsay eut deux filles, la première dont il ne peut donner le prénom, et pour cause, femme de Jacques comte de Ventadour, et l’autre Jeanne qui, selon lui, fut mariée trois fois. ( Jeanne de Torsay se consola assez vite de la mort tragique de son second mari et ne tarda pas à contracter une troisième union avec Jean de Rochechouart, s Une autre affaire restait à régler, relative aussi à l’exécution du testament de Jean de Torsay. Par acte du 20 août 1421, celui-ci avait fondé une messe des morts perpétuelle qui devait être célébrée chaque jour à l’autel de la chapelle qu’il faisait alors construire en l’église de Notre-Dame-la-Grande, et devait être appelée la messe de Torsay. Comme dotation de cette chapelle, il donna au chapitre la dîme de Marnay, trente setiers de froment à prendre chaque année sur la grande dîme de Rochefort, et de plus les ornements et meubles nécessaires au culte. Le dauphin et régent Charles amortit ces dîmes par lettres données à Tours, le 22 septembre de la même année. Puis par son testament, en augmentation de la précédente fondation, le sire de Torsay légua aux chanoines de Notre-Dame-la-Grande vingt charges de froment de rente, à prendre sur ses biens, sans plus préciser. En 1431 et en 1433, Jeanne de Torsay et son mari Jean de Rochechouart, par décisions judiciaires, furent condamnés à payer le tout au chapitre. Restait à fixer l’assiette des vingt charges de froment. Il était dans la destinée de Jeanne de Torsay de perdre chacun de ses maris après cinq ou six ans d’union. Un acte du 6 avril 1437, portant ajournement de ladite dame, au nom du chapitre de Notre-Dame, par-devant le sénéchal de Poitou, nous apprend qu’à cette date elle était veuve du s La fille unique de Jean de Torsay contracta, suivant le P. Anselme, un quatrième et dernier mariage avec Philippe de Melun, seigneur de la Borde. Celui-ci, dit-il, fut à cause d’elle seigneur de Lezay, et ils vivaient ensemble en 1449 et 1459. (Tome V, p. 243, et t. VIII, p. 71.) La date de ce mariage n’est pas indiquée, mais on sait qu’à la mort de son troisième mari, Jeanne de Torsay n’avait guère que trente-cinq ans. Ses enfants furent : du deuxième lit, Jacques de Beaumont, sire de Bressuire, qui joua un rôle important sous Louis XI, et Jeanne ; du troisième : Jean II de Rochechouart, s Ces lettres sont insérées dans l’arrêt d’entérinement prononcé par le Parlement siégeant à Poitiers, le 30 septembre 1422 seulement ; car il y avait eu un long procès à propos de cette vérification. En ce qui concernait Jean de Torsay, la rémission fut admise sans réserve ni condition. Mais Jacques comte de Ventadour fut condamné à fonder, pour le salut et repos de l’âme de sa victime, une chapelle ou chapellenie de quatre messes par semaine, en l’église paroissiale de Sazilly, ladite chapelle dotée d’une rente annuelle de 30 livres tournois forte monnaie, dûment amortie, et de missel, calice, vêtements sacerdotaux et autres ornements et meubles nécessaires à la célébration du service divin, à la collation du roi de France ; et de plus à payer, comme amendes, dommages et intérêts, à Jeanne de Sazilly, veuve de Jean du Puy, mère de feu Guichard du Puy, à la veuve de ce dernier, Guyonne de Picquigny, damoiselle, alors remariée à Jean Marteau, écuyer, et à Étienne du Regne et Marie Imbaut, sa femme, nièce du défunt, aux premiers trois cents écus d’or au coin du roi, et aux autres cinq cents écus. (Xer février 1430 n.s., X1a 8604, fol. 140.) Le 8 mai 1431, André de Beaumont, accusé de complot contre Georges de La Trémoïlle et le roi, fut condamné à la peine capitale, comme criminel de lèse-majesté, et décapité. (Arch. nat., J. 366, n° 1, et X2a 21, fol. 136 v°.)r de Mortemart. Un procès qu’elle soutint à propos d’une clause du testament de son père, contre Jeanne d’Archiac, femme de son oncle, Guillaume de Torsay, sr de Melleran, depuis fort longtemps prisonnier des Anglais, fournit de bien curieux renseignements. Le procès était entamé déjà du vivant d’André de Beaumont. Une somme de 3000 écus d’or avait été léguée par Jean de Torsay à son frère, pour l’aider à payer sa rançon Aux termes du testament, daté du 25 avril 1427, cette somme devait être payée par les héritiers, si un échange alors en cours de négociation entre Guillaume de Torsay et deux Anglais, Thomas d’Arundell et un nommé Crusby, prisonniers au château de la Mothe-Saint-Héraye, venait à échouer. Jean de Torsay laissait en outre à son frère, pour lui et ses successeurs, son château ou forteresse de la Roche-Élie et les dépendances, qu’il avait acquises durant son mariage. Le sr d’Arundell était mort prisonnier, et l’autre Anglais, Crusby, étant un archer de petit état, ne pouvait payer une forte rançon, de sorte que l’échange n’avait pu avoir lieu. C’est alors que Jeanne d’Archiac réclama l’exécution des clauses du testament au profit de son mari. Les défendeurs la renvoyèrent à Marie d’Argenton, prétendant que le mari de celle-ci lui avait laissé le reste de ses biens, les legs particuliers une fois payés, et que la Roche-Élie était un acquêt lui appartenant pour moitié, aux termes de la coutume de Poitou. Ils prétextaient de plus que Jean de Torsay, longtemps avant sa mort, avait légué l’usufruit de ce château à Marguerite de Ventadour. Jean de Rochechouart ayant fait appel au Parlement d’un appointement donné par le sénéchal de Poitou, la cour retint le fond de l’affaire. C’est le 6 décembre 1432 qu’apparaît, sur les registres du Parlement siégeant à Poitiers, la première trace de ce procès, et à cette date, Jeanne de Torsay était déjà remariée au sr de Mortemart. (X1a 9194, fol. 32.) La cour rendit son arrêt le 7 septembre 1436. Rochechouart et sa femme furent condamnés à payer les trois mille écus d’or ou leur juste valeur, au cours où ils étaient le 25 avril 1427 (ce qui prouve que Jean de Torsay était mort très peu de temps après avoir testé), pour aider Guillaume de Torsay à sortir de captivité, car il était toujours prisonnier en Angleterre, et à mettre la demanderesse en jouissance de la terre et château de la Roche-Élie, et de plus à lui payer les arrérages des revenus depuis le commencement du procès. (X1a 9193, fol. 161 v°.)r de Mortemart, et résidait au château de la Mothe-Saint-Héraye. C’est donc à tort que le P. Anselme dit que Jean de Rochechouart se trouva à la journée de Baugé en 1438 et mourut avant le 26 juillet 1444. (T. IV, p. 667.) Un autre document authentique des archives de Notre-Dame-la-Grande, daté du 15 février 1438 n.s., porte acceptation par le chapitre, des mains de Maurice Claveurier, lieutenant du sénéchal de Poitou, cessionnaire des droits de Jeanne de Torsay, de la sixième partie des dîmes de Chasseneuil pour l’assiette de la rente des vingt charges de froment (Voy. Arch. de la Vienne, G. 1211, 1233 et 1234 ; Arch. nat., X1a 9193, fol. 97, d’où sont extraits les renseignements qui précèdent.)r de Mortemart, Louis de Rochechouart, évêque de Saintes, Radegonde, femme de Louis de Montbron, et Marie, femme de Jean d’Estampes, sr de la Ferté-Nabert (1a 9190, fol. 197.)c
Sellées de nostre seel ordonné en l’absence du grant.
Ainsi signées : Par monseigneur le regent daulphin, en son conseil, ouquel l’arcevesque de Rains Renaud de Chartres, né vers 1380, mort le 4 avril 1444, fut successivement archevêque de Reims (2 janvier 1414, jusqu’à son décès), président de la Chambre des comptes de Paris (1415), chancelier de France (1424 et 1428), cardinal (1439). Il fut l’un des signataires du traité d’Arras (1435). Hugues de Combarel fut évêque de Tulle de 1416 à 1422. L’année suivante, après la mort du cardinal Simon de Cramaud (décembre 1422), il fut pourvu du siège épiscopal de Poitiers, qu’il occupa jusqu’en 1440. Jean Tudert, d’une famille noble de Poitou, conseiller au Parlement et maître des requêtes, official de Paris en 1412, fut nommé doyen du chapitre par le pape Jean XXIII, qui s’était réservé la collation de cette dignité. Chargé de plusieurs missions diplomatiques par Charles VII, régent, puis roi, il fut constamment dévoué à ce prince et rentra avec lui à Paris en 1436, après une absence de dix-huit ans, et fut replacé à la tête du chapitre. Élu par le pape Eugène IV évêque de Châlons, le 23 avril 1439, il mourut avant d’avoir été consacré, le 9 décembre de la même année. ( Le sire de Mirandol (sans doute Mérindol), plus souvent désigné sous le titre de président de Provence. C’était le fameux Jean Louvet, chevalier, président de la Chambre des comptes d’Aix (1415), commissaire général des finances (1417), l’un des principaux conseillers de Charles VII, pendant les premières années de son règne. Il dirigea la politique de ce prince et se maintint à force d’intrigues jusqu’en juillet 1425, qu’il tomba en disgrâce. Remplacé alors par le connétable de Richemont, il vécut dans la retraite jusqu’à sa mort qui arriva après le mois de mai 1438. Il avait marié sa fille (1422) au célèbre Dunois. (Voy. de Beaucourt, Jean Cadart était physicien ou médecin du roi, son ami et conseiller. Il fut enveloppé dans la disgrâce de Jean Louvet, et comme celui-ci, il quitta la cour en conservant les dons et pensions dont il avait été comblé. (
Lettres de don par Charles VI, de « l’advis et deliberacion de son très chier et très amé filz le roy d’Angleterre, heritier et regent de France », à Guy de La Trémoïlle, comte de Joigny Guy de La Trémoïlle, comte de Joigny, baron de Bourbon-Lancy, seigneur d’Antigny, Usson, etc., fils de Guillaume, chambellan de Charles VI, maréchal de Bourgogne, et de Marie de Mello, et petit-fils de Guy V de La Trémoïlle et de Radegonde Guénant. Sa cousine Isabelle, fille de Guy VI, avait été femme de Charles Bureau, sr de la Rivière, comte de Dammartin, dont il reçoit ici la confiscation. Il assista au combat de Cravant (1423) et mourut en 1438, laissant de ses deux femmes, Marguerite de Noyers et Marguerite de Ventadour, un fils, Louis, mort en 1467 sans alliance, et deux filles.ee
Mandement aux généraux des finances pour le payement des gages des officiers du Parlement de Poitiers.
Charles, par la grace de Dieu, roy de France. A noz amez et feaulx les generaux conseillers sur le fait et gouvernement de toutes finances, tant en Languedoil comme en Languedoc, salut et dilection. Nous voulons et vous mandons que par nostre amé et feal secretaire maistre Miles Chaligaut, commis à recevoir et paier les gaiges de noz amez et feaulx conseillers les presidens, maistres des M. Didier Neuville ( L’élection de ces trois nouveaux conseillers n’eut lieu que le 3 mars 1423 n.s. Les voix de la cour se portèrent sur Guillaume Jouvenel, fils du président Jean Jouvenel des Ursins, Pierre de Tuillières et Guillaume de Moriac. Le roi ratifia ce choix, et ils furent reçus le 4 avril 1424. (Mentions du 1 Pierre Cousinot fut confirmé dans l’exercice de la charge de procureur général par lettres du 18 août 1423. (Ci-dessous, n° MX.)r de Trainel ; trois maîtres des requêtes de l’hôtel, Guillaume Thoreau, Arnaud de Marle et Bureau Boucher ; douze conseillers, tant clercs que lais, savoir Jean Tudert, doyen de Paris, Guillaume de Marle, doyen de Senlis, Guillaume de Launoy, archidiacre de Meaux, Guillaume Guérin, archidiacre de Poitiers, Nicolas Potin, Jean Gentien, Jean Giraud, Adam de Cambray, Hugues Comberel, Thibaut de Vitry, Guillaume de Quiefdeville et Nicolas Eschalart. (1a 9194, fol. 42), et fut remplacé comme conseiller clerc, le 5 février 1434 n.s., par Pierre de La Roe. Charles de Vaudetar mourut avant le 16 août 1432 (X2a 21, à cette date), et eut pour successeur Léon Guérinet, le 17 avril suivant. Guillaume de Launoy, décédé avant le 29 janvier 1431 n.s., fut remplacé par Jean de Bucy, reçu le 7 février suivant. Barthélemy Hamelin eut pour successeur Jean de Pérusse, qui devint évêque de Luçon avant le 16 novembre 1433 (X1a 9194, fol. 54). Guillaume de Quiefdeville, envoyé en Castille pour négocier un traité d’alliance, mourut durant cette ambassade, antérieurement au 1er juin 1430 (X2a 21 et X1a 9194, fol. 103). Guillaume Laillier défunt fut remplacé, le 26 janvier 1434 n.s., par Guillaume de Vic. (X1a 9194, fol. 57.) Aynard de Bleterens devint membre du conseil delphinal en 1434. Jacques Couré avait été élu conseiller lai au lieu de Nicolas Eschalart, décédé, le 14 mars 1422 n.s., et Guy Boulie, élu le 5 août 1421, fut remplacé par Élie Dalée le 20 août 1428.er registre du Conseil du Parlement de Poitiers, aujourd’hui perdu. Extraits dans les vol. 179-180 de la collection Lenain, à la Bibliothèque de la Chambre des députés.)ec
Ainsi signé : Par le roy en son conseil. D. Budé A la suite du mandement royal du 24 novembre, et avant l’acte relatif au versement par le maître de la Monnaie de Poitiers entre les mains du receveur général des finances, de la somme nécessaire au payement des gages du Parlement, sont transcrits : 1° l’attache des généraux des finances, portant ordre de mise à exécution adressé à Miles Chaligaut, le 29 novembre 1422 ; 2° un second mandement du roi aux généraux des finances, aussi daté du 24 novembre, pour la répartition entre les officiers du Parlement de Poitiers, par ledit Chaligaut, de la somme de 1305 livres 19 sous 9 deniers maille poitevine tournois, en sus de leurs gages ordonnés pour les trois mois (1er novembre 1422 au 31 janvier 1423 n.s.) ; 3° autre attache des généraux des finances, du 29 novembre, prescrivant l’exécution du nouveau mandement.
Les generaulx conseillers sur le fait et gouvernement de toutes finances, tant en Languedoil comme en Languedoc, ont fait recevoir par Guillaume Charrier, receveur general des dictes finances, de Gaultier Pradeau, maistre particulier de la Monnoie de Poictiers, sur ce qu’il puet et pourra devoir à cause du proufit et emolument de la dicte Monnoie, et dont le dit receveur general a pour ce baillié sa cedule au commis à faire le contreroole de la dicte recepte generale et en ceste mis son signé, la somme de quatre mille soixante et treze livres dix huict sols cinq deniers picte tournois, monnoie de dix deniers tournois courant à present, par maistre Mile Chaligaut, secretaire du roy nostre sire et commis à recevoir et paier les gaiges et autres droiz des presidens, maistres des requestes, conseillers et autres officiers de la court de Parlement seant à Poictiers, c’est assavoir pour convertir et emploier ou paiement des diz gaiges et autres droiz, pour les trois premiers mois de ceste presente année, commançans le premier Sur cette dernière somme, les trois présidents devaient avoir chacun 26 livres 10 deniers par mois ; les six maîtres des requêtes, chacun 17 livres 17 sous 6 deniers, les dix-huit conseillers, le greffier et le procureur général, chacun 9 livres 10 sous 1 denier pite ; les quatre notaires, chacun 5 livres 14 sous maille pite ; l’avocat du roi, 20 livres 16 sous 8 deniers aussi par mois ; le premier huissier, 57 sous 3 deniers maille, et à chacun des sept autres huissiers, 38 sous pite tournois.m viic lxviii.c v.ec xxii.
Ainsi signé : Charrier. Dijon.
Tarif pour les prix des vivres, marchandises, main-d’œuvre, salaires des ouvriers, etc., dans la ville et châtellenie de Poitiers.
Ordonnances faictes de par le roy nostre sire sur le pris des vivres, denrées et marchandises qui se vendront en la ville et chastellenie de Poictiers, publiées et ordonnées estre tenues au dit lieu de Poictiers, ou mois de novembre Bien que cette ordonnance s’écarte quelque peu par la forme des documents que l’on est habitué à rencontrer sur les registres de la chancellerie, son importance et l’intérêt qu’elle offre pour l’histoire économique et pour l’histoire du commerce et de l’industrie dans le Poitou, nous ont décidé à la publier avec les autres pièces empruntées au registre X1a 8604. On pourra la comparer utilement avec un document de même nature publié dans l’un des premiers volumes de la Société des
Et premierement, est ordonné sur le pris du vin, que
Item, que chascun preigne les gros au pris qu’ilz sont mis, c’est assavoir pour un denier tournois.
Item, que homme ne marchande et ne face ses marchandises à gros ne à escuz, ne à moutonneaulx, mais les vende à francs à cheval, ou à livre, ou à solz, ou à deniers, et que l’en preigne comme dessus pour un denier le gros, sur la dicte peine.
Item, que chascun vende ses denrées et l’acheteur les achete au pris contenu ès dictes ordonnances et apreciacions, ou au dessoubz, et non oultre, sur peine d’emprisonnement, de perdre les denrées qu’ilz auront mises ou mettront à plus hault pris, et le pris qui en auroit esté paié ou seroit dehu, et aussi d’amende arbitraire.
Item, que tous ceulx qui raporteront veritablement que aucuns ont fait contre l’ordonnance dessus dicte, auront le quart en l’amende et en la confiscacion.
Item, que tous officiers du roy, sergens et autres, feront vendre les denrées audit pris, sur peine de privacion de leurs offices et d’amende arbitraire.
Item, que les diz officiers raportent ceulx qui feront le contraire, sur la dicte peine de privacion et d’amende.
Item, que toutes gens de mestier et marchans qui ont accoustumé de vendre denrées et marchandises, les exposent en vente et continuent leurs marchandises, sur peine de les perdre et d’emprisonnement.
Item, que tous ceulx qui verront surfaire les denrées par les vendeurs, ou qui les verront acheter plus que le dit pris, qu’ilz le viennent denoncer à justice, sur la dicte peine, et ilz en auront le quart.
Item, que aucuns, soit à jour de marchié ou autres, n’aillent au devant des denrées ou marchandises, pour les acheter ne pour y mettre pris, jusques elles soient aux lieux et places où l’en a accoustumé de les vendre, et à la dicte peine.
Item, que non obstant lesdictes ordonnances, les denrées et marchandises susdictes se pourront vendre et achater à mendre pris, et en pranra chascun le meilleur marchié qu’il pourra.
Item, que les denrées et marchandises, lesquelles ne sont pas cy dessus apreciées, seront mises à pris raisonnable, s’il en est mestier et la chose le requiere, par ceulx qui sont ou seront à ce commis, le mieulx et plus esgalment qu’ilz verront estre expedient, selon la disposicion du temps et necessité du peuple, en gardant tousjours le bien et proufit de la chose publique, par maniere que la marchandise se puisse conduire et que le peuple puisse vivre.
Confirmation d’une sentence de Jean de Torsay, sénéchal de Poitou, reconnaissant à l’abbaye de Saint-Hilaire de la Celle à Poitiers le droit de haute, moyenne et basse justice.
Karolus, Dei gracia Francorum rex. Universis, presentibus atque futuris, notum facimus nos, ad dilectorum nostrorum religiosorum abbatis et conventus de Cella Pictavis, ordinis Sancti Augustini, requestam, litteras per predecessores nostros, tam reges Francie quam Acquitanie Avant la sentence de Jean de Torsay, sont insérées des lettres patentes de Guillaume X, dernier duc d’Aquitaine, de l’an 1130, de Louis VII, roi de France, de 1146, et de Philippe le Bel, de juin 1285. Elles ont trait également à la haute justice de Saint-Hilaire de la Celle et seront publiées avec la dernière confirmation royale émanant de Charles VIII, sous la date de 1486 (lieu et mois en blanc).
Jehan de Torsay, seigneur de Lezay, maistre des arbalestriers de France, seneschal de Poictou pour le roy nostre sire, à tous ceulx qui ces presentes lettres verront, salut. Savoir faisons que, comme jà pieçà les religieux abbé et convent du moustier et abbaye de Saint Hilaire de la Celle de Poictiers nous aient exposé que, durant la vie de feu monseigneur le duc de Berry et d’Auvergne, conte de Poictou, d’ancienneté eulx avoient droit et coustume et estoient en possession et saisine d’avoir, user et excercer en et dedans les fins et mettes de leur bourg de leur dit moustier et abbaye, estans en la dicte ville de Poictiers, toute justice et juridicion haulte, moyenne et basse, et tout ce qui s’en deppend et puet despendre ; laquelle justice et juridicion eulx tenoient et avoient acoustumé tenir soubz la souveraineté et ressort de nostre dit seigneur, à cause de sa dicte conté de Poictou, et que Guillaume Pape
, pour lors prevost de la dicte ville de Poictiers, et autres, eulx disans officiers et commissaires du dit feu monseigneur le duc de Berry, à cause de la dicte conté de Poictou, par vertu de certains mandemens de commission ou autrement, avoient fait certains exploictz torçonniers en leur dit bourg, contraires et prejudiciables aux droiz de la dicte justice et juridicion des diz religieux, abbé et convent, et de leurs dictes possessions et saisines ; et pour ce requeroient les diz exploiz estre effaciez et mis au neant. Le Il s’agit sans doute de Guillaume Parthenay, dit Pape ou le Pape, qui fut maire de Poitiers en 1411 et dont il a été question ci-dessus, p. 311, note.
procureur du dit seigneur à cause de la dicte conté, à ce appellé, disant et proposant plusieurs causes, faiz et raisons au contraire, par lesquelz il disoit les diz exploiz avoir esté bien et deuement faiz, pour ce que il disoit [que] iceulx religieux n’avoient aucune justice ne juridicion sur les manans et habitans en la dicte ville de Poictiers, et que le dit seigneur et ses predecesseurs contes de Poictou, pour eulx, leurs gens et officiers avoient acoustumé et esté en bonne possession et saisine de excercer et faire excercer les dictes justices et juridicions haulte et moyenne sur tous les manans et habitans ou dit bourg de Sainct Hilaire de la Celle de Poictiers, si bourg devoit estre dit, et de ce estoit fondé par raison commune, l’usage et coustume du païs, le dit seigneur conte de Poictou et seigneur de la dicte ville de Poictiers. Emprès les quelles choses, pour le bien de paix et par l’advis et deliberacion de conseil du dit seigneur estans à Poictiers, fut par nous commis, du consentement des diz religieux et du dit procureur du dit seigneur, à feu maistre Guillaume de Lerberie , pour lors nostre lieutenant, Guillaume de Lerberie ou de Lorberie appartenait à la haute bourgeoisie de Poitiers. Les archives municipales conservent un assez grand nombre d’actes qui nous le montrent prenant une part très active aux affaires les plus importantes de la ville, dans les dernières années du
xiv siècle et les premières duexv . De 1391 à 1393 il était commissaire chargé par le conseil de la ville de recevoir et d’examiner les comptes du receveur de Poitiers, Pierre Chartrain (K. 2). Aux mêmes dates, on le trouve, en même temps que Denis Gillier, maire, et Étienne Guischart, commis à la direction et surveillance des charpentiers, maçons, serruriers et autres ouvriers employés aux réparations des murs et ponts de la clôture de la ville. (J. 31-43.) En 1395, il s’occupa de la même manière de la construction d’un mur entre le château et le portail de Rochereuil, de la douve entre le château et le portail de Saint-Ladre. (J. 66 à 81.) Un mandement du maire, daté du 6 avril 1397, ordonne au receveur de l’apetissement de payer à Guillaume de Lerberie et à Étienne Guischart la somme de dix livres qui leur était allouée à chacun pour juger les causes concernant le dixième. (G. 3.) Citons encore une commission donnée par le duc de Berry, le 20 août 1411, à Guillaume de Parthenay, maire de Poitiers, à Guillaume de Lerberie et à plusieurs autres, d’examiner et d’apurer les comptes des receveurs de l’apetissement. (G. 7.) On voit en outre ici qu’il avait été lieutenant du sénéchal de Poitou.emaistre Herbert Taunay , advocat de nostre dit seigneur, Herbert de Taunay, conseiller du roi, avocat fiscal en la sénéchaussée de Poitou, maire de Poitiers l’année de sa mort (1430), ne fut ni le premier ni le dernier de sa famille qui exerça les plus hautes charges municipales. Par acte du 30 décembre 1410, il avait été chargé, avec Maurice Claveurier et plusieurs autres, de la procuration de Gilles Bourgeois pour le gouvernement et administration de la Maison-Dieu et aumônerie de l’échevinage de Poitiers. (Arch. de la ville, F. 59.) En 1417, la ville le députa, avec le même Claveurier, Jean Guischart et Jean Larcher, à l’assemblée des trois états du pays de Poitou, convoqués à Saumur par le dauphin Charles, duc de Berry et de Touraine, comte de Poitou. Ils avaient mandat, entre autres choses, de faire le serment d’obéissance à ce prince, leur seigneur naturel, et de lui remontrer les pillages, roberies et excès commis journellement par les garnisons de Parthenay, Vouvant, Mervent et autres places. (
Id. , J. 553-554.) Le 21 mai de la même année, le dauphin nomma Herbert de Taunay l’un des commissaires chargés d’examiner les comptes de Jean Butaut, receveur du dixième et de l’apetissement des mesures pour les liquides, et de certains emprunts faits pour les réparations de la ville, du 1eroctobre 1411 au 30 septembre 1412. (Id. , K. 4.) Il fit encore partie, l’an 1426, d’une commission semblable créée par le roi Charles VII pour faire rendre compte de la recette et de l’emploi des deniers communs de Poitiers. (Id. , L. 1.) Au mois de mai 1428, on le trouve de nouveau à l’assemblée des trois états, réunis cette fois à Chinon, en qualité de député de sa ville natale pour solliciter la diminution d’une aide de 44,000 livres imposée sur le Poitou. (Id. , J. 744-749.)Herbert de Taunay fit son testament (dont nous avons le texte) à Poitiers, le 7 août 1430, et mourut quelques jours après, laissant Jeanne Larcher, sa femme, grosse d’une fille qui ne vécut pas. Il avait élu sépulture en l’église Saint-Cybart, sa paroisse, devant l’image Notre-Dame, au lieu et place où était enterré son père, dans la chapelle fondée par leurs aïeux. Voici ses principaux legs : au curé de Saint-Cybart, trois setiers de froment de rente à Jaunay ; à son neveu Pierre Juilly, sa maison sise à Poitiers devant le Pilori et son hébergement de Crossé (sans doute Coursec) ; dix écus de rente aux églises de Notre-Dame-la-Grande, Saint-Pierre, Sainte-Radegonde et Saint-Hilaire ; et au chapelain de la chapelle des Taunay en l’église Saint-Cybart, en augmentation de la fondation primitive, une quantité de menues rentes énumérées avec précision. Herbert nomma ses exécuteurs testamentaires dans un acte spécial, daté du lendemain 8 août. C’étaient Jean Rabateau, conseiller du roi, Étienne Gillier, de la Rochelle, neveu du testateur, et Jean Baconnet, de Poitiers. (X
1a8604, fol. 97 v°.) A défaut de l’enfant ne posthume et mort peu après, les principaux héritiers d’Herbert de Taunay étaient ses neveux et nièces : Étienne Gillier, procureur du roi en Saintonge et au gouvernement de la Rochelle, Jean Gillier, secrétaire du roi, Jeanne Gillier, veuve de Pierre Rayraud, Jacquemine Gillier, femme de Poinçonnet de Vivonne, écuyer, frères et sœurs, et Pierre Juilly, nommé au testament. Cette succession donna lieu à plusieurs contestations entre ceux-ci et Jeanne Larcher, veuve d’Herbert, contestations dont fut saisi le Parlement siégeant à Poitiers, dont on a une sentence provisionnelle du 25 juillet 1431. (Arch. nat., X1a9192, fol. 244 v° ; voy. aussi X1a9194, fol. 5 et 60 v°.) Jacquemine Gillier mourut au cours du procès, avant la date de cette sentence. Les parties finirent par régler cette affaire à l’amiable, comme en font foi trois accords enregistrés au Parlement. Le premier, daté du 1eravril 1432 n.s., termine les débats entre Pierre Juilly, d’une part, et les frères et sœur Gillier d’autre. Le second du 4 avril suivant, intéresse plus spécialement Jeanne Larcher ; il porte qu’elle conservera à titre de douaire la maison sise paroisse Saint-Cybart, où demeurait le défunt au moment de son décès, et qu’elle aura pour sa part d’héritage l’hôtel des Touches, acquis par la communauté et provenant d’un échange fait avec Guillaume Odart, chevalier. Le troisième, de même date, contient des renseignements curieux sur certains objets mobiliers d’Herbert de Taunay et règle une question d’opposition à la délivrance de certains legs spéciaux, entre autres d’une croix d’or garnie de perles fines, renfermant un fragment de la vraie Croix, que réclamait l’église de Saint-Cybart, et quelques manuscrits, dont le défunt avait disposé en faveur du chapitre de Saint-Hilaire. (X1c143.)et Jehan Prouveau , que, appellez ceulx qui feront à appeller, feissent informacion diligente de et sur les droiz, possessions et saisines d’une part et d’autre, et sur les intendiz et articles qui par chascune des dictes parties leur seroient baillées touchant les dictes choses, et l’informacion qui sur ce seroit par eulx faicte, avecques les lettres et munimens de chascune des dictes parties, dont elles se vouldroient aider, apporter ou envoyer feablement closes par devers nous, signées de leurs seings manuelz, et seellées de leurs seaulx, afin d’en faire et ordonner ainsi que de raison seroit. Lesquelz commissaires, par vertu de noz lettres, après ce, firent les informacions d’une partie et d’autre Il faut corriger sans doute Pouvreau. Un Jean Pouvereau, vivant à cette époque, tenait du sire de Parthenay à hommage plein, à cause de sa femme Pernelle Claveau, leur herbergement de Puyravau près Champdeniers et une borderie de terre, appelée les Vignes, sise en la paroisse de Soutiers. (Arch. nat., R
1*190, fol. 253 et 266 v°.) On trouve aussi Jean et Olivier Pouvereau, écuyers, ajournés au Parlement de Poitiers, à la date du 6 juillet 1424, à la requête du procureur du roi et de Guillemet Le Valois et Orfroie de Monthon, sa femme, avec ordre d’amener devant la cour Marie Chevaleau, fille de ladite dame et de feu Guillaume Chevaleau. (X2a18, fol. 27 v°.), et mesmement les diz maistres Herbert de Taunay et Jehan On trouve parmi les manuscrits laissés par dom Fonteneau un extrait de l’enquête faite en 1412, pour savoir si les religieux de Saint-Hilaire de la Celle avaient dans leur bourg droit de haute, moyenne et basse justice. (Coll. dom Fonteneau, t. XII, p. 679.)
Prouveau sur le contenu ès dictes lettres, selon certains intendiz qui par chascune des dictes parties leur furent baillées touchant les choses dessus dictes, et examinerent plusieurs tesmoings d’une part et d’autre. Et pour ce que le dit feu maistre Guillaume de Lerberie, lequel avoit vacqué à faire les dictes informacions des diz religieux, lesquelles en son vivant n’avoient pas esté redigées en forme ne signées de son seing manuel, et ce pendant estoit trespassé, et ce fait le roy nostre sire, jà pieça paravant le temps de sa regence, pour certaines causes et consideracions à ce le mouvans, avoit voulu et consenti par ses lettres patentes que autelle et aussi pleniere foy fust adjoustée par nous et tous ses officiers, à qui il appartiendroit, aus dictes informacions et enquestes des diz religieux qui apparroient estre signées des seings manuelz des diz maistres Herbert et Jehan Prouveau, tout ainsi que si d’abondant elles estoient signées du seing manuel du dit feu maistre Guillaume de Lerberie, si comme il nous est apparu par les dictes lettres de nostre dit seigneur. Et lesquelles informacions ou enquestes, d’une partie et d’autre, depuis reddigées en forme et signées des seings manuelz des diz maistre Herbert et Prouveau, avecques certaines lettres, papiers et enseignemens, avoient esté rapportées et mises par devers nous, et par icelles le procureur du roy nostre dit seigneur en son païs et conté de Poictou, d’une part, et religieuse et honneste personne frere Martin Vayreau, procureur des diz religieux, d’autre, les dictes parties, de leur consentement, forcluz de tous reprouches, obgectz et contreditz, ont voulu prendre droit. Emprès lesquelles choses, nous avons veues et visitées les dictes informacions, lettres, papiers et autres munimens, et eu sur ce advis et deliberacion à plusieurs du conseil de nostre dit seigneur et, tout veu et consideré, avons osté et ostons les empeschemens mis par le dit Guillaume Pape et autres en la haulte justice et juridicion moienne et basse que les diz religieux ont acoustumé avoir, user et excercer ou dit bourg, en ce non comprins les mesures à vin, lesquelles sont et appartiennent au roy nostre sire, à cause de sa dicte conté, seul et en tout. Et au regard des mesures à blé, est surceis, pour ce qu’elles sont contencieuses entre les dictes parties à la court des Grans jours, à present advocquée en Parlement . Et est sauve èsdictes justices et juridicions à nostre dit seigneur tout droit de souveraineté et de ressort et autres droiz acoustumez. Et atant les dictes parties en avons envoyées et mises hors de cest plait et procès. Donné et fait par devant nous, en nostre court ordinaire de la seneschaucée de Poictou, tenue à Poictiers, le samedi Voy. ci-dessus, n° DCCCCXCVI, p. 346, note 2.
xvi jour de janvier l’an milecccc. vingt deux.Ainsi signé : M. Claveurier
, J. Arembert Maurice Claveurier signe ici en qualité de lieutenant du sénéchal de Poitou, charge qu’il remplit pendant plus de trente-cinq ans avec une autorité beaucoup plus étendue que ses prédécesseurs. Maire de Poitiers à plusieurs reprises et chargé de plusieurs missions de confiance par Charles VII, il fut un personnage des plus importants dans son pays et à la cour. Nous aurons sans doute occasion de nous étendre plus longuement sur son compte dans un autre endroit ; il mourut fort âgé entre le 23 décembre 1454 et le 26 juillet 1455. (X
2a27, fol. 6 v° et 55 v°.), procureur, E. Bonet Jean Arembert exerça jusqu’à sa mort les fonctions de procureur du roi en la sénéchaussée de Poitou, que son fils, puis ses descendants en ligne directe remplirent successivement pendant cinq générations. Il assista en cette qualité à l’installation de l’Université de Poitiers en 1431 et fonda une chapelle dans l’église de Montierneuf. On a, sous la date du 13 mars 1441 n.s., un aveu rendu par lui de son hôtel et place forte de Sepvret, mouvant de Lusignan. (Arch. nat., P. 1145, fol. 70 v°.) Mathurin, son fils, l’avait remplacé avant 1453.
, par commandement de monsieur le lieutenant, et J. Bertrand, pour registre. Étienne Bonnet, de Poitiers, réclamait à cause de Guillemette Giraud, sa femme, une part de la succession de Pierre Gehée et de Perrette Parthenay et était en procès à ce sujet avec le fils de ces derniers, Nicolas Gehée. Jeanne Gehée, la sœur de celui-ci, alors veuve d’Hugues Giraud, était la mère de ladite Guillemette. Une transaction mit fin à ce débat et fut enregistrée au Parlement de Poitiers, le 8 février 1419 n.s. (
Id. , X1c117.)
Lettres exemptant les officiers du Parlement de Poitiers de contribuer à une aide octroyée au roi par les états assemblés à Bourges.
Charles, par la grace de Dieu roy de France, aux commis à imposer et asseoir en nostre païs de Poictou l’aide à nous presentement octroyé par les gens des trois estaz de nostre royaume, à l’assemblée par eulx faicte en nostre ville de Bourges L’historien de Charles VII ne dit qu’un mot de cette assemblée d’états que le roi présida à Bourges, en janvier 1423, et qui avait été convoquée d’abord à Issoudun, et donne comme chiffre de l’aide consentie, 1,000,000 de livres. (M. de Beaucourt, Ces lettres sont imprimées dans le recueil des ec
Ainsi signé : Par le roy, J. Chastenier.
Collatio facta est cum literis originalibus penes curiam existentibus.
Confirmation en faveur des huissiers du Parlement de Poitiers des dons et provisions qu’ils ont obtenus pendant la régence du dauphin Charles.
Charles, par la grace de Dieu roy de France, à noz amez et feaulx conseillers les gens tenans à present à Poictiers et qui ou temps advenir tendront nostre Parlement, salut et dilection. De la partie de Aleaume Cachemarée, Guillaume Tachier, Rogerin Le Vavasseur, Guillaume Draperie, Bertran de Pontarchier, Phelippot de Bellette, Phelippot Du Chesne et Jehan de Montgobert, huissiers de nostre dit Parlement, nous a esté humblement exposé, disans que, jasoit ce que par ordonnance faicte, gardée et observée de toute ancienneté, ait esté acoustumé d’avoir seulement en la court de Parlement douze huissiers, pour icelle court servir ainsi qu’il appartient, et que depuis nostre departement de Paris, les aucuns d’eulx qui lors estoient huissiers et ès diz offices avoient longuement servi, s’en soient venuz par deça pour tousjours eulx tenir en nostre bonne obeissance, et aussi pour servir nostre dicte court, et que avec ce nous, pour ce qu’ilz n’estoient pas en competant et souffisant nombre, aions durant nostre regence pourveu ès diz offices aucuns des diz exposans qui pareillement pour garder leurs leautez se sont retraiz par devers nous, et que ès diz offices les diz exposans aient bien et deuement servi nous et nostre dicte court, et encores font de jour en jour, et à ce se sont disposez entierement. Neantmoins les diz exposans ont nagueres entendu que aucuns se sont efforcez et de jour en jour efforcent d’avoir, obtenir et impetrer de nous les offices de ceulx qui furent huissiers de la dicte court seant à Paris, au devant de nostre dit departement, et qui illec ont residé et tenu le parti contraire On sait que par ordonnance datée de Chinon, le 7 octobre 1428, le Parlement de Toulouse fut réuni à celui de Poitiers. (Voy. le recueil des
Ces lettres ont été publiées, sous la date du 3 mai, dans la grande collection des ec xxiii
Ainsi signé : Par le roy en son conseil. M. Morchesne.
Et au doz estoit escript :Lecta et publicata Pictavis in curia Parlamenti et in registris ejusdem curie registrata,
xvii. die maii anno Dominim° cccc° xxiii° . Sic signatum : Blois.
Collacio facta est cum originali littera, reddita magistro Guillelmo Draperie, xx die dicti mensis maii.a
Lettres confirmant Pierre Cousinot Pierre II Cousinot, né vers 1380, avait prononcé, au nom de Valentine de Milan, un plaidoyer réfutant la théorie de Jean Petit. C’est ce qui fit sa fortune. Il resta procureur général tant que le Parlement siégea à Poitiers et les premières années après le retour à Paris. Dans la suite, il eut des démêlés avec la cour et perdit son office. Il mourut après 1450 et fut père de Guillaume II Cousinot, magistrat, ambassadeur, poète et historien, le plus connu de cette illustre famille.e
Et au dox d’icelles estoit escript : Magister Petrus Cousinoti, procurator regis in albo nominatus, prestitit solitum juramentum Pictavis, in Parlamento,
— Ainsi signé : Blois.a
Lettres portant vente et cession par le roi à Jean duc d’Alençon des ville, château, châtellenie et seigneurie de Niort.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et advenir, que, pour les grans charges et affaires que de long temps avons eues et avons encores pour le present à supporter, à l’occasion des guerres estans en nostre royaume, par l’advis et meure deliberacion d’aucuns des gens de nostre conseil, pour le cler et evidant proufit et utilité de nous et de nostre dit royaume, et pour secourir à la necessité d’icelui, de nostre certaine Jean II duc d’Alençon, pair de France, comte du Perche, vicomte de Beaumont au Maine, né au château d’Argentan, le 2 mars 1409, fils de Jean Ier et de Marie de Bretagne, dame de la Guerche, eut une existence particulièrement accidentée. Prisonnier des Anglais à la bataille de Verneuil (1424), il ne fut remis en liberté qu’en 1427, après avoir payé une grosse rançon. Compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, il prit d’assaut la ville de Jargeau en 1429 et eut grande part à la victoire de Patay. Au sacre de Charles VII, il représenta le duc de Bourgogne, arma le roi chevalier et le servit fidèlement jusqu’en 1440. A cette époque, il intrigua avec le dauphin Louis et fut cause en partie de la mésintelligence de ce prince avec son père. L’un des chefs de la Praguerie, il donna asile aux mécontents dans Niort et tint cette ville contre le roi. Accusé plus tard d’intelligences avec les Anglais, il fut condamné à mort dans un lit de justice séant à Vendôme, le 10 octobre 1458. La peine capitale fut commuée en une prison perpétuelle au château de Loches. Louis XI parvenu à la couronne le mit en liberté. Cependant il se compromit de nouveau avec les Anglais et fut, le 18 juillet 1474, une seconde fois condamné à perdre la tête. Louis XI commua encore la peine en une prison perpétuelle, mais ne le tint captif que dix-sept mois. Le duc venait de recouvrer la liberté, lorsqu’il termina sa carrière à Paris, en 1476 ; il fut inhumé aux Jacobins.
Ceste presente vendicion, cession et transport par nous faiz à nostre dit cousin, pour les sommes et parties d’or et d’argent cy après declairées, qu’il nous a pour ce payées et baillées, et les avons de lui prinses pour nostre cler et evidant proufit, pour emploier au recouvrement de nostre seigneurie : Et premierement cinq cens trente marcs d’argent blanc que nostre très chiere et très amée cousine la duchesse d’Alençon et nostre dit cousin, son filz, vendirent ja pieça à Pierre Gosse, alors tenant le compte de la Monnoye Jean Chastenier, Guillaume de Lucé, évêque de Maillezais. (Voy. ci-dessus, p. 309, note.) Guillaume de Champeaux, président de la Chambre des comptes et conseiller d’État, fut créé évêque de Laon le 16 octobre 1419 ; il conserva ce siège, sans y résider beaucoup, jusqu’à sa mort arrivée en février 1444. C’est lui qui baptisa le dauphin Louis en la cathédrale de Bourges, le 24 juillet 1423. ( Ce nom d’une famille poitevine connue est écrit plus fréquemment dans les textes de Janoilhac.cmeccecc xix
Item, quatre cens marcs d’argent blanc, que nos diz cousine et cousin nous avoient prestez dès le mois d’avril l’an mil Il a été question de ce personnage ci-dessus, p. 308, note 4.c
Item, six cens huit marcs une once un quart d’argent blanc, vere (
Item, quatre mille livres trois cens huit escuz d’or, paiez en six mille quatre cens soixante deux livres tournois, qui est trente solz pour escu.
Item cinq mille huit cens cinquante livres tournois, restans à paier de six mille livres tournois, que par certaines noz lettres ou descharges avions ordonnez estre paiées à nostre dit cousin, pour sa pension et estat des mois d’avril, may, juin et juillet darrains passez, ce present d’aoust et celui de septembre prochain ; laquelle reste de cinq mille huit cens cinquante livres tournoys prenons cy en payement, et l’avons fait advaluer de nostre consentement à trois mille neuf cens escuz d’or qui est trente sols tournoys pour escu.
Toutes lesquelles parties font en somme quinze cens huit marcs une once un quart d’argent blanc, pareil au pointzon de Paris, et quarante deux mars quatre onces et demie d’or de touche à dix huit caratz et huit mille neuf cens seze escuz d’or.
c
Ainsi signé en la marge de dessoubz : Par le roy, l’evesque de Maillezais, le sire de Mirandol Jean Louvet, chevalier, sire de Mirandol, conseiller et favori de Charles VII jusqu’en juillet 1425. (Voy. ci-dessus, p. 374, note 4.)
Lecta et publicata Pictavis in Parlamento regio, vicesima septima die julii anno Domini millesimo
cccc . Blois.moxxiiii°
Collacio facta est cum originalibus literis.
Confirmation par Charles VII des lettres de sauvegarde octroyées Ces lettres transcrites, avec plusieurs autres relatives aux privilèges et exemptions de la ville de Poitiers, dans un vidimus de Louis XI en date de Toulouse, mai 1463, ont été publiées dans le recueil des
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu la supplication de noz bien amez les maire, eschevins, bourgois et conseilliers, jurez et commune de nostre ville de Poictiers, contenant comme feu nostre très chier seigneur et ayeul, que Dieu absoille, Charles, jadis roy de France, leur ait données et octroyées ces lettrees, dont la teneur s’ensuit :
Charles, par la grace de Dieu, etc… Donné à Paris en nostre chastel du Louvre l’an de grace mil Le texte des lettres de Charles V étant imprimé dans le t. IV de cette collection (vol. XIX des
Par lesquelles et pour les causes dedans contenues, nostre dit seigneur et ayeul les ait prins et mis en et soubz la protection et sauvegarde especial de lui et de ses successeurs, par la forme et maniere declairée èsdites lettres, en nous requerant que, afin de plus grant seurté pour eulx et leurs successeurs ou temps advenir, nous leur vueillons icelles confermer et approuver. Pour ce est il que nous, recordans des bon vouloir, affection, loyaulté et obeissance que les dis supplians et leurs predecesseurs ont tousjours euz et gardez à noz predecesseurs et à nous, esperans que tousjours facent de bien en mieulx, voulans ce leur recongnoistre et les preferer en recommandacion, et en leurs droiz et privilleiges les maintenir et garder, inclinans pour ce à leur supplicacion et requeste, les lettres dessus transcriptes et tout le contenu
Confirmation des lettres d’Édouard prince de Galles, du 17 octobre 1369, accordant au maire de Poitiers une juridiction civile et criminelle, et des lettres de Charles V, décembre 1372, qui confèrent la noblesse aux maire, échevins et conseillers de la dite ville, alors en exercice, ainsi qu’à leurs successeurs Les lettres de Charles VII et les deux actes qu’elles confirment sont compris dans le même vidimus de Louis XI que les précédentes, du 17 mars 1424 n.s. (n° MXII) et imprimés dans le recueil des
[Karolus, Dei gratia Francorum rex. Notum facimus Le clerc de la grande chancellerie, chargé de la transcription sur les registres du Trésor des Chartes, a omis par distraction le préambule de ces lettres ; nous le rétablissons en le plaçant entre crochets.
Edward, ainsné filz du roy de France et d’Angleterre, prince d’Aquitaine et de Gales, duc de Cornoailhe, conte de Cestre, seigneur de Biscaye et de Castre d’Ordiales, savoir faisons à tous, presens et avenir, que, oye et entendue la supplicacion à nous faicte par noz chiers et feaulx les maire et eschevins de nostre cité de Poictiers, à iceulx et à leurs successeurs, de nostre certaine science et grace especial, avons donné et octroié, donnons et octroyons par ces presentes que tous les habitans de nostre dicte cité, qui à present sont et par le temps advenir seront, soient du serement du dit maire et commun de nostre dicte cité, et que de tous et chascuns les hommes et jurez du dit maire, et de leurs familles, icellui maire ait la congnoissance de tous cas criminelz et civilz, et de toutes actions et causes, tant reelles, personnelles que mixtes, non obstant que le demandeur soit personne previllegiée, sans riens y retenir à nous, exceptez cas de crime de lese magesté ou fais touchans noz monnoies et la falsification de nostre seel, et de l’excecucion en cas de mort, souveraineté et ressort. Et en oultre tous les privilleges, franchises, libertez, coustumes et exploiz, droiz, usaiges et longues observances des quieulx ilz ont anciennement joy et usé, ratiffions, louons, approuvons, et par la teneur de ces presentes confermons. Sauve en autres choses nostre droit et l’autrui. Si mandons à noz amez seneschal de Poictou et prevost de nostre dicte cité
de Poictiers, et à tous noz autres officiers, justiciers et ministres qui ores sont et pour le temps advenir seront, ou à leurs lieuxtenans et à chascun d’eulx, que les diz maire, hommes et jurez de la dicte commune facent, seuffrent et laissent user et joir paisiblement de nostre dicte grace, selon le rapport de cestes noz presentes lettres, sans leur faire ne souffrir estre fait aucune chose contre la teneur d’icelles, en aucune manicre. En tesmoing des quelles choses et à plus grant confirmacion et force, nous avons fait mettre nostre grant seel en pendent en las de soye et cire vert à cestes noz lettres. Donné en nostre chastel de Comphnac, le xvii jour d’octobre l’an de grace mileccc. soixante et neuf. L’original de cette charte du prince de Galles est conservé aux Archives de la ville de Poitiers, sous la cote A. 18, et les copies en sont nombreuses. Outre sa publication dans le recueil des
Ordonnances des rois de France , on la trouve encore imprimée dans l’Histoire de Poitou par Thibaudeau, édit. in-12, t. II, p. 436, et M.A. Giry en a donné tout le dispositif dansLes établissements de Rouen , in-8°, 1883, t. I, p. 367.
Item. — Charles, par la grace de Dieuroy de France, etc… Donné à Paris en nostre chastel du Louvre, l’an de grace mil
ccc. soixante et douze, et de nostre regne le neufiesme, ou mois de decembre. Le texte des lettres de Charles V vidimées ici est imprimé dans notre tome IV, p. 233-236.
Quas quidem litteras et earum quaslibet, ac omnia et singula in ipsis contenta rata et grata habentes, eas et ea una cum omnibus et singulis previllegiis, libertatibus, franchisiis et immunitatibus in litteris subscriptis declaratis, laudamus, approbamus, ratifficamus et de speciali gracia et regia auctoritate, prout et in quantum majores, scabini et habitatores infra (
Lettres d’état en faveur de Jean Chauvereau, chevalier, seigneur de Pamplie, ordonnant que ses causes soient tenues en surséance jusqu’à la Saint-Michel prochaine.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. A noz amez et feaulx conseillers les gens tenans et qui tendront nostre Parlement à Poictiers, les maistres des requestes de nostre hostel, au bailli des ressors et Exempcions de Touraine, d’Anjou et du Maine, et à tous noz autres justiciers, ou à leurs lieux tenans, salut et dilection. Nous vous mandons et estroictement enjoignons, et à chescun de vous, si comme à lui appartendra, que toutes les causes et quereles meues et à mouvoir, debtes, besoignes, possessions et biens quelxconques de nostre amé et feal chevalier, Jehan Chauvereau, seigneur de Pampelie Jean Chauvereau, d’une famille noble de la Gâtine, était fils de Pierre Chauvereau, chevalier, seigneur de Pamplie, et de Jeanne d’Appelvoisin. Il avait servi sous les ordres de Gilles d’Appelvoisin, qui commandait à Parthenay, en 1419, lors du siège soutenu par cette ville contre les troupes du dauphin Charles, comte de Poitou. (Cf. Beauchet-Filleau, Cf. la longue notice consacrée à ce personnage, ci-dessus, p. 242.er décembre 1445, au connétable de Richemont, comme seigneur de Parthenay, il désigne ce fief en ces termes : « Mon lieu, tour et herbergement de Pampellie, assis près de l’église de Pampellie ». (Arch. nat., R1* 190, fol. 200.) Le même registre nous apprend que Jean Chauvereau possédait en outre, dans la mouvance de Parthenay, une borderie de terre appelée la Gendronnière, sise dans les paroisses d’Alonne et de Pamplie, les terceries de Maintrolle, mouvant de Champdeniers, le fief des Groies et différentes choses à Champdeniers, une rente fieffée de six livres à Parthenay, ayant appartenu auparavant à Aimery Marteau, etc. (1a 61, fol. 81 v°.) Plus tard, mécontent d’une sentence donnée contre lui par le lieutenant du sénéchal de Poitou, en faveur de Jean Odart, écuyer, et d’Yolande du Retail, sa femme, il interjeta appel au Parlement, mais après les délais réglementaires, si bien qu’il fut déclaré non recevable et condamné à l’amende par arrêt du 16 avril 1432. (X1a 9192, fol. 278.) L’année suivante, Chauvereau était en instance devant la cour ordinaire du sénéchal de Poitou à Poitiers, contre son parent maternel Gilles d’Appelvoisin, chevalier. Ce dernier étant mort au cours du procès, son frère et principal héritier, Jacques d’Appelvoisin, se porta partie en son nom. A une audience, après avoir argué de faux un acte présenté par Jean Chauvereau à l’appui de sa demande « en nouvelleté », le procureur de Jacques dut avouer que cette pièce contenait la vérité. Le lieutenant du sénéchal rendit sur cet incident un jugement condamnant d’Appelvoisin à l’amende. Celui-ci en appela au Parlement (1434) et l’affaire traîna. Enfin les parties se mirent d’accord pour que la cause d’appel fût mise à néant sans amende ni dépens et que le fond de l’affaire fût renvoyé devant le sénéchal de Poitou, au troisième jour des prochaines assises de Poitiers. Cette transaction est datée du 31 août 1436. (X1c 152.)e
Ainsi soubscriptes : Par le conseil, et signeez J. de Caours.
Et au dox d’icelles estoit escript :Lecta et publicata Pictavis in Parlamento, vicesima die julii anno Domini
m° cccc moxxiiii. Blois.
Collacio facta est cum literis originalibus.
Mandement au sénéchal de Poitou de veiller à ce que les loyers des maisons habitées par les officiers du Parlement à Poitiers ne soient point enchéris de manière excessive par leurs propriétaires.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. A nostre seneschal de Poictou ou à son lieutenant, salut. Comme pour le fait et excercice de la justice souveraine et capital de nostre royaume, nous ayons ordonné, dès l’an mil L’ordonnance rappelée ici est datée de Niort, le 21 septembre 1418. (Cf. ci-dessus, p. 336, note.)
Pour quoy, ces choses considerées et que par le fait et occasion de nostre dicte court de Parlement la dicte ville de Poictiers a esté et est très grandement honnorée, enrichée et augmentée, et encores est plus de jour en jour, et que les maistres et escolliers estudiens en l’Université de Paris, en faveur de la residence qu’ilz font à cause de l’estude, ont privilege ou coustume de tenir, tant longuement que bon leur semble, les maisons où ilz demeurent, pour le pris que elles leur ont esté loées pour la premiere année qu’ilz y ont demouré ; lequel droit et prerogative pourroient et devroient semblablement et trop mieulz avoir nos diz conseillers et officiers, qui pour nous servir et leur loyaulté garder envers nous, ont delaissié leurs biens, meubles et heritages ès mains de noz ennemiz et sont venuz par deça, et doyvent estre logez pour l’entretenement de nostre dicte court et justice, nous, voulans pourveoir à ce et nos diz conseillers et officiers, qui continuelment nous servent aussi comme se continuelment estoient en nostre compaignie, estre logez par toutes les voies et manieres que faire se pourra ; desirans aussi nostre monnoie avoir le cours qui raisonnablement y a esté par nous ordonné, vous mandons et, pour ce que au dit lieu de Poictiers vous estes juge ordinaire, commettons, se mestier est, que à ceulx de nos diz conseillers et officiers qui sur ce auront recours à vous et qui des choses dessus dictes ou semblables vous feront aucune complainte, vous pourveez ainsi que à faire sera par raison, en leur faisant bailler et laisser maisons et habitacions pour euls loger, à pris raisonnables, à sols et à livres, et non point à or ; et en les laissant demourer ès maisons où ilz ont demouré au dit pris et qui par vous sera raisonnablement advisé, et en defendant
Ainsi signé : Par le roy, Guillaume d’Avaugor Guillaume d’Avaugour, d’une noble famille du Maine, conseiller de Charles VII, qu’il avait sauvé lors de l’entrée des Bourguignons à Paris, en 1418, avec l’aide de Tanneguy du Chastel et de Pierre Frotier, était alors bailli de Touraine et des Exemptions de Poitou, Maine et Anjou, office dont il avait été pourvu le 21 avril 1418. (Anc. mém. de la Chambre des comptes, coté H, fol. 91 v°.)
Collacio facta est cum originalibus litteris.
Lettres portant assiette du douaire de Madame de Guyenne (Marguerite Mariée le 31 août 1404 avec le dauphin Louis, duc de Guyenne, Marguerite, fille aînée de Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne, que cette union semblait destiner au trône de France, devint veuve le 18 décembre 1415. Son second mariage avec le comte de Richemont fut célébré dans la chapelle du palais ducal à Dijon, le 10 octobre 1423 ; elle continua néanmoins de porter le nom de duchesse de Guyenne. Après sa mort (2 février 1442), Charles VII fit don de Fontenay-le-Comte à Richemont par lettres datées de Lusignan, le 10 mars 1442 n.s. Le texte en a été publié par M. Cosneau, Trois mois avant, par lettres du 7 décembre 1424, le comté de Gien avait été donné à Jean bâtard d’Orléans, don qui se trouve annulé par une clause générale stipulée à la fin des lettres du 9 mars, en faveur de la duchesse de Guyenne. (X Ces lettres furent enregistrées au Parlement, à Poitiers, le 7 septembre 1425.1a 8604, fol. 70 v°.)e
Lettres de committimus au sénéchal de Poitou des causes ordinaires du chapitre de Saint-Hilaire de Poitiers, et au Parlement, aux Requêtes de l’Hôtel ou aux Requêtes du Palais des causes touchant les privilèges et exemptions dudit chapitre.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir Marie d’Anjou, fille de Louis II, roi de Sicile, duc d’Anjou, et d’Yolande d’Aragon, née le 14 octobre 1404, avait épousé Charles VII, encore dauphin, à Bourges, en avril 1422 ; elle lui était fiancée depuis le 18 décembre 1413. (M. de Beaucourt, Le texte de ces lettres est transcrit deux fois sur les registres du Trésor des Chartes, la première dans une confirmation donnée par Charles VIII à Ancenis, en juillet 1487 (JJ. 217, n° 141, fol. 83 v°), et la seconde dans une autre ratification accordée au chapitre de Saint-Hilaire par Louis XII, à Blois, novembre 1498. (JJ. 231, n° 101, fol. 57.)
Pierre de Giac, fils de Louis et de Jeanne du Peschin, né vers 1380, mort en 1427. Attaché à la reine Isabeau de Bavière, puis à Jean-sans-Peur (1419), il tomba, après l’assassinat du duc à Montereau, au pouvoir des gens du dauphin, dont il devint bientôt le favori et le ministre. Ses abus de pouvoir et ses dilapidations soulevèrent l’opinion publique, et en janvier 1427, le connétable de Richemont le fit prendre à Issoudun et conduire à Dun-le-Roi, où il fut jugé, mis à la torture et condamné à mort. (Le P. Anselme,
Mandement aux commissaires réformateurs des monnaies en Poitou de cesser leurs opérations.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. A noz amez et feaulx les generaulx conseillers et commissaires par nous deputez sur le fait de la refformacion de noz monnoyes et autres abuz, et aussi des nouveaulx acquests, salut et dilection. Nous, à la requeste et contemplacion de noz bien amez les gens d’eglise et autres gens des trois estaz de nostre païs de Poictou, et pour certaines causes qui à ce nous meuvent, avons, par l’advis et deliberacion de nostre grant conseil, ordonné et ordonnons par ces presentes et par icelles vous mandons et enjoingnons estroictement, et à chascun de vous, que, icelles par vous veues, vous cessez du tout de proceder et besongner ou fait de la dicte reformacion, et vos dictes commissions en et par tout nostre dit païs de Poictou, sans ilecques ne autre part plus molester ou travailler, à celle cause, les dictes gens d’eglise ne autres noz subgiez d’icelui païs. Car ainsi nous plaist et le voulons estre fait. Si gardez, comment que soit, que ne faciez en aucune maniere le contraire. Et pour ce que besoing sera de soy aidier de ces presentes en pluseurs lieux, nous voulons au vidimus d’icelles estre Ce mandement est imprimé dans le recueil des
Ainsi signé : Par le roy, en son grant conseil, où la royne de Sicile Yolande d’Aragon, femme de Louis II, duc d’Anjou roi de Sicile, belle-mère de Charles VII. Denis Du Moulin, archevêque de Toulouse (10 juin 1422-11 février 1439), puis évêque de Paris, où il mourut le 15 septembre 1447. Gilbert de La Fayette, créé maréchal de France l’an 1420, décédé le 23 février 1462. Robert Le Maçon, seigneur et baron de Trèves en Anjou, chancelier du dauphin, fut privé de cet office en 1421 et remplacé par Martin Gouge, évêque de Clermont. Il ne laissa pas cependant de servir au grand conseil et mourut le 28 janvier 1442. (Le P. Anselme,
Collacio facta est cum originali.
Lettres portant révocation de « tous dons et tauxations que avons faiz ou temps passé jusques à present sur le fait de nos finances. Et oultre ordonnons par ces presentes retenir et prendre, pour ceste presente année seulement, pour nous en aydier ès choses dessus dictes, toutes noz revenues et finances quelxconques qui, en quelque maniere que ce soit, nous pevent et doivent competter et appartenir, et mesmement de nostre domaine, de noz monnoyes, des greniers à sel, traictes et autres noz receptes ordinaires et extraordinaires quelzconques, que avons transporté et mis hors de noz mains, en noz païs de Languedoïl et du Daulphiné, soit par don, provision, recompensacion ou autrement, en quelque maniere ne pour quelconque cause ou à quelque personne que ce soit, et aussi les gaiges de tous noz officiers, exceptez toutesvoies les gaiges de noz presidens, conseillers et autres officiers de nostre Parlement à Poictiers et des Le texte de cette déclaration est imprimé dans le recueil des e
Confirmation en faveur des habitants de la haute ville de Lusignan de l’affranchissement de toutes tailles, aides et impositions quelconques, pour remplacer leurs titres anciens détruits dans un incendie.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, que, receue par nous l’umble supplicacion des manans et habitans de nostre haulte ville de Lezignen Un peu plus d’un an après, par lettres patentes données à Chinon, le 29 octobre 1428, les ville, château et châtellenie de Lusignan étaient engagés par Charles VII à son favori Georges de La Trémoïlle, comme garantie du remboursement de 10,000 livres tournois et de 11,107 écus d’or qu’il lui avait prêtés pour les frais de la guerre contre les Anglais. Le roi avait d’abord proposé de lui engager Chinon, mais il préféra Lusignan. Ces lettres lui conféraient le pouvoir de mettre a la tête du château et de la ville tels capitaines et officiers que bon lui semblerait, « et aussi en la dicte terre et chastellenie tel receveur ou commis, et semblablement autres officiers comme il vouldra, et tous iceulx cappitaines et officiers quelxconques oster, muer et changer à sa voulenté ; par lesquelx et aussi par ceulx qui sont ou seront à la garde des diz chastel et ville, nous voulons entierement estre obey à nostre dit cousin et aux siens ou aians cause, et que ilz ne mettent ou souffrent mettre les dictes places ou aucune d’icelles hors des mains d’icellui nostre cousin. » La garnison du château, composée de trente hommes d’armes et de vingt hommes de trait, devait être maintenue telle quelle et sa solde prise, autant que possible, sur les aides imposées à la ville et à la châtellenie, le surplus à la charge du trésor royal. La Trémoïlle s’engageait, s’il était remboursé entièrement et en une fois des sommes prêtées au roi, à remettre la ville et le château de Lusignan entre les mains du sire de Barbazan, qui en était alors capitaine pour Charles VII, ou à son lieutenant, Nicolas de Montlouis, écuyer d’écurie du roi, M. le duc de La Trémoïlle a publié le texte de l’engagement de Lusignan d’après l’original conservé dans son chartrier. ( Ce texte se trouve incorporé dans des lettres de nouvelle confirmation données par Louis XI, à Saint-Jean-d’Angély, en février 1462 n.s., et par Charles VIII, aux Montils-lès-Tours, au mois de mars 1484 n.s.e
Ainsi signé : Par le roy en son conseil, ouquel l’arcevesque de Reins Renaud de Chartres, archevêque de Reims du 2 janvier 1414 au 4 avril 1444, date de sa mort. (Cf. ci-dessus, p. 374, note 1.) Robert de Rouvres fut évêque de Sées de 1422 au 4 mars 1433. Raoul VI de Gaucourt. (Ci-dessus, p. 285, note 2.) Robert Le Maçon, sr de Trèves. (Ci-dessus, p. 298, note 2.)
Donation par le roi d’Angleterre Henri VI à Jean de La Trémoïlle, seigneur de Jonvelle Second fils de Guy VI de La Trémoïlle et de Marie de Sully, le sire de Jonvelle suivit le parti du duc de Bourgogne et commanda dans l’armée de ce prince sous les murs de Paris. Il fut député, en 1418, par Isabeau de Bavière et Jean-sans-Peur, avec l’archevêque de Sens et l’évêque de Langres, pour assister au conseil assemblé à Montereau. Signataire, le 11 juillet 1419, du traité dit du Ponceau, il fut témoin, deux mois plus tard, de l’assassinat du duc, son maître, dont il commandait les troupes conjointement avec les s Le texte de ces lettres a été publié par M. le duc de La Trémoïlle, rs de Toulongeon et de La Baume. Aussitôt après l’attentat, il se jeta dans le château de Montereau, où bientôt les troupes du dauphin le forcèrent à capituler. Jean de La Trémoïlle fit partie du Conseil d’État de Charles VI, après la mort duquel il se consacra entièrement au service du duc Philippe le Bon, qui le créa chevalier de la Toison-d’Or en 1429, pour le récompenser de lui avoir sauvé la vie à la bataille de Mons en Vimeu. Le sire de Jonvelle avait épousé, par contrat du 17 juillet 1424, Jacqueline d’Amboise, fille d’Ingelger II d’Amboise, sr de la Roche-Corbon, et de Jeanne de Craon, dont il n’eut pas d’enfants ; il mourut en 1449.e
Rémission octroyée par Henri VI, roi d’Angleterre, à André de Nédonchel, dit Quartier, écuyer d’Artois, pour un meurtre commis à Parthenay, dix ans auparavant.
Henry, par la grace de Dieu roy de France et d’Angleterre. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Andry de Neudonchel La maison de Nédonchel en Artois est très connue. Une généalogie incomplète de cette famille a été publiée par La Chenaye-Desbois, Ce meurtre remontait par conséquent à l’année 1417. Or on sait par un texte conservé aux Archives de la ville de Poitiers que les Picards alors en garnison à Parthenay ne se gênaient pas pour piller le pays et molester les habitants. Maurice Claveurier, Jean Guischart, Herbert de Taunay et Jean Larcher, députés de la ville de Poitiers à l’assemblée des trois états du pays de Poitou, convoques par le dauphin à Saumur, étaient chargés entre autres choses de lui remontrer les grands maux, roberies et pillages exercés journellement par les Picards, Bretons et autres gens en garnison à Parthenay, Vouvant, Mervent et autres places. (e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Chembaut.
Rémission accordée par Henri VI, roi d’Angleterre, à Simon Le Poulailler, prêtre, qui avait été au service de Louis d’Harcourt en Poitou.
Henry, par la grace de Dieu roy de France et d’Angleterre. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir esté humblement exposé de la partie de Simon Le Poullallier Ce nom n’est pas étranger au Poitou, car nous avons vu que, le 23 septembre 1361, un Regnaut Poulailler fut institué prévôt de la ville de Poitiers pour le roi d’Angleterre. (Cf. notre troisième volume, La descente d’Henri V, roi d’Angleterre, à Touques (août 1415), eut pour conséquence immédiate le siège et, au bout d’un mois, la prise d’Harfleur (18 septembre), suivie bientôt après du désastre d’Azincourt (25 octobre). Troisième fils de Jean VI comte d’Harcourt, vicomte de Châtellerault, et de Catherine de Bourbon, né la veille de Noël 1382, Louis d’Harcourt obtint de son frère aîné Jean VII, par partage de la succession de leur père, le 28 février 1404, la jouissance, sa vie durant, de la vicomté de Châtellerault et autres terres pour lesquelles il fit hommage à Jean duc de Berry, en 1405 (1* 2171, fol. 7), et au dauphin Charles, comte de Poitou, le 8 mars 1419 n.s. (P. 1145, fol. 86 v°.) Nommé archevêque de Rouen le 16 janvier 1409, il quitta cette ville après qu’elle fut prise par les Anglais (19 janvier 1419) et se réfugia en Poitou, où il resta jusqu’à sa mort arrivée en novembre 1422. Il fut enterré dans l’église de Châtellerault, auprès d’Alix de Brabant, sa bisaïeule. (Voy. La Roque,
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion de monseigneur le regent le royaume de France, duc de Bedford. J. Milet.
Lettres confirmant en la charge d’huissiers au Parlement de Poitiers Jean Poupon et Jean du Plessis, qui l’avaient exercé à Toulouse et lors de la réunion du Parlement de Languedoc à celui de Poitiers Un Parlement avait été établi à Toulouse par lettres du 20 mars 1420 n.s. Transféré à Béziers, en 1425, sous le nom de Parlement de Languedoc, il avait été réuni à celui de Poitiers par ordonnance donnée à Chinon, le 7 octobre 1428, publiée par dom Vaissete, e