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Rémission accordée à Pierre de Bernezay, écuyer, qui avait enlevé de vive force Jeanne Maynier, alors sa fiancée et à présent sa femme, de la place de Cougoussac où le vicomte d’Aunay l’avait arbitrairement séquestrée.
Charles, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receue l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Pierre de Bernezay Ce personnage appartenait à une famille très ancienne du Loudunais, sur laquelle on ne possède toutefois que peu de renseignements. Elle paraît s’être éteinte au commencement du Elle appartenait très vraisemblablement à la famille de Jean Maynier, écuyer, fils de Guillaume Maynier, qui rendit aveu de son hébergement du Grand-Mauduit (c François de Montbron, baron dudit lieu, vicomte d’Aunay par son mariage avec Louise de Clermont (25 mai 1403), mort après 1470. (Voir notre tome VII, p. 79, note 2, et le volume précédent, p. 284, note 4.) Le chef de la branche aînée de la famille d’Authon, originaire de Saintonge, à laquelle appartenaient Louis d’Authon, dont il a été question précédemment (tome VIII, p. 222), et le célèbre historiographe de Louis XII Jean d’Authon, abbé d’Angle en Poitou, était alors Guillaume, seigneur d’Authon, marié à Pernelle de Sonneville, ou son fils aîné Jean. (Cf. la généalogie publiée dans la nouv. édit. du Nous avons recueilli dans les registres du Trésor des chartes un certain nombre de renseignements curieux sur ce personnage. Guinot du Chastenet était écuyer, seigneur de « Lasne Ponthière », Lanepontière, aujourd’hui la Nipontière. Du château féodal de la Nipontière (c A la date du 22 août 1454, Guinot du Chastenet avait cessé de vivre et sa veuve Jeanne Hélye était décédée aussi, après avoir épousé en secondes noces Jean d’Étaules, écuyer, d’où l’on peut inférer qu’il dut mourir vers 1450. Ses enfants (sans doute mineurs), soutenus par leurs parents et amis, étaient alors en procès à Saint-Jean-d’Angély contre le second mari de leur mère. (Extrait de lettres de rémission pour Jean Bar, dit de Poitou, valet de Foucaud de Polignac, JJ. 191, n° 45, fol. 22.) D’après MM. Beauchet-Filleau (nouv. édit., t. II, p. 300), un N… du Chastenet, écuyer, eut trois filles : 1° Claire, mariée à Perrot de La Guiraude, puis à Renaud de Sainte-Maure ; 2° Jeanne, femme de Gilles Aisse, écuyer, s Guy de Rochechouart, troisième fils d’Aimery de Rochechouart, seigneur de Mortemart, et de sa seconde femme, Jeanne d’Angle, fut d’abord archidiacre d’Aunis en l’église de Saintes. Élu évêque de cette ville, le 1ee2a 15, fol. 273 v°.) Mais ils furent reconnus innocents. Georges Bougaut et Thévenote Normandeau, domestiques du défunt, les avaient faussement accusés. Le premier prétendait qu’il avait vu Perrette acheter de l’arsenic ; la seconde affirmait qu’Olivier avait été empoisonné, puis étranglé par sa femme, aidée de Pierre de Lisle. Les deux faux témoins furent condamnés au pilori à Paris et à Loudun, par arrêt du 23 décembre 1409. (X2a 16, fol. 35 v°.) De 1417 à 1424, Pierre (peut-être le père de celui qui obtint ces lettres de rémission) et Huet de Bernezay, frères, étaient en procès contre Guy de Saint-Macaire, 2a 19, fol. 14, et X2a 20, fol. 3 v°.) Dans l’intervalle, Pierre et Huet de Bernezay avaient été contraints de donner assurément à Guy de Saint-Macaire, à la demande de celui-ci, le 11 mars 1419 n.s. (X1a 9190, fol. 8.)ne de Marigny) mouvant de Chizé, les 24 août 1415 et 21 mai 1419. (1* 2173, p. 1921 ; P 1144, fol. 54 v°, 57 ; P. 1145, fol. 28 v°, 25.) Un ascendant de celui-ci, nommé aussi Jean Maynier, rendit aveu de la Thibaudière en juin 1365 ; il était alors veuf de Jeanne Thibaut et avait un fils mineur, nommé Aimery. (P. 1145, fol. 18.) Un autre Jean Maynier, licencié ès lois, était sénéchal de la seigneurie de la Barre-Pouvreau en 1470. (A. Richard, ne de Bords, con de Saint-Savinien, Char.-Inf.) il subsiste une tour, placée sur le sommet d’une colline, dont les fossés, glacis et retranchements sont l’indice d’une ancienne position militaire fort importante. (A. Gautier, r de Cougoussac (vers 1470) ; 3° Mathurine, épouse de Guillaume La Personne, écuyer, seigneur de Varaize. Nous pensons qu’il s’agit des enfants de notre Guinot du Chastenet, lequel, comme on le voit dans les présentes lettres, était aussi seigneur de Cougoussac. Il n’avait pas eu d’héritier mâle. Sa seigneurie de Lasnepontière ou la Nipontière appartenait le 16 juillet 1538 et antérieurement à François de La Rochebeaucourt, chevalier, seigneur aussi de Varaize, chambellan du roi et sénéchal de Saintonge, et, le 7 octobre 1564, à François Gombaud, seigneur de Chamfleury. (er mai 1426, il resta à la tête de ce diocèse jusqu’en 1460 ; il résigna alors son évêché au profit de son neveu, Louis de Rochechouart. Il testa en 1460 et en 1466 en faveur de son autre neveu, Jean, seigneur de Mortemart. (Voy. e
Ainsy signé : Par le roy, le sire de la Varenne Pierre de Brézé, sr de la Varenne, était encore à cette date sénéchal de Poitou.
Lettres d’abolition octroyées à Pierre Quissarme, homme de guerre qui avait servi sous Jean de La Roche et s’était rendu coupable de détrousses.
Charles, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receue l’umble supplicacion de Pierre Quissarme Signalons d’autres lettres d’abolition données à Tours, au mois de mars 1447 n.s., en faveur d’un nommé Jean Thévenart, dit Quisarme, demeurant à Genouillé en Saintonge. Originaire de la Brie, où il avait ses biens patrimoniaux et ses possessions, il avait tout abandonné pour servir le roi contre les Anglais, sous divers capitaines, avec lesquels il avait pris part à plusieurs sièges, batailles et expéditions, notamment au siège de Melun, aux combats de Baugé, de Galardon, de Cravant et de Verneuil. Après le voyage du sacre et couronnement de Charles VII, dont il fut, il alla assiéger la forteresse de « Tyrac » au comté d’Angoulême, et y fut fait prisonnier. Détenu un an et plus à Châteauneuf, il eut à payer une forte rançon. Depuis il fit partie de l’expédition de Guyenne pour la journée de Tartas et fut envoyé devant les places de Mornac, Royan et autres, alors en état de rébellion contre le roi. Durant toutes ces campagnes, il avait, comme les autres, pillé, robé, battu, détroussé et rançonné. En outre, lorsqu’il était au service de Pierre Béchet, écuyer, seigneur de Genouillé (sur lequel voy. le vol. précédent, p. 367, note 5, et le reg. X Donc, après la défaite de la Praguerie en Poitou, Jean de La Roche était allé rejoindre les princes ligués en Bourbonnais. C’est le seul texte qui en fournisse le témoignage formel. Ces lettres, dont le texte n’est point connu, portaient la date du 14 septembre 1440. (Vol. précédent, p. 329 et note 2.) Guillaume Gouge de Charpaignes, évêque de Poitiers de 1441 à 1449 (cf. notre vol. précédent, p. 116, note). Jean de Vivonne, chevalier, s2a 21, au 17 août 1435, poursuite contre Jean de Maumont, sr de Tonnay-Boutonne), en la compagnie de Jean, sire de Pons, avant que celui-ci fût tombé en disgrâce, ayant appris qu’un nommé Colas Joussac avait mal parlé de lui et de son chef, ledit Béchet, et l’ayant rencontré en compagnie de sa femme, Thévenine Moricet, il leur avait cherché querelle et avait frappé mortellement cette dernière. (JJ. 178, n° 162, fol. 95 v°.) Y avait-il parenté entre Pierre Quissarme et Jean Thévenart, dit Quisarme ? On peut le supposer sans invraisemblance. Toujours est-il qu’au milieu du e5 852.) Il faut se garder de confondre les membres de cette famille avec ceux d’une autre famille portant ce surnom expressif de Quissarme, mais dont le nom patronymique était Suyreau, qui à la fin de ce siècle donna deux maires à la commune de Saint-Maixent. (A. Richard, r d’Aubigny et de Faye, né vers 1409, poursuivi comme complice de son frère naturel Hector, bâtard des Essarts, dans l’enlèvement de Catherine Eschalart (vol. précédent, p. 14, note 4), était encore vivant le 13 février 1434. (Acte du Parl. relatif à cette affaire, 2a 20, fol. 69.) Le P. Anselme dit qu’il décéda avant 1437. C’est avant le 1er septembre 1434 qu’il faudrait lire (voir des plaidoiries de cette date, X1a 9201, fol. 147 v°, 151 v°, 152 v°). Donc il n’existait plus à l’époque dont il s’agit. Sa fille unique, Marie, avait à peine quinze ans à la fin de 1446, s’il est vrai que le mariage de son père avec Andrée de Varèze eut lieu le 28 juin 1431. On sait qu’elle épousa Jean de Chourses, seigneur de Vallans, qui fut à cause d’elle seigneur d’Aubigny ; mais on ignore la date de cette union. Il ne semble pas possible d’identifier sûrement le sr d’Aubigny, dont Pierre Quissarme dévalisa le serviteur. Peut-être s’agit-il d’Olivier d’Aubigné, chevalier, seigneur d’Aubigné-Briant en Anjou. (e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Giraudeau. — Visa. Contentor. Ja. de La Garde.
Lettres de légitimation octroyées à Belle-assez de Montbron, fille bâtarde de Jacques de Montbron, chevalier.
Karolus, etc. Benignitatis nostre clemenciam ad illos libenter extendimus et liberali affectu statum eorum promovemus, qui virtutum suffragiis adjuncti digne sibi vendicant premia meritorum. Notum igitur facimus universis, presentibus et futuris, quod cum dilecta nostra Bellassés, filia dilecti ac fidelis nostri Jacobi de Montebronio Belle-assez de Montbron, sans doute établie en Poitou, puisque ces lettres de légitimation sont adressées au sénéchal de ce pays, était la fille naturelle de Jacques, second fils de Jacques, sire de Montbron, premier chambellan du duc de Berry, sénéchal d’Angoulême, puis maréchal de France en 1421, et de Marie de Maulévrier. Elle était par conséquent la nièce de François de Montbron, vicomte d’Aunay. Le P. Anselme dit que Belle-assez épousa Jean Tigeou. (moto
Sic signatum : Per regem, in suo consilio. Rolant. — Visa. Contentor.
Lettres portant union à la vicomté de Châtellerault, sous un seul hommage, des terres et seigneuries de Thuré, Saint-Christophe et la Tour-d’Oiré, cédées par l’évêque de Poitiers à Charles d’Anjou, vicomte de Châtellerault, en échange du château d’Harcourt à Chauvigny.
Charles, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receue l’umble supplicacion de nostre très chier et très amé frère et cousin Charles d’Anjou, conte du Mayne et viconte de Chastellerault Charles d’Anjou, comte du Maine et de Mortain, beau-frère de Charles VII (voy. le vol. précédent, p. 146, note), avait acquis la vicomté de Châtellerault depuis peu de temps. Les auteurs ne sont pas d’accord sur la date ni sur les conditions de ce transport. La Roque dit, d’après Le Féron, que Jean VII, comte d’Harcourt (mort en 1452, à l’âge de quatre-vingt-deux ans), vendit Châtellerault au comte du Maine « environ l’an 1440 », sans autre renseignement. ( Jean VII, comte d’Harcourt, avait alors soixante-quinze ans. Son fils Jean VIII avait été tué à la bataille de Verneuil (17 août 1424), et il n’avait d’autres héritiers que deux filles, la première, Marie, comtesse d’Aumale, mariée à Antoine de Lorraine, comte de Vaudémont, et la seconde, Jeanne, qui épousa d’abord Jean, sire de Rieux, puis, l’an 1434, Bertrand de Dinan, s Charles d’Anjou mourut le 10 avril 1473. Son fils Charles IV, comte du Maine, roi de Sicile, de Naples et de Jérusalem, hérita de la vicomté de Châtellerault et en jouit jusqu’à son décès, survenu le 11 décembre 1481. Comme il avait institué Louis XI son héritier universel, Châtellerault fut réuni au domaine de la couronne. Pierre de Rohan, seigneur de Gyé, maréchal de France, chargé de la liquidation de cette succession, reçut les titres qui se trouvaient au Mans et en fit dresser l’inventaire dont il vient d’être question. Cependant Jean d’Armagnac, duc de Nemours, et Louis d’Armagnac, comte de la Marche, réclamèrent l’héritage du roi de Sicile, leur oncle maternel ; ils furent mis provisoirement en possession de Châtellerault, en 1483, et Charles VIII leur en fit la restitution expresse par lettres du 29 mars 1491. Le château et la châtellenie d’Harcourt à Chauvigny avaient été acquis à part par Charles d’Anjou, comte du Maine, de Jean VII comte d’Harcourt, le 27 mars 1447 n.s., puis échangés par le nouveau possesseur, le 21 mai de la même année, ainsi que les terres de la Pérate et de Conflans, avec Guillaume Gouge de Charpaignes, évêque de Poitiers (cf. sa notice, vol. précédent, p. 116), contre lesdites seigneuries de Thuré, de Saint-Christophe et de la Tour-d’Oiré, et la dîme de Sénillé. ( L’année suivante (1448), le comte du Maine céda à son maître d’hôtel, Huguet de Villé (Billy), écuyer, et à Jeanne Rouault, sa femme, les terres de Thuré, Saint-Christophe et la Tour-d’Oiré ; puis il obtint de Charles VII, en juin 1452, de nouvelles lettres patentes confirmant l’union de ces trois seigneuries sous un seul et même hommage. Les lettres de juin 1447 et celles de juin 1452 sont publiées, d’après le texte du Trésor des Chartes, dans la collection des re Renault de Drenezay (du Dresnay, cf. vol. précédent, p. 78, note), chevalier, et autres, donné à Chastellerault, le er de Châteaubriant. Celles-ci se considérèrent comme lésées par le contrat de vente ou d’échange de la vicomté de Châtellerault et se pourvurent, pour en obtenir l’annulation ou au moins pour en faire modifier les conditions. Cette contestation fut réglée par un accord amiable passé à Chinon, le 21 mai 1449, « contenant l’appointement fait entre le comte du Maine, présent en personne, d’une part, Jean de Lorraine, en son nom et comme fondé de procuration des comte et comtesse de Vaudémont, ses père et mère, l’évêque de Rennes, représentant Mme de Rieux, et Guillaume Boyn, procureur du comte d’Harcourt ». La cote d’inventaire n’indique rien de plus, mais on voit par deux quittances qui figurent à la suite, l’une du 30 septembre 1450, l’autre du 28 février 1452 n.s., que Charles d’Anjou, par la transaction de Chinon, s’était engagé à payer à chacune des deux filles de Jean d’Harcourt la somme de 20.000 écus d’or. Le château et la terre de Nouvion en Thiérache avait été baillée comme garantie du paiement à effectuer au profit du comte et de la comtesse de Vaudémont. (e
Ainsi signé : Par le roy en son conseil. E. Chevalier. — Visa. Contentor.
Permission à Louis d’Harcourt, seigneur de Montlouis près Poitiers, de fortifier cette place.
Charles, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receu l’umble supplicacion de nostre bien amé escuier Loys de Harcourt, seigneur de Montloys Louis bâtard d’Harcourt, écuyer, sieur de Montlouis, capitaine et châtelain de Chauvigny (1443-1454), était un fils naturel de Jean VII comte d’Harcourt et d’Aumale, vicomte de Châtellerault (mort âgé de quatre-vingt-deux ans, le 18 décembre 1452). Il est mentionné dans des titres du 6 février 1443, des années 1447 et 1454, et ne laissa point d’enfants de Claudine du Plessis, qu’il avait épousée le 2 septembre 1444. (Le P. Anselme, t. V, p. 134.) Sur le registre criminel du Parlement du 8 juin 1450, on lit : « Sur ce que le procureur général du roy et M Le fief de Montlouis relevait de Chauvigny.e François Guérinet, secrétaire de monseigneur le daulphin, et Guillemette Berland, sa femme, demandeurs en cas d’excès, ont requis default leur estre donné à l’encontre de Loyset, bâtard d’Harcourt, défendeur audit cas d’excès, adjourné à comparoir ceans en personne, sur peine de bannissement de ce royaume, de confiscation de corps et de biens et d’estre attaint et convaincu des cas, crimes, excès et delitz à lui imposez, non comparant, pour lequel Me Guillaume Fremont, son procureur, a dit qu’il a lettres pour lui à fin d’estre receu par procureur, desquelles il a requis l’entérinement ; et au contraire par lesd. demandeurs a esté dit que, veues les informacions faictes en ceste partie, la court ne doit obtemperer ausdites lettres et que, icelles non obstans, ils doivent avoir leur default, et ainsi l’ont requis. Appoincté est que au conseil la court verra les dites lettres et informacions et en ordonnera ainsi qu’il appartiendra par raison ». (2a 25.) Guillemette Berland, dame des Halles de Poitiers en partie, fille de Turpin Berland, tué à l’assaut de Galardon, le 25 juin 1421 (X1a 9200, fol. 206), avait été, seize ans auparavant, étant encore mineure et non mariée, arbitrairement séquestrée à Châtellerault (vol. précédent, p. 159, note, 301). Son mari, François Guérinet, qualifié ailleurs écuyer, seigneur du Verger, fut général des aides en Poitou. On peut voir le récit d’un autre acte de violence dont se rendit coupable le sieur de Montlouis contre Antoine de Feydeau, dans l’intéressant ouvrage de M. le baron d’Huart, intitulé : e
Ainsi signé : Par le roy, le conte d’Evreux C’est-à-dire Pierre de Brézé, sieur de la Varenne, sénéchal de Poitou. (Cf. notre précédent vol., p. 407-408, note.) Jean Bureau, trésorier de France et maître de l’artillerie (voir le vol. précédent, p. 172, note), à cette époque commissaire du roi en Poitou pour la répartition d’une amende de 18.000 livres sur les officiers de finances coupables d’exactions. (
Lettres de rémission en faveur de Jean Moynaut. Etant archer en la compagnie du vicomte de Thouars, qui se rendait au siège de Pontoise, il avait été chargé avec un autre homme d’armes d’aller préparer les logis à la Grimaudière. Les gens de cette place n’ayant voulu recevoir les deux fourriers et les ayant assaillis en armes, Moynaut, obligé de se défendre, en avait tué un.
Charles, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receue Un texte précédent (voy. notre t. VIII, p. 153, 293) rappelait déjà la participation de Louis d’Amboise, vicomte de Thouars, aux opérations du siège de Pontoise (juin-septembre 1441). M.E. de Fouchier ne mentionne point de forteresse à la Grimaudière, mais il énumère sept fiefs assez importants situés dans cette paroisse : 1° un hébergement à la Grimaudière même appartenait, vers 1440, à Payen Morin, qui se qualifiait seigneur de la Grimaudière ; 2° un autre hébergement en cette localité, dont était seigneur, en 1438, Jacques Peignerre ; 3° les Fontaines de la Grimaudière étaient en possession, l’an 1437, de Jean de Montléon, écuyer, à cause de Perrette de Ry, sa femme ; 4° le fief Jourdain, appartenant alors aux Catus (voy. notre tome VII, p. 222, note) ; 5° Jean du Fouilloux, écuyer, était seigneur, en 1437, d’un troisième hébergement à la Grimaudière, appelé Lorgères ou la Vergère ; 6° Le Grand Surin, tour au nord du bourg, appartenait à Jean Cornu en 1452 ; 7° la Tour-Ringuet, possédée, en 1444, par Christophe Petit, écuyer. ( Le texte porte par erreur « dudit suppliant » au lieu « dudit Segaut », que le sens exige.e e e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil, P. Le Picart. — Visa. Contentor. P. Le Picart.
Rémission accordée à Jean Gandouet, natif de la Rochelle, étudiant en l’Université de Poitiers, qui, en jouant au tir de la flèche sur le Pré-l’Abbesse de cette ville, avait blessé mortellement son camarade, Jean Esluneau.
Charles, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receu l’umble supplicacion de maistre Jehan Gandouet, natif de nostre ville de la Rochelle, naguères escollier estudiant en l’Université de Poictiers, en droit civil, aagé de e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. E. Froment. — Visa. Contentor. P. Le Picart.
Extrait de lettres d’abolition données en faveur de Guillaume Vacher, écuyer, relatif à la prise par le sieur de Brisay de la place de « la Perrouse » et à une expédition qu’il dirigea de l’Isle-Jourdain pour forcer cinq ou six cents habitants du pays, qui faisaient le siège de ladite place, à s’en éloigner.
Charles, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receue l’umble supplicacion de nostre bien amé Guillaume Vacher, escuier, contenant que, etc., … a fait et commis plusieurs autres excès, crimes, deliz et malefices, lesquelz bonnement il ne pourroit exprimer ne declairer, fors toutesvoyes que, vingt et ung an a ou environ, lors que Sur le bâtard de Culant, voy. notre vol. précédent, p. 369, note, 371. Dans les lettres de juin 1446, où il est déjà mentionné, on peut constater qu’il n’est pas dit défunt. Salisbury étant venu mettre le siège devant la ville du Mans au mois de juillet 1425, le connétable de Richemont avait envoyé au secours de la place J. Girard, mais avec un petit nombre de gens de guerre. En même temps il faisait des levées de troupes en divers lieux ; il y eut des concentrations à Saumur, à Angers, à Sablé, et aussi dans le Poitou, comme on le voit ici. Mais on ne fut prêt à entrer en campagne que trop tard. Les Anglais, servis par une artillerie formidable, firent capituler la place le 2 août et en prirent possession le 10. C’est évidemment à cette prise d’armes et à cette tentative inutile qu’il est fait allusion ici. Louis de Culant, amiral de France. (Cf. vol. précédent, p. 348, note.) Jean de Brisay était seigneur de Saint-Germain-sur-Vienne à cause de sa mère Marguerite de Rochechouart, fille d’Aimery, sieur de Mortemart, Vivonne, etc. (Voy. la notice consacrée à ce personnage, dans notre vol. précédent, p. 111, note.)e
Ainsi signé : Par le roy en son conseil, A. Rolant. — Visa. Contentor. Ja. de la Garde.
Rémission accordée à Jean Bloyn, laboureur, de Saint-Hilaire-de-la-Claye, qui avait causé la mort de Jean Festineau en le plongeant à plusieurs reprises dans la rivière du Lay, parce qu’il l’avait surpris lui volant son poisson.
Charles, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan Bloyn, laboureur, chargié Un inventaire de titres produits, en 1487, par Nicolas Royrand, garant de François Pouvereau, pour un procès que celui-ci avait à soutenir devant le sénéchal de Poitou contre Maurice Claveurier, seigneur de la Tour-Savary, permet d’établir ainsi la filiation de Jacques Royrand. Une fille de Denis Gillier et de Jeanne de Taunay, sa troisième femme, Jeanne, épousa Pierre Royrand, écuyer, et lui apporta, entre autres biens de la succession paternelle, le moulin de Moussay (Mossay, fief relevant de Gençay). Ils eurent pour héritier Guillaume Royrand, chevalier, leur fils. La succession passa ensuite à Jacques, fils de Guillaume. Ce dernier céda le moulin à Nicolas Royrand, son fils, à l’occasion de son mariage avec Marguerite Chailleo, le 11 décembre 1467, et Nicolas en jouit paisiblement jusqu’au jour où Maurice Claveurier voulut imposer au meunier de Moussay la mesure de la Tour-Savary, origine du procès en question. (e1a 9192, fol. 244 v°). L’année suivante, en tout cas avant le mois de juin 1433, elle était remariée à Jean de Vaily, premier président au Parlement de Poitiers, qui continua le procès au nom de sa femme, contre les frères de celle-ci, Étienne et Jean Gillier, de juin à décembre 1433. (X1a 9194, fol. 48 v°, 49, 52, 55, 60 v° ; X1a 9200, fol. 167, 177, 179, 181, 185, 186.) Quant à Guillaume Royrand, chevalier, père de Jacques, sieur de la Claye, il poursuivait, en 1430, Jean Buor, chevalier, sieur de la Gerbaudière, et un serviteur de celui-ci nommé Paul Pinet, qu’il accusait d’avoir fait piller son hôtel de la Girardière par des Bretons de la garnison de Bournezeau (Plaid. du 8 août, X2a 18, fol. 221), et le 28 mars 1433, il demandait à reprendre les procédures contre Marie de Savonnières, veuve dudit Buor (X2a 21, à la date). Il est nommé aussi dans une transaction passée, le 2 avril 1435, entre sa mère Jeanne Gillier, et les enfants de Jean de Vaily, second mari de celle-ci, touchant son douaire (X1c 149).e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. J. Duban. — Visa. Contentor. P. Le Picart.
Rémission octroyée à Jean Texereau et Laurent Dutay, qui, à la nouvelle qu’une compagnie de gens de guerre avait pris en otage les femmes du village des Tranchées, jusqu’à ce qu’une rançon fixée leur eût été payée, sortirent de la forteresse de la Bouninière, où ils s’étaient retirés, se saisirent de trois de ces hommes, et les noyèrent dans un étang.
Charles, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan Texereau et Laurens Dutay, povres laboureurs, natifz de nostre pays de Poictou, e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Rippe. — Visa. Contentor. P. Le Picart.
Lettres d’abolition en faveur de Louis de Barbezières, écuyer, pour toutes les détrousses dont il s’est rendu coupable à la guerre, et spécialement pour le meurtre d’un homme d’armes de la compagnie du sénéchal de Poitou.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Loys de Berbegières La plus récente généalogie de la maison de Barbezières ne permet pas d’identifier sûrement ce personnage. Il y est question d’un Pierre de Barbezières, écuyer, seigneur de Montigné, qui fit accord, le 29 octobre 1456, avec le sieur de La Rochefoucauld, et est appelé Louis dans un inventaire de 1724 où cet acte est mentionné. Ce Pierre ou Louis épousa Guyonne Eschallé et eut un fils, prénommé Louis, qui était en procès avec sa mère, l’an 1480, au sujet des dîmes de Barbezières. (Beauchet-Filleau, Il y avait un Foulques de La Rochefoucauld, seigneur de la Boissière, qui était homme lige du comte de Poitou, en 1418, pour la tour d’Auzance et la motte et place du château de Champagné. ( Aymar, troisième fils de Guy VIII, seigneur de La Rochefoucauld, et de Marguerite de Craon, eut de la succession de sa mère les seigneuries de Montbazon, de Sainte-Maure et de Nouâtre, dont il rendit hommage le 13 décembre 1436. Il servait contre les Anglais en 1441, et avait épousé Jeanne de Martreuil, dame de Hérisson, veuve d’Antoine de Vivonne, sieur de Bougouin, fille de Guillaume de Martreuil. Le sieur de Montbazon eut un fils et sept filles et mourut avant sa femme, qui vivait encore en 1467. (Le P. Anselme, Sur le siège d’Aucor, voy. vol. précédent, p. 313, 379, 380, note.1* 190, fol. 279.)e
Ainsi signé : Par le roy, en son conseil. Rolant. — Visa. Contentor. Froment.
Lettres d’abolition en faveur de Jean de Courdault, écuyer, seigneur dudit lieu, pour tous les excès et crimes qu’il avait pu commettre durant les expéditions militaires auxquelles il avait pris part.
Charles, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receu l’umble supplicacion de nostre amé Jehan de Courdaut Il était fils d’Eustache de Courdault, écuyer, et de Perrette Regnon, dame du Plessis-Regnon, suivant le Jean de Courdault était sans doute sincère quand, pour se faire pardonner ses anciens méfaits, il promettait de vivre désormais dans la retraite, « du sien propre, sans faire tort à personne ». Mais ses vieilles habitudes de routier reprirent vite le dessus Dès l’année suivante il se rendit de nouveau coupable de violences et de déprédations. Jean Bouchier, écuyer, seigneur des Échardières, porta plainte contre lui pour coups et blessures et pour vol d’un cheval, de bestiaux et d’autres biens de la valeur de 400 écus d’or. Le procureur d’Artur de Richemont, seigneur de Parthenay, l’ajourna à comparaître à la cour de Vouvant ; puis, à la requête de la victime, l’affaire fut portée devant le lieutenant du sénéchal de Poitou, qui se déclara compétent par sentence dont Jean de Courdault releva appel au Parlement. Par arrêt du 18 janvier 1449, la cour déclara l’appelant mal fondé, le condamna à l’amende et aux frais et renvoya les parties devant le sénéchal de Poitou. ( Avant le 13 mars 1428, date de la prise de Laval par Talbot. Cette ville resta alors dix-huit mois au pouvoir des Anglais ; elle leur fut enlevée le 25 septembre 1429. Il a été question précédemment de la prise de Gallardon par Dunois, en 1443 (t. VIII, p. 372 et note). Ce n’est point évidemment de cette affaire dont il est question ici. Il s’agit plutôt de l’expédition dirigée par le dauphin Charles en personne au milieu de l’année 1421. Cette place, occupée alors par une garnison bourguignonne, fut emportée d’assaut, le 25 juin, après deux jours de siège. Pour venger la mort de Charles de Montfort, tué dans l’attaque, on passa au fil de l’épée tous ceux qui, armés ou non, s’étaient réfugiés dans l’église et s’étaient rendus prisonniers. La ville, qui était fort riche, fut pillée ; ses murailles furent abattues. (De Beaucourt, Guy de Beaumont, seigneur de Bressuire, vécut jusqu’en mars ou avril 1440. (Cf. la notice consacrée à ce personnage dans notre tome VII, p. 378.) Il fit partie aussi de l’armée réunie pour la journée de Sillé-le-Guillaume, dont il est question ci-dessous. Le registre porte « Lisle ». En janvier 1434, le comte d’Arundel était allé assiéger Sillé-le-Guillaume, petite ville assez mal fortifiée, défendue par Aimery d’Anthenaise, lieutenant du sire de Bueil. Celui-ci avait dû s’engager, en donnant des otages, à livrer cette place s’il n’était pas secouru avant six semaines. D’après cette convention, les Anglais devaient rendre les otages si, au jour fixé, les Français se trouvaient près d’un orme dans une lande voisine et s’ils étaient les plus forts. Le connétable de Richemont, qui venait de rentrer en grâce auprès du roi, après l’éloignement de G. de La Trémoïlle, résolut de paraître avec des forces imposantes, à cette journée, et parvint à réunir toute une armée. Les sires de Bueil, de Brézé, de Coëtivy, de Chaumont, le vicomte de Thouars, récemment sorti de sa prison, avaient répondu à son appel. Le connétable amena de son côté les maréchaux de Raiz et de Rieux, le sire de Rostrenen et plusieurs chevaliers et écuyers de Bretagne et de Poitou, si bien qu’au jour dit les Anglais, quoique au nombre de 8.000 combattants, commandés par le comte d’Arundel, n’osèrent pas lui livrer bataille. Ils se retirèrent dans un village voisin où ils se fortifièrent. Comme ils n’avaient pas été les plus forts avant l’heure de midi, le connétable les fit sommer de rendre les otages, qu’ils renvoyèrent aussitôt. (E. Cosneau, Le fameux chef de routiers Perrinet Grasset s’était rendu maître de la Charité qu’il parvint à garder plusieurs années. Le siège de cette place mentionné ici eut lieu l’an 1430. Jean de Brosse, dit le maréchal de Boussac, qui en dirigeait les opérations, subit un échec et dut se retirer. D’après le héraut Berry, c’est en juillet 1440 que Charles VII, à son retour du Bourbonnais, réduisit la Charité en son obéissance et y mit bonne garde. ( Sur ce personnage, cf. la note de la p. 297 de notre précédent volume. Les historiens mentionnent plusieurs tentatives contre Verneuil à cette époque. Le duc d’Alençon avait échoué devant cette place en septembre 1435. Le bâtard d’Orléans s’en empara à la fin du mois suivant, mais elle retomba bientôt au pouvoir des Anglais, auxquels elle ne fut définitivement enlevée qu’au milieu de l’année 1449.2a 22, aux dates ci-dessus.) Eustache était mort avant le 23 septembre 1454, époque où sa veuve donna procuration à leur fils Jean pour rendre un hommage au seigneur de Sainte-Flaive. Jean étant dit ici seigneur dudit lieu de Courdault, on peut admettre que son père était déjà décédé à cette date de septembre 1447. Il passa une transaction, en 1455, avec Jean de Daillon, chevalier, au sujet des arrérages d’une rente qu’il lui devait. (A. Richard, 2a 26, fol. 37.) Nous ne connaissons pas l’issue de ce procès.e
Ainsi signé : Par le roy, en son conseil. Rolant. — Visa. Contentor. J. Duban.
Lettres ratifiant les fortifications faites par « Mathurin de Leffe, escuier, seigneur de la Grange, de la viconté de Brosse, en nostre pays de Poictou », au dit lieu de la Grange, depuis vingt ans, « du congié et licence de nostre chier et amé cousin le sire de Chauvigny Guy III de Chauvigny, chevalier, baron de Châteauroux, vicomte de Brosse, succéda à son père Guy II le 22 août 1422 et mourut le 21 mars 1482. Cet acte et le suivant sont mentionnés pour mémoire et afin de témoigner que ces localités, que l’on est plutôt porté à considérer comme faisant partie du Berry, étaient réellement comprises dans les limites anciennes du Poitou. On peut voir aussi par l’adresse de lettres de rémission de décembre 1447, données en faveur de Bernard Rutaut, charpentier, demeurant en la paroisse de Saint-Martin-de-Tournon, que cette localité faisait aussi partie du ressort de la sénéchaussée de Poitou. (JJ. 179, n° 43, fol. 22.)e
Ratification semblable accordée aux « manans et habitans de la ville de Saint Benoist du Sault en nostre pays de Poictou, qui puis vingt ans ença, pour le retrait, seurté et salvacion d’eulx et autres leurs circonvoisins, leurs bestiaulx et nourritures, et afin de obvier aux logeis et courses de gens d’armes, qui lors et depuis tenoient souventes foiz les champs et faisoient plusieurs maulx et dommaiges à noz pays et subgiez », avaient entouré leur ville de fortifications, « du congié et licence de nostre chier et amé cousin le sire de Chauvigny, seigneur de ladicte ville de Saint Benoist du Sault en partie… Si donnons en mandement, par ces mesmes presentes, au seneschal de Poictou, etc. Donné à Bourges, ou mois d’octobre l’an de grace mil e
Rémission en faveur de Jean Pepin, de Briou en Poitou, garde de la place de Châteauneuf-sur-Charente, qui avait frappé à mort un valet de Haneguilles, homme d’armes de la compagnie de feu Jean de La Roche, sénéchal de Poitou, parce qu’il refusait de s’éloigner de la porte de ladite place à l’heure de la fermeture.
Charles, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan Pepin, natif de la parroisse de Briou en la chastellenie de Melle en nostre pays de Poictou, demourant à Chasteauneuf en Angoumois, portier e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Rolant. — Visa. Contentor. Charlet.
Rémission accordée à Guillaume David, laboureur, demeurant au Pont-de-Cesse, paroisse de Frontenay-l’Abattu, coupable du meurtre de sa femme.
Charles, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receue l’umble supplicacion de Guillaume David, laboureur, demourant au Pont de Cesse en la paroisse de Frontenay Au sud-est d’Épannes, de l’autre côté de la route de Niort à la Rochelle, ce lieu est indiqué sur la carte de Cassini sous le nom de Choban-Moine, et sur la carte de l’État-Major il est appelé Chaban.ee
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. J. Duban. — Visa. Contentor. P. Le Picart.
Rémission accordée à Jean Gourmont, d’Argentières près Saint-Maixent, coupable du meurtre de Jean Redien, à la suite d’une discussion survenue à propos du droit de cuisson des tuiles au four dit du Pré-Chevalier.
Charles, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receu l’umble supplicacion de Jehan Gourmond, du villaige et lieu d’Argentières Cette localité où, comme on l’apprend ici, l’industrie de la tuile était florissante et alimentait de nombreux fours, était qualifiée ville dans les aveux du Mots nécessaires au sens, suppléés et placés entre crochets.ee1* 2172, p. 971.) Leur fille, Jeanne de Martreuil, en fut héritière, et ses deux maris, Antoine de Vivonne, sieur de Bougouin, et Aymar de La Rochefoucauld, sieur de Montbason, furent à cause d’elle successivement seigneurs d’Argentières. Ce dernier, 3e fils de Guy VIII, seigneur de La Rochefoucauld, et de sa seconde femme, Marguerite de Craon, en fit à son tour l’aveu, le 25 juin 1443, à Charles d’Anjou, comte du Maine, seigneur de Saint-Maixent. (3, cote c3, cote cee
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. J. Burdelot. — Visa. Contentor. P. Le Picart.
Abolition donnée en faveur de Briand de Quercy, lieutenant de Touffou, Jean de Quercy, François Goffier, Jean Burtin, Jean Benoist, Michel Guedas, Jean Boere et Jean du Loquet, natifs de Bretagne. En représailles de ce que les officiers royaux en Poitou avaient emmené prisonniers à Montaigu des habitants des Marches communes de Bretagne et de Poitou, ils avaient enfermé au château de Touffou des sujets poitevins.
Charles, etc. A tous ceulx qui ces presentes lettres verront, salut. Receue avons l’umble supplicacion de Brient de Quercy, Jehan de Quercy La famille bretonne de Quercy, Ces lettres d’abolition furent accordées au cours de négociations entre le roi de France et François I L’arrestation de Briand de Quercy et de ses compagnons avait eu lieu régulièrement et sur l’ordre du roi, comme on le voit par l’extrait de compte qui suit : « Payé au Trésor du roi la somme de ne Le Bignon, canton d’Aigrefeuille, Loire-Inférieure), avait épousé une poitevine, Annette Rataut, qui, entre autres biens, lui avait apporté la moitié de la terre de Faye-sur-Ardin ; l’autre partie appartenait à Huguet Rataut, son frère. Ils l’avaient eue en don de Jean Rataut, écuyer, seigneur dudit Faye, lequel, au moment d’entrer dans l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem à Rhodes, avait abandonné ses biens à Huguet et à sa sœur, sauf une rente annuelle de vingt écus d’or constituée au profit de Pierre Paën, ou Payen, écuyer, seigneur de Chauray. Les nouveaux possesseurs ne lui ayant pas payé les arrérages de cette rente, celui-ci fit saisir la terre de Faye, l’an 1461. (A. Richard, er, duc de Bretagne, au sujet des Marches communes de Poitou et de Bretagne. Un an auparavant, Jean Rabateau, président au Parlement, et plusieurs autres, avaient reçu commission du roi, « pour enquérir o les gens du duc, et eulx informer des droiz, coustumes et statuz anciens de la dite Marche, et comment les habitants en icelle avoient accoustumé d’estre trectez et gouvernez, et des limites des Marches, et aussy des sorprinses qui avoient esté faictes, tant d’une part que d’autre, par les gens, officiers, vassaulx et subgetz d’une et autre part, sur les droiz, prerogatives, franchises, libertez et gouvernemens anciens de la dite Marche, et faire tout reparer, amender et mettre au premier et ancien estat, et en desclerer le droit d’un chacun au regart desdites Marches, ainsi que de raison ». Au commencement de l’année 1448, le duc de Bretagne vint trouver le roi à Angers, dans le but de mettre fin au conflit. Charles VII avait alors grand intérêt à se ménager l’alliance de François et se montra disposé aux concessions. L’abolition octroyée aux officiers bretons en est un témoignage évident. Dom Taillandier dit que l’ordre fut donné alors de ne plus comprendre les habitants des Marches dans la perception des aides. Mais cet arrangement ne fut sans doute que temporaire, car l’affaire des limites des deux pays et des droits et franchises prétendus par les habitants des Marches communes firent de nouveau l’objet de remontrances adressées par des ambassadeurs bretons à Louis XI, le 19 septembre 1462. (Cf. H. Daniel-Lacombe, xxee
Ainsi signé : Par le roy en son conseil. E. Chevalier.
Lettres de légitimation données en faveur de Mathurin Beaujeu, poitevin, en récompense de ses services de guerre.
Karolus, etc. Illegitime genitos quos vite decorat honestas nature vicium minime decolorat, nam decor virtutis in prole abstergit maculam geniture et pudicitia morum Par erreur du scribe, le registre porte « metum ». On connaît des Beaujeu, seigneurs de la Jallière, paroisse de la Boissière en Gâtine au emoto
Sic signatum : Per regem, Johanne Hardouyn et aliis presentibus. Chaligaut. — Visa. Contentor. Ja. de La Garde.
Lettres permettant au prieuré d’Aquitaine de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem de faire fortifier la commanderie de Villedieu.
Charles, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receue l’umble supplicacion de noz bien amez les religieux, prieur et frères de l’ordre de l’Ospital de Saint Jehan de Jherusalem ou prieuré d’Acquitaine Le grand prieur d’Aquitaine en 1448 était Philibert de Laigue, d’une famille du Berry. Alain Lemoyne, commandeur de la Villedieu-du-Clain, avait succédé à Nicolas Roy, 1a 9191, fol. 151 v°, et X1a 9201, fol. 221, 222.)e
Ainsi signé : Par le roy, vous et autres presens. Chaligaut. — Visa. Contentor. Ja. de La Garde.
Lettres d’anoblissement en faveur d’Antoine Vousy.
Karolus, etc. Ad perpetuam rei memoriam. Regie dignitatis benignitas Le registre porte « benignitatis ». Antoine Vousy, d’abord receveur des aides en Poitou (1435-1443), puis receveur général de la sénéchaussée (1447-1448), fut échevin de Poitiers l’an 1462. Le 8 août 1435 et le 24 août 1436, il paya à Jean Rabateau, la première fois 150 livres tournois, la seconde fois 50 livres. (os 3 et 7.) Le 7 août 1443, par lettres datées de Poitiers, Charles VII fit don à Antoine Vousy d’une somme de 150 livres tournois en récompense de ses services. (movo post Pascha, et regni nostri to
Sic signatum : Per regem, archiepiscopo Remensi Jacques Jouvenel des Ursins, né à Paris le 14 octobre 1410, archevêque de Reims (1444-1449), puis évêque de Poitiers (1450), décédé dans cette ville, le 12 mars 1457. Guillaume d’Harcourt, comte de Tancarville, vicomte de Melun, baron de Montgommery, seigneur de Montreuil-Bellay, etc., souverain maître et réformateur général des eaux et forêts. (Cf. vol. précédent, p. 27.) Le comte d’Évreux, voy. ci-dessus, page 18, note 2. Bertrand de Beauvau, sieur de Précigné ou Pressigny, grand sénéchal de Provence, premier chambellan de René d’Anjou, roi de Sicile, mort en 1462. Jean d’Estouteville, sieur de Blainville, puis de Torcy après la mort de son père, prévôt de Paris en 1446, et grand maître des arbalétriers en 1449. (Cf. le vol. précédent, p. 220, note 4.)
Rémission accordée à Jean Sabouraud, dit de la Gassote, hôtelier du faubourg Saint-Saturnin de Poitiers, commis à la recette de l’aide dernièrement imposée pour le vivre des gens d’armes, qui avait été cause de la mort d’Aimery Galippeau, demeurant audit faubourg, en le frappant sur la tête par manière de plaisanterie.
Charles, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receue l’umble supplicacion des parens et amys charnelz de Jehan Sabouraud, dit de la Gassote, povre marchant et hostellier, chargié de femme, demourant en la parroisse de Saint Saournin hors les murs de nostre ville de Poictiers, contenant que ledit Jehan Sabouraud avecques Guillaume Millaud de la dicte parroisse a esté commis à recevoir et lever de par nous la part et porcion à quoy les manans et habitans d’icelle parroisse ont esté tauxez et imposez à cause de la taille ou aide derrenierement mise sus de par nous en nostre païs et conté de Poictou, pour le vivre des gens d’armes Lors de la réforme militaire accomplie par Charles VII, les bandes d’aventuriers indisciplinés furent licenciées et remplacées par une armée régulière, composée de compagnies dites d’xx cee
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Dubeuf. — Visa. Contentor. Ja. de La Garde.
Rémission accordée à Maurice Brunet, natif de Pouzauges, recherché pour plusieurs vols tant au détriment des abbé et religieux de Marmoutier que d’autres personnes, en divers lieux.
Charles, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receue l’umble supplicacion de Maurice Brunet La famille Brunet paraît avoir tenu un certain rang à Pouzauges. Un Nicolas Brunet en était châtelain, l’an 1407, pour Miles de Thouars, seigneur de Pouzauges et de Tiffauges. A cette date, il était poursuivi au Parlement par un nommé Guillaume Souquot, qui l’accusait de l’avoir fait battre, au marché de cette ville, par André Galot, valet de guerre, et d’être, avec d’autres officiers du seigneur de Pouzauges, complice de Jean Doineau, qui avait mis le feu à un moulin appartenant au plaignant (30 mai et 6 juin 1407, Jean Mérichon, pourvu de l’office d’élu en Poitou, à la nomination du duc de Berry, par lettres données à Paris, le 25 mars 1416 n.s. ( Jean Mérichon soutenait, le 2 juin 1430, un procès contre Agnès d’Archiac, veuve de Jacques Poussard, chevalier, tué à Verneuil, touchant une rente de 100 livres tournois (2a 14, fol. 382 v° et 385). Vers 1430, ce Nicolas Brunet ou l’un de ses parents rendit hommage à Richemont, seigneur de Parthenay, de ce qu’il possédait en la terre de Saint-Mesmin (con de Pouzauges), c’est à savoir les tènements de la Bretinière, de la Passière et de la Passedoyetière. (1* 190, fol. 241.)2a 18, fol. 47 et suiv.) Il avait épousé Jeanne Berland, dame en partie des Halles de Poitiers, petite-fille d’Herbert III Berland, le fondateur du couvent des Augustins de Poitiers, et probablement fille aînée de Sauvage, le second fils d’Herbert IV. Nous citerons, à ce propos, un accord du 28 juin 1423, qui apporte de nouveaux éléments à la généalogie de la famille Berland ; cette généalogie, après l’article de la nouvelle édition du 1c 125B, dernière pièce.) Il paraît résulter de cet acte que Jean, Guillemette, Perrin et Turpin Berland étaient les enfants de Sauvage Berland, et par conséquent les neveux d’Herbert V.1a 9192, fol. 183), et de concert avec Jean Marionneau, prêtre, son chapelain et serviteur, il poursuivait au criminel un nommé Jean Boucart, le 11 mars 1438 n.s. (2a 22, à la date.) Il mourut à la Rochelle à la fin de l’année 1454 ou au commencement de 1455. Au moment de son décès, les meubles et l’argent qui se trouvaient dans son hôtel furent mis au pillage par ses domestiques, entre autres Pierre Besly, natif de l’île de Ré, et Macé Nippon, qui furent emprisonnés au château de la Rochelle et se firent délivrer des lettres de rémission, datées de Bourges, juin et juillet 1455. (JJ. 191, nos 117 et 148, fol. 62 et 78 v°.) Néanmoins des poursuites étaient encore exercées contre eux, à cause de ce vol, le 2 août 1457, au Parlement de Paris. (X2a 28, à la date.) Jean Mérichon laissait un fils unique, nommé aussi Jean, qui épousa Marie Parthenay et devint un personnage considérable. Cinq fois élu maire et capitaine de la Rochelle, en 1443, 1457, 1460, 1463 et 1468, on le trouve qualifié de conseiller du roi, élu en Saintonge et au gouvernement de la Rochelle, gouverneur à la justice ou sénéchal de cette ville, bailli d’Aunis, capitaine et sénéchal de l’île de Ré, chambellan de Louis XI, seigneur de Lagore, Hure, le Breuil-Bertin et des Halles de Poitiers ; il fut aussi député aux États généraux de 1484 et vivait encore en 1492. (Amos Barbot, er, Jean II et Olivier Mérichon, père, fils et petit-fils, successivement gouverneurs de la Rochelle (os 1 à 54), que nous devons nous contenter de signaler, malgré leur intérêt, pour ne point donner à cette notice un développement exagéré.
A l’occasion des quelles choses se meut procès par devant nos amez et feaulx conseillers les maistres des requestes de nostre hostel, lors estans à Poictiers, entre lesdiz de Mairemoustier, d’une part, et ledit Jehan Merichon, d’autre. Et finablement icelles parties, pour evicter plaiz et procès, paix et amour nourrir entre elles, accordèrent et appoinctèrent ensemble de et sur leurs diz debatz en tele manière que iceulx religieux, abbé et convent de Mairemoustier cedèrent, transportèrent et delaissèrent audit Merichon et à son proufit tous les droiz, noms, raisons, actions et poursuites qu’ilz avoient et povoient avoir et demander contre ledit suppliant ne en ses biens et heritaiges, pour occasion dudit delit, sans ce que jamais ilz lui en peussent aucune chose demander, moyennant la somme de vingt deux royaulx d’or comptens. Laquelle leur fut dès lors baillée et nombrée comptent par ung nommé maistre Guillaume Le Baudroyer, pour et ou nom dudit Merichon, comme l’en dit ces choses plus à plain apparoir par les lettres dudit accord sur ce faictes et passées. Et depuis Pasques derrenierement passées, ledit suppliant, desirant retourner et demourer en sa nacion, est venu par devers ledit Merichon, en lui priant et requerant qui lui pleust faire aucune grace, à celle fin qu’il peust retourner en sa dicte nacion. Lequel Merichon, meu de pitié et aumosne et à la requeste et prière d’aucuns des parens et amys dudit suppliant, lui a remis et quicté toute la debte, raison et action qu’il avoit et povoit avoir à l’encontre de L’affaire connue dans l’histoire militaire de Charles VII sous le nom de « Journée de Tartas » (23 juin 1442) eut un grand retentissement. Le roi avait concentré et rangé en bataille devant cette ville une armée de 30.000 combattants, dont les Anglais n’osèrent soutenir le choc. Expédition dirigée par le dauphin, qui eut pour résultat, le 14 août 1443, la levée du siège de Dieppe, investie depuis le mois de novembre précédent par Talbot. (Cf. notre t. VIII, p. 309, note 2.)ce
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Giraudeau. — Visa. Contentor. P. Le Picart.
Rémission pour Jean Valat, meunier du moulin de la Roche à N.-D. de Plaisance, en la châtellenie de Montmorillon, d’abord détenu pour avoir frappé une femme grosse qui avorta à la suite de ses coups, puis évadé des prisons dudit lieu de Plaisance.
Charles, etc. Savoir faisons, etc. nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan Valat, demourant au lieu de Nostre Dame de Plaisance en la chastellenie de Montmorillon, en nostre païs de Poictou, contenant que, puis dix mois ença ou environ, à ung jour de mardi, lui estant audit lieu de Plaisance, vint devers lui ung jeune enfant, filz de ung nommé Jehan de Sufferte le jeune, demourant en la parroisse de Soget, lequel lui dist que la femme dudit de Sufferte, sa mère, estoit au molin appellé le molin de la Roche, dont estoit mousnier ledit suppliant, et vouloit mouldre du blé. Lequel suppliant y vint et y trouva ladicte femme dudit Jehan Sufferte, nommée Perrete, à laquelle il demanda combien elle avoit de blé, et Ces lettres n’ont pas été enregistrées au Trésor des chartes.e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. A. Dubeuf. — Visa. Contentor. E. Froment.
Permission à Olivier Guillaume, étudiant en l’Université de Poitiers, de relever et de porter le nom de Lesparre qui était celui de ses ancêtres maternels.
Charles, etc. Savoir faisons, etc. nous avoir receu l’umble supplicacion de nostre bien amé maistre Olivier Guillaume, bachellier en lois, estudient en l’Université « Florimond, sire de Lesparre (cf. notre t. IV, Un François de Lesparre, écuyer, sans doute fils d’Olivier-Guillaume, était en 1471 premier panetier du duc de Guyenne, frère de Louis XI. Voy. quittance pour ses gages du mois de septembre, délivrée par lui à Jean Gaudète, trésorier des guerres, le 30 septembre 1471. (er décembre 1453. (1, cote Mce
Ainsi signé : Par le roy, vous, l’evesque de Maillezays Thibaut de Lucé aurait été évêque de Maillezais de 1438 à 1453 environ, suivant la
Rémission accordée à Jean Prévost, « natif de la parroisse Saint Pierre d’Eschobrogne ou diocèse de Maillezais, aagé de me jour du moys de juing l’an de grace mil e
Rémission octroyée à Alexandre du Leude et à Jean Pichier, écuyers, qui avaient frappé mortellement un nommé Etienne Paris, pour se venger de ce que celui-ci, quelques jours auparavant, avait aidé à conduire en prison ledit du Leude qui, dans une taverne à Rom, s’était pris de querelle avec Jean Audouyn et lui avait donné un coup de dague.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et advenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Alixandre du Leude et Jehan Pichier Nous avons vu que Jean Pichier fut l’un des écuyers de la compagnie de Jean de La Roche (La Rochefoucault), s Plusieurs familles de ce nom ont coexisté en Poitou et tous les personnages notés à l’article Audouin du r de Barbezieux, sénéchal de Poitou, et qu’il pouvait être fils de Guillaume Picher, écuyer, et de Catherine Janvre (vol. précédent, p. 13, note 5). Le nom de Jean Picher, écuyer, figure encore, parmi les témoins, au bas d’un acte d’hommage rendu à Barthomé Légier, seigneur de la Sauvagère, le 12 septembre 1460. (A. Richard, 1c 118, n° 11.) Toutefois, il soutenait un nouveau procès au sujet de la même rente, le 10 février 1431 n.s., contre ladite église collégiale. (1a 9192, fol. 225.) Jean Audouin et Pierre Lamy, gardes de la Monnaie de Poitiers, furent condamnés à 200 livres d’amende et suspendus de leur office, le 30 avril 1433. (X2a 21, à cette date et au 2 mai suivant.) Un autre personnage de mêmes nom et prénom, qui par la région où il demeurait paraît appartenir à la famille de celui qui figure dans la rémission de juillet 1448, Jean Audouin, l’aîné, était appelant d’une sentence du sénéchal de Mairé-Lévescault, rendue contre lui au profit de Galehaut Séchaut, prieur du prieuré de Mairé-Lévescault ; le Parlement renvoya les parties devant le sénéchal de Poitou, par arrêt du 11 mai 1484. (X1a 4825, fol. 222.)me jour de juing derrenierement passé, les diz Alixandre et Jehan Picher, mari de sa seur, supplians, estans au lieu de Roche Picher, en la maison dudit Jehan Picher, se transportèrent au lieu de la Feole, pour affermer leurs mestaieries, et d’ilec s’en alèrent soupper au Petit boys en l’ostel d’ung nommé Biroil, et après ce qu’ilz eurent souppé, se partirent dudit lieu pour aller coucher au Mimerez, [et] rencontrerent en leur chemin Estienne Paris et ung nommé Courtois, lesquelz les saluèrent ; et quant ilz furent passez oultre lesdiz supplians, ledit Alixandre eut memoire que c’estoit ung d’iceulx qui l’avoient menné en prison, et dist audit Jehan Picher, son frère, telles parolles : « Veez là de ceulx qui furent à moy mener en prison. Je vueil retourner pour lui donner ung soufflet. » Et lors ledit Picher dist audit Alixandre qu’il le prioit qu’il ne lui feust fait chose pour quoy ilz feussent en dangier de justice. A quoy ledit Alixandre respondy que non feroit il, et incontinent les parolles dictes, ilz s’en retournèrent et alèrent après ledit Paris ; lequel, quant il vit lesdiz supplians retourner contre lui, commença à fouyr à travers buisson ; lequel lesdiz supplians cerchièrent, et quant ilz l’eurent trouvé, mirent pié à terre et tirèrent leurs espées, et lors ledit Pichier le frappa deux cops du pommeau de son espée sur les espaules, et ledit Alixandre le cuida frapper du pommeau de son espée sur le visaige ; et ainsi que le dit Paris tourna le visaige, ledit Alixandre l’ataingny et le frappa sur la teste ung cop tant seulement, et atant se departirent. Et s’en ala ledit Paris à sa maison, et fut le dimenche ensuivant à la messe. Et ce fait, les diz supplians s’en alèrent couchier audit lieu de Mimerez. Lequel Paris a depuis vescu me.
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. E. Froment. — Visa. Contentor. E. Froment.
Rémission donnée en faveur de Mathurin Prévôteau, prisonnier à Fontenay-le-Comte pour avoir battu des enfants qui faisaient paître leurs bêtes dans ses prés.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Mathurin Prevosteau, me.
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. E. Froment. — Visa. Contentor. E. Froment.
Rémission en faveur de Jean Beaugendre, Michaut Doubleau et Colas Godin, de Luzay, pour le meurtre de Jean Gaugain, curé de ladite paroisse, qu’ils avaient surpris couché avec Marion Beaugendre, veuve de Jean Galimbert, leur sœur, cousine et commère.
Charles, etc. Savoir faisons, etc. nous avoir receu l’umble supplicacion de Jehan Beaugendre, Michau Doublau et Colas Godin, de la parroisse de Luzay, contenant que il estoit paroles en la dicte parroisse que feu Jehan Gaugain, en son vivant prebstre et curé de la dicte parroisse, maintenoit Marion Beaugendresse, vefve de feu Jehan Galenberd, sueur germaine dudit Jehan Beaugendre, cousine germaine dudit Michau et commère dudit Colas, supplians, et le dimanche F. Godefroy (ee
Ainsi signé : Par le roy, vous, le conte de Dunois, les sires de Pressigny et de Blainville Jean, bâtard d’Orléans, comte de Dunois et de Longueville, seigneur de Parthenay par don du roi après le décès de Richemont, mort le 24 novembre 1458. Bertrand de Beauvau, sr de Pressigny ou Précigné, et Jean d’Estouteville, sr de Blainville, puis de Torcy. (Voy. le vol. précédent, p. 220, note 4.)
Lettres d’abolition octroyées à Pierre Doux, dit Saint-Maixent, ancien homme d’armes de la compagnie de Jean de La Roche, pour tous les pillages, détrouses, violences et autres excès dont il s’est rendu coupable durant les guerres.
Charles, etc. Savoir faisons, etc. nous avoir receu l’umble supplicacion de Pierre Doulx Le nom de Pierre Doux ne figure pas sur la liste des hommes d’armes et archers de la compagnie de Jean de La Rochefoucault, seigneur de Barbezieux, contenue dans les lettres d’abolition qui leur furent octroyées le 9 avril 1431. (Cf. notre précédent vol., p. 8 et suiv.) Il en fit partie sans doute postérieurement à cette date, à moins qu’il n’y soit déguisé sous un sobriquet. Le surnom de Saint-Maixent lui fut donné sans doute en souvenir de la part importante qu’il eut à la reprise de cette ville sur les chefs poitevins de la Praguerie. (Voy. Dans l’introduction de notre précédent volume (p. e Dreux Budé, a esté et est reffusant de lui continuer et paier ladite somme ». On y rappelle les titres de Pierre Doux à la reconnaissance du roi. Le dimanche de Quasimodo (3 avril 1440), le duc d’Alençon et feu Jehan de La Roche ayant « prins nostre chastel de Saint Maixent et d’icellui estans entrez en nostre dicte ville, pour icelle subjuguer et mettre enleur obeissance, ledit suppliant, afin que donnissions secours aux habitans d’icelle ville, qui pour nous en tenoient aucuns portaulx à l’encontre des dessusdiz, se parti hastivement sur le meilleur de ses chevaulx et vint, à très grant diligence, par devers nous, en nostre ville de Poictiers, et nous fist assavoir les choses dessus dictes, par le moyen de laquelle diligence envoyasmes incontinent secours aus diz habitans et recouvrasmes, cellui jour mesmes, nostre dicte ville, et depuis par siège nostre dit chastel, et y tua ledit suppliant son dit cheval ». Pour le punir de son intervention, « aucuns des dessus nommez ou de leurs gens alèrent en l’ostel d’icellui suppliant, où lui prindrent ses autres chevaulz qu’il avoit, son harnois et tous ses autres biens meubles, robes, linge, joyaux et choses quelzconques estans en sondit hostel, lesquelz ilz emportèrent et firent mener en nostre ville de Nyort, et tellement le pillèrent qu’il n’avoit ne n’a de quoy vivre ne soy remettre sus pour nous servir en noz guerres, comme avoit acoustumé, etc. » (Original, 2, cote 445.)ce
Ainsi signé : Par le roy, vous, les sires de Gaucourt Raoul VI de Gaucourt, premier chambellan du roi et grand maître de France ; il avait été sénéchal de Poitou de décembre 1427 à juin 1429. (Cf.
Lettres d’abolition en faveur de Jean Gendrot, marchand de Thouars, qui, étant commis du receveur des aides de Poitou dans le pays thouarsais, avait mis en circulation trente ou quarante mille mailles du pays de Liège, qu’il avait achetées en bloc et revendues avec bénéfice.
Charles, etc. Savoir faisons, etc. nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan Gendrot, marchant demourant à Thouars Jean Gendrot, fils de Pierre, d’une riche famille bourgeoise de Thouars, était, comme il le rappelle ci-dessous, l’un des commissaires des tailles dans la ville et la châtellenie de Thouars. Convaincu d’avoir, dans l’exercice de cette charge, exigé des contribuables des sommes excessives, il avait été condamné à payer, conjointement avec son collègue Jean de Lavau, une amende de 20 livres tournois, taxe pour laquelle il figure sur le compte de recette de la somme de 18000 livres accordée, à titre de composition, par les officiers royaux du Poitou qui avaient eu l’administration ou le maniement des deniers publics, afin d’obtenir des lettres d’abolition générale. ( A la mort d’une de ses parentes, Colette Gendrot, veuve sans enfants de Jean Labbé, il s’était approprié frauduleusement les biens meubles de celle-ci et l’argent monnayé contenu dans ses coffres, montant à la somme considérable de dix ou douze mille écus. C’est du moins ce dont l’accusait Perceval d’Appelvoisin, écuyer, frère utérin de la défunte et son légitime héritier, qui se trouvait frustré d’une bonne part de la succession. Perrette Mignot, alors décédée, mère de Colette et de Perceval, avait été mariée trois fois : 1° à Pierre Gendrot (autre que le père de Jean), « qui estoit ung des plus riches hommes de la viconté de Thouars », dont naquit Colette Gendrot ; 2° à Guillaume Sevestre, « grand riche homme », mort sans postérité ; 3° à messire Louis d’Appelvoisin, « tenant mille livres de rente et riche en biens meubles », aussi défunt à l’époque, père dudit Perceval. Suivant la coutume, Perrette hérita successivement de tous les biens meubles et acquêts de ses trois maris, « et de son vivant fut renommée la plus puissante femme de son estat qui feust en Poitou ». Elle avantagea sa fille, lors du mariage de celle-ci avec Jean Labbé, « qui estoit grand riche homme et un des notables du païs, lequel trepassa, delaissant tous ses biens à Colette, sa femme ». Jean Gendrot sut capter la confiance de sa parente, qui lui donna en garde la plus grande partie de sa fortune. Perceval, voyant sa sœur vieillir sans enfants, la laissa jouir des biens communs entre eux deux, jusqu’à ce qu’elle mourût à Thouars de la peste. Cette épidémie avait obligé le frère à s’absenter, tandis que Gendrot demeurait, sous prétexte de soigner sa parente et de donner ordre à ses affaires. Elle morte, il visita la maison, força la serrure, ouvrit les écrins et fit main basse sur tout ce qu’il trouva, puis, quand les coffres eurent été ainsi vidés, il y fit mettre les scellés par l’autorité judiciaire. Invoquant la considération dont il jouissait, sa réputation de négociant riche et honnête, Jean Gendrot niait avoir rien détourné de la succession de sa parente. Il n’aurait pu le faire, disait-il, sans être vu des nombreux gens qui alors conversaient, mangeaient et buvaient dans l’hôtel. Il affirmait d’ailleurs que Colette, riche en biens fonds, ne l’était pas en meubles. Le procès, porté au Parlement, y dura plus de sept ans ; l’on en peut suivre les péripéties du 13 juillet 1456 au 13 juillet 1463, mais nous n’en connaissons pas la solution définitive. ( Guillemine Flamand, femme de Jean Gendrot, et son fils, André, furent aussi poursuivis comme complices de ces détournements. André Gendrot possédait le fief de Bilazais près Thouars, ou du moins son fils aîné Colin en fit l’hommage le 13 octobre 1483. ( Sur ce personnage cf. ci-dessus p. 55 et note. Jean Bureau, maître des comptes, trésorier de France, maître de l’artillerie, chambellan du roi, etc., décédé à Paris, le 5 juillet 1463. (Voy. notre vol. précédent, p. 172, note 3.) Il avait été envoyé en Poitou, avec mission de faire une enquête approfondie sur les excès, abus de justice, exactions et autres prévarications des officiers de justice et de finance, d’exercer des poursuites et de punir les coupables. C’est alors que les gens du pays envoyèrent au roi des députés, pour lui offrir une somme fixée d’un commun accord à 18000 livres, moyennant laquelle ils obtinrent des lettres d’abolition générale, datées de Montils-lès-Tours, mars 1447, dont le texte a été publié dans notre précédent volume, p. 413-418. Par autres lettres du 24 mai suivant, Jean Bureau fut encore chargé, avec l’évêque de Poitiers, Jean Gouge de Charpaignes, et Jean Rabateau, président au Parlement, « d’asseoir, imposer et esgaler icelle somme de Les registres des causes civiles de la Cour des Monnaies à Paris présentent une lacune du 2 janvier 1438 n.s. au 11 décembre 1456, et les registres des matières criminelles ne commencent que le 22 juin 1470. (2a 27, fol. 110 v°, 111, 272 v° ; X2a 28, aux dates des 13 juillet 1456, 31 janvier et 12 décembre 1457, 7 mai 1459 ; X2a 30, fol. 44, 265 v°, 266.)m livres sur tous les delinquans, crimineulx et malfaicteurs dudit païs de Poictou, en ayant regard à leurs facultez et puissance, et aussi aux crimes, deliz, abuz et malefices par eulx commis et perpetrez, le fort portant le foible, etc. » (1B.)me.
Ainsi signé : Par le roy, l’evesque de Magalonne Robert de Rouvres, d’abord évêque de Séez (de 1422 au 4 mars 1433), fut transféré au siège épiscopal de Maguelonne à cette dernière date et l’occupa jusqu’en décembre 1453.
Rémission en faveur d’Alain Gaultier, couturier, demeurant à Puy-Belliard, qui avait frappé mortellement un nommé Jean Duvergier, en se défendant.
Charles, etc. Savoir faisons, etc. nous avoir receu l’umble supplicacion de Alain Gaultier, cousturier, natif de la parroisse de Vertou ou dyocèse de Nantes, et à present demourant au Puy Beliart, contenant que il a esté tout le temps de sa jeunesse et encores est homme de bonne fame, renommée et honneste conversacion, et en son temps n’a esté actaint ne convaincu d’aucun vilain cas, blasme ou reprouche ; lequel suppliant, Jean III Harpedenne, seigneur de Belleville, de Montaigu, etc., connu plutôt sous le nom de Jean de Belleville, car, le premier de cette famille, il renonça à son nom patronymique, avait succédé à son père Jean II en juillet 1434, et mourut peu après le 12 juin 1462. Il avait épousé Marguerite de Valois, fille naturelle de Charles VI et d’Odette de Champdivers. Nous avons donné de nombreux renseignements inédits sur ce personnage dans une note de notre précédent volume, p. 45-47.e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Bordois. — Visa. Contentor. E. Froment.
Rémission accordée à Louis Bareau, de Vouzailles, poursuivi comme complice du meurtre de la femme d’un bateleur.
Charles, etc. Savoir faisons, etc. nous avoir receu l’umble supplicacion des parens et amys charnelz de Loys Bareau, povre homme de labour, de l’aage de trente ans ou environ, chargié de femme grosse et de deux petiz enfans, contenant que, le premier jour de septembre derrenierement passé, ung nommé Olivier Guillardet, et Gilete, sa femme, bateleurs, et autres en leur compaignie, vindrent Des lettres du 16 décembre suivant, octroyées à Imbert Mézeau, impliqué dans la même affaire, sont un peu plus explicites que celles-ci, sans d’ailleurs que les deux textes diffèrent bien sensiblement ; c’est pourquoi il ne nous a pas semblé utile de les imprimer l’un et l’autre e
Ainsi signé : Par le roy, vous, maistre Jehan Barton Jean Barton, simple bourgeois de Guéret, sut arriver par ses talents et son habileté à jouer un rôle politique important. Dès le 2 mai 1416 il apparaît avec le titre de chancelier de la Marche, qu’il a porté toute sa vie. En 1421, il était receveur général dans le Limousin et la Marche, et depuis 1424 jusqu’en 1450 il fut commissaire du roi auprès des États de ces pays. Après la conquête de la Guyenne, Jean Barton, qui avait assisté en personne à la reddition de Bordeaux, fut nommé par Charles VII premier président du Parlement créé dans cette ville. On voit ici qu’il siégeait au Grand Conseil. Il acheta en 1451 du sr de Maigné les château et châtellenie de Champagné en Poitou. (
Rémission pour Imbert Mézeau, fils de Lucas, hôtelier de Vouzailles, poursuivi comme complice du meurtre de la femme d’un bateleur.
Charles, etc. Savoir faisons, etc. nous avoir receu l’umble supplicacion des parens et amys charnelz de Ymbert Mezeau, fils de Lucas Mereau ( Le prieuré et la cure de Saint-Hilaire de Vouzailles dépendaient de l’abbaye de Bourgueil en Touraine. La seigneurie ayant titre de châtellenie appartenait à la même abbaye et relevait de Mirebeau. Mots omis. « Il les eust fait mettre en prison », lit-on dans le texte des lettres octroyées à Louis Bareau pour la même affaire. (Octobre 1448, ci-dessus, n° MCLXVIII.)ee
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. G. de Bloys. — Visa. Contentor. E. Froment.
Rémission pour Aimery Grosdenier qui, en se défendant, avait frappé Aimery Arnault d’un coup de fourche, dont il mourut au bout de huit jours.
Charles, etc. Savoir faisons, etc. nous avoir receu l’umble supplicacion de Aymery Grosdenier, simples homs de labour, contenant que, le ee
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Ja. Audé. — Visa. Contentor. E. Froment.
Rémission octroyée à Jean Bonnet, de Saint-Martin-des-Noyers, emprisonné au château de Mareuil pour avoir fait fabriquer un faux acte de renonciation, dans l’espérance d’obtenir l’annulation du contrat de partage de la succession de son beau-père, Jean Bonnevin, sr de la Bargoillerie, qui avait été fait à son détriment.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan Bonnet, homme de labour, demourans à Saint Martin des Nohers en nostre païs de Poictou, à present detenu prisonnier ès prisons de Marueil, aagié de cinquante ans ou environ, contenant que, trente ans a ou environ, il fut conjoinct par mariage avecques Marguerite, fille ainsnée de ung nommé Jehan Bonnevin, en son vivant seigneur de la Bargoillerie Un Jean Bonnevin « rendait hommage au château de la Roche-sur-Yon des maisons, prés et bois et ensemble du lieu appelé la Petite-Salle, sis en ladite ville, l’an 1390 ». (MM. Beauchet-Filleau, Ce Jean Girard ne paraît pas appartenir à la famille des seigneurs de Bazoges-en-Pareds, dont il a été question dans notre VI Georges de La Trémoïlle, le fameux ministre de Charles VII, décédé le 6 mai 1446.e édit., t. I, p. 617.) Peut-être est-ce le même personnage dont la fille aînée, Marguerite, épousa, vers 1419, Jean Bonnet, de Saint-Martin-des-Noyers, et dont la cadette était mariée à Jean Girard, sinon il ne pouvait être qu’un de ses proches parents. En tout cas, les renseignements contenus dans le présent acte peuvent être joints à ceux qui ont été recueillis sur cette famille du Bas-Poitou encore mal connue.e volume, p. 78, note, et dont le principal représentant au milieu du er de Givrand, sur lequel un arrêt du Parlement de Poitiers du 4 juin 1426 fournit des renseignements. (1a 9198, fol. 170 v°.) Mais on trouve vers la même époque un autre Jean Girard, tuteur de Jeanne Girard, fille de Pierre et de Catherine Bréchou, qui était en procès contre Jean Bréchou, seigneur de Puitssec, Lancelot et Gillet Bréchou, au sujet de ladite tutelle, le 29 mars 1430. (X1a 8604, fol. 144 v°.) On pourrait avec plus de vraisemblance identifier ce dernier avec Jean Girard de Chantonnay.e
Ainsi signé : Par le roy, vous, le sire de Pressigny Bertrand de Beauvau, sr de Précigné ou de Pressigny. (Cf. ci-dessus, p. 58, note 1.)
Rémission accordée à Jean Chauvet, cardeur de Fontenay-le-Comte, coupable d’avoir rogné des grands blancs de la monnaie ayant cours.
Charles, etc. Savoir faisons, etc. nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan Chauvet, aagié de vint sept ans ou environ, escardeur de laines et foulon de draps, demourant à Fontenay le Conte, chargié de femme grosse et preste d’avoir enfant, contenant qu’il est povres homs des biens de ce monde, et pour sa dicte povreté n’avoit bonnemant de quoy achetter des anneaulx d’argent à sa femme pour mettre en ses doiz et s’en parer, et pour ce que icelui suppliant n’avoit plus de quoy, comme dit est, en querir et que sa dicte femme l’en precipitoit fort de lui en donner, icelui suppliant, voulant complaire à sa dicte femme et trouver façon qu’elle eust des diz anneaulx, se advisa par la temptacion de l’ennemy de rongner des grans blancs de la monnoye à present ayant cours, et en a rongné par diverses foiz et plusieures journées, ainsi qu’il la recevoit, jusques au poiz de trois ou quatre onces de rongneures ou environ, des quelles rongneures il a fait faire à sa dicte femme ung annel et pour lui ung signet, et lui en est encores demouré ung peu qu’il a applicqué à son proufit. Duquel fait a esté grant rumeur et parolles ou païs, et telement que ledit suppliant, doubtant que pour occasion d’icellui fait il feust prins, emprisonné et pugny par justice ou autrement molesté ou travaillé, s’est absenté dudit païs et n’y oseroit jamais converser et repairer, se noz grace et misericorde ne lui estoient sur ce imparties. Et pour ce nous a icelui suppliant humblement supplié et requis que, les choses dessus dictes considerées et que en tous autres cas il est bien famé et renommé, et ne fut jamais actaint ne e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. J. Le Munerat. — Visa. Contentor. E. Froment.
Rémission accordée à Jean Charles, sergent du roi, Jeanne Goyn, sa femme, et Huguet Goyn, archer de l’ordonnance, son beau-frère, de Pamproux, coupables du meurtre de Jean de Poitou qui les avait attaqués dans leur propre maison, accompagné d’autres gens armés.
Charles, etc. Savoir faisons, etc. nous avoir receu l’umble supplicacion de Jehan Charles, nostre sergent, Jehanne Goyne, sa femme, et Huguet Goyn, archier de nostre ordonnance derrenierement faicte, frère de la dicte Jehanne, demourans ou bourg de Panprou en nostre païs de Poictou, contenant que, combien que lesdiz supplians soient simples jeunes gens, doulz et paisibles, de bonne fame et renommée, sans ce qu’ilz eussent jamais esté actains ne convaincuz d’aucun vilain cas, blasme ou reprouche, ne qu’ilz eussent meffait ou mesdit à ung nommé Jehan de Ce Jean de Poitou était un homme d’armes qui, après avoir servi en 1418 sous les ordres de Jean Barbâtre, écuyer, dont on conserve une montre reçue à Ruffec, s’était enrôlé dans la compagnie de Jean de La Roche, seigneur de Barbezieux ; il en faisait partie le 9 avril 1431, ce qui lui permit de bénéficier des lettres d’abolition octroyées à cette date au chef et à tous ses compagnons. (Voy. notre précédent volume, p. 8, 13, 318, note.) Sur divers membres de cette famille, cf. e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Rolant. — Visa. Contentor. E. Froment.
Rémission pour Robin Malortie, écuyer, homme d’armes de la compagnie de Pierre de Brezé, sénéchal de Poitou, complice d’un meurtre commis avec plusieurs de ses compagnons, ayant été obligés de se défendre contre plusieurs agresseurs.
Charles, etc. Savoir faisons, etc. nous avoir receu l’umble supplicacion de Robin Malortie, escuier, homme d’armes de la charge et retenue de nostre amé et feal chevalier, conseiller et chambellan, Pierre de Breszé, seneschal de Poictou Pierre de Brezé, seigneur de la Varenne et de Brissac, comte de Maulévrier, l’un des principaux conseillers de Charles VII, fut sénéchal de Poitou depuis le mois d’avril 1440 environ jusqu’au 3 avril 1451, date des provisions de Louis de Beaumont, son successeur. (Voy. notre vol. précédent, p. 178, note.) Plusieurs familles poitevines, nobles et bourgeoises, ont porté ce nom. Un Jean Coulon conclut, le 17 janvier 1438 n.s., avec les frères Méry et Guillaume Veillechamps, moyennant la rente perpétuelle d’un setier de seigle, mesure de Clessé, et de deux poulets de mars, l’arrentement d’une maison sise au village de Loubressay, tenue à trois setiers de seigle envers le seigneur d’Orfeuille. (A. Richard, Ce personnage appartenait vraisemblablement à la branche poitevine de la famille d’Aux. L’auteur de la généalogie imprimée dans le 2a 31, fol. 39, et X2a 34, fol. 155 v°.)e édit., t. I, p. 191) cite un Jean, servant en qualité d’archer l’an 1439, qu’il donne dubitativement comme « second fils d’Étienne d’Aux, seigneur du Bournay, viguier de Poitiers », ajoutant que ce Jean pourrait bien être issu d’une branche bâtarde.me.
Ainsi signé : Par le roy, le mareschal de La Fayette Gilbert de La Fayette, maréchal de France depuis l’an 1420, mort le 23 février 1462. Jean d’Estouteville, s Jean Bureau, trésorier de France, maître de l’artillerie (ci-dessus, p. 18, note 3).r de Blainville (ci-dessus, p. 58, note 2).
Rémission accordée à Jean Goulard Sans autres renseignements que ceux contenus dans l’acte analysé ici, il est impossible d’identifier sûrement ce personnage. Rien que dans la généalogie imprimée de la famille Goulart (Beauchet-Filleau, Sur le livre des fiefs du comté de Poitou, dressé en 1418, on lit les noms de Jean Vigier, possesseur de l’hébergement de la Berlière (ou plutôt la Bernière), sis en la paroisse de Brûlain, mouvant de Niort, pour lequel il payait un devoir de 60 sous tournois, et Jean Vigier, d’Usson, écuyer, tenu à hommage pour une maison au pont de l’étang d’Usson et pour la moitié de la dîme de « la Guillerie » en ladite paroisse. ( Jean Acarie, écuyer, seigneur du Fief et de Crazannes, qu’il acquit en 1447, fut fait capitaine de Genouillé en Saintonge, l’an 1437. Il avait épousé, le 21 février 1437, Jeanne de Ligné, que l’on croit sa seconde femme, et qui était veuve en 1469. Du premier lit il eut un fils, et du second un fils et trois filles. (Cf. Beauchet-Filleau, Nous mentionnons cet acte parce que Jean Goulart appartenait à une famille surtout poitevine ; mais nous n’en publions pas le texte parce que le fait eut lieu en Saintonge. Jean Vigier obtint aussi des lettres de rémission pour ce meurtre, auquel du reste il avait pris la plus grande part. Beaucoup plus explicites que celles de Jean Goulart, elles sont adressées aux sénéchaux de Poitou et de Saintonge, au gouverneur de la Rochelle et à tous autres justiciers, et datées de Tours, le 8 février 1449 n.s. (JJ. 179, n° 271, fol. 156 v°.)re édit., t. II, Suppl.), qui est très incomplète et fort obscure sur bien des points, on trouve trois membres prénommés Jean, vivant au milieu du er de Billé, la Vernière, etc., époux de Marie de Montbourcher, fils d’autre Jean et de Jeanne Bonnat ; 2° Jean Goulart, chevalier, sr du Bois-Bellefemme, marié à Françoise du Puy-du-Fou ; 3° Jean, écuyer, sr du Puy de Brassac et du Portal, marié à Jeanne de Charay, deuxième fils de Pierre Goulart, chevalier, sr de la Geffardière, et de Brunissent de la Court. Et l’on peut en citer encore d’autres. Dans un précédent volume, nous avons constaté que la branche de la Martinière était représentée, en 1425, par Jean Goulart, encore jeune et alors capitaine du Coudray-Montpensier. (r de la Vouhe, rendit hommage au roi du fief du Martroy, mouvant de Fontenay-le-Comte, suivant une déclaration datée de Saint-Maixent, le 16 novembre 1451. (1, cote 2811 1* 2172, p. 1107.) Enfin Jean Goulart, de la Passière près Saint-Mesmin, fit hommage vers 1450 au seigneur de Parthenay, à cause de sa femme Marie du Retail, de son hôtel et hébergement de Périères, dont était seigneur antérieurement feu Imbert du Retail, et de divers fiefs, la Ménaudière, la Ravarière, relevant de la seigneurie de Pressigny. (R1* 190, fol. 268 v°, 278 v°.)ee
Rémission en faveur d’Etienne Lamy, marinier, du bourg de l’île de Noirmoutier, coupable d’homicide par imprudence. En jouant aux boules, il avait frappé à la tête sa filleule, Catherine Gazet, qui succomba au bout de dix-huit jours.
Charles, etc. Savoir faisons, etc. nous avoir receue me jour du mois de fevrier derrenierement passé ledit suppliant et autres commancèrent à jouer à la boulle par plusieurs rues et chemins dudit bourg publiquement et par plusieurs foiz, en alant et venant par lesdictes rues, et en especial en une rue appellée la rue de Vauzeau, à la veue de chascun qui le vouloient veoir et regarder, ainsi que jeunes gens ont acoustumé de jouer, et que ledit jour ledit suppliant et ung autre jouoient l’un contre l’autre audit jeu des boulles, environ heure de vespres, en la compaignie de plusieurs personnes qui acompagnoient ledit suppliant et celui qui jouoit contre lui, et firent leur jeu par ladite rue de Vauzeau, en laquelle a plusieurs maisons, et y demeurent plusieurs estagiers, et entre les autres y demeure Nicolas Gazet, compère dudit suppliant, lequel a sa maison en ladicte rue ; lequel suppliant a tenu et porté sur les fons une fille dudit Gazet, de l’aage de e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Daniel. — Visa. Contentor. E. Froment.
Rémission accordée à Jean Minot, orfèvre de Loudun, pour le meurtre de sa femme.
Charles, etc. Savoir faisons, etc. nous avoir receu l’umble supplicacion de Jehan Minot, orfèvre demourant en la ville de Lodun, aagié de Le texte porte « ne le faisoit pas », faute évidente du copiste.me jour du mois de mars derrenierement me jour de mars derrenierement passé, quant icelui suppliant ala en son dit hostel pour soupper, n’y aloit pas en entencion de soy courroucer ne faire aucun mal à sa dicte femme, mais y aloit en bonne entencion et pour soupper et faire bonne chière avec elle, et a icellui suppliant esté fort desplaisant et courroucé de la mort de sa dicte femme, et ne cuidoit point de la dicte bateure que mort s’en ensuivist, et ne le faisoit quee
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Toreau. — Visa. Contentor.
Confirmation par Charles VII d’une sentence arbitrale rendue par Guillaume, évêque de Paris, pour donner plus d’autorité à un accord terminant une contestation entre le doyen et le chapitre de Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers, d’une part, et Robert Poitevin, médecin du roi et trésorier dudit chapitre, touchant la répartition des offrandes faites à leur église aux fêtes de la Translation et de la Dédicace de saint Hilaire L’original de ce concordat est conservé dans les archives du chapitre de Saint-Hilaire-le-Grand (
Karolus, Dei gracia Francorum rex. Ad perpetuam rei memoriam. Rutilat lucidius Francorum sceptrum preclarissimum, cum personarum ecclesiasticarum regi, qui candor est lucis eterne, in pacis dulcedine obsequi cupientium peticionibus equitatis moderamine suffultis benignum prebet assensum. Siquidem pro parte dilecti ac fidelis consiliarii et phisici nostri magistri Roberti Poictevin Robert Poitevin, conseiller et médecin de Charles VII, né vers 1390, mort le 26 juillet 1474. Après avoir étudié à Montpellier, il prit ses degrés à la Faculté de médecine de Paris et passa maître en 1419. Demeuré dans cette ville, sous le gouvernement anglais, il devint chanoine de Notre-Dame, le 15 août 1424, et recueillit divers autres bénéfices. A la date du 27 juin 1427, bien que domicilié à Paris, il est qualifié de médecin de la reine Marie d’Anjou. En 1435, il fut délégué par la Faculté de médecine comme ambassadeur de l’Université au congrès d’Arras et participa de la sorte à la pacification du royaume. Dès lors il jouit d’un grand crédit à la cour de Charles VII, dont il fut le médecin, ainsi que de la reine et des princes du sang ; il donna également ses soins à la maîtresse du roi, Agnès Sorel, et fut même un de ses exécuteurs testamentaires. C’est le 24 avril 1448 que Charles VII l’avait nommé trésorier de Saint-Hilaire, c’est-à-dire le premier dignitaire après l’abbé, dont il était vicaire pour le spirituel et le temporel. Comme tel il était en même temps chancelier de l’Université de Poitiers, jouissait du titre de Monseigneur et portait la mitre et les gants. (Voy.
Guillelmus, miseracione divina Parisiensis episcopus Guillaume Chartier, frère du célèbre Alain Chartier, né à Bayeux vers 1392, mort en 1472. Successivement professeur de droit canon à Poitiers, chanoine de Tournai, puis de Paris, chancelier de l’église Notre-Dame en 1447, il avait été élu à l’unanimité évêque par le chapitre le 4 décembre 1447. ( Jean Jouvenel des Ursins, né en 1388, fils de Jean Jouvenel, alors prévôt des marchands de la ville de Paris, depuis président du Parlement de Poitiers, et de Michelle de Vitry. Maître des requêtes en 1416, avocat général en 1429, évêque de Beauvais (1431), il avait été élu au commencement de l’année 1444 évêque de Laon, concurremment avec Pierre Godemant, doyen de cette église. Il en résulta un procès, pendant entre eux, au mois de mai de cette année, qui fut soumis d’abord à l’archevêque de Reims, puis au Souverain Pontife. Peu après, Pierre se désista en faveur de Jean Jouvenel (janvier 1445). Ce dernier fut transféré au siège archiépiscopal de Reims au mois de mai 1449. Il décéda le 14 juillet 1473. ( Ce personnage est appelé Jean Vearneau, dit Léauté, et qualifié chapelain du roi et chanoine de Saint-Hilaire-le-Grand, à l’occasion de la fondation de son anniversaire en ladite église. (
Super controversia jamdiu mota inter venerabiles et circumspectos viros dominos, reverendum Robertum Poictevin, domini nostri regis phisicum et consiliarium, et thesaurarium, ex una, et decanum et capitulum ecclesie Beatissimi Hilarii Majoris Pictavensis, partibus ex altera, ratione et occasione medie partis oblationum dicte ecclesie in vigiliis et festivitatibus Translacionis beatissimi Hilarii obvenientium, convenerunt predicte partes et composicionem inter se fecerunt in modum qui sequitur : videlicet quod ipsi decanus et capitulum percipient ad opus fabrice, perpetuis futurisque temporibus, quascumque oblaciones provenientes in predicta ecclesia in vigiliis et diebus festivitatum Translacionis beatissimi Hilarii et Dedicacionis ejusdem ecclesie, tam in moneta alba, nigra, auro, jocalibus, vasis et napis, quam ceteris quibuscumque oblacionibus. Ordinantes etiam quod, pro dictis oblacionibus, et ipsi domino thesaurario et successoribus suis perpetuis futurisque temporibus unientur canonicatus et prebenda integri, ita quod percipiet triginta sex libras Turonensium monete currentis pro grossis fructibus, tam in absencia quam presencia ; nec tenebitur propter hoc aliqua privilegia exhibere. Et persolventur per receptorem capituli prefato domino thesaurario, seu ejus receptori, in Ce fut donc la prébende canoniale qu’avait possédée feu Barthélemy Fouquet qui fut jointe désormais à la dignité de trésorier du chapitre, en échange de l’abandon consenti par Robert Poitevin de la moitié des oblations. Ce nom est écrit aussi Benez et Benest. Étienne Benez était chanoine de Saint-Hilaire dès l’an 1423. En 1448, il avait été excommunié par l’assistant de l’official de l’évêque de Poitiers, Jacques Jouvenel, patriarche d’Antioche, pour n’avoir pas payé six écus d’or qu’il devait à ce prélat ; l’excommunication fut levée le 10 juin 1452, en vertu d’une commission émanant de Jean Breton, doyen du chapitre de Saint-Martin de Tours, conservateur des privilèges du chapitre de Saint-Hilaire. (Coll. dom Fonteneau, t. XII, p. 67, d’après les arch. de Saint-Hilaire.) Il est qualifié licencié en lois, chantre de Saint-Hilaire et curé de Rouillé, dans l’acte de fondation qu’il fit d’un collège dans sa maison de la « Sereine », pour seize écoliers, dont huit devaient être du diocèse de Bourges. ( Jean de la Dîmerie, chanoine de Saint-Hilaire le 16 mars 1422, sous-chantre en 1434 et 1452, acquit une rente sur le lieu de « Lemonyere » que lui vendit Jean Richard, écuyer. ( Élie de Pressac est nommé parmi les héritiers de Jean de Cramaut, chevalier, neveu du cardinal Simon de Cramaut, dans un procès qu’ils soutinrent contre l’évêque de Poitiers, le 21 janvier 1434 et le 1 Pierre de Morry, Pierre Negraud est qualifié acolyte de Notre Saint Père le Pape, chanoine prébendé de Saint-Hilaire et prieur de Saint-Jean-hors-les-murs de la Rochelle, dans l’acte de fondation de son anniversaire, par lequel il demandait d’être inhumé dans l’église de Saint-Hilaire, auprès de l’autel de la Trinité dont il a fait faire l’image. Son testament est conservé aussi aux archives du chapitre ; il y est dit en outre curé du Puy-Notre-Dame. ( Pierre d’Aubanie ou d’Albaine, chanoine de Saint-Hilaire et bachelier en lois, est cité dans divers actes capitulaires, du 15 janvier 1448 au 27 juin 1476. « Dans son Nous avons noté divers membres d’une famille poitevine de l’Hôpital, vivants à la fin du Léon et plus souvent Léonet Guérinet appartenait à une famille de Poitiers. Fils de Jean et de Perrette Grasseteau, il exerça d’abord la charge d’avocat. Le premier fait qui le concerne à notre connaissance est quelque peu en contradiction avec les destinées qui lui étaient réservées. Le 28 février 1432 n.s., dans la salle du Palais, à Poitiers, il se prit de querelle avec Jean Vousy, secrétaire du roi. Des paroles on en vint promptement aux coups, et Jean Rabateau, alors avocat criminel au Parlement, prit fait et cause pour Guérinet et lui prêta main-forte. Cette scène fit scandale et la cour ordonna de prendre au corps et d’enfermer à la Conciergerie Léonet et son complice. Le premier était clerc et fut réclamé à la fois par le chapitre cathédral, dont il était alors prévôt, et par l’évêque de Poitiers. Le chapitre l’emporta. Puis, malgré l’opposition du Parlement, l’affaire fut renvoyée au grand conseil du roi et jugée par lui. ( Il faudrait peut-être corriger Conzay. On ne trouve pas en effet de Jean de Cursay, mais un Jean de Conzay, chanoine de Saint-Hilaire dès cette époque. ( Jean Peloquin était, vers cette époque, curé de Notre-Dame-de-la-Chandelière de Poitiers, titre qu’il prend dans une baillette de terre par lui consentie, acte conservé dans les papiers du chapitre de Saint-Hilaire, entre 1449 et 1463. ( D’une famille poitevine, dont Jean de Nesde ou de Naide, fils de Hugues, seigneur de la Roche et de Combré. Voir une quittance donnée par le cellérier de l’abbaye des Châtelliers pour payement de rente à Jean de Naide, à Saint-Maixent, le 27 février 1432 n.s. (L. Duval, er juillet 1435. (1a 9200, fol. 195 v° et 361.) Dans l’intervalle, le 7 août 1434, étant prisonnier en la Conciergerie du Palais à Poitiers, comme accusé d’avoir consenti et aidé à faire sortir de la ville, en escaladant les murs, pendant la nuit, certains prisonniers qui s’étaient mis en franchise en l’église des Augustins, il fut rendu par la cour au chapitre de Saint-Hilaire, avec défense à Gilles Joulain, procureur des chanoines, qu’il ne fût procédé à son jugement pour raison du délit commun, jusqu’à ce que le Parlement eût statué sur le cas privilégié. (1a 21, à la date.)2a 28, aux dates des 15 et 29 novembre, 2 et 9 déc. 1456, 5 déc. 1458 ; e édit., t. I, p. 32.)ee1* 2172, p. 960.)2a 21, fol. 174 v°, 175 et v°, 176 et v°, 177 v°, 179 v°.) Cet incident a été raconté tout au long par M. Daniel-Lacombe, 1a 9194, fol. 42.) Un compte de recette de la prévôté de l’église cathédrale de Poitiers, pendant qu’il était revêtu de cette dignité, existe aux mo
Et sequitur de eadem manu :
Item, concordatum est quod dictus thesaurarius suique successores ratione dictorum canonicatus et prebende dicte thesaurarie uniendorum nullum tenebitur facere juramentum, preter illud quod solitum est ratione dicte thesaurarie, hoc addito quod jurabit tenere statuta ecclesie huic concordato non repugnantia, et quod non revelabit secreta capituli. Sic signatum : P. Suyreau, scriba capituli.
Post quarum quidem litterarum presentacionem, recepcionem et examinacionem diligentes, easdem litteras originales venerabili et circumspecto viro magistro Petro Gaborelli Il sera question plus particulièrement de Pierre Gaboreau, conseiller au Parlement de Paris et doyen de l’église Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers, dans des lettres de mars 1453 n.s. (ci-dessous), lui permettant de fortifier le lieu de Bignolesse, dont il était seigneur.
Nos igitur Guillelmus episcopus antedictus, post communicacionem concordie antedicte et maturam deliberacionem cum litteratis et probis, predictam concordiam laudantibus et utilem esse dicentibus, attendentes partes predictas in eadem ecclesia constitutas unum corpus conficere ac easdem veluti unius membra corporis cupientes connecti vinculo caritatis, ut in domo Domini unanimes valeant habitare, et ad Dei honorem et beatissimi Hilarii, qui doctor ecclesie irrefragabilis ac catholice fidei murus inexpugnabilis appellatur, in ecclesia predicta conveniencius atque quietius valeant divinis obsequiis ministrare, sperantes per communicacionem capitularem communem dictarum partium, de qua in dicta concordia, cum antea thesaurarius capitulum non intraret, multa ecclesie commoda provenire, cum unita virtus se ipsam dispersa reddatur efficacior et res parve crescant concordia, que etiam maxime per discordiam dilabuntur ; dictam concordiam, quantum in nobis est, laudamus ejusque approbacionem, si tamen regie majestatis intervenerit assensus, apud Sedem Apostolicam prosequendam consulimus. Exortamur autem predictos decanum, thesaurarium et capitulum in Domino, quatinus oblaciones antedictas sic studeant ad fabricam ecclesie predicte convertere, quatinus ( Nicolas V (Thomas Parentucelli), né à Pise en 1398, pape du 19 mars 1447 au 24 mars 1455. Par bulle du 2 avril 1452, il confirma le présent concordat entre les chanoines de Saint-Hilaire-le-Grand et Robert Poitevin. Cette bulle conservée dans les archives du chapitre est transcrite dans la collection de dom Fonteneau, t. XII, p. 51.
Quibus omnibus et singulis superius insertis, presertim primordialis ipsius ecclesie fundacione nostreque eciam abbacialis dignitatis prerogativa jure pariter ac interesse, condicioneque preterea super assensu nostro obtinendo ibidem precise posita per jamdictos thesaurarium, decanum et capitulum, attente consideratis, iidem assensum predictum, et quantum nobis incumbit perpetue circa hec stabilitatis munimentum sibi concedi humili precium instancia concorditer postulaverunt. Nos itaque, premissis digeste perpensis, quodque eciam per ipsius sacratissimi confessoris fidei orthodoxe luminis magnifici merita gloriosa, plurima sue recordacionis Francorum regibus, antecessoribus nostris, pervenire celestia presidia ubilibet notissima ; attendentes preterea eorumdem thesaurarii, decani et capituli sinceram intencionem ad veram concordiam et caritatem fraternam inter eos, auspice Deo, momo
Sic signatum : Per regem in suo consilio. J. de la Loère. — Visa. Contentor. E. Froment.
Rémission accordée à Jean Pislon, de Coulonges-les-Royaux, qui, attaqué par Jean Gendronneau, sa femme, et Guillaume Gendronneau, prêtre, leur fils, avait en se défendant atteint ce dernier d’un coup de dague à l’épaule dont il était mort.
Charles, etc. Savoir faisons, etc. nous avoir receu l’umble En cet endroit et dans les lignes qui suivent, il paraît y avoir des lacunes de membres de phrase, qui rendent le sens quelque peu obscur.ecme.
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Hodon. — Visa. Contentor. E. Froment.
Rémission en faveur de Simon Pingreau, de Pozay-le-Vieux, prisonnier à la Roche-Pozay, comme complice d’un homicide commis par Mathurin et Gilles Bournigalle avec lesquels il se rendait au siège de Fougères, quand ils furent attaqués à Ligueil par une troupe armée.
Charles, etc. Savoir, etc. nous avoir receue l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Symon Pingreau, povre homme, laboureur, parroissien de Pozay le Vieil, en la terre de la Roche de Pozay, chargié de jeune femme et de cinq petiz enfans, à present detenu ès prisons de la Roche dudit Pozay, contenant comme ledit Symon nous a par longtemps bien, vaillamment et loyaument, au mieulx qu’il a peu, servy en noz guerres contre noz adversaires, tant à Pontoise Sans doute au siège de Pontoise, commencé en juin 1441 ; il dura près de quatre mois et se termina, le 19 septembre, par l’assaut de la place et la défaite complète des Anglais. François de Surienne, dit l’Aragonais, capitaine alors au service du roi d’Angleterre, avait surpris traîtreusement Fougères, dans la nuit du 23 au 24 mars 1449, pillé la ville et infligé aux habitants les traitements les plus barbares. Il n’est donc point surprenant qu’à Pâques de cette année il fût question de mettre le siège devant cette place. L’opération toutefois n’eut lieu que six mois plus tard. La ville fut investie, le 5 octobre, par Pierre de Bretagne, qui fut bientôt secouru par le duc François, son frère, et par le connétable de Richemont. Les travaux d’approche furent menés rapidement, on ouvrit plusieurs brèches, et quand tout fut prêt pour l’assaut, Surienne demanda à capituler, ce qui lui fut accordé ; il rendit la ville au duc de Bretagne, le 5 novembre 1449, et il abandonna les Anglais pour se mettre au service de Charles VII. (E. Cosneau, e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Machet. — Visa. Contentor. E. Froment.
Permission de parachever la fortification du prieuré de Vaux en la vicomté de Châtellerault, membre dépendant de l’abbaye de Saint-Denis en France.
Charles, etc. Savoir, etc. nous avoir receu l’umble supplicacion de noz bien amez les religieux, prieur et convent du prieuré de Vaulx, de l’ordre de Saint Benoist, menbre deppendant de l’abbaye de monsieur Saint Denis en France, estant en la viconté de Chastelerault Le prieuré de Vaux ou Saint-Denis-en-Vaux, eeee Jehan Tautin, prêtre et vice-gérant de la cour ecclésiastique dudit prieuré, par luy commis, signés au dos d’iceux par ledit Tautin, le 28e octobre. » (e
Ainsi signé : Par le roy en son conseil. J. de Laloère. — Visa. Contentor. E. Froment.
Rémission en faveur de Jean de La Roche, écuyer, de Verrines, qui avait frappé mortellement un enfant de douze ou treize ans, nommé Thévenin Rocher, parce qu’il faisait paître des bestiaux sur ses terres.
Charles, etc. Savoir, etc. nous avoir receu l’umble Plusieurs personnages, portant ce nom et ce prénom, ont existé dans la première moitié du Passage omis par le copiste, qui a oublié de transcrire les mots annoncés.ee
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Rolant. — Visa. Contentor. E. Froment.
Rémission en faveur de Jean Trilhault, demeurant au Bouchage en la châtellenie de Charroux, qui, pour se payer des dépenses qu’il avait faites en cautionnant, ainsi que son père et son frère, Guillaume du Breuil, fait prisonnier à Beauvais par des gens de guerre qui tenaient la campagne en Poitou, avait volé audit du Breuil vingt-cinq brebis et moutons.
Charles par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan Trilhault, povre simple homme de labour, filz de Jehan Trilhault, demourant au Boucaige en la chastellenie de Charrotz, contenant que au temps que feismes mettre le siège devant Vertueil Le château de Verteuil appartenait à Guy de La Rochefoucault, frère de Jean de La Roche, sénéchal de Poitou. Guy ayant repris les armes contre l’autorité du roi, malgré le serment qu’il avait fait de le servir fidèlement, et au mépris de l’amnistie dont il avait bénéficié après la Praguerie, Charles VII, qui se trouvait à Ruffec dans les premiers jours d’avril 1442, fit mettre le siège devant la place défendue par deux cents hommes de guerre. Les troupes royales commandées par l’amiral Prégent de Coëtivy, le maréchal Philippe de Culant et Pierre de Brézé, sénéchal de Poitou, s’en emparèrent après une attaque en règle ; le château fut détruit et rasé. (Le héraut Berry, Sur une liste des capitaines de gens d’armes qui accompagnèrent le dauphin Louis dans son expédition en Suisse et en Alsace, liste dressée le 5 septembre 1444, ce personnage figure sous la même désignation imprécise : e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Tribole. — Visa.
Rémission en faveur de Lucas Pinaudeau et ses trois fils, et Jean Pinaudeau, son cousin, demeurant à la Pêcherie, paroisse de Vouzailles, qui avaient en se défendant frappé mortellement Jean Catherineau, d’Ayron.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et advenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Lucas Pinaudeau, l’aisné, Pierre et Jehan Pinaudeaux et Thevenon Pinaudeau Ils appartenaient à une famille notable, possessionnée dans cette région. Le champ de Saint-Nicolas, le pré de la Fontaine et le fief des Vigneaux, mouvant de Cherves, étaient tenus en 1446 par les héritiers de Jean Pinaudeau, le même, sans doute, qui tenait aussi en fief des rentes diverses dans la mouvance de la Roche-Boureau, en 1414, à cause de sa femme, Guillemette Poupard. (Cf. E. de Fouchier, eeme.
Ainsi signées : Par le conseil, Charlet. — Visa. Contentor. M. de La Teillaye.
Confirmation du traité passé, le 20 septembre 1443, entre Maurice Claveurier, sieur de la Tour-Savary, lieutenant en Poitou, d’une part, et Jean comte d’Harcourt, vicomte de Châtellerault, d’autre part, touchant le guet et la garde de la place forte de la Tour-Savary en Châtelleraudais.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Maurice Claveurier, lieutenant général de la sénéchaussée de Poitou, conservateur des privilèges de l’Université de Poitiers, a été l’objet d’une longue note biographique dans notre précédent volume, p. 40-42. Il n’y a pas lieu d’y revenir ici. Sur Jean VII d’Harcourt, vicomte de Châtellerault, voy. La Tour-Savary était tenue de la vicomté de Châtellerault à 60 sous d’aide, avec la haute, moyenne et basse justice. Ce fief appartenait aux cadets de la maison de Châtellerault, et fut vendu, l’an 1375, à Jacques Phelippon, suivant l’abbé Lalanne. La tour fut bâtie, dans la première moitié du e
A tous ceulx qui ces presentes lettres verront et orront, Jehan Trenchant, garde du seel aux contratz estably à Poictiers pour le roy nostre sire, salut. Saichent tous que, presens en droit en la court dudit seel et personnelment estably très hault et très puissant seigneur monseigneur Jean des Hayes était déjà juge de Châtellerault le 14 octobre 1427 ; la mainlevée d’une saisie faite sur la dîme de Naintré, portant cette date, est scellée de son sceau en cette qualité. ( Un Jean Lucas, poursuivi comme complice de Renaud de Montléon, chevalier, par Simon de Cramaud, Jean de Cramaud et Orable de Montléon, sa femme, pour avoir expulsé de force ces derniers du château de Touffou, fut condamné à des dommages intérêts et à l’amende par arrêt du Parlement de Poitiers, en date du 13 avril 1429. (2a 21, à la date du 17 février 1432, et X1a 9192, fol. 217.) Cf. aussi, sur cette affaire, une note de notre précédent volume, p. 301.1a 9191, fol. 125.)
Et combien que ledit suppliant et ses heritiers et successeurs après lui puissent licitement et raisonnablement joir et user desdiz guetz, selon la teneur desdictes lettres cy dessus transcriptes, veues les causes contenues en icelles, toutevoies pour ce que à nous et à noz officiers compette et appartient la cognoissance, interpretacion et declaracion des matières de fait de guet, se lesdiz bail, cession et transport desdiz guetz ainsi à lui faiz par nostre dit cousin lui estoient par nous ratiffiez, loez et approuvez, lui seroient et aux siens pour le temps avenir de plus grant seureté, et lui en pourroit on mettre moins d’empeschement, et en seroit la chose de plus grant valeur et auctorité, nous a ledit suppliant fait humblement supplier et requerir que vueillons lesdiz bail, cession et transport desdiz guetz, ainsi faiz à lui et aux siens par nostre dit cousin, louer, ratiffier et approuver et sur ce lui impartir nostre grace. Pour ce est il que nous, attendu ce que dit est et les bons, louables et notables services que nostre dit conseillier e
Ainsi signé : Par le roy, maistre Jehan Le Picart Jean Le Picart, général des finances en exercice dès 1444, trésorier de France par ordonnance du 12 avril 1445, maître des comptes et membre du grand conseil de Charles VII. Jacques Cœur, le célèbre argentier du roi.
Rémission octroyée à Colas Bonnevot, de Gençay, qui, ayant frappé mortellement son beau-frère et ancien associé, Guillaume Perault, parce qu’il lui avait cherché querelle et fait tort à plusieurs reprises, avait été emprisonné audit lieu et s’était évadé.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Colas Bonnevot, naguères demourant en la ville de Gençay près Poictiers, chargé de femme grosse et de plusieurs petiz enffans, contenant que, ung an a ou environ que ledit Bonnevot et feu Guillaume Perault, lequel avoit esposé la seur de la femme dudit Bonnevot, et le jour d’une foire de Gençay, partirent ung soir bien tart dudit lieu de Gençay, pour aler à Champaigné, et pourtoient chascun son fardeau de paelles ; et quant ilz furent en certain bois appellé le Bois de la Roche, près d’une maison nommée la Roche, ledit Perault dist audit Bonnevot ces parolles : « Il est bien tant d’aler à ceste heure ; nous alons quant il est nuyt ! » Et alors ledit Bonnevot lui demanda à qui en estoit la faulte ; lequel Perault lui dist que à lui. A quoy ledit suppliant respondi que non estoit. Et tantost ledit Perault descharga et deslia son fardeau des dictes paelles, et print ung baston et commança à frapper tant qu’il peut sur les dictes paelles. Et pour ce que ledit suppliant avoit partie ès dictes paelles, il lui dist que ce n’estoit pas bien fait de les derompre ; et adonc ledit Perault dist audit suppliant qu’il ne rompoit pas les siennes et que jamais il ne demourroit ou païs, et s’en voult aler. Et adonc ledit Bonnevot par le bras C’est-à-dire le 22 septembre 1449. Chaudronniers ambulants.e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. J. de Lagarde. — Visa. Contentor. Chaligault.
Rémission accordée à Guillaume Ogier, poursuivi et emprisonné pour sa participation à un meurtre commis, vingt et un ans auparavant, dans le Bois-Chamaillart près de Niort.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Guillaume Ogier Une famille Ogier était fixée à cette époque dans la région de Saint-Maixent et avait pour principal représentant Hélie Ogier, qui rendit aveu au duc de Berry, le 22 mars 1407 n.s., puis à Charles dauphin, comte de Poitou, le 1 Jeanne Chasteigner, fille de Simon, seigneur de la Meilleraye, et de Jeanne de Magné, fille unique de Moreau de Magné, chevalier, seigneur de Magné, Échiré, Saint-Maxire, etc. Ses deux frères Simon et Jean étant morts jeunes et sans alliance, elle réunit l’héritage de son père et de sa mère et fut dame de Magné et de la Meilleraye. Elle avait épousé Jean de Varèze, chevalier, seigneur de Châteautizon, chambellan du roi et capitaine de Civray. (A. Du Chesne, er mai 1419, de plusieurs terres sises en la paroisse de Saivre, mouvant de la châtellenie de Saint-Maixent, au devoir de 12 sous 6 deniers. (1* 2172, p. 963 ; P. 1144, fol. 38.) Le même, sans doute, est dit avocat et procureur des habitants de Saint-Maixent dans un acte du 24 octobre 1427. (A. Richard, ce
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. P. Aude. — Visa. Contentor. E. Froment.
Rémission octroyée à Jeanne, veuve de Nau Pion, de la Gatevinière, detenue prisonnière pour un infanticide.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Jehanne, vefve de feu Nau Pion, aagiée de e
Ainsi signé : Par le roy tenant les requestes, ès queles monseigneur le conte du Maine Charles d’Anjou, comte du Maine, seigneur de Saint-Maixent, Melle, Civray, Chizé et Sainte-Néomaye. (Voy. le vol. précédent, p. 146, note.) Robert de Rouvres, maître des requêtes de l’hôtel, membre du conseil de Charles VII et garde du sceau royal ; élu évêque de Seez le 1 Guillaume II Cousinot, seigneur de Montreuil-sous-bois, magistrat, ambassadeur poète et historien, né vers 1400, mort vers 1484. Il fut premier président du conseil delphinal, depuis Parlement de Grenoble, et de 1444 à 1449 le principal agent des relations diplomatiques de Charles VII avec le roi d’Angleterre. N’ayant pu conclure la paix, il prit une part active à la conquête de la Normandie, et fut créé chevalier au siège de Rouen (octobre 1449) ; après la reddition de cette ville, il en fut nommé bailli. Louis XI, dont il devint chambellan, lui conserva la faveur dont il avait joui sous le règne précédent.er juillet 1422, transféré au siège de Maguelonne, le 4 mars 1433, il en resta titulaire jusqu’à son décès arrivé à la fin de l’année 1453.
Rémission en faveur de Jean Vernon, gentilhomme originaire d’Ecosse, demeurant à Montreuil-Bonnin, prisonnier à Poitiers pour le meurtre de Berthomé de Puy-Regnault.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Jehan Vernon, povre gentilhomme du pays d’Escosse, aagée de On sait que Montreuil-Bonnin avait pour seigneur alors Laurent Vernon, gentilhomme écossais, à qui Charles VII en avait fait cession par lettres de mai 1423, pour le dédommager en partie du prix de la rançon du comte de Somerset, qu’il avait fait prisonnier à la bataille de Baugé (21 mars 1421). Le roi désirant échanger ce personnage contre le comte d’Eu, tombé aux mains des Anglais à Azincourt, l’avait racheté moyennant 40.000 écus d’or à Laurent Vernon. Celui-ci était venu en France avec Archibald Douglas et le comte de Buchan ; il resta au service de Charles VII et se fixa en Poitou ainsi que ses descendants. Il eut un fils nommé Jacques, qui devint seigneur de Montreuil-Bonnin à la mort de son père, vers 1455, et trois filles. Jean Vernon, dont il est question ici, était évidemment parent de Laurent, mais on ne connaît rien de particulier sur son compte. La Chapelle-Montreuil avait un prieuré cure sous le vocable de Saint-Eutrope, dépendant de l’abbaye de Montierneuf de Poitiers, qui avait droit de seigneurie et haute justice dans la paroisse. Jacques Jouvenel des Ursins, l’un des fils de Jean, président au Parlement de Poitiers, et de Michelle de Vitry, né le 14 octobre 1410. Archidiacre de Paris, président de la Chambre des comptes par lettres du 2 janvier 1443, il fut élu par le chapitre de Reims archevêque de cette ville le 25 juin 1444. Charles VII lui confia d’importantes missions diplomatiques. Il se démit de son archevêché en faveur de son frère aîné, Jean Jouvenel, l’an 1449, et fut pourvu de l’administration perpétuelle de l’évêché de Poitiers, le 5 novembre de la même année, et du prieuré de Saint-Martin-des-Champs à Paris. Le 17 septembre 1456, il reçut l’hommage de Jean de Rochechouart, seigneur de Mortemart et de Vivonne, et mourut le 12 mars suivant. Il fut inhumé en l’église cathédrale de Poitiers. (Le P. Anselme, e
Ainsi signé : Par le roy, le sire de Torcy Jean d’Estouteville, d’abord seigneur de Blainville, puis de Torcy après la mort de son père (19 novembre 1449), fut chambellan de Charles VII, prévôt de Paris (27 mai 1446) et grand maître des arbalétriers de France, en 1449. (Cf. le vol. précédent, p. 220, note 4.) Étienne Chevalier, en latin
Rémission donnée en faveur de Jacques Poussart, écuyer, poursuivi à cause du meurtre de Simon Pelletier qu’il avait frappé d’un coup de dague, celui-ci et ses deux frères l’ayant assailli sous prétexte qu’il chassait dans leurs vignes.
Charles, par la grace de Dieu roy de France, à tous ceulx qui ces presentes lettres verront, salut. Savoir faisons nous avoir receu l’umble supplicacion de Jacques Poussart, escuier Jacques Poussart, écuyer, alors seigneur de Beauregard, puis de l’Houmelière dont il hérita de sa mère, Mathurine Lambert, appartient à une branche inconnue des généalogistes. Ceux-ci ne donnent pas la descendance de Laurent Poussart, seigneur de Faye près la Rochelle, deuxième fils de Jacques, seigneur de Peyré, et de Catherine de Vivonne, auquel notre personnage pourrait fort bien se rattacher. Ce qui est certain, c’est que Jacques était fils de Jean Poussart, seigneur, à cause de sa femme, Mathurine Lambert, de l’Houmelière et d’un fief à Clavé, qui rendit aveu de ce dernier, sis dans la mouvance de Saint-Maixent, par acte daté de cette ville, le 10 mars 1438 n.s. ( Un Thibaut Gracien était, le 24 juin 1380, sénéchal de l’abbaye de Saint-Maixent. (A. Richard, Pierre Claveurier, fils cadet de Maurice Claveurier, lieutenant du sénéchal de Poitou et de sa première femme, Guillemette Gautier. Il a été question de ses démêlés avec la justice, dans notre précédent volume, p. 41, note, à l’occasion du meurtre d’Herbert Bernard, pour lequel il avait obtenu des lettres de rémission, et de violences par lui exercées sur la personne de Guillemette Petit. De concert avec Guillaume, son frère aîné, il avait intenté un procès à son père au sujet de la succession de leur mère, mais sur le conseil de ses parents et « affins » et « attendu que ce procès est très mal seant et au grand prejudice de son ame », il s’en désista par acte du 1 Plus souvent écrit « reuser », faire reculer, repousser, écarter, éloigner. (F. Godefroy, Le texte de ces lettres est inséré dans une autre rémission que Jacques Poussart se fit délivrer au mois de novembre 1451, à la suite d’un nouveau meurtre dont il s’était rendu coupable, à la porte de son hôtel de Beauregard, sur l’un des officiers de la dame de Cherveux, qui venait le mettre en état d’arrestation.2, cote 398, anc. 48). On possède aussi un aveu du 22 juillet 1443, rendu par Jacques Poussart pour la moitié de la dîmerie du Breuil de Fellés, paroisse de Saint-Christophe-sur-Roc, relevant également de Saint-Maixent. Cette dîme se levait sur « les villages de Bourduil, de Feliz, de Breuil de la Groye, de la Rivière, du Plantis, de la Geneste, etc. » (P. 5193 cote cxxr de L’Houmelière, eut de Perrette Pichier, son épouse, Jean, sr de L’Houmelière, vivant en 1533 et habitant l’élection de Fontenay-le-Comte, marié à Catherine de Bernezay. »er juillet 1443. (e édit., t. II, p. 513.) Il s’agit ici de sa seconde femme, Jeanne Poussart, dame de Boisferrand, fille de Barthélemy.ee
Rémission accordée à Michel Proust, de Poizay-le-Joli près le Port-de-Piles, prisonnier comme complice du meurtre de Jean Matignon, commis audit lieu de Poizay par son frère Pierre Proust, depuis mort au service du roi.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Michau Proust, aagié de Les francs archers étaient d’institution toute récente. C’est par lettres du 28 avril 1448 qu’ils furent créés en corps spécial, destiné à être le noyau de l’infanterie française : « Nous voulons et ordonnons, dit le roi, que en chascune paroisse de nostre royaume aura ung archer qui sera et se tiendra continuellement en habillement suffisant et armé de sallade, dague, espée, arc et trousse, jaque ou huque de brigandine, et seront appellez les c
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. J. Aude. — Visa. Contentor. Chaligaut.
Rémission accordée à Jean Poret, sr de la Mabilière, coupable du meurtre de Casin Lenfant, qui l’avait menacé à plusieurs reprises et tenté de le prendre dans une embuscade.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de nostre bien amé Jehan Poret, escuier, seigneur de la Mabilière L’an 1438, Jean Poret, possesseur de la Mabillère ou Mabilière, ancien fief situé sur la paroisse de Courcoué et relevant de Faye-la-Vineuse, avait obtenu de Jean de Bueil, son suzerain, l’autorisation de fortifier son logis seigneurial. (Carré de Busserolle, Jean V, sire de Bueil, Montrésor et Saint-Calais, comte de Sancerre, conseiller et chambellan de Charles VII, fils de Jean IV et de Marguerite dauphine d’Auvergne, dame de Marmande, fut créé amiral de France après la mort de Prégent de Coëtivy (août 1450) et mourut le 4 juillet 1477. (Cf. notre vol. précédent, p. 67, note.) Le 20 septembre. Courcoué formait une châtellenie relevant de Faye-la-Vineuse à foi et hommage lige. En 1420, elle appartenait, dit M. Carré de Busserolle, à Jean de La Lande, écuyer, qui eut une fille, Louise, mariée à Aimery de Brisay, deuxième du nom, seigneur de Brem (Bran), maître des eaux et forêts en Poitou et capitaine gouverneur de Châtellerault. Elle passa ensuite aux mains de Louis de La Lande, écuyer, vers 1500. ( Mots effacés sur le registre, ainsi que plus bas, aux trois passages placés entre crochets.2a 18, fol. 42.)er juillet 1462, pour la Tour de Bran. (e
Ainsi signé : Par le roy, le comte de Dunoys, l’admiral, le sire de la Varenne et autres presens. De la Loère. — Visa. Contentor. E. Froment.
Rémission en faveur de Samson Bernardeau, franc archer pour la ville de Parthenay, qui en courant les champs aux environs de Pontaudemer avec six autres francs archers, avait détroussé deux Anglais et un Normand, quoi qu’ils eussent un sauf-conduit du sire de Culant, et coupé la gorge aux deux Anglais.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Sanson Bernardeau, barbier, aigé de Pontaudemer avait ouvert ses portes aux troupes royales, le 12 août 1449, et par lettres du 5 septembre suivant, Charles VII accorda aux habitants de cette ville une exemption totale d’impôts. (De Beaucourt, Peut-être conviendrait-il de corriger Kiriel. Thomas Kyriel, capitaine anglais bien connu, guerroyait alors en Normandie. Charles de Culant, neveu de l’amiral Louis de Culant, chambellan du roi, gouverneur de Mantes et de Paris, mort en 1460. Il avait été nommé grand maître d’hôtel de France, l’année précédente (1449) et en fut privé peu de temps après pour cause de malversations. (Cf. notre vol. précédent, p. 348, note.)e
Ainsi signées : Par le roy, le grant maistre d’ostel, messire Jehan de Jambes Jean de Jambes, ou mieux de Chambes, seigneur de Montsoreau, premier maître d’hôtel du roi, faisait partie depuis 1440 du conseil privé où il siégea jusqu’à la fin du règne de Charles VII. Il fut aussi capitaine de la Rochelle, Niort et Talmont, et avait épousé, le 17 mars 1445, Jeanne Chabot, seconde fille de Thibault IX, sr de la Grève, et de Brunissende d’Argenton, qui fut dame d’honneur de Charlotte de Savoie, femme de Louis XI.
Rémission en faveur de Colas Béreau, qui dans une discussion d’intérêt avec son fils Georget, outragé et battu par lui, l’avait frappé à la tête d’un coup de bâton dont il mourut le jour même.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Colas Bereau, aagé de e
Ainsi signé : Par le roy à la relacion du conseil. Daniel. — Visa. Contentor. E. Froment.
Rémission accordée à Jean Jarlant, qui à la suite d’une querelle en revenant de la foire de Massogne, avait frappé mortellement d’un coup de bâton son compagnon, Jean Morin.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, Ce nom est précédé sur le registre de celui de « Jarchant », écrit sans doute par erreur et que le scribe a oublié de biffer.ce
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Duban. — Visa. Contentor. E. Froment.
Rémission en faveur de Jean de Montvent, coupable du meurtre de Colas Peyreta, fermier, révoqué à cause de ses exactions, des fermes royales de la Roche-sur-Yon, Montaigu, les Essarts, etc., qui avait trouvé moyen de le faire excommunier sans motif par l’évêque de Luçon.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Jehan de Montvent, contenant que ung nommé Colas Peyreta, natif de Dampierre sur la Roche sur Oyon, pour la detestable et enorme vie dont il vivoit et avoit acoustumé vivre, et aussi pour les grans excès et torts qu’il faisoit au povre peuple indeuement en exhigeant les deniers d’aucunes de noz fermes, dont il estoit fermier, fu par les seigneurs tant dudit lieu de la Roche, Montagu, les Essars que autres païs voisins dechassié d’icelles terres et seigneuries, et mesmement par aucuns noz officiers estans oudit païs lui [fut] interdit et deffendu, sur certaines grosses peines à nous à applicquer, de plus tenir nos dictes fermes èsdiz païs. Après lesquelles choses ainsi faictes, ledit Peyreta en perseverant tousjours en sa mauvaise voulenté, trouva autre manière de vexer nostre dit peuple et faigny estre clerc, et soubz umbre de ce prenoit des divisions et debatz avecques ung chascun, afin de les faire convenir par la court de l’eglise, et entre les autres, pour faire travail et dommaige audit suppliant, trouva manière de le faire excommunier par Nicolas Cœur, frère du célèbre argentier de Charles VII, d’abord chanoine de la Sainte-Chapelle de Bourges, fut élu évêque de Luçon en remplacement de Jean Fleury (cf. l’introduction de notre t. VIII, p. Le nom du mois est resté en blanc. Ce nom est commun à plusieurs familles poitevines. Aux personnages mentionnés dans la nouvelle édition du Les mots entre crochets, nécessaires au sens, ont été omis sur le registre.er octobre 1451, après un pontificat de dix ans et seize jours. Il fut inhumé dans la cathédrale de Bourges. Nicolas Cœur, auquel s’était adjoint le procureur général, exerça des poursuites au criminel contre. Simon Pison, prieur de Longeville, Jean Pison, écuyer, son frère, Jean de Saint-Chartre, etc., pour port d’armes, rebellions et autres graves excès dont ils s’étaient rendus coupables, pour se venger de la perte d’un procès jugé au profit de l’évêque de Luçon, contre le prieur de Longeville et Jean Pelaut, chantre de l’église de Poitiers. (Mandements des 6 juillet et 20 août 1450, 2a 26, fol. 66 v° et 81.)e1* 190, fol. 133, 252 v°, 256 et 266.)ce
Ainsi signées : Par le roy, maistre Loys de Harecourt Sans doute Louis d’Harcourt, dit aussi le bâtard d’Aumale, fils de Jean d’Harcourt, comte d’Aumale et de Mortain, qui devint archevêque de Narbonne en 1452.
Rémission accordée à Jean de Scepeaux et Henri Saffait, de Mareuil-sur-le-Lay, pour sa participation au même meurtre.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir Il ne paraît pas probable que l’on puisse rattacher ce personnage à l’illustre famille de Scepeaux, possessionnée dans le Maine et l’Anjou, qui prit son nom d’une châtellenie située dans la paroisse d’Astillé au comté de Laval, et à laquelle appartenait un Jean de Scepeaux, vivant au milieu du Il est appelé « Saffaut » dans l’acte qui précède. La suite n’est que la reproduction textuelle de la dernière partie des lettres précédentes, données au profit de Jean de Montvent.eee
Ainsi signées : Par le roy, à la relacion du conseil. A. Rolant. — Visa. Contentor. E. Froment.
Rémission octroyée à Jean Deschamps, archer, originaire de Sainte-Soline, coupable du meurtre de l’un de ses compagnons de guerre, nommé Etienne Mitrault.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Jehan Deschamps, archer, natif de Saincte Souline en Poictou, contenant Jean de Blanchefort, célèbre capitaine d’écorcheurs, dont une partie des exploits a été rapportée par M. Tuetey. Il avait accompagné le dauphin dans son expédition de Suisse et d’Alsace (1444-1445). Dans des lettres de rémission qui lui furent octroyées en mars 1446 n.s., pour toutes les peines qu’il avait encourues en tolérant ou favorisant les désordres des gens de sa compagnie, il est dit écuyer d’écurie du roi et seigneur de Fouras. (A. Tuetey, Le siège de Pontoise, ou Charles VII fut présent en personne, commença dans les premiers jours de juin 1441 et se termina le 19 septembre suivant, par l’assaut et la prise de cette place. Philippe de Culant, seigneur de Jaloignes, sénéchal de Limousin, fut créé maréchal de France pendant le siège de Pontoise. Il mourut en 1454. Lors de l’expédition pour la conquête de la Guyenne, le comte de Penthièvre, lieutenant général du roi, ayant sous ses ordres le maréchal de Jaloignes, le grand maître d’hôtel, Charles de Culant, Saintrailles, le sire d’Orval, etc., avec une armée composée de cinq cents lances et d’un corps de francs-archers, ouvrit la campagne par le siège de Bergerac. La puissante artillerie dirigée par Jean Bureau eut promptement raison des défenseurs de la ville, qui se rendit le 10 octobre 1450. De là on alla assiéger le château de Gensac, situé sur la rive gauche de la Dordogne. (De Beaucourt, Il était peut-être fils d’Ardre IV Couraud, écuyer, seigneur de la Roche-Chevreux. (Cf. e édit., t. II, p. 679.) Ce dernier était en procès au Parlement contre Guillaume Craigne, écuyer, à cause de la succession de feue Jeanne d’Autiffort, à laquelle chacun d’eux prétendait. (Arrêt du 23 décembre 1405, 1a 53. fol. 158.) Ardre Couraud et Olivon de la Mothe, aussi écuyer, accusés d’avoir pris de force le château de la Garde appartenant à Claude Violet, tué à Cravant, et de l’avoir mis au pillage, étaient poursuivis criminellement par Jean Delacou, dit Violet, frère et héritier de Claude. Dans les plaidoiries de cette affaire, qui eurent lieu le 14 juillet 1424 au Parlement de Poitiers, il est dit que le père de Couraud avait contribué à la reddition de Lusignan. (2a 18, fol. 33.) — Jacques Couraud, conseiller et receveur des aides de Jean duc de Berry, d’une autre famille, eut un fils Antoine, archidiacre de Vexin en l’église de Rouen. Celui-ci réclamait à Étienne d’Ausseure, bourgeois de Poitiers, à Étienne Bonnet, à Guillaume Claret et à Jeanne Guillemet, des meubles ayant appartenu à son père, à Poitiers, que ceux-ci avaient fait saisir en payement de sommes dont Jacques Couraud était redevable envers eux. Cette affaire se termina par deux accords, les 24 mars et 11 avril 1419. (X1c 117, nos 92 et 107.)e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. P. Aude. — Visa. Contentor. E. Froment.
Rémission en faveur de Jean Delacroix, avocat de Poitiers, coupable de
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan Delacroix, demourant en nostre ville de Poictiers, contenant que, environ la feste de saincte Katherine derrenière passée, à ung jour de mardi, en s’en venant de l’eschevinaige de Poictiers où il plaidoioit contre ung nommé Jehan Caillaut, et en passant par devant la maison de Jehan Genoillac Ce nom, que l’on trouve le plus souvent sous la forme Janoilhac, était celui d’une notable famille bourgeoise de Poitiers, dont plusieurs membres furent honorés de charges municipales. Jean Genoillac avait épousé Marie de Vauconcourt, fille de Guillaume de Vauconcourt, échevin de Poitiers, mort en 1444, et de Jeanne Galland. Sentence de la sénéchaussée de Poitou rendue contre celle-ci, Guillot, son frère, et Guillaume Boylesve, au profit des chapelains de Saint-Hilaire-le-Grand, touchant une rente de 45 sous. ( « Boucassin » étoffe de coton ou de lin ; « bouges », sac de cuir, valise. « Goume » e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Rolant. — Visa. Contentor. Chaligaut.
Rémission en faveur de Jean Barraut, natif d’Ambière (auj. Saint-Genest), qui avait tué, à la Coue, village dépendant de cette paroisse, Jean Bordier, dans une rixe provoquée par celui-ci.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Jehan Barrault, filz de Laurens Barraut, natif de la parroisse d’Ambière ou viconté de Chastellerault, aaigé de vingt ans ou environ, contenant que, le jour saint Eloy qui fut le landemain de la Nativité saint Jehan Baptiste derrenierement passée eut ung an ou environ, le dit Barraut, suppliant, et Jehan Barraut, du Pré, son cousin, parroissien de Doussay, et Simon Moraut, parroissien dudit lieu d’Ambière se trouvèrent ensemble tous Tronçon, morceau de bois, échalas. (F. Godefroy, « Haser » signifiait irriter, piquer, aiguillonner, etc. (e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Pregrimaut. — Visa. Contentor. Chaligaut.
Permission à Jacques Blanchet, écuyer, seigneur du Quérois en Poitou, de relever les fortifications de ce lieu.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de nostre bien amé Jacques Blanchet Jean Blanchet, fils et héritier de Berthomée Mercier, étant mineur, le 1er mai 1405, rendit aveu de la prairie de Saint-Médard-des-Prés mouvant de Fontenay-le-Comte et d’une autre prairie enclose entre le Gué-d’Enfernet et la Grande-Vendée, qu’il renouvela le 16 janvier 1411 et le 19 octobre 1417. On trouve encore aux mêmes noms et prénoms un autre aveu des mêmes fiefs le 29 avril 1462. (1* 2172, p. 1133 ; P. 1144 fol. 48 ; P. 1145, fol. 42, 44 v°, 46, 49.) Jacques Blanchet, écuyer, sr du Quérois, appartenait sans doute à cette famille, sur laquelle les renseignements sont assez rares.e
Ainsi signé : Par le roy, le conte de Dunois, le sire de Sainterailles et autres presens. De La Loère. — Visa.
Rémission octroyée à Jean d’Estevan, dit Poulaine, originaire d’Allemagne, qui lors d’une agression dont lui et son compagnon, Mathurin de Viron, écuyer, avaient été victimes, l’an 1442, entre le château des Marais et Chizé, où ils demeuraient, de la part de trois hommes de guerre, avait tué l’un d’eux qui le serrait de près.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et advenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan de Estevan, dit Poulaine, natif du pays d’Almaigne, aagé de La famille de Viron, peu connue et dont aucune généalogie ne paraît avoir été dressée, était originaire du village de ce nom (con de Brulain, Deux-Sèvres). Possessionnée à Chizé et aux environs, elle comptait un assez grand nombre de représentants dans cette région à la fin eer de la Thibaudière, dont on possède un aveu de la Salle-Bérard, daté du 23 juin 1374 (1* 2173, p. 1860 ; P. 1144, fol. 56, 57.) Le 4 juillet 1423, sa veuve, Louise de Granges, fille de Jean de Granges, rendait aveu pour son hébergement de la Croix, mouvant de Saint-Maixent (P. 1145, fol. 117). Simonne de Viron était femme de Jean Parthenay, sr d’Availles, le 8 février 1408 n.s., date d’un aveu du fief de Quairay ou Quéray, rendu par celui-ci, à cause d’elle. (R1* 2171, p. 271.) Mentionnons encore un aveu de l’hébergement de la Croix, tenu de Saint-Maixent, rendu par Joachim de Viron, écuyer, le 3 novembre 1451, et un autre du fief de Puyfremont, paroisse d’Augé, mouvant du château de Saint-Maixent, fourni par Pierre de Viron, écuyer, le 13 juillet 1473. (P. 5193, nos cce
Ainsi signé : Par le conseil. A. Dubeuf. — Visa. Contentor. N. Aymar.
Mandement prescrivant une enquête sur l’utilité d’un marché à Moricq, dont la création était demandée par le seigneur du lieu, Renaud Girard, chevalier, sr de Bazoges.
Charles, par la grace de Dieu roy de France, à noz amez et feaulx gens de noz comptes, salut et dilection. De la partie de nostre amé et feal conseiller et maistre de nostre hostel, Regnault Girard, chevalier, seigneur de Basoges et de Moric Renaud était fils de Jean Girard, seigneur de Bazoges-en-Pareds, et de Marie Luneau. Son père a été l’objet d’une notice développée dans notre tome VI. ( Les registres du Parlement fournissent aussi des renseignements d’ordre privé relatifs au s On lit « Pontieu » au lieu de Poitou sur le registre. Cf. ci-dessous, à la date de janvier 1453 n.s., le texte des lettres d’institution du marché de Moricq.er et le mariage de Marguerite d’Écosse avec le dauphin. Le sr de Bazoges partit en octobre 1434, accompagné d’un écuyer écossais, Hue Kennedy. Une convention fut signée le 26 février 1435, portant que Marguerite passerait en France au mois de mai suivant. Mais le voyage fut retardé de près d’un an. Renaud Girard était encore en Écosse en février 1436 ; il partit le 15 de ce mois, comblé de présents et ramenant la future dauphine. La princesse débarqua, le 18 avril 1436, à Chef-du-Bois près la Rochelle, et le mariage eut lieu à Tours le 25 juin suivant. Charles VII donna encore mission au sr de Bazoges d’assister la duchesse de Bourgogne aux conférences de Gravelines, en janvier 1439. (Cf. M. de Beaucourt, r de Bazoges, et Laurent Poussard, aussi chevalier, sr de Faye, « qui estoient du corps de cette ville », à une expédition maritime contre Mornac, dont les Anglais de Bordeaux s’étaient emparés depuis peu, et qui se termina par la capitulation de la place, que les srs de la Roche et de Pons assiégeaient en même temps du côté de la terre. (r de Bazoges. Un nommé Jean Faure, ayant obtenu une sentence lui adjugeant 400 livres tournois contre Jean Girard, écuyer, sr de Givrans, avait fait saisir certains héritages de son adversaire et voulait les faire vendre aux enchères. Renaud Girard, Jean Quenault, les chapelains de Saint-Barthélemy de la Rochelle et les religieux de l’abbaye de Torsay s’opposèrent aux criées. Un accord intervint, le 18 juin 1428, par lequel le sr de Bazoges et consorts consentirent que les revenus des héritages recueillis par les commissaires délégués par le Parlement fussent mis entre les mains de Jean Faure, mais sans préjudice de leurs causes d’opposition. (1c 135, n° 96.) Renaud Girard eut à soutenir un autre procès contre Louis d’Amboise, vicomte de Thouars, au sujet de la possession d’une part de la terre et seigneurie de Moricq, que ce dernier revendiquait comme ayant droit de Simon Ojart. Guillemette Girard, sœur de Renaud, mariée à Jean de Vaux avant 1395, avait eu en dot une partie de cette terre de Moricq ; elle eut un fils, Joachim de Vaux, qui mourut jeune, sans lignée. Le sr de Bazoges pensa alors que, comme héritier de sa sœur et de son neveu, il lui était permis de réunir cette portion à celle qu’il tenait de la succession de son père. Le vicomte de Thouars, dans la mouvance duquel se trouvait Moricq, à cause de sa baronnie de Talmont, prétendit qu’elle lui appartenait à titre d’aubaine et de fief vacant, parce que Joachim de Vaux était décédé sans hoir. Simon Ojart, de son côté, et Jean Ojart revendiquaient depuis longtemps la seigneurie de Moricq, comme leur propre héritage. Au cours du procès, Louis d’Amboise acheta leurs prétendus droits. Enfin une transaction intervint entre lui et Renaud Girard. Celui-ci paya au premier une somme de 400 écus ou réaux d’or, et par ce moyen fut reconnu propriétaire de la part litigieuse. Le vicomte de Thouars l’y reçut à foi et hommage et l’en fit mettre en possession et saisine réelle. L’accord est du 8 juillet 1430, mais il ne fut enregistré au Parlement que le 20 février 1432 n.s., après que la cour eut été autorisée à le faire, nonobstant l’emprisonnement de Louis d’Amboise, par lettres du roi du 7 septembre 1431. (1c 143, nos 28-32 ; X1a 8604, fol. 145.) Le 16 avril 1432, le Parlement confirma en appel une sentence du sénéchal de Poitou au profit de Renaud Girard contre Jacques Meschin, chevalier, au sujet d’une rente de quinze quartes de froment, qu’il réclamait à celui-ci, comme ayant droit de Marie Luneau, sa mère. A cette date, Jacques Meschin venait de mourir, laissant pour héritières Béatrice de Montjehan, sa veuve, et ses deux filles, mariées, la première à Giraud de La Noue, la seconde à Jean de Rabaines. (X1a 9192, fol. 279 v°.) Trois ans plus tard, Raymond Bonneau ayant acheté aux enchères des biens appartenant aux enfants mineurs de Jean Chaudrier, de la Rochelle, dont le sr de Bazoges était l’un des tuteurs, fut poursuivi et condamné en première instance, à la requête de celui-ci et de Jeanne de Coulaines, veuve de Chaudrier, alors remariée au sr de la Musse. (Arrêt rendu sur appel, le 26 février 1435, X1a 9193, fol. 66 ee
Rémission accordée à Pierre Micheau, hôtelier de Moricq, commis à l’administration du prieuré de Saint-Benoît, dépendant de l’abbaye de Saint-Michel-en-l’Herm, fermier de l’imposition des
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble Nouer, qui s’écrivait aussi noer, nuer et noier, signifiait nager.ee
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil, H. Machet. — Visa. Contentor.
Rémission en faveur de Jean Houlereau, prisonnier à la Roche-Servière pour plusieurs vols.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Jehan Houlereau, chargé de femme grosse et de plusieurs petiz enfans, prisonnier detenu ès prisons de la Roche Servière, contenant que, puis aucun temps en ça, par povreté et neccessité en la quelle ledit Houlereau estoit tellement qu’il n’avoit bonnement de quoy nourir et entretenir sesdiz femme et enfans ne subvenir à ses neccessitez et affaires, et par temptacion de l’ennemy, icellui Houlereau de son auctorité print ou tenement de Romeffort six beufz qui estoient à Jehan Bouteron, de la Roussière, parroissien de Saint Denis de la Chevace, dont satisfacion fut faicte audit Boutheron qui l’en promist garentir. Aussi print ledit Houlereau de son auctorité une e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Machet. — Visa. Contentor. E. Froment.
Permission de relever les fortifications du Plessis-Sénéchal en la châtellenie de Lusignan, octroyée à Jean de Mortemer, seigneur dudit lieu et de Couhé.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue la supplicacion de nostre amé et feal chevalier, Jehan de Mortemer, seigneur de Couhé Fils de Geoffroy de Mortemer, sr de Couhé, Jean avait épousé Pernelle, sœur de père de Jean Larchevêque, sr de Taillebourg et de Soubise. La succession de ce dernier fut l’occasion d’un procès intenté à sa veuve Jeanne d’Anduze par le sr de Couhé, ayant le gouvernement et administration de Jeanne de Mortemer, sa fille, et ses beaux-frères, Guy Larchevêque, sr de Mouchamps et du Parc-Soubise, Jean Jousseaume, sr de la Forêt-sur-Sèvre et de Commequiers, et René Jousseaume, chevalier, ayant le bail des enfants de feu son fils, René Jousseaume le jeune. (Arrêt du 6 mars 1423 n.s., 1a 9190, fol. 216.) A la fin de cette année, Jean de Mortemer et Briand Meschin, écuyer, son capitaine de Couhé, étaient poursuivis par l’abbé et les religieux de Notre-Dame de Valence, pour excès et violences (X2a 68, fol. 17, 18 v°), affaire dont il a été question déjà dans une note relative à B. Meschin (voy. notre t. VII, p. 12 n.). Cf. aussi un accord conclu, le 19 mars 1444 n.s., entre Jean Coussot, abbé, et l’abbaye de Valence, d’une part, et le sr de Couhé, d’autre, au sujet de quelques arrérages de rentes dues par ce dernier, touchant la moyenne et basse justice que l’abbé et les religieux prétendaient sur leurs hommes, et au sujet d’autres droits. (Coll. dom Fonteneau, t. XXVII, p. 74.)e
Ainsi signé : Par le roy. Chaligaut. — Visa. Contentor. Chaligaut.
Rémission octroyée à Guillaume de La Touche, marchand et praticien en cour laie, demeurant à Charroux, prisonnier pour le meurtre
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Guillaume de La Tousche Guillaume de La Touche avait été commissaire du roi, avec Pierre Maingny et Pierre Pradeau, pour la levée des tailles en la ville et châtellenie de Charroux, et ils s’y étaient rendus coupables de malversations. Leurs noms figurent dans le compte de répartition de l’amende de dix-huit mille livres, supportée par les officiers royaux du Poitou, l’an 1447, en échange de lettres d’abolition. Ils furent taxés à la somme de dix-huit livres, pour leur part. ( Jean Chaperon, de la famille duquel il a été question dans notre précédent volume (p. 311 note), est dit abbé de Charroux de l’année 1444 à 1477, « Le 14 juin.er septembre 1449. (2a 26, fol. 1, 13 et 31.)e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Daniel. — Visa. Contentor. E. Froment.
Rémission octroyée à Pierre Queyraud, écuyer, détenu prisonnier à Commequiers pour complicité dans l’assassinat de Jean Lorson, prieur de Soullans, perpétré seize ans auparavant.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Pierre Queyraud Les renseignements sur cette famille sont très rares. Nous pouvons cependant citer un accord conclu, le 15 janvier 1427 n.s., entre Jean Queyraut, écuyer, seigneur de la Pépinière, qui pourrait avoir été le frère aîné de Pierre, et Jean Eschalart, chevalier, s Avant de périr assassiné en 1435, Jean Lorson avait eu à subir, par suite de son avidité et de son caractère altier, bien des persécutions. Après avoir fait de bonnes études à Paris, il était devenu secrétaire, d’abord du cardinal de Vergy (Guillaume de Vergy, archevêque de Besançon, cardinal, 1398, mort en 1407) et ensuite du cardinal de Milet (Conrad Carraccioli, napolitain, archevêque de Nicosie, transféré à l’évêché de Mileto, 1402, cardinal en 1405, chargé par le pape Alexandre V d’une légation en France, 1409-1410, mort en 1411), et à leur service il avait acquis, disait-il, « moult de beaux meubles ». Revenu en Poitou, après le décès de son dernier protecteur, il s’était fait religieux à l’abbaye de Nieul-sur-l’Autize. Il fut successivement prieur du Fougeré, de la « Charonière », de l’Angle-aux-Chanoines, « qui estoit de grant revenu en blé et en vins », et enfin, vers 1430, prieur curé de Soullans. Le frère de sa mère, Guillaume Crespin, avait été serviteur de Thibault VIII Chabot, seigneur de la Grève. Jean Lorson profita de ces relations pour se lier avec Louis Chabot, fils de Thibaut, qui était en mauvais termes avec son père ; il lui rendit des services et lui vint même en aide pécuniairement. Il fit si bien que celui-ci se l’attacha en qualité d’intendant et lui abandonna l’administration de ses biens, quand il en eut la jouissance, après la mort de Thibaut. Lorson s’était imposé, paraît-il, à la faiblesse de celui-ci et, pendant la courte existence de Louis Chabot, il abusa de sa situation et s’enrichit au détriment de son maître. Du moins il en fut accusé par les fils de Louis, Thibaut IX, devenu seigneur de la Grève, et Renaud. Soit qu’ils eussent réellement à se plaindre de son administration et qu’ils poursuivissent, comme ils le prétendaient, la réparation des vols dont ils avaient été victimes, soit, ce qui semble plus vraisemblable d’après les pièces du procès, qu’ils eussent résolu de s’emparer de ses richesses, bien ou mal acquises, de concert avec Guillaume, seigneur d’Argenton, beau-père de Thibaut IX, ils s’assurèrent par surprise de la personne de Jean Lorson, qu’ils firent prendre à Chantemerle par une troupe armée, dirigée par Renaud Chabot et par Bertrand de Vaux, capitaine de Jarnac. Après avoir fait main basse sur tout ce qu’ils trouvèrent dans son hôtel, ils le traînèrent de prison en prison et lui firent subir les pires traitements. En route, il put s’échapper un instant et se réfugia en franchise dans une église ; mais il en fut arraché de force et accablé de coups. Il fut ensuite mis en un cachot pendant deux mois au château de Pressigny, au pain et à l’eau et enferré si étroitement que ses membres saignaient. Jean Lorson ayant fait appel de ces violences au Parlement, nous le retrouvons prisonnier à Poitiers, au mois de mars 1425. L’affaire fut plaidée les 15 et 22 de ce mois. Les avocats exposèrent en détail, l’un les actes de violence dont le prieur avait à se plaindre, l’autre les nombreux méfaits que lui imputaient les frères Chabot et le s L’affaire suivit son cours. A la fin de l’année 1425, Thibaut Chabot, qui servait à l’armée, demanda à la cour de le dispenser de venir en personne et de lui permettre de se faire représenter par procureur. Si aucune charge n’avait pesé sur lui, cette requête eût été admise sans difficulté. Mais Jouvenel, l’avocat du prieur, la combattit de toutes ses forces, disant que Thibaut avait refusé d’obéir à l’arrêt du 25 mai. Le premier huissier du Parlement le lui avait signifié à Poitiers, en l’abbaye de Saint-Hilaire, où logeait alors le connétable de Richemont, en la compagnie duquel se trouvaient les s C’est vers cette époque que Jean Lorson fut transféré au prieuré-cure de Soullans. Le 10 décembre 1432, nous le retrouvons, avec ce titre, devant la cour. De concert avec Jean Gordeau et Jean Lortie, écuyers, il avait porté plainte contre Jean Jousseaume, s Jean Philippes et Étienne Bernard, les deux principaux coupables du meurtre du prieur de Soullans, avaient obtenu des lettres de rémission, et la cour du sénéchal de Poitou, présidée par le lieutenant général, avait consenti à leur entérinement. Mais le procureur général releva appel de cette décision et le Parlement, jugeant que, pour mettre un terme aux violences contre les personnes qui se multipliaient alors dans des proportions effrayantes, un exemple était nécessaire, refusa aux meurtriers le bénéfice de la grâce royale et les fit exécuter. Voici le On lit sur le même registre, au 10 décembre de la même année, que la cour évoqua la connaissance de toutes les causes introduites et pendantes en la cour du sénéchal de Poitou à cause du meurtre de J. Lorson, jadis prieur de l’Angle et de Soullans. Ce jour, Louis Bernard, habitant de cette dernière localité, prisonnier à la Conciergerie comme complice de l’assassinat, fut élargi par la ville de Poitiers seulement et s’engagea à ne pas en sortir. Puis, le 23 décembre, il fut remis en pleine liberté, à condition de se représenter devant la cour à toute réquisition. Enfin, le 4 avril 1436, on trouve un décret d’adjudication, moyennant 45 livres tournois, à Jean Philippes, damoiseau, sr de la Boulaye. Ce dernier avait acquis de feu Jean Baudriau les fiefs de la Marzelle, de l’Oriollière et de la Planche, qui étaient tenus à hommage plein de la seigneurie de la Pépinière, et comme il n’avait pas obéi à la coutume et fait « exhibition au suzerain du contrat de vente », Queyraut avait fait saisir lesdits lieux pour manquement au devoir féodal. La transaction qui mit fin au litige porte que les lieux saisis demeureront la propriété de Jean Eschalart et qu’il en obtiendra mainlevée, à condition de payer à Jean Queyraut le droit de rachat dû à cause de la mort de Jean Baudriau et qu’il se reconnaîtra tenu à faire hommage audit seigneur de la Pépinière. Elle fut passée le 27 décembre 1426, en présence de Guyon, seigneur du Puy-du-Fou, Jean Fouchier, seigneur de l’Esmentruère, Simon Eschalart, sr de Maillé, Pierre Bouhet, sr de Langebaudière, Jacques du Puy-du-Fou, écuyer, etc., et entérinée au Parlement le 15 janvier suivant. (1c 133, n° 2.) La complicité de Pierre Queyraut dans le meurtre du prieur de Soullans avait été dénoncée, au pied de l’échafaud, par Jean Philippe, le 21 juillet 1435. (2a 21, à la date.)r d’Argenton. Il serait beaucoup trop long de les suivre et même de les résumer. Blasphèmes quotidiens, malversations, vols, faux, tentatives de meurtre et d’incendie, telles étaient les charges relevées contre Lorson. Il s’était vanté, disait-on, d’avoir gagné en une seule année douze mille écus sur Louis Chabot, quand il avait le gouvernement de sa maison. Son but était de ruiner entièrement les fis de son maître. Lors de son arrestation, une perquisition faite chez lui avait amené la découverte d’argenterie et de joyaux appartenant au sr de la Grève. Même, depuis qu’il était prisonnier, il avait juré qu’il « détruirait » Thibaut Chabot et que le sire d’Argenton ne périrait que de sa main. D’autres accusateurs, personnages aussi importants, s’étaient joints aux frères Chabot. Jean Rabateau, se rendant pour le service du roi, le dimanche avant la saint Michel 1424, de Fontenay-le-Comte à Saint-Maixent, avait été battu et détroussé par les Bretons de la garnison des Essarts, qui s’étaient mis en deux embuscades. Il prétendait avoir reconnu Jean Lorson armé parmi ses agresseurs. On savait dans le pays qu’il avait également des accointances avec ceux de Châteaumur, et l’abbé de l’Absie, qui avait été pillé, déclarait que le prieur de l’Angle était certainement l’instigateur des vols. Le Parlement eut d’abord à régler la question de compétence. L’abbé de Nieul, l’évêque de Luçon et l’évêque de Poitiers se disputaient le prisonnier : le premier disait que Lorson étant son religieux, la connaissance lui en appartenait, même 1a 9190, fol. 344 v° ; X1a 9198, fol. 45, 48, 53, 56, 87 ; X2a 19, fol. 18 ; X2a 20, fol. 8 ; X2a 21, fol. 28, 31.)rs de la Grève et d’Argenton. Au commandement qui lui fut fait de restituer les biens saisis, il tira sa dague et voulut en frapper Jean Lorson, déclarant qu’il le tuerait. Et depuis il avait fait maltraiter et piller le père du prieur, âgé de quatre-vingts ans, et son frère Guillaume, qui fut mutilé, percé de vingt-cinq blessures par les hommes des Chabot et mené prisonnier aux Essarts. Celui-ci guérit néanmoins, et quand Thibaut le sut, il entra dans une violente colère et s’écria : « J’avais donné l’ordre qu’il fût pendu. » Jean Rabateau plaida pour Chabot et insista, malgré tout, pour qu’un procureur pût se présenter à sa place aux ajournements. (2a 18, fol. 83 v°.) Depuis, il n’est plus question de ces poursuites sur les registres du Parlement. Il est probable que le procès était encore pendant lorsque Thibaut IX Chabot, sr de la Grève, fut tué à la r de la Geffardière, tuteur des enfants mineurs de feu Jean Jousseaume, sr de Commequiers, qui les avait fait expulser de force de ce château, sans même vouloir leur rendre les vivres qu’ils y avaient apportés. Perceval Chabot, sr de la Turmelière, s’était, peu de temps auparavant, emparé de Commequiers, qu’il prétendait lui appartenir, mais par arrêt récréance en avait été faite, en attendant l’issue du procès engagé, aux mineurs Jousseaume. C’est alors que le sr de la Geffardière, sous prétexte que Lorson, Gordeau et Lortie avaient soutenu le parti de Perceval, les fit mettre dehors. Non content de cette exécution sommaire, Jean Jousseaume les fit traquer par les gens qui tenaient garnison à Commequiers. Plusieurs d’entre eux avaient envahi l’église de Soullans pendant que le prieur y accomplissait Ie service divin, et s’étaient efforcés de le tuer ; il n’avait pu qu’à grand’peine échapper à leur fureur. La cour ordonna que le sr de la Geffardière viendrait 1a 9200, fol. 110 v°.) On voit que Jean Lorson était véritablement prédestiné à finir de mort violente.2a 21, dates des 16 et 21 juillet 1435.)r de Bissus, du manoir ou village (2a 20, fol. 91 v°.)e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Daniel. — Visa. Contentor. E. Froment.
Rémission en faveur de Jean Legé, du Poiré-sous-la-Roche-sur-Yon, coupable du meurtre de Jean Chauchet dans une rixe.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan Legé, filz de Guillaume Legé, povre homme de labour, chargié de femme et de quatre filles à marier, de la parroisse du Peyré près la Roche sur Oyon en nostre païs de Poictou, contenant que audit Guillaume Legé, père dudit suppliant, compette et appartient par heritage certaine pièce de terre labourable, assise en la parroisse de la Genestoie, laquelle ledit Guillaume Legé, père dudit suppliant, avoit pieça bailliée par tiltre de louage à certain temps prefix à ung nommé Jehan Chauchet, parroissien dudit lieu de la Genestoie. Et après ce que le temps dudit louage fut escheu et passé, qui puet avoir cincq ans ou environ, ledit père dudit suppliant et lui aussi requisdrent par pluseurs foiz audit Chauchet qu’il leur rendit leur dicte pièce de terre et qu’il n’y feist plus aucun labour ; ce qu’il ne voult faire, mais s’en voult ensaisiner et icelle detenir et exploictier. Laquelle chose veant ledit suppliant, considerant que son dit père et sa mère estoient debilitez et anciens, et qu’il avoit la principale charge de leur labour et du soustenement de leur me, soubz nostre seel ordonné en l’absence du grant.
Ainsi signé : Par le conseil. Badovilier. — Visa. Contentor. Chaligaut.
Permission à Hublet du Plessis, écuyer, de fortifier son lieu du Plessis, sis en la terre et seigneurie de Saint-Maixent.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de nostre bien amé Hublet du Plessis, escuier, seigneur dudit lieu du Plessis, Le 14 juin 1464, Hublet du Plaisseis, éc., sgr du Plaisseis (Le Plessis-sur-Augé), consent que Jean Asse et ses successeurs, tiennent désormais leur hôtel du Plessis (Le Plessis-Asse) de Jean de Choursses, seigneur de Faye, et de Marie de Vivonne, sa femme. (Arch. de la baronnie d’Aubigny et Faye.) Charles d’Anjou, comte du Maine, était seigneur de Saint-Maixent par don qu’il en avait eu de Charles VII, en février 1443, en même temps que de Melle, Civray, Chizé et Sainte-Néomaye. Le texte de cette donation est imprimé dans notre précédent volume, p. 146.me jour d’aoust l’an de grace mil me.
Ainsi signé : Par le roy, l’evesque d’Agde L’évêque d’Agde était alors Étienne de Roupy, dit de Cambrai (26 juillet 1448 à 1462). Jean de Bueil, comte de Sancerre, avait succédé, à la fin de l’année précédente, comme amiral de France, à Prégent de Coëtivy. Il s’agit sans doute de Louis de Beaumont, seigneur de Vallans et de la Forêt-sur-Sèvre par suite de son mariage avec Jeanne Jousseaume, chambellan du roi, qui était sénéchal de Poitou depuis le 3 avril précédent. Jean de Chambes, seigneur de Montsoreau, premier maître d’hôtel du roi, sur lequel cf. notre volume précédent, p. 131, note 3.
Lettres de rémission accordées à Guillaume de Celle, de la ville de Il est curieux de noter qu’à cette époque le ressort du Poitou s’étendait jusqu’à Bourganeuf dans la Haute-Marche. Néanmoins nous ne croyons pas devoir donner le texte de ces lettres, malgré leur intérêt particulier, les personnes et les localités dont il y est question n’appartenant pas en réalité au Poitou. Les auteurs de la Le même jour des lettres semblables furent scellées et expédiées au profit de Jean Griveau et de Jean Quarreau, autres complices de la mort de Jacques de Codert (JJ. 185, fol. 170) ; et en mai 1452, à Tours, les frères Mercier, aussi de Bourganeuf et compromis dans la même affaire, obtinrent aussi leur rémission. (JJ. 181, n° 89, fol. 47 v°).me ».
Lettres d’anoblissement en faveur de Philippe Payen, de Saint-Maixent.
Karolus, etc. Ad perpetuam rei memoriam. Decens et juri consonum arbitramur illos nobilitatibus et aliis prerogativis muniri, quos probos et fideles, vita laudabili, morum honestate aliis que virtutum insigniis decoratos adinvenit regia magestas. Sane, licet dilectus noster Philipus Pagani Philippe Payen était le fils aîné d’Itier Payen, marchand de Saint-Maixent, et de Jeanne de Launaye. On le trouve qualifié bourgeois de Saint-Maixent (1445), seigneur de Vilaines (1453) et de terres à Augé. Il mourut en 1455, après avoir fondé des chapellenies à l’autel des Payens en l’église de Saint-Saturnin de Saint-Maixent. Marié à Mathurine Brunet, ils n’eurent qu’une fille, Jeanne, décédée avant son père. Philippe eut deux frères : Pierre Payen, marchand à Parthenay (1433), bourgeois de Saint-Maixent (1450), seigneur de Chauray (1450), et Jean, seigneur de la Foleresse, paroisse de Sully, dit de Mirebeau. (Généalogie manuscrite, communiquée par M.A. Richard.) Mathurine Brunet, dite « veuve de feu noble Philippon Païen », vivait encore le 16 décembre 1483. A cette date, elle rendit aveu de divers domaines sis dans la paroisse de Nanteuil, tenus du château de Saint-Maixent, à hommage plein, au devoir de quarante sous et à vingt sous de service. ( Le château de la Villedieu appartenait à Étienne Gillier. Charles VII y séjourna pendant les mois d’octobre et de novembre 1451, tandis que s’instruisait à Lusignan le procès de Jacques Cœur. (De Beaucourt, 3, n° 1489.) De Pierre Payen on peut citer aussi un aveu du 16 août 1449 pour le fief de « Courlu » (Corlieu), mouvant aussi du château de Saint-Maixent. (2, n° 1394.)
Sic signatum : Per regem, thesaurario Sacrosancte Cappelle Jean d’Auxy ou d’Aussy, docteur de l’Université de Paris, confesseur de Charles VII, puis grand aumônier du roi, avait obtenu la trésorerie de la Sainte-Chapelle par cession d’Antoine de Bec-Crespin, le 4 septembre 1449. Il devint évêque de Langres en 1452 et mourut l’année suivante. Étienne Chevalier, contrôleur de la recette générale des finances. (Cf. ci-dessus, p. 177 note 2.)
Lettres de légitimation en faveur de Jean de May, fils naturel de Savary de La Tour et de Jeanne de Lezay.
Karolus, Dei gracia Francorum rex. Illegitime genitos Jeanne de Lezay, que les généalogies passent sous silence, était la plus jeune fille de Guillaume de Lezay, écuyer, seigneur des Marais, et de Jeanne de Vezançay. Séduite par Savary de La Tour, sr de May, et n’ayant pu obtenir de ses parents leur consentement à son mariage, elle vécut quelque temps en concubinage ; puis son frère aîné Jean II de Lezay la recueillit dans sa maison où il la traita durement, la tenant « en grande crainte et sujetion ». A force de menaces, il obtint qu’elle renonçât à ses droits dans la succession de ses père et mère. Elle mourut jeune, peu de temps avant ce frère, qui décéda lui-même au commencement de l’année 1434, laissant plusieurs enfants mineurs sous la tutelle de leur mère, Louise des Granges. Le fils naturel de Jeanne de Lezay, Jean de La Tour, dit de May, celui dont il est question ici, n’avait que deux ans, quand il perdit sa mère. Sitôt qu’il fut en âge de chevaucher, « il s’employa à servir le roy au fait de la guerre », sans se préoccuper de ses intérêts, jusqu’à ce qu’il sût que la veuve de Jean de Lezay, et Jean Jousserand, écuyer, époux de Marie de Lezay, sa tante, détenaient indûment la partie des biens qui auraient dû revenir à sa mère. Alors il leur intenta un procès en revendication qui durait depuis plusieurs années déjà, quand il obtint de Charles VII ces lettres de légitimation. Enfin Jean III de Lezay, chevalier, sr des Marais, fils de Jean II, et Jean Jousserand, par une transaction passée en la cour de Lusignan, le 16 mars 1458 n.s., firent droit à une partie de ses réclamations. Cet acte fort long et en assez mauvais état de conservation se trouve parmi les titres confisqués, à l’époque de la Révolution, sur le dernier descendant de la branche de Lezay des Marais. (
Rémission en faveur de Barnabé de La Fossadière, détenu dans les prisons du Bourg-Archambault pour un meurtre commis, dix ou douze ans auparavant, sur un de ses voisins, nommé Jean de Bonneuil, qui ruinait son père en procès.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Bernabé de La Fossadière, povre homme de labour, chargié de femme et d’enfans, contenant que, dix ou douze ans a ou environ, certain procès estoit meu en la justice du Bourg aux Chambaux, entre Jehan de Bonneul, demandeur, d’une part, et Pasquet de la Fossadière, père dudit suppliant, defendeur, d’autre, à l’occasion du quel procès se meu grant hayne entre le père d’icellui suppliant et ledit de Bonneul, et tellement que ledit Pasquet dist par pluseurs foiz audit suppliant, son filz, qui lors estoit jeune de vint et deux à vint et trois ans, que icellui de Bonneul le molestoit et tenoit en procès sans cause, et jà lui avoit tenu par l’espace de six ou sept ans et lui fait despendre tout le sien, en lui requerant que il lui donnast provision. Lequel suppliant, veant que ledit de Bonneul ne se vouloit deporter de molester sondit père, et en voulant complaire à icellui son père, ung certain jour, icellui suppliant estant au labour en une pièce de terre, et ledit de Bonneul labouroit en une autre près d’ilec, vint à memoire audit suppliant ce que son père lui avoit dit, et delaissa sondit labourage et s’en ala vers ledit Bonneul. Et quant il fut près de lui, print en son chemin ung baston de couldre en sa main, dont icellui suppliant le frappa dudit baston parmy les jambes deux ou trois cops, tellement me.
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Daniel. — Visa. Contentor. Chaligaut.
Rémission octroyée à Jacques Poussart, écuyer, coupable d’avoir frappé mortellement de plusieurs coups de javeline le sr Bouchart qui avait envahi, avec d’autres officiers de la dame de Cherveux, la cour de son hôtel de Beauregard et voulait se saisir de lui au nom de ladite dame.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jacques Poussart Jacques Poussart a été l’objet d’une note généalogique, ci-dessus, p. 178. Le texte de ces lettres du 22 juin 1450 est imprimé ci-dessus, n° MCXC. Marie de La Trémoïlle, la plus jeune sœur de Georges de La Trémoïlle, était alors dame du Bois-Pouvreau, de Prahec et de Cherveux. (A. Richard, Mathurine Lambert et son frère Guillaume, nommé plus bas, appartenaient à une famille notable de la région (cf. le Bois-Lambert, fief sur la paroisse de Saivre), qui possédait les seigneuries de L’Hommelière, de Beauregard, et diverses pièces de terre, dîmeries et rentes en la paroisse de Clavé, mouvant de Saint-Maixent, dont on possède plusieurs aveux rendus : 1° le 23 novembre 1353, par Guillaume Lambert, valet ; 2° le 14 octobre 1363, par Guyon Lambert ( Mathurine avait épousé Jean Poussard, qui vivait encore le 10 mars 1438 n.s. A cette date, il fit hommage à Saint-Maixent de son fief de Clavé, paroisse dudit lieu, sis dans la mouvance des château et châtellenie de Saint-Maixent. ( Blanc au registre. Le valet ou ballet est un appentis ou hangar ; il s’en trouvait généralement en Poitou à la porte des églises et quelquefois, comme dans le cas présent, à la porte extérieure des châteaux ou maisons fortes de la campagne ; il servait d’abri. (Voy. Godefroy, me jour de juing l’an de grace mil quatre cens cinquante, et de nostre règne le meer semestre 1893.)er juin 1405, par Jeanne Lambert (R1* 2172, p. 891) ; 4° le 2 juin 1418 et le 4 février 1422, par Marguerite de Sazay, veuve de Guyart Lambert, au nom de ses enfants mineurs, dont l’aîné se nommait Guillaume (P. 1144, fol. 36 et 43 ; P. 1145, pl. 115 v°). Guillaume et Mathurine, dont il est question dans nos lettres de rémission, paraissent être les enfants de ce Guyart Lambert et de Marguerite de Sazay. Dans un état des commandises dues, en 1450, aux héritiers de Jaubert Légier, sr de la Sauvagère, paroisse de Vautebis, on trouve « l’Aussepée qui est à Guillaume Lambert, terroir tenant aux terres de feu Guillaume Sachet et au chemin du Sauze au Groux-Chaigne, et qui de là va vers le Charrioux, autrement dit la Sachetière… » (2, cote 398, anc. 48.) On ne sait si elle eut d’autres enfants que Jacques, sur lequel cf. ci-dessus, p. 178, note.e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. P. Aude. — Visa. Contentor. Chaligaut.
Rémission accordée à Geoffroy de Perse, clerc, demeurant à Juscorps, qui avait fait à un quêteur nommé Jean Macé une blessure ayant déterminé sa mort.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Geffroy de Perse, clerc, demourant à Juchecourt en l’eveschié de Poictiers, chargié de jeune femme et d’enfans, contenant que, en cest present mois de novembre, ledit suppliant acheta certaine quantité de froment d’un homme audit lieu de Juchecourt ; après lequel achat fait, icellui suppliant s’en ala boire à l’ostel d’un nommé Rimbaut, ouquel hostel avoit lors trois questeurs qui buvoient. Et après ce que icellui suppliant et ledit Rimbaut qui estoient ensemble eurent beu, l’un desdiz questeurs dist audit suppliant teles parolles ou semblables : « Buvez à moy, en donnant vostre e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Daniel. — Visa. Contentor. Chaligaut.
Rémission octroyée à Jean Vignault, écuyer de la compagnie de Jean de Lezay, sr des Marais, coupable du meurtre d’un charretier qui l’avait outragé et frappé, parce qu’il lui reprochait d’avoir brutalisé un jeune page.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan Vignault On trouve au Jean, dit le Bon, comte d’Angoulême, né le 26 juin 1404, mort le 30 août 1467, second fils de Louis I Jean III de Lezay, chevalier, s Cette famille noble était établie aux e1* 190, fol. 218 v°, 280 v°.)er, duc d’Orléans, et de Valentine de Milan.r des Marais, fils de Jean II et de Louise des Granges. En juin 1434, il était sous la tutelle de sa mère, avec Jacques son frère aîné, décédé peu après, Héliot son cadet, et Marie sa sœur, et en 1442 sous la garde d’Hélie Du Bois, second mari de Louise des Granges. Il rendit hommage pour sa terre des Marais aux évêques de Poitiers, le 2 février 1457, le 13 juillet 1462, le 29 janvier 1479 et le 8 mai 1482. Louis XI le retint en qualité de son chambellan, par lettres données au Mans, le 20 janvier 1468 n.s., et un acte du même jour lui donna entrée au Conseil d’État (orig., er juillet 1481. Il avait épousé Catherine du Retail, dont il eut deux fils, Jean IV et Marc, et trois filles.eeer août 1443, 1* 217, p. 958), et le 10 mai 1419 (P. 1145, fol. 113 v°). Il était aussi seigneur de Salles et de la Maintrolière, dans la même mouvance (actes des 7 novembre et 7 décembre 1418, P. 1144, fol. 36 et 43 v°). De Jean II, père de Pierre, on possède des hommages du 10 mars 1438 n.s., pour son hôtel de Genouillé, tenu du château de Chizé, et pour ses hébergements de la Métairie, de la Maintrolière, de la Prévôté, etc., mouvant de Saint-Maixent. (P. 5531, nos 386, 393.) Le 18 juin 1436, il conclut, au nom de sa femme, Marie Claveau, un accord avec l’abbé et le couvent de Saint-Liguaire, près Niort, au sujet d’un fossé ou canal, sis près du moulin de la Roussille, tenant d’une part au bois du Cloudis, d’autre à la rivière appelée la Roussille et par devant au grand cours ancien de la Sèvre. Ce fossé, que les religieux prétendaient avoir le droit de tenir ouvert et d’y faire passer des petits bateaux, nuisait à ses moulins de la Tiffardière. L’abbé de Saint-Liguaire consentit à ce qu’il fût désormais fermé. Cet accord fut entériné au Parlement, le 6 octobre suivant. (1c 152, n° 58.)e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Daniel. — Visa. Contentor. Chaligaut.
Rémission, en faveur de Pierre Baut, écuyer poitevin, du meurtre de Pierre François, dit de Villiers, qu’il avait frappé, sans intention de le tuer, d’un coup d’épée à la cuisse, celui-ci étant intervenu dans une dispute qu’il avait avec Jean Richart, collecteur des tailles de la paroisse de Saint-Hilaire-sur-l’Autize.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Pierre Baut, escuier, filz de feu Guillaume Baut, en son vivant escuier, contenant que ledit deffunct estoit homme noble et de noble lignée et fut, en son vivant, en pluseurs voyages et assemblées à l’encontre de noz anciens ennemis et adversaires les Anglois, et mesmement au siège de Bourg Il s’agit du siège mis devant cette place forte par Louis duc d’Orléans, lors de son expédition en Guyenne, l’an 1406. Après avoir perdu plusieurs jours à négocier avec les Anglais de Bordeaux, il s’éloigna plein de dépit et résolu à enlever de vive force Bourg-sur-Gironde, ville importante, flanquée de tours et de murailles et défendue par une forte garnison. De la veille de la Toussaint jusqu’au milieu de janvier suivant, le duc d’Orléans ne cessa de fatiguer les assiégés par des assauts continuels. Mais ses attaques furent toutes repoussées, son armée décimée par les maladies, et il fut obligé de se retirer. La Richard Totesham, chevalier anglais, qui avait accompagné Jean Chandos quand celui-ci prit possession, au nom du roi d’Angleterre, du Poitou et de la Saintonge, fut établi, le 5 octobre 1361, gouverneur de la Rochelle et sénéchal de Saintonge au lieu de Guichard d’Ars. (A. Bardonnet, Peu après la reprise des hostilités en Guyenne, le 12 mai 1451, Dunois se porta sur Blaye, la plus forte place du pays après Bordeaux. Tandis qu’il attaquait la ville par terre, une flotte, sous les ordres de Jean Le Boursier, tenait la mer. Cinq gros navires envoyés par les Bordelais pour secourir Blaye furent dispersés après un combat sanglant. Le Boursier donna la chasse aux vaisseaux ennemis jusqu’à l’embouchure de la Gironde, puis il revint faire le blocus de la place. Le 20 mai un assaut fut donné ; il détermina la capitulation, qui fut signée à la date du 23. (De Beaucourt, Le volant est une faucille attachée à un long manche avec laquelle on coupe « à la volée » les buissons et les extrémités de branches d’arbres. (Voy. Godefroy, 1a 9190, fol. 70 v°.) Elle vivait encore le 21 juillet 1431. A cette date, Jean de Toutessan, qualifié chevalier, procureur et 1a 9192, fol. 243 v°.) Il rendit aveu de la tour de Contré, mouvant de la vicomté d’Aunay, le 31 mars 1428 n.s., et son fils, nommé aussi Jean de Toutessan, sr de Champdolent, celui dont il est question ici, fit à son tour aveu de cette terre et du fief Raffin, le 11 mai 1448, et le renouvela le 29 novembre 1479. (2, nos 1163, 1165, 1175.)e
Ainsi signé : Par le roy à la relacion du conseil. Burdelot. — Visa. Contentor. Daniel.
Rémission accordée, à la requête de son mari, à Catherine de Rodun, femme de Pierre Roullon, d’Olonne, qui à l’instigation d’un prêtre nommé Jacques Grondin, son amant, avait mis le feu à la maison dudit Roullon à la Furetière, aidée d’une enfant de huit à neuf ans.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et advenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Pierre Roullon, mary de Katherine de Rodun, et des autres parens et amis charnelz de ladicte Katherine et de Marie Cornevine, jeune fille, contenant comme ledit Roullon, qui faisoit ce
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion des gens de son grant conseil. Rippe. — Visa. Contentor. E. Froment.
Lettres de légitimation en faveur d’André de Saint-Sébastien, fils naturel de Pierre de Saint-Sébastien, chevalier, tué à la bataille de Verneuil, et de Sibile Du Bois, celle-ci mariée depuis à Perrin Du Verger.
Karolus, Dei gracia Francorum rex. Illegitime genitos, quos vite decorat honestas nature vicium minime decolorat, A cette date vivait Pierre du Verger, sr de Ridejeu, fils de Christophe, chef de la branche des seigneurs de la Rochejaquelein, et de Marre de Champdefain ; mais il n’est pas probable qu’il s’agisse de ce personnage. Celui-ci eut, d’après les généalogies imprimées, deux femmes : 1° Jeanne de la Chaussée, 2° Jeanne de la Forêt, qu’il avait épousée avant le 10 août 1451.amo
Sic signata : Per regem, domino de Montsoreau et aliis presentibus. De La Loère. — Visa.
Lettres d’anoblissement d’Etienne Boynet, originaire du Poitou.
Karolus, Dei gracia Francorum rex. Ad perpetuam rei Étienne Boynet, le premier de cette famille notable de Poitiers sur lequel on possède des renseignements précis, était seigneur de la Frémaudière en Gâtine. Sur le livre des fiefs de la baronnie de Parthenay, dressé par le receveur du domaine du connétable de Richemont, on lit : « Estienne Boynet, pour une mesure de terre herbregée, appelée la Fremaudière Escures (la Frémaudière-Écureux), en la paroisse d’Alonne, tenue par hommage plein, à un cheval, 1* 190, fol. 245 r° et v°.) On peut citer encore un aveu du moulin d’Enfernat (auj. Enfrenet ou Garotin), mouvant de la châtellenie de Civray, rendu au roi par Étienne Boynet, le 8 mai 1461. (P. 5221, côté Mr de la Fremaudière soutint un procès criminel contre Hugues de Conzay, lieutenant du sénéchal de Poitou, et Jean Chèvredent, procureur du roi en ladite sénéchaussée, dont on trouve plusieurs mentions entre le 10 mai 1466 et le 3 septembre 1468, sur les registres du Parlement. L’arrêt définitif, rendu à cette dernière date, condamnait les deux magistrats « pour réparation de certains abus, excès et attemptaz par eulx commis et perpetrez au prejudice dudit Boynet », chacun à 500 livres d’amende envers le roi, dont 200 pour distribuer en aumônes, savoir 100 livres aux hôpitaux de Poitiers, 50 à l’Hôtel-Dieu de Paris et 50 pour les nécessités des pauvres prisonniers de la Conciergerie. (2a 31, fol. 49 ; X2a 34, fol. 200 v°, 232, 232 v°, 237 v°, 340 v° et 355.)
Sic signata : Per regem, domino de Montesorello, magistro Johanne Burelli et aliis presentibus. J. de La Loère. — Visa.
Rémission octroyée à Bertrand Gouillaud, clerc d’Etienne Gillier, conseiller et procureur du roi en Saintonge, qui s’était rendu coupable, au village de Nanteuil, paroisse de Migné, d’un meurtre sur la personne de Jamet David, meunier, celui-ci l’ayant injurié et attaqué.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Bertrand Gouillaud, clerc de nostre amé et feal maistre Estienne Gilier Étienne Gillier, s Françoise Gillier, fille aînée d’Étienne et de Jeanne Andraut, était mariée à Jean Barbin, seigneur de Puygarreau, conseiller du roi et son avocat criminel au Parlement, qui, décédé sans enfants en 1469, laissa sa femme héritière de tous ses biens. Ce personnage est l’objet d’une notice quelques pages plus loin. Quant à Françoise, c’est elle qui fonda à Poitiers, le 7 avril 1478, le célèbre collège de Puygarreau, racheté depuis par la ville de Poitiers et cédé aux Jésuites en 1608. Après sa mort, la terre de Puygarreau échut à son frère Pierre. L’abbé Lalanne dit que celui-ci prenait le titre de cette seigneurie dès l’année 1478. (r des Rosiers, fils aîné de Denis Gillier et de Jeanne de Taunay, sa troisième femme, fut conseiller du roi et son procureur en Saintonge, Aunis et au gouvernement de la Rochelle, et clerc des présentations de Poitou, office tenu en fief dans sa famille. Il avait épousé Jeanne Andraut, fille de Guillaume Andraut et de Jeanne Maigné, qui lui apporta la seigneurie de la Villedieu-de-Comblé. Leurs enfants furent : Françoise, dont il est question ci-dessous ; Jean, seigneur de la Villedieu et de Saint-Georges ; Pierre, depuis seigneur de Puygarreau ; Guillaume, seigneur de Salles ; et Jeanne, mariée à Louis de La Brousse, écuyer. Étienne fut exécuteur du testament d’Herbert de Taunay, son oncle, et eut à ce sujet des contestations avec Jeanne Larcher, veuve de celui-ci. Il en a été question, dans un de nos précédents volumes, ainsi que des procès qu’il eut à soutenir contre Jean de Vaily, président au Parlement de Poitiers, son beau-frère. (Voy. 1, cote 2815), et rendit aveu de l’office de clerc des présentations de Poitou, le 15 mars 1462 n.s. Son décès eut lieu avant le 10 mars 1465 n.s., date d’un autre aveu du même office rendu par son fils aîné Jean, seigneur de la Villedieu-de-Comblé. (P. 1145, fol. 143 et v°, 150.)e édit., t. I, p. 279.)ee
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Courtinelles. — Visa.
Rémission en faveur de Thomin Chardebeuf, de Saint-Maixent, coupable du meurtre d’une femme de vie dissolue qui l’avait diffamé.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Rippe. — Visa. Contentor. Chaligaut.
Rémission accordée à Jean Pasquaut et à Pierre Babin, jeunes clercs de Saint-Maurice-des-Noues, qui avaient commis un vol au préjudice du prieur de ce lieu.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Jehan Pasquault, aagé de Le 3 février 1452 n.s. Le prieuré de Saint-Maurice-des-Noues, indépendant de la cure de cette paroisse, était à la nomination de l’évêque de Maillezais ; au ee
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. H. Machet. — Visa. Contentor. E. Froment.
Lettres octroyant à Pierre Frotier, écuyer, et à Prégent, son fils, le droit de haute, moyenne et basse justice en leur seigneurie de Melzéar, mouvant de Melle, en échange de l’abandon et de la cession qu’ils ont faits au roi de l’hommage et autres droits féodaux qu’ils possédaient, à cause de la baronnie de Preuilly, sur la vicomté de la Guerche en Touraine.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, que comme nostre amé et feal conseiller Pierre Frotier, escuier, seigneur de Prully et de Mellezar, tant en son propre et privé nom, que comme ayant le bail, garde, gouvernement et administracion de Prigent Frotier, son filz, et de feue Marguerite de Pruilly, damoiselle, jadis sa femme On connaît le rôle important joué par Pierre Frotier dans le gouvernement de Charles VII, pendant la régence et les trois premières années du règne. Il remplit l’office de sénéchal de Poitou d’avril à juillet 1425, durant la disgrâce de Jean de Torsay ; nous avons rencontré son nom à plusieurs reprises dans les deux précédents volumes de ce recueil. (T. XXVI des Pierre Frotier, seigneur de Melzéar et de Miseré en Poitou, avait épousé Marguerite, la deuxième des cinq filles de Gilles, baron de Preuilly, seigneur de la Rochepozay, et de Marguerite de Naillac, par contrat du 6 août 1421 (texte publié par Carré de Busserolle, Prégent Frotier, nommé ici, baron de Preuilly après la mort de son père, seigneur d’Azay-le-Féron, du Blanc, etc., avait épousé, vers 1450, Isabeau de Billy, fille et héritière d’Huguet de Billy, seigneur de Thuré et de la Tour-d’Oiré près de Châtellerault, et de Jeanne Rouault. Elle testa avec son mari l’an 1480. Le 19 novembre 1471, Prégent s’était emparé du château de la Rochepozay, qui appartenait alors à Louise de Preuilly, veuve de Geoffroy Chasteigner, le mit au pillage, puis se retira avec un riche butin, consistant principalement en armes d’un grand prix, en espèces et en vaisselle d’or et d’argent. Un arrêt du Grand Conseil le condamna à restituer ces richesses. Tristan l’Hermite, grand prévôt de l’hôtel, chargé de l’exécution de la sentence, vint trouver Prégent à Preuilly et s’entendit avec lui sur les moyens de faire tourner cette affaire à leur profit. Opposition fut faite à l’ordonnance ; un nouvel arrêt confirma le premier et fut encore attaqué, si bien que Louise de Preuilly, fatiguée de cette interminable procédure, fut amenée au but que se proposaient les deux complices, à un accommodement. Cet accord fut assez favorable à Frotier pour que l’envoyé du roi pût être largement payé de ses services. (Carré de Busserolle, L’acte de renonciation par les Frotier à l’hommage de la vicomté de la Guerche, tenue jusqu’alors de la baronnie de Preuilly, porte la date du 24 mai 1452. Outre la haute justice de Melzéar, le roi, en échange de cet abandon fait à son profit, leur fit don de 6.000 écus d’or. Prégent confirma et renouvela cette renonciation le 6 octobre 1457. Son père était alors décédé, contrairement à l’affirmation des généalogistes qui fixent la mort de Pierre Frotier à l’année 1459. ( Par acte passé à Mehun-sur-Yèvre, le 31 juillet 1452, Charles d’Anjou, comte du Maine, donna, comme seigneur de Melle, son consentement à l’érection de Melzéar en haute justice au profit de Pierre et Prégent Frotier. (Original scellé, 1a 9190, fol. 241 v°) ; 2° contre le procureur général qui s’opposait à l’entérinement des lettres de don de Gençay qu’il avait obtenues du roi, janvier 1424 (2a 18, fol. 250 v°, 251 v°) ; 4° à cause de sa femme, Marguerite de Preuilly, contre Louise de Preuilly, dame de Saint-Georges, veuve de Geoffroy Chasteigner, 7 juin 1432 (X1a 9192, fol. 292) ; 5° contre Petitjean Domery, sergent royal, 7 juillet 1433 (X2a 21, à la date) ; 6° avec Raoul de Gaucourt, à cause de leurs femmes, contre Marguerite, dame de Malval, 22 juin et 26 août 1434 (X1a 9194, fol. 72 et 78 v°) ; 7° contre Raoul de Gaucourt et ses autres beaux-frères, à cause de l’héritage de leur beau-père, 9 et 20 janvier, 3 février 1434 (X2a 21) ; 8° contre Jacques de la Cueille et autres, 15 septembre 1434 (X2a 20, fol. 76 v°) ; 9° avec Raoul de Gaucourt, en revendication des biens provenant de Jeanne Turpin, veuve de Guillaume de Naillac (X2a 21, aux dates des 6 et 15 septembre, 15 décembre 1434, 12 janvier, 11, 12 et 19 mars, 1er et 30 avril, 7 septembre et 23 décembre 1435) ; 10° contre Germain Girardin, au sujet d’une obligation de 60 marcs d’or, 25 mai 1436 (X1a 9193, fol. 142).1, n° 1a 4825, fol. 13 v°, 187 v°.) Il mourut en 1487, laissant trois fils et deux filles, et fut enterré dans l’abbaye de Preuilly. Le château actuel d’Azay-le-Féron fut bâti par lui en 1480.e
Ainsi signé : Par le roy, le sire de Vauvert Jean de Lévis, seigneur de Vauvert, fils d’Antoine de Lévis, comte de Villars, conseiller et chambellan de Charles VII, jouissait de la plus grande faveur auprès de ce prince. Il avait épousé, le 25 novembre précédent, au château de la Villedieu-de-Comblé, appartenant à Étienne Gillier, en présence du roi et de la cour, Antoinette, Jean Barbin naquit en 1406. Dès l’an 1432, il jouissait d’une certaine réputation comme avocat au Parlement de Poitiers. Le 28 décembre de cette même année, il épousa Françoise Gillier, fille aînée d’Étienne Gillier, s Pierre Doriole, sire de Loiré, né à la Rochelle en 1407, mort le 14 septembre 1485. Trésorier de France et conseiller de Charles VII, il fut chargé, par ce prince et son successeur, d’importantes négociations et remplit les fonctions de chancelier de France de 1472 à 1483.r des Rosiers et de la Villedieu (ci-dessus, p. 275, note). Vers la même époque, il acquit de Jean de la Leigne et de Rose de Jaunay sa femme, la terre de Puygarreau avec les seigneuries de l’Écuré, de Louzil et de Verneuil, et Charles VII l’autorisa, par lettres d’octobre 1434, à fortifier son château de Puygarreau. (L’abbé Lalanne, e série, t. X, 1887, p. 307.) En 1445, il est qualifié conseiller et avocat du roi pour le criminel au Parlement, c’est-à-dire avocat général lai, et nous voyons ici qu’il siégeait au Grand Conseil. Les Archives de la Vienne possèdent un acte sur parchemin du 3 octobre 1446, par lequel les maire, bourgeois et échevins de Poitiers nomment sire Jean Barbin, avocat du roi au Parlement, leur conseiller à ladite cour et lui attribuent une pension annuelle de 10 livres. (B. 5.) Au commencement de 1451, Jean Barbin, dit M. de Beaucourt, vint s’installer auprès de Charles VII, qui le retint pendant presque toute l’année, à cause des arrestations qui eurent lieu alors à plusieurs reprises et des poursuites qui furent dirigées contre des particuliers, soit pour avoir tenu des propos injurieux contre le roi, soit sous l’inculpation d’un crime de lèse-majesté. (r de Puygarreau fut aussi l’un des juges de Jacques Cœur, en 1452. Il avait suivi de près Jeanne d’Arc à Poitiers et put, au procès de réhabilitation, faire une importante déposition (30 avril 1456) ; il est dit, dans cet acte,
Lettres ratifiant la cession faite par Charles d’Anjou, comte du Maine, vicomte de Châtellerault, à Huguet de Billy, écuyer, son maître d’hôtel, et à la femme de celui-ci, des terres et seigneuries de Thuré, Saint-Christophe-sous-Faye et la Tour-d’Oiré.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de nostre très chier et très amé frère et cousin le conte du Maine, viconte de Chastelleraut Charles d’Anjou, comte du Maine et de Mortain, vicomte de Châtellerault, etc., beau-frère de Charles VII, sur lequel voy. le vol. précédent, p. 146, note, et ci-dessus, p. 12, note. Cette date n’est pas exacte. C’est le 21 mai 1447 que l’échange en question eut lieu. (Cf. ci-dessus, p. 14, note.) L’évêque de Poitiers était alors Guillaume Gouge de Charpaignes, auquel nous avons consacré une notice dans notre précédent volume, page 116.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc., nous avoir receu l’umble supplicacion de nostre très chier et très amé frère et cousin Charles d’Anjou, conte du Maine et viconte de Chastelleraut, etc… Donné au Boys Sire Amé, ou mois de juing l’an de grace mil quatre cens quarante et sept, et de nostre règne le Le texte de ces lettres patentes est imprimé au commencement du présent volume, page 12.e
Et après lesquelles obtenues et avant qu’elles feussent expediées ne veriffiées en nostre court de Parlement ne ailleurs, nostre dit frère et cousin, par certains justes tiltres et moiens ceda et transporta lesdictes terres à Huguet de Billé, escuier Huguet de Billy, écuyer, d’une famille ancienne du Mirebalais, paraît être le second fils de Léonnet de Billy, qui rendit aveu pour son hôtel de Billy, le 29 août 1385, à la baronnie de Mirebeau, et de Perrette de Marconnay. Il assistait, le 30 septembre 1443, au mariage de Simon de Marconnay avec Jeanne Chaperon. Sa femme Jeanne Rouault était fille de Jean, seigneur de Boisménart, chambellan du roi, tué à Verneuil, et de Jeanne Du Bellay, dame du Colombier, et par conséquent sœur de Joachim Rouault, chevalier, qui devint maréchal de France à l’avènement de Louis XI. Nous avons vu, quelques pages plus haut, que leur fille Isabeau avait épousé, vers 1450, Prégent Frotier, baron de Preuilly. On ignore si Pierre de Bilhé (Billy), écuyer, seigneur de Faviers et de Limalonges, qui rendit aveu de son hébergement de Limalonges et autres fiefs mouvant de Civray aux comtes de Poitou, le 9 février 1410 n.s. et en 1418, et Jeanne de Billy, à cette dernière date, dame d’un hébergement à Fontfroide, tenu du château de Montreuil-Bonnin ( Le texte de ces lettres est imprimé dans le recueil des 1* 2172, p. 1322), étaient parents des Billy du Mirebalais. D’autres familles du même nom, et plus connues, ont existé dans le Soissonnais, la Beauce, la Lorraine et la Bourgogne. M.A. Richard fait remarquer à ce sujet que plusieurs auteurs ont confondu des membres de ces dernières avec les Billy du Poitou. (e trimestre.)e
Ainsi signées : Par le roy en son conseil. Chaligaut. — Collation est faicte. Visa.
Lettres d’anoblissement octroyées à Jean Dufour et à sa postérité.
Karolus, Dei gracia Francorum rex. Ad perpetuam rei memoriam. Decens et juri consonum arbitramur illos nobilitatibus et aliis prerogativis muniri, quos probos et fideles ac vita laudabili, morum honestate et aliis virtutum insigniis decoratos adinvenit regia majestas. Sane licet dilectus noster Johannes de Furno Les généalogies ne fournissent de renseignements sur aucune famille poitevine de ce nom. Au commencement du e1a 54, fol. 157 v°.) En 1463, un autre personnage de mêmes nom et prénom, prisonnier à la Conciergerie, avait obtenu son élargissement moyennant une caution de 1.000 livres promise par un écuyer poitevin, nommé Jean Morin ; mais il ne se présenta plus aux ajournements. Des poursuites furent exercées en conséquence contre ce dernier. (Mandements des 7 septembre 1463 et 16 juillet 1464, X2a 30, fol. 285 v°, 396 v°.)do, et regni nostri tricesimo.
Sic signata : Per regem, domino de Turre Bertrand de La Tour, seigneur de Montgascon, était membre du Conseil du roi depuis le mois de mai 1446. (Voy. de Beaucourt, Jean de Chambes, seigneur de Montsoreau, premier maître d’hôtel du roi. (Cf. ci-dessus, p. 192, note.) Guillaume Gouffier, chevalier, fils d’Aimery, décédé en 1436, et de Madeleine de La Fayette, fut seigneur de Bonnivet, de Boissy, baron de Roannez, premier chambellan du roi, gouverneur de Touraine et sénéchal de Saintonge. Il fut remplacé dans cette dernière charge par Martin Henriquez de Castille, dont les provisions sont datées du 11 mars 1459. (Anc. mém. de la Chambre des Comptes coté L, fol. 143, r de Boissy, favori de Charles VIII et de Louis XII, gouverneur de François Ier et grand maître de France, Adrien, dit le cardinal de Boissy, grand aumônier de France, cardinal-évêque de Coutances, et Guillaume, seigneur de Bonnivet, amiral de France, tué à Pavie.
Rémission accordée à Guillaume Siet, d’Ambière (aujourd’hui Saint-Genest),
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Guillaume Siet On lirait plutôt Fiet en cet endroit ; mais dans de nouvelles lettres de rémission obtenues par ce personnage en janvier 1454 n.s., publiées ci-dessous, le nom est très lisiblement écrit Siet. Cette forme ayant paru plus satisfaisante, on l’a adoptée pour les deux textes. Guillaume Siet était prisonnier à Poitiers, le 20 novembre 1464, à la requête de Jean Barbin (ci-dessus, p. 288, note). A cette date, le Parlement mande au sénéchal de Poitou de le remettre en liberté, s’il appert qu’il a fait ce qu’il devait pour désintéresser ses créanciers. ( Charles VII séjourna à Taillebourg depuis les premiers jours de juillet 1451 jusqu’à la fin de l’expédition de Guyenne, c’est-à-dire pendant les mois de juillet, août et septembre. (De Beaucourt, Georges Havart, chevalier, seigneur de la Rosière au Perche et autres lieux, vicomte de Dreux et sénéchal héréditaire du comté d’Eu, conseiller du roi, nommé maître des requêtes de l’hôtel vers 1450, remplit diverses missions politiques durant les dernières années du règne de Charles VII et sous Louis XI. Il mourut l’an 1484 et avait épousé Antoinette d’Estouteville. (Blanchard, 2a 34, fol. 56.)cee
Ainsi signé : Par le conseil. Cornu. — Visa. Contentor. Valengelier.
Rémission accordée à Martin Linart, et à sa femme Jeanne Malmaud, qui, s’étant disputée et battue avec la femme de Jean Chameau, de la Villedieu, avait été accusée par celle-ci de l’avoir fait avorter, et avait été pendant quelque temps détenue à la Mothe-Saint-Héraye.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Martin Linart et de Jehanne Malmaude, sa femme, contenant comme ladicte Jehanne Malmaude ait tousjours esté tenue preude femme, paisible et de bonne fame, vie, renommée et honneste conversacion, sans faire ne pourchacer mal ne ennuy à autruy, et sans estre actainte ne convaincue d’aucun vilain cas, blasme ou reprouche, et soit ainsi que à ung jour de dimenche qui fut neuf mois a ou environ, que ladicte Malmaude se trouva avecques la femme d’un nommé Jehan Chameau de la Villedieu en ung masureau appartenant à Pierre Arnault, pour ce que icelle femme dudit Chameau, qui avoit esté malade bien deux mois ou environ, avoit dit et proferé à pluseurs de ladicte Villedieu contre raison que ladicte Malmaude l’avoit fait ainsi malade, icelle Malmaude demanda à ladicte femme dudit Chameau, comme marrie et desplaisante desdictes parolles par elle ainsi indeuement dictes et proferées, se sa teste qu’elle avoit tant plainte n’estoit point guerie. A quoy ladicte femme d’icellui Chameau lui respondi en la injuriant, et à ceste occasion et des autres parolles et injures dessus dictes, se print à elle et lui donna du poing sur le visage quatre ou cinq cops, et par ce qu’elle avoit certaines roignes en son dit visaige, il en sailli sang ; et comme elle qui estoit boiteuse et foible femme se cuida lever, pour ce qu’elle estoit assise, et s’en aler, elle chey le visaige contre terre et incontinent se releva ; et atant se deppartirent e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Machet. — Visa. Contentor. P. Audé.
Lettres d’institution d’un marché, le vendredi de chaque semaine, à Moricq, en faveur de Renaud Girard, chevalier, seigneur de Bazoges et dudit lieu, maître d’hôtel du roi.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, que comme, dès l’an mil Voy. la notice biographique de ce personnage, ci-dessus, p. 218, note. Suit le mandement d’enquête du 15 avril 1451 n.s., imprimé ci-dessus (n° MCCIII). Le texte porte « Pontieu ». Famille notable de la Gâtine, dont plusieurs membres remplirent des offices dans la magistrature au Jean Chèvredent, d’abord procureur au Parlement de Poitiers (1436), puis procureur du roi en la sénéchaussée de Poitou, avant le 19 mars 1444, maire de Poitiers (1453-1454), a été l’objet d’une courte notice dans notre volume précédent, p. 7, note ; cf. aussi p. 46, note, et 251, note. Il a été dit quelques mots ci-dessus d’un arrêt criminel rendu contre lui, le 3 septembre 1468, au profit d’Étienne Boynet (p. 272, note). Il était décédé avant le 26 mai 1483. (Voy. les autres renseignements recueillis sur ce personnage dans le Fils ou frère d’Henri Blandin, notaire et secrétaire du roi, receveur des amendes prononcées par les commissaires du dauphin en Poitou, en décembre 1439 (vol. précédent, p. 120, note), élu sur le fait des aides en Poitou (1448-1449), puis échevin de Poitiers en 1455. (eos 962, 969 et 1019.)e
Ainsi signé : Par le conseil estant en la Chambre des
Rémission en faveur de Jean Poupart, Etienne Reparon et André Bareau, de Saint-Maixent, coupables de vol avec effraction, la nuit, audit lieu, en la maison du sr Tabusteau, demeurant au village de Nanteuil.
Charles, etc. Savoir, etc. nous avoir receue l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Jehan Poupart, Estienne Reparon et André Bareau, povres gens mecaniques demourans en la ville de Saint Maixent Le texte porte « Saint Maximent ». Le texte porte « Malhueil ». L’année du règne n’est pas indiquée. La mention des signatures est aussi omise.
Permission à Pierre Gaboreau, doyen de Saint-Hilaire de Poitiers, de faire clore et fortifier de murs, tours et fossés le lieu de Bignolesse dont il est seigneur.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de nostre amé et feal conseiller maistre Pierre Gaboreau Pierre Gaboreau, que nous avons rencontré déjà dans un acte de mai 1449 (ci-dessus, p. 134), avant de devenir doyen du chapitre de Saint-Hilaire, y avait eu, pendant plusieurs années, l’office de chantre prébendé. En cette qualité, il intenta des poursuites au Parlement contre ses collègues Jean de Blois, Jean Mangny, Barthélemy Sableau et Jean Vivien, chanoines de la même église. Usant de son droit de présentation, il avait obtenu la collation d’un canonicat vacant pour Geoffroy Vassal, conseiller clerc au Parlement, chantre du chapitre de la cathédrale de Poitiers, qui, par la suite, devint archevêque de Vienne (1439), puis de Lyon (1444) ; mais les autres chanoines refusaient de reconnaître la validité de cette nomination. L’affaire fut plaidée les 3 et 7 juillet 1432. (2a 18, fol. 324 v°, 325 v°.) Pierre Gaboreau fut pourvu d’une charge de conseiller clerc au Parlement de Paris, le 11 septembre 1439. Au mois de janvier 1446, il fut commis à l’exécution d’un arrêt de la cour contre Perceval Chabot, chevalier, et Guillaume Chabot, reconnus coupables d’excès et violence contre feu Jean Jousseaume, chevalier. Dans ces lettres il est qualifié doyen de Saint-Hilaire-le-Grand. La commission lui fut renouvelée au mois d’août suivant. (X2a 23, fol. 247, 268 v°.) Il mourut l’an 1454, après avoir fait divers dons aux chapelains de Saint-Hilaire ; il avait, entre autres, constitué en leur faveur une rente annuelle de 12 livres sur une maison du bourg de Saint-Martin en l’île de Ré et une rente de 20 sous sur ses vignes de Masseuil. Un accord intervint à ce sujet entre les donataires et les ayants droit du doyen défunt. (e
Ainsi signé : Par le roy, Thoreau. — Visa. Contentor. Chaligaut.
Rémission octroyée à Vincent Gautereau, poursuivi pour avoir extorqué, en usant de force et de menaces, une promesse de mariage de Christine Bretin, de Fontenay-le-Comte, qu’il avait arrêtée sur la grande route, lorsqu’elle revenait de Machecoul, où elle était allée consulter un médecin. Emprisonné quatre ans après à la Rochelle, il s’était évadé.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc., nous avoir receu l’umble supplicacion de Vincent Gautereau Un Nicolas Gautereau était greffier de la cour de Rocheservière, en 1495. ( Pierre Bretin ou Bertin, de Pamplie, officier de justice dans la Gâtine, nommé dans un acte du 29 septembre 1400, rendit aveu à Jean II Larchevêque du fief Mandraut sis à Saint-Ouenne et autres mouvant du château de Parthenay, le 1 Jean d’Orléans, comte d’Angoulême (1407-1467), troisième fils de Louis duc d’Orléans, frère de Charles VI. Jean Le Bourcier, chevalier, seigneur d’Esternay, conseiller et chambellan de Charles VII, fils d’Alexandre Le Bourcier et de Colette Portier. Élu sur le fait des aides en Saintonge (1436), puis général des finances de Normandie (1450), il fut employé par Charles VII en diverses expéditions militaires et négociations. A l’avènement de Louis XI, Charles de France, frère du roi, lui avait confié les fonctions de général de ses finances. Lors de la ligue du Bien public, Le Bourcier fut accusé d’avoir contribué à mettre la ville de Caudebec entre les mains des princes. Obligé de fuir, il quitta Rouen déguisé en cordelier, mais il fut reconnu par des partisans zélés du roi qui, sans aucune forme de procès, le noyèrent dans l’Eure, le 12, fol. 26, 27.)er décembre 1410. (1* 190, fol. 201.) Il fut père de Philippe, frère mineur du couvent de Fontenay-le-Comte, qui fut brûlé vif le 7 mai 1448, pour cause d’hérésie, par sentence du sénéchal de cette ville, et de Méry Bretin, ici nommé. Ce dernier est mentionné dans le livre des fiefs de la baronnie de Parthenay, rédigé de 1430 à 1450, comme tenant du connétable de Richemont par hommage plein son hébergement de Pamplie et appartenances, avec deux journaux de pré, six boisselées de terre et les deux parts d’un verger. (1* 204, fol. 7 v°.) François Bretin, alors seigneur de Boisse (Méry, son père, étant décédé depuis peu), fit hommage, le 8 mars 1460 n.s., et rendit aveu, le 28 avril 1462, pour son hôtel et village de Granges et pour le fief de Grissais, mouvant de Fontenay, ce dernier appelé la terre des « Deux seigneurs », parce qu’il était commun et indivis entre lui et Germain de Vivonne, seigneur de la Châtaigneraie. (P. 5661, cote 2873, et P. 1145, fol. 41.) Méry Bretin avait épousé Catherine Toreil ou Toureille, qui fonda à Fontenay le couvent des Sœurs du Tiers-Ordre de Saint-François. (Beauchet-Filleau, er janvier 1466 n.s. (e
Ainsi signé : Par le conseil. Tarenne. — Visa. Contentor. Valengelier.
Rémission octroyée à Jean Colart, homme de guerre, demeurant à Celles, poursuivi pour faux, et réfugié en franchise en l’église Notre-Dame-la-Petite de Poitiers.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan Colart, homme de guerre, aagé de La Verneuil au Perche fut, en septembre 1435, l’objectif d’une expédition infructueuse dirigée par le duc d’Alençon. (Ci-dessus, p. 38, note 4.) Sur le siège et l’occupation de Blaye par les Français, voy. ci-dessus, p. 264, note. C’est-à-dire le second dimanche après Pâques. L’acte de réception de Guillaume Palain, dit Peliège, à la Chambre des Comptes de Paris, en qualité de bailli de Montargis, était transcrit sur le registre de 1450, vers le mois de novembre. (Anc. mémorial L, fol. 20 v° ; mention d’inventaire, Janoilhac, ou Genoillac, est le nom d’une famille bourgeoise de Poitiers, dont plusieurs membres remplirent des charges municipales.xx escuz, lesquelz ledit Peliège promist paier en telle manière, c’est assavoir par le greffier de nostre court de Parlement e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du Conseil. P. Burdelot. — Visa. Contentor. P. Aude.
Rémission en faveur de Guillaume Mandart, de Champigny-le-Sec, qui, douze ou treize ans auparavant, attaqué la nuit dans sa maison par une bande d’hommes armés le menaçant de mort, avait tué l’un des agresseurs.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Guillaume Mandart, povre homme, laboureur de braz, natif et demourant ou bourg de Champaigné le Sec en la chastellenie de Mirebeau, aagé de quarante cinq ans ou environ, chargié de femme et de quatre filles, dont il en y a deux prestes à marier, contenant que, douze ou treze ans a ou environ, à ung jour de feste de saint Jaques et saint Phelipe, ung nommé Loys Pouvereau Louis Pouvereau tenait, en 1438, des terres et pré à la Belletière, près Champigny-le-Sec, à dix sous de devoir, aux aides et aux gardes, et ses héritiers les possédaient en 1508. Dans un texte de 1452, il est dit écuyer, seigneur de la Boirie à cause de sa femme, Marie Chevaleau, et propriétaire de l’hôtel du Pressoir, mouvant de Champigny. (E. de Fouchier, ce
Rémission octroyée à Jean Cyratelle, tisserand, et à Vincent Chabot, maréchal, demeurant à Moncontour, détenus dans les prisons d’Airvault, pour le meurtre de Jean Barbotin, maître tisserand dudit lieu, frappé dans une rixe provoquée par lui.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Jehan Cyratelle, jeunes homs de l’aage de vingt deux ans ou environ, natif du païs de Bretaigne, tixier en linge, demourant avec Guillaume Girart en la ville de Moncontour, et de Vincent Chabot, mareschal, natif dudit lieu de Moncontour, à present detenuz prisonniers ès prisons d’Ervau ou païs de Poictou, contenant que, le mardi après la feste de Penthecouste derrenière passée, les diz Cyratelle et Chabot et ung nommé Guillaume Fourré, auxi tixier en linge, lors varlet de feu Jehan Barbotin, maistre dudit mestier de tixerie en son vivant, demourant audit lieu d’Ervau, se trouvèrent ensemble audit lieu de Moncontour, où ilz furent jusques environ heure de vespres dudit jour, et après s’en alèrent audit lieu d’Ervau, et mesmement ledit Chabot, à la requeste dudit Cyratelle, et arrivèrent audit lieu d’Ervau, environ huit heures devers le soir. Et ainsi qu’ilz passoient par devant l’ostel du dit feu Barbotin, ledit Guillaume Fourré dist aux dessusdiz Cyratelle et Chabot qu’ilz s’en alassent logier en l’ostel d’un appellé Guillaume Gaultier, demourant audit lieu d’Ervau, où avoit vin à vendre, et qu’il s’en aloit en l’ostel dudit feu Barbotin, son maistre, querir son chanteau de pain qu’il y avoit, ainsi que compaignons dudit mestier de tixerie ont acoustumé avoir ès hostelz de leurs maistres, et que incontinant Riboule ou reboule, bâton à l’usage des bouviers et des pâtres, d’après Godefroy (ee
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Rolant. Visa.
Amortissement, en faveur du chapelain de Sainte-Catherine en l’église de Cloué, de pièces de pré et de rentes sur des maisons, d’une valeur de huit livres de revenu annuel, que lui a cédées par voie d’échange Jean Mouraut, conseiller du roi.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de nostre bien amé maistre Jehan Mourrault, licencié en loix, nostre conseiller, seigneur de la Mothe Jean Mouraut était seigneur de la Mothe-sur-Croutelle (auj. château, c Un Hilaire Macé, peut-être le fils de celui qui est dit défunt ici, était garde du sceau aux contrats de Poitiers, le 11 août 1492. ( Blanc au registre. « Teulh » pour Iteuil. Guillaume Gervain, « physicien » à Poitiers, était mort avant le 20 juin 1405 ; à cette date, Jeanne de Javarzay, sa veuve, rendit aveu au comte de Poitiers pour la Foucaudière et autres terres de la châtellenie de Mortemer, et pour son hébergement de Magné, mouvant de Civray. ( Ces blancs sont au registre. Ces blancs sont au registre. Étienne Jugant, orfèvre, fournit à l’église Saint-Hilaire-le-Grand, en 1466, un reliquaire destiné à recevoir le chef de saint Hilaire, pour lequel il lui fut payé 60 livres 7 sous 6 deniers. ( Le 25 mai 1420, le Parlement siégeant à Poitiers donna un arrêt touchant une maison litigieuse dans cette ville, entre Guillaume Parthenay, dit Pape. Jean Chevalier et Clément Boudaut, d’une part, et Simon Grippon, héritier de sa sœur Guyonne, veuve de Nicolas Parthenay, d’autre. ( Clément Dousseau fut échevin de Poitiers en 1454-1455 ( Robinet Bellaire, ou Bellère, bourgeois de Poitiers, d’une famille originaire d’Angleterre, suivant MM. Beauchet-Filleau, avait été échevin vers 1420 et vivait encore le 5 juin 1432, date d’un accord conclu entre lui et Jean Guichard, d’une part, Étienne et Jean Gillier, d’autre part. Cet acte ne nous est connu que par une mention d’un registre du Parlement de Poitiers. (Xne de Ligugé), dont son père, Simon Mouraut, qui fut échevin de Poitiers, rendit aveu en 1409 et en 1418 à Jean, duc de Berry, et à Charles, dauphin, comtes de Poitiers. (Sur ce Simon, voy. notre t. VII, p. 130, note, et t. VIII, p. 340, note.) Lorsque Jean Rabateau fut nommé président au Parlement de Poitiers, Jean Mouraut obtint de Charles VII des provisions pour le remplacer en qualité d’avocat du roi au criminel près la même cour. Le 11 mai 1433, il présenta ses lettres et requit leur entérinement. Mais le procureur général s’opposa à ce qu’il fût reçu, et peu après, le procureur de la ville de la Rochelle déclara se joindre à cette opposition, pour des raisons qui ne sont pas exprimées. A trois reprises Mouraut tenta de se faire admettre en s’appuyant sur des lettres closes signées du roi et adressées au Parlement, les 20 mai, 6 juin 1433 et 2 juin 1434, mais il ne put obtenir gain de cause. A cette dernière date, la Cour, excédée des démarches de l’impétrant, lui fit durement défense de s’abstenir désormais d’user de 1a 9194, fol. 44, 46 v°, 47 v°, 56 v°, 65 v°, 69.) Depuis, on ne retrouve plus trace de cette contestation. Le 16 avril 1442, Jean Mouraut, qualifié conservateur des privilèges royaux de l’Université de Poitiers, fut en cette qualité commis par le Parlement à faire une enquête dans un procès civil et criminel intenté par Hardouin Du Bois, écuyer, aux frères Jean et Guillaume Le Matin, et particulièrement d’interroger un nommé Jean Chauvin, naguère demourant avec la dame de Muflet, mère dudit Du Bois. (X2a 23, fol. 72.) En 1448, Mouraut était maire de Poitiers. (2a 25 aux dates.) Dans un autre procès qui eut lieu à la fin de 1458 et les années suivantes, à l’occasion de l’assassinat d’Hector Rousseau, dont il sera question dans notre prochain volume, il est dit que la veuve de la victime, Louise Rabateau, avait été mariée en premières noces avec Jean Mouraut. (X2a 28, aux 21 novembre 1458, 1er mars, 4 mai 1459, etc.) Il s’agit sans doute de notre personnage, quoique, en 1459 et le 13 octobre 1463, on retrouve mention, comme vivant à cette époque, d’un Jean Mouraut, conseiller du roi et conservateur des privilèges de l’Université de Poitiers (e1* 2171, p. 53), et était mort avant le 26 novembre 1418, date d’un autre aveu rendu à Charles dauphin, comte de Poitou, par Jacques Macé, son fils. (P. 1144, fol. 9 v° ; P. 1145, fol. 86 v°.)1* 2171, p. 121, R1* 2173, p. 1431.) Elle vivait encore en 1418. (P. 1144, fol. 60 v°.) Quant à Jamet Gervain, les archives communales de Poitiers contiennent un grand nombre de renseignements sur les fonctions municipales qu’il occupa et les missions qui lui furent confiées. Receveur des deniers extraordinaires de la ville en 1446 (acte du 26 octobre), il donna sa démission et fut remplacé par Jean Boilesve, le 9 décembre 1448. Le 26 février 1451, il lui fut payé 10 écus pour avoir été en message auprès du roi, afin de poursuivre la création d’une cour de Parlement à Poitiers, la confirmation du coutumier et autres affaires de la ville. Étant échevin en 1454-1455, il fut chargé, avec six autres commissaires, d’aller porter des remontrances au comte du Maine, à Châtellerault, au sujet de la navigation du Clain, et de demander à Charles VII, qui était alors au château de Bridoré en Touraine, la suppression des aides et leur remplacement par des taxes moins onéreuses. Une nouvelle mission lui fut confiée au mois de novembre 1459. Il se rendit, avec Nicolas Acton, maire, et François Herbert, son collègue de l’échevinage, à Chinon pour remontrer au roi les nécessités de la ville et du pays, la ruine des murailles, et le supplier d’affranchir la ville des tailles et aides et de diminuer le nombre des lances à entretenir. Jamet Gervain conserva les fonctions d’échevin les années suivantes. Enfin, le 28 juin 1465, il fut élu maire de Poitiers, et à cette occasion il avança à la ville 1512 livres 10 sous pour le rachat des domaines qu’elle avait dû aliéner, se contentant du produit annuel de ces domaines jusqu’à son parfait remboursement, « dont ledit maire et les siens doyvent raisonnablement estre en perpetuel memoire et recommandation d’icelle ville. » Il fut réélu l’année suivante. (Cf. l’1a 9190, fol. 128.) Voy. aussi des lettres de Charles VII du 26 janvier 1444 n.s., défendant à Jean Chevalier et autres agents du sire d’Estouteville, grand bouteiller de France, de prendre 5 sous parisis et 10 deniers sur les taverniers et autres débitants de vin, droit prétendu par le grand bouteiller, jusqu’à la décision du Grand Conseil. (1a 8604, fol. 4.) Un autre accord enregistré à la même Cour, le 10 mars 1424 n.s., nous apprend que sa femme était fille d’Étienne d’Ausseure et permet de faire remonter à deux degrés précédents la filiation de cette dernière famille que la nouvelle édition du 1c 127, n° 41.) Catherine d’Ausseure était veuve dès 1433, avec trois enfants mineurs : Huguet, Jean et Jeanne. Huguet et Jean Bellaire rendirent aveu au roi de l’hébergement de Larnay (anc. Narnay), le 18 juillet 1480 et le 23 mars 1485 (P. 1145, fol. 145, 157), ce qui prouve qu’il s’agit de Larnay, commune de Biard, mouvant de la Tour de Maubergeon, et non de Larnay, commune de Beaumont. Voy. aussi un accord entre Guillaume Vousy, seigneur de Vaires, mari de Jeanne Bellaire, avec Hugues Bellaire, seigneur de Guinefolle, Jean Bellaire, sr de Larnay, son frère, Nicolas de Villiers et autres au sujet d’une rente sur une maison sise dans la rue allant du Palais de Poitiers à l’église Saint-Pierre. (ce
Antoine de Chabannes, né en 1411, mort à Paris le 25 décembre 1488, comte de Dammartin par son mariage (1439) avec Marguerite de Nanteuil, fille de Renaud de Nanteuil et de Marie de Fayel. Il ravagea une partie de la France à la tête d’une bande d’ Sur ce personnage, voy. ci-dessus, p. 288, note 2. Cf. Jean Hardouin, maître des comptes et trésorier de France avant 1445, apparaît pour la première fois comme membre du Grand Conseil en décembre 1446. Il fut, en 1450, l’un des commissaires chargés de l’enquête sur la gestion du receveur Jean de Xaincoins. Charles VII légitima sa fille naturelle Marie, par lettres patentes de septembre 1460. Jean Hardouin possédait un hôtel à Tours, où il donna plus d’une fois l’hospitalité au roi. (De Beaucourt, Pierre Bérard, aussi trésorier de France, fut anobli par Charles VII ; il était membre du Conseil dès l’année 1445, et fort avant dans la confiance du roi. Il remplit les mêmes fonctions jusqu’à la fin du règne. Au printemps de 1452, Charles VII s’arrêta chez lui, au château de Chissay, près Montrichard. (e Jehan Barbin
Rémission accordée à Léonard Chétif, compagnon cordonnier, fixé successivement en différentes localités de Poitou, Limousin et Saintonge, prisonnier à Aulnay pour différents vols, dont l’un commis dans l’église de cette ville.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Leonnard Chetif, aagé de L’abbaye de Notre-Dame hors des murs de Saintes, monastère de femmes de l’ordre de Saint-Benoît, fut fondé, en 1047, par Geoffroy Martel, comte d’Anjou, et Agnès, son épouse, duchesse d’Aquitaine. L’abbesse, à cette époque, était Jeanne de Villars, de 1438 à 1484. (e
Ainsi signé : Par le roy, l’evesque de Magalonne Robert de Rouvres, conseiller au Grand Conseil, fut évêque de Maguelonne du 4 mars 1438 à décembre 1453. Il avait été précédemment évêque de Séez. Guy Bernard, fils d’Étienne Bernard, dit Moreau, receveur général des aides, était archidiacre de Tours et abbé de Saint-Rémy de Reims. Nommé maître des requêtes de l’hôtel par lettres du 2 novembre 1439, au lieu de Jean Bernard, son oncle, pourvu alors de l’archevêché de Tours, il fut, en 1448, l’un des ambassadeurs de Charles VII à Rome, auprès du pape Nicolas V, puis (janvier 1451), auprès du duc de Bourgogne. Évêque duc de Langres à la fin de cette année 1453, chancelier de l’ordre de Saint-Michel, en 1469, il mourut fort âgé le 28 avril 1481. (Blanchard,
Rémission octroyée à Pierre Veau, demeurant à Chauché, dans la châtellenie des Essarts, poursuivi et emprisonné pour le meurtre de Jean Bruneau, seigneur de la Rabatelière, commis trente ans auparavant.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Pierre Veau, povre homme de labour, chargié de femme et de sept ou huit enfans, contenant que, trente ans a ou plus qu’il demouroit en la parroisse de Cauché en la chastellenie des Essars, en nostre pays de Poictou, lequel suppliant, pour l’entretenement de lui, son mesnage et faire son labourage avoit audit lieu beufz, La veuve de Jean Bruneau, seigneur de la Rabatelière, nommée Olivière Buor, et ses dix enfants, Nicolas, Jacques, Milet et Charles, Marguerite, mariée alors à Jean de Velors, Jeanne, femme de Jean Goureau, 2a 27, fol. 233.) Cet arrêt ne mit pas fin à l’affaire ; car, le 21 juin 1457, on retrouve les enfants de Bruneau plaidant devant la Cour contre Pierre Vedeau, qui n’avait pas encore payé son amende et était emprisonné à la Conciergerie. A cette date, il fut élargi sous caution jusqu’après la saint Martin prochaine. (X2a 28, à la date.) Dans l’intervalle, il donna sans doute satisfaction à ses adversaires, en tout cas il n’est plus question du procès sur les registres de la Cour. La nouvelle édition du e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. P. Burdelot. — Visa. Contentor. Chaligaut.
Rémission en faveur d’André Noël, de Saint-Jean-de-Sauves, meurtrier de Thomas Segonneau, prêtre, chapelain du dit lieu, qui avait débauché sa femme.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Andry Noel, demourant ou bourg de Saint Jehan de Sauves ou diocèse de Poictiers, contenant que dès sept ans a ou environ, feu Thomas Segonneau, prestre, chappellain du curé dudit lieu de Sauves, et qui avoit charge de confesser et administrer les parroissiens de ladicte ville ou lieu du curé d’icelle, combien que plusieurs fois Guillemette Mezelle, femme dudit suppliant, se feust confessée audit Thomas, icellui Thomas la requist plusieurs foiz de deshonneur, et tellement continua en faisant deshonnestes euvres que, elle estant en ung sien hostel, il se efforça de la congnoistre charnellement, et depuis l’a maintenue l’espace de trois ans ou environ. Et pour la folle amour que ledit Thomas avoit avec la dicte Guillemette, le lendemain ee
Ainsi signé : Par le conseil. N. Aymar. — Visa. Contentor. N. Aymar.
Rémission en faveur de « Simon Pennetier, serviteur du seneschal d’Angoulesme pour nostre très chier et amé cousin le conte dudit lieu d’Angolesme Jean d’Orléans, comte d’Angoulême (ci-dessus, p. 314, note 1). On connaît plusieurs familles de ce nom, établies en Poitou au Regnaut du Dresnay avait été lieutenant de Pierre de Brézé, sénéchal de Poitou en 1444. (Cf. notre précédent vol., p. 178, note 1.) Il mourut en 1474, après avoir montré le plus grand courage pendant la peste qui ravageait alors Asti, dont il était capitaine. (De Maulde la Clavière, Le grand maître des arbalétriers était alors Jean d’Estouteville, seigneur de Torcy (1449-1461). Pierre Frotier, baron de Preuilly en Touraine, seigneur de Melzéar et de Mizeré en Poitou, du Blanc, d’Azay-le-Féron, etc. (Cf. ci-dessus, p. 283, note.) Pour le se2a 35, à la date.)eer de Montsoreau et maître Étienne Chevalier, cf. ci-dessus, p. 243, note 4, et p. 177, note 2.
Rémission accordée à Jean Dorin, de Châtellerault, jeune homme de dix-huit ans, infirme, qui, dans une rixe provoquée par celle-ci, avait frappé mortellement d’un coup de couteau la chambrière de sa grand’mère, avec laquelle il habitait.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Jehan Dorin, filz de Gilet Dorin, demourant à Chastelleraud, contenant MM. Beauchet-Filleau, traitant de la famille Dorin du Châtelleraudais, mentionnent un Gillet Dorin, clerc extraordinaire des comptes à Paris, qui possédait le fief « Doment » dont il rendit aveu le 4 juin 1462, et avait eu une fille, Michelle, mariée à François Milcendeau, et un fils nommé Aimery. ( Ce Jean Pradeau disputait, en 1422, à Jacques de Fressanges, licencié en lois, prieur séculier de l’église Sainte-Radegonde de Poitiers, la possession et saisine de la cure du bourg de « Selainhac » au diocèse de Limoges. Une sentence d’excommunication fut rendue contre lui à cette occasion, et la cure fut mise en la main du roi, en attendant le jugement définitif. Ce litige se termina, le 29 novembre de cette année, par un accord aux termes duquel Jacques de Fressanges fut reconnu légitime possesseur de cette cure et abandonna en échange à Pradeau celle de Saint-Eutrope « du Chazant » en Limousin. (e édit., t. III, p. 144.) L’aveu en question est du 4 juillet 1462 (1, cote 2828.)1c 124, n° 80.) On retrouve Jean Pradeau, le 16 mai 1432, qualifié alors aumônier et chanoine de Saint-Hilaire de Poitiers. Comme tuteur de ses neveu et nièce, Itier et Arnaude Vidal, enfants de feu Martial Vidal, pair de la Rochelle, et de sa seconde femme, il transigeait avec Mathieu Vidal, fils du premier lit, et mettait fin à une contestation au sujet de l’héritage de leur père, pendante par devant le juge des consuls de Limoges. (1c 143A, n° 111.)e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. S. Des Vergiers. — Visa. Contentor. E. Froment.
Rémission en faveur de Jean Ayrault, de Foussais, au diocèse de Maillezais, coupable du meurtre de Jean Chiron, son beau-père.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons Le sourcil. Nom illisible.e
Ainsi signé. Par le roy, à la relacion du conseil. Rolant. — Visa. Contentor. Rolant.
Rémission octroyée à René Jousseaume, chevalier, coupable du meurtre de Guichart de Valée, écuyer, dans une rixe occasionnée par des discussions d’intérêts de famille.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de René Jousseaume Nous avons donné dans un précédent volume une notice sur la famille Jousseaume à la fin du On trouve d’autres renseignements généalogiques sur cette famille dans un factum pour messire Hugues Catus, chevalier, et dame Jeanne Jousseaume, sa femme, contre Jean Jousseaume, Jean Payen et Marquise Jousseaume, sa femme, Jean Beau et sa femme, Pierre Barbot et Marguerite Jousseaume, sa femme, et contre René Jousseaume, fils et héritier de Denis Jousseaume. (Ms. du La victime de René Jousseaume se nommait en réalité Guichard Le Voyer, dit Valée, écuyer, et les biens litigieux qui avaient été l’origine de leur querelle étaient situés près de la Suze dans le Maine, comme on l’apprend par d’autres lettres de rémission, plus explicites, que le premier se fit délivrer aux Montils-lez-Tours, mars 1454 n.s. (JJ. 182, n° 41, fol. 24.) Comme elles ne changent rien au fond de l’affaire, nous n’en donnerons pas le texte. Le bailli de Touraine rendit un jugement pour leur entérinement, qui ne plut pas à René Jousseaume, à cause des restrictions qui y étaient apportées à la grâce royale. Il en appela au Parlement. Les plaidoiries eurent lieu le 12 juillet 1456 (eer de la Forêt-sur-Sèvre, alors sous la tutelle de Jean Jousseaume, chevalier, sr de la Geffardière, le poursuivait au criminel, ainsi que Jean de La Haye, seigneur de Passavant, et les fit mettre en défaut. (2a 22, à la date.) René Jousseaume avait épousé Catherine du Retail, à cause de laquelle il tenait de Jean de la Vergne, écuyer, « une borderie de terre en la paroisse de Secondigné, près de la dite ville au chief du pont assis entre la Birolère et la Bertière et environ, en laquelle sont assises plusieurs maisons et courtillages au chief de la dicte ville. » (Aveu rendu, le 1er décembre 1447, au connétable de Richemont, seigneur de Parthenay, à cause de son château de Secondigny, 1* 190, fol. 78 v°.)e2a 28 à la date), et la cour rendit son arrêt, le 13 août suivant. Il déclarait les lettres de rémission exécutoires, mais réglait de façon sévère la réparation civile. Jousseaume était condamné à 2.000 livres tournois d’amende, à payer une rente annuelle de 100 livres, moitié à Colette de Rouvres, veuve de Guichard Le Voyer, moitié à son fils, à fonder une chapellenie de 25 livres de revenu par an, soit dans l’église du lieu où était inhumée sa victime, soit dans celle du lieu de sa naissance, au choix de Colette, et à tenir prison fermée jusqu’au complet accomplissement de ces conditions (X2a 27, fol. 230 v°). Les contestations continuèrent cependant, et on retrouve René Jousseaume en instance contre Colette de Rouvres et Robert Le Voyer, son fils mineur, aux dates du 26 novembre 1456, du 18 mars 1461 et du 18 avril 1462. (X2a 28, date du 26 nov. 1456, et X2a 30, fol. 36, 115, 116.)ee
Ainsi signées : Par le roy, vous l’admiral, les sires de Torcy, de la Forest et du Monteil, et autres presens. J. de La Loère. — Visa. Contentor. P. Aude.
Rémission accordée à Guillot Leboulh et à Simon Moreau, demeurant « en la parroisse de la Chastre au Viconte en Poictou Aujourd’hui la Châtre-l’Anglin, canton de Saint-Benoît-du-Sault, arr. du Blanc, Indre. Cet acte n’étant intéressant qu’au point de vue géographique en ce qui concerne le Poitou et ses anciennes limites, nous n’en donnerons pas le texte. Guy III de Chauvigny, chevalier, baron de Châteauroux, vicomte de Brosse, avait succédé à son père Guy II, en 1422. Il avait épousé Catherine de Montfort, dite de Laval, et mourut le 21 mars 1482.e
Rémission octroyée à Guillaume Siet, d’Ambière (Saint-Genest), en la vicomté de Châtellerault, qui s’était évadé par deux fois de la grosse tour de Châtellerault, où ses ennemis l’avaient fait enfermer, malgré une première rémission qui n’avait été entérinée, et le menaçaient de le faire pendre.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble Toute la première partie de cette rémission, jusqu’à ces mots, est la reproduction à peu près textuelle de l’exposé des faits contenu dans les lettres obtenues par Guillaume Siet, en août 1452, visées deux lignes plus loin et qui sont imprimées ci-dessus, n° François Guérinet, s Ce blanc est au registre. Aimery II ou Méry de Brisay, chevalier, seigneur du Petit-Brisay, de Beaumont, etc., second fils d’Aimery I Abel de Brisay, qui devint écuyer d’écurie, puis chambellan de Louis XI et vécut jusqu’en 1503.cr du Verger, fils de Jean, écuyer, paraît être le frère de Léonet Guérinet, conseiller au Parlement, doyen du chapitre de Saint-Hilaire, et depuis évêque de Poitiers (ci-dessus, p. 132, note 4). Il remplit les fonctions de général des aides en Poitou et épousa Guillemette Berland, dame en partie des Halles de Poitiers, fille de Turpin Berland, écuyer, tué devant Gallardon (voy. notre t. VIII, p. 159, note, 301, note). L’on a vu précédemment qu’il poursuivit, conjointement avec sa femme, au Parlement de Paris, Louis bâtard d’Harcourt, pour excès commis envers eux et que, le 8 juin 1450, il demandait que défaut lui fût adjugé contre son adversaire (ci-dessus, p. 16, note). Le même jour furent jugés défaillants, à son profit, Ambroise Mocquet, Jean Hélie et une nommée Perrine, femme de Pierre Cheslereau, ajournés à sa requête sous peine de bannissement et de confiscation, sans doute les complices de Louis d’Harcourt. (2a 25, à la date.) Dans ces actes, François Guérinet est qualifié secrétaire du dauphin Louis, fils de Charles VII. Quinze ans plus tard, ayant eu à se plaindre d’un déni de justice et de divers abus de pouvoir de la part des officiers de Charles d’Anjou, comte du Maine, au duché de Châtellerault, nous le retrouvons en procès à ce sujet devant le Parlement. Des gens à la dévotion de ces officiers s’étaient vantés qu’ils sauraient bien lui faire un mauvais parti, le battre, le mutiler ou le tuer ; ils lui avaient même tendu des embûches pour mettre leurs menaces à exécution, si bien qu’il n’osait plus venir à son domicile habituel. La cour alors, sur sa requête, déclara le prendre sous sa protection et lui délivra des lettres de sauvegarde, le 28 juillet 1466. (2a 34, fol. 217.) Le Verger, dont François Guérinet est dit seigneur dans un acte de 1445, était tenu de la vicomté de Châtellerault à hommage lige, à 20 sous d’aide annuelle, plus 5 sous tous les trois ans. Il paraît n’avoir eu qu’une fille, car Jacques Chasteigner, sr du Breuil près la Roche-Pozay, était, en 1475, seigneur du Verger à cause de Jeanne Guérinet, sa femme. (Lalanne, er et de Marie Chenin, avait été nommé capitaine de Vouillé par le chapitre de Sainte-Radegonde de Poitiers, en remplacement de Guillaume Claveurier, le 9 décembre 1441. (2 350, p. 24.) Le 6 mars 1442 n.s., il fit hommage à Charles VII de ses fiefs de la Tour de Bran et de la Tour des Deffens, mouvant du château de Poitiers. (1, cote m c2a 27, fol. 304 v°). Il est qualifié panetier du roi dans des lettres patentes données à Tours, le 19 avril 1458, établissant en sa faveur deux foires par an au lieu de Beaumont, terre que lui avait apportée Louise de La Lande, son épouse. Aimery mourut vers 1468, laissant un fils et deux filles. (Voy. Beauchet-Filleau, e édit., t. Ier, p. 794.)ce
Par le conseil. Cornu. — Visa. Contentor. Valengelier.
Rémission accordée à Méry Georget, d’Irais, poursuivi pour le meurtre de frère Jean Parent, religieux du prieuré dudit lieu, dépendant de l’abbaye d’Airvault, qui avait débauché sa femme.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Mery Georget, homme de labour, aagé de vingt et six ans ou environ, demourant à Yray près Thouars, contenant que certain temps a il fut conjoinct par mariage avec Perrine Perraude ; après lequel mariage ainsi fait et consommé, ledit suppliant et sadicte femme ont tousjours tenu leur demeure audit lieu de Yray, où les religieux, abbé et convent d’Ervau ont ung prieuré Irais fut donné, en 971, par Hildeardis d’Aunay, vicomtesse de Thouars, à l’abbaye d’Airvault qu’elle venait de fonder. Le prieur était en même temps curé de la paroisse de Saint-Paul d’Irais et nommé par l’abbé d’Airvault, état de choses qui se perpétua jusqu’à la Révolution. (Beauchet-Filleau, L’abbé d’Airvault se nommait alors Pierre. Suivant la r d’Airvault, aux abbé et religieux et aux habitants du lieu de se clore de murs, tours et fossez, ce à quoi la vicomtesse de Thouars était opposante, sous la condition qu’ils démoliraient ces fortifications, si l’arrêt définitif l’ordonnait ainsi. Pierre III conclut un accord avec le même Maubruni de Liniers touchant la justice d’Airvault, pour l’exercer en commun, le 3 avril 1456. On possède aussi un acte d’association ou confraternité passé entre cet abbé et ses chanoines réguliers, d’une part, et Jean, abbé, et les chanoines de Mauléon, le 22 mai 1459. Il était encore à la tête de cette abbaye l’an 1473, date d’un traité entre lui et les moines de Saint-Jouin. (Tome II, col. 1390 ; coll. dom Fonteneau, t. XVII, p. 331 ; XXVI, p. 387.)e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. P. Aude. — Visa. Contentor. N. Dubruel.
Rémission en faveur de Guillaume Comin, valet d’Alexandre Baste, archer de la garde écossaise, poursuivi comme complice d’un vol important au préjudice du sire de Caunis, dont son maître s’était rendu coupable.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons, etc., nous avoir receue l’umble supplicacion de Guillaume Comin, nagaires varlet de Alixandre Baste, Escossois, archier de la garde de nostre corps, contenant que, ou temps que nous partismes de nostre chastel de Lesignen pour venir en nostre cité de Poictiers Charles séjourna à Lusignan presque tout le mois de juin 1451, puis en 1453, la plus grande partie du mois de mai et les premiers jours de juin. Il s’y arrêta de nouveau, quelques jours, à son retour de la seconde expédition de Guyenne, vers la fin d’octobre ou au commencement de novembre de cette année 1453. C’est de ce dernier voyage qu’il paraît être question ici. Gaillard de Durfort, chevalier, seigneur de Duras, Blanquefort et Villandrant, né vers 1420, fut l’un des commissaires du roi d’Angleterre qui signèrent le traité du 12 juin 1451 pour la réduction du duché de Guyenne et la capitulation de Bordeaux. Au mois de septembre 1452, il fit hommage à Charles VII de sa terre de Duras. Mais à ce moment déjà, il était conjuré avec d’autres seigneurs de Guyenne pour secouer le joug de la France et rouvrir aux Anglais les portes de Bordeaux. Après la seconde expédition de Guyenne, où il résista jusqu’à la fin contre les armées de Charles VII, il se réfugia en Angleterre, où il épousa Anne de Suffolk ; il fut créé chevalier de l’ordre de la Jarretière, capitaine de Calais et chambellan du roi d’Angleterre. Ses biens de France furent confisqués et la baronnie de Duras donnée au s Joachim Rouault, s Le nom de ce capitaine de la garde écossaise ne figure pas, du moins sous cette forme, dans les chroniques contemporaines ni dans l’ouvrage de M. Francisque Michel, Un Jean de Caunis, écuyer, rendit aveu au roi, le 3 août 1423 et le 18 octobre 1447, et fit hommage, le 13 août 1424, pour son hôtel du Chaillou ou Chillou (c Robin Petitlou ou Petitlo, nom francisé d’un Écossais, Robert Pettilloch, qui vint en France avec le comte de Buchan et assista à la bataille de Verneuil, le 17 août 1424. (Fr. Michel, r Du Lau, ce qui explique pourquoi il est dit ici « le sire r de Boisménart et de Gamaches, depuis maréchal de France. (Cf. notre précédent vol., p. 344, note.)1, cote 2789.) Catherine Chenin, dame de la Jarrie, est dite sa veuve dans un acte de 1454. Les seigneuries dont il vient d’être question avaient été données par Charles VII à son père, Chrétien Chambers, aussi capitaine de la garde écossaise, qui en avait fait hommage, le 10 novembre 1434 (P. 5531, cote 374). On suit leur descendance mâle dans les aveux et les hommages de la Chambre des Comptes jusqu’à la fin du ene de Chey, Deux-Sèvres) et ses dépendances, mouvant de Lusignan, qu’il tenait à cause de sa femme Jeanne du Chaillou. On ne saurait affirmer qu’il s’agit ici de ce personnage. Jeanne du Chaillou était fille de Huguet et de Philippe de Montsorbier. Huguet du Chillou ou du Chaillou avait fait hommage, le 3 mars 1406, à Jean duc de Berry, comte de Poitou, de ce même hébergement, pour lequel il était tenu à 20 sous de devoirs et à la garde du château de Lusignan pendant quarante jours et quarante nuits, etc., et sa veuve, comme tutrice de leurs trois filles mineures, Jeanne, Marguerite et Huguette, en rendit aveu, le 10 octobre 1418. On en possède un autre aveu, daté du 26 novembre 1481, au nom de Méry de Caunis, écuyer, seigneur du Chaillou. (2, cotes 409, 562 : P. 1145, fol. 68, 70, 71.)ee
Ainsi signé : Par le roy, maistres Guy Bernard Guy Bernard, archidiacre de Tours, maître des requêtes de l’hôtel et membre du Grand Conseil. (Ci-dessus, p. 338, note 2.) Jean Bureau, trésorier de France. (Ci-dessus, p. 92, note 1.)
Rémission octroyée à Perrot Bruneau, de Saint-Jean-de-Mont en Bas-Poitou, coupable du meurtre de son frère aîné, Jean Bruneau, dans une rixe qu’ils avaient eue ensemble sur une question d’intérêts privés.
Charles, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receue l’umble supplicacion de Perrot Bruneau, povre homme de labour, aagé de Sauf en cet endroit, on lit plutôt « Bruneau » que « Bonneau ». Ces personnages paraissent d’ailleurs n’avoir rien de commun avec les Bruneau, dont il est question ci-dessus (n° MCCXXXIX, p. 339).
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Rippe. — Visa. Contentor.
Lettres de naturalité en faveur de Hans Francbriquet, premier écuyer d’écurie de la reine, natif d’Allemagne et marié en Poitou.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de nostre amé et feal Hance Francbriquet, premier escuier d’escuierie de nostre très chière et très amée compaigne la royne Hans Francbriquet était établi en Poitou depuis une vingtaine d’années, ayant épousé, en 1434, Anne Du Fresne, veuve de Pierre ou Perreau de Montjehan, chevalier, capitaine de la ville et du château de Poitiers. Il eut à soutenir au Parlement un procès, à cause de sa femme, contre Guillaume de Montjehan, chevalier, frère de Pierre, au sujet de la succession de ce dernier et du douaire que sa veuve prétendait sur les biens qu’il avait laissés. Ce litige fut réglé par un arrêt du 11 avril 1435, adjugeant à chacune des parties la moitié des meubles, acquêts et créances du défunt. Le douaire d’Anne Du Fresne fut fixé au tiers des propres héritages de Pierre de Montjehan, tant nobles que roturiers, qui se trouvaient dans les villes et châtellenies de Poitiers et de Châtellerault, et à la moitié des immeubles sis en Mirebalais, dont elle devait percevoir les revenus, sa vie durant. A la mort de Pierre, son frère, d’un côté, et sa veuve, de l’autre, s’étaient approprié les meubles de son hôtel à Poitiers, vêtements, fourrures, objets d’orfèvrerie, argent monnayé, etc. L’arrêt en dresse un inventaire, afin qu’il puisse être procédé au partage. (1a 9194, fol. 97.) Quelque temps après, le 31 mai 1435, Hans Francbriquet et Guillaume de Montjehan, pour mettre fin à toutes les difficultés que pouvait faire naître le partage, conclurent un accord et stipulèrent, conformément à l’arrêt de la cour, ce qui devait revenir à chacun d’eux et sur quels immeubles serait alloué le douaire d’Anne Du Fresne. (1c 149, n° 108.) Francbriquet possédait aussi, à cause de sa femme, « une borderie de terre à hommage plain, assis en la paroisse de Thenezay, estant en blez et autres choses. » (Aveux dus à Richemont pour Parthenay, de 1428 à 1450, 1* 190, fol. 264 v°). Ce personnage doit être le même que M. de Beaucourt nomme Jean Franberger, premier écuyer de la reine dès le 4 avril 1430, date des pouvoirs que Charles VII lui donna, ainsi qu’à Jean Charles, maître des requêtes de l’hôtel, pour se rendre à la cour de Frédéric duc d’Autriche, et négocier le mariage de Sigismond, fils aîné de celui-ci, alors âgé de trois ans, avec Radegonde de France, âgée de deux ans, fille du roi de France. En 1434, il fit partie d’une nouvelle ambassade, chargée de demander à ce prince un secours militaire ou pécuniaire, et retourna encore, au printemps de 1439, et en 1444, vers l’archiduc Frédéric, en compagnie du sire de Gaucourt et d’Élie de Pompadour. Il fut également accrédité comme ambassadeur de Charles VII auprès du duc de Saxe, en avril 1447. (e
Ainsi signées : Par le roy, le grant maistre d’ostel Jacques de Chabannes, seigneur de La Palice, fut grand-maître de France, de 1451 à 1456. Jean de Lévis, seigneur de Vauvert (Cf. ci-dessus, p. 288, note 1).
Rémission octroyée à Jean Thierry, dit Coquin, écuyer, natif du pays du Maine, ayant servi le roi contre les Anglais d’abord comme homme d’armes, puis, dans les compagnies d’ordonnances, « soubz la charge et soulde de nostre amé et feal chevalier, conseiller et chambellan, Loys de Beaumont, seneschal de Poictou Il a été question déjà de Louis de Beaumont, dans notre précédent volume (p. 135, note), et la nouv. édit. du Voici une suite chronologique de documents relatifs à Louis de Beaumont, s Les biens dont il est question sont situés dans le Maine.os 45, 47.) Un arrêt du Parlement de Paris du 7 septembre 1441 avait condamné Perceval Chabot et Guillaume, son frère, envers Jean Jousseaume, chevalier, sr de la Geffardière, depuis décédé, alors tuteur de Louis Jousseaume, à 1000 livres de dommages et intérêts, et à 2000 livres d’amende, pour assurer le payement desquelles sommes les terres de la Turmelière et de Gonnort, appartenant à Perceval, avaient été saisies et mises en la main du roi. Louis de Beaumont, qui avait épousé Jeanne Jousseaume, dame de la Forêt-sur-Sèvre, héritière de feu son frère Louis, obtint de la cour, le 4 mai 1448, un mandement pour l’exécution de cet arrêt, jusque-là tenu en surséance, et le payement des 1000 livres sur les revenus desdites terres. (2a 23, fol. 385 v°.) Par lettres patentes données aux Montils-lez-Tours, le 3 avril 1451, n.s., Louis de Beaumont fut pourvu de l’office de sénéchal de Poitou, en remplacement de Pierre de Brézé, sr de la Varenne, qui lui-même fut, ce jour-là, nommé grand sénéchal de Normandie. Ces doubles provisions étaient enregistrées sur l’ancien mémorial de la Chambre des Comptes L, fol. 33 et 54 v°, d’après un inventaire de ces registres fait avant leur destruction. (r de la Forêt, en qualité de sénéchal du Poitou, a été conservé dans deux vidimus, l’un de Geoffroy Guérin, garde du sceau aux contrats à Poitiers, en date du 13 avril 1451, l’autre de Robert d’Estouteville, garde de la Prévôté de Paris, du 7 juin 1452. A ces pièces sont jointes, dans un autre vidimus de Geoffroy Guérin, des lettres patentes données à Montbazon, le 9 avril 1451 n.s., accordant au nouveau sénéchal un délai d’un an pour prêter serment de cet office au Parlement, parce qu’il était empêché alors d’accomplir cette formalité, « obstant le service perpetuel qu’il fait près de nous, dit le roi, qui avons intention l’emmener ou voyage que esperons faire ceste saison, pour la recouvrance de nostre pays de Guienne… » (os 48, 49 et 50.) Le sr de la Forêt exerça les fonctions de sénéchal de Poitou jusqu’à la fin de 1460 ou au commencement de 1461. Il fut remplacé (on n’a pu retrouver exactement à quelle date) par Joachim Rouault, sr de Boisménart (cf. vol. précédent, p. 344, note), qui, dans la confirmation qu’il obtint de cet office à l’avènement de Louis XI (août 1461), mentionnée sur l’anc. mém. de la Chambre des Comptes, L, fol. 165, est dit r de la Foret, du Plessis-Macé, etc., tant pendant la durée de son sénéchalat que postérieurement. — 30 août 1451, à Poitiers. Mandement du sénéchal à Jean Bésuchet, notaire et secrétaire du roi, receveur ordinaire de Poitou, de payer à Robert Bruyant, sergent du roi, 10 livres pour information contre Guillaume Banchereau et François, son fils, touchant le meurtre de Colas Tapon, laissant une veuve et quinze orphelins. — 18 sept. 1451, à Taillebourg. Lettres de Charles VII, accordant à Louis de Beaumont 200 livres par an outre ses gages, à prendre sur les deniers du domaine de Poitou. Quittance à Besuchet de ce supplément de gages pour l’année 1453 (8 janvier 1454 n.s.). — 1er juillet 1452. Quittance au même d’une somme de 50 livres pour six mois de ses gages de la capitainerie de Poitiers, et deux autres semblables des 8 et 31 juillet 1454. (os 51 à 56 et 59.) — 9 mai 1454, Montils-lez-Tours. Lettres de Charles VII, portant don au sr de la Forêt, des biens du sr de La Lande. (Ms. fr. 21405, p. 131.) — 9 juin 1455. Lettres de Louis de Beaumont, sénéchal de Poitou, permettant à Maurice de Volvire, écuyer, sr de Rocheservière et de Nieul-sur-l’Autize, de faire tenir à Nieul les foires et marchés qui s’y tenaient autrefois, avant les guerres, conformément à des lettres du roi en date du 29 octobre 1454. (Coll. dom Fonteneau, t. VIII, p. 187.) — 1456. Commission du même pour la levée sur les habitants de Beaumont de la somme de 47 livres 10 sous, à laquelle ils avaient été taxés pour leur part dans l’aide de 3000 livres octroyée au vicomte de Châtellerault par les gens des trois ordres de la vicomté. (2a 27, fol. 304.) — 10 septembre 1458. Commission du sr de la Forêt, sénéchal de Poitou, pour faire exécuter des lettres de sauvegarde accordées par Charles VII à Germond Raoul, écuyer, sr de La Fuie, le 25 octobre 1457. — 25 juin 1459. Mandement du même pour l’entérinement des lettres royaux obtenues par Jean de Montournois, chevalier, sr de Puy-Morin, pour faire ériger cette terre en châtellenie. (Dom Fonteneau, t. VIII, p. 193 ; t. XXV, p. 769.) — 24 (r de la Forêt de tout le droit de haute, moyenne et basse justice en la terre et seigneurie de Loge-Fougereuse en Poitou. (r du Plessis-Macé et de la Forêt, chambellan du roi, pour ses gages de gouverneur de la Rochelle de l’an 1467. (Pièces orig., vol. 246, n° 57.) — 29 mai 1472, Saintes. Lettres de Louis XI, donnant audit sr de la Forêt les revenus du domaine de Fontenay-le-Comte (anc. mém. O. de la Chambre des Comptes, fol. 76 v°).e
Rémission en faveur de Pierre Scolin, écuyer, qui, prisonnier en la Conciergerie du Palais à Poitiers, pour le meurtre du prieur de Ceaux, s’était évadé et réfugié en franchise dans l’église Notre-Dame-la-Petite.
Charles, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receue l’umble supplicacion de nostre bien amé Pierre Scolin Pierre Scolin appartenait à une famille établie dans le Châtelleraudais et le Loudunais, dont la noblesse fut reconnue par sentence des commissaires de Charles VI sur le fait des francs-fiefs, le 20 octobre 1395. (2a 26, fol. 240 v°, 283.)e
Ainsi signées : Par le roy, à la relacion du conseil. H. Machet. — Visa. Contentor. Chaligaut.
Rémission octroyée à Pierre Maistreau, dit de Bourges, natif de Montluçon, demeurant à Vouillé en Poitou et prisonnier audit lieu pour plusieurs vols de blé.
Charles, etc. Savoir, etc., nous avoir receue l’umble supplicacion des parens et amis charnelz de Pierre Maistreau, dit de Bourges, pouvre laboureur de bras, natif de Montluçon et à present demourant en la ville de Vouillé en Poictou, contenant que, obstant la grant charge de femme et quatre petiz enffans, c’est assavoir de trois filles et ung filz que ledit Maistreau a, dont il a eu et a grant peine et charge de les nourir et alimenter, lui et ses diz femme et enffans ont souventes foiz eu et ont grant necessité et souffreté. Et mesmement, trois ans a ou environ, se trouva icellui Maistreau en grant necessité de nourrir et alimenter lui et son mesnaige, par ce que il ne trouvoit personne qui lui voulsist prester du blé, pour lui aider à vivre. Desquelles neccessités et indigences il se complaigni entre autres à ung appellé Pierre Roulleau, aussi laboureur de bras, et lui demanda s’il savoit point aucune personne qui lui voulsist prester du blé. Lequel lui respondi que non, mais qu’il savoit bien la manière comme eulx deux en auroient et où ilz le prandroient, s’il vouloit. Lequel cce
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Gavingneau. — Visa. Contentor. Chaligaut.
Rémission accordée à Michau Miraut, de Vouvant, qui, dans une rixe après boire, avait frappé mortellement Etienne Barbot d’un coup de chandelier à la tête.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Michau Miraut, demourant à Vouvant en nostre païs de Poictou, chargié de jeune femme, contenant que le mercredi dixiesme jour de ce present mois de juillet devers le soir, environ neuf heures, ledit suppliant, ung nommé Estienne Barbot et autres se assemblèrent et alèrent boire en l’ostel d’un nommé Jaques Billon, demourant audit lieu de Vouvant, lequel tenoit pain et vin à vendre publiquement, et eulx estans oudit hostel, sourdirent parolles rigoureuses entre le dit Barbot et icellui suppliant, et telement que ledit Barbot, meu de mauvaiz courage print ung pain blanc et le getta malicieusement contre le front dudit suppliant, tellement qu’il lui fist sang et playe. Lequel suppliant, e
Ainsi signées : Par le roy, à la relacion du conseil. Rippe. — Visa. Contentor. Chaligaut.
Rémission en faveur de Robin Macé, de Jean Dupont et du fils de celui-ci, coupables du meurtre de Jean Marault, à Coussay, à la suite d’une rixe provoquée par ce dernier.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Robin Macé, Jehan Dupont et Jehan Dupont, filz, contenant que, en ce present mois d’aoust, ledit Robin Macé et Jehan Marault estans au lieu de Coussay, e
Ainsi signées : Par le roy, à la relacion des gens de son grant conseil. P. Burdelot. — Visa. Contentor. N. Du Brueil.
Rémission octroyée à François Corgneul, écuyer de Marguerite de Belleville, veuve de Joachim de Volvire, sr de Rocheservière et de Ruffec, qui en accomplissant une commission dont cette dame l’avait chargé, eut une querelle avec Pierre Pourceau et Pierre Pigon, et tua ce dernier qui l’avait insulté.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de François Corgneul Famille noble dont le nom est écrit aussi Corgnol, Corgnou, Corgnoul, Corignou, etc., et qui habitait, dès le Philippe de Culant, seigneur de Jaloignes, sénéchal de Limousin jusqu’en 1441, créé maréchal de France pendant le siège de Pontoise, cette année-là même, mort en 1454. Foucaud III, seigneur de la Rochefoucauld, Marthon, Blanzac, Bayers, Montignac, Marcillac, etc., fils aîné de Guy VIII et de Marguerite de Craon, dame de Montbazon, conseiller et chambellan de Charles VII, fut fait chevalier devant le château de Fronsac, pendant la première expédition de Guyenne, en 1451, avec Jean de Bourbon, comte de Vendôme. Il testa en 1466 et mourut peu après. Sa femme était Jeanne de Rochechouart, fille de Geoffroy, vicomte de Rochechouart, seigneur de Tonnay-Boutonne, et de Marguerite Chenin. Dans notre précédent volume, il a été question plusieurs fois de Joachim de Volvire, seigneur de Ruffec, et de sa femme, Marguerite de Belleville (p. 139, note, 163, note, 282, note, 344). Il était fils de Nicolas, chevalier, baron de Ruffec, seigneur de Rocheservière, Nieul-sur-l’Autize, Châteaumur, etc., mort en 1440, et de Marie de Bazoges. Il fit hommage au roi, le 9 avril 1442, pour la seigneurie de Comporté, mouvant de Civray, et pour le château et la châtellenie d’Ardenne, tenus de Melle ( La terre et seigneurie d’Ardenne, située près de Fontenay-le-Comte (c Il est dit, quelques lignes plus bas, que Pierre Pourceau était seigneur de Combaron. On voit par un autre acte du 16 novembre 1446, que le Puy-Faucillon, arrière-fief mouvant de la Châteigneraye, lui appartenait aussi. (Aveu de cette date, rendu au connétable de Richemont, ser de Châtillon, fit hommage au roi du fief de Miserit, mouvant de Civray, le 27 février 1438 n.s., et en rendit aveu le 15 juin 1443 (1, n° 1751 ; P. 5531, cote 395) ; il fit aussi aveu, le 13 octobre 1474, pour le Breuil d’Aigonnay, mouvant de Saint-Maixent. (P. 5193, cote 1475.) Les archives de l’anc. Chambre des comptes renferment d’ailleurs un très grand nombre d’hommages et aveux de divers membres de cette famille.1, cote 2758), et rendit aveu au connétable de Richemont, seigneur de Parthenay, de ses château et châtellenie de Châteauneuf en Gâtine, avec la justice haute, moyenne et basse et ses autres dépendances, le 28 décembre 1445. (R1* 190, fol. 159 et 279 v°.) Joachim de Volvire était en procès au Parlement, le 9 septembre 1450, contre Geoffroy Taveau, sr de Mortemer, qui le poursuivait parce qu’il avait contraint ses sujets à faire le guet à Ruffec (X2a 26, fol. 87 v°.) Il était décédé avant le 13 août 1453. A cette date, Marguerite de Belleville, sa veuve, et son fils, Jean de Volvire, écuyer, poursuivaient une affaire criminelle contre Mandé du Plessis. (X2a 25, à la date.) Outre ce fils, Joachim laissait une fille, Françoise, mariée à Joachim Rouault, seigneur de Boisménart et de Gamaches, depuis maréchal de France.ne de Charzais), était cependant dans la mouvance du château de Melle. Nous avons vu qu’elle fut donnée par le roi Jean, en février 1354, au maréchal Boucicaut, et par Charles V, le 12 août 1372, à André de La Ramée, écuyer. (2, cote 423.) Marguerite de Belleville l’eut ensuite de la succession de son père et l’apporta à son mari. Leur fils, Jean de Volvire, sr de Ruffec, qui en hérita à la mort de sa mère, en rendit aveu, le 10 décembre 1473, puis le 22 août 1482, à Charles d’Anjou, comte du Maine, seigneur de Melle, Civray, Chizé, etc. (P. 5201, cotes 1609 à 1611.) La terre d’Ardenne fut vendue, le 2 décembre 1499, par le sr de Ruffec au seigneur de Neuville. (P. 14081, cote 728.) Sabiret de Prouhet, qui en fut seigneur par la suite, en rendit hommage à François Ier, le 10 octobre 1519. (P. 5201, n° 1612.)er de Parthenay, Vouvant, Mervent, etc., par Germain de Vivonne chevalier, sr d’Aubigny, de la terre et seigneurie de la Châteigneraye, mouvant de Mervent. qu’il tenait à cause de sa femme, Marguerite de Brosse. 1* 204, fol. 44.)ee
Ainsi signées : Par le roy, à la relacion du conseil. M. Gavingneau. — Visa. Contentor. N. Du Brueil.
Rémission accordée à Robin Collet, archer des ordonnances, coupable d’un homicide par imprudence en tirant de l’arc à Saint-Liguaire près Niort, où sa compagnie était logée.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Robin Collet, archier de nostre ordonnance, en la compaignie de nostre ami et feal cousin le sire de Loheac André de Laval, sire de Lohéac, amiral puis maréchal de France, seigneur de Pouzauges et de Tiffauges par son mariage (1451) avec Marie de Laval, fille unique du fameux Gilles de Rais et de Catherine de Thouars, dame desdites terres et seigneuries (cf. le vol. précédent, p. 119, note, 199, note), avait été, après la réforme de l’armée, mis à la tête des forces militaires en garnison dans le Bas-Poitou, qui comprenaient 60 lances des ordonnances et 120 archers (ordonnance de Luppé-le-Châtel, 26 mai 1445, édit. E. Cosneau, os 48 à 51 et 53.)eee
Ainsi signées : Par le roy, à la relacion du conseil. N. Du Brueil. — Visa. Contentor.
Rémission en faveur de Berthomé Auferrat, considéré comme complice du massacre, par dix habitants de Château-Guillaume en Poitou, d’un traînard de la compagnie du capitaine Bois-Glavy, dont les gens de guerre avaient commis des meurtres et des pillages dans ledit bourg.
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de Berthomé Aufferrat, dit Bonneau, povre homme de labour, contenant que, e
Ainsi signées : Par le roy, à la relacion du conseil. J. Rogier. — Visa. Contentor. Chaligaut.
Lettres de rémission octroyées à Jean de La Vignolle, demeurant à Auzon, coupable du meurtre de Jean Hignon, sergent de Châtellerault, qui avait débauché sa femme.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jehan de La Vignolle le jeune et sa femme, contenant que, cinq ou six ans a ou environ, lesdiz supplians avecques leur mesnaige s’en alèrent demourer en la ville de Chastelleraut, en laquelle ledit de La Vignolle s’est meslé de gangner ses journées au mieulx qu’il a peu, pour avoir la vie et substentacion de lui, sadicte femme et mesnaige, et en icelle a acheté une petite maison pour soy retraire et demourer, ensemble son dit mesnaige. Et depuis y ont lesdiz supplians conversé paisiblement et demouré sans y avoir riens meffait ne mesdit à personnes quelxconques, jusques a puis deux ou trois mois ença, que lesdiz supplians avecques leur dit mesnaige sont alez demourer en ung villaige appellé Auzon près ladicte ville de Chastelleraud, et ont vendue leur dicte maison qu’ilz avoient oudit Chastelleraud, où ledit de La Vignolle estoit bien amé, à l’occasion de ce que ung nommé Jehan Hignon, sergent dudit Chastelleraut, se retiroit et frequentoit souvant la maison desdiz supplians, et en icelle prioit ladite femme d’amours et avoit sa compaignie charnelle. Et pour ce que ledit Jehan de La Vignolle l’apperceut et qu’il le trouvoit souvant en sa dicte maison, quant il venoit de gangner sa journée, lui dist qu’il ne lui plaisoit point qu’il hantast ne frequentast sa dicte maison, en aucune manière, et lui deffendy qu’il n’y frequentast plus, ou si non qu’il se courrouceroit avecques lui en telle manière qu’il s’en pourroit bien appercevoir. Mais ce non obstant ledit Hignon y aloit et frequentoit tousjours en son absence, pour fortraire sa dicte femme. Un « besson » était un pionnier un terrassier, celui qui remue la terre avec une bêche. (Godefroy, « Piarde », sorte de pioche. (Godefroy, Le nom de l’église est resté en blanc au registre.ee
Ainsi signées : Par le roy, à la relacion du conseil. Gauvigneau. Visa. Contentor. D’Asnières.
Rémission octroyée à Colas Cueillart qui avait frappé à mort Jean Boucart, au cours d’une rixe survenue entre eux parce que ce dernier, bien qu’il fût l’obligé de Cueillart, voulait le déposséder de la ferme des moulins de la Petitière en la châtellenie de Palluau.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Colas Cueillart, povre homme, musnier, chargé de femme et de plusieurs enfans, demourans en la chastellenie de Paluyau ou bas païs de Poictou, contenant que, ou mois d’avril derrenier passé mil cee
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Des Vergiers. — Visa. Contentor. J. Du Ban.
Rémission octroyée à Pierre de Sazay, écuyer, coupable du meurtre de Philippot de Châteauneuf, son beau-frère, pendant une discussion provoquée par ce dernier au sujet de la succession de Méry Regnoux, sr de Champmargoux, leur beau-père.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Pierre de Saray Pierre de Saray, ou mieux de Sazay, écuyer, tenait « à cause de sa femme, à hommage plain, la dixme du fié des Groyes assis en la paroisse de Béceleuf, desclaré plus à plein par ledit fief ». (Livre des hommages et aveux dus à Richemont, seigneur de Parthenay, Marguerite Janvre épousa, le 24 janvier 1419. « Aimery Renoul, écuyer », dit d’Hozier, cité par Beauchet-Filleau. (1* 190, fol. 264.) Dans un aveu rendu le 19 mars 1460 n.s. au sieur de Parthenay (Dunois), par le sieur du Fontenioux, pour son hôtel du Fontenioux, l’hébergement de la Marière, etc., on lit que la Mothe-Barret et ses appartenances étaient tenus de lui sous ledit hommage, à foi et hommage lige par Pierre de Sazay, qui avait sous lui plusieurs hommes de foi et roturiers. (A. Richard, re édit., t. II, p. 244.)e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. De Puigiraut. — Visa. Contentor. J. Du Ban.
Rémission donnée en faveur de Jacques Punot, de Luçon, homme d’armes de la compagnie de Jean de Laperche, poursuivi pour le meurtre de Guillaume Morin, avec lequel il s’était querellé la veille à Luçon.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Jaques Punot, jeune homme de l’aage de vingt deux ans ou environ, filz et heritier principal de feu Jehan Punot, homme de guerre estant à present à la garde de nostre ville de Bourc, soubz la charge de nostre bien Ce Jean de La Perche, Jeu du palet. Un Jean Guymar était châtelain puis sénéchal de Talmont pour Louis d’Amboise, vicomte de Thouars (actes des 23 novembre 1444 et 17 juillet 1452. 1* 204, fol. 44 v°.)c2a 35, aux dates.) Ce nom paraît être le même que Gaymart, qui est celui d’une ancienne famille du Bas-Poitou. Dans la liste des complices de Georges de La Trémoille, que l’évêque de Luçon, Jean Fleury, poursuivit pour violences, pillages, vols et autres crimes commis à son préjudice, se trouve un Pierre Gaymart, de Luçon. (Cf. vol. précédent, e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. G. Authouis. — Visa. Contentor. J. Du Ban.
Rémission accordée à Jean de Laprée, détenu dans les prisons de l’île de Bouin pour différents vols et abus de confiance.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble Le scribe a écrit, par distraction « prinses », au lieu de « prisons. »e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. G. Authouis. — Visa. Contentor. J. Du Ban.
Rémission en faveur de Guillaume Fricquet, boucher, demeurant à Saint-Sauvant, qui en tirant de l’arc avec ses compagnons, avait blessé mortellement, par mégarde, un habitant de Lesterp, nommé Simon Audéer.
Charles, etc. Savoir faisons, etc., nous avoir receu l’umble supplicacion de Guillaume Fricquet, jeune compaignon, de l’aage de vint ans ou environ, filz de Mathelin Fricquet, boucher, demourant ou bourg de Saint Sauvain en Poictou, en la chastellenie de Lezignen, contenant que en l’an mil Aujourd’hui « Annemarie ».e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Des Vergiers. — Visa. Contentor. J. Du Ban.
Rémission accordée à André Mathorry, jeune homme de Beaumont, près Châtellerault, pour un outrage aux mœurs.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de André Mathorry, povre jeune homme de labour, demourant en la parroisse de Beaumont près Chastelleraut, contenant que luy estant en l’aage de e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. De Puigiraut. — Visa. Contentor. J. Du Ban.
Rémission octroyée à Robert Jarnou, dit Tanguy, compagnon armurier, détenu dans les prisons de Lusignan, pour le meurtre de Jean Hervé, qui l’avait frappé le premier.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Robert Jarnou, dit Tanguy, natif de la parroisse de Gueillier ou païs de Bretaigne, en l’eveschié de Saint Malo de l’Isle, et aagié de trente et cinq ans ou environ, povre homme, armeurier, prisonnier detenu en noz prisons et chastel de Lezignen, contenant que le dit suppliant a par certain temps suy noz guerres et nous servy en icelles bien et loyaument, et mieulx qu’il a peu contre noz adversaires, et mesmement au siège qui de par nous fut mis devant Fougières Les Anglais qui s’étaient emparés par surprise de la ville de Fougères, en mars 1449, la reperdirent au mois de novembre suivant. (Voy. ci-dessus, p. 144, note.) Jean IV Raguenel, seigneur et baron de Malestroit, vicomte de la Bellière, second fils de Jean III Raguenel et de Jeanne de Malestroit, dame du lieu, succéda à son frère aîné. Il fut d’abord écuyer d’Artur de Bretagne, comte de Richemont, connétable de France. L’an 1448, il accompagna François, duc de Bretagne, à la conquête de la Normandie pour le roi de France, et l’année suivante, au siège de Fougères. On le trouve qualifié maréchal de Bretagne en 1451. Le sire de Malestroit mourut le 24 décembre 1471. (Fr. Aug. Du Paz, Robert de Floques, dit Floquet, est connu surtout comme chef de routiers. Il portait déjà le titre d’écuyer d’écurie du roi et de bailli d’Évreux dans les lettres d’abolition de tous ses excès de guerre, qui lui furent octroyées par Charles VII, au mois d’août 1448. (A. Tuetey, e
Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. Des Vergiers. — Visa. Contentor. Du Ban.
Amortissement d’une rente de vingt-sept florins d’or, donnée par Artur, comte de Richemont, seigneur de Parthenay, à l’église collégiale de Sainte-Croix de cette ville, pour la fondation de trois messes hebdomadaires.
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue la supplicacion de nostre très chier et amé cousin, Arthus de Brethaigne, conte de Richemont, seigneur de Partenay, C’est par acte passé en son château de Parthenay, le 18 avril 1429, que « Artur de Bretagne, conte de Richemont, seigneur de Partenay, à la prière et expresse enhortacion et requeste de… Marguerite de Bourgoigne, duchesse de Guyenne », sa première femme, avait fondé à perpétuité en l’église de Sainte-Croix de Parthenay, à l’autel nouvellement édifié et ordonné en chapitre de ladite église, en l’honneur de saint Jean-Baptiste, « une chappellenie de troys messes chacune sepmaine, lesquelles nous voulons estre dictes et celebrées audit autel par nostre amé et féal messire Eustache Blanchet, chappellain et aumosnier de nostre dicte compaigne et maistre escole de la dicte eglise, et par ses successeurs, maistres escoles d’icelle. » Il avait tout d’abord doté cette chapellenie d’une rente annuelle de trente livres tournois à percevoir sur la recette de Secondigny. (Vidimus donné sous le sceau aux contrats de Parthenay, le 1 Dans une notice consacrée à Bertrand Rataut, seigneur de Curzay (vol. précédent, p. 138), il est question des fiefs qu’il possédait dans la mouvance de Parthenay. « Jehan Boucher, pour une borderie de terre appelée le fié du Riboudon, tenue par hommage plain, et la dexme dudit fié, que porte une borderie de terre à denier selon borderie, 1 cheval. Sans doute la veuve de Jean Girard, seigneur du Marchais, dont l’on trouve le nom, vers 1450, comme ayant rendu aveu au sire de Parthenay d’un moulin « assis en la rivière du Thouet, du costé d’Azay ». ( Éonnet ou Yvonnet Sauvage, écuyer, seigneur du Plessis-Guerry et de la Salle de Fenioux, fils de Guillaume Sauvage, chevalier, seigneur d’une terre à la Chapelle-Thireuil, mouvant du château de Lusignan, et l’obligeant à la garde de quarante jours audit château. Il en fit hommage en 1418, à Charles, dauphin comte de Poitou, et son fils Éonnet le renouvela au roi, le 31 août 1424 et le 15 août 1455. ( Le sire de l’Oliverie était Jean Malemouche, écuyer, comme on le voit par cet extrait de l’aveu et dénombrement qu’il rendit au seigneur de Parthenay, le 15 juin 1444, à cause de son hébergement de Fenioux, appelé le Bourg-Jarousson, où il faisait son habituelle résidence : « Item, tien et advoue à tenir de mondit seigneur soubz ledit hommage une borderie de terre herbergée appellée er mai 1430, 1 187.)1* 190, fol. 246.)2, cote 412 ; P. 5541, cote 100.) On possède aussi l’aveu et dénombrement rendu au comte de Richemont, seigneur de Parthenay, le 20 décembre 1450, par « Yonnet » Sauvage, de son hébergement de la Salle de Fenioux en Gâtine et de tout ce qui en dépendait et était tenu de lui noblement ou roturièrement à cause dudit fief. (1* 190, fol. 154-159.) Il avait épousé, vers 1430, Marguerite de La Ramée. (1* 190, p. 181-183.) Dans un autre endroit du même acte, il est question d’une autre borderie de terre herbergée, nommée les Vignaux, tenant d’une part au fief de messire Guichart d’Appellevoisin, chevalier, et d’autre au fief messire Bertrand Rataut, chevalier. Cette borderie, valant environ 60 sous de rente par an, possédait une garenne à connils et était tenue de Jean Malemouche en parage par Guyot Malemouche, le même sans doute qui est nommé deux lignes plus bas, à raison du fief de « Remejus » à Fenioux, dont nous n’avons pu retrouver mention ailleurs.e
Ainsi signé : Par le roy, maistres Jehan Bureau, Estienne Chevalier et Pierre Doriole et autres presens. De La Loère. — Visa. Contentor.