DCXIV

Lettres de réhabilitation accordées à Thomas d’Armeville, naguère bailli des Exemptions de Poitou, Touraine, Anjou et Maine, qui avait été condamné par arrêt du Parlement à 400 livres d’amende envers le roi, à 300 livres de dommages et intérêts envers partie, à tenir prison jusqu’au paiement de ces sommes, et déclaré inhabile à exercer aucun office royal1.

  • B AN JJ. 111, n° 376, fol. 195
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 21, p. 52
D'après a.


1 Cet acte fut enregistré aussi au Parlement de Paris (X1a 27, fol. 31 v°). Nous n’en donnons pas le texte, parce que les faits qui motivèrent la condamnation de Thomas d’Armeville ne paraissent pas se rapporter à l’exercice de sa charge de bailli des Exemptions. Il avait été, « à la requeste de Guillaume Soufflentas, appellé par devant les generaulx réformateurs, derrainement deputez à Paris, sur certains cas à lui imposez. » Les pouvoirs des réformateurs ayant expiré avant que l’affaire ait pu être jugée, elle fut renvoyée au Parlement. L’arrêt de cette cour, visé par les lettres de réhabilitation, porte la date du 23 juin 1377 (X1a 26, fol. 307). On y apprend que Thomas d’Armeville avait échangé sa charge de bailli des Exemptions contre celle de bailli de Cepoy. Il avait servi le roi pendant quatorze ans en qualité de bailli, et durant ce temps il avait éprouvé de grands dommages par suite des guerres. Ces motifs, mais par-dessus tout la protection du connétable Du Guesclin, lui valurent sa grâce. Son prédécesseur au bailliage des Exemptions avait été Jean de la Tuille. Les mémoriaux de la Chambre des Comptes portent mention de la remise à celui-ci des sceaux des Exemptions de Poitou et de Saint-Maixent à la date du 21 mai 1373. (Arch. nat., P. 2295, fol. 133.) A la fin de 1377 (Delaville Le Roulx, Comptes municipaux de la ville de Tours, t. II, p. 121 et passim), et le 2 avril 1378, on trouve Pierre Aillembourse exerçant les fonctions de bailli des Exemptions de Poitou, Anjou et Touraine (X2a 9, fol. 111).