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DCLXXXII

Permission à Pierre Térinet, châtelain de Clisson, d’établir une garenne privilégiée au Mortier-Garnier, en la châtellenie de Montaigu.

  • B AN JJ. 126, n° 143, fol. 95
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 21, p. 253-254
D'après a.

Charles, etc. Savoir faisons à touz, presens et avenir, que, oye la supplicacion que nous a faicte Pierre Terinet, chastellain de Cliçon, contenant que comme en une terre qui est dudit suppliant, appellé le Mortier Garnier, assise en la chastellenie de Montagu, qui est de nostre cousin et connestable le sire de Cliçon, ait une place ou de tous temps a eu repaire et retraire de connis, laquelle place est ainsi comme ou milieu de sa terre et assez loing de toutes autres, à qui les connis qui y repairent peussent faire aucun dommaige, nous lui vueillons octroier que en la dicte place il ait garenne privilegiée et deffendue, comme il est acoustumé en tel cas. Nous, ces choses considerées et pour contemplacion et faveur de nostre dit cousin et connestable, duquel il est homme et serviteur, lui avons octroyé de nostre auctorité et puissance royal, et octroyons par la teneur de ces lettres, de grace especial, ou cas dessus dit, ycelle garenne en la place dessus dicte, avec toute deffence, previlege et noblesse qui à ce pevent appartenir. Si donnons en mandement par ces presentes au seneschal de Xantonge, gouverneur de la Rochelle, et à touz noz autres justiciers, presens et avenir, ou à leurs lieuxtenans et à chascun d’eulx, si comme à lui appartendra, que le dit suppliant et ses hoirs et successeurs ou aians de lui cause, facent et laissent joir et user de noz diz octroy et grace, en faisant garder ycelle garenne en ses drois et deffences, comme il appartendra, sanz souffrir estre fait au contraire. Et que ce soit ferme chose et estable à touz jours, nous avons fait mettre nostre [p. 254] seel à ces lettres. Sauf en toutes choses nostre droit et l’autruy. Donné à Paris, le xxiiiie jour de mars l’an de grace mil ccc. iiiixx et quatre, et de nostre regne le quint.

Par le roy, à la relacion du conseil. P. de Sauls.