[p. 138]

MCCCCLII

Rémission accordée à Pierre Denyas et à ses deux enfants, portant l’un et l’autre le prénom de Jean, « pouvres gens de labour, demourans en la paroisse de Merignac ou diocèse de Saintes, chargez de fames et d’enffens », coupables du meurtre d’un nommé Combret, à la suite [p. 139] d’une dispute qu’ils eurent ensemble au sujet du partage d’une pièce de terre, « au bout de laquelle avoit ung demy quart de terre ou environ, lequel lesdiz Denyas avoient prins du seigneur de Mareul1, et l’avoient desarté, defrisché et mis en labour … Si donnons en mandement au seneschal de Poictou, ou à son lieutenant à son siège de Nyort2, et à tous, etc. Donné à Tours, ou moys de janvier l’an de grace mil cccc. soixante huit, et de nostre règne le huitiesme ».

  • B AN JJ. 197, n° 12, fol. 7 v°
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 38, p. 138-139
D'après a.


1 Guy, sr de Mareuil et de Saint-Christophe, de Villebois en Angoumois, de Dompierre et de Louayres, écuyer, conseiller du comte d’Angoulême, avait épousé Philippe de Paviel et vivait encore le 23 juin 1484. (Voir Bibl. nat., Pièces orig., vol. 1849, dossier Mareuil). Au sujet des terres données à défricher par le sr de Mareuil et autres seigneurs de Saintonge, d’Angoumois et de Poitou, cf. le vol. précédent, Introd., p. xii et suiv., 465 note.

2 Nous ne mentionnons cet acte qu’à cause de son adresse au lieutenant du sénéchal de Poitou à Niort. Mérignac, où demeuraient la famille Denyas et sa victime aussi, ce semble, n’était point du ressort de la sénéchaussée de Poitou, et l’on ne voit pas bien pourquoi la mission d’exécuter les lettres de rémission est confiée au sénéchal ou à son lieutenant à Niort, et non au sénéchal de Saintonge. On ne peut que constater le fait.