MCCCCLXXXII

Rémission accordée à Jean Marteau et à Macée, sa femme, teinturiers en draps, pauvres et chargés de famille, qui s’étaient rendus coupables de plusieurs vols à Tours, leur dernière résidence. Après leur mariage, il y avait de cela six ou sept ans, ils étaient venus de Saint-Nicolas-du-Couldray près Châteaugontier s’établir « en la paroisse de Herisson en Poictou, en laquelle ilz firent leur demourance environ un an et demy, et d’illec s’en vindrent à Angiers où ilz ont besoigné de leur mestier environ ii. ans. Et pour ce qu’ilz eurent congnoissance des libertez et franchises par nous données à ceulz de leur mestier en la ville de Tours1 », ils étaient venus s’y fixer définitivement. « Mandons au bailly de Touraine, etc. Donné à Tours, ou moys de mars l’an de grace mil iiiiclxix, et de nostre règne le ixe. »

  • B AN JJ. 196, n° 160, fol. 91 v°
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 38, p. 227
D'après a.


1 On ne connaît point le texte des lettres patentes visées ici : elles ne sont enregistrées ni au Parlement ni à la Chambre des comptes ; la Compilation chronologique de Blanchard n’en fait pas mention. Cependant elles sont rappelées dans une déclaration de Charles VIII, portant règlement pour la fabrique des draps dans la ville de Tours, donnée aux Montils, le 8 août 1490 : « Nostre feu seigneur et père, y lit-on, dès l’an 1461, voulant pourveoir et donner bon ordre et police au bien de la chose publique et à ce que le fait de ladite marchandise de draperie soit egalement conduit, mené et entretenu en et par toutes les bonnes villes et cités de nostre dit royaume, et mesmement de nostre ville et cité de Tours, etc., etc. » (Ordonnances des rois de France, in-fol., t. XX, p. 244.)