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CCVIII

Confirmation des lettres d'Hugues de Bauçay, relatives à la dotation de la chapelle fondée par Michel Luillier en l'église Saint-Mesme de Chinon.

  • B AN JJ. 40, n° 114, fol. 57 v°
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 13, p. 24-26
D'après a.

Philippus, Dei gratia, Francorum rex. Notum facimus universis, tam presentibus quam futuris, nos infrascriptas vidisse litteras, formam que sequitur continentes :

[p. 25] A tous ceus qui ces presentes lettres verront et orront, Huet de Baucey, salut en nostre Seigneur. Savoir faisons à touz que, comme nostre amé Michiau Luilier, bourgois de Chynon, en l'onneur de Dieu, de Nostre Dame et saint Sauveur, ait fondée une chapelle en l'église de Saint-Mesme de Chinon, et de la volenté et de l'assentement nostre chier seigneur et pere, monseigneur Hue de Baucey, jadiz seigneur de Baucey1, li dit Michiau Luilier eust doée la dite chapelle de deuz arpenz de vigne assise et joignant à la vigne Renaut le Paveur, d'une par, et d'autre part au chemin par on va de Chinon à Bourgeuilh, movent de nouz à cinq soulz de cenz par [chascun an], nous, considerans et regardans la bonne volenté et le bon propos du dit Michiau, qui à l'asaucement de saint elglise et au savement de s'ame2..., voulons, otroions et consentons que li chapelains de la dite chapelle, qui ores est, et ses successeurs à touz jourz mès puissent tenir, avoir et posseoir perdurablement les deuz diz arpenz de vigne, en paiant à nouz et nouz hoirs cinq solz de rente, chascun an, et que li dit chapelains, qui ores est, ne ses successeurs ne puissent estre contraint par nouz ne par noz successeurs de metre la dite vigne hors de leur main ne de faire autre finance à noz ni à noz hoirs, fors que de paier les devant diz cinq soulz de rente, sauve à retenir à nous la voierie ou dit lieu. Et supplions à très excellent prince, nostre chier seigneur le roy de France que i li plaise à confermer ceste chose. En tesmoing de la quele chose, nouz avons mis nostre seel en ces presentes letres. Donnés l'an de grace mil ccc. et oict, le mercredi emprès la feste de l'Assumpcion Nostre Dame3.

[p. 26] Nos autem, considerantes benignum affectum Nicholai dicti Lombere, capellani capelle predicte, qui nobis promisit quod ipse et successores sui pro nobis unam missam de Spiritu Sancto, quamdiu vixerimus, et post decessum nostrum, pro nostre et carissime consortis nostre Johanne, quondam Francorum regine, animarum, unam de deffunctis, annis singulis, celebrabunt, predicta omnia rata et firma habemus, ea volumus, approbamus et auctoritate regia confirmamus. Volentes et de speciali gracia concedentes quod predicta duo arpenta vinee possint tenere imperpetuum, pacifice et quiete, capellanus qui nunc est et successores ejusdem, sine coactione extra manum suam ponendi aut nobis vel successoribus nostris exindè aliquam financiam faciendi. Quod ut firmum, etc. Salvo, etc. Actum Parisius, anno Domini m. ccc. octavo, mense februarii.


1 Cet acte vient corroborer l'opinion émise précédemment que la mort d'Hugues V de Bauçay eut lieu un peu avant 1308, et qu'il laissa au moins un fils portant le même prénom que lui. (Voy. t. I, p. 114, note 1.).
2 Quelques mots ont été omis par le scribe.
3 Le 21 août 1308.