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CCXIV

Lettres du roi aux habitants de Poitiers, les invitant à envoyer des députés à Bourges, le jour de Pâques fleuries, pour délibérer sur le fait des monnaies.

  • B AN JJ. 54A, n° 13, fol. 2
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 13, p. 41-42
D'après a.

Philippes, par la grace de Dieu, roy de France et de Navarre. A nos amez les habitanz de la vile de Poytiers, salut et dilection. Comme nous entendons à ordener sus le fet des monoies et sus plusieurs autres besoignes qui touchent nous et l'estat du royaume de France, le comun un proffit et le bon estat des bonnes viles et de touz nos subgiez, lequel nous desirons mout, si comme nous y sommes tenuz, ès queles besoignes nous voulons avoir vostre conseilh, du quel nous nous fions mout, comme de ceus en qui nous et nos predecesseurs avons touzjours trouvé ferme loiauté, nous vous mandons que vous envoiez vers nous à Bourges, [p. 42] à cestes pasques flories1, personnes souffisanz et saiges, à qui nous puissons avoir conseilh et qui aportent avec eus souffisant povoir de vous, pour quoy ce qui sera fet avec eus et avec les autres bonnes viles soit ferme et estable, pour le commun profit, sus les dites besoignes et sus autres touchanz le commun profit du roiaume. Donné à Paris, le xxvij. jour de janvier l'an mil ccc. et seze2.


1 Le 27 mars 1317 (n. s.).
2 La même convocation fut adressée à trente autres villes des provinces du Centre, de l'Ouest et du Midi. Quant à celles de l'Ile-de-France, de la Champagne et de la Brie, de l'Orléanais, du Maine, de Bourgogne, de Normandie, de Picardie, d'Artois, de Flandres, elles reçurent des lettres portant la même date. Mais le lieu de rendez-vous était Paris et la date de réunion la quinzaine après les Brandons, c'est-à-dire le 6 mars. — Cf. le mandement du 5 février 1318, publié dans le tome Ier, n° LXXVIII.