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CCLXXXIV

Lettres d'anoblissement octroyées à Jean Guibert de Saint-Cyr en Talmondois.

  • B AN JJ. 72, n° 231, fol 170
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 13, p. 202-203
D'après a.

Philippes, etc. Savoir faisons à touz, presenz et avenir, que, comme Jehan Guibert1, franche personne demourant à [p. 203] Saint-Sire en Tallemondois, desirant, pour le grant bien de l'estat que li nobles de nostre royaume ont à cause de leurs noblesses, estre par nous anoblis et mis en la societé et compaignie des diz nobles, ait à nous humblement supplié et requis, que, eue par nous consideracion à la bonne volenté que il a de nous servir en noz guerres et ailleurs où il nous plaira, le vousissiens anoblir, asocier et acompaignier aus nobles de nostre dit royaume, avec toute sa posterité née et à nestre, et li, ses heritages et biens jà acquis et [à] acquerre faire traitier en touz cas aussi comme les diz nobles, leurs heritages et biens sont traitiés ; nous, consideranz son bon propos, pour ce que il soit plus astrains de nous servir ou temps avenir, avons y celui Jehan, toute sa posterité née et à nestre, malles et fumelles anoblis et, par ces presentes, anoblissons, adjoustons, voulons et dicernons estre adjoustés en la compaignie et ou nom des nobles, en telle maniere que dores en avant il et toute sa dite posterité jouissent et usent en tous cas de toutes libertez, franchises, honneurs, drois et privileges, des quiex joissent et usent li autres nobles de nostre dit royaume, et que eulx puissent tenir fiez nobles jà acquis et [à] acquerre, sanz paier pour ce finance aucune, et recevoir honneur en estat de chevallerie, quant il leur plaira, et soient tenuz et traitiez en jugement et dehors, en touz cas, comme nobles, tout aussi comme sont ceulx qui d'ancienneté ont esté procréés et yssus de noble ligniée. Et que ce soit chose ferme et permanable à touz jours, nous avons fait mettre nostre seel en ces lettres. Ce fu fait l'an de grace mil ccc. quarante et un, ou moys d'aoust.

Par les genz des Comptes. G. du Boys.

Mediantibus iiijXX. libris parisiensium redditis regi per thesaurarium, ad Natale Domini ccc xlj. Justicia.


1 A la date du 8 mars 1343 (n. s.), Jean Aymar, l'aîné, requiert le Parlement de lui adjuger le profit de certains défauts contre Thomasse, veuve d'un Jean Guibert, non autrement qualifié. Est-ce le même que celui-ci ? La cour annule les défauts et renvoie la cause au sénéchal de Poitou (X1a 9, fol. 435).