1 Le
13 avril 1344, un Guillaume de Bugnon rendit aveu à Jean de France,
comte de Poitou, pour un fief qu'il possédait dans la châtellenie de
Châteaumur. (Arch. nat., P. 594, fol. 77.) On trouve aussi, au 13 mars
1346, un Pierre de Bugnon, partie au Parlement avec le sire de Parthenay
et sa femme, contre un prêtre nommé Nicolas Charron. Ce dernier était
appelant d'une sentence du sénéchal de Poitou. La cour, de leur
consentement, les renvoya par devant Jean Bonnet, procureur du roi en
Poitou, qui fut chargé de prononcer en dernier ressort, tant sur les
dépens qu'au principal (X
1a 10, fol. 353 v°).
2 Il s'agit peut-être de Jean
Boschet ou Bouchet, qui fut doyen de Montaigu, puis de Talmont, et dont
il a été question à plusieurs reprises dans nos deux précédents volumes
(voy. t. II, p. 123, et t. III, p. 54, 83 et 320).
3 On trouve ce nom écrit Boucher, Bouchier ou Boschier, en
latin
Boscherii. Nous avons dit quelques mots, dans le vol.
précédent (p. 124 note), d'un procès qu'Aimery Bouchier et sa mère,
Marguerite Gaymard, soutinrent, en 1344, contre Jean de Châteignier, au
sujet de la mouvance du Bois-Boschier. Quelques années auparavant,
Roland Garnier, en qualité de curateur de Jean de Maire, fils de
Guillaume de Maire, était appelant contre lui d'une sentence du
lieutenant du bailli d'Anjou à la Roche-sur-Yon. (Permission de les
faire assigner aux jours de Poitou du Parlement, le 23 juillet 1341,
X
1a 9, fol. 159.) On trouve encore trace d'une
affaire à laquelle Aimery fut mêlé. Le 8 juin 1342, la veuve et les
héritiers de Jean Bouchier ou Boschier furent condamnés à payer des
dépens, taxés à 25 livres 5 sous 15 deniers, envers Aimery, Pierre,
Foulque et Jean Bouchier, en vertu d'un arrêt du Parlement du 4 avril
précédent, rendu en faveur de ces derniers. Le sénéchal de Poitou reçut
mandement de les faire payer, sous menaces de saisie et de vente de
leurs biens (X
1a 9, fol. 244 v°, 298).
4 Il faut lire sans doute Sainte-Flaive. Jean de
Sainte-Flaive appartenait à une famille importante du Bas-Poitou, sur
laquelle les auteurs sont muets, mais dont plusieurs membres sont nommés
au cours du
xive siècle, dans les
registres du Parlement. Jean était l'aîné des quatre fils de Regnaut de
Sainte-Flaive, chevalier, et de Denise Guichard. Ses frères se nommaient
Pierre, Thibaut et Raoul. Leur père mourut entre le 31 juillet 1339
(X
1a 9, fol. 64 v°) et le 14 juillet 1341
(
id., fol. 200). A cette dernière date, sa veuve avait
repris deux procès contre Guy Larchevêque, sire de Taillebourg, l'un au
sujet d'une créance, l'autre touchant la haute justice du fief de
Gouelle. On trouve encore trace de ces différends au 4 mai et au 15 juin
1342, aux 5 et 9 juin 1344 (X
1a 9, fol. 244 v°, 297
v°, 300 v°, et X
1a 10, fol. 34 et 141 v°). Jean et
ses frères étaient alors mineurs. Thibaut de Sainte-Flaive, qualifié
écuyer, le 18 mai 1355, obtint de la cour de terminer par un accord
amiable un différend qu'il avait avec Amisse Boursard, veuve de Robert
Guichard, chevalier (X
1a 16, fol. 21). Il vivait
encore le 26 juin 1379 ; il portait à cette époque le titre de chevalier
et était tuteur de ses deux neveux, Jean et Pierre, fils de Pierre de
Sainte-Flaive, nommé plus haut. Ce dernier était mort vers 1372 et avait
fondé par testament une chapellenie en l'église de Saint-Mathurin du
cimetière paroissial de Luçon. Ses deux fils et son frère Thibaut,
exécuteurs de ses volontés, affectèrent à la dotation de cette chapelle
une rente annuelle de vingt livres et présentèrent comme chapelain Jean
Boutaut, qui fut agréé par l'évêque de Luçon. Mais le fonds sur lequel
cette rente avait été assignée produisait moins de vingt livres par an.
Il en résulta entre le chapelain et le fondateur un litige qui fut
tranché, le 8 décembre 1374, par un accord, dont le texte nous a été
conservé avec l'arrêt du Parlement qui condamna les parties à se
conformer aux clauses de ce contrat, le 26 juin 1379 (X
1a 28, fol. 196). Il est question dans cet accord de Pierre
Boschet, doyen de Luçon. On trouve encore une mention de Jean de
Sainte-Flaive le 18 mai 1400, dans un mandement relatif à un procès de
Guillaume et Jean Buor, écuyers, contre le sire de Clisson (X
2a 12, fol. 428 v° ; X
2a 13,
fol. 325).
5 Gérard VI Chabot, baron de Retz, de Machecoul, etc., fils de
Gérard V et de Philippe Bertrand, dame de Roncheville, fille aînée de
Robert, seigneur de Briquebec, maréchal de France, avait épousé
Marguerite, fille aînée et seule héritière de Jean III, comte de
Sancerre, et de Marguerite, dame de Marmande, dont il n'eut point
d'enfants. Il avait embrassé le parti de Charles de Blois contre le
comte de Montfort. A la bataille d'Auray (29 septembre 1364), il
commandait l'arrière-garde et fut fait prisonnier avec Du Guesclin.
(Froissart. édit. S. Luce, t. VI, p. 154.) Il servit ensuite sous Jean
Chandos en Espagne et contribua à la défaite d'Henri de Transtamare à
Najera, 3 avril 1367 (
id., t. VII, p. 38). Les présentes
lettres nous permettent de fixer la date de sa mort entre le 16 avril et
le 3 novembre 1371. Dès 1370 il était rallié à la cause française et
faisait partie de l'armée de Du Guesclin, le 28 janvier 1371 n. s., où
il fit à Blois montre de sa compagnie, comprenant dix chevaliers
bacheliers et soixante-seize écuyers. Le 16 avril suivant, il était à
Dreux, toujours sous les ordres du connétable ; il y donna une quittance
à Etienne Braque, trésorier des guerres, de 340 francs d'or « en prest
sur les gages de luy banneret, un chevalier bachelier et vingt huit
escuiers de sa compagnie, deservis et à deservir sous le gouvernement de
mons
r le connestable de France ». (Dom Morice,
Hist de Bretagne, Preuves, t. I, col. 1645 et 1653.) A
sa mort, sa sœur Jeanne devint dame de la baronnie de Retz. Elle se
maria à François de Chauvigny, chevalier, qui fut à cause d'elle
seigneur de Retz. N'en ayant point eu d'enfants, elle institua pour son
héritier, en 1400, Guy de Laval, seigneur de Chaloyaus, à condition
qu'il prendrait le nom et les armes de Retz, ce à quoi celui-ci
acquiesça, et elle mourut le 16 janvier 1406. (
Dict. des familles
de l'ancien Poitou, t. I, p. 560.)
De 1362 à 1384, une
autre dame portait aussi le titre de dame de Retz. C'était Philippe
Bertrand, la mère de Gérard VI et de Jeanne, dont le douaire avait été
assigné, après la mort de son mari, sur la terre de
Saint-Hilaire-le-Vouhis (Vendée). Elle dut soutenir un procès à ce sujet
contre Thibaut VII Chabot, seigneur de la Grève, qui s'était emparé et
détenait indûment ladite terre et châtellenie. Le 12 mai 1374, Philippe
Bertrand obtint du Parlement, à titre de provision, la moitié des
revenus de Saint-Hilaire (X
1a 23, fol. 421 v°). La
contestation dura au moins sept ans. Le 28 avril 1379, la cour chargea
Pierre Boschet, un des ses membres, de faire une enquête sur les
prétentions des deux adversaires (X
1a 28, fol. 46).
Enfin, le 23 décembre 1381, l'arrêt fut prononcé ; il était favorable à
la dame de Retz et contient sar l'affaire des détails fort intéressants
(X
1a 31, fol. 96 v°).