MCCCLV
Confirmation des statuts accordés aux barbiers de la ville de Poitiers, en août 1410, par Jean duc de Berry, comte de Poitou.
- B AN JJ. 198, n° 356, fol. 312
- a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 24, p.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir veu certaines lettres de feu nostre très chier seigneur et père, que Dieu absoille, obtenues par Colinet Candillon, son premier barbier et varlet de chambre, et les autres barbiers demourans ès villes de noz païs et conté de Poictou, desquelles la teneur s'ensuit : Charles, etc. Donné à Poictiers, ou mois de fevrier l'an de grace mil cccc. trente huit, et de nostre règne le xviie1. Lesquelles lettres dessus transcriptes et tout le contenu en icelles nous aians agreables, avons loué, ratiffié et approuvé, et, par la teneur de ces presentes, de grace especial, plaine puissance et auctorité royal dont nous usons, louons, ratiffions, approuvons et confermons, en tant qu'ilz en ont acoustumé bien et deuement joyr et user le temps passé. Si donnons en mandement, par ces presentes, aux seneschaulx de Poictou et de Xantonge, bailly de Touraine, des ressors et Exempcions d'Anjou et du Maine, gouverneur de la Rochelle et à tous noz autres justiciers ou à leurs lieuxtenans, presens et avenir, et à chascun d'eulx, si comme à lui appartiendra, que audit Colinet Candillon, nostre premier barbier et les autres barbiers de nostre dicte ville de Poictiers et païs [p. 322] de Poictou, qui à present sont et qui pour le temps avenir seront, desdiz previlleiges et franchises facent, seuffrent et laissent joir et user plainement et paisiblement, sans les molester, travailler ou empescher, ne souffrir estre molestez, travaillez ou empeschez aucunement au contraire, mais s'aucun empeschement leur avoit esté ou estoit sur ce fait, mis ou donné au contraire, si l'ostentet facent oster et mettre sans delay au premier estat et deu. Et afin que ce soit chose ferme et estable à tousjours, nous avons fait mettre nostre seel à ces presentes. Sauf en autres choses nostre droit et l'autruy en toutes. Donné à Poictiers, ou moys de janvier l'an de grace mil cccc. soixante et ung, et de nostre règne le premier.
Ainsi signé : Par le roy....2. Visa. Contentor. J. Duban.