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Lettres données à la requête de Pierre d’Amboise, vicomte de Thouars1, seigneur de l’île de Ré, portant que les habitants de cette île, en dédommagement des pillages, rançons, incendies et autres excès dont ils sont victimes de la part des Anglais, qui font de continuelles descentes chez eux, seront exempts pour toujours « de tous aides, tailles et subsides, et autres subvencions qui ordonnez sont pour le fait de la guerre… Donné à Paris, le xxe jour du moys de mars l’an de grace mil iiiic et huit, et de nostre regne le xxixe. — Par le roy, en son conseil, où le cardinal de Bar2, les roys de Secille et de Navarre, messeigneurs les ducs de Berry et de Bourgongne, les comtes de Mortaing et de Vendosme, et autres, estoient. Scepeaux3. »

  • B AN JJ. 163, n° 233, fol. 131 v°
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 26, p. 165
D'après a.


1 Voy. ci-dessus la note relative à Pierre d’Amboise, vicomte de Thouars (p. 42).

2 Louis de Bar, cardinal, évêque et duc de Langres, pair de France, depuis duc de Bar, était administrateur perpétuel de l’église de Poitiers depuis un peu plus d’un an, lorsqu’il fut promu à l’évêché de Langres, en 1395. Benoît XIII le créa cardinal-diacre le 21 décembre 1397. Ambassadeur de Charles VI au concile de Pise, puis légat du pape Alexandre V en France (1409), évêque de Châlons (1413), puis de Verdun, il devint duc de Bar par la mort d’Édouard III, son frère, tué à Azincourt ; mais il fit don de ce duché, par lettres du 13 août 1419, à son petit-neveu René d’Anjou, depuis roi de Sicile et duc d’Anjou. Le cardinal de Bar mourut le 23 juin 1430. (Hist. généal., t. II, p. 218.)

3 Ces lettres ont été publiées dans le recueil des Ordonnances des rois de France, in-fol., t. IX, p. 416, et t. XV, p. 351.