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MXVI

Lettres portant assiette du douaire de Madame de Guyenne (Marguerite [p. 423] de Bourgogne, veuve de Louis, dauphin, duc de Guyenne1) remariée à Artur de Bretagne, comte de Richemont, connétable de France, sur Gien, Fontenay-le-Comte, Dun-le-Roi et Montargis. « A icelui nostre cousin, pour et ou nom de nostre dicte seur, sa femme, avons, par maniere de provision et sur ce que povons estre tenuz à nostre dicte seur, à cause du dit douaire, baillié, delivré et delaissié, baillons, delivrons et delaissons par ces presentes tous les chasteaulx, villes, chastellenies et appartenances de la conté de Gien sur Loire2 et aussi les chasteaulx, villes et chastellenies de Fontenay le Conte en Poictou, de Dun le Roy en Berry et de Montargis en Gastinois, avecques toutes leurs revenues et appartenances, etc. Et voulons que, durant le temps que nostre dit cousin joira des conté, terres et seigneuries dessusdictes, il y puisse mettre et instituer en touz endroiz telz officiers que bon lui samblera, excepté tant seulement au regard des officiers des diz greniers à sel, où il n’aura seulement que la nominacion… Donné à Chinon, le ixe jour de mars l’an de grace mil cccc. xxiiii, et de nostre regne le troisiesme3 ».

  • B X1a 8604, fol. 80 v°
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 26, p. 422-423
D'après a.


1 Mariée le 31 août 1404 avec le dauphin Louis, duc de Guyenne, Marguerite, fille aînée de Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne, que cette union semblait destiner au trône de France, devint veuve le 18 décembre 1415. Son second mariage avec le comte de Richemont fut célébré dans la chapelle du palais ducal à Dijon, le 10 octobre 1423 ; elle continua néanmoins de porter le nom de duchesse de Guyenne. Après sa mort (2 février 1442), Charles VII fit don de Fontenay-le-Comte à Richemont par lettres datées de Lusignan, le 10 mars 1442 n.s. Le texte en a été publié par M. Cosneau, Le connétable de Richemont, in-8°, 1886, p. 597.

2 Trois mois avant, par lettres du 7 décembre 1424, le comté de Gien avait été donné à Jean bâtard d’Orléans, don qui se trouve annulé par une clause générale stipulée à la fin des lettres du 9 mars, en faveur de la duchesse de Guyenne. (X1a 8604, fol. 70 v°.)

3 Ces lettres furent enregistrées au Parlement, à Poitiers, le 7 septembre 1425.