DCCCCLXXVIII

Lettres en faveur de Mathurine la Servante, pauvre femme, veuve de Pierre Jouaut, native du pays de Poitou. Séparée de son mari, elle s’était mise au service d’un bourgeois de Paris, qui, au bout de dix-sept ans, mourut, lui laissant par testament tous ses biens, et entre autres une maison sise près du Petit-Pont. Ayant appris qu’elle était devenue riche, son mari quitta le Poitou et vint la retrouver. Il lui fit emprunter différentes sommes et constituer des rentes à plusieurs reprises sur la dite maison ; bien au delà de sa valeur, en ayant soin de cacher la vérité aux nouveaux prêteurs, si bien que, ruinés et endettés, ils furent mis en prison. Pierre Jouaut y mourut et sa veuve obtint des lettres de rémission, « données à Paris, ou moys de septembre l’an de grace m.cccc. et quinze, et le xxxve de nostre regne ».

  • B AN JJ. 168, n° 396, fol. 263 v°
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 26, p. 290
D'après a.