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MXXX

Lettres permettant à Georges de La Trémoïlle d’établir un péage sur la Loire, pour ses château et châtellenie de Rochefort, avec le consentement des marchands fréquentant ladite rivière. « A nostre chier et feal cousin, conseiller et grant chambellan, Georges, seigneur de la Trimoïlle, de Suly et de Craon, chevalier,… avons octroyé et octroyons par ces presentes qu’il puisse mettre sus à son chastel de Rochefort, assis sur la riviere de Loyre, par forme de trebut et peage sur chascune pipe de vin menée en devalant et sur chascun muy de sel, mesure nantoise, mené en montant par la dicte riviere de Loyre, à l’endroit dudit chastel de Rochefort, et aussi par terre en toute sa chastellenie du dit Rochefort, ès fins et mettes d’icelle, la somme de quinze deniers tournois, et icelui trebut et peage faire lever doresenavant par ses gens et commis en l’isle de Taneré, en laquele d’ancienneté on a acoustumé de lever le peage ancien de la dicte chastellenie de Rochefort1… Donné à Poictiers, ou mois de may l’an de grace mil quatre cens trente et ung, et de nostre regne le ixe. — Ainsi signé : Par le roy en son conseil, ou quel vous, l’evesque de Sées2, Christofle de Harecourt3, les sires de Gaucourt4, de Mareuth5 et de Mortemar6 et pluseurs autres estiez. Malliere. »

  • B X1a 8604, fol. 112
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 29, p. 32
D'après a.


1 Et cependant le 15 mars précédent, par lettres données à Saumur, Charles VII avait déclaré abolis et supprimés les nouveaux péages établis sur la Loire (reg. X1a 8604, fol. 105 v°, publiées dans les Ordonnances des rois de France, t. XIV, p. 7, note).

2 Robert de Rouvres, évêque de Séez de 1422 au 4 mars 1433.

3 Ci-dessus, p. 27, note 2.

4 Raoul VI de Gaucourt. (Cf. le vol. précédent, p. 285, note.)

5 Geoffroy de Mareuil, chevalier, seigneur de Mareuil et de Villebois, fils de Raymond de Mareuil, chevalier, avait vendu à Charles VI la terre de Dompierre en Aunis, au mois de novembre 1408. (Arch. nat., J. 182, n° 126.) Il avait succédé comme sénéchal de Saintonge à Olivier du Châtel, vers 1418, et il exerça cet office pendant plus de vingt ans. Dans un arrêt du 23 juin 1423, il est question d’une expédition qu’il fit en 1420 sur la frontière de Guyenne avec Jean de Torsay, et il est qualifié sénéchal de Saintonge (X1a 9190, fol. 234 v°). On trouve dans des lettres de rémission en faveur de Guinot du Chastenet, qui servait sous les ordres de Geoffroy de Mareuil, des renseignements sur sa participation à la prise des places de Benon et de Marans sur les partisans de Louis d’Amboise, vicomte de Thouars, l’an 1431. (JJ. 178, n° 3, fol. 2.) Un arrêt du 23 décembre 1429, dans un procès qu’il soutint contre Guy Larchevêque, sr de Taillebourg, et Louise d’Anduze, veuve de Jean Larchevêque, sr de Soubise, porte qu’Anne de Mareuil, sa sœur, avait été la première femme du sr de Soubise. (X1a 9192, fol. 168 v°.) Peu de temps après sa mort, le 29 octobre 1441, son fils François de Mareuil fut institué à sa place sénéchal de Saintonge. (Anc. mém. de la Chambre des comptes coté K, fol. 73 v°, Bibl. nat., ms. fr. 21405, p. 104.)

6 Jean de Rochechouart, sr de Mortemart. (Cf. ci-dessus, p. 24, note 2.)