1 La famille noble de Brusac était originaire du Périgord ; une de ses branches s’établit au xve siècle dans le Châtelleraudais. C’est précisément à cette branche qu’appartenait le Gautier de Brusac nommé ici, et qui est connu d’ailleurs comme chef de routiers. Écuyer d’écurie de Charles VII, sénéchal de Limousin de 1437 à 1439 environ, on voit ici qu’il était mort antérieurement au mois de décembre 1445. Le 23 avril 1439, il donna quittance de 2042 livres que les États de Limousin lui avaient votées à titre de remboursement ; il avait avancé cette somme de ses deniers pour faire évacuer le château de Courbefy. (A. Thomas, Les États provinciaux de la France centrale, t. I, p. 229 ; t. II, p. 96, 101.)
Les services de Gautier sont rappelés dans des lettres de légitimation octroyées plusieurs années après son décès, par Charles VII (Saint-Priest en Dauphiné, février 1457 n.s.), à Jean de Brusac, fils bâtard qu’il avait eu d’une nommée « Thievrine Dulieul » ou plutôt Dubreul. (JJ. 191, n° 244, fol. 132.) Il paraît qu’il eut un autre fils naturel, nommé Guillaume de Brusac, légitimé en 1478 et qualifié chevalier, chambellan du roi en 1481. (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 542, cité par le Dict. des familles du Poitou, nouv. édit., t. II, p. 60.) Les neveux de Gautier étaient les fils de son frère aîné Mondot de Brusac, c’est-à-dire Mondot II, chevalier, vivant en 1439 ; Pierre, qualifié aussi écuyer d’écurie du roi en 1444 et renommé capitaine de routiers, et Guyot ou Guynet, écuyer, sr des Prés et de la tour d’Asnières en Châtelleraudais (sur lequel voy. Arch. de la Vienne, G. 714). Une partie des exploits de Gautier et de Pierre de Brusac sont rapportés par M.A. Tuetey dans son ouvrage intitulé Les Écorcheurs sous Charles VII, 2 vol. in-8°, 1875.
2 Pierre de Brézé, sr de la Varenne, sénéchal de Poitou, a été l’objet d’une notice ci-dessus, p. 178, n. 2.
3 La présence de Jacques de Clermont en Poitou, à la tête d’une compagnie de cent lances des ordonnances, à la fin de l’année 1445, est constatée dans deux autres actes. (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 783, dossier Clermont, nos 18 et 19.)