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MXXXIV

Lettres portant confiscation des biens meubles de feu Pierre Paumier, décédé conseiller au Parlement de Poitiers1, parce que sa mère, qui était sa seule héritière, était restée à Paris sous la domination anglaise, et attribuant la moitié de la somme qui en proviendra au paiement des gages des officiers dudit Parlement et des maîtres des requêtes, et l’autre moitié au receveur général des finances Guillaume Charrier2, pour employer aux nécessités et affaires du roi. « Donné à Tours, le xiiiie jour d’octobre l’an de grace mil quatre cens trente et trois, et de nostre regne le unziesme. — Ainsi signé : Par le roy, le conte de Clermont3, monseigneur Charles d’Anjou4 et autres presens. J. Chastenier. »

  • B X1a 8604, fol. 117
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 29, p. 53
D'après a.


1 Pierre Paumier, conseiller clerc, ne faisait point partie du personnel du Parlement de Poitiers, lors de sa création (ordonnance de Niort, 21 septembre 1418). On ne connaît point la date de sa nomination, le premier registre du conseil de cette cour (1418-1430), sur lequel elle devait être consignée, étant perdu. Son décès était tout récent. Car son successeur comme conseiller clerc, Étienne Pasne, présenta ses provisions à la cour le 16 novembre 1433 et fut reçu le 2 décembre suivant. (Arch. nat., X1a 9194, fol. 54 r° et v°.)

2 Avant d’être receveur général des finances, Guillaume Charrier avait été receveur de Poitou ; en 1422, il reçut en cette qualité trois quittances de Jean Larchevêque, sr de Parthenay. (B. Ledain, La Gâtine historique, p. 203.) D’après une pièce du chartrier de Thouars, il exerçait ces mêmes fonctions le 29 octobre 1428.

3 Charles Ier de Bourbon, comte de Clermont, puis duc de Bourbon en 1434. (Ci-dessus, p. 35, note 2.)

4 Charles d’Anjou, comte de Mortain, puis comte du Maine, frère cadet de René d’Anjou, duc de Lorraine, roi de Sicile.