École des chartes » ELEC » Correspondance active des duc d'Angoulême, comte de Béthune et abbé de Préaux avec l'autorité royale » Année 1620 » De Préaux à Baugy

De Préaux à Baugy

. — Ulm

1. Justification de la longueur de leur séjour à Ulm. 2. Médiation entre le duc de Bavière et les princes unis.

Original autographe
  • l-10-A . BnF, fr. 15930: fol. 230.
28 juin 1620, d’Ulme Monsieur de Preaux mande au sieur de Baugy resident de France vers l’empereur que luy et ses collegues ont esté retarder plus qu'ils ne pensoient à cause de l'arrivée des deputez de Bavieres qui vouloient traiter avec ceux des princes unis, le prie de luy acheter des chevaux ayant abandonné tout son equipage.

Monsieur

[1.] Nous n'avons pas creu que les longeurs de ce pais nous deustent retenir ici si lontemps où nous ne croions demeurer que six jours. Mais apres avoir aprins de ces princes et estats unis le subject de leur armées et les moiens de leur faire deposer, sont survenus les deputez du duc de Baviere qui a son armée logé à unne lieu de ceste ville et celle desdits princes lesquels deputez leur ont declaré que s'ils vouloient promettre de ne rien entreprandre sus les catoliques de l'empire, le duc de Baviere leur mestre estoit pres de les asseurer que les catoliques n'entraprandroient rien contre eux, et non au cas qu'ils ne voulussent faire ceste promesse, ils prouvouroit avec ces armes comme il commendroit pour la marche des catoliques. Sur cela ils ont faicts quelque response que des deputez de Bavieres n'ont honte assez claire ni categorique et ont repliqué assez hardiment. Enfin les uns et les autrez nous mant ensite et declare que leur intantion estoit de vivre en paix en l'Empire et ne rien entreprandre les uns contre les autres.

[2.] Ils nous ont obligé par leurs prieres à nous randre mediateurs de ceste promesse laquelle à paine que le duc de Baviere et ces princes unis se feront les uns aux autres au nom de leur ligue et ainsi les armés qu'ils ont pourront aller secourir leurs amis comme ils trouveront comment et nous aussitost nous acheminer à Vienne sur le Danube, nous estants defaicts de nostre equipage qui estoit si harassé que nous l'avons abandonné, qui me faict vous supplier que s'il se rencontre à Vienne un chevaux de cavasle de Hongrie de le vouloir avror et vous m'obligerez à demeurer tousjours

Monsieur

Vostre tres humble [serviteur]

Preaux