Des trois ambassadeurs au roi
. — Hainburg
Conférence de Hainburg
1. Entretien avec les commissaires impériaux: première prise de contact. 2. Deuxième entretien: exposé des griefs de l'empereur et réponse des ambassadeurs. 3. Entretien avec les commissaires de Bethlen et réponse des amabssadeurs à la harangue de Péchy: incitation à la paix. 4. Plainte des ambassadeurs au sujet d'un écrit impérial menaçant à l'égard des régnicoles et de Bethlen. 5. Discussions avec les Hongrois sur les conditions de la paix. 6. Réponse des ambassadeurs aux propositions des Hongrois: demande de reconnaître l'empereur comme roi légitime. 7. Proposition de faire conférer les commissaires des deux parties ensemble, mais difficulté sur les titres. 8. Propositions de paix de la part de Péchy. 9. Accord des commissaires sur une suspension générale d'armes et attente de la résolution impériale. 10. Proclamation d'un ban impérial. 11. Affaiblissement et dislocation de l'Union.Original
- l-63-A . BnF, fr. 15931: fol. 51-64.
Copies XVII e siècle
- l-63-B . BnF, fr. 3972: fol. 297r-306v.
- l-63-C . BnF, NAF 7064: fol. 425v-439r.
- l-63-D . BnF, Dupuy 205: fol. 225v-231v.
- l-63-E . BnF, fr. 23560: fol. 353r-362v.
- l-63-F . BnF, fr. 23562: p. 930-954.
- l-63-G . BnF, fr. 7098: fol. 323r-343v.
- l-63-H . BnF, fr. 23559: fol. 218r-239r.
Edition
- l-63-a . Ambassade extraordinaire de messieurs les duc d'Angoulesme, comte de Béthune et de Preaux Chasteauneuf: envoyez par le roy Louis XIII vers l'empereur Ferdinand II et les princes et potentats d'Allemagne, en l'année M.DC.XX, Henri de Béthune [éditeur] [Paris, F. Preuveray], 1667: p. 485-497.
Sire
[1.] Suivant ce que nous avons mandé à Vostre Majesté par
notre derniere depesche
portéea aportée F par le courrier La Verdure le mesme jour qu'il partit
qui fut b le G
dimanche XXIIIIe du
passé, nous nous sommes renduz en ce lieu d'Ambourg où les
commissaires de l'empereur arriverent
aussy mais sy tard c en sorte H que lassez du chemin ilz nous envoyerent visiter faisant excuses de ced G H Omis qu'ilz n'y pouvoient venir e d' H eux mesmes tant à cause de l'heure que pour avoir apris que nous
estions retirez. Nous leur rendismes par unf a Omis des nostres la mesme visite avec prieres, afin de ne perdre
temps, que doresnavant touttes les visites se fissent en un lieu
asscavoir chez le duc
d'Angoulesme et chez le conte de Mecau chef de leur commission, ce
qu'ilz approuverent aprez toutesfois avoir tesmoingné vouloir à chacun
de nous rendre ce qui est deub à l'aucthorité de Vostre Majesté
laquelle, Sire, a pareu en ceste assemblée avec telle force et tel
respect comme Vostre Majesté le jugerag verra G H par ceste relation, que nous croyons qu'il n'y a rien à yh G Omis desirer i davantage
a car, Sire, en ce qui a esté des logemens la deferencej differance H nous enk G Omis a esté toutte entiere. l et
B C D E F G H Le landemain lundy XXVm 21 D e, leditn comte de
G Mecau et ses collegues envoyerent dès le matin
scavoir sy c'estoit nostre commodité de recevoir leur visiteo leurs visites B C D E F G H a , ce qu'ayant approuvé ils se rendirent au logis du duc d'Angoulesme où l'un deux nommé
l'evesque des cinq
esglises, qui estp estoit B C D E F G H a le troisiesme des deputez, prenant la parolle et en latin, il
nous fit une longue desduction des obligations que l'empereur avoit à
Vostre Majesté du soin qu'elleq que Vostre Majesté C D E F
avoit du bien r avoit eu G H de ses affaires, de quoy ils elle B C D E F
se scauroitt tascheroit de a revancher en touttes les occasions qui s'offriroientu s'offriront H ; s'en presenteroient a mais qu'outre le bien particulier quiv qu'il H en reviendroit à l'empereur, qu'à juste tiltre Vostre Majesté portoit celuyw le nom G H de tres chrestien puis que par son entremise elle tachoit de
donner la paix à toutte la chrestienté de laquelle le peril estoit
eminent sy par ce traitté il n'y estoit remedié, protestant que
l'intention de l'empereur
estoitx estant B C D E F a de venir à un bon accord et que pour eux ilz y contribueroit y avec a toutte laz leur C D E franchise et soin qui y seroit necessaireaa dont ils estoient capables a , finissant surab E Omis
ce qui estoit de nous avec paroles de complimensac ce qui nous regardoit avec des complimens fort
obligeans a tant de la part de l'empereur que de la leur. A quoy, Sire, le sieur de Preaux fist
reponse en la mesme langue portant en substance les justes et bonnesad les mesmes G H intentions de Vostre Majesté ausquelles il n'estoit besoing de
rien adjouster puis qu'elles estoient fondées sur le seul zele de bien faire ae au public
a et empescher que les divisions chrestiennes n'ouvrissent la porte
à l'ennemy general de la foy, que c'estoit des effectz que nous attendionsaf attendions d' D G a ; attendions et F ; atendrons d' H une bonne yssue de ceste conference où il falloit que l'empereur, par sa bonte
accoustumée et pour esviter la perte de tant d'ames qui estoient à la
veille d'une entiere servitudeag d'une desolation et servitude generale a , relaschast quelque choseah quelques choses E ; quelle chose H de ses interestz et que nous les prions de songer aux expedientz
qui se pourroient proposer afin que, pour abreger, les allant visiter
dès l'apres disnée, nous peussions en avoir quelqueai B C D E F G H a Omis connoissance afin que les commissaires de
Bethleem estantz arrivez dèsaj ce C la premiere vizite, les affaires am estant mis
D sur le tapis,al G H Omis le traitté s'advanceastak les affaires fussent mises sur le tapis afin
d'advancer a
B C D E F G H a [ entantentant autant qu'il se pourroit et que la briefveté de la suspension nous y
obligeoit.
[2.] Ceste visite, Sire, fut avec tout respect et civilité,
laquelle suivie de la nostre incontinant aprez lean G H Omis disner, ledit sieur de Preaux
commenceantao commença G par paroles de remerciementap merciemens F
tant du traittement que recevions queaq tant du traittement que recognoissance B C D E F G H a de l'honneur qu'ilz nous rendoientar rendirent B C D E F G H ; avoient rendus a , as et G suivant nostre resolution, entra en faict et les pria de se
voulloir ouvrir à nous sur ce qui estoit des vollontez et des demendes
de l'empereur. Leur desduction
fut longue et nous sembla estudiée par ceat le G H mesme evesque lequel selon leurau l' G H uzage ordinaire expliqua tres particulierement les griefz de
l'empereur, ses pretentions tres justes dans le royaulme de Hongrie,
les causes qui rendoient les regnicoles0 grandement
coulpables envers l'empereurav E G H Omis mais sur tout l'infidelité
de laquelle avoit uzé
le prince de Transsilvanieaw Bethleem Gabor B C D E F G H
et exacgerantax exagerent B
toutesay G H Omis les mauvaises qualitez que l'on peult donner à un homme, conclud en
fin que tout ce que demendoit l'empereur
az c' G H estoit son royaulme sans condition et que s'il y en avoit quelqu'uneba quelques uns E ; aucune G H
à fairebb affaire B c'estoit de donner grace à son peuplebc B Omis et encore avec reservation de quelques uns qu'il marqua en mot
general pour autheurs du malbd estre les autheurs de ces desordres a ; que pour Bethleem l'empereur ne pouvoit traitter be avec luy
G H a , n'ayant rien à faire en un royaulme où il ne pouvoit pretendre
aulcune partbf ne pouvans prestendre aucune part dans le royaume
de Hongrie a ; qu'il eust donc à se retirer en Transilvanie d'où il avoitbg l'avoit B C D E F G
uzurpé faisant mourir son maistre1, le
tiltre et la possession. Tout ce discours fut prononcé avec
une violance tres grande et plustost d'un personnage passionné etbh en a hongrois qu'intelligent comme il arrive à la plus part
de ceux qui ne voyantbi voient G H le mal que par relation bj et G ne se soucient pas d'y porter aultruybk d'allumer le feu dans les esprits de ceux qui les
escoutent a .
A la verité, Sire, cela nous eust estonné sy par plusieursbl G H Omis autres conferences à Vienne nous n'bm E Omis eussions tousjours reconnu que les commencementzbn commandemens F sont tres apres bo et difficiles
a . Reprenant donc les pointz du discours de l'evesque et disant que cesbp les G H termes estoient bien esloingnez des parolles qu'ilz nous avoient
données lebq du B C D E F matin, nous br ne donnions aucun
consentement et G H ne pouvions croire que ce changement soudain ne vint de quelque
nouveau commandement de l'empereur; que sy cela estoit, ce seroitbt c'estoit G H en vain nous travaillerbs que nous nous efforcerions a de le servir, joint que la dignité de Vostre Majesté ne nous
pouvoit permettre de consommer le temps inutilement et sur des
proposition sy rudes intervenir comme mediateurs; que quand l'empereur
auroit gaigné trois batailles, bu et
G H pris le prince de
Transilvanie, il ne pourroit demender que son royaulme sans
autre condition que la loy que peult donner le vainceur; que nous les
prions de se resouvenirbv souvenir B C D E F G H a des offres qu'autresfois ilz avoient faittes audit Bethleem; que sa condition n'estoit pas
empirée pour avoir veu perdre ses voisins et ses confederez; que au
contraire la chrestienté en pourroit recevoir plus de dommage par ce que
tant que les forces estoient bastantes pour balancer bw les batailles et
G H les victoires, bien aise de jouyr de ce qu'il croit avoir conquis
sans l'ayde bx et le secours
a d'aultry, il n'appelleroit point le Turc ou maintenant se voyant
reduit au desespoir et sa seulle ressource dependant d'un plus puissant
que luy pour en estre assisté, il seroit contraint de luy donner desby E Omis places desquelles la moindrebz les moindres E seroit ca la E plus considerable pour la chrestienté entre les mains du Turc que tout le royaulme entrecb en G H
cellescc les mains B ; celle H dudit Bethleem. Touttes ces
raisons, Sire, les esbranlerent et particulierement les sieurs de Mecau et Brainel que nous reconnoissonscd reconnoissions H
pource C D E F G Omis avoir plus de part avec l'empereurcf aux sentimens de l'empereur a et cg estre C D E F G H a plus instruictz de ceste negociation, à nous dire que Sa Majesté Imperiale jugeoit
assez le mal que ledit Bethleem
pouvoit faire mais que n'ayant rien àch E Omis demender que son royaulme, Sa Majesté Imperiale
n'avoit rien àci elle ne pouvoit rien G ; elle ne pouvoit rien en H proposer mais bien àcj à G ; H Omis entendre ce que l'on desiroit de luyck d'elle G H pour puis aprez y faire consideration et se porter à touttes
choses justes cl et raisonnables a , adjoustant que oultre l'interest general, ce qu'ellecm ce qu'il B C D E F G l-36-H ; qu'il a vouloit deferer à Vostre Majesté le rendroitcn rendoit G
ployableco plus traitables et faciles à leurs demandes a .
[3.] Ceste visite, Sire, quoy que tres longue ne raporta en
substance autre resolution durant laquelle les commissaires de Bethleemcp H Omis estans par chemin et au devant desquels nous avions
envoyé un gentilhomme etcq C D E F H Omis un des trompettes de Vostre Majesté avec deux centz chevaux de
l'empereur pour leur faire
escorte. Il arriva que le Palatin de
Hongrie fist paroistre de desirer entrercr E Omis en ceste ville avec deux cens hommes de sa garde et ce plustost par vanité de
laquelle les Hongrois sont
remplis plus que nation du mondecs nation de l'Europe B C D E F G a ; personnes de l'Europe H . Mais nous le
retranchasmes à trante ainsy qu'il estoit accordé avec l'empereur.
Arrivez lecu B C D E F Omis
lundy XXVe
estantct Et arrivez estant G ; Et estants accordez et arrivé la H nuict, tout aussy tost ilz nous envoyerent six des principaux de
leur suitte pour nous visiter et excusercv les excuser G ; l'excuser H ; nous faire leurs excuses a s'ilz n'ycw ne G H venoient eux mesmes dès le soir. Leur rendans le semblable, fust
conclud comme avec ceux de l'empereur asscavoir que leurs visites seroientcx se feroient G ; se veroient H en corps et touttes chez le duc
d'Angoulesme et les nostres de mesmes chez le pallatin. Le mardy XXVIe dès le
matin ilz desirerent decy D G H Omis nous visiter, ce qu'estant arresté, ledit pallatin avec les autres commissaires arrivez au
lieu destiné pour lescz leurs G conferences, le chancelier
Pechy, homme astuddb d'estudes G H 1 et tenu
pourda adroit, fin et a plain d'artifices, commencea sa harangue2 laquelle,
Sire, par ce qu'il l'avoit àdc en G H la main et qu'ildd C D F Omis la lisoit, nous creusmes avoir loyde lieu G H de la luy demender. C'est pourquoy l'envoyant à Vostre Majestédf G Omis avec coppie des lettres que le prince
et Estatzdg F Omis de Hongrie nous ont escript, nous n'avons rien à y adjouster sy
ce n'est que leurs deportemens suivirentdh suivissent G H entierement leurs parolles, tesmoingnans un tel respect au nom de
Vostre Majesté qu'à la verité nous avons grand subject de nousdj les G H en louerdi d'en estre satisfaits a . Le sieur de Preaux
respondit ce qui estoit dk raisonnable et
G H convenable tant à la dignité de Vostre Majesté qu'à la creance
qu'il leur faloit confirmer que Voz intentions n'avoientdl n'auroyent G dm autre
G H ; point d'autre a
objectdn subject E que le bien de la paix generale et qu'en particulier Vostre
Majesté tesmoingneroit à Bethleem
aux occasions qui s'offriroientdo H Omis combien vous ledp les G H vouliez honnorer de vostre amitié, remettans à l'apres disnée àdq remettans apres disner de G H les visiter et entendre d'eux les propostions qu'ilz pourroientdr voudroient G H faire pour venir à une bonne paix, à quoy nous les prionsds priasmes B C D E F G H
d'dt de vouloir a estre disposez et en advancer le temps autant qu'il du nous D ; leur a seroit possible. L'heure de la visite prise et nous acheminerdv estans rendus a au logis du Pallatin, le
rencontrasmes au bas de sondw F Omis degré où il nous receust avec tout ce qui est deub d'honneurdx toute sorte d'honneur comme il est
deub G H à Vostre Majesté. Montez et assiz dans un salle, ledict sieur dedy E F Omis Preaux
commencea par les asseurances que nous avions tous, veu les
preuves qu'ilz nous avoient rendu du respect qu'ilz portoient à
Vostre Majesté, de leur bonne vollonté en nostre endroitdz commença par ce discours icy, que dans les
asseurances qu'ils nous avoient donnez du respect qu'il
portoient à Vostre Majesté et de leur bonne volonté à nostre
égard, nous avions tout sujet de croire a , quilz ne laisseroientea laiçoient B C D E F G H pas eschaper aussy les effectzeb offices G H que Vostre Majesté vouloit rendre pourec vouloit rendre par F ; leur procurer par a la mediation de ed la
C D G paix ny rendre nozee vos B entremises infructueuses, desquelles s'ilz ef en C D E F G perdoient le temps et l'ocasion il estoit à croire, maiseh et G eg il estoit fort a
à craindreei H Omis , que le mal seroitej n'en fust B C D E F G H a
etek G H Omis de longue durée et sans remede puisque Vostre Majesté seulle pouvant le trouverel pouvant leur donner B ; pouvant le leur
donner C D E F ; pouvoit le leur donner G H ; la leur pouvant donner a comme partie sans interest, sy ce n'estoit du bien d'un chacun, em et
G H
s'enen sans E estant retiré une fois, il seroit malaisé d'y revenir.
A
cela, Sire, leurs responces furent eguales à leurs premieres parolleseo respondirent à leur premier advis a mais ilz tesmoignerent qu'une juste douleur les obligeoit à nous
faire leurs plaintes d'un decretep regret H que l'empereur leur
avoit inthiméeq l'empereur avoit inthimé à iceux G en la personne du Pallatin, sy infame contre leur prince et sy inusité entreer injuste contre F G ; injuste à l'esgard de a personnes qui ont quelque qualitées quelques qualités H
qu'ilz ne nous en firent point à deux foiset qu'ils ne peurent s'empescher de nous en
tesmoigner ouvertement leur indignation a mais nous declarerent que sy ce n'eust estéeu n'estoit G H le respect qu'ilz portentev portoient B C D E F G H a à Vostre Majesté, ilz n'eussent point comparu à ceste assemblée
de laquelle ilz protesterentew protestoient C D E F G H a se vouloir retirer s'il n'en estoit faict reparation à leurdit prince et de plus
voulurent scavoir de nous sy nous en avions eu connoissance. Sur ce qui
estoit de leurs plaintes nous leur promismes de lesex le C D ; la H ; les representer et a faire sentir etey G H a Omis vivement aux commissaires qui estoient icy; pour ce qui estoit de nous ez nous D F G H a dismes, comme il estoit vray, qu'avant nostre partement de
Vienne nous n'en avions rien sceu fa et que la chose s'estoit faite
sans nostre participation a . Quand à l'escript, Sire, fb quand E Vostre Majesté en fera le jugement puisque nous fc luy
G a
enfd F Omis
envoyonsfe avions B l'original. Pour leff quand au B C D E F G H a reste de ceste conference elle se termina à ce point qu'ils ne
pouvoient passer outre dans le traitté sy premierement il ne leur estoit
satisfaict sur ce subject.
[4.] Cela nous obligea de retourner voirfg vers a les commissaires de l'empereur
ausquelz outre les plaintes desdits commissaires hongrois nous y
adjoustasmes les nostres et avec subject puis qu'aufh le G H mesme jour que la cessation d'armes avoit esté fi receue et
G H resolu, le sauf conduit accordé aux commissaires de Bethleem, un escript sy plain de
comminations
contrefj pour C D E F G H a les regnicoles et d'invectivesfk injures a pour Bethleem avoit esté
publié sans nous en avoir esté donné aulcune part. fl et G H Quoy que cela interdictfm estourdit G H un peu les commissaires de
l'empereur et ne sceussent de quel prestexte uzer pour couvrir
ce manquement, n'ayant point de raisons assez fortes pour nous
satisfaire, toutesfois venant aux excuses pour nous plustost fondées en
submissions et respects deubz à Vostre Majesté que vallables en effect
pour la satisfaction des Hongrois, remirent à en advertirfn divertir a l'empereur disant
n'avoir aulcune chargefo chose B sur ce subject et quoy que nous connussionsfp reconussions G H assez que ce n'estoit que paliationsfq deguisemens et dissimulations a . Toutesfois, Sire, sachant que l'intention de Vostre Majesté va à ce seul but dufr regarde purement le a bien general, joint que nous connoissonsfs connoissions G H les humeurs d'icy s'irriter de peu et s'apaiser de mesmes, nous
creusmes qu'il faloit uzer en ce subject de temperemmentft temperance B , de façon que nous mandasmes aux Hongrois que le landemain nous lesfu vous E verrions chez eux pour raporterfv reporter B C D E F G H a les paroles qui nous avoient esté dittesfw rendues a sur le subject defx G H Omis leurs plaintes.
Mais ilz nous previndrent, ayant dès le
grand matin mandé au duc
d'Angoulesme qu'ilz vouloient venir chez luy, ce
qu'estant resolu et eux arrivez, le sieur de
Preaux apuya grandement sur la raison qu'ilz avoient de
se plaindre de cest escript mais qu'aux choses impossiblesfy possibles E le remede seul enfz E Omis estoit àga G a Omis la patience gb et le temps
a ; qu'ilgc qui F ne falloit que pour un subject particulier, le general de la
chrestienté en patist; que la cause de cest escript estoit fondé sur
deux points: l'un que le prince de
Transilvanie apres la route3
et prisegd G H Omis de Prague n'avoit pas laissé d'envoyerge de mander B C D E F G H a en Moravie ses deputez pour rasseurergf asseurer G H les peuples par des promesses d'un nouveau et tres grand secours
et des menaces envers les autres qui vouldroient abandonner le serment degg et G H la confederation; que de plus l'empereur ne vouloit et ne croioit pas estre
juste d'entrer la main armée en Hongrie
qu'il ne les eustgh sans auparavant les avoir G H sommez de luy rendre obeissance; et qu'en ce qui regardoit le prince de Transsilvanie que sy la
paix se faisoit, touttes choses seroient aboliesgi effacées a par l'accord, que sy au contraire les armes decideroientgj decidoient B de ce differend comme de tout le reste, que nous les priionsgk prions B C D E F G H a en nostre consideration d'oublier le tout et entrer en matiere dugl d'un B C D E F G H a traitté duquel le retardementgm les retardements B C D E F G H a d'un jour pouvoitgn pourroient G H
produirego F Omis des effectz de rupture d'un an; que memes cegp le G H sang chrestien duquel ilz nous tesmoingnerentgq tesmoignoient B C D E F G H a estre sy jaloux patissoitgr se versoit de tous costez a tellement qu'il n'y avoit minutte qu'il ne s'en respenditgs repentit F de part et d'autre. Sur le tout ilz repliquerent grandement et gt insisterent
a particulierement sur ce qui estoit de l'honneur du prince, à la verité tres mal
traitté dans ledit escript. Mais enfin ilz nous demenderent toutte
l'apres disnée pour y songer et que sur le soir nous nousgu E Omis pourrions rassembler.
[5.] De dire que ce negw C F G Omis nous fust chose tres sensiblegv Et à la verité ce procedé nous paroissoit fort
extraordinaire et a
qu'àgx que F H nostre veue et legy E Omis mesme jour de nostre partementgz departement D ; departir E ce decret eust este publié, à la verité, Sire, nous croions que
Vostre Majesté en fera le mesme jugement que nous. Toutesfois uzans plus de patience que de hb ce
E ha ET dissimulans nostre a ressentiment, nous en demeurasmes là afin de ne rompre ceste
conference, laquelle suivie de nostre visite resolue à cinq heures. Les
Hongrois apres des discours vains et dehc des G H a bravades parlant avec
mespris des Allemans que leurhd le F royaulme estoit libre, duquelhe si a ilz avoient et le tiltre enhf et H la personne de Bethleem et lahg sa G H possession soubz la conduite dudit Bethleemhh sa conduite G H avec le Palatin et Estatz,
ilz n'avoient rien à proposer à l'empereurhi D E F G H Omis mais que s'ilhk si l'empereur G H les vouloithj s'ilz les voulloient E recevoir pour amys, ilz promettroienthl promettoient B C D E F ; luy promettoient G H toutte assistance et le reconnoissant commehm comme
le B C D E F a ; pour le G H chef de la chrestienté, ilz contribueroient hn tousjours B C D E F G H vollontiers et leurs vies et leurs moiens pour le secourir lors qu'il ho y B C D E F G H a auroit guerre avec le Turc.
Ceste proposition nous sembla sy esloingnée de ce
que desiroit l'empereur et
mesmes quihp qu'il G H a sembloit luy estre deub qu'apres plusieurs remonstrances, lesquelles ne proffitoienthq qui ne servoyent G ; lesquelles ne servoient a qu'à faire eslever leurs voix ethr ou F
asseurerhs afermir B C D E F G H a leurs courages, nous leur protestames que nous nous retirerions
mais avec ceht H Omis desplaisir de declarerhu tesmoigner G ; faire connoistre a à Vostre Majesté qu'estants les infracteurs du traitté, la
chrestienté à juste occasionhv avec juste sujet a se ralieroit contre eux pour dans leurhx leurs F pais employer leurs armes et lehy les C D E G H mettre en estat plustost de pitié que d'envyehw pour leur faire porter la peine de ceste
infraction a ; que au contraire de toutes leurs esperances et vaines opinions,
la paix ne se pouvoit faire que l'empereur ne demeurast seul en plaine puissance ethz G H Omis que le prince de Transilvanie
ne se retirastia retirant B du royaulme sauf à eux àib de G H demender l'asseurance de leurs libertez et audit Bethleem des conditions advantageuses tant en honneurid honneurs F G
queie qu'en G H biensic tant à l'esgard de leur honneur que de leurs
biens a . Ceste espece d'arrest leur estant prononcé avec inthimationif inthimidation H ; asseurance a de nostre retraitte, commencea à les faire consulter de nouveau
ensemble et le Palatin qui est
catholique tesmoingna qu'il ne desiroitig n'en desirer G H pas venir à ceste rupture de façon qu'apres avoir longuement
discouru entr'eux, le chancellier Pechyih C D E F G a Omis , qui est le secretii secretaire a du prince et duquel depend les resolutions, dit qu'il sembloit
hors du sens ij humain et
G commun qu'un prince esleu roy absolu dansik en G H ses commandementz etil E G H Omis en im la F plaine puissance enin de G H touttes ses vollontez peult io rien
G H ny deubt consentir à remettre un royaulme; que quand l'empereur auroit ses forces au
milieu du paisip royaume G H , que les peuples auroient leurs affections separées, iq qu'
G H il ne pourroit demender qu'une entiere obeissance ir et des conditions si absolues
a ; que sy Bethleem estoit
reduit aux termes mesmes d'une captivité, il ne pourroit donner que ce
qu'il tientis contient E pour s'en redimer; que durant Rodolphe, le Boscay n'estant en pareilles puissancesit pareille
puissance D E F G H a qu'est à present Bethleem,
toutesfois ledit Rodolphe traitta avec des advantages pour Boscay telziu si advantageusement ledit Boscay a que l'honneur dudit Boscayiv l'honneur dudit Boscay y D E F ; son honneur y G H ; son honneur et sa reputation y a fust grandement accreu et que pour les biens sa posterité s'en est iw grandement
G H ressentye4; que Ferdinand premier apres de longues
guerres laissa à Jean
Cepusius ix le nom
G H et le tiltre de roy et la possession d'une grande partie du
royaulme5;
que le prince et les Estatz
unanimesiy unanimement B C D E F G H ; fermes a en leurs resolutions et tres unys en leurs puissancesiz en puissance G H ne sont point reduitz à ce pointja F Omis que de demender la paix avec dejb des C D E G simples conditions jc de soumission et
a d'obeissance mais que sy l'empereur veult proposer des moiens d'accommodementz et un
milieu entre cesjd les H deux extremes, lorsje lois B C D E F G H ; a Omis et non autrement ledict
prince et les Estatz
tesmoigneront combien ilz veulent deferer à l'autorite de Vostre Majesté
pour l'amour de laquelle seulle ilz se sont renduz icy et sans laquelle
mediation ilz n'auroient voulu ouyr parler d'aulcunjf H Omis accord.
[6.] A tous ces discours, Sire, il fallut uzer de repliques quijg ce qui G fist durer la conference sy longuement que nous craignons que la
relation n'en soit ennuyeuse à Vostre Majesté mais au mointz se peult
elle asseurer que Vostrejh son G a nom et Vostreji G H Omis ; son a authorité y paroistra sy souverainementjj ont paru tellement G H que jusques icy pas un des predecesseurs de Vostre Majesté n'a
esté plus reveré en pais si esloingnez car, Sire, apres avoir respondu
ausdits commissaires qu'il n'estoit pas icy question de juger à qui jk il H appartenoit le royaulme par l'jl F Omis authorité de celluy qui le possedoit, mais bien d'en reconnoistrejm cognoistre B C D E F G H a le legitime roy par le plus juste droit; qu'il n'y avoit aulcun
doubte que l'empereur n'eust
esté esleu et couronné par le commun libre et general suffrage de tousjn toutes B les ordres dudit royaulme et que ne pouvant descheoir de ceste
dignité, il s'agissoit à present de voir le subject pour lequeljo quoy G H ilz pretendoient avoir eu loy de le demettrejp remettre E . Tous prindrent la parolle mais le chancellierjq B C D E F G H Omis Pechy ardemment dict qu'il n'avoit tenu ce qu'iljr qui C D F a leur avoit js esté
B C D E F a promis par serment faict à son couronnement et que les roys, quoy
que souverains, toutesfois comme hommes, ne pouvoient estre dispensez de
leur foy envers leurs subjectz desquelz uzantju disposans G H et de la vye et des biens ce n'estoit pour en maluzer
mais à l'employjt et que la puissance qu'ils avoient sur leurs vies
et leurs biens n'estoit pas pour en abuser mais pour l'employer
à a des choses justes et utilles pour le royaulme, et sur celajv pendant ce discours a , Sire, nous tira un livrejw G H Omis de leurs privileges pour justifierjx qui
justifioit C D E F G a
dejz B G H Omis son direjy ce qu'il nous avoit avancé a .
Nous leur repliquasmes deux choses: la premiere que l'empereur estant obligé par la
mort de Matthias à s'esloingner de la Hongrie6, il ka l' D E F G a avoitkb auroit a eu dellaykc de luy B C D E F G H a et par le consentement general desdits Estatz pour satisfaire à ses promesses et
que du depuis il en avoitkd ils en avoyent G donné la puissance entiere au Palatin pour selon les coustumes du pais et les resolutions
prises enke à G une assemblée generalle y pourvoir selon son serment; la seconde
qu'au lieu d'y mettre une fin par ladite assemblée comme il estoit en
leur pouvoir, les deputtez y estans briguez, ce fust lors que les
divisions parurent dans ledit royaulme et que les partys se formerent
pour en exclure l'empereur; que sy on remettoitkf F Omis
en memoire toutteskg a Omis les choses passez et qui se sont faittes contre l'ordre dudit
pais, au lieu de venir à un accord, ce seroit renouveler la memoire du
subject de la guerre, laquelle s'ilz vouloient kh faire B C D E F G H a cesser, il n'y avoit que ce seul moyen de redonner à chacun ce qui luy appartenoitki ce qu'il luy appartient B ; ce qui
luy appartient C D E F G H ; ce qui luy appartient avec justice a : à l'empereur son royaulme kj et
C E G H , à eux leurs libertez et la conservation de leurs privileges; que
c'estoit en vain discourir de la paix s'ilz s'oposoient aukk à ce G H seul moyen de lakl le G faire.
Cela, Sire, les mist encor en conseil d'kn G Omis où il s'ensuivist, mais avec une peyne incroiable et des
demy parolleskm Cela, Sire, les obligea de consulter encore et de
nous dire enfin avec une peine incroyable et presque en paroles
couvertes a , que se confians àko en G H l'authorite de Vostre Majesté, àkp B C D E F G H a Omis
la sincerité àkr de C D E F G laquelle et vos commendementz et nostre conscienceks nos consciences G H nous kt y
G H obligeoient, qu'ilz nous permettoientku promettoient E de proposer aux commissaires de
l'empereur comme de nous mesmes. Et de quoy toutesfois
ilz nous asseuroientkq la sincerité à leur esgard, les commandemens au
nostre et vostre conscience leur donnoient lieu de se reposer
sur nous, ils donnoient les mains à ce que nous proposassions
comme de nous mesme et aux commissaires de l'empereur dont
toutesfois ils nous donnoient asseurance positive a que le prince de
Transilvanie se retireroit en son pais et que les Estatz de Hongrie rendroient l'obeissance
à l'empereur comme à leur vray etkv G H Omis legitime roy pourveu que ledit empereur vouleust proposer des conditions
justes, honorables et advantageuses audit Bethleem et accorder aux Estatz ce qu'ilzkw qui B a luy demenderoientkx doibvent ou debvroient H conformement à leurs libertez et privileges anciensky aux privileges et antiennes libertés H .
[7.] Pour ne donner aulcunkz aulcune C D F G H relasche à cela et avancer le a traitté quoy qu'il fust troplb fort C D F a ; faict H tard, nous nous resolusmes d'aller revoir les commissaires de l'empereur et leur proposer
ceste resolution afinlc enfin C C E que la nuict leur donnant conseil, le matin peult produire
quelque acheminementld ouverture a audit traitté. Mais voyans que les Hongrois commenceoient à
ployer, quoy que la proposition ne feust faitte que de nous, toutesfois
ilz se roidirent plus qu'auparadvant et dirent que l'empereur ne pouvoit que recevoir son
royaulme sans autre condition que de grace etle H Omis qu'ilz n'avoient autre charge que d'entendre et non de proposer,
à quoy ilz estoient sy abstraintzlf genez a 7 qu'il
ne falloit pas esperer d'euxlg G Omis autre chose. Lors, Sire, nous proposasmes de les faire aboucher
ensemble, de quoy il sembla qu'ilz demeurerentlh demeureroient B C D E H ; demeuroyent F G a contentz.
Mais il s'y rencontra une difficulté asscavoir que
les imperalistesli imperiales G
vouloientlj voulurent C D E F G H a parler de leur maistre avec les tiltres qui luy sont deubz et que
les Hongrois parlant de Bethleem ne
l'appellassent que prince de
Transilvanie et que leur envoylk convoy F et delegation ne feust qualifiée de commissaires des ordres et Estatz de Hongrie bien de ce mot
latin adherentes8 à Bethleem ou en termes generaulx de ceux
desquelz ilz avoient la commission, de quoy ny l'unll l'une C D E F a ny l'autre des parties ne pouvant demeurer d'accord, cest
expedient rompu, il fallust recourir à tascherlm fascher B de vaincre l'esprist du chancelier Pechyln B C D E F G H a Omis auquel pour commencer à le sonder envoyasmes le
sieur de
Croisilles qui avoit desja faict plusieurs voyages vers
le prince son maistre et ce
pour luy representer le mal qui se preparoit contr'euxlo le mal et le danger dont ils estoient
menaces a ; que l'armée de l'empereur entrée etlp à H le premier passage forcé, tout le reste ne consistoit qu'en lieux
du tout incapables àlq
à, corrigé en de
D ; de G H a se deffendre; qu'il jugeoit assez que les forces hongroises
seulles ne peuvent tenir teste à de bien moindres en nombre que à plus
forte raison celles de l'empereur tres puissantes, il estoit plustost question d'en
empescher le progrez par un traitté que par la force. Sur quoy ne
repartant point, il se jetta encor sur les plaintes de ce decretlr traicté G H , disant n'avoir jamais souffert reprimande de son maistre que
pour avoir consenty que les commissaires
fussent venuz apres une sy rudels cruelle a offence.
[8.] Et parce que par ledict de
Croisilles nous demendionslt demandoit G à les voir l'apres disnée etlu à E ; a Omis l'heure priselv estant venue G H ; estant prise a , nous nous y rendismes où le sieur de
Preaux prenant la parolle, il leur representa qu'à la
verité les commissaires de l'empereur avoient bien pris ce que nous leur avions proposé
mais que ne sachant ce qui pouroit estre de l'intention de l'empereur sur les demendes que
pourroit faire Bethleem ny les Estatz, il seroit comme
impossible ny de proposer des conditions ny en agreer une demende sy
generalle que tout le particulierlw party entier B C D E F G H a y feust enveloppé; que pour cest effect, nous les prions comme
ilz s'estoient desja confiez en nous qu'ilz voulussent s'ouvrirlx souffrir a et non comme chose ly fixe ny a arrestée mais en discours familiers dire celz leur proposer les choses a qu'ilz jugeoient pouvoirma devoir C D E ; estre necessaire pour G ; necessaire pour H contenter ledit Bethleem et
les Estatz, à quoy quelque persuasion que puissionsmc pussions C D F ; peusmes G H aportermb quelque effort que nous fissions pour les
persuader a , il ne nous fust jamais possible de les md y
B C E G H a induire de façon que ceste conference fust inutille ceme G H Omis
qui nous fist resouldre que ledit sieur
de Preaux reverroitmf qu'il estoit à propos que ledit sieur de Preaux
revist a à part ledit chancelier Pechymg C D E F G H Omis .
De sa conference il en reussit deux choses: l'une qu'il luy declaramh qu'il luy declara la premiere G ; qui luy declara la premiere H que pourveu que Bethleem fust
bien traitté en son honneur et aulcunementmi augmenté B C D E F G H a en ses biens, il quitteroit le royaulme; l'autre que quoy qu'il
fust grandement pressé par le Turc, toutesfois mj qu' G H ayant mis en considerationmk fait reflexion sur a les remonstrances de Vostre Majesté, qu'il prendroitml pretendoit H plustost un party moindre que de s'en servirmm se servir de son assistance a mais que quoy qu'il semn G Omis fist, il desiroitmo desireroit F que Vostre Majesté intervint pour l'asseurer et que les Estatz de Hongrie agreassent en
diette generalle ce qui luy seroit promis. Et par ce que à ce qu'il
disoit son maistre n'avoit jamais
creu se ravaller à des conditions sy estloignées de ce qu'il possede
maintenant, il demendamp demande a trois jours pour y aller l'advertir de tout ce qui s'estoit passé
icy durant lesquelz il nous prioit de faire en sorte que l'empereur peult estre induict
soit par l'un de nous soit par l'un desmq de ses G commissaires à s'mr l' G H expliquer davantage et mesmes proposer ses intentions tant pour
Bethleem que pourms G H Omis les Estatz, disant aussy
que le sieur demt G H Omis Mecau avoit faict connoistre qu'il desiroitmu desirer G H s'aboucher avec luy, ce qu'il n'avoit voulu accorder sans nousmv B C D E F Omis en donner part et mesmes uza de ce mot de permission, à quoy
ledit sieur de Preaux le fortiffia mw en confirmant sa resolution
a .
Dumx Et G H depuis, Sire, leditmy de
C D a Mecau et chanceliermz B C D E F G H a Omis Pechy s'estant veuz, leur conference ne servit qu'à les
aigrir. Et le Danube n'estant point passablena navigeable a à cause des grandes glacesnb graces E ; places H , voyant que le temps se perdoitnc perdroit G , nous tachasmes de nouveau à remettre les affaires et voir sy
sans aller nynd G H Omis à Vienne où est l'empereur ny à Tirnavia nous
pourrions rencontrer quelques voyesne quelque voie G H d'accord. Et pour cest effect aprez avoir veu nf et
G H les uns et les autres en leur representant les malheurs dans
lesquelz ilz alloient tomber et que nous estions resolu de nous retirer,
chacun commencea àng de G penser à soy. nh et G Les Hongrois disoient et avec raison qu'ilz avoient proposé ce qui
estoit juste puisqu'ilz offroient de rendre le royaulme et que Bethleem se retireroit; que c'estoit aux
Imperialistes sur cest offre à leur faire des ouvertures. Ceux cy
disoient n'en avoir aulcune charge mais que sy les Hongrois vouloient
dire ce qu'ilz jugeoient leni G H Omis plus convenable, qu'ilz en feroient nj le G rapport à l'empereur,
esperant que sa bonté luynk le B C D E F feroit accorder tout ce qu'il pourroit pourveu qu'il n'y allast
de sa dignité et denl G H Omis sa reputation.
[9.] Ne pouvans tirer davantage, quoy que nous jugeassions nm que G les uns nynn et C D E F G H les autres ne vouloirnp vouloient G H pasno n'estre pas dans le dessein de a rompre, nous rentrasmesnq entrasmes B H de nouveau en conference avec les Hongrois avec lesquelz il fut conlud que la suspention d'armes particuliere se prolongeroit encore de douze jours quoy qu'ilz tesmoingnassent une passion tres forte qu'elle fust generalle; que le sieur de Mecau iroit vers l'empereur pour recevoir la loy sur tout ce qui anr avoit G esté proposé; que sy de ce qu'il aporteroitns de ce qu'il aporteroit G H ; sy de ce qu'il aportoit C E F ; sy de ce qu'il apportoit, corrigé en apporteroit D ; lorsqu'il en auroit apporté la resolution a le chanceliernt C D E F G H Omis Pechy se chargeroitnu chargeoit B D F a d'en aller advertir le prince etnv ce F que cependant le Pallatin et autres demeurerontnw demeureroient B C D E F G a H ; demeuroient H icy pour attendre la resolution que Bethleem et les Estatz prendrontnx prendroient B C D E F G H a sur ce qui leur seroit representé, ce que nous ayant communiquény representé G aux Imperiauxnz aux imperialistes B C D E F G H , ilz en sont demeurezoa demeurerent G H d'accord. Et par ce que ce qui pouvoit plusob G H Omis advancer la negotiation estoit une suspention generalle, en faisant instance à ceux de l'empereur, nous reconnusmes qu'ilz en avoient autant de besoing que les autres, Javarrin et Gomorre estantz reduictz en extreme necessité, ce qui faict croire que ledit Mecau qui est party la nuict du dimanche au lundy et lequeloc G H Omis doibt estre icy de retour mecredy troisiesmeod 6 G ; H Omis du present pourraoe pour en C E F G H a raporter une resolution si ce n'est que l'ambassadeur d'Espagne, lequel seulof D Omis jusques icy og l' C D E F G H a a empesché, n'en aye encoreoh H Omis le pouvoir.
[10.] Voilà, Sire, jusques où nous en sommes. Quand à ce que nous enoi E Omis esperons et jugeons, iloj G H Omis y a apparence que ce traitté se parachevra puisque les uns et les autres tesmoingnent beaucoup d'aigreurs en parolles. Mais en effectok aux effectz B C D E F G H ; dans les effets a ilz veullent s'accorder, principallement Espagne d'où nous connoissonsom reconnoissons G H les dessains aller sy hault que nous tiendrionson tiendrons B F à grand de service à Vostre Majesté sy nous ne l'en advertissionsoo advertissons F ol dont les dessins vont si avant que nous ne pouvons sans manquer à nostre devoir obmettre d'en advertir nostre maistre de ses intentions a car, Sire, six jours apres estre partys de Vienne, l'empereur sans nous en avoir jamais donné part a fait publier le ban imperial lequel nous envoyons9 contre l'electeur palatin op ou Rhin E ; du Rhin C D F a ; et du Rhyn H , le marquis d'Yagrendorf, le prince d'Anhalt et le conte de Holac ce que nous aprenons avoir faictoq estre G H à deux fins: l'une pour investir du Palatinat et du tiltre d'eslecteur le duc de Bavieres et par ce moyen le payer des frais qu'il a faictz en ceste guerre et retirer l'Autriche superieure qui luy estoit engagée pour lesdits fraisos faicts H or G Omis ; l'autre de donner à l'electeurot au duc B C D E F G H a de Saxe tous les biens des princesou du prince G H ov d' B E F G H a Yagredorf et Anhalt pour437 retirer pareillement la Luzace, engageant par ces bienfaictz et dans les interests de la maison d'Autriche l'electeur de Saxe et le duc de Baviereow Baviere et Saxe B C D E F G H a de façon que toute la ligue catholique d'une part y sera plus affermie et divisant ceux de la profession protestante contraire ayant ruyné l'unox F Omis et aquerrant l'aultre par les dons qu'il en recoit oy il ne luy sera pas mal aisé de venir à bout de ses desseins a .
[11.] De plus il est tres vray que le duc de Virtemberg entretient sourdement pratiqueoz secretement correspondance a
avec l'empereur par le moyen de l'archiduc Leopold
et que la ville de Strasbourg soit que lassée
des despences passez soit qu'elle voye n'avoir pas assez de forces pour resister à celles
d'Espagne traitepa médite a de se retirer de l'Union, pb et
G H a prester pc le D serment de fidelité à l'empereur moyennant l'asseurance de la conservation de leur libertépd leurs libertés G H , cepe C D E F G H a Omis qui sera une planche10 pour touttes les autres. Sur ce subject le comte de Souls
qui est icy nous dict que la principale cause qui les
obligeoit à se separer de ladite
Union et chercherpf charger B
leur seuretépg leurs seuretés G H dans les faveurs et gracesph G Omis de l'empereur estoit l'aprehention
qu'on leur avoit donnée des forces
de France et quoy que ledit
Soulzpi Solms D ; Schilck G
ne soit pas habile, toutesfois il est à croire que
à dessain
ceuxpk les partisans a d'Espagne
pj les Espagnols G H
aurontpl avoient C D E ; auroient F G H a
semé ce bruit parmy ce peuple lourd et mesfiantpm ces peuples lourds et mefians G ; les peuples lourds et meffiants H . De donner noz advis à Vostre Majesté sur des subjectz
sy importantz pn et de cette consequence
a , ce seroit trop de presomption non que nous croyons pour cela debvoirpo G Omis abandonner cepp le G a traitté de Hongrie pour le bien general depq qui en reviendra à toute a la chrestienté, pr dans la crainte
a crainte de l'invasionps des invasions B C D E F G H a des Tartares et du Turc
et l'honeurpt la gloire a qu'en remporterapu raportera C D Vostre Majesté. Mais bien est il tres vray que sypv sy H dans l'esté prochain il n'est pourveu à pw y B
mettre une barrepx quelques obstacles a aux conquestes depy que
fera C D F G H a la maison B C D E F G H a [ d'Autriche 11d'Autriche 11 d'Espagne, il pz ne F se peult dire qu'ilz seront monarques absoluz de touteqa B D E F G H a Omis l'Allemagne et brideront tellement l'Italie que l'Eglise et lesqb ses G princes seront contrains de ne desdireqc dire G H jamais ce qui sera deqd leurs sentimens et a leurs volontez. Vostre Majesté en fera la consideration
qu'elle jugera le plus à propos et nous continuerons de porterqe d'employer a noz vies dans la tres parfaitte qg et
B , tres fidelles et tres humbleqf dans la tres fidelle et tres humble G ; dans la tres fidelle H obeissance que doibvent à Vostre Majestéqh qu est deue à Vostre Majesté de laquelle
nous demeurerons eternellement G H .
Sire
Voz tres humbles, tres obeissans et tres fidelles subjectz et serviteursqj Vos tres humbles et tres obeissans sujets et serviteurs G