École des chartes » ELEC » Correspondance active des duc d'Angoulême, comte de Béthune et abbé de Préaux avec l'autorité royale » Année 1620 » Des trois ambassadeurs à Puisieux

Des trois ambassadeurs à Puisieux

. — Vienne

1. Difficultés pour trouver une ouverture à la négociation principalement liées à l'ambassadeur d'Espagne. 2. Situation militaire statique en Bohême. 3. Lenteur des ordinaires et oisiveté des ambassadeurs. 4. Nouveaux mouvements militaires en Hongrie et en Bohême.

Original
  • l-32-A . BnF, fr. 15930: fol. 372-375.
Copies XVIIesiècle
  • l-32-B . BnF, fr. 3972: fol. 148v-150r.
  • l-32-C . BnF, NAF 7064: fol. 218v-221r.
  • l-32-D . BnF, Dupuy 205: fol. 122r-123v.
  • l-32-E . BnF, fr. 23560: fol. 195v-198r.
  • l-32-F . BnF, fr. 23562: p. 538-542.
  • l-32-G . BnF, fr. 7098: fol. 15r-19r.
  • l-32-H . BnF, fr. 23559: fol. 68r-71r.
Edition
  • l-32-a . Ambassade extraordinaire de messieurs le duc d'Angoulesme, comte de Béthune et de Preaux Chasteauneuf: envoyez par le roy Louis XIII vers l'empereur Ferdinand II et les princes et potentats d'Allemagne, en l'année M.DC.XX, Henri de Béthune [éditeur] [Paris: F.Preuveray], 1667: p. 279-281.

Monsieur

[1.] Les depesches que vous aves receues depuis celle qui vous a esté rendue par le a sieur de G H Menillet1 vousb nous a auront assez fait cognoistre quec comme G H nous ne nous lassonsd laissons F pointe laissons G H de rechercher toutes lesf C D E F G H Omis occasions qui peuvent donner quelque ouverture à la negociation que le roy nous a voulu commettre et qu’encores queg n'onobstant a les traverses y soyent telles de ceux mesmes qui devroient s’y joindre pour ayder à quelque bon effecth et obstacles qu'y apportent eux mesmes qui doivent s'y joindre pour la faire reussir à leur propre avantage a , toutesfois laissants à part leur mauvaise volonté et affermis dans la resolution de bien faire sans nous soucieri de faire nostre devoir sans nous embarrasser a des ponctilles2 et courant au devant de toutj G H Omis ce qui peut estre utile à nostre dessein, nous ne perdrons une seule heure où il y ait apparance d’enk de C D E F G H proffiter. Mais il est bien rigoureuxl fascheux a de servir contre la volonté de ceux qui aveuglez dans leur mal et sans liberté d'agir, deppendent entierement des passions d’autruy, ce qui ne se doit seulement considerer en la personnem presence E de l’ambassadeur d’Espagne lequel ministre audacieux et subject à son profictn entreprenant et orgueilleux est fort attaché à ses interests a peut bien adjouster quelque chose aux commandements qu'il en a mais de croire que le fondement de sa conduite ne parte de plus loin, cela nous semble estrep G H Omis sanso il n'y a point d' a apparance puis mesmes que ledit ambassadeur d’Espagneq B C D E F G H a Omis s'eschapant sur les apprehentions qu'il a que les bons offices du royr nos bons offices D G H ; les bons offices E F ne fussent considerables, dit tout hault que nous n'ens B Omis viendrionst viendrons F H pointu pas G à bout et que le service du roy son maistre ne pouvoitv pouvant B permettre que l'autorité du roy rabillastw rabillast, corrigé en restablit F ; reunist a les affaires, qu’à la verité leur seule ambition a mise aux termes où les chosesx elles G sont, aymans mieux tout hasarder que venir à un accord qui peust restablir la liberté des privileges, sans laquelle les Bohemes ne voudront jamais y consentir et les principaux ministres d’icy, tous pentionnaires d’Espagne, ne se cachent point de dire, lors que l'on parle dey d'un H traicté, que sans l'advis d’Espagne il ne se peult faire et que l’empereur est trop attaché dans lesz des F ; aux a obligations qu'il y a pour avoir d'aa G H Omis autre volontéab pensée a que celle qui luy sera donnéeac conseillée G H ; inspirée a par le roy d’Espagne et ses ministres.

[2.] C’est pourquoy de penser que nos conseilz prevalent avec eulx, il ne le faultae il ne s'y fait G ; il ne s'y faut H attendread il ne faut pas penser ny presumer que nos conseils prevalent a . Et si la necessité des affaires ne cause du changement, il est impossible de donner force à nostre entremiseag entreprise G H ; entremises, corrigé en entreprise F af que nostre entremise aye grand poids a . Nous voyons à la verité que le temps est bien advancé pour croire que les armes pour ceste année facent grand effect, et qui pis estah de grands progrez, veu mesme que a le duc de Baviere estant resolu de se trouver comme l’on nous asseureai a asserué G H à laaj cette F Toussainctz chez luy, il semble qu'il seak F Omis sera contenté de monstrer son credit al et de ses forces a , et par ce moyen demeurantam demeurer G H considerable dans l’Empire ne se soussieran souciant G H ; souciera a à l'advenir guere de ce que deviendra la Boheme; et le conte de Buquoy n'ayant autre fortune que celle de la guerre, unissant ses desirs avec les interestzao ceux G de l'ambassadeur d'Espagne , il est à croire qu'il reviendraap reviendra sans doute a prendre uneaq G H Omis poste advantageuse pour hiverner son armée sans autre dessein que de la conserver jusques à l'année qui vient. Ce qui nous affermit en ceste opinion est que nous avonsar F Omis as eu H advis que les deux armées jointes ayants peu attaquer celle d'Anhalt et y porter grand dommageat beaucoup de prejudice a , l'effroy s'au F Omis i estantav est G H ; estoit a mis de façon qu'ilz avoientaw ont G H laissé leurs bagages derriere et mesme leur canon, au lieu de lesax la H suivre ont tourné teste vers une place à deux lieues de Boudeveys nommée Wistenau laquelle est capable à ce que ceux de l'armée disent de tenir au moins douze jours et il neay n'en C D E F G H fault pas tant pour porter les maladies si avant que l’armée n’en sente beaucoup deaz reçoive un tres considerable a dommage.

[3.] Ce seraba Nous remettons a donc à unbb une D autre ordinaire à vous en apprendre davantage, bc et qui sera la mesme a voye de laquelle nous nous sommes tousjours servis pour vous advertir de ce qui se passe et n'eust esté que le Menillet estoit renvoyébd envoyé G H par monsieur le duc d’Angoulesme pour servir enbe de F ; à G H sa charge de mareschal des logis de sa compagnie où il faisoitbf fait G H besoin, nous n’eussions point changé cest ordre, quoy qu'il semble estrebg G Omis bienbh F a Omis considerable bi et bien de consequence a qu'estants icy esloignez et les ordinaires ne pouvants rapporter les responsesbj la response G H que dans sept sepmaines. Cebl le B temps est tresbm trop G H long pour attendre sans rien fairebk nous demeurons cependant les bras croisez et sans rien faire en attendant a les commandements du roy enbn au D lieu où s’bo H Omis il n’y alloit que de nos bp intherests G H a particuliers, il n’y en a pas un qui ne soit si accoustumé à la patience et si resolu de servir sans autrebq avoir G H volonté que celle qui nous est prescripte, quebr que, corrigé en par D nos lettres n’auroient pas demandé debs F G H Omis congé et lequel neantmoings estoit limité en cas qu’estants inutiles etbt C D E F G H Omis dependantz3 icy les deniers du roy, lesquelz nous apprenons à nos despens estre sibu G H Omis reserrez que sans consideration de nos services et de la despence à laquelle nous sommes icy obligez bv pour soustenir la gloire de Sa Majesté a , le mois d’apvril qui nous est si justement deub nous estbw estant G ; soit H toujours desnié. Nous recognoissionsby commençons à connoistre G H que nostre sejour fustbz est H contre la dignité du roybx ce qui rend quasi nostre sejour, en nous ostant les moyens de le continuer avec esclat contraire à la dignité de Sa Majesté a . Toutesfois il est le maistre et personne de ceux qui ont leca ce C D F bonheur d'estre ses subjects ne nous devanceracb surpassera a jamais en obeissance et tres fidele servicecc servitude G H , louants Dieu de ce qu'il augmente tous les jours ses graces pour l'affermissement de l'autorité du roy auquel nous ne pouvons que contribuer nos vœux, ce et continuer E a en vostre particulier toutescd et continuerons de vous renouveller tousjours G H les asseurances de nos servicescf nostre service G jusques à ce que l’occasion s'offre d'y adjouster les effects, cg comme G H estants ch avec beaucoup de passion a

Monsieur

Vos bien humbles serviteurs

Charles de Valois

Bethune

Preaux

[4] Monsieur, commeci que F nous fermions ceste lettre monsieur de Baugy nous a rapporté de la part de monsieur de Quemberg vers lequel nous l’avionscj avons G H envoyé que Papa ville forte de Hongrie et Quines autre place en assiette tres dificile se sont rendues à Bethleem, lequel devoit arriver hier à Presbourg où il a fait construire un pont de façon qu'il a maintenant la liberté du passage du Danube, d’où il s'ensuit que les forces qu'aura le conte de Dampierre ne pourront qu’estre foibles pour s'opposer à celles dudit Bethleem.
Nous apprenons aussy que les armées imperiales reprenent le chemin de Prague par Neufhause ayants perdu trois jours de temps lesquelz ont donné moyen au prince d’Anhalt de guangner le devant laissant les troupes de Moravie dans Senaim et deux autres petites villesck vilotes B C D E ; villettes G dudit pais.


a  sieur de G H. b nous a. c comme G H. d laissons F. e laissons G H. f  C D E F G H Omis. g n'onobstant a. h et obstacles qu'y apportent eux mesmes qui doivent s'y joindre pour la faire reussir à leur propre avantage a. i de faire nostre devoir sans nous embarrasser a. j  G H Omis. k de C D E F G H. l fascheux a. m presence E. n entreprenant et orgueilleux est fort attaché à ses interests a. o il n'y a point d' a. p  G H Omis. q  B C D E F G H a Omis. r nos bons offices D G H ; les bons offices E F. s  B Omis. t viendrons F H. u pas G. v pouvant B. w  rabillast, corrigé en restablit F ; reunist a. x elles G. y d'un H. z des F ; aux a. aa  G H Omis. ab pensée a. ac conseillée G H ; inspirée a. ad il ne faut pas penser ny presumer que nos conseils prevalent a. ae il ne s'y fait G ; il ne s'y faut H. af que nostre entremise aye grand poids a. ag entreprise G H ; entremises, corrigé en entreprise F. ah de grands progrez, veu mesme que a. ai a asserué G H. aj cette F. ak  F Omis. al et de ses forces a. am demeurer G H. an souciant G H ; souciera a. ao ceux G. ap reviendra sans doute a. aq  G H Omis. ar  F Omis. as eu H. at beaucoup de prejudice a. au  F Omis. av est G H ; estoit a. aw ont G H. ax la H. ay n'en C D E F G H. az reçoive un tres considerable a. ba Nous remettons a. bb une D. bc  et qui sera la mesme a. bd envoyé G H. be de F ; à G H. bf fait G H. bg  G Omis. bh  F a Omis. bi  et bien de consequence a. bj la response G H. bk nous demeurons cependant les bras croisez et sans rien faire en attendant a. bl le B. bm trop G H. bn au D. bo  H Omis. bp intherests G H a. bq avoir G H. br  que, corrigé en par D. bs  F G H Omis. bt  C D E F G H Omis. bu  G H Omis. bv  pour soustenir la gloire de Sa Majesté a. bw estant G ; soit H. bx ce qui rend quasi nostre sejour, en nous ostant les moyens de le continuer avec esclat contraire à la dignité de Sa Majesté a. by commençons à connoistre G H. bz est H. ca ce C D F. cb surpassera a. cc servitude G H. cd et continuerons de vous renouveller tousjours G H. ce  et continuer E a. cf nostre service G. cg  comme G H. ch  avec beaucoup de passion a. ci que F. cj avons G H. ck vilotes B C D E ; villettes G.

1 Cela concerne donc toutes les lettres écrites depuis le 7 août.
2 Pointille: chose vain et sans solidité.
3 Dependant: depensant.