Des trois ambassadeurs au roi
. — Ulm
Conférence d'Ulm
1. Conditions bavaroises pour venir à un accord: possibilité pour la ligue d'aller servir l'empereur en Bohême, accord apparent des princes unis. 2. Problème posé par la nouvelle demande des princes unis: maintien et respect des constitutions d'Empire. 3. Menace des ambassadeurs de se retirer pour inciter à la paix 4. Acceptation, séparée, des députés de Bavière et des princes unis d'une entremise française pour former le projet de paix. 5. Achèvement de l'accord et conséquences militaires.Original
- l-14-A . BnF, fr. 15930: fol. 245-250.
Copies XVIIe siècle
- l-14-B . BnF, fr. 3972: fol. 91v-96r.
- l-14-C . Bnf, NAF 7064: fol. 118r-124v.
- l-14-D . BnF, Dupuy 205: fol. 67v-71r.
- l-14-E . BnF, fr. 23560: fol. 108v-114v.
- l-14-F . Bnf, fr. 23561: p. 250-266.
- l-14-G . BnF, fr. 7097: fol. 163v-173r.
Edition
- l-14-a . Ambassade extraordinaire de messieurs les duc d'Angoulesme, comte de Béthune et de Preaux Chasteauneuf: envoyez par le roy Louis XIII vers l'empereur Ferdinand II et les princes et potentats d'Allemagne, en l'année M.DC.XX, Henri de Béthune [éditeur] [Paris, F. Preuveray], 1667: p. 184-191.
Sire
[1.] Depuis la depesche que nous avons faite à Vostre Majesté
du vingt neufviesme du passé, les deputez
du duc de
Baviere nous ont plus que auparavanta particulierement a tesmoigné combien nostre entremise estoit necessaire pour la
conclusion de l’accord qu'ils estoient venu rechercher b avec tant d'empressement et de
soin
a de la part de leur maistre et autres princes c et estats unis
a de la ligue catholique, fortifiantd appuyant et fondant sur ces raisons icy a les prieres qu'ilz faisoient pour nostre sejour de ces raisonse de sejourner encores quelques jours en ce
lieu a ; que Vostre Majesté nous ayant envoyez icy pour tesmoigner f au public
a l’affection qu’elle a d'y veoir cesser les mouvements qui s’yh se F presententg et les troubles qui s'y sont esleuez a , nous ne pouvions mieux commencer qu’en empeschant la guerre qui
les menaçoit i et qui estoit sur le point de
s'allumer
a
entrej envers G les protestans et les catholiques enk et B C D E F a ; G Omis reconfirmant par nos entremises une bonne paix parmyl une veritable et sincere union dans a tous les estats de la Germanie sans priver toutesfois l’empereur de porter ses armes et m celles
a de ses parens et amys qui ne sont den ne sont point entrez dans a ladite ligue catholique dans le Palatinat, luy
laissant ceste facultéo la liberté a d’estre secouru en Boheme de toutes les forces qui sont sur pied levées
par ladite ligue; et que les estats desditsp G Omis catholiques demeurans paisibles etq G Omis en seureté ilz auroient liberté entiere d’aller servir Sa Majesté Imperiale où il
semble que le besoin les appelle ets à E la necessité des affaires les y oblige, ce qu’autrement
ilz n'eussent sceu fairer qu'ils soient obligez et presque mesme forcez par
la necessité des affaires a .
Toutesfois ne voulans paroistre trop portezt apres avoir fort insisté et allegué beaucoup de
semblables raisons a à leur advantage et craignans de donner soubçon aux autres, nous nous resolumes avant queu nous jugeasmes à propos devant que de nous
engager et a de leurv B C D E F G Omis rien promettre d'en donner part aux princes unys
et deputez des electeurs, x pour ne pas paroistre
trop portez à leur avantage et donner quelque ombrage
aux autres
a
princes, villes
et estats de l'Unyon qui estoient icy, joint que nous voulions jugery nous estions bien aises de
présentir a si lesdits princesw F Omis et autres deputez facillement se porteroient audit accord et sy
l'autorité de Vostre Majesté y paroistroit avec puissance pour en venir à un
accomodementz auroit tout l'effect qu'elle se devoit promettre,
pour en faciliter l'execution a . A quoy, Sire, nous trouvasmes leurs intentions sy portées qu'ilz
joignirent leurs prieres aux mesmes fins que lesdits ambassadeurs de
Baviere
non appuyées d’autres raisons synon qu'ilz avoient le nom de
Vostre Majesté en tel respectaa sans y rien adjouster autre chose, sinon pour
nous faire connoistre qu'ils avoient tant de respect et de
consideration pour le nom de Vostre Majesté a qu'ilz defereroient tousjours à ce qui pourroit luy donner entiere cognoissance de leur tres
humble serviceab à ses sentimens et entreroient dans toutes ses
bonnes pensées a . C'est pourquoy ayant recognu que nostre sejour portoit coup aux
affaires de l’empereur comme à
satisfaction ausdits princes nous nous y resolumes plus aysement, croyans que les
deux partis ayans une mesme volonté, les conditions de l’accord en
seroient tres facilles et tres promptes à executer.
[2.] Mais au contraire de nos attentes depuis que les propositions
d’accomodement furent agitées, c’estoit une telleac mais bien tout au contraire, depuis que les
propositions d'accomodement furent agitées de part et d'autre,
nous y avons veu une si grande a confusion de demandes de part et d’autre, d’escripts baillez et
de replicques que nous avons esté par plusieurs fois en termes de rompre
et partir sans aucun effect. Et par ce que des points principaux de
leurs propositions et des dificultez qui s’y sont meuesad qu'ils ont advancez a depend la cognoisance de leurs intentions et ae de
G l'estat des affaires generales et particulieres tant de l’un que
de l'autre party, nous dirons à Vostre Majesté que les princes unis voyants le
mal qui les pressoit du costé du Palatinat
electoral ayant advis des levées qui se faisoient en
Flandres, des troupes qui descendoient du costé
d’Italie
et un preparatif tres grand d’une armée royale preste à fondre sur eux,
d’un costé ilz inclinoient à la paix pour les troupes de Baviere et de l’autre ilz vouloient
aussy que ledit duc comprist
dans cet accord l’archiduc
Albert comme estant confederé et correspondant à la ligue
catholique etaf joint a aussy que par les constitutions de l’Empire estantag il estoit a tres expressement porté que au cas que desah les G troupes estrangeres vinssent à vouloir attaquer l’un desdits
estats, que tous les autres s’y opposeroient sans exception de l’une ou
l'autre religion. Lesdits Unis opinastrement incistoient à ce que ledit
duc de Baviere au nom de la
ligue catholique promist de maintenir lesdites constitutions de l’Empire
et destournerai de tourner B C D E F G a
sesaj des F armes vers les premiers infracteurs de ladite constitution.
Ceste demande, Sire, estant non seulement injuste en l'un et l'autre
chef mais impossible audit duc
quoy que nous ayons sceuak peu a
leural le C D E F representer, nous a neantmoings tenu trois jours en suspend car sans raison que an de
C D E F G leur volontéam et sans nous rendre aucune responce
positive a les deputez desdits Unis protestoient ne vouloir entendre ao à
C D E F G a aucun accord que le Palatinat electoral ne fust à couvert des armes
generales, offrants lesdits Unis de comprendre dans leap audit D E F a traité tant le roy de la Grande Bretagne que les estats de
Holande. A quoy les deputez du duc de Baviere
ne voullants et ne pouvants recevoir ces conditions, et nous ne
voulansaq ne pouvans et ne voulant accepter, non que plus
que nous, a nous rendre mediateurs d'un tel accord jugeans assez quel
prejudice il pourroitar pouvoit D apporter aux affaires de l’empereur
et que le seul moyen de at le
D faire ceder au à
B C D E F l’electeur palatin est un prompt et
effectif attaquementas et qu'il n'y avoit point de moyen plus prompt
et plus effectif pour faire ceder l'electeur palatin et
donner les mains aux secondes propositions qu'en
l'attaquant a dans ses pais patrimoniaux.
[3.] Nous dismes ausdits deputez des princes unis
queav G Omis puisque aw sans fondement et a sans raison et auay à ce B premier chefax C D E F G a Omis ils demandoient chose impossible et injuste que nous nous
separions mais avec regret puisque toute la chrestienté cognoistroit
qu'il n’avoit tenu qu’à eux que par l’entremise et autorité de Vostre
Majesté la paix n'eust esté confirmé parmy les estats de la Germanie.
Adjoustant que les anciennes affections az et l'attachement inviolable
a qu'ilz avoient tesmoignées pour le service de Vostre couronne nous convioitba pour les interests et le bien de vostre service
nous obligeoit a encore de leur reprensenter que pensant se redimerSe redimer: se
racheter de quelque peine, travail ou affliction. d'bb qu'au lieu de se garentir et d'eviter a un mal, ilz s’en procuroientbc attireroit a deux puisque Spinola entrant pas le costé de dehors et leurs forces
obligées à s’y opposer, ilz laissoient tous leurs estats en proye bd et au pillage
a des forces de dedans et qui estoient si prestes qu’entre leur salut et leur perte,be si proches que a il n'y avoit pour les en garentir que ceste seule voye de venir à
une composition.
Sur cela, Sire, les deputez en corps des princes et estats unys
nous representerent comme ilz avoient autresfois fait que Vostre Majesté
avoit grand intherest à la conservation non seulementbf G Omis de leur Unyon, mais particulierement debg mais qu'il en avoit encore un tout particulier
à a ne laisser attaquer le Palatinat soubz quelque cause ou pretexte que ce fust
tant pour la scituation dudit Palatinat tres voisine bh et contigue
a des estats de Vostre Majesté que pourbi par la consideration de a la maison electorale palatine qui s’est tousjours rendue tres obeissantebj zelée a et tres prompte à servir lors que les roys vos predecesseurs en auroientbk avoient G ; ont a eu besoin, protestant que l’electeur d’à present estoit en la mesme volontébl encore dans la mesme passion pour son
service a . Sur toutes lesquelles raisons nous n’en respondismes qu’une qui
estoit que l'on ne pouvoit demander que les choses possibles et que
cellecy ne l’estant pas il falloitbm C D E F Omis bn de necessité
a ou qu'ils ceddassent à la raison ou que rompantbo ne s'y voulant pas soumettre a ils fussent accusez d’estre les promoteurs d’une guerre injuste. Cela les fist retirer avec une action qui ne nous sembla pas
bonne et creusmes mesme pour lors que les affaires prendroit le
hazard des armes, plustost que la seureté d’une paixbp ils se retirerent en suite avec quelque sorte de
mécontentement, ce qui nous fit juger pour lors que les affaires
se portoient plustost à une rupture entiere qu'à quelque
accomodement a .
[4.] Mais dès le soir les princes d’Anspach et bq
de
B C D E a Wirtemberg nous envoyans visiter firent priere de ne
nous ennuyer pasbr point C D E F a et de les vouloir attendre au lendemain chez le duc d’Angoulesme
où ilz nous dirent estre tres marrisbs B C D E F G a Omis que les deliberations ayant àbt devant a passer par plusieurs advisbu par les advis de beaucoup de sortes de gens a , il estoit malaisébv B Omis qu'elles se peussent rendre promptes et conformes à ce qui estoit de la raison; mais
que l’intherest avoit ceste force que chacun en son particulier taschoitbx F Omis de profiter de cet accordbw prendre si tost et qu'elles fussent si justes
qu'on n'y peust rien trouver à redire, chacun taschant en son
particulier comme il est ordinaire de se prevaloir de cet
accommodement et le traduire à son advantage a et blasmant le deputé du Palatin nous ont dit que par ses violantes prieres ilz avoient esté obligez à suivre
sa passionby qu'ils n'estoient entrés dans ses sentiments que
par la violence qu'il leur en avoit faite, les en ayant si fort
pressez et avec tant d'instance qu'ils s'estoient quasi trouvez
engagez à suivre sa passion sans s'en pouvoir deffendre a . Lors ils nous accorderent que le duc de Baviere ne se pouvoit faire fort debz aucun fondement sur a ceux qui n’estoit pas unis avec luy et qu'ilz remettoient à nous de disposer de ce point comme chose qui regardoitca d'en user à cet esgard comme nous le jugerions à
propos, ce poinct là regardant a autant l’intherest de Vostre Majesté que le leur, confirmans ces
premieres protestations de ne se separer jamais du tres fidel service qu'ilz vouloient luy rendrecb qu'ils luy avoient voué et vouloient rendre en
toutes sortes de temps a et qu’en ce qui concernoit le reste du traicté si les
ambassadeurs du duc de Baviere
en demeuroient à nostre adviscc entroient dans nostre sentiment a , qu'ils en seroient tres contents. Sur quoy apres avoir usé de remerciments et fait jugercd apres les avoir remerciez des bonnes et sinceres
intentions qu'ils nous faisoient paroistre pour le service et
satisfaction de Vostre Majesté et leur avoir parfaitement fait
connoistre a de quelle importance estoitce il estoit pour eux a non seulement de terminer les dissentionscf desordres et les troubles a de la Germanie mais encore se porter aux ouvertures de
l’accomodement de Boheme, nous cognusmescg recognusmes F G ; conceusmes D ; vismes a qu'ilz desireroient que ce fust ci encores
D E F à recommencerch qu'on recommençast les conferences a . Mais se defians d’y trouver un remede proportionné au mal,
toute leur responce fut plustost une approbation de tout ce qui
s’y pourroit faire par nous qu’une ouverture pour y
parvenircj mais dans les obstacles et les difficultez qui se
trouvoient à y apporter quelque remede, ils approuvoient
plustost les moyens et les voyes que nous leur donnions pour y
parvenir, qu'ils ne nous en ouvroient qu'une a . Ceste conference finie nous en donnasmes part àck au D ; en F mesme temps aux ambassadeurs de Baviere, prenants heure au lendemain matin pour nous
assembler chez le duc d’Angoulesme
où s’estants renduz nous jugeasmes à propos de leur mettre en avant tous
les autres points qui estoient declarez par leurs propositions avant que
de venir à celle des forces de Spinola pour recognoistre si à celle làcl les choses estans reglées à cet esgard a pres ilz demeureroient d’accord du reste. Ce discours, Sire, fut fort long et toutesfois peu explicatifcn decisif a voulant comprendre soubzcm F Omis des clausesco causes G generales ce qui sembloit meriter plus de particuliaritécp quelque explication particuliere a et toutesfois au fondz demandans la paix comme chose sans
laquelle leurs troupes ne pouvoient estre employées qu’à une defense inutilecq a Omis de leur pais et arrestées en lieu d'où l’empereur n’en recevroit aucun avantage. Ils
tesmoignerent desirer de s’aboucher de nouveau avec les deputez icy
presens pour àcs en F nostre opinioncr selon nostre sentiment a , protester qu’à leur refus ilz les declaroient perturbateurs du
repos public, de quoy nous ne fusmes pas d’avis mais bien de recepvoir
le project du traicté qu'ilz desiroient faire, les asseurant que s’il pouvoit s’approcher des clauses raisonnables et qui
les regardoient en la Germaniect que nous ferions tous nos efforts pour aprocher
les parties des clauses raisonnables en ce qui regardoit le
repos de la Germanie a , que pour les forces de Spinola nous esperions d'emporter ce point et qu'elles
ne seroient comprises en cet accord. En quoy ilz inclinerent et donnerentcu ils donnerent les mains avec a asseurance que le lendemain ilz nous verroient pour donner leur projectcv F Omis ce qu'ilz firent avec ce semble plus de franchise qu'ilz
n’avoient fait jusques icy et ce à cause, comme nous l’avons sceu,
qu'ilz en avoient eucw B Omis commandement de leur maistre.
Ce fut donc à nous de faire
que ces princes memoratifs de
leurs paroles acceptassent ce project, mais ceux qui ne sontcx n'estans a
pascy B C D E F G Omis absolus en leurs commandements et attachez à une Union dependentcz dependant B F a autant de l’opinion d’autruy comme de la leurda que de leurs propres pensées a . Il en fut ainsy puisque ces princes
voulansdb ils ne voulurent rien determiner en voulans a en conferer avec tous les deputez et particulierement des villes
comme les plus necessaires par leur bourse au maintien de leur unyon,
chacun d'eux y voulut adjouster ou diminuer selon son sentiment. De
façon que nous nous advisames que sy nous voulions conclure il falloit
des deux projectz en former un entre nous le plus aprochant de la raisondc le plus juste et raisonnable qu'il nous seroit
possible a et le proposer aux uns et aux autres pour veoir s’ilz s’y
pourroient accomoder, leur declarant que s’ilz ne l'acceptoient nous
serions contraints de nous separer, ce qui nous profita, l’un et l'autredd à l'un et à l'autre G des partis, mais separement, nous estants venu trouverde voir B C D E F G a apres quelques changements qu'ils desirerent.
[5.] Enfin ledit accord fut terminé en la forme que Vostre
Majesté ledf G Omis verra. Les princes et estats unys demandoientdg demanderent E F a avec instance que nous y signassions mais nous ne le jugeasmes à
propos, joint que ceux de Baviere ne tesmoignerent pas avoir le mesme desirdh estre dans la mesme pensée a . Nous excusans aussy sur ce qu’estant dressé en langue allemande
nous ne pouvions signer ce que nous n’entendions pas, les priant de nous
en vouloir dispenser, de quoydi C D E F a Omis le sieur dj
de
B C D E F G a Bunichausen
ne pouvant se contenterdk ne se pouvant satisfaire a , ildl G Omis se lascha de dire que nous n’en devions point faire de difficulté
et que ce seroit une marque de l’autorité que Vostre Majesté se
conservoit sur les princes, villes et estats de l’Union en esloignant par ceste
voye le roy de la Grande Bretagne
duquel ledit Bunichausen
semble n’estre pas trop satisfait, voulant mesme faire cognoistre qu'ilz
n’ont affaire de sa protection puisque Vostre Majesté a soin d’intervenir en leurs differendsdm de s'entremettre de leurs demeslez a . Toutesfois, Sire, apres l’do F G Omis avoir resoludn luy avoir dit nettement a que ne le pouvions faire, il nous pria de la part de toute
l’union de faire scavoir à Vostre Majesté comme ilz l’avoient tres
instamment recerchédp désiré a sans oublyer aussy comme tous les peuples ont en leurs prieres
publiques prié pour la conservation et prosperité de Vostre dq
Majesté
C D E F a personne et couronne et ce avec telz tesmoignages exterieurs que
le nom de vos predecesseurs ne fut jamais plus dans le cœur de toute
l’Allemagne que celuy de Vostre Majesté y est maintenant.
A quoy,
Sire, correspondent les paroles que le duc
de Baviere nous a fait tenir par ses ambassadeurs et depuis dr peu
a par le sieur
de Vaubecourt1
advouantds advenant F non seulement tenir la conservation de ses estats de cet accord
fait par vostre autorité mais aussy tous les catholiques estants remis
en l'asseurance de leurs biens et l’empereur secouru à ce moyen des seules forces par lesquelles ildt qui par le moyen de ses forces jointes aux
siennes a peut se remettre en campagne et se restablir en creance parmy ses
peuples dont il est
tellement descheu que sans
assistance d'aucuns de ses subjects excepté de
Vienne; il y a plus de six semaines que toute son armée est reduitte au
vert et ne sort de
son retranchement, les ennemiz estants quasy à leurs
portes. Et par ce, Sire,
que vostre seule autorité a esté cause que les deux armées qui estoient
icy ne sont venues aux mains encore qu'elles fussent campées l'une
devant l'autre si proches qu'il n’est pas quasi croyable que de si
grandes forces ayent peu demeurer un moisdu Répété entier sans se rien dire pour donner à cognoistre à un chacun
combien vostre entremise a eu de force, nous avons jugé qu'elle auroit
agréable de veoir la carte particuliere que nous en avons fait faire,
remettant le surplus au sieur
de la Borde lequel a veu par plusieurs fois toutes les
troupes d’un costé et d'autre dv rangées
a en bataille et recognu l'ordre qu'ilz tiennent tant en leurs
gardes que marches et mesme s’ilz venoient au combatdw et mesmes celuy qu'ils observeroient s'ils
venoient au combat a .
Nous avons apris que celles dx là
G des princes s’en
vont droit sur le passage de la Moselle
pour s’opposer au marquis Spinola qu'ilz estiment
venir par ce chemin, cedy et B C D E F G ; mais a qu'il faudra qu'ilz changent puisque ledit
Spinola
vient comme nous sommes advertiz par le costé de Spire et prendre sadz la B C D E F G ; son a premiere poste dans un lieu, qui appartient à l’evesque, nommé Deindem autresfois razé par les protestans, et ea pour
a celles de Bavieres se mettenteb mettant E ; remettent F sur le Danube pour descendre en la haute Austriche où le duc fait estat d'attaquer
Linx
et l’emporter par force promptement s'ilz ne capitulent, ce qu'il fera
avec plus de chaleur puis qu'il y va de son intherest, l’empereur
luyec l'y G engageant comme l’avons apris pour les fraiz qu'il a faits et
fera tant à la levée qu'entretien de quinze mil hommes de pied et deux
mil chevaux dont il fait estat de secourir l’empereur duquel nous attendons un accueil condigneed et reception conforme a à ce qu'il doit à Vostre Majesté tant pouree par a la cognoisance que nous avons que sans vostreef son a entremise il ne peut pas se relever des pertes qu'il continue de faire que pour avoir moyenné par cet accord
le secours notable que le duc de
Baviere luy peut maintenant envoyer. Ledit duc, pour marque tres certaine de satisfactioneg tres asseurée de l'entiere et parfaite
satisfaction qu'il avoit receue a
eh apres
E F a les articles signez, nous a envoyéei envoya B C D E F G a son premier gentilhomme de la chambre, le baron de Tanebert
pour asseurerej protester par nos bouches à a Vostre Majesté que l'obligation presente luy serviroit de memoire eternelle
pourek qu'il n'oubliroit jamais les obligations dont il
luy estoit redevable et dont il conserveroit eternellement le
souvenir dans la passion tres ardente d' a employer tout ce qui dependoit de luy au service tres humble de
Vostre Majesté, et de quoy il nous prioit de l'advertir adjoustant des
compliments hors sa coustumeel nous conjurans bien fort de l'en asseurer de sa
part, ajoustant à cela des civilitez et complimens à nostre
esgard qui ne luy sont pas ordinaire a .
Pour ce qui nous regarde,em a Omis nous esperons estre avec l'ayde de Dieu à Vienne dans en dix ou a douze jours et là porter les commandements que Vostre Majesté nous a faits avec la tres humble et tres fidele obeissance que doivent à Vostre Majestéeo la supliant avec tout le respect de vouloir estre persuadée de la tres humble et tres fidelle obeissance a
Sire
Vos tres humbles, tres obeissans et tres fideles subjects et serviteurs