École des chartes » ELEC » Correspondance active des duc d'Angoulême, comte de Béthune et abbé de Préaux avec l'autorité royale » Année 1620 » Des trois ambassadeurs à Puisieux

Des trois ambassadeurs à Puisieux

. — Vienne

1. Relations entre Woton et les ambassadeurs: établissement de l'ordre des visites et conférence sur les affaires de Bohême. 2. Démenti d'un mariage entre le prince de Galles et l'infante d'Esapgne. 3. Situation militaire en Autriche et en Hongrie. 4. Volonté impériale d'envoyer un cavalier en France pour rapeler la promesse de secours. 5. Arrivée de Vaudémont et réaction à la mauvaise conduite de l'ambassadeur de Parme. 6. Demande de se retirer en cas d'impossibilité de négocier. 7. Envoi de Sigongné à la place de Sainte-Catherine.

Original
  • l-31-A . BnF, fr. 15930: fol. 356-361.
Copies XVIIesiècle
  • l-31-B . BnF, fr. 3972: fol. 150v-154v.
  • l-31-C . BnF, NAF 7064: fol. 206r-212r.
  • l-31-D . BnF, Dupuy 205: fol. 116r-119r.
  • l-31-E . BnF, fr. 23560: fol. 186v-191r.
  • l-31-F . BnF, fr. 23561: p. 504-519.
  • l-31-G . BnF, fr. 7097: fol. 304v-313v.
  • l-31-H . BnF, fr. 23559: fol. 55v-61v.
Edition
  • l-31-a . Ambassade extraordinaire de messieurs le duc d'Angoulesme, comte de Béthune et de Preaux Chasteauneuf: envoyez par le roy Louis XIII vers l'empereur Ferdinand II et les princes et potentats d'Allemagne, en l'année M.DC.XX, Henri de Béthune [éditeur] [Paris: F.Preuveray], 1667: p. 268-275.

Monsieur

[1.] Nous estimonsa estimions a que par nostreb vostre B derniere depesche vous aurezc auriez a amplement cognu jusques alors l’estat des affaires de deça tant pour ce qui regarde les armesd armées G H quee et a les negociations. Maintenant desirants encores d’ouvrir toutes sortes de moyens pour parvenir au dernier comme seul necessaire aux affaires generales de la chrestienté, utile à l’un et l'autre party et sans lequel il n’y a pas apparance d’yf de F G H a veoir une bonne et prompte fin, quoy que l’ambassadeur d’Angleterre, apres la visite rendue au duc d’Angoulesme, eust voulu en demeurer là comme par ce semble un accord fait de visiter h l'ambassadeur de G H g comme si l'on fust convenu de visiter celuy d' a Espagne avant de rendrei C D Omis ce qu'il devoit aux sieurs de Bethune et dej G Omis Preaux, ayant comme pour marque de sa passion fait prier leditk le sieur B C D E F G H duc d’Angoulesme qu'il trouvast bon sa visite estrel et eust agreable que sa visite fust a faite audit sieur de Bethune puis à m l' G ; l'ambassadeur d' H a Espagne et la derniere audit sieur de Preaux, voulant par là tesmoigner une interruption d’ordre et de rangs comme chose resolue entre luy et Espagne. Toutesfois apres plusieurs allées n et G H venues, o et D contestations tres insuffisantes et remarques que nous avons faictes plustost craintivesp tres mal fondées et des demarches irresolues et timides a et suivantq selon G H l'humeur de son maistre que fondées sur l’esperance de tirer pour luy quelque avantage de traicté en ceste cour, ledit duc d’Angoulesme luyr F Omis ayant tranché net qu'il falloit qu'ils qui B visitast lesdits sieurs de Bethune et de Preaux s’il vouloit que nous entrassions en confiance det avec a luy et conference pour les occasionsu negociations H qui se pourroient presenter, il a franchy le sault mais de mauvaise grâce et a visité lesdits sieurs de Bethune et de Preaux à la barbe d’Espagne, le logis duquel estant en mesme rue. Apres ces deux visites il est allé luy faire la sienne de laquelle nous croyons qu'il n’a receu guere de satisfaction non plus que des propositions qu'il avoit faites à l’empereur, lequel luy a fait faire response par le sieur de Quemberg principal ministre de ceste cour: que pour la suspention il n’en pouvoit ny vouloit ouyr parler etv ny G H que mesme si le roy de la Grande Bretagne estoit en personne icy, il ne croyoit pas qu'il voulust luy demander chose si esloignée des apparances de raison, que pour le desir que ledit ambassadeur avoit que le chemin fust libre et seur pour aller d’icy à Prague, il l’accordoitw accorderoit G , et que des propositions d’accord que l'onx B Omis luy feroit qu’estant justes il ne s’esloigneroit pas de les ouyr. Vous remarquerez donc que l'avantage entier nous estant demeuré puisqu’à la veue de tous les ambassadeurs qui sont icy, ledit ambassadeur a fait ce qu'il devoit, nous estions obligez à luy tesmoigner d'eny en C D E F G a ; et H avoir dez F Omis la satisfaction, joint qu’en suite il s’est monstré tres desireux d'entretenir une bonne correspondance entre nous et de faict voulant nous faire part de ce qui s’estoit passé avec l’empereur, aa il a nousab B C D E F G H Omis a envoyé prier de nous trouver tous chez ledit duc d’Angoulesme, où apres les premieres paroles de compliments etac a C G H declaré ce que dessus s’estread ce que dessus s'estoit G H ; ce qui s'estoit a passé avec ledit de Quimberg, ilae et G nous a requisaf demandé et privé a de vouloir nous joindre à l’envoy qu'il fait enag à H Boheme, lequel il pretendoit devoit estre en deux façons: l'une pour apprehenderah apprendre B C D E F G H a si l’electeur palatin voudroit entendre àai G Omis un accord et l'autre luy proposer des conditions que ledit Woton dit n’avoir pas apportées de la maison ny paraj eu ordre ny a commandement de son maistre mais bien les avoir apprisesak que les ayant apprises a par les chemins et des princesal provinces H , amis et alliez avec ledit electeur am il avoit jugé à propos d'en user de la sorte a . Sur le premier nous avons jugé le devoir faire tant pour ne laisser pas auxan es G seulles mains de l’Anglois les entremises du traicté que pour tesmoigner à un chacun que le roy est recherché mesmes des ministres du roy de la Grande Bretagne d’interposer son credit à ce que les troubles puissent cesser. Quand au second nous n'avons pas voulu que les propositions feussent faites d’icy, mais bien que si ledit electeur vouloit entrer en traicté etao C D E F G H a Omis que les propositions vinssent de luy qui ne sont en somme que celles que les princes unis nous ont faictes et desquelles par nos precedentes d’Ulme vous avez esté informé, lors nous nous joindronsap joindrions B C D E F G H a volontiers aq à luy a pour les faire, s'il se pouvoit valoir aupres dear s'il croyoit les pouvoir faire agréer à a l’empereur auquel ayant jugé as en C D E F G H devoir donner part, le sieur deat G H Omis Baugy est allé vers le sieur de Quimberg pour le luy faire entendre et recevoir sa response et volonté sur le tout ce qu’ayantau ce qu'il auroit C D E F G H ; ce qu'il nous a a tesmoigné agreerav avoir eu fort agreable a et particulierementaw pareillement G H de ce que nous avions voulu attendreax entendre F G H les propositions venir du Palatin, nous avons advisé que le sieur de Sainte Catherine estoit celuy qui, avec plus de confiance, pourroit y negotier comme la lettre du comte de Solm, grand maistre de l’electeur, escripte audit ay sieur de G H Sainte Catherine le tesmoigne. Nous esperons donc qu'il partira le 18e du present avec une charge tres expresse et semblable à celle que le roy luy a ordonnéeaz donnée G H pour ce qui regarde les qualitez desquelles il usera si tant est que l’electeur ou ses ministres le veulent veoir sinon il n'agira qu’avec les ambassadeurs du roy de la Grande Bretagne, ausquels nous escrivons une lettre de creance1, ayants ordonné audit ba sieur de G ; sieur H Sainte Catherine d’y demeurer comme il faisoit auparavant et jusques à tantbb G H Omis qu'il en soit rappellé par Sa Majesté ou par nous en ayants commandementbc receu l'ordre a .

[2.] L’ambassadeur Woton recevant labd sa D E visite de l’ambassadeur d’Espagne en presence de celuy de Florence avec un peube petit B C D E F G H plus de prontitude bf et de feu a que de jugement dict à celuy d’Espagne qu'il se vouloit bg bien B C D E F G H a resjouir avec luy de ce que le mariage du filz de son maistre estoit arresté avec la fillebh infante a d’Espagne2. La response fut par l’ambassadeurbj celuy B C D E F G H d’Espagnebi à quoi l'ambassadeur d'Espagne repondit a que c'estoit une nouvelle qui n'estoit point encore venue jusques à luy et qu'elle ne pouvoit estre vraye, le tout avec mine de sa nation etbk le tout à sa maniere et selon l'humeur de la nation, en a paroles fort seiches. Ledit Wotton bl en B C D E F G H a parlant avec plusieurs de ceste court en a dit de mesme mais chacun en a trouvébm trouve G H le discoursbn la proposition a extravagant et sans raisonbo fondement a , sur lequel le sieur de Baugy ayant voulu aprendre les oppinions du sieur de Quemberg, il luy fut respondu qu'il y avoit peu d’apparance que cela fut et mesme se laissa aller à ceste creance que ce mariage pouroit plustost estre accomply ailleurs sans bp le G H nommer ce que nous avons jugé estre pour le filz aisné de l’empereur3. Mais bq de quoy G H s'il vous plaist, vous vous servirez de cecy sans esclat. Ledit Woton nous a asseurez de tesmoignerbr escrire G H à son maistre la bonne intelligence qui est entre nous et prié qu’en fissions de mesme enversbs vers G H le roy. Nous estimons que ce ne seroit pas mal faitbt qu'il seroit à propos a d’en mander quelque chose à l’ambassadeur du roy en Angleterre et mesme l'occasion s'offrant d'en tesmoigner autant à celuy d’Angleterre qui est pres de Sa Majesté, estimants que c’est un subject de restablir la bonne intelligence qui sembloit estre interrompue.

[3.] Quand aux armées, bu tout H ce que nous avons jugé par nos precedentes est arrivé puisque celle de Boheme n’ayant voulu attendre celles de l’empereur jointes, ellebv G H Omis s’est retirée laissant dans une petite ville nommée Hornebw Wormes B C D F a ; Kromau E G ; Wormes, corrigé en Cremau H trois compagnies d’infanterie, bx laquelle G H le comte de Buquoy menant l'avant garde l'by G H Omis a prise apres quelques volées de canon comme aussy plusieurs autres petits chasteaux mais sans resistance, le tout dans l’Austriche que le prince d’Anhalt avoit àbz G H Omis dessein faitca faire G H garder pour plus commodement faire sacb la D E F G H retraicte qu'il entreprend par chemins estroits et de dificile advenue afin de pouvoir avec peu de gens tourner et faire teste s'il y est forcé. Les nouvelles ducc de G H dimanche 13cd 18 D e sont qu'il est allé à Strofeindor ville qui tient pour l’empereur mais fort mauvaise et laquelle il espere emporter d’emblée. Sur cela le comte de Dampierre a esté commandé d'y aller avec quatre mil chevaux et s’il y trouve l’armée duce de B C D E F G H a Boheme, l’entretenir de façon que le reste mené par le comte de Buquoy et le duccf comet E de Baviere y puisse arriver sinon que ledit Dampierre la trouvant passée, decg B C D E F G H a Omis la suivre et la tenir de si pres qu'elle soit obligée à tourner, de façon que d'heure à autre nous attendons nouvellesch G Omis ; d'apprendre a qu'ils serontci soyent G H a venus aux mains.
Pour la Hongrie Bethleem Gabor a pris Nitria chasteau assez fort et depuis a fait avancer deux mil chevaulx avec lances qui sont les meilleurs hommes qu'il ayecj qu'ils ayent H , et ce jusques à huict lieues d’icy, pour à quoy s’opposer l’empereur a voulu que l'on rappellast la personne seulle du comteck B C D E F G H a Omis de Dampierre, auquel il donne les regiments cl de a don Pietro Aldebrandin, celuy de Fovecm Foucques B C D F a ; Fougues E ; Fuggre G ; Fouques, corrigé en Fuggre H , du Collerede, et quelques six cens chevaux cossaques aveccn et quelques G H quatre mil chevaux levez en Croacie et Stirie soubz la charge du comteco des comtes G H Scerin et Nadasquy, personnages de grande qualité et tres affectionnez audit empereur lequel allant hier à la chasse envoya demander audit duc d’Angoulesme s'il y vouloit venir, ce qu’ayant accepté Sa Majesté Imperiale luy tesmoigna avoir cp de la B C D E F G H a satisfaction de l’envoycq de l'envoyé qu'on a fait a en Boheme mais meffiance des procedurescr du procedé a de Woton et qu'il croioitcs croit D que ses traictez n'estoit que pour l'amuser, joint qu'il luy sembloit qu'il n'y avoit point de conditions à proposer que la restitution.

[4.] Sur quoy le duc luy ayant respondu que les princes dont le tiltre est fondé en juste et legitime possession ne peuvent que tirer de l'ct D Omis avantage lors que l’on vient aux raisons des traictés lesquelles desillent les yeulx des peuplescu du peuple G H et ramenentcv ramenant a les esprits plus desbauchezcw esloignez a lors mesme que la crainte de la force les y oblige ou que l’esperance du pardon les y conduitcx convient a , qu'il croyoitcy voit G H que Sa Majesté Imperiale donnantda ouvrant B C D E F G H la permissioncz agreant la proposition a du traicté quoy que l’electeur palatindb B C D E F G H Omis peult alleguer, il ne pourroit pas se demesler de l’un des deux inconvénients, dc ou B C D E F G H ; ou en a le refusant attirer sur luy l’inimitié generale de tous les princes de la chrestienté et la particuliere de ceux de l’Allemagne tant d’une que d'autre religion lesquels commencent à tesmoignerdd G H Omis estre las de la guerre ou qu'il faudroit qu'il passast par la decision de ceux qui auroient la principale autorité dans le traicté, d’où il s’en suivroit que ceux qui luy sont affectionnez estant fondez en des raisons plus fortes. Et des lors en plus grand nombre rien n’y pouvoit passer à son desadvantagede advantage G , ce que approuvant il passa plus outre tesmoignant que quoy qu'il sedf s'y B C D E F a proposast, il ne ledg H Omis pouvoit accepter sans l'advis de ses parens, aliez, amiz et serviteurs et se jectant sur la force de ses armées et les asseurances qu'il avoit du secours du roy declara ce que nous avionsdh avons B C C D E F G H a appris par un advis particulier qu'il vouloit envoyer un cavallierdj conseiller B C D E F G a de ceste cour vers Sa Majesté tant pourdi H Omis sedk le E resjouir de l’heureux succes de ses armes que pour renouveler ses prieres afin qu'il pleust au roydl D Omis l’assister de ses forces comme elles luy avoient esté promises et desquelles quoy que luy puissions dire il fait un asseuré estatdm un tres asseuré estat B ; tousjours estat tres asseuré C D E F G H ; tousjours un estat et fondement tres asseuré a . Et parce que sur l’advis receu nous avons jugé que cetdn ledit G H envoy ne pouvoit estre qu’à charge, ledit ducdo D Omis d’Angoulesme luy louant sa bonne volonté et approuvant ses tesmoignagesdp le remerciant de ses tesmoignages d'affection et de bonnée volonté a , toutesfois luy fit remarquer qu'il sembloit que cet envoy seroit plus propre endq à une F autre saison etdr G H Omis que pouvant faireds en faisant a faire sesdt les F G H compliments pardu à G H l’ambassadeur des archiducz, il devoit, ce luy sembloit, attendre que le roy eust tout à faitdv entierement G H purgé ses estats dudw de B reste du mal qui pouvoit encore y estre, joint que sur le frontdy temps C D F G H de l’hivertdx vers l'hiver a lesdz ces B F G H a troupes luy seroient du tout inutiles et impossiblesea tres difficiles a à conduire jusques icy où il avoit desja tant de forces, qu'il n’avoit maintenant besoin que d’occasions pour les employer eteb en cas a que ses ennemis ec en C D E voulussent en attendre le choc pour venir à un combat general. Il receut ces raisonsed a Omis sur lesquelles il a prins resolution de se contenter d’envoyer ses ordres audit ambassadeur.

[5.] Monsieur de Vaudemont est arrivé il y aee depuis G H trois jours en ceste cour, auquel nousef H Omis avons rendu toute sorte d’honneur ce que n’ont pas fait le nonce et Espagne. Nous l'avons trouvé grandement porté, si son inclination luy est libreeg s'il ne demeure dans sa liberté a , à ne vouloir bougereh sortir a d’aupres du roy et mal satisfait de son voyage; aussy n’y a il pas esté traicté comme il meritoit. Parme a receu de nous les effects deubs àei de G sa mauvaise conduite et croyons que les autres ambassadeurs qui pourroient venir icy y prendront exempleej E Omis .

[6.] La conferenceel confiance a d'entre lesek E Omis ambassadeurs de l’empereur et ceux de Bethleem sera rompue si ledit Bethleemem B F Omis perciste àen de G H vouloir que ce soit à Presbourg. Il ne nous a donné aucunes nouvelles eo et D quoy que par ses lettres il y fust tres obligé. Maisep F G H Omis nous croyons qu'il va du mesme pas que les Bohemes desquels nous n’avons aussy eueq H Omis aucune response.
Par ceste depesche, Monsieur, vous pouvezer pourrez G H juger que sies G H Omis nous avons demandé permission de nous retirer et et que G H ce n’est pas àeu en G H ; dans l' a intention d’en user qu'à l’extremité, n’obmettant chose quelconque pour pouvoirev C D E F G H a Omis proffiter des occasions etew à E faire valoir la dignité du roy en une entremise si necessaire. Mais nous jugeons que l’opiniastreté de ces peuplesex l'opiniastreté de ces peuples, comme nous jugeons, G H ayant plus de puissance sur leurs esprits que la raison, il seroit non seulement inutile mais honteux d’yey de F sejourner sans en proffiterez B C D E F G H a Omis , joint que nous avons appris qu’au cas que l’envoy en Boheme ne fa nous D reussisse, l’ambassadeur d’Angleterrefb Woton B C D E F G H a est resolu de continuer son chemin pourfc par F Venise. Nous remettons toutesfois le tout à la volonté de Sa Majesté de laquelle nous vous supplions de continuer àfd continuer de B ; vouloir continuer de C D E F a ; vouloir continuer G ; vouloir H nous faire part de sa prosperité et santé comme aussyfe F Omis de l’estat de ses affaires, non que la curiosité nous porte à ceste demande mais pour leff les B C D F a ; lui E faire valloir icy autant qu'il nous sera possible. Et nefg F Omis vousfh nous B F a pouvants en revanche offrir que la continuation de nos services, nous demeurerons tres affectionnez à vous tesmoigner que nous sommes

Monsieur

Vos bienfj tres G H humbles serviteurs

Charles de Valois

Bethune

Preaux

fi a Omis

[7] Monsieur, Depuis nostre lettre escrite, l'ambassadeur d’Angleterre nous ayant fait scacoir qu'il desiroit que celuy qu'il envoye partist des demain et allast par la poste, le temps luy estant cher à ce qu'il dit tant pour la negociation que pour son voyage d’Italie. fk et G H N’y voulant apporter aucune difficulté sur l’indisposition et aage du sieur de Sainte Catherine, fl nous G H avons resolu d’y envoyer le sieur de Signogné qui est tres fidele maisfm et G H plus portatif duquel nous attendonsfn attendrons B le retour avant que d’y envoyer ledit fo sieur de C D E F G H a Sainte Catherine


a estimions a. b vostre B. c auriez a. d armées G H. e et a. f de F G H a. g comme si l'on fust convenu de visiter celuy d' a. h  l'ambassadeur de G H. i  C D Omis. j  G Omis. k le sieur B C D E F G H. l et eust agreable que sa visite fust a. m  l' G ; l'ambassadeur d' H a. n  et G H. o  et D. p tres mal fondées et des demarches irresolues et timides a. q selon G H. r  F Omis. s qui B. t avec a. u negociations H. v ny G H. w accorderoit G. x  B Omis. y en C D E F G a ; et H. z  F Omis. aa  il a. ab  B C D E F G H Omis. ac a C G H. ad ce que dessus s'estoit G H ; ce qui s'estoit a. ae et G. af demandé et privé a. ag à H. ah apprendre B C D E F G H a. ai  G Omis. aj eu ordre ny a. ak que les ayant apprises a. al provinces H. am  il avoit jugé à propos d'en user de la sorte a. an es G. ao  C D E F G H a Omis. ap joindrions B C D E F G H a. aq  à luy a. ar s'il croyoit les pouvoir faire agréer à a. as  en C D E F G H. at  G H Omis. au ce qu'il auroit C D E F G H ; ce qu'il nous a a. av avoir eu fort agreable a. aw pareillement G H. ax entendre F G H. ay  sieur de G H. az donnée G H. ba  sieur de G ; sieur H. bb  G H Omis. bc receu l'ordre a. bd sa D E. be petit B C D E F G H. bf  et de feu a. bg  bien B C D E F G H a. bh infante a. bi à quoi l'ambassadeur d'Espagne repondit a. bj celuy B C D E F G H. bk le tout à sa maniere et selon l'humeur de la nation, en a. bl  en B C D E F G H a. bm trouve G H. bn la proposition a. bo fondement a. bp  le G H. bq  de quoy G H. br escrire G H. bs vers G H. bt qu'il seroit à propos a. bu  tout H. bv  G H Omis. bw Wormes B C D F a ; Kromau E G ; Wormes, corrigé en Cremau H. bx laquelle G H. by  G H Omis. bz  G H Omis. ca faire G H. cb la D E F G H. cc de G H. cd 18 D. ce de B C D E F G H a. cf comet E. cg  B C D E F G H a Omis. ch  G Omis ; d'apprendre a. ci soyent G H a. cj qu'ils ayent H. ck  B C D E F G H a Omis. cl  de a. cm Foucques B C D F a ; Fougues E ; Fuggre G ; Fouques, corrigé en Fuggre H. cn et quelques G H. co des comtes G H. cp  de la B C D E F G H a. cq de l'envoyé qu'on a fait a. cr du procedé a. cs croit D. ct  D Omis. cu du peuple G H. cv ramenant a. cw esloignez a. cx convient a. cy voit G H. cz agreant la proposition a. da ouvrant B C D E F G H. db  B C D E F G H Omis. dc  ou B C D E F G H ; ou en a. dd  G H Omis. de advantage G. df s'y B C D E F a. dg  H Omis. dh avons B C C D E F G H a. di  H Omis. dj conseiller B C D E F G a. dk le E. dl  D Omis. dm un tres asseuré estat B ; tousjours estat tres asseuré C D E F G H ; tousjours un estat et fondement tres asseuré a. dn ledit G H. do  D Omis. dp le remerciant de ses tesmoignages d'affection et de bonnée volonté a. dq à une F. dr  G H Omis. ds en faisant a. dt les F G H. du à G H. dv entierement G H. dw de B. dx vers l'hiver a. dy temps C D F G H. dz ces B F G H a. ea tres difficiles a. eb en cas a. ec  en C D E. ed  a Omis. ee depuis G H. ef  H Omis. eg s'il ne demeure dans sa liberté a. eh sortir a. ei de G. ej  E Omis. ek  E Omis. el confiance a. em  B F Omis. en de G H. eo  et D. ep  F G H Omis. eq  H Omis. er pourrez G H. es  G H Omis. et  et que G H. eu en G H ; dans l' a. ev  C D E F G H a Omis. ew à E. ex l'opiniastreté de ces peuples, comme nous jugeons, G H. ey de F. ez  B C D E F G H a Omis. fa  nous D. fb Woton B C D E F G H a. fc par F. fd continuer de B ; vouloir continuer de C D E F a ; vouloir continuer G ; vouloir H. fe  F Omis. ff les B C D F a ; lui E. fg  F Omis. fh nous B F a. fi  a Omis. fj tres G H. fk  et G H. fl  nous G H. fm et G H. fn attendrons B. fo  sieur de C D E F G H a.

1 Lettre de créance: lettre de recommandation dont est porteur celui qui n'a qu'une instruction orale afin qu'on ajoute foi à ce qu'il va dire.
2 L'Angleterre œuvrait à un rapprochement avec l'Espagne à travers un mariage entre Charles Stuart, prince de Galles et l'infante Marie-Anne, âgés respectivement de 20 et 14 ans.
3 Il s'agit de Ferdinand de Habsbourg, âgé seulement de 12 ans. C'est effectivement avec lui que va se marier l'infante Marie-Anne, mais en 1631.