Des trois ambassadeurs à Puisieux
. — Vienne
1. Retour du sieur de Sigongné et audience auprès de l'empereur. 2. Voyage prochain des ambassadeurs en Hongrie à la demande de l'empereur. 3. Situation militaire dans l'Empire. 4. Prospérité des armes du roi.
Original
- l-26-A . BnF, fr. 15930: fol. 319-320.
Copies XVIIesiècle
- l-26-B . BnF, fr. 3972: fol. 134v-136r.
- l-26-C . BnF, NAF 7064: fol. 180r-182r.
- l-26-D . BnF, Dupuy 205: fol. 102r-103r.
- l-26-E . BnF, fr. 23560: fol. 162v-164r.
- l-26-F . BnF, fr. 23561: p. 429-434.
- l-26-G . BnF, fr. 7097: fol. 266r-269r.
- l-26-H . BnF, fr. 23559: fol. 28r-30r.
Edition
- l-26-a . Ambassade extraordinaire de messieurs le duc d'Angoulesme, comte de Béthune et de Preaux Chasteauneuf: envoyez par le roy Louis XIII vers l'empereur Ferdinand II et les princes et potentats d'Allemagne, en l'année M.DC.XX, Henri de Béthune [éditeur] [Paris: F.Preuveray], 1667: p. 245-247.
Monsieur
[1.] Depuis nostre derniere du
19ea 20e D ; 10e E ;
dernier, corrigé en 19e
H
du presentb du courant G
le sieur de
Sigongné
estc s'estant E revenu de Hongrie où nous l’avionsd avons E F envoyé accompagné de cinq oue à F six gentilhommes pour rendre son envoy plus honorable, sachants
que parmy ces peuples rudesf le peuple rude G H l’ostentation y est necessaire. Il nous a rapporté y avoir esté
tres bien receu, ayant esté conduit trois jours apres son arrivée à
l'audience que le prince de Transsilvanie luy donna accompagné de deux
principaux de sa cour dans le carrosse dudit prince. Etg où H l'apres disnée, les Estats luy donnerent audience où il fut
conduit dans le carrosse du Palatin du pais, chef
desdits Estats. Nous vous envoyons copie des lettres1 que lesdits princes
et estats nous ont escrites par luy en reponse des nostres eth H Omis de ce qui leur avoit fait entendre de nostre part et vous dirons
qu’aussy tost qu'il fut de retour pour en rendre compte à l’empereur, nous demandasmes audience laquelle il nous donna i le
G H sabmedy dernier où apres l'avoir particulierement informé duj de H tout, il nous tesmoigna en avoir beaucoup de satisfaction.
Et nous, pour luy faire paroistre plus grande confiance, luy laissasmes
lesdites lettres originales sur lesquelles nous le supliasmesk priasmes G de jecter les yeux de sa prudence pour puis apres nous en
ordonner sa volonté à laquelle les effects de nostre tres humble
obeissance feroient paroistre que nous n’avons rien dem C D E Omis si affectionné que lel ce qu'il jugeroit à propos, en quoy aussi bien
qu'en toute autre chose il recevroit tousjours des marques de
nos tres humbles obeissances et attachement au a bien de son service auquel outre que nostre devoirn deu G H et obligationo inclination a particuliere nous y lientp tient G H ; obligent a , les commandements que le roy nous en faisoit tousjours estoient tels que ce seroit à nous tres grand
manquement si nous n’en recherchionsr recherchons F les occasions qui ses s'en H pourroient offrirq tous les jours nous en imposoient une necessité
indispensable a . Sur quoy il remerciat remerciera F le roy recognoissant luy estre grandementu fort G H obligé et nousv F Omis dist qu'il nous feroit scavoir ses intentions.
[2.] Le lendemain il envoya querir monsieur de Baugy et par le sieur Deckamberg, son principal ministrew F Omis , luy dist qu'il trouvoit bon que nous allassions en Hongrie et se rapportoit à nos prudences pour la conduite de ceste affaire sans proposer autres conditions, s’asseurant bienx G H Omis que par les commandements qui nous eny H Omis estoient faicts et z par G nos affections particulieres nous yaa luy a rendrions toutes sortes de bons offices, tellement que nous sommes attendansab nous sommes à attendre G H ; nous n'attendons plus a des nouvelles dudit prince pour scavoir le temps et le lieu qu'il nous donnera pour nostre entreveue et conference affin de nous y rendre. Mais nous ne prevoyons pas peu de difficulté en ceste negociation attendu les contraires mouvemens et intentions de l’empereur et dudit prince de Transsilvanieac C D E F G H a Omis et Estatz; aussyad Ainsy G H ; Joint a que nous avons appris que le comte de Collate, commissaire de l’empereur à la diete de Nieusoll, a rapporté de deça que lesdits princes et Estatz ont persisté à la confederation qu'ilz ont avec les Bohemes ae sans s'en vouloir departir C D E F G H a ce qui l’auroit obligé àaf de C D E F G H protester de nulité de tout ce qui s'yag se H seroit passé ou passeroit. Neantmoings nous y rendronsah apporterons a tout nostre soin et industrie ai dont nous sommes capable a pour y servir selon les intentions du roy et faire que son nom et authorité y paroissent avec dignité aj et consideration a .
[3.] Quant aux affaires presentesak pressantes F ; presentées, corrigé en pressantes H l'on nous dict que le duc de Bavieres apres avoir mis garnisons dans toutes les places de la Haute Austriche vient avec son armée joindre le comte de Bucquoy avec dessein sural de H ; d'attaquer a celle que commandeam gouverne H le prince d’Anhalt, laquelle est accreue depuis peu dean quelques H jours de mil chevaux hongrois qui y sont arrivez et se fortiffie tous les jours dans son camp sans faire estatao sans avoir aucun dessein a de le quitter, ce qui fait croire que dans peu de jours il s’ap H Omis y fera quelque grand effectaq combat a . Nous avons jusques icy attendu que ledit prince d’Anhalt donneroit quelque advis au sieur de Sainte Catherine de la response qu'il auroitar avoit H eue de Boheme comme il avoit promis par ses lettres dont nous vous avons envoyé copie. Mais un gentilhomme qui est venu de son armée nous ayant dict que la dificulté des passages pourroit estre cause de ce retardement, nous faisons estatas sommes sur le poinct a de luy faire escrire par ledit sieur de Sainte Catherine afin d’estre resoluz de ce qui s'en peut esperer, de quoy comme de toute autre chose nous vous tiendrons adverty.
[4.] Cependant nous nous conjouissons avec vous de la prosperité des armes du roy qui va tousjours croissant comme vous nousat H Omis avez assez fait particulierement entendre par vos depesches de Mortaignes et du Mans desau du H 28 et 30e du mois passé, et dont nous nous sommes fort prevalus icy qui estav comme de a la meilleure nouvelle dont aw vous D E nous puissiésax puissions vous G H faire part. Vous supplyant de nous en manderay faire scavoir G tousjours les particularitez et nous croire aussy certainementaz veritablement G a que nous sommes
Monsieur
Vos bienba tres G H humbles serviteurs