École des chartes » ELEC » Correspondance active des duc d'Angoulême, comte de Béthune et abbé de Préaux avec l'autorité royale » Année 1620 » De Charles de Valois à Puisieux

De Charles de Valois à Puisieux

. — Vienne

1. Louanges au sujet du comte de Dampierre. 2. Demande de congé pour passer à Lorette en cas d'inutilité à Vienne.

Original autographe
  • l-23-A . BnF, fr. 15930: fol. 313-314. Présence d'un sceau de cire rouge, brisé au milieu, avec lacs de soie rouges.

Monsieur

[1.] Sur touts les mouvements de France, il n'y a eu persone de ceux qui sont icy hors le general qui ne me soit venu offrir leur service pour le roy minsegneur. Mais à la verite l'affecion du conte de Dampiere a esté toute diferente aux autres puis qu'il a vousleu tout quitter si Sa Magesté le luy commendat. Cela m'a obligé à vous en advertir et dire que parmy ceux que les guerres m'ont fait connoistre, je n'en ay peu ou point veu qui fust plus capable de bien servir car où l'experiance qu'il a tres parfaite son courage acompagne tellement son conduitte que si l'ocasion s'offroit de l'emploier, je serois bien d'opinyon qu'il ne faudroit le laisser sans charge ains uns services de cest advis comme le jugerés à propos et m'obligerés de m'en donner connoissance car encore que les affaires de Sa Magesté allent prosperant comme je le desire et en loue Dieu. Toutefois telles personnes sont à conserver pour le reste de ce qui ce passe icy. Une lettre commune vous en donne compte.

[2.] C'est pourquoy je ne m'en eitendray pas davantage mais seulement vous assureray que nous ne perdrons une seule ocasion de bien servir et selon les intentions de Sa Magesté à laquelle je vous suplie encore de vousloir en cas que nous serons innutilles icy de vousloir me faire obtenir congé de passer à Lorette car veritablement j'y suis obligé par veu et la poste estant plus commode je ne demeureray pas davantage que si je m'en retournois par l'Alemagne à mes journees. J'attendts cest office de l'amitié qu'il vous a pleu me tesmoigner laquelle vous me conserverés s'il vous plais puis que je suis et seray tousjours

Monsieur

Vostre plus obligé et plus humble serviteur

Charles de Valois