École des chartes » ELEC » Correspondance active des duc d'Angoulême, comte de Béthune et abbé de Préaux avec l'autorité royale » Année 1620 » Des trois ambassadeurs à Puisieux

Des trois ambassadeurs à Puisieux

. — Vienne

1. Refus de l'électeur palatin de rentrer dans l'accord proposé par Bethlen. 2. Volonté de Bethlen de traitter seul avec les Etats de Hongrie face à la dégradation de la situation en Europe centrale. 3. Difficultés sur le choix du lieu de négociation.

Original
  • l-53-A . BnF, fr. 15930: fol. 526-527.
Copies XVII e siècle
  • l-53-B . BnF, fr. 3972: fol. 233v-235v.
  • l-53-C . BnF, NAF 7064: fol. 334r-336v.
  • l-53-D . BnF, Dupuy 205: fol. 177v-179r.
  • l-53-E . BnF, fr. 23560: fol. 286v-288v.
  • l-53-F . BnF, fr. 23562: p. 560-564.
  • l-53-G . BnF, fr. 7098: fol. 182r-185v.
  • l-53-H . BnF, fr. 23559: fol. 159r-161v.
Edition
  • l-53-a . Ambassade extraordinaire de messieurs les duc d'Angoulesme, comte de Béthune et de Preaux Chasteauneuf: envoyez par le roy Louis XIII vers l'empereur Ferdinand II et les princes et potentats d'Allemagne, en l'année M.DC.XX, Henri de Béthune [éditeur] [Paris, F. Preuveray], 1667: p. 407-409.

Monsieur

[1.] Depuis que le courrier est party, le sieur de Croisilles est de retour de Hongrie d'où il a nous B C D E F G H a a rapporté la response du prince de Transylvanie sur ce qui luyb qu'il luy B C D E H ; qu'il F avoit porté de nostre part et de quoy vous avez euc B C D E F G H Omis cognoissance, ledit prince ayant envoyé vers l'electeur palatin un de ses secretaires nommé Craus , alemand de nation, habille homme et duqueld auquel a il se fie. Il voulute vouloit, corrigé en voulust H que ledit f sieur a de Croisilles attendist son retour pour scavoir à quoy ledit electeur se resoudroit sur ce qu'il se regardoitg sur ce qu'il le requeroit B ; sur ce C E F G H ; affin sur ce D ; a Omis d'entrer en traicté. Mais au contraire de ce que Bethleem en esperoit soit que ledit electeur fust dans son aveuglement acoustumé soit et comme nous le croyons qu'il ne voulust recevoir l'entremise du roy, ledit Craus est revenu vers h ledit G H Bethleem sans response cathegoriquei sans une reponse positive a ny de parole ny par escrit, raportant que l'electeur palatinj ledit electeur B C D E F G H a ne pouvoit entrer en accord avec l'empereur et que quand il auroit à ce fairek il y consentiroit a que ce ne seroit pas souz les conditions, ouvertures 1 2 et entremises que le prince de Transsilvanie luy proposoit, tesmoignant qu'il avoit jecté ses esperances ailleurs et formellement luy faisant entendrel qu'il avoit pris d'autres mesures meilleures et luy faisnt connoistre assez nettement a qu'il envoyoit le comte de Holac vers l'electeurm le duc B C D E F a de Saxe par les mains duquel il pretendoit faire son accord.
Mais, Monsieur, ce que nous avons trouvé plus estrange est que lesn le C D E F G H a prince d'Anhalt et conte de Holac venans visiter ledit secretaire en son logis, ilzo G H a Omis luy dirent qu'ils s'estonnoient commentp comme ledit G H Bethleem se servoit de nostre moyen pour venir àq de nostre entremise pour faciliter a un traitté puisqu'il n'yr H Omis avoit aucune apparance que nos entremises fussent utiles nys et G H proffitables et avec semblables paroles firent tout ce qu'ils peurent pour persuader auditt D Omis Craus que son maistre ne devoit nous employer. C'est une suite quiu Cette suitte H fait assez cognoistre combien ilz ont tousjours mesprisé l'entremise du roy et que les conseilz de monsieur dev B Omis
Bouillon ont w tousjours D E F G H ; tousjours eu a plus de force x et de poids a sury dans G H leurs esprits que la necessité mesme dans laquellez G H ilz sont.

[2.] Mais quoy qu'ils ayent fait, ledit Craus rapportant au prince de Transylvanie le succes de son voyage au lieu de seaa le B C D E F G H a desmouvoir3 du dessain qu'il nous a tousjours tesmoigné avoir de ne vouloir traicter sans l'entremise du roy, ceste response l'a si fort piqué qu'apres avoir balancé les raisons que nous luy avions mandéesab exposées a etac a G H jugé que ses affaires n'estoient plus en estat de demeurer dans la confederationad conference G H tant dudit electeur que provinces unies ae princes unis G , voyant l'Autriche superieureaf veu que l'Austriche superieure estoit a toute rendue et ayant renoncé aux confederations sans ag sa participation ny a son sceu, la Boheme en ayant fait de mesme, la Moravie en plains Estats ayants declaré qu'ils vouloient grace de l'empereur et non pas un traicté et pour l'obtenir plus facilement, ayant desja remis l'estat eclesiasticque dans tous les lieux d'où lesdits eclesiasticquesah ils G H avoient esté chassez, ledit Behtleem ai faisant reflexion sur toutes ces considerations et a prenant son pretexte sur tous ces manquements nous a declaré de vouloir traitter seul avec les Estats de Hongrie comme vous verez par la copie de l'escrit qui nous a esté raporté par un des siens que ledit sieur de Croisilles a ramené avec luy pour plus de foyaj pour nous confirmer davantage et nous donner plus d'asseurance a de l'intention dudit prince, ce qu'ayants fait entendre à l'empereur, il nous demanda deux jours non pour se resoudre à traicter car les paroles qu'il nous avoit données quant à la Hongrie dès la premiere semaine que nous fusmes aupres de luy et reiterées de temps en tempsak F Omis sans variation levoient entierement ceste difficulté, mais pour se resoudre tant du lieu que des personnes.

[3.] Cesal Les G H deux jours en ont à l'accoustumée faitam duré a quatre et ce matin le baron de Transmestor et le vice chancelier d'Oulme sont venuz chez le duc d'Angoulesme avec une response si esloignée du subject proposé que nous avons bien congneu ce que l'on nous avoit dit qui estoitan estoit F ; H Omis que l'ambassadeur d'Espagne et sa faction avoient opiniastré que le prince de Transsilvanieao Bethleem E F G H a n'estoit plus considerable qu'en qualité de subject, non plus que les Estatz de Hongrie et que s'il vouloit traicter qu'il falloit que le lieu fust Vienne plustost pour y venir demander pardon que accord. Cela a esté relevé un peu vertement, de façon qu'ils s'en sont retournez pour dire à l'empereur les raisons que nous avions de trouver estrange ceste procedureap un procédé si extraordinaire a . Ils nous ont promis queaq qu'à G H ce soir nous pourions en estre esclairciz, mais nous ne l'esperons pas, l'empereur estant allé a la chasse et leurs longueurs telles qu'à autant de mots il faut autant de joursar qu'autant de mots autant de jours G H ; qu'il faut autant de jours qu'ils avancent de mots pour se resoudre a . Nous as l' a aprehendons et avec subject que ceux qui contestent nos entremises ne facent naistre de grandes difficultez sur ce traitté ou le rompentat rompant B C D E F G H sur l'election du lieu ou si nous au en B C D E F G H a convenons sur les premieres conditions etav ou G H qualitez de ceux que Behtleem y employera quoy que s'enaw quoy qu'il en G H soit nous n'y espargnerons ny soin ny vigilanceax dilligence G H . Mais qu'il reussisse ou nonay reussisse ou non B C D E F G H ; de quelque maniere que la chose aille a , c'est un ouvrage de tout le mois qui vient au plus. Et pour le reste tout, reservé la Silesie qu'on dit vouloir encore assister l'electeur palatinaz le palatin B C D E F H , estant à l'empereur il n'y aura plus qu'à prendre congé de luy ainsy que l'ambassadeur d'Angleterre nous a dit vouloir aussyba H Omis faire dans six jours pourbb B Omis reprendrebc prendre a le chemin de Francebd G H Omis et là continuer nos tres fideles et tres humblesbe H Omis services au roy etbf à E ; et à G H vous tesmoigner , Monsieurbg C D E F G H a Omis , que nous sommesbh en vostre particulier en toutes les occasions que nous sommes a Monsieur, comme nous fermions cette lettre, j'ay aprinsbi j'ay eu advis B C D E F a ; nous avons eu advis G H que l'empereur dubt allerbj va B C D E F G H a à Prague dans le mois quy vient. [Signé] Charles de Valois

Monsieur

Vos bien humblesbk tres humbles et affectionnez G H serviteurs

Charles de Valois

Bethune

Preaux


a nous B C D E F G H a. b qu'il luy B C D E H ; qu'il F. c  B C D E F G H Omis. d auquel a. e  vouloit, corrigé en voulust H. f sieur a. g sur ce qu'il le requeroit B ; sur ce C E F G H ; affin sur ce D ; a Omis. h ledit G H. i sans une reponse positive a. j ledit electeur B C D E F G H a. k il y consentiroit a. l qu'il avoit pris d'autres mesures meilleures et luy faisnt connoistre assez nettement a. m le duc B C D E F a. n le C D E F G H a. o  G H a Omis. p comme ledit G H. q de nostre entremise pour faciliter a. r  H Omis. s et G H. t  D Omis. u Cette suitte H. v  B Omis. w tousjours D E F G H ; tousjours eu a. x et de poids a. y dans G H. z G H. aa le B C D E F G H a. ab exposées a. ac a G H. ad conference G H. ae princes unis G. af veu que l'Austriche superieure estoit a. ag sa participation ny a. ah ils G H. ai faisant reflexion sur toutes ces considerations et a. aj pour nous confirmer davantage et nous donner plus d'asseurance a. ak  F Omis. al Les G H. am duré a. an estoit F ; H Omis. ao Bethleem E F G H a. ap un procédé si extraordinaire a. aq qu'à G H. ar qu'autant de mots autant de jours G H ; qu'il faut autant de jours qu'ils avancent de mots pour se resoudre a. as l' a. at rompant B C D E F G H. au en B C D E F G H a. av ou G H. aw quoy qu'il en G H. ax dilligence G H. ay reussisse ou non B C D E F G H ; de quelque maniere que la chose aille a. az le palatin B C D E F H. ba  H Omis. bb  B Omis. bc prendre a. bd  G H Omis. be  H Omis. bf à E ; et à G H. bg  C D E F G H a Omis. bh en vostre particulier en toutes les occasions que nous sommes a. bi j'ay eu advis B C D E F a ; nous avons eu advis G H. bj va B C D E F G H a. bk tres humbles et affectionnez G H.

1 omission de ouvertures
2 erreur de déchiffrement
3 Demouvoir: mettre quelqu'un hors d'intérêt pour lui faire abandonner sa demande.