École des chartes » ELEC » Correspondance active des duc d'Angoulême, comte de Béthune et abbé de Préaux avec l'autorité royale » Année 1620 » Des trois ambassadeurs au roi

Des trois ambassadeurs au roi

. — Vienne

1. Voyage à Ulm. 2. Arrivée et réception à Vienne, attente d'une audience impériale.

Copies XVIIe siècle
  • l-17-B . BnF, fr. 3972: fol. 106v-107v.
  • l-17-C . BnF, NAF 7064: fol. 141r-143r.
  • l-17-D . BnF, Dupuy 205: fol. 79v-80v.
  • l-17-E . BnF, fr. 23560: fol. 129r-131r.
  • l-17-F . BnF, fr. 23561: p. 313-318.
  • l-17-G . BnF, fr. 7097: fol. 198v-201v.
Edition
  • l-17-a . Ambassade extraordinaire de messieurs les duc d'Angoulesme, comte de Béthune et de Preaux Chasteauneuf: envoyez par le roy Louis XIII vers l'empereur Ferdinand II et les princes et potentats d'Allemagne, en l'année M.DC.XX, Henri de Béthune [éditeur] [Paris, F. Preuveray], 1667: p. 207-209.

Sire

[1.] La creance que nous avons que Vostre Majesté aura receu la depesche que nous luy avons faicte par le sieur de la Borde nous empechera d'user de redites sur ce qui s'est passé à Ulme d'où nous partismes le sixiemea cinquiesme D de ce mois et vinsmes disner en la tente du marquis d'Anspach où le duc de Wirtemberg et autres princes unis nous attendoient pour nous dire adieu et faire veoir toutes leurs troupes concistants en sept mil hommes de pied desquelz l'ordre estoit tres advantageux pour paroistre, mais nous ne trouvasmes pasb E G Omis que les hommes fussent soldats aguerriz ny de bonne mine et de deux mil cinq cens chevaux bien armez et montez. Ledit marquis d'Anspach tesmoigna souhaitter qu'il s'offrist occasion où il peut rendre son tres humble service à Vostre Majesté, nous priants de l'en asseurer comme firent les autres princes qui y estoient le jour mesme.
Nous pensions venir à Delinguen où estoit le duc de Bavieres. Mais la nuitc G nous forsant de demeurer à Louvingen, ledict duc en estant adverty par nousd par l'advis que nous luy envoyasmes a , il nous renvoya en dilligence pour nouse a Omis prier de l'attendre audict Louvinguen où le matin nous venant trouver chez le duc d'Angoulesme, il tesmoigna avoir une f tres G grande obligation à Vostre Majesté de ce quig qu'il E F G a luy avoit pleu s'entremettre des affaires de l'Empire et que les bonnes intentions de Vostre Majesté ayant desja esté heureusement accomplies au traicté faict à Ulme, il falloit esperer que dans le progrez des comandements que Vostre Majesté nous a faictz quoy que la difficulté y fust tres grande,h a Omis que toutefois la cause estant sy juste, Dieu la favoriseroit de sa grace et donneroit des moyens pour parvenir à un boni heureux a succez. Nous n'oubliasmes pas àj de G luy representer l'intherest qu'il avoit à seconder les volontezk intentions C D E F G a de Vostre Majesté et de ses bons advis et de ses propres moyens. A quoy il protesta l de G a s'employer avec plus de chaleur puisqu'il recongnoissoit que c'estoit l'intention de Vostre Majesté de laquelle il protestoit estre tres humble serviteur à tel poinct quil vousn B Omis plairoit luy commanderm n'ayant point de passion plus grande que de se faire connoistre par effet à Vostre Majesté dans toutes les occasions qui s'en presenteroient, et dans lesquelles il luy plairoit de luy commander quelque chose pour son service a , usant mesme envers nous pour le respect de Vostre Majesté de courtoisieso complimens et civilitez a tres particulieres.
De là nous avons passé à Nieubourg où le duc a eu memoire des grandes obligations qu'il a à Vostre Majesté à laquelle il se dict tres particulier serviteur d'où ayant continué nostre voyage apres avoir passé à Linx où tous les Estats de la Haute Austriche estoient assemblez, nous avons ouy par eulxp ils nous ont exposé a les raisons de leurs rebellions desquelles le commencement et la suitteq les suittes D E F G a sont posées sur de sy mauvais fondementz qu'il est plus aysé de les condamner que de les justiffierr condamner que de justifier leur conduite a . Toutesfois ent G Omis craintes dans l'apprehension qu'ils ont a des troupes du duc de Bavieres qui sont de plus de XXIIII mil hommes de pied et de cheval, ilz voudroient bien trouver quelque expedient deu G Omis traicté pour destourner cet orage et se garentir de leur perte qu'ilz ne peuvent esviter s'ilz sont attacquez.

[2.] Le lundy XXe de ce mois nous sommes arrivezv arrivasmes a icy, l'empereur ayant envoyé une journée devant le cappitaine general de sa garde nommé Marchefelt w Mareschal D et un seigneur principal du pais avec tous ses officiers pour nous deffraier et asseurer de sa part combien il avoit agreable nostre venue. A l'abbordx à nostre arrivée a il desira que nous descendissions du batteau à demye lieu de la ville où il nous envoya le mareschal de la cour du feu empereur nommé Logestein accompagné de trois cens gentilhommes de sa chambre et de plus de quatre vingtz carrosses tous à six chevaux, le reste de la cour estant à cheval pour nous conduire en noz logis lesquelz il avoit faict preparer et tendre de ses meubles avec grand soing où incontinent apres le comte de Meco grand chambellan nous vint de nouveau visiter de sa part. Rome, Espagne et Savoye nous envoyerent recepvoir y jusques C D E F G a hors la ville et du depuis Florence, Modene et Malte nous sont venuz trouver en personne. Nous esperons demain mercredy XXIIe du mois avoir audiance de l'empereur pour incontinent apres en rendre compte à Vostre Majesté à laquelle les services de monsieur de Baugy sont sy recognusz congneus C D E F qu'il n'est pas besoing de les luy ramentevoiraa luy en rafraichir la memoire a mais bien, Sire, de dire qu'il nous vint rencontrer à Crems et qu'il a eu tel soing que nostre reception d'icy soitab fut E F G a semblable à ceac conforme à la consideration a que l'on doit à Vostre Majesté que nous avons tous subjectz de nous en grandement louer ad et d'en estre extremement satisfait a comme aussy des bons advis qu'il nous a donnez sur les occasionsae occurrences a presentes qui se rencontrent icy pour Vostre service auquel nous apporterons tout le soin et devoir queag G Omis nous supplions tres humblementah C D E F G Omis Vostre Majesté de croire de nous qui ne pouvons jamais estre autres que de Vostre Majestéaf de nostre part tout le soin et la vigilance qu'elle doit attendre de nous qui sommes de Vostre Majesté a

Sire

Tres humbles, tres obeissants et tres fidelles suiects et serviteurs

Charles de Valois

Bethune

Preaux


a cinquiesme D. b  E G Omis. c G. d par l'advis que nous luy envoyasmes a. e  a Omis. f  tres G. g qu'il E F G a. h  a Omis. i heureux a. j de G. k intentions C D E F G a. l  de G a. m n'ayant point de passion plus grande que de se faire connoistre par effet à Vostre Majesté dans toutes les occasions qui s'en presenteroient, et dans lesquelles il luy plairoit de luy commander quelque chose pour son service a. n  B Omis. o complimens et civilitez a. p ils nous ont exposé a. q les suittes D E F G a. r condamner que de justifier leur conduite a. s dans l'apprehension qu'ils ont a. t  G Omis. u  G Omis. v arrivasmes a. w  Mareschal D. x à nostre arrivée a. y  jusques C D E F G a. z congneus C D E F. aa luy en rafraichir la memoire a. ab fut E F G a. ac conforme à la consideration a. ad  et d'en estre extremement satisfait a. ae occurrences a. af de nostre part tout le soin et la vigilance qu'elle doit attendre de nous qui sommes de Vostre Majesté a. ag  G Omis. ah  C D E F G Omis.