Des trois ambassadeurs à Puisieux
. — Vienne
1. Situation en Autriche: travail de persuasion des ambassadeurs envers la haute Autriche pour la faire revenir dans son devoir envers l'empereur. 2. Jalousie de l'ambassadeur d'Espagne et mauvais traitement par celuy de Savoie. 3. Demande de se retirer en cas d'échec des négociations avec Bethlen et Anhalt.
Original
- l-21-A . BnF, fr. 15930: fol. 281-282.
Copies XVIIesiècle
- l-21-B . BnF, fr. 3972: fol. 125r-126v.
- l-21-C . BnF, NAF 7064: fol. 169v-171r.
- l-21-D . BnF, Dupuy 205: fol. 96v-97r.
- l-21-E . BnF, fr. 23560: fol. 153v-155r.
- l-21-F . BnF, fr. 23561: p. 395-400.
- l-21-G . BnF, fr. 7097: fol. 243v-246v.
- l-21-H . BnF, fr. 23559: fol. 15r-17r.
Edition
- l-21-a . Ambassade extraordinaire de messieurs le duc d'Angoulesme, comte de Béthune et de Preaux Chasteauneuf: envoyez par le roy Louis XIII vers l'empereur Ferdinand II et les princes et potentats d'Allemagne, en l'année M.DC.XX, Henri de Béthune [éditeur] [Paris: F.Preuveray], 1667: p. 235-236.
Monsieur
[1.] Nous avions esperé a que
G H depuis l'arrivée du courier
Picot
b Picault C D F G H a que vousc G H Omis nous en pourriez envoyer un autre ou du moins quelque depeschee quelques depesches G H d depescher un autre ou du moins nous escrire a pour nous tenir advertys de l’estat des affaires de France pour
nous en pouvoir icy servir aux occurrences. Etf B C D E F G H a Omis comme nous avons deja fait suivantg ainsy B C D E F G H a que verrez par la depesche que nous faisons au roy par ce
gentilhomme que nous envoyons expres par laquelle vous serez plainementh amplement G H informé de tout ce qui s’est passé depuis nos derniers qui
n'estoient que pour vous donner advis de nostre arrivée à Vienne et que vous
aurez receues par l'ordinaire, nous faisons entendre assez particulierement j par nostredicte
depesche au roy
G H ; à Sadicte Majesté
a l’estat de toutes les affaires de deçai Répété .
Nous adjousterons seulement que nous avons eu advis que
k le duc de B C D E F G H a
Saxe
entre dans la Boheme avec douze
mil hommes de pied et quatre mil chevaux, l ou du moins G H ayantm Répété par concert pris ses mesures d’y entrer enn à H mesme temps que o le duc de
B C D E F G H a Baviere s'est approché d’Austriche superieure. Ce sont des effects
du traicté d’Ulme qui a donné moyenp Répété à toutes sesq les F G H forces de secourir l’empereur et qui eussent esté diverties par
celles des princes unys. Nous avions en passant à
Linx
r Linot a , ville s imperialle et
G H ; imperialle
C D E F a principale de ladite Austriche superieure, disposé les barons et
autres des principaux des Estats du pais à rentrer dans leur debvoir verst aupres de a l’empereur, ausquels
nous representasmes avec les plus fortes raisons que nous peusmes les u malheurs et
a dangers qu'ils pouvoient encourir s'ilz continuoient en leur
rebellion ce qui avoit tellement reussy que trois jours apres, ils nous firent tenirv escrivirent a lettres qui portoient quelques offresw offices G H ; asseurances a de leur obeissance vers x l'empereur,
C E ; l'empereur de
D la maison d’Austriche et qui tendoient à faire que nostre
entremise vers ledit empereur
peust accomoder l'affairey mesnager leur accomodement a comme verrez par la coppie1 que nous vous enz E F a Omis envoyons. Mais les ayants communicquées, on n'a pas voulu que
nous ayons fait response et avons recognu que la jalousie de l’ambassadeur
d’Espagne a empesché cela, estantab G H Omis en esperanceaa estoit l'unique cause par l'esperance qu'il
avoit a que le duc de Baviere les
contraindroit par la force à se remettre enac à G H leur devoir comme on nous fait entendre icy qu'il a fait.
[2.] ad Vous aurez veu par la mesme depesche que nous faisons au roy que G H Ledict ambassadeur d’Espagne ne nous a visités, prenant son pretexte sur ce que nous aurions remis au lendemain l'audience qu'il nous avoit faictae a faict B C D E F a ; fist G H demander le mercredy au soir, jour de nostre premiere audience, au retour de laquelle nous estions occupés à faire nos depesches par l’ordinaire qui partoit le jour mesme. L’ambassadeur de Florence ne nous a pas traictez comme il debvoit lors que nous luy avons rendu la visite, estant demeuré sur le dernier pas duaf G H Omis degré au lieu de nous accompagner jusques au carrosse comme le nonce avoit fait. Nous avons sceu qu'il aag avoit C D E F G H a fait cela prenant pretexte de ce que nous avions visité l’ambassadeur de Savoye devant luy ce que nous avionsah avons G H fait pour deux raisons: la premiere pourai par G H ce qu’en France Savoye va devant Florence, l’autre pour ce que ledit ambassadeur de Savoye nous avoit envoyé visiter par un sien parent jusques à Cloistre Nieubourg et estimerionsaj estimerons F ; estimions G ; estimons a estre necessaire qu’on en tesmoignast deak B C D E F a Omis dela quelque resentiment.
[3.] Paral Que E le retour de ceux que nous avons depeschés vers Bethleem Gabor et les Estats de Hongrie etam E Omis vers le prince d’Anhalt et du costé de Boheme, nous jugerons s'il y aura lieuan moyen B F a d'entrer plus avant en negociationao quelque negociation et traitté a de paix et si tant estoit que ceux là n’y voulussent entendre avec leap s'il arrivoit que ceux-là n'y voulussent entendre, joins au a peu de disposition que nous yaq G Omis trouvons ar du costé H de deça par les traverses as et obstacles a que yat B D E F G H Omis apporte l’ambassadeur d’Espagne. Nous ne pensonsau pensions E pas pouvoir demeurer icy estimants qu'il iroitav qu'il seroit C E F ; que ce seroit G H contre la dignité du roy que nous y fussionsaw fussions icy B C D D E F G H inutiles. Et en ce cas nous demandons permission de nous retirer. Et pour cela nous vous prions de nous depescher courrier expres afin que d'autant plustost nous puissions estre certiores2 de la volonté du roy pour la santé duquel nous continueronsax continuons a nos prieres à Dieu etay B C D E F a Omis qu'il luy plaise arrester les mouvements injustes qui se preparent contre son authorité etaz G Omis en vostre particulier nous demeurerons en la mesme volonté de rechercher toutes occasions de vous pouvoir tesmoigner que nous sommes
Monsieur
Vos biens humbles serviteurs
Monsieur, Nous vous suplions encore pour Despres d'une chose necessaire et que nous ne pouvons retenir sans cela2. [Signé]Charles de Valoisba B C D E F G H Omis