École des chartes » ELEC » Correspondance active des duc d'Angoulême, comte de Béthune et abbé de Préaux avec l'autorité royale » Année 1620 » Des trois ambassadeurs à Puisieux

Des trois ambassadeurs à Puisieux

. — Vienne

1. Confirmation de la victoire impériale à Prague. 2. Demande immédiate de sauf-conduit de la part de Bethlen. 3. Attente oisive des commandements du roi et de leurs envoyés en Hongrie.

Original
  • l-44-A . BnF, fr. 15930: fol. 471-473.
Copies XVIIesiècle
  • l-44-B . BnF, fr. 3972: fol. 202r-203r.
  • l-44-C . BnF, NAF 7064: fol. 288r-289v.
  • l-44-D . BnF, Dupuy 205: fol. 155v-156v.
  • l-44-E . BnF, fr. 23560: fol. 250v-252r.
  • l-44-F . BnF, fr. 23562: p.673-676.
  • l-44-G . BnF, fr. 7098: fol. 120r-122v.
  • l-44-H . BnF, fr. 23559: fol. 127v-129v.
Edition
  • l-44-a . Ambassade extraordinaire de messieurs le duc d'Angoulesme, comte de Béthune et de Preaux Chasteauneuf: envoyez par le roy Louis XIII vers l'empereur Ferdinand II et les princes et potentats d'Allemagne, en l'année M.DC.XX, Henri de Béthune [éditeur] [Paris: F.Preuveray], 1667: p. 343-344.

Monsieur

[1.] Encor que nous vous ayons donné advis des a choses G H nouvelles qui estoient arrivées icyb s'estoient respandues en ce lieu a par un bruit incertain, toutesfois ne croyant pas qu'elles arrivent à vous sy tost que celle cy et les voyantc reconnoissans a tres vrayes par l'envoy qu'ad que H faict le conte de Bucquoy de son beau frer le conte de Biée Bia B C D E F G H a vers l'empereur pour luy dire comme l'armée de Boheme estant à Raconis, contraincte àf de G a se retirer fut chargée par celle de l'empereur, g mais a pour ce jour là le combat ne fut pas trop grandh fort aspre a . Mais du depuis, pari pendant a quatre jours continuelz, ils ont esté tousjours aux mains. Et quoy que au troisiesme jour la victoire fust balancée, toutesfois ledit conte de Bucquoy, quoy qu'il fut blessé, ne laissa pas de pousser sa pointe et mestant tous ses bons hommes à la teste, donna sy j rudement et si H vivement dans les Bohemes que la victoire ne luy en est demeurée, ayant eul tué B C D E F a k qu'il y en a eu de tué G H sur la place plus de huict milm C E F Omis ; neuf mil D G H hommes et bien autant de tuez ou noyez ou prisn tuez ou noyez C D ; tuez, pris ou noiez E F H a ; pris et noyés G à la fuite, quatre vingtso cent treize G enseignes de gaignées, dix canons, touttes les munitions et toutp G Omis le bagage. Le filz du prince d'Anhalt est prisonnier, celuy du conte de La Tour aussy et plusieurs autres de qualité. Le prince d'Anhalt et le conte de La Tour se sont sauvez q à la fuitte G H à pied, le prince pallatin s'en est allé etr s'est a sauvé à cheval mais on ne saict où, la Pallatine s tout B C D E F G H a de mesmes. Et le jour t de G H Saint Martin1 , cinquiesme dudit combatu C D E F G H a Omis , Prague fut pris par compositionv G H Omis 2, où maintenant sont lesw le B D E F G H a duc de Baviere et lex B D E F G H a Omis conte de Bucquoy.

[2.] Jugez par cecyy cela G H ; ce detail a en quel estat sont les affaires, cez et G H que Bethleem jugeant et avec un peu aa trop G H de precipitation, sans attendreab entendre F la responce que nous luy avons envoyée de l'empereur, il ac y E a pris l'ad B Omis occasion du retour du sieur Molartae Molard B C D E F G H a , ambassadeur de l'empereur vers le Turc et le priantaf qu'il a prié a de venir le trouver pour communicquer d'affaires d'importanceag importantes B C D E F G H a desquelles nous ne sommes advertys; mais bien qu'il a demendé à l'empereur un sauf conduit afin que de sa part et des Estatz de Hongrie, il peult envoyer deux des grands du pais pour traictter icy. De quoy estant advertis par un bruit qui enah G Omis couroit, ne le pouvant croire ai couroit icy et que nous avions beaucoup de peine à croire a attendu que l'empereur ne nous en avoit donné aulcune part et que ledit empereur nous avoit dès le commencement et du depuis priez de solliciteraj et sollicitez de presser G H ledit Bethleem pour venir à un traictté, ne voulant venirak demeurer B C D E F G H a enal dans G H ceste incertitude, avons prié monsieur de Baugy d'en aller apprendre la verité par la bouche du sieuram de monsieur G H de Quenberg lequel a sceu comme le sauf consuict a estéan estoit B C D E F G H a donnéao expedié a et ne pouvant couvrir ceste faute que par une excuse faitteap inventée a sur le champ a dict audit sieur de Baugyaq Bucquoy a comme il croioit que nous en avions eu part par ce qu'il l'avoit ainsy conseillé à l'empereur.

[3.] Mais, Monsieur, il ne se fault point flatter tant que la bonne fortune leur rira et que sans l'entremise du roy les affaires pouront estre negociées. Croyezar Soyez persuadé a que l'Espagnol ne permettra pas que l'autorité du roy ni sa juste intention y paroisseas ni ses justes deseins ayent l'effet qu'ils en esperent a . Nous attendons le retour de ceux qu'avons envoyés vers ledit Bethleem pour de là juger si nostre entremise sera receue ou non. Ceat le B D E F G H courrier nous haste sy fort que nous ne pouvons vous mender que ce mot et en l'assiette au nous B F a sommes attendre les commandements de Sa Majestéav du roy B C D E F G H a que nous vous prions de nousaw nous vouloir G H departir 3. Et particulierement apres avoir consideré que si l'empereur et Bethleem traittent sans nous en donner part, outre que l'affrontax la honte B C D E F G H a en seroit grand, l'oisiveté icyay l'oisiveté icy sera E ; l'oisiveté seroit F ; l'oisiveté icy seroit G H ; la continuation de nostre sejour en ce lieu seroit a inutile et honteuse. A quoy nous adjousterons que l'ambassadeur d'Angleterre nous ayant visité presentement sur ceste nouvelle ne nous en a point faict à deux fois car il nous a dit qu'il se resolvoit à s'en aller et que la dignité de son maistre ne az luy G H permettoit pas de demeurer davantage icy. Vous en aurez plus ample relation à nostre premiere depesche et sommesba nous demeurons cependant a

Monsieur

Vos bienbb tres G H humbles serviteurs

Charles de Valois

Bethune

Preaux


a choses G H. b s'estoient respandues en ce lieu a. c reconnoissans a. d que H. e Bia B C D E F G H a. f de G a. g mais a. h fort aspre a. i pendant a. j rudement et si H. k qu'il y en a eu de tué G H. l tué B C D E F a. m  C E F Omis ; neuf mil D G H. n tuez ou noyez C D ; tuez, pris ou noiez E F H a ; pris et noyés G. o cent treize G. p  G Omis. q à la fuitte G H. r s'est a. s tout B C D E F G H a. t de G H. u  C D E F G H a Omis. v  G H Omis. w le B D E F G H a. x  B D E F G H a Omis. y cela G H ; ce detail a. z et G H. aa trop G H. ab entendre F. ac y E. ad  B Omis. ae Molard B C D E F G H a. af qu'il a prié a. ag importantes B C D E F G H a. ah  G Omis. ai couroit icy et que nous avions beaucoup de peine à croire a. aj et sollicitez de presser G H. ak demeurer B C D E F G H a. al dans G H. am de monsieur G H. an estoit B C D E F G H a. ao expedié a. ap inventée a. aq Bucquoy a. ar Soyez persuadé a. as ni ses justes deseins ayent l'effet qu'ils en esperent a. at le B D E F G H. au nous B F a. av du roy B C D E F G H a. aw nous vouloir G H. ax la honte B C D E F G H a. ay l'oisiveté icy sera E ; l'oisiveté seroit F ; l'oisiveté icy seroit G H ; la continuation de nostre sejour en ce lieu seroit a. az luy G H. ba nous demeurons cependant a. bb tres G H.

1 La Saint-Martin a lieu le 11 novembre.
2 Composition: capitulation, accord où l'on fait grâce.
3 Departir: distribuer.