De Béthune à Sainte-Catherine

Monsieur

[1.] J’ay esté bien aise d’aprendre de vos nouvelles par la lettre que vous m’avez escripte pour m’estre un tesmoignage de la continuation de vostre bonne volonté vers moy de laquelle je n’ay jamais doubté. Aussi pouvez vous faire estat asseuré de la mienne et du desir que j’ay de vous servir. Je vous renvoie les advis d’Italie qui acompagnoient la vostre suivant que vous l’avez desiré entre lesquelz il y en a quelques ungs de considerables mais d’autres aussi du tout esloignez d’aparence pour ceux qui ont congnoissance des affaires de Romme comme moy.

[2.] Neantmoing quand vous en aurez de semblables vous me ferez plaisir de m’en faire part en revanche de quoy je vous diray que par le retour du chancelier Peschy qui arriva devant du devers son maistre nous n’avons point eu occasion de penser parce qu’il nous en a raporté qu’il voulust la paix. Sur quoy ledit chancelier et les autres commissaires qui sont icy luy depescherent ier au soir un courrier par le retour duquel nous serons eclairciz de ce qui sera de sa derniere intention et apres vous nous verrez bien tost à Vienne et cependant je vous asseureray que je ne laisseray jamais perdre aucune occcasion de vous servir que je ne l’emploie pour vous tesmoigner que je suis

Monsieur

Vostre tres affectionné serviteur

Bethune