[p. 328]

MCCXXXVII

Amortissement, en faveur du chapelain de Sainte-Catherine en l’église de Cloué, de pièces de pré et de rentes sur des maisons, d’une valeur de huit livres de revenu annuel, que lui a cédées par voie d’échange Jean Mouraut, conseiller du roi.

  • B AN JJ. 182, n° 99, fol. 57 v°
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 32, p. 328-334
D'après a.

Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l’umble supplicacion de nostre bien amé maistre Jehan Mourrault, licencié en loix, nostre conseiller, seigneur de la Mothe1, contenant que certain procès [p. 329] a esté pendant par devant le seneschal de Poictou, ou son lieutenant, entre lui, demandeur, d’une part, et maistre Jehan Garnier, chappellain de la chappelle Saincte Katherine fondée en l’eglise de Cloué, pour raison de certaines terres, prez et bois, montans à la valeur et estimacion de huit livres tournois de rente ou environ, lesquelles ledit suppliant disoit estre en son fief, justice et juridicion de la Mote, tenue et mouvant de nous, à cause de nostre chastel de Lezignen, requerant que ledit Garnier fust contraint à les vuider hors de ses mains. Et icellui Garnier disoit au contraire et que les dictes choses estoient de ladicte chappelle. Pendant lequel procès, lesdictes parties sont venues à accord en la manière qui s’ensuit, c’est assavoir que ledit Garnier a délaissé et transporté lesdictes choses audit suppliant, c’est assavoir une pièce de pré contenant trois quars de journée de homme ou environ, seant au dessoubz de l’eglise de Mezeaulx, tenant d’une part audit lieu de la Mote, appellé le pré de la Mote, et d’autre part au pré de la Brassière, le fossé entre deux, et d’un bout au pré du Lac ; une pièce de pré contenant deux quars de journau ou environ, assise derrière le priouré du dit lieu de Mezeaulx, tenant d’une part au pré des Quartes, d’autre part aux terres de la Mote, et d’autre au pré qui part entre ledit seigneur de la Mote et les hoirs par Hilaire Macé2 ; [p. 330] une autre pièce de pré, contenant ung journau ou environ, assis soubz la maison dudit lieu de la Mote, tenant d’une part au pré du dit lieu de la Motte, appellé le pré des Isles, et d’autre part au pré appellé de…3 ; une maison et ses appartenances appellée la maison de Torçay, assise au bourg de Crotelles, deux merreaulx de bois avecques une pièce de terre estant entre lesdiz bois, contenant le tout sept ou huit sestiers de semence ou environ, appellé le Clox Torçay, tenant d’une part et d’autre aux terres dudit lieu de la Mote. Lesquelles choses ont esté et sont pieça admorties. Et en recompensacion desquelles, ledit suppliant a baillé et baille audit Garnier les choses qui s’ensuivent : c’est assavoir deux journaulx de pré, joignans l’un à l’autre, assis en la Grève en la parroisse de Teulh4, tenans d’une part aux terres de la Grant Sallière, d’autre au pré de James Gervain5, et d’autre aux tronches de la [p. 331] Mote de Mougon ; ung journau de pré assis en ladicte Grève, tenant d’une part au pré de l’abbé de Bonnevau, d’autre au lieu du Gué, et d’autre part aux…6 de Mougon ; quarante solz tournois de rente sur l’ostel et appartenances de la Gautronniere en la parroisse de Marçay, que tient une nommée…7 ; aultres quarante solz tournois de rente sur une maison assise en nostre ville de Poictiers, en la rue par laquelle l’en descend du Palais à l’église cathedrale, d’un lieu tenant, d’une part, à la maison qui à Jugant, orfèvre8, appartient, à cause de sa femme, d’autre part, à la maison Jehan Le Saige, pours[uivant ?] de la ville de Poictiers, et par devant à la dicte rue ; et xxiiii. solz tournois de rente sur la maison Guion le Parcheminier, assise en ladicte rue, au dessoubz de la dicte maison dessus confrontée, tenant d’une part à la maison Jehan Chevalier9, qu’il tient de Clement Dousseau10, d’autre au [p. 332] fondeis de Pierre le Pintier, qu’il tient des hoirs de feu Robinet Bellaire11, et par le devant à la dicte rue. Lesquelles choses ainsi baillées et eschangées montent et pevent valoir de chacune des dictes parties viii. livres tournois de rente. Et pour ce que les dictes choses que ainsi baille ledit chappellain furent pieça desdiées et admorties à la dicte chappelle, et que n’ont esté ne sont les choses que en recompense ledit suppliant baille audit chappellain oudit accord faisant, icellui suppliant a promis interceder vers nous l’admortissement des dictes choses qu’il baille audit chappellain ; requerant humblement [p. 333] icellui que, attendu que ce que ainsi par ledit accord lui baille ledit chappellain et qui, comme dit est, estoit admorti, sera et demourra doresenavant non admorty et en main laye, et que ce qu’il baille audit chappellain est pour et ou lieu de ladicte chose admortie devenant par ce moien non admortie, comme dit est, nous n’avons nul interest en l’admortissement de ladicte partie que ainsi ledit suppliant baille audit chappellain, il nous plaise, à ce que ledit accord puisse tenir, et ledit procès du tout cesser entre les dictes parties, icelle partie non admortie admortir, lui en octroier noz lettres en forme et sur ce noz grace et remède lui impartir. Pour ce est il que nous ces choses considerées, pour honneur de Dieu et en faveur de l’eglise à quoy les dictes choses que a baillé ledit suppliant sont dediées, inclinans à la requeste dudit suppliant, les dictes choses par lui baillées audit chappellain, en eschange ou recompense des autres qu’il lui baille et autresfois furent admorties, comme dit est dessus, de grace especial, plaine puissance et auctorité royal, avons admorties et admortissons, comme dediées à Dieu et à l’eglise données, sans ce que ledit chappellain ne ses successeurs pour le temps avenir soient ne puissent estre contrains à les mettre ne vuider hors de leurs mains en aucune manière ; en paiant toutesvoies par ledit suppliant pour ce telle finance moderée qu’il appartiendra. Si donnons en mandement, par ces presentes, à noz amez et feaulx gens de noz comptes et tresoriers, au seneschal de Poictou et à tous noz autres justiciers, etc., que lesdiz suppliant et chappellain de nosdicte grace et admortissement facent, souffrent et laissent joir et user plainement, etc. Sauf, etc. Et affin, etc. Donné à Lezignen, ou moys de juing l’an de grace mil iiiicli12, et de nostre règne le xxxie.

[p. 334] Ainsi signé : Par le roy, le conte de Dampmartin13, Me Jehan Barbin14, Estienne Chevalier15, Jehan Hardouyn16, Pierre Berart17 et autres presens. Toreau. — Visa. Contentor. P. Aude.


1 Jean Mouraut était seigneur de la Mothe-sur-Croutelle (auj. château, cne de Ligugé), dont son père, Simon Mouraut, qui fut échevin de Poitiers, rendit aveu en 1409 et en 1418 à Jean, duc de Berry, et à Charles, dauphin, comtes de Poitiers. (Sur ce Simon, voy. notre t. VII, p. 130, note, et t. VIII, p. 340, note.) Lorsque Jean Rabateau fut nommé président au Parlement de Poitiers, Jean Mouraut obtint de Charles VII des provisions pour le remplacer en qualité d’avocat du roi au criminel près la même cour. Le 11 mai 1433, il présenta ses lettres et requit leur entérinement. Mais le procureur général s’opposa à ce qu’il fût reçu, et peu après, le procureur de la ville de la Rochelle déclara se joindre à cette opposition, pour des raisons qui ne sont pas exprimées. A trois reprises Mouraut tenta de se faire admettre en s’appuyant sur des lettres closes signées du roi et adressées au Parlement, les 20 mai, 6 juin 1433 et 2 juin 1434, mais il ne put obtenir gain de cause. A cette dernière date, la Cour, excédée des démarches de l’impétrant, lui fit durement défense de s’abstenir désormais d’user de telles voies obliques pour la circonvenir, sous peine de 500 livres parisis d’amende et d’être déchu définitivement de ses provisions. (Arch. nat., X1a 9194, fol. 44, 46 v°, 47 v°, 56 v°, 65 v°, 69.) Depuis, on ne retrouve plus trace de cette contestation. Le 16 avril 1442, Jean Mouraut, qualifié conservateur des privilèges royaux de l’Université de Poitiers, fut en cette qualité commis par le Parlement à faire une enquête dans un procès civil et criminel intenté par Hardouin Du Bois, écuyer, aux frères Jean et Guillaume Le Matin, et particulièrement d’interroger un nommé Jean Chauvin, naguère demourant avec la dame de Muflet, mère dudit Du Bois. (X2a 23, fol. 72.) En 1448, Mouraut était maire de Poitiers. (Inventaire des arch. de la ville de Poitiers, p. 190, n° 961.) Aux dates du 28 novembre 1454 et du 30 janvier 1455, il était poursuivi, ainsi que sa femme, les maire et échevins de Poitiers et la veuve d’Hilaire Larcher, par Jacques Jouvenel des Ursins, évêque de Poitiers, pour infraction à la franchise de son église. Thibaut Robillon, meurtrier d’Hilaire Larcher, s’était réfugié dans la cathédrale et en avait été enlevé de vive force par les accusés. (X2a 25 aux dates.) Dans un autre procès qui eut lieu à la fin de 1458 et les années suivantes, à l’occasion de l’assassinat d’Hector Rousseau, dont il sera question dans notre prochain volume, il est dit que la veuve de la victime, Louise Rabateau, avait été mariée en premières noces avec Jean Mouraut. (X2a 28, aux 21 novembre 1458, 1er mars, 4 mai 1459, etc.) Il s’agit sans doute de notre personnage, quoique, en 1459 et le 13 octobre 1463, on retrouve mention, comme vivant à cette époque, d’un Jean Mouraut, conseiller du roi et conservateur des privilèges de l’Université de Poitiers (Arch. de la Vienne, G. 1213, et Arch. nat., J. 183, n° 153), le père et le fils ayant pu être revêtus successivement des mêmes fonctions.

2 Un Hilaire Macé, peut-être le fils de celui qui est dit défunt ici, était garde du sceau aux contrats de Poitiers, le 11 août 1492. (Invent. des arch. de la ville de Poitiers, p. 165, n° 780 bis.) Plusieurs membres de cette famille remplirent des fonctions municipales au xve siècle. Jean Macé, receveur des aides en Poitou pour le duc de Berry, fut maire deux années de suite (1406-1408) ; il rendit aveu, le 16 décembre 1404, de son hébergement des Touches, paroisse de Mignaloux (Arch. nat., R1* 2171, p. 53), et était mort avant le 26 novembre 1418, date d’un autre aveu rendu à Charles dauphin, comte de Poitou, par Jacques Macé, son fils. (P. 1144, fol. 9 v° ; P. 1145, fol. 86 v°.)

3 Blanc au registre.

4 « Teulh » pour Iteuil.

5 Guillaume Gervain, « physicien » à Poitiers, était mort avant le 20 juin 1405 ; à cette date, Jeanne de Javarzay, sa veuve, rendit aveu au comte de Poitiers pour la Foucaudière et autres terres de la châtellenie de Mortemer, et pour son hébergement de Magné, mouvant de Civray. (Arch. nat., R1* 2171, p. 121, R1* 2173, p. 1431.) Elle vivait encore en 1418. (P. 1144, fol. 60 v°.) Quant à Jamet Gervain, les archives communales de Poitiers contiennent un grand nombre de renseignements sur les fonctions municipales qu’il occupa et les missions qui lui furent confiées. Receveur des deniers extraordinaires de la ville en 1446 (acte du 26 octobre), il donna sa démission et fut remplacé par Jean Boilesve, le 9 décembre 1448. Le 26 février 1451, il lui fut payé 10 écus pour avoir été en message auprès du roi, afin de poursuivre la création d’une cour de Parlement à Poitiers, la confirmation du coutumier et autres affaires de la ville. Étant échevin en 1454-1455, il fut chargé, avec six autres commissaires, d’aller porter des remontrances au comte du Maine, à Châtellerault, au sujet de la navigation du Clain, et de demander à Charles VII, qui était alors au château de Bridoré en Touraine, la suppression des aides et leur remplacement par des taxes moins onéreuses. Une nouvelle mission lui fut confiée au mois de novembre 1459. Il se rendit, avec Nicolas Acton, maire, et François Herbert, son collègue de l’échevinage, à Chinon pour remontrer au roi les nécessités de la ville et du pays, la ruine des murailles, et le supplier d’affranchir la ville des tailles et aides et de diminuer le nombre des lances à entretenir. Jamet Gervain conserva les fonctions d’échevin les années suivantes. Enfin, le 28 juin 1465, il fut élu maire de Poitiers, et à cette occasion il avança à la ville 1512 livres 10 sous pour le rachat des domaines qu’elle avait dû aliéner, se contentant du produit annuel de ces domaines jusqu’à son parfait remboursement, « dont ledit maire et les siens doyvent raisonnablement estre en perpetuel memoire et recommandation d’icelle ville. » Il fut réélu l’année suivante. (Cf. l’Inventaire des arch. de la ville de Poitiers, aux numéros indiqués à la table.)

6 Ces blancs sont au registre.

7 Ces blancs sont au registre.

8 Étienne Jugant, orfèvre, fournit à l’église Saint-Hilaire-le-Grand, en 1466, un reliquaire destiné à recevoir le chef de saint Hilaire, pour lequel il lui fut payé 60 livres 7 sous 6 deniers. (Arch. de la Vienne, G. 525.)

9 Le 25 mai 1420, le Parlement siégeant à Poitiers donna un arrêt touchant une maison litigieuse dans cette ville, entre Guillaume Parthenay, dit Pape. Jean Chevalier et Clément Boudaut, d’une part, et Simon Grippon, héritier de sa sœur Guyonne, veuve de Nicolas Parthenay, d’autre. (Arch. nat., X1a 9190, fol. 128.) Voy. aussi des lettres de Charles VII du 26 janvier 1444 n.s., défendant à Jean Chevalier et autres agents du sire d’Estouteville, grand bouteiller de France, de prendre 5 sous parisis et 10 deniers sur les taverniers et autres débitants de vin, droit prétendu par le grand bouteiller, jusqu’à la décision du Grand Conseil. (Arch. de la ville de Poitiers, I. 8.)

10 Clément Dousseau fut échevin de Poitiers en 1454-1455 (Id., J. 1212) et testa le 14 décembre 1460, fondant deux chapellenies à Saint-Étienne. (Arch. de la Vienne, G. 1116.)

11 Robinet Bellaire, ou Bellère, bourgeois de Poitiers, d’une famille originaire d’Angleterre, suivant MM. Beauchet-Filleau, avait été échevin vers 1420 et vivait encore le 5 juin 1432, date d’un accord conclu entre lui et Jean Guichard, d’une part, Étienne et Jean Gillier, d’autre part. Cet acte ne nous est connu que par une mention d’un registre du Parlement de Poitiers. (X1a 8604, fol. 4.) Un autre accord enregistré à la même Cour, le 10 mars 1424 n.s., nous apprend que sa femme était fille d’Étienne d’Ausseure et permet de faire remonter à deux degrés précédents la filiation de cette dernière famille que la nouvelle édition du Dict. des familles du Poitou fait commencer à Denis seulement. Guillaume d’Ausseure, l’aîné, marchand demeurant à Poitiers, décédé peu après le 18 février 1417 n.s., eut pour fils Étienne, échevin de Poitiers, mort en 1419. Ce dernier, qui avait épousé Catherine de Beaupuy, laissa deux enfants, Denis d’Ausseure, qui fut maire de Poitiers en 1449-1450, et Catherine, femme de Robinet Bellaire. Un procès jugé par le sénéchal de Poitou pour Jean duc de Berry, au profit de Guillaume d’Ausseure, contre Jean Rivaut de Château-Larcher, au sujet d’une rente de huit setiers de froment et des arrérages de plusieurs années, fut porté en appel au Parlement de Poitiers et allait se terminer par un accord accepté de part et d’autre, le 18 février 1417, quand Guillaume d’Ausseure mourut. Étienne reprit le procès, qui n’était pas terminé quand survint son décès. Ses héritiers, c’est-à-dire Catherine de Beaupuy, sa veuve, Denis et Catherine, femme de Robinet Bellaire, ses enfants, ratifièrent, en décembre 1423, l’accord de 1417, par lequel Jean Rivaut rachetait la rente de froment moyennant la cession de divers biens fonds situés à Saint-Georges de Vivonne et au lieu de la Rivaudière. (Arch. nat., X1c 127, n° 41.) Catherine d’Ausseure était veuve dès 1433, avec trois enfants mineurs : Huguet, Jean et Jeanne. Huguet et Jean Bellaire rendirent aveu au roi de l’hébergement de Larnay (anc. Narnay), le 18 juillet 1480 et le 23 mars 1485 (P. 1145, fol. 145, 157), ce qui prouve qu’il s’agit de Larnay, commune de Biard, mouvant de la Tour de Maubergeon, et non de Larnay, commune de Beaumont. Voy. aussi un accord entre Guillaume Vousy, seigneur de Vaires, mari de Jeanne Bellaire, avec Hugues Bellaire, seigneur de Guinefolle, Jean Bellaire, sr de Larnay, son frère, Nicolas de Villiers et autres au sujet d’une rente sur une maison sise dans la rue allant du Palais de Poitiers à l’église Saint-Pierre. (Arch. de la Vienne, G. 1124.)

12 Sic. L’année du règne et le lieu de la date montrent qu’il y a ici une faute de transcription, et qu’il faudrait 1453 et non 1451.

13 Antoine de Chabannes, né en 1411, mort à Paris le 25 décembre 1488, comte de Dammartin par son mariage (1439) avec Marguerite de Nanteuil, fille de Renaud de Nanteuil et de Marie de Fayel. Il ravagea une partie de la France à la tête d’une bande d’Écorcheurs, et prit le parti des rebelles pendant la Praguerie, ce qui ne l’empêcha pas de devenir grand panetier de France, en 1447, bailli de Troyes, puis sénéchal de Carcassonne, et d’être comblé de bienfaits par Charles VII. Dépouillé de ses biens et dignités, à l’avènement de Louis XI, et jeté en prison, il parvint à s’échapper et se compromit gravement pendant la Ligue du Bien public. Rentré en grâce après le traité de Conflans, il fut créé grand maître de France, l’an 1467, et Charles VIII le nomma, en 1486, gouverneur de Paris et de l’Île-de-France. (Voy. le comte H. de Chabannes, Histoire de la maison de Chabannes, in-4°, t. II, 1894, p. 1-287.)

14 Sur ce personnage, voy. ci-dessus, p. 288, note 2.

15 Cf. id., ci-dessus, p. 177, note 2.

16 Jean Hardouin, maître des comptes et trésorier de France avant 1445, apparaît pour la première fois comme membre du Grand Conseil en décembre 1446. Il fut, en 1450, l’un des commissaires chargés de l’enquête sur la gestion du receveur Jean de Xaincoins. Charles VII légitima sa fille naturelle Marie, par lettres patentes de septembre 1460. Jean Hardouin possédait un hôtel à Tours, où il donna plus d’une fois l’hospitalité au roi. (De Beaucourt, Hist. de Charles VII, t. IV, p. 411-428 ; V, p. 88 ; VI, 374, 423, note.)

17 Pierre Bérard, aussi trésorier de France, fut anobli par Charles VII ; il était membre du Conseil dès l’année 1445, et fort avant dans la confiance du roi. Il remplit les mêmes fonctions jusqu’à la fin du règne. Au printemps de 1452, Charles VII s’arrêta chez lui, au château de Chissay, près Montrichard. (Id., t. V, p. 78 et passim.)