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DCLXV

Don à Guillaume de La Trémoïlle1, chevalier, chambellan du roi et du duc de Bourgogne, pour lui et ses héritiers, des maisons des Bruyères près Paris et d’une maison ou motte appelée « la folie Nicolas Quipie », le tout confisqué sur Jean Des Marets2, récemment condamné à mort et exécuté. Paris, juin 13833.

  • B AN JJ. 122, n° 364, fol. 175 v°
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 21, p. 213
D'après a.


1 Il a été question précédemment de Guillaume, frère de Guy VI, de La Trémoïlle, fils de Jean V et de Radegonde Guénant. (Voy. notamment notre t. III, p. 374, et t. IV, p. 84.)

2 Jean Des Marets était avocat du roi au Parlement de Paris et âgé de soixante-dix ans. Il avait été anobli lui et sa famille, en 1365, par Charles V. Accusé d’avoir trempé dans la sédition des Maillotins, on le comprit dans la sentence de mort prononcée contre douze bourgeois déclarés coupables de lèse-majesté, et il eut la tête tranchée, en février ou mars 1383, bien que sa culpabilité ne fût rien moins que démontrée. « Plusieurs estiment que son plus grand crime était d’avoir soutenu contre les ducs de Berry et de Bourgogne les intérêts du duc d’Anjou, qui, étant passé en Italie pour disputer le royaume de Naples, n’estoit plus en estat de le protéger. » (Dom Félibien, Hist. de la ville de Paris, in-fol., 1725, t. II, p. 697).

3 M. le duc de La Trémoïlle a imprimé cet acte dans l’appendice de son Livre de comptes de Guy de La Trémoïlle et de Marie de Sully, Nantes, 1887, in-4°, p. 173.