MCCCCXV
Rémission en faveur de Simon Moysen, fermier des aides sur le vin en la ville et châtellenie de Bressuire, et de Macé Baudu, sergent de la cour dudit lieu, détenus prisonniers [pour avoir par leurs mauvais traitements causé la mort] de la femme de Jean Guiot, dit de Saint-Bardoux, hôtelier du faubourg Saint-Cyprien, à laquelle ils étaient allés réclamer une somme due par son mari audit Moysen.
- B AN JJ. 194, n° 2, fol. 2
- a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 38, p. 44-45
Loys, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de Simon Moysen et Macé Baudu, pauvres gens demourans en la ville de Bresure, chargez de femmes et enfans, à present detenuz prisonniers ès prisons dudit lieu de Bersure, contenant que, l’année dernière passée, ledit Moisen suppliant print la ferme du huitiesme du vin vendu à detail en la ville et faulxbourgs de Bressure, et aussi print et afferma, des commissaires commis sur ce de par nous en la ville de Bressure, la ferme du xe du vin vendu à detail en la ville et [p. 45] chastellenie de Bressure, par nous octroyé jusques à certain temps, qui encores dure, aux seigneur et habitans de la ville de Bressure, pour la reparacion et entretenement des ville et chastel dudit lieu. Et pour ce que Jehan Guiot, dit de Saint Bardoux, et feue Collete Grelère, sa femme, tenoient ladicte année hostellerie et vendoient vin à detail ou bourg de Saint Cyprien, près et hors ladit ville de Bressure, ledit Guiot et sa femme se affermèrent avecques ledit Moisen, suppliant, à certaine somme de deniers, dont ilz lui paièrent partie et lui en resta encores à paier certaine somme ; pour avoir paiement duquel reste ledit Moysen, suppliant, et en sa compaignie ledit Macé Baudu, qui est sergent de la court dudit lieu de Bersuire, se transportèrent audit bourg de Saint Ciprien, le mercredi avant la saint Michel derrenierement passée, environ une heure après midi, à l’ostel des diz Guiot, dit de Saint Bardoux, et sa dicte femme, ouquel hostel ilz trouvèrent ladicte feue Colette Grelère, femme dudit Guiot, à laquelle ledit Moisen suppliant demanda l’argent qui lui restoit à paier de sesdictes fermes. Laquelle femme luy respondi qu’elle n’avoit point d’argent et qu’il attendist que son dit mary feust [là], qui estoit alé dehors. Et pour ce que ledit Simon Moisen, suppliant, ne povoit plus attendre, par ce que nostre receveur le contraignoit à paier ce qu’il devoit de reste de ladicte ferme dudit huitiesme, et semblablement le receveur des deniers dudit xe de par le seigneur et habitants de Bresure le contraignoit à paier le reste qu’il devoit de la ferme dudit xe, icelluy Moysen suppliant dit à la dite femme qu’il ne attendroit plus et qu’il lui convenoit avoir argent … …1.