1 Jacques III de
Surgères, chevalier, seigneur de la Flocelière, Saint-Paul,
Cerisay, Ambrières, Balon et Grandchamp dans le Maine, comme on
le voit ici, chambellan du roi, était fils de
Jacques II et de Marie de Sillé, sa troisième
femme. Il passa, le 3 avril 1452, une transaction avec le prieur
du Châtellier au sujet d’une terragerie, transaction confirmée
par Jean, abbé de Mauléon (coll. dom Fonteneau, t. VIII,
p. 185), fut présent, le 31 août 1459, au contrat de mariage de
Marie, sa sœur de père et de mère, avec Aymar de Brisay,
chevalier (id., p. 185), et en décembre 1483, il obtint
des lettres patentes portant réunion en un seul hommage lige de
sept hommages qu’il devait séparément au roi, à cause de sa
terre et seigneurie de la Flocelière (id., p. 229). Nous
avons signalé, dans un autre endroit, le curieux procès que
Jacques de Surgères intenta à Jean de Brosse, seigneur de Laigle
et de Châteaumur, à Aleran de Saint-Georges, son maître d’hôtel,
à Miles, Jean et Gilles de Montournois, écuyers, et autres leurs
complices, qu’il accusait d’avoir chassé sur ses terres, de
l’avoir diffamé dans des libelles et de s’être livrés à des
sévices sur sa personne, et indiqué les cotes d’actes relatifs à
cette affaire, entre le 22 mai 1477 et le 4 janvier 1480. (Vol.
précédent, p. 382, note.) Nous ne pouvons que nous y référer,
sans vouloir entrer dans le détail qui exigerait trop de
développements. Jacques de Surgères rendit aveu de sa terre de
la Flocelière à la Tour de Maubergeon dont elle relevait, avec
droit de haute, moyenne et basse justice, et au devoir d’un
éperon doré, le 23 avril 1485. (Arch. nat., P. 1145,
fol. 145 v°, 147.) Charles VIII lui accorda
l’établissement d’un marché chaque semaine et de deux foires par
an dans chacune des localités de la Flocelière, Cerisay et
Saint-Paul, « chasteaux fors et bonnes grosses bourgades », dont
il était seigneur, par lettres données aux Montils-lès-Tours, au
mois de mars 1488 n.s. (JJ. 219, n° 16, fol. 8.) Il avait
épousé, en 1452, Renée de Maillé, dont il eut sept enfants,
trois fils et quatre filles ; elle lui avait apporté en mariage
ses seigneuries du Maine, Balon et Grandchamp. (Voy.
Beauchet-Filleau, Dict. des familles de l’anc. Poitou,
1re édit., t. II, p. 682.)