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MDXXXIII

Rémission donnée au profit de Jean Michelet, âgé de vingt-cinq ans, natif du pays et duché de Touraine, et d’Antoine Galepeau, âgé d’environ vingt ans, tous deux serviteurs de Louis de Signy, dit Tranchelion, écuyer, seigneur du Breuil1, homme d’armes de l’ordonnance de la compagnie du comte de Dammartin2, complices du meurtre de Jean Deschamps, ennemi de leur maître, auquel meurtre avaient pris part aussi ledit de Signy et un autre de ses serviteurs, nommé Guyot de La Jarrye. Mandement adressé aux baillis de Berry et de Touraine. « Donné à Sanlis, ou moys d’avril l’an de grace [p. 417] mil cccc. soixante quatorze, et de nostre règne le treziesme. » — Ainsi signé : Par le roy. Tilhart. — Visa. Contentor. Duban.

  • B AN JJ. 204, n° 77, fol. 49 v°
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 38, p. 416-417
D'après a.


1 Famille fixée au xive siècle dans le Loudunais et le Mirebalais, possessionnée dans la Touraine et le Berry, dont quelques membres figurent dans les premier et troisième volumes de notre publication. Louis de Signy, écuyer, seigneur du Breuil, depuis la Tour-du-Breuil, seigneurie mouvant de Valençay, avait épousé Jeanne Augustin, dont il n’eut que deux filles : 1° Jeanne, mariée, par contrat du 23 août 1482, à Robinet d’Orléans, écuyer, sr de Bastarde ; en considération de cette union, « le père de la future lui donna le lieu, fief, seigneurie, manoir, hôtel et maison du Breuil, situé sur la rivière de Nahon, avec ses dépendances pour préciput ou pour droit d’aînesse, tel qu’il aurait pu appartenir à son fils aîné, s’il en avait eu un, à condition que le second des enfants mâles qui en naîtraient et ses ayans cause porteraient les armes de lui donateur » (de gueules au cygne d’argent). Par le même acte, Robinet d’Orléans cédait à Hugues de Signy, écuyer, au cas qu’il survivait à Catherine d’Orléans, sa femme, sœur dudit Robinet, l’usufruit de la terre de Bastarde, sa vie durant ; 2° Gabrielle, qui épousa François de la Roche-Aymon, écuyer. Le 2 juin 1503, ils transigèrent avec Robinet d’Orléans et Jeanne de Signy, au sujet de la dot de celle-ci. (D’Hozier, Armorial général, in-fol., t. III, p. 821-823.)

2 Sur Antoine de Chabannes, comte de Dammartin, cf. ci-dessus, p. 291, note 1.