CXC
Lettres closes adressées à Hugues Larchevêque, pour lui rappeler une précédente semonce et le prier de hâter son départ pour l'armée de Flandres.
- B AN JJ. 35 n° 91, fol. 33 et JJ. 36, n° 88, fol. 34
- a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 13, p. 8-9
Philippes, par la grace de Dieu, rois de France, à nostre amé et feel Hugues Larchevesque, salut et amour. Comme nous veillanz o l'aide de Dieu, à tout nostre pouair, contrestier à nos ennemis de Flandres et à leur desloiaus emprises refraindre, vous aions prié et requis sur l'amour et la feauté que vous avez à nous et à nostre roiaume, et avec ce de toute nostre auctorité vous aions mandé que tantost vous appareillissiez pour aler, sanz nul delai, vers les parties de Flandres, le plus hastivement et le plus brief chemin que vous pourriez, et apparellié convenablement, selonc vostre pouair, de gent de cheval et de pié, et vous de vous appareillier et partir ne soiez pas si diligent comme la besoigne requiert, si comme nous avons entendu, encores vous prions nous et raquerons si à certes comme plus poons, sur l'amour et la feauté que vous avez à nous et à nostre roiaume, et avec ce vous commandons [p. 9] si estroitement comme plus poons que vous, apparellié si souffisament comme plus pourrez, vous traez si hastivement ès parties de Flandres que vous, sanz nulle defaute, soiez à Arraz au jour de nostre semonse, et sachiez que le besoing i est tiex que nous ne devrions tenir pour feel ne pour ami qui en ceste neccessité nous faudra. Donné à Paris, le v. jour d'aoust1.
Clausa est.