CCLX
Don à Macé Marceau des terres confisquées sur Raoul de Ry, dans la châtellenie de Loudun.
- B AN JJ. 73, n° 263, fol. 203
- a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 13, p. 156-157
Philippes, par la grace de Dieu, roy de France. Savoir faisons a touz, presens et avenir, que pour les bons et agreables services que nostre ame vallet servant de l'escuelle en nostre sale, Macé Marciau, neveu de nostre amé et feal chevalier et chambellain, Robert Fretart, nous a fait ou temps passé et encores fait chascun jour, et pour consideracion de ce que d'un office de sergenterie, le quel nous lui avons donné, il n'a peu ne puet jouir, ains en est pourveu à un autre, nous, de grace especial, avons donné et octroyé, donnons et octroyons par ces lettres au dit Macé et à ses hoirs quinze jues de terre ou environ, assis en chastellerie de Lodun, tenuz à cenz de Jehan Odart1, chevalier, [p. 157] segneur de Verrieres, à nous appartenant par la forfaiture de Raoul de Ry2, banni de nostre royaume pour le fait de la mort perpetrée en la personne de feu Guillaume Levraust, des quels quinze jues de terre la value ne seurmonte pas six livres tournois par an de rente, si comme l'en dit, à tenir, avoir et possesser du dit Macé Marciau et de ses hoirs heritablement et perpetuelment, comme leurs propres, et à en faire leur pure volonté, et des fruis, se aucuns en y a, ou cas toutevoyes que les dites quinze jues de terre ne exederont chascun an en value les six livres dessus dites, non contrestant autres dons que fait aions au dit Macé. En tesmoing de la quelle chose, nous avons fait mettre à ces lettres nostre seel. Sauf en autres choses nostre droit et en toutes l'autruy. Donné à Conflans les le pont de Charenton, l'an de grace mil ccc. trente et neuf, ou moys de may.
Par le roy, à la relacion de messire Morice Chamaillart et Loys de Vaucemain. M. Boessel.
Sine financia, de assensu gentium Compotorum, vobis presente. R. de Baleham.