CCCXXIX
Confirmation du contrat de mariage passé entre le fils de Jean Ier Larchevêque, sire de Parthenay, et Jeanne, fille du sire de Mathe-felon.
- B AN JJ. 76, n° 11, fol. 9 v°
- a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 13, p. 346-348
Philippes, etc. Savoir faisons à touz, presens et avenir, que, comme noz amez et feauls chevalier, le sire de Partenay, nostre conseiller, et le sire de Mathefelon1, nostre chambellan, et aucunz de leurs amis eussent parlé et traictié de faire le mariage du filz du dit sire de Parthenay, et de l'ainsnée fille du dit sire de Mathefelon, finalment [p. 347] aujourd'uy, personnelment estanz par devant nous et en nostre presence, les diz seigneurs de Partenay et de Mathefelon, avec aucuns de leurs amis, ont ordené, promiz, juré, parlé et accordé le dit mariage, en la maniere qui ensuit. C'est assavoir que le dit sire de Mathefelon donne sa dite fille à mariage au dit filz du dit sire de Partenay, et mil livres tournois de terre ou de rente perpetuelment, pour eulz et leurs hoirs yssanz de leurs corps, qui seront assis à value de terre à. Rugué 2 et à Baugency, et au plus près d'illec convenablement ; et avec ce li donne dix mil livres, tournois en deniers, dont deux mil livres seront paiés, le jour des espousailles, à l'uys du moustier et les autres huit mil livres seront paiés, chascun an après ensuivant mil livres jusques à tant que ycelles huit mil livres seront à plain paiés. Et le dit sire de Partenay, ou cas que son dit filz mourroit avant lui, donne en douaire à la dite fille de Mathefelon mil livres de terre de rente par an. Et ou cas où le dit filz et le dit sire de Partenay, son père, mourroient, la dite fille auroit tel douaire, comme il lui appartendroit par la coustume du pais. Et se la dite fille de Mathefelon mouroit sanz hoirs yssanz de son corps, les dites mil livres de terre ou de rente revendroient et retourneroient au dit sire de Mathefelon et à ses hoirs. Toutes les quelles choses et chascune d'icelles les diz seigneurs de Parthenay et de Mathefelon et chascun d'euls, par leurs fois baillées, ont promis et juré tenir, garder et acomplir sanz enfraindre, et à ce ont obligié euls, leurs biens et de leurs meubles et non-meuble, presenz et avenir, en quielx liex qu'il soient et qu'il pourroient estre, et quant à ce les ont sousmis à nostre jurisdicion et de tout autre soubz qui trouvez seroient. Et à leurs requestes, avons les dites convenances, traictiés et accort du dit mariage aggreables, et les loons et approuvons de nostre povoir et auctorité royal. Et voulons et mandons [p. 348] et, se mestier est, conmettons à touz noz officiers et à chascun d'eulz, present et avenir, qui requiz en seront que il acomplissent et facent acomplir de point en point toutes les choses dessus dites et chascune d'icelles. Et que ce soit ferme et estable à touz jours, nous avons fait mettre nostre seel à ces lettres. Sauf en autres choses nostre droit et l'autruy en toutes. Ce fut fait au Boys de Vincennes, le vje jour de mars l'аn de grace mil ccc. xlvj 3.
Par le roy, present messire Hue de Rilly. P. d'Aunay.