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CCCXVI

Mandement de Raoul II, comte d'Eu et connétable de France, à son receveur de Poitou, de payer à son beau-frère, le duc d'Athènes, les arrérages d'une rente qu'il devait lui servir sur les revenus de la châtellenie de Benet et de la prévôté de Villeneuve.

  • B AN JJ. 269, n° 223, fol. 104 v°
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 13, p. 314-315
D'après a.

Raoul, conte de Eu et de Guynes, connestable de France, à nostre amé messire Hugue de Baidon1, nostre receveur en Poitou, salut. Comme nous aions accordé à nostre cher et amé frere, le duc d'Athenes, que pour tous les arrieraiges que il nous povoit demander du temps passé jusques aujourd'huy, pour cause de l'assiete de trois mil cinq cenz livres de terre, la quelle nous li devions faire, selon les convenances de son mariaige, nous li devons paier sept cenz livres tournois, pour les quelles il doit prendre en paiement tout ce qui nous est dehuen la ville et chastellenie de Benais, tant pour rachat des cenz dablez (sic) comme pour cause de la mort de nostre chier seigneur et pere, comme pour autres causes, et se aucune chose avoit levé ès diz lieux [p. 315] nostre dit frere des choses dessus dites, il li doit tourner en acquit de la dicte somme des dictes sept cenz livres, et ou cas que les dictes choses ne souffiroient, il doit prendre le surplus sur la ferme de la prevosté de Villenueve, des termes passez, et se la dicte ferme ne souffisoit, nous li devons parfaire et accomplir la dicte somme de nos autres rentes de Poitou ; nous vous mandons et estroitement enjoignons que, tantost et sanz delay, vous bailliez et delivrez à nostre dit frere ou à son certain commandement, portant ces lettres, tout ce qui nous est dehu en la dicte ville et chastellenie de Benais, pour la cause dessus dicte, pour tourner en son paiement, et se il n'est paiez des dictes sept cenz livres, si li parfaites de ce qui nous est dehu de la dicte prevosté de Villenueve, des termes passez, en rabatant, se il en avoit aucune chose levé ; les quelles choses, se elles ne souffisoient à son paiement, si li parfaites les dictes sept cenz livres des deniers de vostre recepte en telle manière qu'il n'y ait deffaut, en prenant lettres de quittance de lui avecques ces presentes, parmi les quelles rapportant nous volons que il vous soit alloué en vos comptes. Donné à Beauche, le ciije jour de janvier l'an de grâce mil ccc. xl. et cinq.


1 Aliàs de Besdon, d'une famille ancienne, originaire du pays de Châtellerault (Dict. généal. des anc. fam. de Poitou, t. I, p. 327).