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СССХХXIII

Remise faite à Thibaut Chabot, chevalier, des dettes qu'il avait contractées envers certains lombards usuriers.

  • B AN JJ. 76, n° 357, fol. 218 v°
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 13, p. 359-360
D'après a.

Philippus, etc. Una carta in forma aliarum cartarum lombardorum, ut in pluribus locis continetur et invenietur formam, etc.1. Thesaurarius domini Parisius reddidit eidem de bonis et debitis Henryci, Aubertini et Renerii, dictorum Gautiers, fratrum, et eorum sociorum y talicorum, usurariorum, positis ad manum domini regis, ob certas causas, per dominum Theobaldam Chabot2 ; militem, [p. 360] debitorem dictorum ytalicorum, pro pura sorte, ut juravit, de ixcx. libris turonenstum, in quibus dictis ytalicis, contractu usurano interveniente, tenebatur, с. libras parisiensium per sororem Mariani de Claromonte. Scriptum in thesauro supradicto, xviiia die augusti anno Domini mccc. xlvii (sic). О. Levrier, etc. Et que ce soit ferme chose et estable à touz jours mais, nous avons fait mettre nostre seel nouvel en ces lettres. Sauve en autres choses nostre droit et l'autrui en toutes. Donné à Paris, l'an de grace mil ccc. xlvij., ou mois de may.

Par le roy, à la relacion du conseil. P. Briarre.


1 Ce n'est, on le voit, que le canevas de lettres qui devaient être rédigées dans la même forme que les suivantes, ou que celles d'août 1348, données en faveur de Jean de Curzay, publiées plus loin.
2 Thibaut VII, seigneur de la Grève, du petit château de Vouvent, etc., fils de Thibaut VI et de Jeanne, de Saint-Vincent orphelin dès l'enfance, resta pendant seize ans sous la tutelle de Guillaume, seigneur de Chantemerle, son oncle. Il mourut en 1355 laissant de sa femme, N. de Machecoul, deux fils, Thibaut et Guillaume, ce dernier chef de la branche de la Turmeliere (Beauchet-Filleau, Dict. généal. du Poitou, t. I, p. 561, 573). Depuis sa majorité la vie de Thibaut VII se consuma en procès. Le plus important fut celui qu'il soutint au Parlement contre son tuteur, qui avait gaspillé son héritage et lui en refusait les comptes, et après la mort de celui-ci (1344), contre sa tante Jeanne Pouvreau, dame de Chantemerle et contre son cousin, Louis Chabot. De 1340 à 1355, les registres civils et criminels du Parlement de Paris sont remplis des détails de cette curieuse affaire. Un résumé mêmè succinct des débats, semés d'incidents imprévus et sans cesse renaissants, dépasserait les bornes d'une simple note. Je me contenterai de citer les cotes de trois arrêts notables tous favorables à Thibaut rendus le 29 janvier 1345, le 16 avril de lа même année et le 18 mars 1348 (X1a 10, fol. 255 v° ; X1a 11, fol. 65, et X1a 12, fol. 97). — En 1349 autre procès. Le seigneur de la Grève porte plainte contre le sire de Parthenay, sa femme, Guy Freloy, chevalier, et leurs complices. Ceux-ci, prétendant suzeraineté sur sa terre, bien qu'il la tint immédiatement en fief du roi, ou de son fils, le comte de Poitou, avaient attenté à ses droits et commis de gravés excès à son préjudice. Nicolas Mercier, procureur et châtelain de Thibaut, et deux de ses familiers avaient été saisis de nuit dans leur lit par Pierre de Bèze et autres soldats du château de Vouvent et emmenés prisonniers. Les mesures et les sceaux du seigneur de la Grève avaient été saisis, brisés et remplacés par les sceaux et les mesures du sire de Parthenay. D'autres injures, violences et dommages avaient été causés aux habitants et sujets de la dite seigneurie. Le roi ordonna en conséquence, le 9 mars 1349, au sénéchal de Poitou, d'informer secrètement de ces faits et d'ajourner Jean Larchevêque au Parlement, cum sit de consilio nostro in nostro Parlamento, et ibi litigare habeat, est-il dit dans le mandement (X2a 5, fol. 122). Mais le sire de Parthenay usa de son crédit pour faire ajourner l'affaire de session en session (voy. notamment les délais qui lui furent accordés les 11 mars 1353 et 1354, X2a 6, fol. 21 v° et 99 v°), et Thibaut mourut avant d'avoir obtenu satisfaction.