CCXLII
Établissement d'un marché hebdomadaire à Coutures d'Argenson.
- B AN JJ. 70, n° 163, fol. 48 [corr. 78] v°
- a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 13, p. 112-114
Philippes, par la grace de Dieu, roys de France. Savoir faisons à touz, presenz et avenir, que, comme nostre amé et feal le prieur de Coustures d'Argençon, du diocese de Poitou, sire de la dite ville, nous eust supplié que de grace especial nous li vousissions octroier un marchié, chascune semaine, en la dite ville de Coustures, au jour du merquedi, nous, voulanz savoir proufit ou quel domage nous pourrions avoir, se nous octroiions au dit prieur la dite grace, et se nous le pourrions faire sanz prejudice d'autrui, mandasmes au seneschal de Poitou, ou à son lieu tenant, que il s'enfourmast sur ce souffisanment, et l'informacion qu'il en feroit nous envoiast enclose souz son seel, à fin que, ycelle veue, nous en peussions ordener ce que bon nous sembleroit. A la quelle informacion faire le dit seneschal, empeschiez d'autres besoignes, commist Guillaume de Montmillon, maire de Nyort, et mestre Pierre Pert-ses-chauses1, clerc, sage en droit, et chascun pour le tout. Le [p. 113] quel mestre Pierre, par vertu de sa dite commission, ala au dit lieu de Coustures, et, appellé par devant soy pluseurs personnes du dit lieu et des villes voisines d'environ, c'est assavoir nostre procureur, nobles, religieuses et autres personnes, il fist informacion sur les choses dessus dites, selon la teneur de nostre dit mandement. La quelle informacion nous a renvoiée le dit seneschal souz le seel de la seneschaucie et souz celui du dit commissaire ; la quelle nous avons fait regarder par nos amez et feaulz gens des requestes de nostre hostel. Et pour ce que, oye la relacion [p. 114] de noz dites genz sur ce, nous avons trouvé que se nous octroions au dit prieur le dit marchié, ce seroit le commun proufit du païs et si le pourrions faire sanz prejudice de nous ne d'autrui, nous, de certaine science et de grace especial, avons octroié et octroions au dit prieur le dit marchié, et desja l'establissons, à seoir au jour du merquedi dessus dit dès ores en avant, en la maniere que il est accoustumé à faire et à user ès autres lieus voisins. Et pour ce que ce soit ferme chose et estable à touz jours, nous avons fait mettre nostre seel en ces presentes lettres. Sauf en autres choses nostre droit et en toutes l'autrui. Ce fu fait à Giem sur Layre, l'an de grace mil ccc. xxxiiij., ou mois de fevrier.
Par le roy, à la relacion messeigneurs J. des Prez et Jaques Rousselot. Savigny.