[p. 23]

CCVII

Commission à Étienne de Bourret, sous-doyen de Poitiers, à Pierre de Blanot et à Hugues de la Celle, chevaliers, d'aller à Amiens terminer les négociations commencées avec le roi d'Angleterre.

  • B AN JJ. 42A, n° 39, fol. 79
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 13, p. 23-24
D'après a.

Philippus, Dei gratia Francorum rex, dilectis et fidelibus magistro Stephano de Borrez, subdecano Pictavensi, clerico, P. de Blanosto1 et H. de Cella, militibus nostris, [p. 24] salutem et dilectionem. Presencium tenore, vobis committimus et mandamus quatinus vos vel duo vestrum Ambianis personaliter accedatis, et, litteris pacis inter nos, ex una parte, et carissimum filium et fidelem nostrum E. regem Anglie illustrem, exaltera, dudum facte, diligenter inspectis, cum gentibus regis predicti ordinetis et compleatis, compleri et perfici faciatis omnia que, secundum articulos et tenorem pacis predicte, ordinanda videritis et complenda2. In cujus rei testimonium, etc. Actum Parisius, xx. die januarii anno Domini m. ccc. octavo.


1 Pierre de Blanot avait été sénéchal de Poitou et de Limousin (voy. un arrêt du Parlement de la Toussaint 1293, Olim, t. II, fol. 101 v°). On le retrouve plus tard conseiller du roi (arrêt de 1311, Olim, t. IV, fol. 188 v°), et son nom figure, le 26 avril 1312, sur une liste des personnes désignées par le roi pour juger les enquêtes à Paris hors du Parlement (Arch. nat. reg. X2a 1, fol. 2 et 5 v°). Sa mort dut arriver vers l'an 1319 ; au commencement de l'année suivante, sa femme était remariée à Pierre de Rochefort. (Arrêt du 16 février 1320 [n. s.], X1a 8844, fol. 29.)
2 Il s'agissait vraisemblablement de régler les questions soulevées par le traité de mariage d'Edouard II, roi d'Angleterre, avec Isabelle, fille du roi de France, qui avait eu lieu le 25 janvier 1308. Une pension de 2,000 livres fut assignée à la jeune reine sur le comté de Ponthieu. A cette occasion, une enquête contradictoire fut décidée par le conseil des deux rois, sur la valeur des terres de ce comté. L'estimation fut faite, au nom de Philippe le Bel, par Pierre de Saint-Denis et Guillaume Thiboust, bailli de Senlis, en mai 1308. Elle est conservée, avec la prisée faite vers la même époque par les gens du roi d'Angleterre, dans les layettes du Trésor des Chartes (J. 237, nos 11 et 13). Voy. aussi une lettre d'Edouard II au roi de France, par laquelle il accrédite auprès de ce prince trois commissaires pour régler avec les commissaires français l'affaire du comté de Ponthieu, sous la date du 4 décembre 1308. (Rymer, Fœdera, t. II, part, I, p. 64.)