CCLXXVI
Amortissement de vingt livres de rente destinées à la dotation de deux chapelles, que Péronnelle d'Oreilly se propose de fonder, l'une dans l'église de Notre-Dame du Pin, l'autre dans celle de Saint-Hilaire de Nieul.
- B AN JJ. 72, n° 283, fol. 206
- a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 13, p. 183-184
Philippes, par la grace de Dieu, roys de France. Savoir faisons à touz, presenz et avenir, que, à la supplicacion de Perronnelle d'Oreilly, dame de la Grisse, disant que elle a fondé ou entent à foncier deux chappellenies perpetuelles, l'une en l'eglise de Nostre-Dame du Pyn, assise en la diocèse de Maillezeis, et l'autre en l'eglise de Saint-Hilaire de Nyoul, en la diocèse de Poitiers1, et que ycelles chapellenies elle a douées ou vueille douer, pour y faire célebrer le devin service, de vint livres de rente, c'est assavoir chascune de diz livres parisis de rente annuele et perpetuele ; nous, consideranz sa bonne devocion, et pour ce aussi que nous, nostre très chiere compaigne la royne, et noz successeurs, soions participans des messes, prieres et oroisons qui y seront faites et dites, li avons octroyé et octroyons, de grace especial, par ces lettres, que les dites chapellenies [p. 184] elle puisse douer de la rente, sanz fiez et sanz justice, et que les chapellains qui pour le temps seront establiz à deservir ycelles chapellenies, puissent tenir et tiengnent perpetuelment et paisiblement la dite rente, sanz ce que il soient ou puissent estre contrains à la vendre ou mettre hors de leur main, comment que ce soit, et senz en paier à nous ou à noz successeurs aucune finance, la quelle finance nous avons quictié et remis, quictons et remettons à la dite fonderesse et aus diz chapellains, de nostre dite grace, et pour ce aussy qu'il soient plus tenuz à prier Dieu pour nous et pour le bon estat de nostre royaume. Et que ce soit chose ferme et estable à touz jours, nous avons fait mettre nostre seel en ces presentes lettres. Sauf nostre droit en autres choses et l'autrui en toutes. Donné à Loncpont souz Montlehery, l'an de grace mil ccc quarante, ou moys de janvier.
Par le roy. Cordier.
Sine financia, per litteras regias. Datum prima die julii ccc. xlj. Milo.