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CCCVIII

Amortissement des biens d'un hôpital fondé par Etienne Gauvaing, prêtre, à Saint-Clémentin, près de Thouars.

  • B AN JJ. 75, n° 411, fol. 249
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 13, p. 295-296
D'après a.

Philippes, etc. Savoir faisons à touz, presens et avenir, que, à la supplication de Estienne Gauveign, prestre, qui en l'onneur de Dieu et de sa mere a establi, ordené et fait faire en la ville de Saint-Clementin, près de Thoars, qui est en grant chemin publique et en grant trespas de pouvres gens, une aumosnerie, maison-Dieu ou hospital, pour herbergier et administrer les pouvres gens et misserables personnes qui par illec trespasseront, et une chapelle devant la dite aumosnerie, pour y faire et celebrer le devin service par les ministres et ceuls qui la dite aumosnerie gouverneront ; nous, desirans le devin service estre acreu et afin que nous soions participans aus bienfaiz qui ou dit lieu seront faiz, voulons et octroions, de grace especial et de nostre plaine puissance et auctorité royal, pour nous et noz successeurs, roys de France, que toutes les possessions, biens, heritages ou rentes, jusques à la value ou montance de vint livres de rente annuelle et perpetuele, qui pour la sustantacion des pouvres et ministres du dit lieu, sont ou seront par quelconques personnes données, aumosnées ou transportées, comment que ce soit, ou que le suppliant ou ministres qui la dite aumosnerie tendront et gouverneront, acquerront ou temps avenir, ensemble ou par parties, toutevoies sanz fief noble et senz justice, lesquelles [p. 296] choses, jusques à la dite value, nous amortissons par ces presentes, yceuls ministres et gouverneurs puissent tenir, avoir et posseder perpetuelment, comme chose d'eglise amortie et leur propre demaine, à la cause dessus dicte, senz estre contrains ne tenus à mettre les, en tout ou en partie, hors de leurs mains, ou aliener de la dite aumosnerie et chapelle, pour quelconque cause, ne à paier pour ce à nous, ne à aucun de noz diz successeurs, ou temps avenir, finance aucune, la quelle dès maintenant nous leur donnons en aumosne. Et pour ce que ce soit permanable à touz jours, nous avons fait mettre nostre seel à ces presentes lettres. Sauf en autres choses nostre droit et en toutes l'autrui. Ce fu fait à Sabley ou Mayne, l'an de grace mil ccc. quarante cinq, ou moys d'aoust.

Par le roy, en ses Requestes. Chasteillon.

Sine financia, quia remissa. Justice.