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CCLXI

Don à Robert Frétart, chambellan du roi, d'une maison sise à Loudun, dans le faubourg Sainte-Croix.

  • B AN JJ. 73, n° 205, fol. 203
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 13, p. 157-158
D'après a.

Philippes, par la grace de Dieu, roys de France. Savoir faisons a touz, presens et avenir, que comme pour partie de certaine somme d'argent en quoy Colin de Beau, de Lodun, nous estoit tenuz pour certaine cause, une maison [p. 158] que il avoit à Lodun, seant ou bourc Sainte-Croiz, tenent à la maison maistre Jehun Amant, chanoine de Sainte-Croiz, et à la maison Guillaume le Breton, chanoine de la dite eglise, et au chemin royal, ensi comme elle se comporte, avec toute ses aisances devant et derriere, ait este mise et criée en vente et vendue, si comme l'en dit, par criz et subastacions acoustumées, avec aucuns menus meubles qui y estoient, le pris de cent dis livres tournois, pour le quel pris elle nous est demourée et appliquée à noz demaynes ; nous, considerans les bons et agreables services que nostre amé et feal chevalier et chambellenc, Robert Fretart, nous a faiz de lonc temps et fait encores contenuelment de jour en jour, et que de pluseurs chevaulz que il et son filz ont eu morz en noz guerres, il n'a pris ne heu aucun restour, à yceluy Robert, pour lui et pour ses hoirs, et pour ceuz qui de luy auront cause, avons donné et octroyé, donnons et octroyons, de nostre grace especial, la dite maison et meubles ensi venduz avec toutes ses appartenances et appendances, souz les charges et redevances acoustumées, en perpetuel heritaige, non obstant touz autres donz que nous ou noz predecesseurs ayons fait à nostre dit chambellent. Si donnons en mandement au baillif et au receveur de Touraine, et à chascun de eux, que la possescion et saisine de la dite maison et des appartenances, et les diz meubles il baillent et delivrent, ces lettres veues, a nostre dit chevalier et chambellent ou à soh certain commandement, senz attendre sur ce autre mandement de nous, et l'en laissent et facent joir paisiblement, luy et ses hoirs et ceus qui de li auront cause dores en avant, selonc la teneur de nostre present don et grace. Et pour ce que ce soit ferme...1.


1 La fin manque ; par suite, il est difficile de préciser la date de cette pièce. La place qu'elle occupe dans le registre immédiatement après les lettres de donation à Macé Marceau ; et la parenté de ce dernier avec Robert Frétart, permettent cependant de supposer avec quelque vraisemblance l'identité de dates.