DCCXC

Rémission accordée à Guyon de la Hodinière, écuyer, prisonnier à Saumur, pour rébellion contre Pierre Sanglier, chevalier1, commissaire général sur le fait des gabelles, et ceux de sa compagnie. A plusieurs reprises il avait acheté hors des greniers du roi du sel qu'il faisait conduire à dos de bêtes de somme et par ses valets, armés de lances, arcs, épées, etc., « par les pays de Touraine, d'Anjou, du Maine et de Poictou ». Après avoir couru sus, battu et blessé grièvement « certains gabeleurs qui avoient priz deux ou trois de ses varlès ou compaignons », il avait à son tour été surpris par la troupe de Pierre Sanglier à Restigné, et ne s'était rendu qu'après une résistance opiniâtre. « Donné à Paris, ou moys d'avril l'an de grace mil CCC IIIIXX et treze, et de nostre regne le XIIIIe.

  • B AN JJ. 145, n° 464, fol. 213
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 24, p. 159
D'après a.


1 Ce personnage doit être identifié avec Pierre Sanglier qui avait été longtemps au service du duc d'Anjou, frère de Charles V, fut chevalier d'honneur de Charles VI, dont il reçut en 1389 un don de cent francs pour l'aider à payer les frais occasionnés par une maladie, et mourut à l'extrême fin du XIVe siècle. (Voyez les savantes notes ajoutées par M. H. Moranvillé à son édit. du Songe véritable, pamphlet politique parisien du XVe siècle,dans les Mémoires de la Société de l'hist. de Paris, in-8°, t. XVII, 1891, p.427.) De ses trois neveux, fils de Guillaume Sanglier, seigneur d'Exoudun, l'un portait ce même prénom de Pierre, mais il était qualifié d'écuyer seulement et non de chevalier. Nous rencontrerons ce dernier, ainsi que ses deux frères, Guillaume et Jean Sanglier, à la fin de ce volume ou dans le suivant, et nous noterons alors les renseignements que nous avons recueillis sur leur compte.