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MDCXX

Lettres de légitimation accordées à Jean d’Estissac1. « Dilectus noster Johannis de Lesparre, alias d’Estissac, filius naturalis Lanceloti de Lesparre et Johanne d’Estissac in illegitima copula de soluto et soluta, dictur traxisse originem … Quocirca dilectis et fidelibus gentibus compotorum nostrorum et thesaurariis, senescallo nostro Petragoricensi, ceterisque justiciariis, etc. mandamus, etc. Datum apud Plesseyacum de Parco in mense novembri anno Domini millesimo quadringentesimo septuagesimo octavo et regni nostri decimo octavo. Sic signatum. Per regem, M. Picot. Visa. Contentor. De Molins. »

  • B AN JJ. 205, n° 57, fol. 28
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 41, p. 234
D'après a.


1 Nous mentionnons ces lettres de légitimation, parce que, d’après le récent généalogiste de la maison de Madaillan, M. Maurice Campagne, le personnage en faveur duquel elles sont données n’est autre que Jean de Madaillan d’Estissac, écuyer, qui hérita vers 1460, de son oncle Amaury d’Estissac, seigneur de Coulonges-les-Royaux, le Bois-Pouvreau, Cherveux, etc., en Poitou, sénéchal de Saintonge, décédé sans enfants, dont il prit le nom et les armes, auquel d’ailleurs nous avons consacré une notice biographique dans notre précédent volume, p. 337. Il serait né avant le mariage de son père Lancelot de Madaillan, seigneur de Lesparre, avec Jeanne d’Estissac, veuve de Bertrand de Goth, seigneur de Puyguilhem. M. Campagne n’admet pas cette interprétation du texte de la légitimation ; il ne se l’explique pas et y voit quelque chose de mystérieux. Jean d’Estissac fit son testament le 19 juillet 1482, au château de Lauzun, chez son neveu Jean de Caumont. Dans cet acte il nomme ses deux femmes : Françoise de La Brousse ou de La Brosse et Jeanne de Vivonne ; il mourut peu après, car avant la fin de l’année, son fils Geoffroy était sous la tutelle de son cousin Jean de Caumont, vicomte de Montbahus et seigneur de Lauzun. (Histoire de la maison de Madaillan de 1076 à 1900, Bergerac, 1900, in-4°, p. 222 à 225.)