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MDCXCVI

Rémission en faveur de Jacques, bâtard de Saint-George, demeurant à Fresseix, et de Géry Auparcelier, de la paroisse de Mérignat, juridiction de Bourganeuf1, au ressort de Montmorillon « en notre païs de Poictou », poursuivis comme meurtriers de Philippe de Lascoux-Martin. Guillaume et Jean de Masgondon, métayers de Gabriel de Saint-George, écuyer, seigneur de Fresseix et de Mérignat2, s’étant plaints à leur maître d’excès et empiétements qu’étaient en train de commettre à leur détriment ledit Philippe de Lascoux et ses gens, Gabriel de Saint-George y envoya les deux suppliants et « ung autre nommé Méry, aussi bastard dudit Saint-George, pour veoir et savoir [p. 468] que c’estoit ». Cette intervention motiva une violente querelle, dans laquelle on échangea des injures puis des coups, et ledit Philippe fut mortellement frappé. « Si donnons en mandement au seneschal de Poictou ou à son lieutenant à Montmorillon, etc. Donné à Thouars, au mois de novembre l’an de grace mil CCCC. quatre vings et ung, et de nostre règne le ving et ungiesme ».

  • B AN JJ. 209, n° 160, fol. 89
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 41, p. 467-468
D'après a.


1 Pour l’enclave poitevine de Bourganeuf et le dénombrement des paroisses qui en faisaient partie, voy. L. Guibert, Les Enclaves poitevines du diocèse de Limoges. Limoges, 1886, in-12. (Extrait de l’Almanach limousin pour 1886,) p. 13 et suiv.

2 Gabriel de Saint-George était fils aîné de Jean, chevalier, seigneur de « Fraisse, Perissé et Vauzelles », et de Marguerite d’Aubusson. Marié à Marguerite de Mortemer, fille de Jean de Mortemer, écuyer, sr du Plessis, il en eut un fils prénommé Jean. (Beauchet-Filleau, Dict. des familles de l’ancien Poitou, 1re édit., t. II, p. 653.) Jacques et Méry, bâtard de Saint-George, nommés dans ces lettres de rémission étaient sans doute ses fils naturels.